FR2783349A1 - Dispositif limitant la course d'une manette de commande d'un appareillage electrique de coupure, en cas de soudure des contacts - Google Patents

Abstract

Un appareillage de coupure comprend un sous ensemble de coupure avec notamment un ou plusieurs pôles 10 avec des organes de contacts 14, 16 mus par un barreau de commutation 20 commun, et un sous ensemble de commande. Celui-ci comporte une manette de manoeuvre 64 mobile entre une position fermée, une position désarmée et une position ouverte armée, un ressort accumulateur d'énergie 60 et un mécanisme à genouillère 42. Cette dernière forme avec le barreau de commutation 20 un équipage mobile. L'un des éléments de l'équipage mobile est muni de deux butées 86, 88 destinées à limiter la course de la manette 64 en cas de soudure des contacts du disjoncteur. La première butée 86 interfère avec la manette 64, alors que la seconde 88 interfère avec le châssis 34, de sorte que ledit élément 46 est pris en sandwich entre la manette 64 et le châssis 34 et que les efforts appliqués par la manette 64 sur la première butée 86 sont transmis par la seconde butée 88 au châssis 34. Ainsi, on est assuré que la manette 64 ne pourra être ramenée vers la position ouverte, même si un opérateur tente de forcer dessus.

Description

DISPOSITIF LIMITANT LA COURSE D'UNE MANETTE DE COMMANDE D'UN

APPAREILLAGE ELECTRIQUE DE COUPURE, EN CAS DE SOUDURE DES

CONTACTS

L'invention concerne un appareillage de coupure, notamment un disjoncteur, comportant: e un sous-ensemble de coupure comportant un ou plusieurs pôles comportant chacun une paire d'organes de contact, l'un au moins des organes de contact étant mobile de telle sorte que la paire d'organes de contact, est apte à prendre une position ouverte et une position fermée, un barreau de commutation mobile lié à chaque paire d'organes de contact de telle sorte que le mouvement rotatif du barreau entre une position d'ouverture et une position de fermeture entraîne chaque paire d'organes de contact, entre sa position ouverte et sa position fermée, e un sous-ensemble de commande comportant * un châssis, * un organe de manoeuvre pivotant autour d'un axe géométrique fixe par rapport au châssis, entre une position de fermeture, une position désarmée, une position d'ouverture, 20. un organe d'accrochage mobile entre une position désarmée et une position armée, et apte lorsqu'il se trouve dans sa position désarmée et que l'organe de manoeuvre est entraîné vers sa position d'ouverture, à être entraîné vers sa position armée, un mécanisme à genouillère comportant une biellette supérieure articulée au levier d'accrochage, une biellette inférieure articulée au barreau de commutation et un pivot d'articulation entre les deux biellettes, À un dispositif de déclenchement, apte à prendre une position d'enclenchement dans laquelle il bloque l'organe d'accrochage dans sa position armée et une position de déclenchement dans laquelle il n'interfère pas avec l'organe d'accrochage, un ressort accumulateur d'énergie agencé entre l'organe de manoeuvre et le mécanisme à genouillère de telle manière que lorsque l'organe d'accrochage est bloqué en position armée, un pivotement de l'organe de manoeuvre jusqu'à sa position de fermeture déploie le mécanisme à genouillère et entraîne le barreau de commutation dans sa position de fermeture, puis un pivotement de l'organe de manoeuvre jusqu'à sa position d'ouverture replie le mécanisme à genouillère et entraîne le barreau de commutation dans sa

position d'ouverture.

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Il arrive qu'un tel appareillage soit soumis à des conditions anormales de fonctionnement entraînant un blocage des contacts en position fermée. Dans le cas d'un disjoncteur en particulier, un dysfonctionnement du déclencheur, lorsque l'appareillage est soumis à un courant de courtcircuit, peut entraîner une soudure des contacts. Il importe alors que l'opérateur ait une information fiable sur la position réelle des contacts. Or dans le type d'appareillage concerné, la manette donne en temps normal une information sur la position des contacts. Il importe donc qu'en cas de blocage des contacts en position fermée, la manette

ne puisse pas prendre sa position ouverte, ceci pour ne pas tromper l'opérateur.

