FR2864889A1 - Materiel d'osteosynthese ou prothetique, notamment vis et clou - Google Patents

Abstract

Ce matériel comporte une tige métallique (2) d'ancrage osseux dont au moins une partie longitudinale de blocage (22), en alliage en mémoire de forme, est apte à passer, en fonction de sa température, d'une première configuration (figure 1A) dans laquelle la tige est à même d'être implanté au niveau d'un site osseux à traiter, à une seconde configuration (figure 1B) dans laquelle la dimension transversale maximale (D) de cette partie de blocage est supérieure à la même dimension (d) de la partie de blocage dans sa première configuration.Ce matériel constitue notamment une vis (1) d'ostéosynthèse ou prothétique, la partie de blocage (22) étant située dans la partie courante de la tige, ou bien un clou d'ostéosynthèse adapté pour être introduit dans une cavité osseuse.

Description

La présente invention concerne un matériel

d'ostéosynthèse ou prothétique, comportant une tige métallique d'ancrage osseux. L'invention concerne notamment les vis d'ostéosynthèse utilisées lors du traitement chirurgical d'une fracture osseuse ou lors d'une ostéotomie, les vis prothétiques utilisées pour participer à la fixation d'une prothèse, ainsi que les clous d'ancrage osseux utilisés pour le traitement chirurgical d'une fracture.

Dans le domaine des vis d'ostéosynthèse ou de fixation prothétique, il est connu d'introduire ces vis dans des trous correspondants d'une plaque d'ostéosynthèse ou d'une cupule prothétique. Par le vissage dans l'os, le chirurgien assure un blocage mécanique efficace de la pièce d'ostéosynthèse ou de la cupule prothétique sur l'os. Toutefois, la fixation os/métal n'est pas pérenne. En effet, une ostéolyse due aux contraintes mécaniques sur les pas de vis peut se produire, principalement en cas de sollicitation mécanique du montage: cela aboutit à une faillite du blocage. Il arrive alors que la vis se déplace par rapport à la plaque ou à la prothèse et qu'elle soit alors repoussée sans contact direct et sans blocage entre la vis et la plaque d'ostéosynthèse ou la prothèse, ce qui lui ôte toute tenue mécanique. De plus, lorsqu'il se rencontre pour une cupule métallique de prothèse cotyloïdienne dans laquelle un insert céramique ou en matière plastique est logé, ce phénomène risque de provoquer la détérioration de cet insert par la tête de vis repoussée vers l'extérieur.

Dans le domaine des clous d'ostéosynthèse, l'implantation d'un clou dans le canal médullaire d'un os long permet le traitement d'une fracture de cet os. Le clou assure généralement une fixation longitudinale correcte, qui évite toute angulation entre les fragments de l'os. En revanche, les mouvements de rotation entre le clou et l'os demeurent possibles si bien qu'on a proposé par le passé de bloquer le clou par exemple au moyen d'éléments métalliques vissés qui traversent transversalement le clou et l'os ou au moyen d'éléments articulés expansifs rapportés à une extrémité du clou.

Ces moyens de blocage en rotation du clou présentent cependant l'inconvénient d'être difficiles à poser et également à ôter lorsque le clou doit être retiré.

L'ancrage osseux réalisé, qui est satisfaisant durant la vie de l'implant, entraîne alors une gêne importante pour le chirurgien devant retirer l'implant.

Le but de la présente invention est de proposer un matériel d'ostéosynthèse ou prothétique dont l'ancrage osseux est amélioré, sans nuire à l'implantation et à la tenue mécanique de ce matériel, ni à sa facilité de retrait. En particulier, dans le domaine des vis d'ostéosynthèse ou prothétique, l'invention se propose d'assurer un ancrage osseux efficace en réduisant fortement les risque de déplacement, voire de sortie de la vis après son implantation. Dans le domaine des clous d'ostéosynthèse, l'invention se propose d'assurer un ancrage osseux efficace qui bloque en rotation l'implant par rapport à l'os dans lequel il est implanté et qui puisse être facilement neutralisé pour retirer le clou.

A cet effet, l'invention a pour objet un matériel d'ostéosynthèse ou prothétique comportant une tige métallique d'ancrage osseux, caractérisé en ce que la tige comporte au moins une partie longitudinale de blocage, en alliage à mémoire de forme et apte à passer, en fonction de sa température, d'une première configuration dans laquelle la tige est à même d'être implantée au niveau d'un site osseux à traiter, à une seconde configuration dans laquelle la dimension maximale d'une coupe transversale de ladite partie de blocage est supérieure à la dimension maximale de la même coupe transversale de la partie de blocage dans sa première configuration.

