FR2793134A1 - Piece a main dentaire a limiteur mecanique de couple - Google Patents

Abstract

Dans une tête de pièce à main dentaire selon l'invention, un tronçon d'extrémité (25) d'arbre d'entraînement (5) est une tige élastiquement flexible, encastrée à l'extrémité d'un premier tronçon d'arbre d'entraînement (6) guidé en rotation dans le col de pièce à main (1). L'extrémité libre de la tige flexible (25) porte un pignon (8) conique en prise sur une couronne (9) conique elle-même solidaire de l'arbre porte-outil (4) tourillonnant selon un axe transversal (II-II). Sous l'action d'un couple résistant supérieur à un seuil déterminé, la tige flexible (25) peut fléchir à l'écart de la couronne (9), et le pignon (8) peut alors se dégager, produisant un débrayage pour limiter le couple transmis et éviter la rupture de l'outil engagé dans l'arbre porte-outil (4).

Description

PIECE A MAIN DENTAIRE A LIMITEUR
MECANIQUE DE COUPLE
La présente invention concerne les pièces à main utilisées pour les travaux dentaires, et permettant de porter un outil rotatif de travail dentaire et de l'entraîner selon un mouvement de rotation unidirectionnelle autour de son axe.

Pour une intervention en bouche, on utilise fréquemment des outils rotatifs de petite dimension, par exemple des limes de traitement des racines dentaires en forme de tige fine, en les tenant orientés selon une direction oblique ou perpendiculaire par rapport à la direction générale d'entrée en bouche. Pour cela, on utilise généralement une pièce à main dentaire angule, comprenant un col de pièce à main dans lequel est prévu un alésage longitudinal, et comprenant une tte angule de pièce à main solidaire du col de pièce à main et dans laquelle un alésage transversal communique avec l'alésage longitudinal. Un arbre porteoutil transversal est monté à rotation selon un axe transversal dans l'alésage transversal, et comprend un dispositif de maintien d'outil pour la fixation séparable d'un outil à l'arbre porteoutil. Un arbre d'entraînement est monté à rotation selon un axe longitudinal dans l'alésage longitudinal. Un couple d'engrenages à pignon monté en bout d'arbre dlentrainement et en prise sur une couronne montée sur l'arbre porte-outil assure la transmission d'un couple de rotation entre l'arbre d'entraînement et l'arbre porteoutil. A son autre extrémité, l'arbre d'entraînement est muni de moyens d'accouplement pour son entrainement en rotation par un moteur, généralement interchangeable. Le moteur tourne généralement à grande vitesse et est associé à un réducteur pour la transmission d'une vitesse plus lente appropriée dépendant de l'outil.

Pour assurer un fonctionnement correct du couple d'engrenages, l'arbre d'entraînement est calé en translation latérale et en translation longitudinale, et est guidé en rotation dans 1'alésage longitudinal du col de pièce à main par des moyens de guidage. Ainsi, le pignon est fermement tenu en prise sur la couronne, et l'accouplement est réalisé en permanence.

Ce type de pièce à main dentaire est actuellement fréquemment utilisé avec des limes flexibles, par exemple en alliage de nickel et de titane, qui doivent tre entraînées en rotation unidirectionnelle à des vitesses relativement lentes de l'ordre de 300 tours/min, et qui présentent l'avantage d'etre suffisamment flexibles pour suivre le profil longitudinal souvent incurvé des canaux dentaires sans les dégrader.

Il arrive toutefois que l'outil tel qu'une lime flexible engage dans la matière entourant le canal dentaire, et se coince.

Cela risque de produire à la fois une dégradation intempestive du canal dentaire, et surtout une rupture de la lime. On comprend que l'enlèvement d'un tronçon de lime brisée coincé dans un canal dentaire très étroit est une opération très malaisée et délicate, qui entraine le plus souvent une dégradation importante du canal dentaire.

Pour éviter ou réduire le risque de cassure des limes flexibles en cas d'engagement dans la matière de la dent, on a proposé d'entraîner le dispositif par un moteur électrique muni d'un limiteur électrique de couple. Une telle solution est onéreuse, d'une part parce que le dispositif limiteur de couple électronique est lui-meme onéreux, et d'autre part parce qu'il ne s'adapte pas aux moteurs préexistants que le praticien a déjà à sa disposition.

Le problème proposé par la présente invention est d'assurer une limitation automatique du couple d'entraînement d'un outil dentaire rotatif par des moyens mécaniques simples et peu onéreux, incorporés dans la pièce à main elle-mme et sans augmentation de son volume, de façon que le praticien puisse utiliser tous types de moteurs et en particulier les moteurs qui sont déjà à sa disposition et qui sont dépourvus de limiteur de couple.