Le document FR-A-2 262 859, qui décrit un appareillage de ce type, propose différentes

solutions à ce problème.

Une première solution consiste à disposer un levier de renvoi, pivotant autour d'un axe supporté par le châssis du disjoncteur, dont un bras de levier coopère avec une manivelle solidaire du barreau de commutation, et un deuxième bras de levier forme une butée. Lorsque le barreau de commutation est en position ouverte, la manivelle, solidaire du barreau, fait pivoter le levier dans une position o la butée n'est pas susceptible d'interférer avec la manette. Lorsque le barreau de commutation est en position fermée, la manivelle amène le levier dans une position telle que la butée interfere avec la manette et l'empêche d'atteindre sa position ouverte. Un tel agencement n'est pas sans inconvénients. Un opérateur inconscient, forçant sur la manette dans le but d'ouvrir les contacts, est en effet susceptible d'engendrer de fortes contraintes sur l'axe de pivotement du levier et sur la manivelle, allant jusqu'à provoquer la casse de l'axe, donc la libération de la manette lui faisant croire faussement à la

désolidarisation des contacts.

Selon une deuxième solution proposée dans ce même document, une butée est disposée entre le barreau et un organe assujetti à la manette. En forçant sur la manette, l'opérateur agit alors directement sur le barreau. Il risque alors d'obtenir une ouverture des contacts, et de croire

que le disjoncteur est de nouveau en état de fonctionner.

Le même document suggère, suivant une troisième solution, de disposer une butée sur le levier d'accrochage, après avoir remarqué que la position du levier d'accrochage est relativement constante lorsque les contacts sont fermés. La butée est alors placée de telle manière qu'elle interfère avec la trajectoire de la manette lorsque les contacts sont fermés. Si un opérateur force sur la manette alors que les contacts sont soudés, ses efforts sont transmis à l'axe de pivotement du levier d'accrochage, d'o un risque de casse à ce niveau, permettant le

pivotement de la manette et donnant à l'opérateur une fausse indication.

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Ces risques conduisent en pratique à surdimensionner les parties de l'appareillage susceptibles d'être soumises à des efforts importants lorsqu'un opérateur inconscient force sur la manette alors que les contacts sont soudés. Ce surdimensionnement augmente la masse mobile, donc l'énergie à déployer lors des manoeuvres d'ouverture et de fermeture et à dissiper lors de

chaque manoeuvre, au niveau des butées de fin de course. De plus il induit un surcoût.

La présente invention vise à palier les défauts de l'état de la technique, et notamment à éviter les risques consécutifs à une soudure des contacts et à une mauvaise manipulation par un

opérateur forçant sur la manette.

Selon l'invention, ce problème est résolu grâce à un appareillage électrique de coupure comportant * un sous-ensemble de coupure comportant e un ou plusieurs pôles comportant chacun une paire d'organes de contact l'un au moins des organes de contact étant mobile de telle sorte que la paire d'organes de contact est apte à prendre une position ouverte et une position fermée, * un barreau de commutation mobile lié à chaque paire d'organes de contact de telle sorte que le mouvement rotatif du barreau entre une position d'ouverture et une position de fermeture entraîne chaque paire d'organes de contact entre sa position ouverte et sa position fermée, un sous-ensemble de commande comportant un châssis 25. un organe de manoeuvre pivotant autour d'un axe géométrique fixe par rapport au chassis, entre une position de fermeture, une position désarmée, une position d'ouverture, un organe d'accrochage mobile entre une position désarmée et une position armée, et apte lorsqu'il se trouve dans sa position désarmée et que l'organe de manoeuvre est entraîné vers sa position d'ouverture, à être entraîné vers sa position armée, * un mécanisme à genouillère comportant une biellette supérieure articulée au levier d'accrochage une biellette inférieure articulée au barreau de commutation et un pivot d'articulation entre les deux biellettes * un dispositif de déclenchement apte à prendre une position d'enclenchement dans laquelle il bloque l'organe d'accrochage dans sa position armée et une position de déclenchement dans laquelle il n'interfère pas avec l'organe d'accrochage

