FR2830501A1 - Dispositif de reduction de lacunes entre un quai et un vehicule guide - Google Patents

Abstract

Le dispositif est destiné à réduire l'intervalle entre un quai et les portes d'un véhicule guidé. Il comprend une rangée horizontale de lames parallèles (12) dont la base est fixée rigidement au quai, par exemple par l'intermédiaire d'une embase commune (16). Les lames ont une rigidité en flexion élastique dans le sens vertical qui est supérieure à la rigidité en flexion dans le sens horizontal; elles sont capables d'être courbées lors du passage d'un véhicule, par exemple d'une voiture d'un train, et de se redresser pour réduire ou combler la lacune lorsque le véhicule est à l'arrêt.

Description

rence de la température du liquide de frein.

DISPOSITIF DE REDUCTION DE LACUNES

ENTRE UN QUAI ET UN VEHIGULE GUIDE

La présente invention concerne le domaine du transport par véhicules guidés, à roulement sur fer ou pneumatique. De tels véhicules sont généralement prévus pour que l'embarquement et le débarquement des passagers ne s'effectuent qu'à des stations munies de quais qui se trouvent au niveau du plancher du véhicule. Un intervalle ou "lacune" est prévu entre le véhicule et le quai. Cette lacune est généralement très faible lorsque la voie est droite et ne reçoit que des véhicules d'un gabarit déterminé. En revanche, la lacune horizontale d'emmarchement peut être élevée et peu compatible avec la sécurité des passagers lorsque la station est en courbe ( car un recul du nez de quai est alors nécessaire pour permettre le passage du véhicule) ou lorsqu'un véhicule de gabarit réduit vient s'arrêter, ou encore lorsque

le dévers de la voie est important.

On a déjà tenté de réduire de telles lacunes. On a en particulier proposé de munir les quais de grilles de largeur au moins égale à celle des portes, situées en face de l'emplacement d'arrêt des portes, déplaçables horizontalement après arrêt du véhicule pour combler la lacune. L'intégration de telles grilles et de leur dispositif d 'action nement dans des q uais préexistants est d ifficil e et imp liq ue des travaux de

réaménagement très importants.

On peut également munir les portes de chaque véhicule (ou du moins les portes situées dans la partie médiane du véhicule), d'un marchopied déployable. Cela implique d'équiper toutes les voitures, alors même que quelques stations seulement

sont concernées.

La présente invention vise à fournir un dispositif de réduction d'intervalle ou de lacune répondant mieux que ceux antérieurement connus aux exigences de la pratique, notamment en ce qu'il permet de ré-équiper de façon relativement simple et économique des quais existants, en même temps que d'équiper des stations au fur et

à mesure de leur construction.

Dans ce but, I'invention propose notamment un dispositif de réduction d'intervalle entre un quai et un véhicule sur voie, comprenant une rangée horizontale de lames parallèles dont la base est fixée rigidement au quai, ayant une rigidité en flexion élastique dans le sens vertical qui est supérieure à la rigidité en flexion dans le sens horizontai, capables en conséquence d'être courbées lors du passage de véhicule, par exemple des voitures d'un train, et de se redresser pour réduire ou

combler la lacune, au moins lorsque le véhicule est à l'arrêt.

Avantageusement, la rigidité en flexion dans le sens vertical est supérieure d'au moins un ordre de grandeur à la rigidité en flexion dans le sens transversal, c'est à dire horizontal. 'La rigidité dans le sens vertical est choisie de façon qu'il n'y ait pas de flexion sensible sous le poids des passagers lors de l'embarquement ou du débarquement. Les lames peuvent être prévues de façon à être flèchies par contact avec ie véhicule lors du passage de celui-ci. Cette solution a toutefois l'inconvénient de provoquer une usure relativement rapide. Dans un mode avantageux de réalisation, il est prévu un actionneur ayant un état de repos et un état actif, couplé aux lames de façon à courber les lames dans un des états. Les lames présentent alors une saillie par rapport au quai plus faible que lorsque l'actionneur est dans l'autre état. En

général, I'actionneur sera prévu pour amener les lames dans l'état plié ou courbé.

L'élasticité des lames tend alors à les ramener dans une position en saillie o elles sont sensiblement droites lorsqu'elles ne sont pas soumises à un moment fléchissant

exe rcé pa r l 'action ne ur.

Les lames sont avantageusement constituées en un matériau élastomère et contiennent chacune un ou des inserts, par exemple métalliques, ayant une

résistance à la flexion réduite dans le sens horizontal par rapport au sens vertical.