Selon un premier mode de réalisation, la partie de blocage est située dans la partie courante de la tige et, d'un côté de la partie de blocage, cette tige compote une partie filetée tandis que, de l'autre côté, la tige est munie de moyens d'entraînement en rotation de la tige autour de son axe longitudinal, le matériel constituant une vis d'ostéosynthèse ou prothétique.

L'ancrage osseux de la vis selon l'invention est donc au moins en partie assuré par le passage de la partie de blocage depuis sa première configuration à sa seconde configuration. Dans sa première configuration, la tige de la vis est apte à être facilement introduit dans un trou de dimension transversale légèrement supérieure à celle de la tige tandis que, dans sa seconde configuration, la partie de blocage rattrape les jeux entre la tige de la vis et son trou de réception et/ou empêche de dégager la vis suivant le sens opposé à celui de son introduction dans le trou.

Suivant des caractéristiques avantageuses de cette vis d'ostéosynthèse ou prothétique: - le matériel comporte en outre une pièce métallique d'ostéosynthèse ou prothétique pourvue d'un trou traversant de réception de la tige lorsque la partie de blocage est dans sa première configuration, le diamètre minimal du trou étant strictement inférieur à la dimension transversale maximale de la partie de blocage dans sa seconde configuration; - la paroi délimitant le trou tournée vers la partie de blocage de la vis, lorsque cette vis est reçue dans le trou, est adaptée pour coopérer par complémentarité de forme avec cette partie de blocage dans sa seconde configuration; - la longueur du trou est supérieure ou égale à la longueur de la partie de la vis qui s'étend entre les moyens d'entraînement en rotation inclus et la partie de blocage non incluse.

Suivant un autre mode de réalisation de l'invention, la tige du matériel constitue un clou d'ostéosynthèse, adapté pour être introduit dans une cavité osseuse lorsque la partie de blocage est dans sa première configuration.

L'introduction du clou d'ostéosynthèse selon l'invention à l'intérieur de l'os à traiter est facile et son ancrage osseux en vue de bloquer les mouvements relatifs de rotation entre l'os et le clou est assuré par le passage de la ou des parties de blocage dans leur seconde configuration. Lors de l'ablation du clou d'ostéosynthèse, la ou les parties de blocage sont neutralisées, notamment par la réversibilité de leur passage depuis leur seconde configuration à leur première configuration. Les dommages pour l'os lors du retrait du clou sont donc limités.

Suivant une caractéristique possible de ce clou, la ou chaque partie de blocage est pourvue d'une fente longitudinale dont les bords s'écartent l'un de l'autre lorsque la partie de blocage passe de sa première à sa seconde configuration.

Suivant d'autres caractéristiques du matériel selon l'invention, qui s'appliquent notamment à la fois à une vis telle que définie plus haut et à un clou tel que défini ci-dessus et qui sont prises isolément ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles: - le passage entre les première et seconde configurations de la partie de blocage est réversible; - le passage de la partie de blocage de sa première à sa seconde configuration a lieu par modification de température; - la température de transition entre les première et seconde configurations de la partie de blocage est comprise entre 15 et 50 C, ce qui respecte la biologie osseuse; - dans sa première configuration, la partie de blocage est de forme sensiblement cylindrique et co-axiale au reste de la tige; - en coupe transversale, la section de la partie de blocage est de forme ovoïdale.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins, sur lesquels: - la figure lA est une vue en élévation d'une vis selon l'invention, dans une première configuration; - la figure 1B est une vue analogue à la figure 1A, qui représente la vis dans une seconde configuration; - les figures 2A à 2C illustrent un second mode de réalisation d'une vis selon l'invention, la figure 2A étant analogue à la figure lA avec la vis dans une première configuration tandis que les figures 2B et 2C sont des vues analogues à la figure lB avec la vis dans une seconde configuration, la figure 2C étant prise suivant la flèche II indiquée sur la figure 2B - la figure 3 est une vue en coupe d'une plaque d'ostéosynthèse fixée sur un os par la vis des figures lA et 1B; - la figure 4 est une vue en perspective d'une cupule d'un implant cotyloïdien; - la figure 5 est une vue en coupe d'une partie de la cupule de la figure 3, fixée sur un os iliaque par la vis des figures lA et 1B; - les figures 6A et 6B sont des vues en perspective d'un clou d'ostéosynthèse selon l'invention, dans deux configurations différentes; - les figures 7A à 7C illustrent un second mode de réalisation d'un clou d'ostéosynthèse selon l'invention, la figure 7A étant une vue analogue à la figure 6A avec le clou dans une première configuration, tandis que les figures 7B et 7C sont des vues analogues à la figure 6B avec le clou dans une seconde configuration, la figure 7C étant en prise suivant la flèche VII indiquée sur la figure 7B; - la figure 8 est une vue analogue à la figure 62, d'une variante du clou des figures 6A et 6B dans sa seconde configuration; les figures 9A et 9B sont des vues analogues aux figures 6A et 6B, illustrant un troisième mode de réalisation d'un clou d'ostéosynthèse selon l'invention; et - les figures 10 à 12 sont des vues en coupe du clou des figures 9A et 9B, la figure 10 correspondant au plan de coupe X-X de la figure 9A, la figure 11 correspondant au plan de coupe XI-XI de la figure 9B et la figure 12 correspondant au plan de coupe XII-XII de la figure 9B.