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un ressort accumulateur d'énergie agencé entre l'organe de manoeuvre et le mécanisme à genouillère de telle manière que lorsque l'organe d'accrochage est bloqué en position armée, un pivotement de l'organe de manoeuvre jusqu'à sa position de fermeture déploie le mécanisme à genouillère et entraîne le barreau de commutation dans sa position de fermeture, puis un pivotement de l'organe de manoeuvre jusqu'à sa position d'ouverture replie le mécanisme à genouillère et entraîne le barreau de commutation dans sa position d'ouverture, la biellette supérieure la biellette inférieure et le barreau constituant des éléments d'un équipage mobile, l'un desdits éléments comportant une première butée apte à coopérer avec l'organe de manoeuvre lorsque l'organe de manoeuvre est amené de sa position d'ouverture vers sa position de fermeture et que le barreau de commutation reste dans sa position de fermeture, de telle sorte que l'organe de manoeuvre ne peut atteindre sa position d'ouverture, appareillage dans lequel l'élément comportant la première butée comporte également une seconde butée apte à coopérer avec le châssis lorsque des efforts sont

appliqués à la première butée.

La seconde butée permet de reprendre tout ou partie des efforts exercés sur la première butée, de manière que ces efforts n'engendrent pas de contraintes trop importantes au niveau des articulations des éléments de l'équipage mobile. Les efforts exercés sur la manette sont ainsi

au moins partiellement transmis au châssis, qui constitue la partie la plus rigide du dispositif.

Préférentiellement, la première butée et la seconde butée sont disposées de telle sorte que lorsque le barreau de commutation reste en position de fermeture alors que l'organe de manoeuvre est amené vers sa position d'ouverture, la résultante des efforts de contact exercés par l'organe de manoeuvre sur la première butée soit égale ou pratiquement égale, en module et en direction, à la résultante des efforts de contact exercés par la seconde butée sur le châssis. Dans ce cas la somme vectorielle de la résultante des efforts exercés sur la première butée et de la réaction exercée sur la seconde butée par le châssis est nulle ou pratiquement

nulle.

Préférentiellement, la première butée et la seconde butée sont disposées de telle sorte que lorsque le barreau de commutation reste en position de fermeture alors que l'organe de manoeuvre est amené vers sa position d'ouverture, les efforts exercés par l'organe de manoeuvre sur la première butée et par le châssis sur la seconde butée n'engendrent pas un couple important sur l'élément comportant les butées. Ainsi, la partie de l'élément portant les deux butées est sollicitée essentiellement en compression, ce qui est favorable du point de vue

de la tenue mécanique.

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Préférentiellement, ces caractéristiques sont combinées aux précédentes. Dans ce cas en effet, la manette ne transmet pratiquement plus ni force ni couple aux articulations de l'élément portant les butées. Une manière simple d'obtenir ces caractéristiques consiste à prévoir que la s surface de la première butée destinée à entrer en contact avec l'organe de manoeuvre soit essentiellement parallèle et opposée à la surface de la seconde butée destinée à entrer en

contact avec le châssis.

Selon un mode de réalisation particulier, la première et la seconde butées sont formées chacune par une arrête latérale d'une patte dudit élément. On obtient ainsi à faible coût une

butée double particulièrement rigide.

Selon un mode de réalisation, ledit élément comportant les butées est la biellette supérieure.

Cette disposition offre l'avantage supplémentaire de faciliter l'implantation des butées. On peut également dans ce cas facilement partager le sous-ensemble de commande en deux parties, l'une comportant l'organe de manoeuvre, l'organe d'accrochage, la biellette supérieure avec ses butées, le dispositif de déclenchement, le ressort, le tout monté sur le châssis, et l'autre partie comportant la biellette inférieure articulée sur le barreau de commutation du sous-ensemble de coupure. Alternativement, il est toutefois également envisageable d'utiliser

la biellette inférieure ou le barreau.

