FR2807407A1 - Reservoir de stockage pour fluides combustibles - Google Patents

Abstract

Ce réservoir comprend un récipient, recevant le fluide, dont la paroi est constituée d'au moins deux couches réunies l'une à l'autre par application d'une force et en ce qu'il est prévu une couche intérieure en matière plastique et, appliquée sur cette couche intérieure par application d'une force, une couche ignifuge en une matière non métallique résistant au feu.

Description

Réservoir de stockage pour fluides combustibles L'invention concerne un

réservoir de stockage pour fluides combustibles. Dans le cadre de l'invention, le terme "fluides" désigne notamment des liquides combustibles, par exemple mazout, carburant Diesel, essence ou huile de lubri- fication. Dans de tels réservoirs de stockage, il convient que soit toujours réalisée une sécurité suffisante vis-à-vis des fuites, ainsi qu'une protection suffisante vis-à-vis de

l'action du feu.

Le réservoir de stockage mentionné en introduction,

dont l'invention part (EP 0 901 972 B1), comprend un réci-

pient intérieur en matière plastique qui peut être rempli d'un liquide combustible. Il est en outre prévu un récipient

extérieur qui reçoit le récipient intérieur tout en mainte-

nant un espace intermédiaire. Le récipient extérieur sert à la sécurité du récipient intérieur vis-à-vis des fuites. Il est prévu, disposée dans l'espace intermédiaire séparant le récipient intérieur et le récipient extérieur, une enveloppe

ignifuge qui est constituée d'une matière du type tôle.

L'enveloppe ignifuge doit notamment protéger le récipient

intérieur d'un rayonnement thermique. Suivant une forme pré-

férée de réalisation, l'enveloppe ignifuge est constituée de plusieurs segments d'enveloppe qui se complètent suivant la direction périphérique pour donner un moyen d'enveloppement faisant tout le tour du récipient intérieur. Les segments d'enveloppe doivent pouvoir être déplacés les uns vis-à-vis des autres. Ce réservoir de stockage connu ne respecte pas

toutes les conditions imposées en ce qui concerne une pro-

tection effective vis-à-vis de l'action du feu ou d'un point de vue de la technique d'ignifugation. L'enveloppe ignifuge

constituée d'une matière du type tôle possède une conducti-

bilité thermique élevée qui constitue un inconvénient et n'est pas souhaitée. Par ailleurs, la fabrication et

l'assemblage du réservoir de stockage connu sont relative-

ment complexes. Les dimensions aussi bien du récipient inté-

rieur et du récipient extérieur que de l'enveloppe ignifuge doivent être adaptées les unes aux autres d'une manière

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exacte et, dans cette mesure, il ne subsiste que de faibles

possibilités pour des tolérances quelconques. Cela est éga-

lement valable pour la forme de réalisation dans laquelle l'enveloppe ignifuge est réalisée sous forme de segments d'enveloppe. Ceci étant, l'invention se pose pour problème technique

à résoudre de fournir un réservoir de stockage du type indi-

qué en introduction dans lequel une ignifugation optimale

soit assurée et qui puisse néanmoins être fabriqué d'une ma-

nière simple et n'exigeant pas de moyens importants.

Pour résoudre ce problème technique, l'invention a pour objet un réservoir de stockage pour fluides combustibles, caractérisé en ce qu'il comprend un récipient, recevant le fluide, dont la paroi est constituée d'au moins deux couches réunies l'une à l'autre par application d'une force et en ce qu'il est prévu une couche intérieure en matière plastique et, appliquée sur cette couche intérieure par application

d'une force, une couche ignifuge en une matière non métalli-

que résistant au feu.

Suivant une forme préférée de réalisation, le réci-

pient ne comporte que deux couches, à savoir la couche inté-

rieure en matière plastique et la couche ignifuge appliquée sur celle-ci. Dans le cadre de l'invention, une liaison par application d'une force signifie que les couches concernées sont rendues solidaires l'une de l'autre et ne peuvent pas être déplacées l'une vis-à-vis de l'autre. Il entre donc dans le cadre de l'invention que la couche intérieure et la couche ignifuge ne soient pas déplaçables l'une vis-à-vis de l'autre lorsque le récipient est soumis à une sollicitation normale. Il entre en outre dans le cadre de l'invention qu'aucun intervalle d'espacement ou intervalle d'air n'est

réalisé entre la couche intérieure et la couche extérieure.

