FR2793431A3 - Machine a chanfreiner - Google Patents

Abstract

L'invention concerne une machine pour la réalisation de chanfreins d'amplitude variable sur des arêtes rectilignes de pièces, du type comportant une surface d'appui plane (5) inclinée sur laquelle on fait glisser la pièce, une surface de butée plane (6) inclinée disposée de manière sensiblement orthogonale à la surface d'appui de manière à délimiter un interstice d'usinage (4) et une fraise (1) disposée sous l'interstice d'usinage (4) transversalement par rapport à ce dernier, caractérisée en ce qu'au moins l'une des surfaces (5, 6) est montée à pivotement par rapport à l'autre de manière à faire varier leur écartement à l'une des extrémités de l'interstice d'usinage (4), la pièce à chanfreiner étant introduite du côté où l'interstice d'usinage (4) est le plus grand.

Description

La présente invention concerne une machine pour la réalisation de chanfreins d'amplitude variable sur des arêtes rectilignes de pièces, du type comportant une surface d'appui plane inclinée sur laquelle on fait glisser la pièce, une surface de butée plane inclinée disposée de manière sensiblement orthogonale à la surface d'appui de manière à délimiter un interstice d'usinage et une fraise, disposée sous l'interstice d'usinage, transversalement par rapport à ce dernier.

Dans ce type de machine, le réglage de l'amplitude du chanfrein est réalisé en faisant varier la distance de la fraise par rapport à l'interstice d'usinage.

Cette opération de réglage est une manoeuvre relativement complexe qui nécessite un certain mécanisme.

La fraise utilisée est de type classique avec la denture à l'extrémité avec préhension sur la queue de la fraise. II résulte que, lors de son utilisation en porte-à-faux, elle est soumise à des vibrations indésirables.

Par ailleurs, cette fraise doit être changée dès qu'une petite partie de sa denture est usée, ce qui augmente le coût de l'opération de chanfreinage.

Lors de l'utilisation sur une table de travail, les efforts exercés sur la pièce à chanfreiner sont importants et peuvent entraîner un glissement de la machine et nécessiter donc une fixation ou un blocage de cette dernière.

Par ailleurs, la rotation de la fraise est souvent entraînée par une turbine à air, dont la puissance est limitée et dont les vitesses de rotation élevées créent une gêne auditive dangereuse pour l'homme.

En outre, ce type de machine est utilisé sur une table de travail et ne constitue pas un outil portatif pouvant être utilisé sur des pièces lourdes.

Le problème à la base de l'invention est de fournir une machine à chanfreiner qui ne présente pas les inconvénients précités. La machine selon l'invention est notamment remarquable en ce qu'au moins l'une des surfaces de guidage de pièce est montée à pivotement par rapport à l'autre de manière à faire varier l'écartement à l'une des extrémités de l'interstice d'usinage, la pièce à chanfreiner étant introduite du côté où l'interstice d'usinage est le plus grand.

Grâce à cette disposition, le réglage de l'amplitude du chanfrein est réalisé de manière simple. De plus, du fait de l'introduction de la pièce à chanfreiner par la partie évasée de l'interstice d'usinage, on peut plus facilement introduire les bavures de l'arête et les éliminer.

Avantageusement, le réglage de l'interstice d'usinage est obtenu par pivotement de la surface de butée autour d'un axe vertical.

Selon une autre caractéristique de l'invention, la fraise est cylindrique et comporte une denture de grande longueur réalisée sensiblement en son centre et soutenue à chacune de ses deux extrémités par un palier, tout en ayant la possibilité de se déplacer à travers l'un d'eux.

De cette manière, la fraise est guidée des deux côtés, ce qui supprime la possibilité de vibrations.

En outre, la denture peut être utilisée sur toute sa longueur en translatant la fraise lorsque la partie de la denture disposée sous l'interstice d'usinage est usée. II en résulte que la fraise doit être changée moins souvent, ce qui est un gain de temps non négligeable et une réduction du coût de l'outil.

La machine selon l'invention comporte un piétement muni d'un dispositif anti-glissement agissant essentiellement dans la direction parallèle à l'interstice d'usinage.

Grâce à cette disposition, on peut utiliser la machine sur une table de travail sans avoir à la fixer.

Avantageusement, le piétement constitue deux poignées pour l'utilisation de la machine en portable. Le piétement peut être constitué par des pieds inclinés reliés par une barre d'appui munie de joints toriques.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la surface de butée présente un épaulement au voisinage de l'interstice d'usinage.