Selon un mode de réalisation, lorsque l'organe de manoeuvre est en butée contre la première

butée, le ressort d'accumulation rappelle l'organe de manoeuvre vers la position de fermeture.

Selon un mode de réalisation, l'organe d'accrochage est un levier pivotant autour d'un axe

fixé au chassis.

Préférentiellement, la biellette supérieure est articulée à l'organe d'accrochage par un pivot

permettant un jeu entre la biellette supérieure et l'organe d'accrochage.

D'autres avantages et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description qui va

suivre d'un mode de réalisation de l'invention, donné à titre d'exemple non limitatif et représenté aux dessins annexés dans lesquels: * la figure 1 représente une vue en coupe d'un disjoncteur selon l'invention, avec des organes de contact en position ouverte et une manette en position désarmée; À la figure 2 représente une vue en coupe du disjoncteur de la figure 1, en position ouverte et armée;

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* la figure 3 représente une vue en coupe du disjoncteur de la figure 1, en position fermée; À la figure 4 représente une vue en perspective, correspondant à la figure 1, À la figure 5 représente une vue de face correspondant à la figure 1; À la figure 6 représente une vue de face, correspondant à la figure 2; * la figure 7 représente une vue de face, correspondant à la figure 3 la figure 8 représente une vue en coupe du disjoncteur de la figure 1, avec les organes de contact soudés en position fermée et la manette forcée vers la position d'armement;

À la figure 9 représente une vue de face, correspondant à la figure 8.

En référence aux figures 1 à 7, un pôle 10 d'un disjoncteur multipolaire 12 comporte un organe de contact fixe 14 formant un U 15 et un organe de contact mobile 16 comportant un bras de contact 18 monté sur un barreau de commutation 20. Les organes de contact 14, 16 comporte chacun une zone de contact constituée d'une pastille 17, 19. Le disjoncteur 12 comporte deux autres pôles identiques à ce premier pôle 10 et placés de part et d'autre de ce pôle, dans des plans parallèles à celui de la figure 1. Le barreau de commutation 20 est commun aux trois pôles et est monté pivotant dans un boîtier isolant 22 autour d'un axe

géométrique 24 perpendiculaire à celui de la figure 1.

Le bras de contact 18 est lui-même monté pivotant autour d'un axe 26 porté par le barreau 20, parallèle et excentré par rapport à l'axe 24 de pivotement du barreau. Le bras 18 est rappelé en permanence par un ressort 28 vers l'organe de contact fixe 14. En position ouverte, sur la

figure 1, il est limité dans ce mouvement par une butée 30 solidaire du barreau 20.

Lorsque le disjoncteur est fermé, sur la figure 3, le courant traversant le U 15 de l'organe de contact fixe 14 engendre un champ magnétique agissant sur le bras 16 et tendant à soulever celui-ci, contre la force de rappel du ressort 28. Lorsque l'intensité du courant dépasse un seuil de tenue électrodynamique, le bras 16 se soulève, indépendamment de la position du

barreau 20.

Le disjoncteur comprend un mécanisme de commande 32 associé au barreau de commutation et supporté par un châssis 34 logé dans le boîtier. Comme le montre la figure 4, le châssis 34 et la plupart des pièces du mécanisme de commande 32 sont conformées en U, c'est-à-dire obtenues par pliage d'une tôle en trois parties, avec deux pattes parallèles identiques s'étendant dans le plan des figures 1 à 3, reliées par une traverse s'étendant perpendiculairement au plan des figures I à 3. Concernant le châssis, la traverse 36 du U repose sur une paroi 38 du pôle central 10 du disjoncteur, au niveau d'une chambre de coupure 40. Sur les figures 1 à 3, certaines arrêtes faisant partie des parois latérales du châssis

ont été figurées, notamment une rampe 37.