Sur les figures lA et 1B est représentée une vis métallique 1 comprenant une tige 2 et une tête 3 destinée à coopérer avec un outil non représenté, tel qu'une clé, pour son entraînement en rotation autour d'un axe X-X constituant l'axe longitudinal de la tige 2. La face 31 de la tête 3 tournée vers la tige 2 est globalement sphérique et centrée sur l'axe X-X.

La tige 2 comporte trois parties successives suivant sa longueur, à savoir, à partir de son extrémité libre pointue, une partie cylindrique 21 filetée, une partie 22 réalisée en alliage à mémoire de forme et détaillée ci-après, et une partie cylindrique 23 de diamètre extérieur sensiblement égal à celui de la partie filetée 21, qui relie la partie 22 à la tête 3.

L'alliage métallique constituant la partie de tige 22 est un alliage comportant essentiellement du titane et du nickel. De préférence, cet alliage comporte une part de titane nettement plus importante que celle de nickel. Cet alliage a la capacité d'imposer à la partie de tige 22 un changement de forme suivant une direction transversale à l'axe X-X en fonction de la température à laquelle est soumise cette partie de tige.

Plus précisément, la partie de tige 22 est apte à passer, en fonction de sa température, d'une première configuration représentée sur la figure lA et dans laquelle cette partie de tige présente une forme extérieure sensiblement cylindrique dont le diamètre d est sensiblement égal à celui des parties de tige 21 et 23, à une seconde configuration représentée sur la figure 1B et dans laquelle sa dimension transversale maximale D est supérieure à la même dimension de la partie de tige 22 dans sa première configuration. Dans la seconde configuration, la partie de tige 22 présente une forme extérieure dilatée radialement ou globuleuse , de dimension transversale plus grande que le diamètre de la forme cylindrique de cette partie 22 dans sa première configuration. Le profil extérieur bombé de la partie 22 est sensiblement identique pour toutes les vues de côté de la vis 1.

Il convient de noter que la partie 22 de la tige 2 ne subit pas une expansion, c'est-à-dire que son volume de matière n'augmente' pas, mais que sa matière se ré-organise suivant la forme dilatée, qui est représentée sur la figure 1B de façon exagérée pour mieux comprendre l'invention, en provoquant une diminution de la longueur totale de la vis 1. La différence des longueurs de la vis alors que sa partie de tige 22 est dans sa première configuration et alors que cette partie de tige est dans sa seconde configuration est notée e sur la figure 1B.

Sur les figures 2A à 2C est représentée une vis métallique l', variante de la vis 1 et comprenant une tige 2' et une tête 3'. La tête 3' est identique à la tête 3 de la vis 1 et ne sera donc pas décrite en détail.

La tige 2' comporte, de façon analogue à la tige 2 de la vis 1, trois parties successives suivant sa longueur, à savoir, à partir de son extrémité libre pointue, une partie cylindrique filetée 21' identique à la partie 21, une partie 22' réalisée en un alliage en mémoire de forme et une partie cylindrique 23' identique à la partie 23 de la tige 2.

