FR2817707A1 - Procede de culture de plantes en plates-bandes - Google Patents

Abstract

L'objet de l'inventionest un procédé de culture de plantes qui consiste - disposerun premier film sur le sol,- déposer une couche de milieu deculture adapté auxdites plantes, - disposer surcette couche un second film (16) de protection débordant en largeurde la couche du milieu de culture pour venir reposer sur le sol,- fixerau moins le second film (16) au sol par des moyens de fixation disposésle long de chaque bord de la plate-bande,- implanter les plants (30/32) ou les graines dans le substrat à travers des trous ménagésdans le second film, et- découper, après les plantesobtenues, des surfaces élémentaires de la plate-bande.Selon un mode de réalisation particulier, les piquets sont dégradables. Application à la réalisation de tapis de fleurs.

Description

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PROCEDE DE CULTURE DE PLANTES EN PLATES-BANDES
La présente invention concerne un procédé de culture de plantes en plates-bandes, notamment des plantes fleuries.

On sait que dans le domaine de la décoration florale, notamment pour des espaces publics, il se pose toujours le problème du temps de pousse.

En effet, il convient de changer les espèces des parterres fleuris en fonction de la saison mais après le retrait des espèces précédentes et avant la repousse des nouvelles espèces, la décoration n'est pas du plus bel effet.

Quand il s'agit d'une création, il se pose le même problème aggravé par le fait qu'il n'y a même pas de haies, d'arbustes ou de buissons fournis pour masquer cette phase dénudée due au temps de pousse.

De plus, en fonction des espèces, il peut être utile d'apporter des qualités de terre éventuellement différentes.

Il reste aussi le risque de voir certains plants ou jeunes plantes dépérir à cause d'une mauvaise reprise, notamment à cause de conditions climatiques trop difficiles.

Un autre problème est aussi le grand nombre d'heures d'entretien de tels espaces fleuris à cause des mauvaises herbes.

Aussi, il serait intéressant de pouvoir livrer des tapis de plantes, notamment des fleurs sous forme de plates-bandes découpées prêtes à l'emploi.

On connaît le brevet français ? 2 680 948 qui décrit un procédé de production industrielle de plantes en culture hors sol.

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Dans ce brevet, il est prévu de former au sol un manchon avec un premier substrat de culture contenu dans ce manchon.

Le premier film constituant ce manchon, au contact du sol est résistant à tout effort de pénétration des racines et le second film, sur le dessus est solidarisé par collage ou soudage au premier.

Sur le manchon ainsi formé, on dépose un semis dans un second substrat de culture, sous forme de boue semi-liquide.

On laisse ensuite pousser et on découpe des tronçons de manchon avec les plantes qui ont poussé et qui ont traversé le film supérieur.

Ce procédé présente quelques inconvénients. Le principal est celui de disposer un second substrat sur le manchon. En effet, suivant les conditions météorologiques, le vent et/ou la pluie provoquent le déplacement de cette couche avec ses graines et ses plants, très rapidement après la mise en place, avant que le système racinaire ne se développe. Ceci induit la destruction du schéma d'implantation des plants d'une part et des pertes pour tout ce qui glisse entre les plates-bandes.

Le soudage du manchon est imposé pour éviter que le second film, supérieur ne soit déplacé par le vent.

Cette réalisation d'un manchon par collage ou soudage des films pose des problèmes. D'ailleurs le collage reste la seule solution utilisée car le soudage est trop compliqué à mettre en oeuvre au milieu des champs.

Mais ce collage pose d'autres problèmes car il faut pouvoir ajuster les deux bords et distribuer de la colle juste à l'interface. Le terrain doit être extrêmement bien aplani, la pose doit s'effectuer dans de bonnes conditions climatiques. Quant à la colle, la distribution doit être limitée au strict nécessaire car le coût est relativement élevé. Enfin, la durée de réalisation in situ de ce manchon requiert une vitesse lente, ce qui n'est pas favorable au rendement.

Les normes concernant le recyclage des matières plastiques imposent aux utilisateurs l'utilisation de films recyclables mais les films d'un tel manchon avec la présence de colle ne peuvent pas être recyclés tels quels.

