FR2782502A1 - Dispositif d'arrimage d'un reservoir dans le fond d'une fouille - Google Patents

Abstract

Dans ce dispositif, chaque élément d'arrimage comprend une chaîne métallique (7), tandis que les moyens d'accrochage et de mise en tension de deux chaînes (7) correspondantes sont constitués par deux platines (16) disposées en alignement l'une de l'autre et comportant du côté de leurs extrémités en vis à vis deux fers plats (18) servant au passage d'une tige filetée (20) associée à des écrous (22) de réglage visant à réaliser une modification de l'écartement entre les platines, chaque platine comportant, à proximité de son autre extrémité, une pièce (23) en forme de chape ouverte vers le haut, destinée à l'engagement et au blocage de l'une des chaînes (7).

Description

La présente invention a pour objet un dispositif d'arrimage d'un réservoir

dans le fond d'une fouille. Les réservoirs, destinés notamment à contenir des hydrocarbures, sont enterrés à l'intérieur de fouilles. En raison d'une éventuelle poussée d'Archimède, les réservoirs sont généralement arrimés à un radier en béton en fond de fouille. Cet arrimage peut être réalisé, de façon connue, à l'aide de sangles dont les extrémités sont attachées à des boucles fixées au radier, et qui passent sur la partie supérieure du réservoir, avant d'être mises en tension. Cette technique est délicate, dans la mesure o elle est d'une mise en oeuvre longue, et o elle nécessite la présence d'opérateurs dans le fond de la fouille, pendant des durées importantes, avec les risques résultant d'un éboulement des parois de la fouille pouvant avoir des conséquences dommageables sur les opérateurs. Le brevet français 2. 649.385 au nom de la Demanderesse, fournit un dispositif d'arrimage comportant des câbles dont chacun est fixé à son extrémité inférieure sur une boucle solidaire du radier, chaque câble étant fixé à son extrémité supérieure dans une mâchoire, les mâchoires associées à deux câbles correspondants pouvant être rapprochées l'une de l'autre à l'aide de deux tiges filetées. Si, d'un point de vue théorique, cette solution est tout à fait satisfaisante, elle présente néanmoins l'inconvénient de nécessiter, pour la fixation de chaque câble dans la mâchoire correspondante, la fermeture de cette mâchoire à l'aide de plusieurs vis, avant de réaliser le rapprochement des deux mâchoires en agissant sur deux tiges filetées. Dans ces conditions le temps de mise en oeuvre est relativement important. En outre, aucun signal ne permet de déterminer de façon certaine que l'opérateur a bien bloqué les câbles dans les mâchoires correspondantes. Il subsiste donc toujours le risque qu'un opérateur, dérangé au cours du serrage d'un câble à l'aide d'une mâchoire, n'oublie ultérieurement qu'il n'avait pas terminé ce serrage, et passe au serrage d'un autre câble. Il en résulte en pratique un glissement du câble considéré dans la mâchoire correspondante, associé à un manque

d'efficacité de l'arrimage du réservoir par le jeu des câbles considérés.

Le but de l'invention est de fournir un dispositif d'arrimage d'un réservoir dans le fond d'une fouille, qui puisse être mis en oeuvre de façon très rapide, et très sûre, un opérateur pouvant, après arrimage, visualiser immédiatement si une opération d'accrochage de l'un des éléments

d'arrimage n'a pas été réalisé de façon convenable.

A cet effet, le dispositif qu'elle concerne, du type comportant deux séries de boucles ou similaires fixées dans un radier en béton en fond de fouille et dont chaque paire sert à l'accrochage de deux éléments d'arrimage destinés à être réunis et mis en tension sur la partie supérieure du réservoir, est caractérisé en ce que chaque élément d'arrimage comprend une chaîne métallique, tandis que les moyens d'accrochage et de mise en tension de deux chaînes correspondantes sont constitués par deux platines disposées en alignement l'une de l'autre et comportant du côté de leurs extrémités en vis à vis deux fers plats servant au passage d'une tige filetée associée à des écrous de réglage visant à réaliser une modification de l'écartement entre les platines, chaque platine comportant, à proximité de son autre extrémité, une pièce en forme de chape ouverte

vers le haut, destinée à l'engagement et au blocage de l'une des chaînes.