La vis l' se distingue de la vis 1 par la géométrie de sa partie 22' lorsque cette dernière est dans sa seconde configuration représentée sur les figures 2B et 2C. A la différence de la partie 22 qui, dans sa seconde configuration, présente un profil extérieur bombé de manière sensiblement uniforme suivant sa périphérie, la partie 22' passe d'une configuration sensiblement cylindrique dans sa première configuration de la figure 2A à une seconde configuration dans laquelle elle forme une aile aplatie. Plus précisément, dans un premier plan contenant l'axe X-X et correspondant au plan de la figure 2B, la partie 22' s'étend radialement suivant sa dimension la plus grande, notée D' sur la figure 2B, qui est strictement supérieure au diamètre d' de la partie 22' dans sa première configuration, tandis que dans le plan contenant l'axe X-X et sensiblement perpendiculaire au plan précité, c'est-à-dire dans le plan correspondant à la figure 2C, la partie 22' présente radialement sa dimension transversale la plus petite, noté 8 sur la figure 2C, strictement inférieure au diamètre d. En coupe transversale, la section de la partie de tige 22' est essentiellement de forme ovoïdale.

La géométrie de la partie de tige 22' dans sa seconde configuration, obtenue par l'alliage à mémoire de forme constituant cette partie de tige, permet de conserver à la vis 1' sa longueur totale, indépendamment de la configuration de cette partie de tige. Seule la matière à mémoire de forme se ré-organise en fonction de la température, sans affecter de manière sensible les dimensions des autres parties de la vis.

Pour des raisons développées plus loin, la partie 22 ou 22' de la tige 2 ou 2' est de préférence dans sa première configuration à une température inférieure à celle du corps humain tandis qu'elle passe dans sa seconde configuration pour une température supérieure, notamment comprise entre environ 15 et 50 C. De cette façon, la vis 1 ou 1' est implantée dans le corps humain, alors qu'elle est refroidie à une température inférieure à celle du corps humain, par exemple au moyen d'un appareil approprié dans lequel circule un fluide calorifique. Une fois mise en place, la vis est réchauffée, par exemple au moyen d'un bistouri électrique ou par frottement sur la tête 3 ou 3', de manière à ce que la partie de tige 22 ou 22' prenne sa forme élargie. La chaleur du corps humain maintient ensuite la partie de tige 22 ou 22' dans sa seconde configuration. De plus, le passage entre les première et seconde configurations de la partie de tige 22 ou 22' est de préférence réversible.

Différentes utilisations des vis 1 et 1' sont envisageables. Elles ont toutes en commun l'avantage d'assurer un ancrage osseux efficace de la vis. Seuls des exemples d'utilisation de la vis 1 sont décrites cidessous, étant entendu que la vis 1' pourrait tout aussi bien être utilisée.

Une première utilisation de la vis 1 est représentée sur la figure 3 et concerne plus spécifiquement le domaine de l'ostéosynthèse. Plus précisément, une plaque d'ostéosynthèse 4 est mise en place sur un os 5 en vue de traiter une zone fracturée ou ostéomisée de cet os. Par commodité, la suite de la description des éléments de la figure 2 sera orientée en considérant que le terme inférieur correspond à une direction tournée vers l'os 5, tandis que le terme supérieur correspond à une direction opposée.

La plaque d'ostéosynthèse 4 est munie d'un trou traversant 41 adapté pour recevoir la vis 1. Comme 15 représenté sur la figure 3, le trou 41 comporte: - une partie courante délimité par une paroi 42 essentiellement cylindrique, de longueur axiale sensiblement égale à la longueur de la partie de tige 23 et dont le diamètre est à la fois un peu supérieur à celui de la partie de tige 23 de la tige 2 et strictement inférieur à la dimension transversale maximale D de la partie de tige 22 dans sa configuration globuleuse, - une partie supérieure délimitée par une paroi 43 évasée vers le haut et sensiblement complémentaire de la 25 surface sphérique 31 de la tête 3, et - une partie inférieure délimité par une paroi 44 évasée vers le bas et apte à coopérer par complémentarité de forme avec la partie de blocage 22 dans sa configuration dilatée.

L'utilisation de la vis 1 avec la plaque d'ostéosynthèse 4 est la suivante. Initialement, on considère que la plaque d'ostéosynthèse 4 est mise en place sur l'os à traiter 5.

Alors que la partie 22 de la tige 2 est dans sa première configuration de la figure 1A, c'est-à-dire de préférence lorsque cette partie de tige est à une température inférieure à celle du corps humain, la tige 2 de la vis est progressivement introduite dans le trou 41, la partie filetée 21 de la tige étant visée dans l'os 5. Le jeu radial entre la tige et les parois du trou permet au chirurgien d'incliner quelque peu la vis par rapport à l'axe du trou et ainsi d'ajuster, si nécessaire, la direction de l'ancrage osseux de la vis.