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La présente invention couvre un procédé de culture de plants en platesbandes qui est simple, dont les films sont tenus au sol, dont la culture n'est pas perturbée par les intempéries, même dans les premiers temps de pousse, qui permet le recyclage des films utilisés, qui est d'un prix de revient limité et d'un bon rendement et qui conserve la géométrie initiale d'implantation.

A cet effet, le procédé de culture de plantes en plates-bandes sur un sol aplani, selon la présente invention consiste à réaliser les étapes suivantes : - disposer un premier film sur le sol, ledit film étant résistant à la pénétration des racines, - déposer une couche de milieu de culture adapté auxdites plantes, - disposer sur cette couche un second film de protection débordant en largeur de la couche du milieu de culture pour venir reposer sur le sol, - fixer au moins le second film au sol par des moyens de fixation disposés le long de chaque bord de la plate-bande, - implanter les plants dans le substrat à travers des trous ménagés dans le second film, et - découper, une fois les plantes obtenues, des surfaces élémentaires.

Selon une autre caractéristique, on ménage des trous dans le second film, préalablement à sa mise en place ou bien des marquages fragilisés, avec une disposition géométrique donnée.

Plus particulièrement, on utilise comme moyens de fixation des piquets ayant une partie à enfoncer dans le sol à travers au moins le second film et une partie venant en appui au moins sur ce second film. Ces piquets peuvent être en T ou en U renversé.

On peut aussi disposer une seule rangée de piquets pour deux plates- bandes juxtaposées.

Selon une caractéristique très particulière, les piquets sont dégradables.

Par exemple, ils peuvent comprendre des particules de bois, agglomérées avec un liant soluble dans l'eau.

La présente invention est maintenant décrite en regard des dessins annexés qui illustrent les étapes du procédé selon l'invention, les différentes figures représentant :

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- figure 1 A à 1 G, un synoptique des différentes phases du procédé, - figure 2, une vue en coupe de la plate-bande ainsi réalisée, et - figures 3 et 4, des vues de différents modes de réalisation des moyens de fixation au sol.

Sur la figure 1 A, on a représenté un terrain 10 aplani qui sert de support de culture. Sur ce terrain, on déroute un premier film 12 en matière plastique qui est résistant aux actions de pénétration des racines des plantes. Ce film est avantageusement micro-perforé pour permettre un échange mais non nécessairement.

Sur ce film, on dépose une couche 14 d'un milieu de culture d'une épaisseur adaptée aux plantes à cultiver, en l'occurrence comprise de préférence entre 2 cm et 5 cm. Ceci est la deuxième étape, montrée figure 1 B.

Au cours de la troisième étape, figure 1 C, un second film 16 est déposé sur ce milieu de culture. Ce film est de moindre épaisseur que le premier car il s'agit d'un film de protection. La nature de film est plutôt un non-tissé à partir de fils en matière plastique. Sa couleur est noire pour interdire la pénétration de la lumière. Par contre, il laisse passer l'eau et assure les échanges gazeux.

Ce film peut comprendre des trous 18 ou des marquages 20 fragilisés, disposés de façon organisée sur toute la surface.

Ce second film est d'une largeur supérieure à celle du premier film en sorte de couvrir de chaque côté la hauteur du milieu de culture et venir au moins se superposer au premier film, au niveau du sol.

Ces deux films sont choisis, dans la mesure du possible, dans des matériaux recyclables.

La dernière étape de préparation de la plate-bande est la liaison au sol de cet ensemble par des moyens 22 de fixation, telle que montrée sur la figure
1 D.

Ces moyens comprennent avantageusement des piquets 24. Ces piquets sont représentés suivant deux modes de réalisation sur les figures 3 et 4. Il n'y a pas de caractère hermétique de la plate-bande comme avec les manchons scellés de l'art antérieur mais une excellente tenue au sol.

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Les piquets doivent avoir deux parties, l'une prévue pour être enfoncée dans le sol, et l'autre adaptée pour venir en appui sur les films et les plaquer au sol.