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Le mécanisme de commande 32 comporte une genouillère 42 dont l'axe de pivotement 44 permet l'articulation entre deux biellettes 46, 48, par l'une de leurs extrémités. La biellette 46, dite supérieure, est articulée, à son extrémité opposée à l'axe 44, sur un levier d'accrochage 50 autour d'un axe géométrique 52 perpendiculaire au plan de la figure 1. Cette articulation et obtenue par coopération d'une arrête 54 du levier 50 avec une encoche 56 en V pratiquée dans la biellette 46. L'autre biellette 48 est articulée, à son extrémité opposée à l'axe 44, sur le barreau de commutation 20, autour d'un axe matériel 58 excentré par rapport à l'axe 24 de

rotation du barreau 20. Le levier d'accrochage pivote quant à lui autour d'un axe matériel 59.

Un ressort de traction 60 est ancré sur l'axe 44 de la genouillère 42 et sur un support métallique 62 faisant partie d'une manette de commande 64, de manière à pivoter autour d'un axe géométrique 65. Ce support métallique est lui-même monté pivotant autour d'un axe géométrique 66 parallèle à celui du levier d'accrochage et distant de celui-ci. Ce pivot est obtenu par coopération d'une encoche 68 en V pratiquée dans le support 62 et d'une arrête saillante 70 du châssis 34. La tenue du pivot 66 et du pivot 52 est rendue possible par le ressort 60, qui tend à rapprocher l'encoche 56 de l'arrête 54 et l'encoche 68 de l'arrête 70. La manette 64 comporte par ailleurs une poignée 72 rigidement fixée au support 62 et dont l'extrémité libre, en matériau plastique isolant, fait saillie au travers d'une ouverture pratiquée dans le boîtier du disjoncteur. Le support 62 de la manette comporte une butée 74 qui s'étend dans une direction perpendiculaire au plan de la figure 1, de façon à interférer avec un bec 76 conformé sur le levier d'accrochage 50. Le mécanisme de commande 32 comporte encore un levier de déclenchement 78 pivotant autour d'un axe et comportant une encoche 80 destinée à coopérer avec une patte 82 du levier d'accrochage. Ce levier 78 est lui- même commandé par

un verrou 81 piloté par un déclencheur.

La biellette supérieure possède par ailleurs un doigt 84 s'étendant perpendiculairement au plan de la figure 1 et définissant deux arrêtes 86, 88 latérales, parallèles et opposées. La première arrête 86 forme une butée susceptible de coopérer avec un ergot 90 correspondant du support de la manette 64. La deuxième arrête 88 forme une butée susceptible de coopérer avec

une arrête 92 du châssis.

Les figures I à 7 permettent de suivre le fonctionnement normal du disjoncteur.

Dans la position ouverte, désarmée des figures 1, 4 et 5, le levier d'accrochage 50 est en butée contre la traverse 36 du châssis 34. La butée 74 de la manette 64 est en contact avec le bec 76 du levier d'accrochage 50. L'axe 44 de la genouillère est en butée contre la rampe 37 du châssis, et plaqué contre celle-ci par le ressort de rappel. Le ressort 60 est relativement peu tendu. Tout pivotement de la manette 64 dans un sens ou dans l'autre a pour effet d'augmenter

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la distance entre les axes 44 et 65 d'articulation du ressort 60, de sorte que cette position

réalise un minimum relatif de l'énergie potentielle et est stable au repos.

Lorsque la manette 64 est manoeuvrée dans le sens horaire, la butée 74 coopère avec le levier d'accrochage 50 de sorte que celui-ci pivote autour de son axe 59. En dépassant très légèrement la position de la figure 2, la manette 64 a atteint une position extrême d'armement et la patte 82 du levier d'accrochage vient coopérer avec les parois de l'encoche 80. En relâchant l'effort sur la manette, celle-ci prend la position de la figure 2. Le pivotement du levier d'accrochage 50 de sa position désarmée de la figure I à sa position armée des figures 2 et 6 a entraîné le barreau de commutation 20 dans une position intermédiaire. L'axe 44 de la genouillère interfere avec une arrête du levier d'accrochage qui fait office de butée de fin de course. Tant que le levier de déclenchement 78 reste en position, le levier d'accrochage 50 est bloqué en position. Les pivotements de la manette n'ont plus alors d'influence sur le levier d'accrochage 50, et agissent essentiellement sur l'équipage mobile comprenant les biellettes

46 et 48 et le barreau 20.