Un autre objet de l'invention est d'assurer une précision et une reproductibilité satisfaisantes du couple limite maximum transmis par la pièce à main à l'outil, de façon que ce couple limite maximum soit adapté à l'outil dont l'usage est prévu, et que l'on puisse faire travailler l'outil dans ses meilleures conditions d'efficacité c'est-à-dire peu au-dessous de son couple limite maximum admissible avant rupture.

En pratique, l'ordre de grandeur du couple maximal limite dépend de l'outil, et, pour les limes flexibles actuellement utilisées, ce couple maximal limite est compris entre 1 et 5 N. cm environ.

Un autre objet de l'invention est d'assurer un fonctionnement efficace de l'outil, et donc un entrainement positif efficace et régulier de l'outil par la pièce à main tant que le couple maximum limite n'est pas atteint.

On cherche à réaliser les fonctions ci-dessus avec un nombre de pièces le plus réduit possible, afin de réduire le coût de fabrication et de montage.

Selon un perfectionnement de l'invention, un but supplémentaire est de permettre un réglage volontaire du couple maximum limite transmis par la pièce à main à l'outil, de façon que le praticien utilisant la pièce à main puisse adapter le couple maximum limite à différents outils qu'il peut utiliser successivement sur la mme pièce à main. Ainsi, la pièce à main perrnet de faire fonctionner les différents outils dans leurs meilleures conditions d'utilisation. Dans ce cas, les moyens de réglage doivent de préférence tre placés au plus près de la zone par laquelle le praticien tient la pièce à main en bouche.

De préférence, selon l'invention, on cherche à limiter le couple d'entraînement de l'outil non seulement dans le sens direct de travail de l'outil pour un enlèvement de matière dentaire, mais également dans le sens inverse par exemple pour le dégagement de l'outil hors d'un canal dentaire. Les deux limites de couple maximum admissible peuvent alors tre différentes l'une de l'autre, selon le sens de rotation. On peut en effet admettre un couple limite plus important dans le sens de rotation inverse pour le dégagement d'outil, et un couple limite moins important dans le sens de rotation direct pour le travail de l'outil.

Pour atteindre ces objets ainsi que d'autres, l'invention prévoit une pièce à main dentaire comprenant un col de pièce à main dans lequel est prévu un alésage longitudinal et comprenant une tte angulée de pièce à main solidaire du col de pièce à main et dans laquelle un alésage transversal communique avec l'alésage longitudinal, avec un arbre porte-outil transversal monté à rotation selon un axe transversal dans l'alésage transversal et comprenant un dispositif de maintien d'outil pour la fixation séparable d'un outil sur l'arbre porte-outil, avec un arbre d'entraînement monté à rotation selon un axe longitudinal dans l'alésage longitudinal et guidé par des moyens de guidage, et avec un organe de transmission à pignon monté en bout d'arbre d'entraînement et en prise sur une couronne montée sur l'arbre porte-outil pour la transmission du couple de rotation entre l'arbre d'entraînement et l'arbre porte-outil ; la pièce à main dentaire comprend, dans la tte de pièce à main, un moyen d'accouplement mécanique à limitation de couple mécanique transmis, interposé dans la suite des éléments de transmission de mouvement de rotation au plus près de l'arbre porte-outil, et assurant un débrayage lorsqu'un couple résistant appliqué sur un outil tenu par llarbre porte-outil prend une valeur supérieure à un seuil de couple déterminé.

Grâce à sa position en bout de la chaîne cinématique de transmission du mouvement, au voisinage de l'outil, le dispositif de débrayage mécanique selon 1'invention agit sur des pièces en mouvement relativement lent, qui supportent donc des couples relativement élevés. La précision et la reproductibilité du couple limite ou couple de débrayage est ainsi obtenue plus aisément. En outre, les frottements et pertes de rendement sont minimisés dans la portion de chaîne cinématique de transmission de mouvement située entre le dispositif de débrayage et 1'outil, de sorte que la valeur du couple maximum appliqué à l'outil est proche du couple de débrayage et n'est pas affectée par la transmission mécanique en aval.

L'invention peut s'appliquer à une pièce à main dont le seuil de couple est constant, non réglable. L'invention s'applique également à une pièce à main dont le seuil de couple est avantageusement réglable à volonté par l'utilisateur dans une plage appropriée de variation de seuil de couple. Pour cela, la pièce à main peut comprendre un moyen de réglage accessible en permanence à l'utilisateur et permettant de modifier ledit seuil de couple déterminé au-delà duquel se produit le débrayage du moyen d'accouplement mécanique.