Les piquets doivent au moins traverser le second film puisque ce dernier couvre le premier film.

Selon une première variante, il s'agit de piquets 26 en T de façon à implanter la branche verticale dans le sol à travers au moins un film voire les deux films. On place la branche horizontale parallèlement au bord de sorte que l'appui sur les films se trouve amélioré car la longueur de contact est plus importante. De plus, cela réduit le nombre de piquets nécessaires tout en assurant une quasi continuité de l'appui.

Sur la figure 4, le piquet 28 est en U renversé. Cette forme est réservée à des terrains qui présentent une faible densité et donc un faible pouvoir de retenue au sol. Avec ce type de piquet, on multiplie ainsi le nombre de branches implantées.

Les films sont également emprisonnés sous la base du U renversé, ce qui conduit à un meilleur maintien local. Par contre, pour assurer une certaine continuité, il faut augmenter le nombre de ces piquets 28 en U renversé disposés au sol par unité linéaire de plate-bande.

Dans un mode de réalisation particulier et très attractif du procédé, il est prévu d'utiliser des piquets 24 en matériau biodégradable. En effet, la durée nécessaire de fixation au sol du second film au moins, voire des deux films est relativement brève de un à quatre mois, c'est-à-dire sensiblement le délai d'obtention des plantes à partir des plants. Plus précisément, le besoin de fixation diminue au fur et à mesure que le système racinaire des plantes se développe et assure la cohésion du milieu de culture entre les deux films. De tels piquets peuvent être réalisés par exemple à partir de particules de bois agglomérées par un liant à base de colle soluble dans l'eau, d'origine naturelle en sorte de ne pas provoquer de dégradation du milieu de culture avec lequel elle est en contact d'une part et de ne pas souiller le sol sur lequel sont disposées les plates-bandes d'autre part.

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De tels piquets présentent une résistance mécanique suffisante pour subir la pression d'enfoncement lorsqu'ils sont secs et se délitent après avoir subi quelques arrosages. Les dimensions, le rapport bois/colle ou la siccativité doivent être adaptés en fonction des besoins.

Ensuite, une fois la plate-bande réalisée, on dispose les plants 30 ou les graines 32 dans le milieu de culture directement. C'est l'étape 1 E.

Dans ce but, on perfore le second film à l'endroit de l'implantation avec un plantoir.

Si les trous 18 sont prévus à l'avance dans le second film, il suffit d'introduire un plant ou une graine dans chaque trou.

Dans le cas de marquages 20 fragilisés ménagés à même le film, il suffit d'exercer une pression au droit du marquage avec un outil quelconque ou avec un doigt pour assurer la formation d'un trou. Ensuite, on dispose le plant ou la graine, comme précédemment dans le trou ainsi ouvert.

La présence de trous ou de marquages fragilisés a pour but de guider l'opérateur à l'implantation pour suivre une géométrie donnée plus que pour aider au perçage pour des questions de résistance mécanique du second film.

Ce second film est en effet de faible épaisseur et en non-tissé.

Dès que les plates-bandes sont disposées au sol et plantées, on érige au-dessus une protection 34 avec une serre amovible. Ces serres sont réalisées sur place avec des armatures 36 qui enjambent plusieurs platesbandes, sur lesquelles on dispose une couverture 38. C'est l'étape 1 F.

Après le développement des plants, étape 1 G, il convient de collecter les plates-bandes avec leurs plantes en les découpant en surfaces élémentaires 40 au fur et à mesure en fonction des besoins et de la géométrie de l'emplacement qui doit les recevoir.

Les piquets qui ont assuré la fixation au sol se sont délités ou, pour le moins, ont vu leur tenue mécanique suffisamment diminuée pour ne pas offrir de résistance lors du soulèvement des surfaces élémentaires.

La cohésion de l'ensemble est assurée par les racines des plants et par une manutention à plat.

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Selon un perfectionnement particulièrement avantageux, on peut déposer sur le premier film 10, un film complémentaire dit de retenue. En effet, ce film est du type non-tissé également ou pour le moins perméable aux racines et ainsi placé sous le substrat. Lors de la pousse des racines et compte tenu de la faible épaisseur du substrat, ces racines viennent au contact de ce film de retenue et comme le premier film est étanche aux racines, celles-ci intègrent bien ce film complémentaire.