Lorsque la manette 64 est manoeuvrée à partir de la position des figures 2 et 6 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, le dispositif passe par une position intermédiaire instable dite point mort de fermeture, dans laquelle la ligne d'action du ressort de traction 60, définie dans le plan de la figure 1 par les projections ponctuelles de l'axe 44 de la genouillère et de l'axe géométrique 65 de pivotement du ressort sur la manette, s'aligne avec la projection sur la figure 1 de l'axe de pivotement 52 de la biellette supérieure sur le levier d'accrochage. Au delà du point mort de fermeture, la biellette supérieure 46 pivote dans le sens horaire autour du pivot 52 du levier d'accrochage 50 sous l'action du ressort 60, entraînant la biellette inférieure 48 et le barreau 20 jusqu'à une position de fin de course représentée sur les figures 3 et 7, dans laquelle la biellette inférieure 48 vient en butée contre l'axe de rotation 59 du levier d'accrochage 50. Le disjoncteur 12 est alors fermé et la manette 64 dans une position

caractéristique de cet état, en butée contre l'axe 59 de pivotement du levier d'accrochage.

Si la manette est manoeuvrée à partir de la position de la figure 3 dans le sens horaire, le dispositif passe par une position intermédiaire instable dite point mort d'ouverture, dans laquelle la ligne d'action du ressort de traction 60 s'aligne avec l'axe de pivotement 52 de la biellette supérieure sur le levier d'accrochage, et au delà de laquelle la biellette supérieure 46 pivote dans le sens inverse des aiguilles d'une montre autour du pivot 52 sous l'action du ressort 60, entraînant la biellette inférieure 48 et le barreau 20 jusqu'à la position ouverte armée représentée sur la figure 2, dans laquelle l'axe 44 de la genouillère vient en butée contre

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une arrête du levier d'accrochage. Le disjoncteur est alors de nouveau ouvert et armé. Le bec 76 du levier d'accrochage 50 sert de butée pour la manette 64, rappelée élastiquement dans le

sens horaire par le ressort 60.

Si par contre, à partir de la figure 3 ou de la figure 2, le levier d'armement 78 est pivoté dans le sens horaire de manière à libérer la patte 82 en prise dans l'encoche 80, le ressort 60 provoque le pivotement du levier d'accrochage 50 autour de son axe 59 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre jusqu'à la position de la figure 1, entraînant avec lui l'équipage mobile. La manette 64 est ramenée dans sa position désarmée par le bec 76 du levier 50 et

rappelée élastiquement dans le sens horaire par le ressort 60.

La description précédente correspond au fonctionnement normal du disjoncteur 12, dans

lequel rien ne vient entraver le pivotement du barreau de commutation 20. Les figures 8 et 9 illustrent le fonctionnement du disjoncteur en cas de soudure des pastilles de contact, expliqué

ci-après.

Si l'une des paires de contacts vient à se souder dans la position fermée de la figure 3, le pivotement du barreau 20 est entravé par la butée 30 coopérant avec le bras soudé. Le pivotement du levier de déclenchement 78 est alors sans effet, dans la mesure o le ressort 60 tend à faire pivoter la biellette inférieure 48 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre autour de l'axe 58 devenu fixe, de sorte que le levier d'accrochage 50 se retrouve sollicité

dans le sens horaire autour de son axe fixe 59.