Ces insertions peuvent en particulier être constitués par des plaquettes minces dans le sens horizontal, en un matériau présentant une bonne flexibilité, tel que les aciers à ressort. Elles peuvent être constituées par une rangée de tiges verticales. Elles peuvent encore être constituées par une nappe de fils métalliques, dans une disposition comparable à celle utilisée dans les bandes transporteuses. Les lames peuvent être toutes identiques. Dans une variante, des lames de deux types différents sont alternées. Une lame sur deux présente des dents horizontales pénétrant dans des rainures des autres lames. On réduit ainsi le risque de pénétration verticale profonde entre les lames par des talons fins par exemple. Les lames peuvent être

également toutes identiques, avec chacune une dent d'un côté, une fente de l'autre.

L'actionneur peut avoir des constitutions très diverses. Dans un mode avantageux de réalisation, il comporte une ou des tiges de traction disposées dans le sens de la rangée, attelées aux lames en un point intermédiaire entre leur emplanture et leur extrémité et reliées à un organe moteur actionnable pour fléchir les lames. La tige ou chaque tige peut notamment être attelée aux lames par des renflements verticaux interposés entre les lames. La tige de traction ou tirant sera généralement attelée aux lames à une distance de leur base telle que les lames, dans S leur état fléchi ou courbé, ne débordent du quai que de la longueur laissant subsister la lacune minimale réservée pour le passage d'un véhicule. Dans la pratique, la tige de traction ou tirant sera généralement accouplée aux lames à une distance de la base comprise entre le quart et le tiers de la longueur de la lame déployée. Entre les lames à l'état déployé sont ménagées des fentes suffisantes pour permettre la flexion,

qui tend à rapprocher les lames les unes des autres.

En général, les lames seront reliées à une embase commune pour constituer avec elle un ensemble monobloc pouvant être fixé à un quai. Cette embase sera alors constituée du même matériau élastomère que les lames et renforcé par une

âme en métal ou un autre matériau.

1S Dans le cas d'un dispositif destiné à une voie à un seul sens de circulation, les lames et éventuellement l'actionneur seront prévus pour que les lames soient toujours

courbées dans le sens de circulation du véhicule.

Les caractéristiques ci-dessus ainsi que d'autres apparatront mieux à la

lecture de la description qui suit de modes particuliers de réalisation de l'invention,

donnés à titre d'exemples non limitatifs. La description se réfère aux dessins qui

l'accompagnent, dans lesquels: - Les figures 1 B et 1B sont des schémas de principe destinés à montrer la forme prise par les lames d'un dispositif, respectivement à l'état fléchi et à l'état déployé; - Les figures 2A et 2B montrent une fraction d'une réalisation possible d'un ensemble monobloc comportant les lames et une embase, respectivement

à l'état fléchi et à l'état déployé.

- Les figures 3 et 4 sont des schémas en élévation montrant des montages

possibles du dispositif sur un quai de station.

- La figure 5 est une vue de détail en coupe verticale montrant des lames de deux formes différentes, présentant les unes des dents et les autres des

rainures de réception des dents.

Sur les figures 1A et 1B, la flèche f représente le sens de déplacement des véhicules 8 par rapport à un quai 10. Le dispositif de rébuction de lacune comprend des lames flexibles parallèles 12 dont l'emplanture est fixée au quai par des moyens ayant les caractéristiques d'une liaison d'encastrement, dirigeant la partie des lames proches du quai perpendiculairement à celui-ci Les lames sont réparties sur une longueur L au moins égale à la largeur du passage d'accès au véhicule ( qui peut être délimité par des portes sur le quai) et du seuil de porte. Dans la pratique, la longueur L sera suffisante pour occuper tout l'espace dans lequel est susceptible de

se trouver l'accès à l'arrêt du véhicule.

Un actionneur, représenté schématiquement sur la figure 2B, permet de faire passer les lames de l'état déployé dans lequel elles sont représentées en figure 1 B à I'état fléchi de la figure 1A. Les lames à l'état fléchi sont dimensionnées de façon à laisser subsister une lacune minimale déterminée lors du passage du véhicule au plus près du quai, par exemple lors du passage des parties terminales des voitures d'un train, et pour maintenir une lacune nominale e du méme ordre lorsqu'elles sont déployées, c'est à dire droites, en face d'une porte à proximité du milieu d'une

1 5 voiture.

Les lames 12 peuvent avoir la constitution montrée en figures 2A et 2B. Elles sont constituées en matériau élastomère et contiennent chacune une insertion, par exemple en métal. Dans le cas illustré en figure 2B, il s'agit d'une plaquette métallique mince 15. Elles constituent une seule pièce avec une embase 16 également en matériau élastomère renforcé par une âme métallique 18. Les lames sont séparées, à l'état déployé, par des fentes de largeur d suffisante pour permettre la flexion

jusqu'à l'état montré en figure 2A.