Ce film est très utile pour la suite des opérations de récupération des plates-bandes ainsi cultivées. En effet, les racines sont interpénétrées dans le second film et ce film de retenue, si bien que la tenue mécanique de l'ensemble permet une manipulation aisée des surfaces élémentaires ainsi découpées.

De plus, il est possible d'assurer une fermeture de la périphérie de ces surfaces élémentaires par des agrafes ou par tout autre moyen afin d'assurer une bonne conservation du substrat comme dans une poche.

Lors de la mise en place de ces tapis de fleurs, le second film subsiste et évite pour la suite, après mise en place définitive, la pousse des mauvaises herbes.

De façon avantageuse, il peut être prévu de livrer les tapis de fleurs avec un matériau de masquage de ce second film tel que des écorces brisées ou du mulch. Ce matériau épandu sur le film plastique assure un effet décoratif.

Ainsi, le procédé permet d'éviter toute atteinte au substrat puisque celui-ci est protégé par les deux films et que le second film dit supérieur est fixé au sol. Les pieds des plants sont enfouis directement dans le substrat si bien qu'ils ont des racines protégées. Les graines sont enfouies à faible profondeur pour avoir le temps de germer dans les meilleures conditions.

La vitesse de mise en place de telles plates-bandes est améliorée par la suppression des étapes d'ajustement des bords et du collage de ces bords.

Les films ne sont pas pollués par la colle et peuvent conserver toutes leurs propriétés de recyclage.

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On peut aussi rapprocher les plates-bandes cultivées de façon juxtaposée car il suffit d'une seule rangée de piquets pour fixer au sol deux plates-bandes côte à côte.

On note aussi que la mise en oeuvre du procédé selon la présente invention peut s'effectuer même dans des conditions météorologiques dégradées car la pluie ou les poussières ne peuvent perturber la mise en place des piquets alors que les opérations de collage sont sensibles à l'humidité, aux particules de terre ou au vent qui perturbe l'ajustement des bords.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Procédé de culture de plants, notamment des fleurs, en plates-bandes sur un sol (10) aplani, caractérisé en ce qu'il consiste à réaliser les étapes suivantes : - disposer un premier film (12) sur le sol, ledit film étant résistant à la pénétration des racines des plantes, - déposer une couche (14) de milieu de culture adapté auxdites plantes, - disposer sur cette couche un second film (16) de protection débordant en largeur de la couche du milieu de culture pour venir reposer sur le sol, - fixer au moins le second film (16) au sol par des moyens (22) de fixation disposés le long de chaque bord de la plate-bande, - implanter les plants (30/32) ou les graines dans le substrat à travers des trous (18/20) ménagés dans le second film, et - découper, après les plantes obtenues, des surfaces (40) élémentaires de la plate-bande.

2. Procédé de culture selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à ménager des trous (18) dans le second film, préalablement à sa mise en place, avec une disposition géométrique donnée.

3. Procédé de culture selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à prévoir dans le second film des marquages (20) fragilisés, avec une disposition géométrique donnée.

4. Procédé de culture selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est prévu un film de retenue, perméable aux racines, interposé entre le premier film et le substrat.

5. Procédé de culture selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'on utilise comme moyens (22) de fixation des piquets (24) ayant une partie à enfoncer dans le sol à travers au moins le second film et une partie venant en appui au moins sur ce second film.

6. Procédé de culture selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'on utilise des piquets (26) en T.

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7. Procédé de culture selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'on utilise des piquets (28) en U renversé.

8. Procédé de culture selon l'une quelconque des revendications 5,6 ou 7, caractérisé en ce que l'on dispose une rangée de piquets (24) pour deux plates-bandes juxtaposées.

9. Procédé de culture selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'on utilise des piquets (24) dégradables.

10. Procédé de culture selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'on utilise des piquets constitués de particules de bois agglomérées avec un liant soluble dans l'eau.