Une liaison par application de force désigne notamment une

liaison à plat dans le cas d'un contact à plat des couches.

Suivant une forme préférée de mise en oeuvre de l'invention, la couche intérieure est totalement couverte par la couche ignifuge ou est couverte d'une manière pour

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l'essentiel totale par la couche ignifuge. Qu'une couche ignifuge soit appliquée sur la couche intérieure signifie

également, dans le cadre de l'invention, que seules les pa-

rois latérales du récipient ou seules les parois latérales et la paroi supérieure sont pourvues de la couche ignifuge.

Une liaison par application d'une force entre la couche in-

térieure et la couche ignifuge signifie, suivant une forme de mise en oeuvre de l'invention, que, dans le cas de deux sections de surface associées de la couche intérieure d'une part et de la couche ignifuge d'autre part, au moins 40%, mieux au moins 60% et encore mieux au moins 80% des deux sections de surface associées sont réunies entre elles par

application d'une force.

Suivant une forme préférée de réalisation qui revêt une importance particulière dans le cadre de l'invention, la

couche ignifuge comporte des sections ignifuges se recou-

vrant et les sections ignifuges se recouvrant qui sont si-

tuées l'une au-dessus de l'autre ne sont pas réunies entre

elles, au moins par endroits, par application d'une force.

Ces sections ignifuges qui ne sont pas réunies entre elles par application d'une force sont déplaçables l'une vis-à-vis

de l'autre, de sorte que des déformations de la couche inté-

rieure, par exemple lorsqu'on remplit ou vide le récipient,

peuvent être compensées d'une manière effective. De préfé-

rence, des sections ignifuges se recouvrant sont prévues sur au moins une paroi latérale du récipient. Avantageusement, ces sections ignifuges se recouvrant sont prévues sur au moins une paroi latérale le long d'une verticale et/ou le

long d'une horizontale.

Dans le cadre de l'invention, une matière non métalli-

que signifie que la couche ignifuge n'est pas constituée de métaux purs ou d'alliages métalliques. Toutefois, le terme "matière non métallique" englobe des composés métalliques, par exemple des composés de métaux alcalins, des composés de métaux alcalinoterreux ou des composés d'aluminium. Dans le cadre de l'invention, le terme "couche ignifuge" signifie de préférence que, d'une part, une action directe du feu est

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maintenue à l'écart du récipient intérieur ou du fluide et que, d'autre part, le récipient intérieur ou le fluide est

également protégé d'une action thermique intense ou de tem-

pératures élevées.

Suivant une forme très préférée de mise en oeuvre de

l'invention, la couche intérieure du récipient est consti-

tuée d'un polyalkène. De préférence, la couche intérieure est constituée de polyéthylène, et mieux de polyéthylène

haute densité. Avantageusement, la couche intérieure du ré-

cipient est d'abord réalisée, cette couche intérieure pre-

nant de préférence déjà la forme du récipient. D'une manière

préférée, ce n'est qu'ensuite que la couche ignifuge est ap-

pliquée sur la couche intérieure. Suivant une forme de mise en oeuvre de l'invention, la couche intérieure est réalisée suivant le procédé d'extrusion-soufflage et, ensuite, la couche ignifuge est appliquée sur la pièce creuse réalisée,

constituée par la couche intérieure.

Suivant une forme très préférée de réalisation qui re-

vêt une importance particulière dans le cadre de l'invention, la couche ignifuge est constituée d'une matière non organique résistant au feu. Cette couche ignifuge peut,

suivant une forme de réalisation, être constituée de polymè-

res non organiques. Par "polymères non organiques", on en-

tend des polymères dont les chaînes principales ne contien-

nent pas d'atomes de carbone, mais ont une structure compor-

tant notamment des atomes d'aluminium et/ou de silicium et/ou d'oxygène et/ou de soufre et/ou d'azote et/ou de bore

et/ou de phosphore et/ou de zinc. Comme polymères non orga-

niques, il est par exemple possible d'utiliser des polysila-

nes et/ou des polysiloxanes et/ou des polynitrures de bore et/ou des polysulfures et/ou des polyphosphates et/ou des polyphosphazènes. Suivant une forme très préférée de mise en oeuvre de l'invention, la couche ignifuge est constituée d'une matière