Une manoeuvre de la manette 64 dans le sens horaire permet sa rotation jusqu'à la position des figures 8 et 9, dans laquelle l'ergot 90 du support 62 de la manivelle vient en butée contre l'arrête latérale 86 du doigt 84 de la biellette supérieure 46, s'étendant perpendiculairement au plan de la figure 8. Si la manette 64 est forcée dans le sens horaire, un rattrapage du jeu au niveau du pivot 52 entre le levier d'accrochage 50 et la biellette supérieure 46 rend possible un léger déplacement de la biellette supérieure 46 qui permet une légère rotation de l'axe 44 de la genouillère sur une trajectoire circulaire définie par la rotation de la biellette inférieure 48 par rapport au barreau 20. L'arrête 88 du doigt 84 située en vis-à-vis de l'arrête 86 interfère alors avec la portée 92 du châssis 34, si bien que le doigt 84 est pris en sandwich entre la manette 64 et le châssis 34. Les efforts transmis au pivot 44 de la genouillère pour établir cette

interférence restent du même ordre de grandeur que les efforts normaux de fonctionnement.

Les efforts supplémentaires exercés sur la manette 64 au delà de ce qui est nécessaire pour établir cette interférence sont directement transmis au châssis 34, d'une part au niveau de la butée 88 et d'autre part au niveau des pivots 59 du levier d'accrochage 50 et 66 de la manette 64. Le torseur des forces exercées sur les deux arrêtes 86, 88 du doigt 84, vu de l'axe 44 de la

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genouillère, a une résultante et un moment très faibles. Si, dans la position de la figure 8, l'effort exercé par le manipulateur sur la manette 64 est relâché, la manette 64 revient dans la position fermée de la figure 3 sous l'action de rappel du ressort 60, du fait de la position de l'axe de rotation 66 de la manette 64 par rapport à la direction d'action du ressort de traction

60.

Diverses modifications sont naturellement possibles sans sortir du cadre de l'invention. Ainsi, l'invention est applicable à des appareillages de coupure non limiteurs. Le bras de contact peut donc être fixe par rapport au barreau de commutation. Par ailleurs, la position d'ouverture et la position d'armement de la manette 64 peuvent être plus ou moins éloignées l'une de l'autre, voire confondues. La structure en U des éléments du mécanisme peut être remplacée par toute autre structure adéquate. Les pivots en V du mécanisme peuvent être remplacés par d'autres pivots de structure différente. Si l'on souhaite préserver un jeu entre le levier d'accrochage et la biellette supérieure, il est par exemple possible de prévoir un pivot

comportant un axe matériel guidé dans un trou oblong pratiqué dans le levier d'accrochage.

Le jeu peut également être prévu au niveau d'une autre articulation du mécanisme.

La différentiation entre la position extrême d'armement de la manette 64 et sa position ouverte armée peut être plus ou moins importante. Le cas échéant, ces deux positions peuvent

être quasiment confondues.

La structure des pôles n'est pas limitée aux pôles à simple coupure. L'invention est également

applicable à tout autre dispositif, notamment à double coupure.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1. Appareillage électrique de coupure (12) comportant * un sous-ensemble de coupure comportant e un ou plusieurs pôles (10) comportant chacun une paire d'organes de contact (14, 16), l'un (16) au moins des organes de contact étant mobile de telle sorte que la paire d'organes de contact (14, 16) est apte à prendre une position ouverte et une position fermée, a un barreau de commutation (20) mobile lié à chaque paire d'organes de contact (14, 16) de telle sorte que le mouvement rotatif du barreau entre une position d'ouverture et une position de fermeture entraîne chaque paire d'organes de contact (14, 16) entre sa position ouverte et sa position fermée, * un sous- ensemble de commande comportant À un châssis (34), 15. un organe de manoeuvre (64) pivotant autour d'un axe géométrique (66) fixe par rapport au châssis, entre une position de fermeture, une position désarmée, une position d'ouverture, À un organe d'accrochage (50) mobile entre une position désarmée et une position armée, et apte lorsqu'il se trouve dans sa position désarmée et que l'organe de manoeuvre est entraîné vers sa position d'ouverture, à être entraîné vers sa position armée, * un mécanisme à genouillère (42) comportant une biellette supérieure (46) articulée au levier d'accrochage (50), une biellette inférieure (48) articulée au barreau de commutation (20) et un pivot d'articulation (44) entre les deux biellettes (46, 48), un dispositif de déclenchement (78, 80) apte à prendre une position d'enclenchement dans laquelle il bloque l'organe d'accrochage (50) dans sa position armée et une position de déclenchement dans laquelle il n'interfère pas avec l'organe d'accrochage (50), 30. un ressort (60) accumulateur d'énergie agencé entre l'organe de manoeuvre (64) et le mécanisme à genouillère (42) de telle manière que lorsque l'organe d'accrochage est bloqué en position armée, un pivotement de l'organe de manoeuvre (64) jusqu'à sa position de fermeture déploie le mécanisme à genouillère (42) et entraîne le barreau de commutation dans sa position de fermeture, puis un pivotement de l'organe de manoeuvre (64) jusqu'à sa position d'ouverture replie le mécanisme à genouillère (42) et entraîne le barreau de commutation (20) dans sa position d'ouverture,