La progression de la vis se poursuit jusqu'à ce que la face sphérique 31 de la tête 3 vienne en appui contre la paroi évasée 43 de la partie haute du trou 41.

La température de la partie de tige 22 est alors augmentée de façon à ce qu'elle passe dans sa configuration dilatée de la figure 1B, comme représenté sur la figure 3. La surface extérieure bombée de la partie de tige 22 se cale alors contre la paroi évasée 44 de la partie basse du trou 41.

Dans a seconde configuration, la partie de tige 22 bloque ainsi la vis 1 par rapport à la plaque d'ostéosynthèse 4, à la fois axialement de manière à empêcher la vis d'être repoussée vers l'extérieur et transversalement par coopération avec la paroi évasée 44.

Par réversibilité du passage entre ses première et seconde configurations, la partie de tige 22 ne gêne pas le dévissage et l'ablation de la vis 1.

Une seconde utilisation de la vis de blocage 1 concerne le domaine des prothèses. Sur les figures 4 et 5 est par exemple représentée une cupule métallique 6 d'une prothèse cotyloïdienne. Cette cupule hémisphérique est adaptée pour recevoir intérieurement un insert en matière plastique à l'intérieur duquel est destinée à venir s'articuler une tête prothétique fémorale, implantée au niveau de l'extrémité supérieure de l'os du fémur. En vue d'augmenter la fixation de la cupule 6 sur l'os iliaque 7, la cupule est munie d'un trou traversant 61. Ce trou est globalement analogue au trou 41 de la plaque d'ostéosynthèse 4 et sera décrit, en regard de la figure 5, en utilisant la même convention de description relative aux termes supérieur et inférieur pour la figue 3.

Le trou 61 comporte une partie inférieure délimitée par une paroi 62 essentiellement cylindrique, dont le diamètre interne est à la fois légèrement supérieur à ceux des parties de tiges 21 et 23 et strictement inférieur à la dimension transversale maximale D de la partie de tige 22 en configuration globuleuse. La partie supérieure du trou 61 est délimitée par une paroi 63 évasée vers le haut, sensiblement complémentaire de la surface sphérique 31 de la tête 3.

L'utilisation de la vis 1 avec la cupule prothétique 6 est sensiblement analogue à celle de la vis 1 avec la plaque d'ostéosynthèse 4 détaillée ci-dessus.

Avantageusement, la dimension axiale du trou 61, notée a sur la figure 5, est égale ou légèrement supérieure à la longueur, notée b, de la partie de tige 23 et de la tête 3 de la vis 1. De cette façon, lorsque la vis est implantée dans l'os 7 et que la partie de blocage 22 est dans sa configuration dilatée, aucune partie de la vis 1 ne s'étend en saillie de la surface supérieure 64 de la cupule 6, c'est-à-dire ne s'étend en saillie de la face interne de cette cupule. L'insert en matière plastique disposé à l'intérieur de la cupule ne risque donc pas d'être détérioré par la tête 3 de la vis 1, la partie de blocage 22 interdisant toute repoussée vers l'extérieur de la vis.

En variante non représentée, la cupule 6 est munie, sur son bord ouvert, d'une ou de plusieurs languettes venues de matière avec le reste de la cupule et destinées à reposer sur ou à faible distance de la paroi osseuse environnante. Chaque languette est percée de part en part pour recevoir une vis analogue à la vis 1.

Une autre utilisation non représentée de la vis 1 et qui concerne le domaine de l'ostéosynthèse, consiste à introduire cette vis dans un logement globalement cylindrique formé dans un amas osseux en vue de l'immobilisation des fragments de cet amas. La vis est alors introduite alors que sa partie de tige 22 est dans sa première configuration de façon à ce que de la matière osseuse s'étende jusqu'à la face 31 de la tête 3. Puis, par élévation de température, la partie 22 se déforme transversalement et vient s'ancrer dans l'amas osseux, la partie filetée 21 assurant la cohésion des fragments.

Divers aménagements optionnels sont bien entendu envisageables pour les vis 1 et 1'. En particulier, la forme sphérique de la face 31 de la tête 3 peut être remplacée par une forme tronconique ou chanfreinée selon l'utilisation de la vis. De plus, de la même façon que le trou 41 avec sa paroi inférieure 44, le trou 61 peut comporter une partie d'extrémité inférieure conformée pour caler la partie de tige 22 en configuration dilatée.