Selon un mode de réalisation préféré, le moyen d'accouplement mécanique à limitation de couple comprend le pignon et la couronne, et des moyens pour autoriser un déplacement relatif du pignon et de la couronne à l'écart l'un de l'autre et un débrayage par dégagement des dents du pignon hors des dents de la couronne. Dans ce cas, le pignon et la couronne peuvent tre sollicités en engagement l'un vers l'autre par des moyens de tenue élastiques susceptibles d'autoriser ledit déplacement relatif pour le débrayage.

Selon un mode de réalisation avantageux, permettant une réalisation industrielle simple et efficace, un premier tronçon d'arbre d'entraînement, calé en translation latérale et en translation longitudinale et guidé en rotation selon l'axe longitudinal dans l'alésage longitudinal du col de pièce à main par des moyens de guidage, est prolongé par un second tronçon d'arbre d'entraînement élastiquement flexible, portant le pignon, et laissé libre en débattement transversal dans une portion distale d'alésage longitudinal du col de pièce à main, conférant au pignon une capacité de déplacement latéral assurant le débrayage par dégagement des dents du pignon hors des dents de la couronne lorsqu'un couple résistant appliqué sur un outil tenu par l'arbre porte-outil prend une valeur supérieure à un seuil déterminé.

Ainsi, le second tronçon d'arbre d'entraînement constitue les moyens de tenue élastique autorisant le débrayage.

Pour une commodité de construction, le second tronçon d'arbre d'entraînement peut tre une tige élastiquement flexible rapportée, solidaire du premier tronçon d'arbre d'entraînement. La tige élastiquement flexible peut tre encastrée à l'extrémité du premier tronçon d'arbre d'entrainement. En alternative, elle peut tre tenue par tout autre moyen. On pourrait concevoir un arbre d'entraînement en une seule pièce.

Par exemple, le second tronçon d'arbre d'entraînement peut tre une tige en acier ressort dont le diamètre est d'environ six à douze fois la hauteur des dents du pignon et de la couronne, et sa longueur est d'environ cinquante à cent fois la hauteur desdites dents.

Les dents du pignon et de la couronne doivent présenter un profil permettant d'induire une force de séparation radiale du pignon par rapport à la couronne lors de la transmission d'un couple. Pour cela, les dents du pignon et de la couronne peuvent avantageusement présenter un profil transversal en trapèze à faces latérales inclinées, les faces en regard de deux dents successives du pignon ou de la couronne faisant un angle A d'environ 90 .

De mme, pour favoriser les possibilités de débrayage, le pignon et la couronne peuvent tre coniques, et le pignon peut avantageusement présenter un angle primitif B inférieur à 45 environ, par exemple d'environ 30 .

Selon un mode de réalisation perfectionné, la pièce à main comprend en outre un moyen d'appui intermédiaire réglable, adapté pour s'opposer sélectivement au déplacement latéral d'une zone intermédiaire choisie du second tronçon d'arbre d'entraînement, modifiant ainsi la raideur apparente du second tronçon d'arbre d'entraînement pour adapter le seuil de débrayage.

Dans une première variante, le moyen d'appui intermédiaire comprend une pièce d'appui montée à rotation dans le col de pièce à main, avec des moyens d'actionnement accessibles à l'utilisateur pour régler et maintenir sa position angulaire autour de l'axe longitudinal, et avec une rampe d'appui dont l'orientation angulaire est réglable par rotation de la pièce d'appui et contre laquelle vient porter ladite zone intermédiaire choisie du second tronçon d'arbre d'entraînement.

En alternative, le moyen d'appui intermédiaire comprend une pièce d'appui montée à translation longitudinale dans le col de pièce à main, avec des moyens d'actionnement accessibles à l'utilisateur pour régler et maintenir sa position longitudinale le long de l'axe longitudinal, et avec une surface d'appui intermédiaire contre laquelle vient porter ladite zone intermédiaire choisie du second tronçon d'arbre d'entraînement.

Dans tous les cas, on peut trouver avantage à prévoir en outre un moyen d'appui d'extrémité, conformé pour s'opposer au déplacement latéral de l'extrémité libre du second tronçon d'arbre d'entraînement dans une direction oblique choisie par rapport à la direction de l'axe transversal du col de pièce à main.