Ceci permet un rattrapage dans le cas où la face de la pièce à chanfreiner qui est contact avec la surface de butée est un peu en biais.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description qui suit, faite à titre illustratif et nullement limitatif, en se référant aux dessins ci-annexés sur lesquels: les figures 1 et 2 sont des vues partielles en perspective d'une machine conforme à l'invention, la figure 3 est une vue en coupe de la machine, avec vue partielle du moteur, et la figure 4 est une vue de dessus des deux surfaces de travail guidage de pièce, en position initiale et avec le réglage pour un chanfrein maximal.

La machine selon l'invention comporte essentiellement une fraise cylindrique 1 dont la denture 2 est de longueur importante et réalisée sensiblement au centre d'un axe 3. La denture 2 est positionnée en dessous d'un interstice d'usinage 4 aménagé entre une surface d'appui 5 et une surface de butée 6. La fraise 1 est perpendiculaire à l'interstice d'usinage 4.

La surface d'appui 5 et la surface de butée 6 sont disposées en V à angle droit et la surface de butée 6 comporte un épaulement 7 qui limite la face de contact de la surface de butée 6 avec la pièce à chanfreiner.

La surface d'appui 5 est fixée sur un bâti 8 et la surface de butée 6 est montée sur ce bâti 8 de manière à pouvoir pivoter autour d'un axe vertical par rapport à la surface d'appui 5. A cet effet, la surface de butée 6 est fixée sur le bâti 8 à une de ses extrémités par une vis 9 traversant un trou cylindrique et s'engageant dans le bâti 8 et comporte à son autre extrémité un trou oblong 10 parallèle à l'axe 3 de la fraise 1 et dans lequel passe une deuxième vis de fixation 11 qui s'engage dans le bâti 8.

La fraise 1 est entraînée par un moteur électrique 12, qui peut être en prise directe ou relié par un flexible, par l'intermédiaire d'une pièce intermédiaire comportant un logement cylindrique 14 recevant une extrémité de l'axe 3 de la fraise 1 et prolongé par un axe 15 fixé dans un manchon 16 qui reçoit également l'extrémité de l'arbre 17 du moteur 12.

L'axe 15 et l'arbre 17 sont fixés dans le manchon 16 au moyen de vis s'engageant dans des trous filetés 18 du manchon 16. Un fourreau 19 est fixé sur le moteur 12 et s'étend dans le bâti 8 jusqu'en dessous de la surface de butée 6 de manière à recevoir le manchon 16 et la pièce intermédiaire et est fixé sur le bâti 8 au moyen d'une pièce 21. La pièce intermédiaire est montée à rotation dans le fourreau 19 au moyen de deux roulements 22.

L'ensemble de l'arbre du moteur 17, du manchon 16, de l'axe 15 et de la fraise 1 est solidaire en rotation et solidaire en position avec le fourreau 19. Le fourreau 19 peut se déplacer dans son logement du bâti 8 et est maintenu en position par une vis 13 qui pince et immobilise le fourreau 19 sur le bâti 8.

Le diamètre cylindrique 3 de la fraise est monté à coulissement dans un manchon 24 recevant à chaque extrémité un roulement 25 logé dans une cage 26 solidaire du bâti 8. Une vis 27 de maintien en position de la fraise dans le manchon 24 est accessible de l'extérieur par un trou 28 aménagé dans le bâti 8.

Une pièce tubulaire 29 est fixée à l'extrémité du bâti 8 pour recevoir l'axe 3 et protéger l'opérateur. Un piétement constitué par deux supports 31 est fixé sur la face inférieure du bâti 8. Chaque support 31 est réalisé au moyen de barres tubulaires et comporte deux pieds coudés 32 reliés par une barre transversale d'appui 33. Les pieds 32 en regard l'un de l'autre des deux supports 31 sont inclinés en s'écartant l'un de l'autre de manière à permettre une bonne assise sur la table de travail. La barre d'appui 33 de chaque support 31 est en contact avec la table de travail et comporte un dispositif anti-glissement agissant essentiellement dans la direction transversale, c'est-à-dire dans la direction où l'on pousse la pièce à chanfreiner. Ce dispositif anti-glissement peut être constitué par un joint torique 34 disposé à chaque extrémité de la barre d'appui 33.

Le fonctionnement de la machine selon l'invention est le suivant.