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la biellette supérieure (46), la biellette inférieure (48) et le barreau (20) constituant des éléments d'un équipage mobile, l'un (46) desdits éléments comportant une première butée (86) apte à coopérer avec l'organe de manoeuvre (64) lorsque l'organe de manoeuvre (64) est amené de sa position d'ouverture vers sa position de fermeture et que le barreau de commutation (20) reste dans sa position de fermeture, de telle sorte que l'organe de manoeuvre (64) ne peut atteindre sa position d'ouverture, caractérisé en ce que l'élément (46) comportant la première butée comporte également une seconde butée (88) apte à coopérer avec le châssis (34) lorsque des efforts sont appliqués à

la première butée (84).

2. Appareillage électrique de coupure selon la revendication I caractérisé en ce que la première butée (86) et la seconde butée (88) sont disposées de telle sorte que lorsque le barreau de commutation (20) reste en position de fermeture alors que l'organe de manoeuvre (64) est amené vers sa position d'ouverture, la résultante des efforts de contact exercés par l'organe de manoeuvre (64) sur la première butée (86) soit égale ou pratiquement égale, en module et en direction, à la résultante des efforts de contact exercés

par la seconde butée (88) sur le châssis (34).

3. Appareillage électrique de coupure selon la revendication I ou la revendication 2 caractérisé en ce que la première butée (86) et la seconde butée (88) sont disposées de telle sorte que lorsque le barreau de commutation (20) reste en position de fermeture alors que l'organe de manoeuvre (64) est amené vers sa position d'ouverture, les efforts exercés par l'organe de manoeuvre (64) sur la première butée (86) et par le châssis (34) sur la seconde butée (88) n'engendrent pas un couple important sur l'élément (46) comportant les butées

(86, 88).

4. Appareillage électrique de coupure selon l'une quelconque des revendications précédentes,

caractérisé en ce que la surface de la première butée (86) destinée à entrer en contact avec l'organe de manoeuvre (64) est essentiellement parallèle et opposée à la surface de la

seconde butée (88) destinée à entrer en contact avec le châssis (34).

5. Appareillage électrique de coupure selon l'une quelconque des revendications précédentes,

caractérisé en ce que la première et la seconde butées (86, 88) sont formées chacune par

une arrête latérale d'une patte (84) dudit élément (46).

6. Appareillage électrique de coupure selon l'une quelconque des revendications précédentes,

caractérisé en ce que ledit élément comportant les butées est la biellette supérieure (46).

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7. Appareillage électrique de coupure selon l'une quelconque des revendications précédentes,

caractérisé en ce que lorsque l'organe de manoeuvre (64) est en butée contre la première butée, le ressort d'accumulation (60) rappelle l'organe de manoeuvre (64) vers la position de fermeture.

8. Appareillage électrique de coupure selon l'une quelconque des revendications précédentes,

caractérisé en ce que l'organe d'accrochage (50) est un levier pivotant autour d'un axe (59)

fixé au châssis.

9. Appareillage électrique de coupure selon l'une quelconque des revendications précédentes,

caractérisé en ce que la biellette supérieure (46) est articulée à l'organe d'accrochage (50) par un pivot (52) permettant un jeu entre la biellette supérieure (46) et l'organe

d'accrochage (50).