D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description suivante de modes de réalisation particuliers, faite en relation avec les figures jointes, parmi lesquelles : -la figure 1 est une vue de dessous d'une pièce à main selon un premier mode de réalisation de la présente invention, en demi-coupe longitudinale selon le plan B-B de la figure 2 ; -la figure 2 est une vue de côté en coupe longitudinale selon le plan A-A de la pièce à main de la figure 1 ; -la figure 3 est une perspective éclatée d'une pièce à main selon les figures 1 et 2 ; -la figure 4 illustre la pièce à main des figures précédentes en vue de dessous éclatée ; -la figure 5 illustre la pièce à main des figures précédentes en vue de côté éclatée ; -les figures 6,7 et 8 illustrent, respectivement en vue de dessus, en vue de côté et en perspective, une couronne dentée selon un mode de réalisation de l'invention ; -les figures 9,10 et 11 illustrent, respectivement en vue de face, en vue de côté et en perspective, un pignon denté selon un mode de réalisation de 1'invention ; -les figures 12 et 13 illustrent, en vue de côté en perspective, la structure des éléments internes mobiles d'une pièce à main selon une variante du mode de réalisation des figures précédentes ; -les figures 12A et 13A illustrent, en vue de côté, la structure des éléments internes mobiles de la pièce à main selon une variante des figures 12 et 13 ; -la figure 14 est une vue en perspective à plus grande échelle de l'élément d'appui selon le mode de réalisation des figures 12 et 13 ; -la figure 15 est une vue partielle de côté droit des éléments mobiles de la pièce à main des figures 12A et 13A, dans la zone de l'engrenage ; -la figure 16 est une vue de face en coupe transversale de la figure 15 selon le plan D-D ; -les figures 17 et 18 illustrent, respectivement en vue de dessous selon le plan B-B et en vue de côté selon le plan A-A, une structure de pièce a main selon un second mode de réalisation de la présente invention ; -la figure 19 est une vue de côté éclatée de la structure de pièce à main dans le mode de réalisation des figures 17 et 18 ; et -la figure 20 est une perspective éclatée de la pièce à main des figures 17 à 19.

Dans tous les modes de réalisation illustrés sur les figures, une pièce à main dentaire selon l'invention comprend un col de pièce à main 1 dans lequel est prévu un alésage longitudinal 2 communiquant avec un alésage transversal 3. Un arbre porte-outil 4 transversal est monté à rotation selon l'axe transversal II-II dans l'alésage transversal 3. Un arbre d'entraînement 5 est monté à rotation selon l'axe longitudinal I-I dans l'alésage longitudinal 2, et comprend un premier tronçon d'arbre d'entraînement 6 calé en translation latérale et en translation longitudinale, et guidé en rotation dans l'alésage longitudinal 2 du col de pièce à main 1 par des moyens de guidage 7. Un couple d'engrenages coniques à pignon 8 monté en bout d'arbre d'entraînement 5 et en prise sur une couronne 9 montée sur l'arbre porte-outil 4 assure la transmission du couple de rotation entre l'arbre d'entraînement 5 et l'arbre porte-outil 4.

En pratique, le col de pièce à main 1 comprend une portion tubulaire longitudinale 10 comportant l'alésage longitudinal 2, allongée selon l'axe longitudinal I-I, entre une zone d'extrémité proximale 11 sur laquelle tourillonne un écrou de fixation 12, et une zone d'extrémité distale 13 se raccordant à une tte angule de pièce à main 14 se développant selon l'axe transversal II-II et contenant l'alésage transversal 3.

L'écrou de fixation 12 tourillonne librement autour de la zone d'extrémité proximale 11 du col de pièce à main 1, et est retenu en translation longitudinale par une butée 15 postérieure et une bague externe 16 formant butée antérieure. L'écrou de fixation 12 comporte un alésage postérieur 17, prolongeant la zone d'extrémité proximale 11 du col de pièce à main 1, pour permettre son adaptation par vissage sur une extrémité filetée d'un corps de préhension et de motorisation, non illustré sur les figures, et contenant le moteur d'entrainement. De façon connue, l'extrémité proximale 100 de l'arbre d'entraînement 5 est conformée pour s'accoupler à un arbre moteur du corps de préhension et de motorisation.

Dans la zone d'extrémité proximale 11, on prévoit un palier 18, par exemple sous forme d'une bague de bronze, bloquée en rotation dans le col de pièce à main 1, et dans laquelle est engagée une bague intérieure 19 ou coussinet. L'arbre d'entraînement 5 tourillonne dans la bague intérieure 19.

Dans la tte de pièce à main 14, on prévoit un coussinet 20, calé dans la tte de pièce à main 14, et dans lequel tourillonne l'arbre porte-outil 4 tubulaire en rotation selon l'axe transversal II-II. La couronne 9 est calée sur l'arbre porte-outil 4, et l'ensemble est retenu par un écrou 21.