Sur la figure 4, les deux surfaces 5 et 6 sont parallèles, ce qui correspond au chanfrein minimal. Si on veut augmenter l'amplitude de ce chanfrein, il faut dévisser les deux vis 9 et 11 pour faire pivoter la surface de butée 6 qui est ensuite de nouveau fixée au moyen des vis 9 et 11. L'interstice d'usinage 4 est alors évasé du côté de l'introduction de la pièce à chanfreiner. La position de la pièce de butée 6 pour le chanfrein maximal est représentée en trait interrompu sur la figure 4.

Sur la figure 3, la fraise 1 est représentée en position extrême, l'extrémité libre de l'axe 3 étant sortie au maximum. Dans cette position, c'est l'extrémité droite de la denture 2 qui est en position de travail sous l'interstice d'usinage 4.

Lorsque cette partie de la denture 2 est usée, on desserre les deux vis de réglage 13 et 27, on pousse sur l'extrémité libre de l'axe 3 pour placer la partie suivante de la denture 2 sous l'interstice d'usinage 4 et on resserre les deux vis de réglage 13 et 27. Cette opération est répétée jusqu'à ce que l'ensemble de la denture 2 soit usé et c'est seulement à ce moment que l'on doit remplacer la fraise 1.

Lorsque que l'on veut chanfreiner des pièces lourdes, on saisit la machine par les deux barres d'appui 33 et on l'utilise en outil portatif directement sur la pièce à chanfreiner sans manipuler cette dernière.

Dans un exemple de réalisation de l'invention, la fraise 1, qui tourne à droite, a une longueur de 100 mm et un diamètre de 6 mm. Les dentures taillées en hélice s'étendent sur une longueur de 26 mm.

Le bâti 8 est en alliage léger, ce qui permet de limiter le poids.

En passant de la position extrême dans laquelle les surfaces 5 et 6 sont en contact à la position représentée sur la figure 4, on peut obtenir un chanfrein réglable de manière continue entre 0 et 2,5 mm, le chanfrein obtenu avec les surfaces 5 et 6 parallèles (figure 4) étant de 0,5 mm.

On voit que l'invention permet d'obtenir une machine à chanfreiner réalisant un chanfrein variable de manière continue et précise, et cela de manière simple.

La structure de la fraise et sa fixation permettent d'espacer les opérations de changement de la fraise, ce qui augmente le rendement de la machine. Par ailleurs, la fraise étant montée sur palier à ses deux extrémités, elle n'est pas soumise à des vibrations, ce qui améliore son efficacité et facilite l'utilisation en portable.

L'invention permet de réaliser une machine compacte et légère, facile à utiliser en portable. Dans ce cas, les barres d'appui constituent des poignées qui sont suffisamment écartées pour permettre une bonne prise en mains.

Par ailleurs, le dispositif anti-glissement de ces barres d'appui permet l'utilisation sûre sur une table de travail sans nécessiter de fixation ou-#de blocage.

Claims (5)

<U>REVENDICATIONS</U>

1. Machine pour la réalisation de chanfreins d'amplitude variable sur des arêtes rectilignes de pièces, du type comportant une surface d'appui plane (5) inclinée sur laquelle on fait glisser la pièce, une surface de butée plane (6) inclinée disposée de manière sensiblement orthogonale à la surface d'appui de manière à délimiter un interstice d'usinage (4) et une fraise (1) disposée sous l'interstice d'usinage (4) transversalement par rapport à ce dernier, caractérisée en ce qu'au moins l'une des surfaces (5, 6) de guidage de pièce est montée à pivotement par rapport à l'autre de manière à faire varier l'écartement à l'une des extrémités de l'interstice d'usinage (4), la pièce à chanfreiner étant introduite du côté où l'interstice d'usinage (4) est le plus grand.

2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce que la fraise (1) est cylindrique et comporte une denture (2) de grande longueur réalisée sensiblement en son centre et soutenue à chacune de ses deux extrémités par un palier de telle manière que la fraise (1) peut être déplacée parallèlement à son axe de rotation, tout en ayant la possibilité de se déplacer à travers l'un des paliers.

3. Machine selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que la surface de butée (6) présente un épaulement (7) au voisinage de l'interstice d'usinage (4).

4. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce qu'elle comporte un piétement (31) muni d'un dispositif anti-glissement (34) et constitué par des pieds (32) inclinés reliés par une barre d'appui (33) munie de joints toriques (34).

5. Machine selon la revendication 4, caractérisée en ce que le piétement (31) constitue deux poignées (34) pour l'utilisation de la machine en portable.