mise en forme par moussage sur la couche intérieure. Il en-

tre dans le cadre de l'invention que la couche ignifuge soit constituée d'une mousse non combustible, de préférence d'une mousse non organique. Avantageusement, on utilise pour la

couche ignifuge une mousse dure qui est réalisée exclusive-

ment à partir de matières premières non organiques ou réali-

sée pour l'essentiel à partir de matières premières non or-

ganiques. Suivant une forme très préférée de réalisation, la couche ignifuge est appliquée, dans le cadre d'une formation

de mousse in situ, sur la couche intérieure ou sur le réci-

pient de base constitué de la couche intérieure. Cela permet

à la couche ignifuge d'être appliquée également sur des cou-

ches intérieures de forme complexe ou des récipients de

base, constitués de la couche intérieure, de forme complexe.

D'une manière avantageuse, avant la mise en forme de la cou-

che ignifuge par moussage, la surface de matière plastique

extérieure de la couche intérieure est soumise à un prétrai-

tement, par exemple par passage à la flamme et/ou traitement de couronne et/ou traitement plasma. Il entre dans le cadre de l'invention de pourvoir la couche ignifuge, mise en forme par moussage, d'armatures ou de renforts. Il s'agit là, dans

une forme de réalisation, d'armatures/renforts métalliques.

La couche ignifuge peut par exemple contenir, comme arma-

ture, une grille en fil métallique.

Suivant une forme très préférée de mise en oeuvre de l'invention, on utilise une couche ignifuge pouvant être mise en place par moussage qui contient des composés d'aluminium et/ou de silicium oxydés. Avantageusement, la partie constituée de composés d'aluminium ou de silicium oxydés vaut plus de 50% en poids. Il entre dans le cadre de

l'invention que la matière mise en forme par moussage pos-

sède une résistance élevée à la température et se caracté-

rise par la possibilité d'être soumise à une température pouvant atteindre 1.200 OC, au moins 1.000 OC. La matière

mise en forme par moussage en tant que couche ignifuge pos-

sède avantageusement une conductibilité thermique qui est inférieure à 0, 05 Wm-K -. Le poids spécifique de la mousse constituant la couche ignifuge vaut de préférence 100 à 800

kg/m3. La mousse de la couche ignifuge présente avantageuse-

ment une taille de pores de 0,5 à 3 mm. Il s'agit là de pré-

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férence d'une mousse dure non organique à pores ouverts ou à

pores fermés.

Suivant une autre forme très préférée de réalisation,

la couche ignifuge est réalisée sous forme d'une couche ré-

sistant au feu collée sur la couche intérieure. Il entre

dans le cadre de l'invention d'appliquer sur la couche inté-

rieure, au moyen d'un agent d'adhérence, des plaques igni-

fuge constituant une couche ignifuge. De préférence, des

plaques ignifuges formées dans des matières minérales iso-

lantes résistant au feu sont collées en tant que couche ignifuge. Il entre dans le cadre de l'invention d'utiliser des plaques de mousse en tant que plaques ignifuges. Suivant une forme très préférée de mise en oeuvre de l'invention, des plaques ignifuges qui sont constituées pour l'essentiel

d'un silicate alcalin sont collées sur la couche intérieure.

Il entre dans le cadre de l'invention que le silicate alca-

lin présente une teneur en eau de 10 à 50% en poids, de pré-

férence de 25 à 40% en poids. Les plaques ignifuges sont par

exemple constituées d'un silicate de sodium. Avantageuse-

ment, les plaques ignifuges à base de silicate alcalin com-

portent, sur la face supérieure et/ou sur la face infé-

rieure, une couche d'arrêt qui est de préférence réalisée sous forme d'une couche de résine époxy. L'épaisseur des

plaques ignifuges à base de silicate alcalin vaut de préfé-

rence 1 à 10 mm, mieux 1 à 5 mm. Suivant une forme préférée de réalisation, on utilise des plaques ignifuges qui, avec une température assez élevée ou avec une action thermique, sont soumises à un accroissement d'épaisseur sous l'effet d'un développement de mousse de la matière des plaques. De préférence, l'épaisseur de la plaque ignifuge augmente au

moins jusqu'au double, de préférence au moins jusqu'au tri-

ple de l'épaisseur de la plaque ignifuge à l'état initial. A

titre d'exemple, l'épaisseur augmente jusqu'à six fois vis-

à-vis de l'épaisseur de la plaque ignifuge à l'état initial.