Ainsi, l'arbre porte-outil 4 et la couronne 9 sont montés à rotation dans l'alésage transversal 3 selon l'axe transversal II II de la tte de pièce à main 14, sans possibilité de translation selon l'axe transversal II-II.

De son côté, l'arbre d'entraînement 5 et le pignon 8 qu'il porte sont montés à rotation selon l'axe longitudinal I-I, mais sont bloqués en translation longitudinale, de sorte que le pignon 8 ne peut pas reculer longitudinalement à l'écart de l'axe transversal II-II en cours de fonctionnement.

Un outil tel qu'une lime flexible peut tre retenu dans l'arbre porte-outil 4 par tous dispositifs appropriés de maintien d'outil, par exemple par un système à guillotine 22 (figure 5) retenue par une vis 23 et coulissant dans une glissière 24 du col de pièce à main 1, de façon connue.

Selon le mode de réalisation représenté de l'invention, le premier tronçon d'arbre d'entraînement 6 est prolongé par un second tronçon d'arbre d'entraînement 25, élastiquement flexible, portant le pignon 8 à son extrémité libre, et laissé libre en déplacement transversal dans une portion distale 26 de l'alésage longitudinal 2 du col de pièce à main 1. Ainsi, on confère au pignon 8 une capacité de déplacement latéral, vers et à l'écart de la couronne 9, par exemple transversalement comme illustré par la flèche 27, latéralement comme illustré par la flèche 28, ou dans des directions obliques entre la direction transversale 27 et la direction latérale 28.

Lorsqu'un couple résistant est appliqué sur un outil tenu par l'arbre porte-outil 4, ce couple engendre sur les dents du pignon 8 de la couronne 9 une force tendant à écarter le pignon 8 par rapport à la couronne 9. Lorsque le couple résistant prend une valeur supérieure à un seuil déterminé, la force d'écartement du pignon 8 devient supérieure à la force de rappel élastique exercée par le second tronçon d'arbre d'entraînement 25, et il se produit un débrayage par dégagement des dents du pignon 8 hors des dents de la couronne 9 et glissement des dents du pignon 8 sur les dents de la couronne 9.

Dans la réalisation illustrée sur les figures, le second tronçon d'arbre d'entraînement 25 est une tige élastiquement flexible rapportée, solidaire du premier tronçon d'arbre d'entraînement 6, par exemple encastrée à l'extrémité distale du premier tronçon d'arbre d'entraînement 6.

On a représenté à plus grande échelle, sur les figures 6 à 11, une forme convenable de couronne 9 et de pignon 8. Les dents du pignon 8 et de la couronne 9 présentent un profil transversal en trapèze à faces latérales inclinées. Par exemple, sur la figure 8, la dent 29 et la dent 30 de la couronne 9 ont une forme en trapèze, la dent 29 étant limitée par une face latérale 31 et une face latérale 32 reliées par un sommet 33 plat. De mme, la dent 30 est limitée par une face latérale 34 et une face latérale 35, reliées par un sommet 36 plat. La largeur du sommet de dent peut avantageusement tre du mme ordre de grandeur que la hauteur de la dent, par exemple comprise entre la hauteur de la dent et le tiers de cette hauteur. Les faces latérales 32 et 34 en regard l'une de l'autre de deux dents successives 29 et 30 font un angle A d'environ 90 . La couronne 9 est conique, et, comme illustré sur la figure 7, son angle primitif C est supérieur à 45 , par exemple d'environ 60 .

Sur les figures 9 à 11, le pignon 8 a une forme complémentaire conique, avec des dents telles que des dents 37 et 38 ayant la mme forme que les dents de couronne et ayant des faces latérales respectives 39 et 40 en regard l'une de l'autre faisant l'une avec l'autre un mme angle A d'environ 90 . Sur la figure 10, on voit que l'angle primitif B du pignon 8 est inférieur à 45 , et est complémentaire de l'angle primitif C de la couronne 9.

Le second tronçon d'arbre d'entraînement 25 doit présenter une capacité de flexion élastique appropriée pour assurer le débrayage lorsque le couple résistant appliqué sur l'outil prend une valeur supérieure à un seuil déterminé que l'on choisit pour éviter la rupture de l'outil. On pourra avantageusement choisir une capacité de flexion telle que le seuil déterminé soit inférieur au couple maximal admissible sur l'outil le plus fragile que l'on veut adapter sur la pièce à main.

De bons résultats peuvent tre obtenus en prévoyant par exemple de réaliser le second tronçon d'arbre d'entraînement 25 sous forme d'une tige en acier ressort dont le diamètre est d'environ six à douze fois la hauteur des dents du pignon 8 et de la couronne 9, et sa longueur est d'environ cinquante à cent fois la hauteur desdites dents. Mais d'autres valeurs pourront tre choisies, en adaptant à la fois le diamètre et la longueur du second tronçon d'arbre d'entraînement 25, en fonction de la valeur du seuil de débrayage que l'on désire.