Sur les figures 6A et 6B est représenté un clou d'ostéosynthèse 10 destiné à être introduit dans le canal médullaire d'un os long, en vue de traiter une fracture de cet os. Le clou 10 est par exemple utilisé pour traiter une fracture de l'os du fémur.

Le clou 10 comporte une tige métallique 12 d'axe longitudinal X- X constituée, depuis son extrémité proximale, c'est-à-dire son extrémité dirigée vers le haut lorsque le clou est implanté dans le fémur d'une personne se tenant debout, d'une partie proximale 121, d'une partie courante 122 et d'une partie distale 123.

La partie courante 122 de la tige 12 est sensiblement cylindrique d'axe XX et de diamètre noté d2, et ce indépendamment de la température d'utilisation du clou 10. En revanche, les parties d'extrémité proximale 121 et distale 123 fonctionnent comme la partie de tige 22 de la vis 1, c'est-à-dire qu'elles sont aptes à passer, en fonction de leur température, d'une première configuration, représentée sur la figure 6A, dans laquelle la tige 12 est à même d'être introduite dans le canal médullaire du fémur à une seconde configuration dilatée radialement de manière uniforme suivant la périphérie de la tige ou globuleuse , représentée sur la figure 6B, dans laquelle leur dimension transversale maximale est supérieure à leur même dimension lorsque ces parties proximale et distale sont dans leur première configuration. Les parties proximale 121 et distale 123 du clou 10 sont à cet effet réalisées dans un alliage métallique à mémoire de forme, analogue à celui utilisé pour fabriquer la partie de tige 22 de la vis 1.

Plus précisément, dans leur première configuration, la partie proximale 121 est globalement cylindrique et s'étend dans le prolongement de la partie courante 122 tandis que la partie distale 123 forme une pointe émoussée destinée à faciliter l'introduction du clou 10 dans le canal médullaire de l'os à traiter.

Lorsque les parties proximale 121 et distale 123 passent dans leur seconde configuration, elles prennent des formes respectives dilatées pour assurer l'ancrage osseux du clou 10, c'est-à-dire que ces parties 121 et 123 bloquent en rotation le clou par rapport à l'os du fémur en se coinçant contre la paroi osseuse du canal médullaire. Dans cette configuration dilatée, les dimensions transversales maximales respectives D1 et D3 des parties proximale 121 et distale 123 sont toutes deux supérieures au diamètre d2 de la partie courante 122 de la tige 12.

Comme pour la vis 1, le passage des parties proximale 121 et distale 123 dans leur configuration dilatée entraîne une légère diminution de longueur de la tige 12, de manière à ce que le volume global de la matière constituant cette tige soit conversé.

Sur les figures 7A à 7C est représenté un clou d'ostéosynthèse 10', variante du clou 10 et comportant une tige métallique 12' d'axe longitudinale X-X. La tige 12' est constituée, depuis son extrémité proximale, d'une partie proximale 122' et d'une partie distale 123'. La partie proximale 122' est analogue à la partie courante 122 du clou 10, c'est-à-dire est de forme sensiblement cylindrique d'axe X-X et de diamètre noté d2', et ce indépendamment de la température d'utilisation du clou 10'.

Le clou 10' se distingue du clou 10 par la géométrie de la partie distale 123' dans sa seconde configuration d'utilisation. Dans une première configuration représentée sur la figure 6A, cette partie distale 123' forme une pointe émoussée, analogue à la partie 123 de la figure 6A. En fonction de la température, la partie distale 123' passe de cette première configuration à une seconde configuration représentée sur les figures 7B et 7C et dans laquelle cette partie prend la forme d'une aile aplatie, la partie distale 123' étant constituée d'un alliage à mémoire de forme analogue à celui constituant la partie 22' de la vis 1'. Suivant un plan contenant l'axe X-X et correspondant au plan de la figure 7B, la partie 123' présente transversalement sa dimension la plus grande, notée D3' sur la figuré 7B, qui est strictement supérieure au diamètre d2' de la partie proximale 122'. Dans le plan perpendiculaire au plan précité et contenant l'axe X-X, c'est-à-dire dans le plan correspondant à la figure 7C, la partie distale 123' présente sa dimension transversale la plus petite, notée S3 sur la figure 7C, qui est strictement inférieure au diamètre d2'. En coupe transversale, la partie distale 123' présente une section de forme essentiellement ovoïdale.