Les lames sont généralement prévues pour présenter au repos la forme droite montrée en figure 1 B ou 2B. L'actionneur comprend un vérin hydraulique ou électrique 20 à déplacement linéaire de son organe mobile. Ce dernier est attelé aux lames par une ou des tiges 22 portant des traverses 24 interposoes chacune entre deux lames successives. Deux évidements semi-cylindriques dans les flancs des lames permettent de recevoir des traverses cylindriques pouvant tourner par rapport aux lames lors de la flexion de ces dernières. Dans la pratique les lames auront

généralement entre 2 et 6 cm d'épaisseur.

Divers modes de montage du dispositif sur un quai sont utilisables. Dans le cas illustré sur la figure 3, I'actionneur et l'embase sont montées sous le nez de quai et les lames présentent un redan. Dans le cas illustré sur la figure 4, I'actionneur et

l'embase sont montées dans un embrèvement ménagé dans le quai.

Dans la variante de ia figure 5, des lames de deux formes complémentaires

1 2a, 1 2b, réduisant le risque de pénétration et sa profondeur, sont alternées.

La mise en _uvre du dispositif suivant l'invention est particulièrement aisse sur un réseau de transport à commande automatique de la marche des trains et de I'ouverture des portes. En général, la voie de tels systèmes de transport est munie de balises fixes permettant de repérer l'emplacement des trains et également de déterminer s'ils sont ou non arrêtés. Dans ce cas, I'actionneur 20 est alimenté pour provoquer le repliement des lames lorsque le train entre en station ou en permanence sauf en vue de l'accès au train. Lorsque le train est arrêté dans une position d'accès passager, une information est fournie, par exemple par des balises de voie, et le systè me d ésa ctive les action neu rs pour permettre le déploiement des lames. La lacune est alors réduite à l'espace "e" montré sur la figure 1 B. Cette lacune peut être du même ordre que la lacune minimale " e' " lors du passage des trains et que la lacune prévue le long des quais droits. La commande d'ouverture des portes 26 est décalée par rapport à la désactivation des actionneurs 20 de façon que les portes ne

s'ouvrent qu'une fois les lacunes sensiblement comblées.

La séquence inverse est réalisoe avant départ du train, une fois les portes 26 fermées. Diverses variantes de réalisation sont possibles et en particulier les lames

peuvent être prévues pour prendre la forme montrée en figure 1A et 2A au repos.

L'actionneur les amène alors dans la position montrce en figure 1 B et 2B lorsqu'il est alimenté.

Le dispositif peut aussi être utilisé sur une ligne de tramway ou d'autobus.

L'actionneur 20 peut dans ces cas être commandé par un dispositif analogue ou identique à ceux qui commandent, en faveur de ces véhicules, la priorité aux feux de

signalisation routière.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de rébuction d'intervalle entre un quai et un véhicule guidé, comprenant une rangée horizontale de lames parallèles (12) dont la base est fixée rigidement au quai, ayant une rigidité en flexion élastique dans le sens vertical qui est supérieure à la rigidité en flexion dans le sens horizontal, capables d'être courbées lors du passage d'un véhicule, par exemple d'une voiture d'un train; et de se redresser pour réduire ou combler la lacune, au moins lorsque le véhicule

est à l'arrêt.

2. Dispositif suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la rigidité en flexion des lames (12) dans le sens vertical est supérieure d'au moins un ordre de grandeur à

la rigidité en fiexion dans le sens transversal.

3. Dispositif suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les lames sont prévues de façon à être repoussées en flexion par contact avec le véhicule lors du

passage de celui-ci.

4. Dispositif suivant la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comporte un actionneur (14) ayant un état de repos et un état actif, couplé aux lames de façon que les lames soient courbées pour un des états et présentent alors une saillie

par rapport au quai plus faible que lorsque l'actionneur est dans l'autre état.

5. Dispositif suivant la revendication 4, caractérisé en ce que l'actionneur est prévu pour amener les lames (12) dans l'état courbé, I'élasticité des lames tendant à les

ramener dans une position en saillie o elles sont sensiblement droites.

6. Dispositif suivant la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que l'actionneur comprend un vérin à organe mobile d'une position de repos à une position active

o il fléchit les lames.

7. Dispositif suivant la revendication 4, 5 ou 6, caractérisé en ce que l'actionneur comprend une organe moteur attelé aux lames par une ou des tiges de traction disposées dans le sens de la rangée, attelées aux lames en un point intermédiaire entre leur emplanture et leur extrémité

8. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé

en ce que chacune des lames est constituée en un matériau élastomère contenant une ou des insertions (14) ayant une résistance à la flexion plus

réduite dans le sens horizontal que dans le sens vertical.

9. Dispositif suivant la revendication 7, caractérisé en ce que les insertions sont constitutes par des plaquettes minces dans le sons horizontal, en un matériau

présentant une flexibilité comparable à celle des aciers à ressort.

10. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé

en ce que les lames sont d'une seule pièce avec une embase (16) en matériau