Le pignon 8 et la couronne 9 peuvent avantageusement tre réalisés en acier ou en un matériau plus dur tel qu'un carbure métallique. La forme des dents est compatible avec l'obtention d'un couple d'entraînement satisfaisant, et la réalisation d'un débrayage qui limite le couple d'entraînement sans provoquer une usure sensible des dents.

De façon optionnelle et avantageuse, dans les modes de réalisation illustrés sur les figures, la tte de pièce à main comprend en outre des moyens pour régler la valeur du seuil déterminé de couple résistant au-delà duquel se produit le débrayage par glissement du pignon 8 sur la couronne 9.

Pour cela, on prévoit en outre un moyen d'appui intermédiaire 41, adapté pour s'opposer sélectivement au déplacement latéral d'une zone intermédiaire 42 choisie du second tronçon d'arbre d'entraînement 25, modifiant ainsi la raideur apparente du second tronçon d'arbre d'entraînement 25 dans ses flexions latérales vers et à l'écart de l'axe longitudinal I-I, pour adapter le seuil de débrayage.

Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 1 à 5, le moyen d'appui intermédiaire 41 comprend une surface d'appui en forme de rampe diamétrale 141 prévue à l'extrémité distale d'une pièce d'appui 43 elle-mme montée à rotation dans l'alésage longitudinal 2 de la portion tubulaire longitudinale 10 du col de pièce à main 1, avec des moyens d'actionnement accessibles à l'utilisateur pour régler et maintenir sa position angulaire autour de l'axe longitudinal I-I.

Ainsi, la rampe d'appui diamétrale 141 présente une orientation angulaire qui est réglable par rotation de la pièce d'appui 43. La zone intermédiaire 42 choisie du second tronçon d'arbre d'entraînement 25 est en appui contre la rampe d'appui 141.

On comprend que, lorsque la rampe d'appui 141 est diamétralement opposée à la zone d'engagement du pignon 8 sur la couronne 9 par rapport à l'axe longitudinal I-I, la rampe d'appui 141 s'oppose à la flexion du second tronçon d'arbre d'entraînement 25 dans la direction transversale 27 à l'écart de la couronne 9, augmentant ainsi le seuil de débrayage. Par contre, lorsque la rampe d'appui 141 est pivotée à 90 dans le sens perpendiculaire, comme illustré sur la figure 2, elle ne s'oppose pas à la flexion du second tronçon d'arbre d'entraînement 25 dans la direction transversale 27, de sorte que le seuil de débrayage est réduit.

Pour l'entraînement de la pièce d'appui 43 en rotation autour de l'axe longitudinal I-I, on peut par exemple utiliser la bague 16, montée rotative sur le col de pièce à main 1, et à laquelle elle est reliée par une vis de liaison 44 radiale traversant une lumière annulaire 45 du col de pièce à main 1. Des joints d'étanchéité 46 et 47 peuvent tre prévus dans deux zones respectives de la bague 16, pour assurer l'étanchéité vis à vis de l'extérieur tout en permettant le passage de la vis de liaison 44.

Dans le mode de réalisation illustré sur les figures à 14, on retrouve une pièce d'appui 43 montée à rotation selon l'axe longitudinal I-I, la différence étant dans la structure de la surface d'appui intermédiaire 141. Dans ce cas, la surface d'appui intermédiaire 141 peut tre une rampe, se développant non seulement transversalement mais également dans le sens de la longueur le long de l'axe longitudinal I-I. Par exemple, la surface d'appui intermédiaire 141 comprend quatre facettes successives 48,49,50 et 51, décalées longitudinalement les unes à la suite des autres le long de l'axe longitudinal I-I, et simultanément décalées angulairement les unes à la suite des autres autour de l'axe longitudinal I-I. En fonction de la position angulaire choisie de la pièce d'appui 43, on peut ainsi favoriser l'appui intermédiaire du second tronçon d'arbre d'entraînement 25 sur l'une ou l'autre des facettes successives 48-51, décalant ainsi longitudinalement le point d'appui qui s'oppose à la flexion du second tronçon d'arbre d'entraînement 25. On modifie ainsi de façon plus sensible et plus efficace le seuil maximal de débrayage.

Une variante consiste à prévoir une surface d'appui intermédiaire 141 présentant une courbure continue entre les deux facettes extrmes 48 et 51.