Comme pour la partie 22' de la vis l', lorsque la partie distale 123' passe de sa première à sa seconde configuration, la matière constituant cette partie se ré-organise de manière à ce que la longueur totale du clou 10' soit inchangée.

Avantageusement, les parties proximale 121 et distale 123 de la tige 12 ou la partie distale 123' de la tige 12' sont dans leur première configuration lorsqu'elles sont à une température inférieure à celle du corps humain, tandis qu'elles sont dans leur seconde configuration lorsqu'elles sont à une température supérieure, de préférence comprise entre environ 15 et 50 C. De plus, le passage entre les première et seconde configurations de ces parties 121 et 123 ou 123' est de préférence, réversible pour faciliter le retrait du clou 10 ou 10'. En effet, dans ce cas, en refroidissant le clou, les parties d'extrémité 121 et 123 ou 123' passent de leur configuration dilatée dans laquelle ellesbloquent le clou dans l'os tant axialement qu'angulairement, à leur première configuration dans laquelle le clou peut être facilement retiré par translation selon l'axe X-X sans endommager la matière osseuse environnante.

Sur la figure 8 est représenté un clou 10" variante du clou 10, leur éléments communs portant les mêmes références. Le clou 10" se distingue du clou 10 par sa partie distale 123" qui passe d'une configuration en pointe émoussée analogue à la première configuration de la partie 123 à une configuration dilatée radialement, représentée sur la figure 8, dans laquelle sa dimension transversale maximale D3" est inférieure au diamètre d2 de la partie courante 122 tout en étant supérieure au diamètre correspondant d3 de la pointe formée par la partie distale 123" lorsque cette dernière est dans sa première configuration.

A titre de variante non représentée, une seule des deux parties d'extrémité de la tige 12 du clou 10 ou 10" peut être apte à passer de la première configuration d'implantation à la seconde configuration de blocage. De même, une partie longitudinale de la partie courante 122 de cette tige peut être prévue en plus pour passer de l'une à l'autre de ces configurations, de façon analogue à la partie de tige 22 de la vis 1 ou à la partie de tige 22' de la vis 1'.

Sur les figures 9A, 9B et 10 à 12 est représenté un clou d'ostéosynthèse 110 destiné à être introduit dans le canal médullaire 91 d'un os long 9, par exemple du fémur.

Le clou 110 comporte une tige métallique 112 d'axe longitudinal X-X sous la forme d'un tube fendu sous toute sa longueur et constitué d'un alliage à mémoire de forme.

En fonction de la température, cet alliage impose à la tige 112 de passer d'une configuration sensiblement cylindrique à une configuration quasiplane par écartement relatif des bords de la fente 113 de la tige 112.

Plus précisément, de préférence à une température inférieure à celle du corps humain, la tige 112 est dans sa configuration globalement cylindrique des figures 9A et 10, son diamètre extérieur étant noté t. Dans cette configuration, la tige 112 est à même d'être introduite dans le canal médullaire 91 du fémur 9, l'extrémité distale de la tige 112 formant globalement une pointe émoussée facilitant l'introduction de la tige.

Par modification de la température de la tige 112, de préférence lorsque cette température s'élève à une valeur comprise entre environ 15 et 50 C, l'alliage à mémoire de forme constituant cette tige provoque le passage de la première configuration de la figure 9A à la seconde configuration de la figure 9B, c'est-à-dire provoque l'écartement des bords de la fente 113 de manière à ce que la tige 112 se déploie radialement à l'intérieur du canal médullaire 91. En fonction de la géométrie de ce canal, on comprend que certaines parties longitudinales de la tige subissent une déformation plus importante que d'autres. En particulier, dans le cas du fémur 9, les parties d'extrémité proximale 1121 et distale 1123 se déploient de manière importante par rapport à la partie courante 1122. Ainsi, la partie 1122 conserve une forme globalement cylindrique de diamètre t tandis que la partie proximale 1121 présente une dimension transversale maximale qui augmente en direction de son extrémité libre et, de la même façon, la partie distale 1123 présente une dimension transversale maximale qui augmente en direction de son extrémité libre. Aux figures 11 et 12 sont représentées, à titre d'exemple, des coupes transversales réalisées respectivement au niveau de la partie proximale 1121 et distale 1123, les dimensions transversales maximales de ces coupes, notées respectivement T1 et T3, étant toutes deux strictement supérieures à t.