Il entre dans le cadre de l'invention que les plaques igni-

fuges contiennent des éléments d'armature ou des éléments de renfort. A cet égard, les plaques ignifuges peuvent par

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exemple contenir des fibres de verre, un tissu de verre ou

un réseau de fils.

Suivant une autre forme préférée de mise en oeuvre de l'invention, la couche ignifuge est réalisée sous forme d'une couche résistant au feu soudée sur la couche inté- rieure. Il entre également dans le cadre de l'invention de

faire s'appliquer la couche ignifuge par retrait sur la cou-

che intérieure, de sorte qu'il en résulte une liaison par application d'une force entre la couche intérieure et la couche ignifuge. Il entre en outre dans le cadre de

l'invention d'appliquer la couche ignifuge sur la couche in-

térieure sous forme d'une couche de peinture résistant au feu ou d'une laque résistant au feu et/ou sous forme d'une

masse appliquée à la spatule résistant au feu.

Suivant une autre forme très préférée de mise en oeuvre de l'invention, la couche ignifuge est constituée, au moins

pour la plus grande partie, d'au moins un aérogel. Les aéro-

gels sont des matières hautement poreuses à base d'oxydes de silicium ou d'oxydes métalliques. Le poids spécifique d'un aérogel utilisé pour la couche ignifuge vaut avantageusement

à 300 kg/m3.

Il entre dans le cadre de l'invention que le récipient

constitué de la couche intérieure et la couche ignifuge ex-

térieure soit reçu par un récipient extérieur qui est avan-

tageusement constitué d'une matière plastique et qui sert surtout à la sécurité vis-à-vis des fuites. De préférence,

un espace intermédiaire d'espacement est prévu entre le ré-

cipient et le récipient extérieur.

La constatation qui est à la base de l'invention réside

dans le fait qu'une ignifugation effective d'un fluide com-

bustible, notamment d'un liquide combustible, est assurée

lorsqu'un réservoir de stockage comportant les particulari-

tés de la revendication 1 est réalisé. Une action d'ignifugation est également assurée même dans le cas de l'action d'une température élevée ou d'une action thermique

importante. Dans cette mesure, la constatation qui est sur-

tout à la base de l'invention est constituée par le fait

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qu'une couche ignifuge appliquée sur une couche intérieure par application d'une force se caractérise, en ce qui

concerne une capacité de résistance au feu, par des avanta-

ges considérables et surprenants. Il est en outre d'une im-

portance particulière que le réservoir de stockage conforme à l'invention puisse être réalisé d'une manière très simple et avec des moyens peu complexes. Une mise en place de la couche ignifuge par application d'une force est possible en

prenant des dispositions relativement simples. La réalisa-

tion d'un réservoir de stockage conforme à l'invention est

liée à des coûts relativement faibles.

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Claims (6)

REVENDICATIONS

1. Réservoir de stockage pour fluides combustibles, ca-

ractérisé en ce qu'il comprend un récipient, recevant le fluide, dont la paroi est constituée d'au moins deux couches réunies l'une à l'autre par application d'une force et en ce qu'il est prévu une couche intérieure en matière plastique et, appliquée sur cette couche intérieure par application

d'une force, une couche ignifuge en une matière non métalli-

que résistant au feu.

2. Réservoir de stockage suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la couche intérieure est constituée

d'un polyalkène.

3. Réservoir de stockage suivant l'une quelconque des

revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la couche igni-

fuge est constituée d'une matière non organique.

4. Réservoir de stockage suivant l'une quelconque des

revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la couche igni-

fuge est constituée d'une matière formée par moussage sur la

couche intérieure.

5. Réservoir de stockage suivant l'une quelconque des

revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la couche igni-

fuge est réalisée sous forme d'une couche résistant au feu

collée sur la couche intérieure.

6. Réservoir de stockage suivant l'une quelconque des

revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la couche igni-

fuge est réalisée sous forme d'une couche résistant au feu

soudée sur la couche intérieure.