Dans le mode de réalisation illustre sur les figures à 20, le moyen d'appui intermédiaire 41 est la surface d'appui intermédiaire 141 appropriée d'une pièce d'appui 143 montée à translation longitudinale dans le col de pièce à main 1, avec des moyens d'actionnement accessibles à l'utilisateur pour régler et maintenir sa position longitudinale le long de l'axe longitudinal
I-I. La surface d'appui intermédiaire 141 vient ainsi porter sur une zone intermédiaire 42 choisie, dont la position longitudinale peut tre modifiée au gré de la volonté de l'utilisateur par translation de la pièce d'appui 143.

La pièce d'appui 143 est guidée en translation longitudinale, et bloquée en rotation autour de l'axe longitudinal
I-I, par une butée fixe 52 du col de pièce à main 1 engagée dans une rainure longitudinale 53 de la pièce d'appui 143.

Pour son déplacement dans le sens longitudinal, la pièce d'appui 143 comprend une rampe proximale 54 oblique en sifflet contre laquelle peut venir porter une rampe distale oblique 55 en sifflet d'une douille de réglage 56 elle-mme montée en rotation dans l'alésage longitudinal 2 du col de pièce à main 1 en étant bloquée en translation longitudinale, et solidarisée en rotation avec la bague externe 16 par une vis 23 (figure 19) traversant une lumière annulaire 45 du col de pièce à main 1.

La pièce d'appui 143 est repoussée longitudinalement vers la douille de réglage 56 par un ressort de compression hélicoïdal 57 engagé entre l'extrémité distale 157 de la pièce d'appui 143 et un épaulement 257 opposé du col de pièce à main 1.

Pour contrôler et adapter la flexion du second tronçon d'arbre d'entraînement 25, on peut également prévoir un moyen d'appui d'extrémit par exemple autoriser un débrayage par déplacement du pignon 8 dans la direction 80 parallèle à l'axe III de la tige flexible 258 d'appui d'extrémité lors d'un couple résistant s'opposant à une rotation du pignon 8 dans le sens de la flèche 81, tout en interdisant le débrayage lors d'une rotation dans le sens inverse du pignon 8 par exemple pour le dégagement de l'outil hors d'une racine dentaire.

Dans la variante de la figure 16, avec une tige flexible 258, on n'interdit pas nécessairement le débrayage dans le sens de rotation inverse du pignon 8. Ce débrayage peut rester autorisé par la flexion de la tige flexible 258, mais le couple limite est alors augmenté grâce à l'effort de retenue produit sur le pignon 8 par la tige flexible 258.

On comprend que le moyen d'appui d'extrémité 58 peut tre adapté à l'un quelconque des modes de réalisation précédemment décrits.

De mme, chacun des modes de réalisation peut comprendre la structure générale de col de pièce à main 1 telle que décrite en relation avec le mode de réalisation des figures 1 et 2.

La présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui ont été explicitement décrits, mais elle en inclut les diverses variantes et généralisations contenues dans le domaine des revendications ci-après.

Claims (14)

REVENDICATIONS

1-Pièce à main dentaire, comprenant un col de pièce à main (1) dans lequel est prévu un alésage longitudinal (2) et comprenant une tte angule de pièce à main (14) solidaire du col de pièce à main (1) et dans laquelle un alésage transversal (3) communique avec l'alésage longitudinal (2), avec un arbre porteoutil (4) transversal monté à rotation selon un axe transversal (II-II) dans l'alésage transversal (3) et comprenant un dispositif de maintien d'outil pour la fixation séparable d'un outil sur l'arbre porte-outil (4), avec un arbre d'entraînement (5) monté à rotation selon un axe longitudinal (I-I) dans l'alésage longitudinal (2) et guidé par des moyens de guidage (7), et avec un organe de transmission à pignon (8) monté en bout d'arbre d'entraînement (5) et en prise sur une couronne (9) montée sur l'arbre porte-outil (4) pour la transmission du couple de rotation entre l'arbre d'entraînement (5) et l'arbre porte-outil (4), caractérisée en ce qu'elle comprend, dans la tte de pièce à main (14), un moyen d'accouplement mécanique (8,9,25) à limitation de couple mécanique transmis, interposé dans la suite des éléments de transmission de mouvement de rotation au plus près de l'arbre porte-outil (4), et assurant un débrayage lorsqu'un couple résistant applique sur un outil tenu par l'arbre porte-outil (4) prend une valeur supérieure à un seuil de couple déterminé.

2-Pièce à main dentaire selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend un moyen de réglage (41) accessible en permanence à l'utilisateur et permettant de modifier ledit seuil de couple déterminé au-delà duquel se produit le débrayage du moyen d'accouplement mécanique (8,9,25).