De façon analogue aux parties 121 et 123 du clou 10, les parties 1121 et 1123 du clou 110, dans leur seconde configuration de la figure 9B, bloquent en translation et en rotation le clou par rapport à l'os du fémur en ce coinçant contre la paroi osseuse du canal médullaire 91.

Selon une variante non représentée, le clou 110 n'est pas fendu sur toute sa longueur, mais uniquement à ses extrémités proximale et/ou distale pour permettre l'augmentation de leur dimension transversale par écartement des bords des fentes.

Claims (1)

19 REVENDICATIONS

1. Matériel d'ostéosynthèse ou prothétique, comportant une tige métallique (2; 2' ; 12; 12' ; 112) d'ancrage osseux, caractérisé en ce que la tige (2; 2' ; 12; 12' ; 112) comporte au moins une partie longitudinale de blocage (22; 22' ; 121, 123; 123' ; 121, 123" ; 1121, 1123), en alliage à mémoire de forme et apte' à passer, en fonction de sa température, d'une première configuration dans laquelle la tige est à même d'être implantée au niveau d'un site osseux (5; 7; 9) à traiter, à une seconde configuration dans laquelle la dimension maximale (D; D' ; D1, D3; D3' ; D1, D3" ; T1, T3) d'une coupe transversale de ladite partie de blocage est supérieure à la dimension maximale (d; d' ; d2, d3; d'2; d2, d3; t) de la même coupe transversale de la partie de blocage dans sa première configuration.

2. Matériel suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le passage entre les première et seconde configurations de la partie de blocage (22; 22' ; 121, 123; 123' ; 121, 123" ; 1121i 1123) est réversible.

3. Matériel suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le passage de la partie de blocage (22; 22' ; 121, 123; 123' ; 121, 123" ; 1121, 1123) de sa première à sa seconde configuration a lieu par modification de température.

4. Matériel suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la température de transition entre les première et seconde configurations de la partie de blocage (22; 22' ; 121, 123; 123' ; 121, 123" ; 1121, 1123) est comprise entre 15 et 50 C.

5. Matériel suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que, dans sa première configuration, la partie de blocage (22; 22' 121; 1121) est de forme sensiblement axiale au reste de la tige (2; 2' ; 12 6. Matériel suivant l'une revendications précédentes, caractérisé transversale, la section de la partie 123') est de forme ovoïdale.

7. Matériel suivant l'une cylindrique et co-; 112).

quelconque des en ce que, en coupe de blocage (22' ; quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la partie de blocage (22; 22') est située dans la partie courante de la tige (2; 2') et en ce que, d'un côté de la partie de blocage (22; 22'), la tige (2; 2') comporte une partie filetée (21; 21') et, de l'autre côté, la tige est munie de moyens (3; 3') d'entraînement en rotation de la tige autour de son axe longitudinal (X-X), le matériel constituant une vis (1; 1') d'ostéosynthèse ou prothétique.

8. Matériel suivant la revendication 7, caractérisé en ce qu'il comporte en outre une pièce métallique d'ostéosynthèse (4) ou prothétique (6) pourvue d'un trou traversant (41; 61) de réception de la tige (2) lorsque la partie de blocage (22) est dans sa première configuration, le diamètre minimal du trou étant strictement inférieur à la dimension transversale maximale (D) de la partie de blocage (22) dans sa seconde configuration.

9. Matériel suivant la revendication 8, caractérisé en ce que la paroi (44) délimitant le trou (41) tournée vers la partie de blocage (22) de la vis (1), lorsque cette vis est reçue dans le trou, est adaptée pour coopérer par complémentarité de forme avec cette partie de blocage dans sa seconde configuration.

10. Matériel suivant la revendication 8 ou 9, caractérisé en ce que la longueur (a) du trou (61) est supérieure ou égale à la longueur (b) de la partie (3, 23) 2864889 21 de la vis (1) qui s'étend entre les moyens d'entraînement en rotation (3) inclus et la partie de blocage (22) non incluse.

11. Matériel suivant l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la tige (12; 12' ; 112) constitue un clou d'ostéosynthèse (10; 10' ; 110), adapté pour être introduit une cavité osseuse lorsque la ou chaque partie de blocage (121, 123; 123' ; 121, 123" ; 1121i 1123) est dans sa première configuration.

12. Matériel suivant la revendication 11, caractérisé en ce que la ou chaque partie de blocage (1121i 1123) est pourvue d'une fente longitudinale (113) dont les bords s'écartent l'un de l'autre lorsque la partie de blocage passe de sa première à sa seconde configuration.