3-Pièce à main dentaire selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que le moyen d'accouplement mécanique à limitation de couple comprend le pignon (8) et la couronne (9), et des moyens (25) pour autoriser un déplacement relatif du pignon (8) et de la couronne (9) à l'écart l'un de l'autre et un débrayage par dégagement des dents du pignon (8) hors des dents de la couronne (9).

4-Pièce à main dentaire selon la revendication 3, caractérisée en ce que le pignon (8) et la couronne (9) sont sollicités en engagement l'un vers l'autre par des moyens de tenue élastiques (25) susceptibles d'autoriser ledit déplacement relatif pour le débrayage.

5-Pièce à main dentaire selon la revendication 4, caractérisée en ce que les dents du pignon (8) et de la couronne (9) présentent un profil transversal en trapèze à faces latérales inclinées, les faces (32,34 ; 39,40) en regard de deux dents successives (29,30 ; 37,38) faisant un angle (A) d'environ 90 .

6-Pièce à main dentaire selon l'une des revendications 4 ou 5, caractérisée en ce que le pignon (8) et la couronne (9) sont coniques, et le pignon (8) présente un angle primitif (B) inférieur à 45 environ.

7-Pièce à main dentaire selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisée en ce qu'un premier tronçon d'arbre d'entraînement (6), calé en translation latérale et en translation longitudinale et guidé en rotation selon l'axe longitudinal (I-I) dans l'alésage longitudinal (2) du col de pièce à main (1) par des moyens de guidage (7), est prolongé par un second tronçon d'arbre d'entraînement (25) élastiquement flexible, portant le pignon (8), et laissé libre en débattement transversal dans une portion distale (26) d'alésage longitudinal (2) du col de pièce à main (1), conférant au pignon (8) une capacité de déplacement latéral (27,28) assurant le débrayage par dégagement des dents du pignon (8) hors des dents de la couronne (9) lorsqu'un couple résistant appliqué sur un outil tenu par l'arbre porte-outil (4) prend une valeur supérieure à un seuil déterminé.

8-Pièce à main dentaire selon la revendication 7, caractérisée en ce que le second tronçon d'arbre d'entraînement (25) est une tige élastiquement flexible rapportée, solidaire du premier tronçon d'arbre d'entraînement (6).

9-Pièce à main dentaire selon la revendication 8, caractérisée en ce que la tige flexible (25) est encastrée à l'extrémité du premier tronçon d'arbre d'entraînement (6).

10-Pièce à main dentaire selon l'une quelconque des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que le second tronçon d'arbre d'entrainement (25) est une tige en acier ressort dont le diamètre est d'environ six à douze fois la hauteur des dents du pignon (8) et de la couronne (9), et sa longueur est d'environ cinquante à cent fois la hauteur desdites dents.

11-Pièce à main dentaire selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre un moyen d'appui intermédiaire (41) réglable, adapté pour s'opposer sélectivement au déplacement latéral d'une zone intermédiaire (42) choisie du second tronçon d'arbre d'entraînement (25), modifiant ainsi la raideur apparente du second tronçon d'arbre d'entraînement (25) pour adapter le seuil de débrayage.

12-Pièce à main dentaire selon la revendication 11, caractérisée en ce que le moyen d'appui intermédiaire (41) comprend une pièce d'appui (43) montée à rotation dans le col de pièce à main (1), avec des moyens d'actionnement (16) accessibles à l'utilisateur pour régler et maintenir sa position angulaire autour de l'axe longitudinal (I-I), et avec une rampe d'appui (141) dont l'orientation angulaire est réglable par rotation de la pièce d'appui (43) et contre laquelle vient porter ladite zone intermédiaire (42) choisie du second tronçon d'arbre d'entraînement (25).

13-Pièce à main dentaire selon la revendication 11, caractérisée en ce que le moyen d'appui intermédiaire (41) comprend une pièce d'appui (143) montée à translation longitudinale dans le col de pièce à main (1), avec des moyens d'actionnement accessibles à l'utilisateur (16) pour régler et maintenir sa position longitudinale le long de l'axe longitudinal (I-I), et avec une surface d'appui intermédiaire (141) contre laquelle vient porter ladite zone intermédiaire (42) choisie du second tronçon d'arbre d'entraînement (25).

14-Pièce à main dentaire selon l'une quelconque des revendications 7 à 13, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre un moyen d'appui d'extrémité (58), conformé pour s'opposer au déplacement latéral de l'extrémité libre du second tronçon d'arbre d'entraînement (25) dans une direction (F) oblique choisie par rapport à la direction de l'axe transversal (II-II) du col de pièce à main (1).