En pratique, deux chaînes correspondantes sont fixées par leurs extrémités inférieures chacune à une boucle fixée au radier. Les deux platines destinées à l'accrochage des deux chaînes sont positionnées de façon approximative sur la face supérieure du réservoir. Les deux chaînes sont positionnées de telle sorte qu'elles soient accrochées, avec une tension approximative, chacune dans la pièce en forme de chape associée à l'une des platines. Ensuite, les deux platines sont rapprochées en agissant sur les écrous associés à la tige filetée pour réaliser la mise en

tension des deux chaînes.

Cette opération est très rapide puisque l'accrochage des chaînes dans les chapes est effectué instantanément avec un contrôle visuel immédiat du bon accrochage. Ensuite, il suffit d'agir dans un sens de rapprochement des deux platines en agissant sur les écrous associés à la tige filetée de liaison entre ces platines. Cette opération est également effectuée très rapidement. En outre, contrairement à la solution décrite dans le document FR 2.649.385, les deux chaînes sont alignées, ce qui

favorise les conditions de l'arrimage.

Suivant une caractéristique avantageuse de l'invention chaque platine forme la base d'un profilé métallique en forme générale de U comportant deux ailes qui convergent vers le haut. Cette caractéristique est intéressante, car, compte-tenu de la courbure du réservoir, chaque platine a tendance à ses cambrer. Le cambrage de la platine se traduit, dans la mesure o les ailes du U sont convergentes, par une augmentation de la convergence de celle-ci, ce qui tend à améliorer le serrage du fer plat

et de la chape associée aux extrémités de la platine.

Suivant une autre caractéristique de l'invention, et afin d'améliorer l'accrochage des chaînes et de favoriser la résistance à la traction exercée par les chaînes, chaque pièce formant chape est inclinée par rapport à la perpendiculaire à la platine, de bas en haut et en direction

du plat pour le passage de la tige filetée.

A titre d'exemple, I'angle d'inclinaison de la chape par rapport

à la verticale est de l'ordre de 15 .

Suivant une autre caractéristique de l'invention chaque pièce formant chape comporte une fente verticale délimitée par des bords espacés d'une distance au moins égale au diamètre du fil des maillons de la chaîne, pour permettre l'engagement d'un maillon vertical, et présente dans ses deux parois d'extrémité et de part et d'autre de la fente, deux évidements permettant l'engagement des deux maillons à plat situés de

part et d'autre du maillon vertical.

La fente ménagée dans chaque chape sert à l'engagement d'un maillon en position verticale, tandis que les deux maillons voisins, orientés perpendiculairement, c'est à dire à l'horizontale, sont engagés pour partie

dans les évidements ménagés dans les parois d'extrémité de la chape.

Afin de favoriser la mise en oeuvre de ce dispositif l'extrémité inférieure de chaque chaîne est équipée d'une pièce en forme d'étrier qui, destinée à l'accrochage sur une boucle fixée au radier, comporte, entre ses deux branches, un patin en élastomère ou similaire situé à une distance du boulon d'accrochage de l'étrier inférieure au diamètre de la

tige constitutive de la boucle.

En pratique, chaque pièce en forme d'étrier est fixée sur une boucle par vissage d'un boulon. Lors de la mise en place du boulon, le patin élastomère est comprimé par la tige constitutive de la boucle, de telle sorte que l'étrier se trouve pré-positionné par rapport à la boucle, alors

même que la chaîne correspondante n'est pas encore en tension.

Ainsi, lors du rabattement des chaînes du bord de la fouille vers le dessus du réservoir, malgré le relâchement de la tension de la chaîne, le risque de voir l'accrochage inférieur glisser le long de la boucle est éliminé, supprimant en conséquence la nécessité du retour d'un opérateur en fond de fouille afin de repositionner correctement l'accrochage au sommet de la boucle. De toute façon l'invention sera bien comprise, à l'aide de la

description qui suit, en référence au dessin schématique annexé

représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de ce dispositif. - Figure 1 est une vue en perspective représentant partiellement un réservoir arrimé sur un radier réalisé en fond d'une fouille, - Figure 2 est une vue en perspective et à échelle agrandie des moyens d'accrochage et de mise en tension des extrémités de deux éléments de chaîne, -Figure 3 est une vue de dessus, à échelle encore plus agrandie, du dispositif d'accrochage et de mise en tension de deux extrémités de chaîne, -Figure 4 est une vue à échelle agrandie des moyens

d'accrochage d'une chaîne à une boucle fixée dans le radier.

La figure 1 représente un réservoir 2 destiné par exemple à recevoir des hydrocarbures, disposé dans le fond d'une fouille dont une paroi 3 est représentée aux dessins. Un radier en béton 4 est coulé dans le fond de la fouille, et le réservoir 2 repose sur le radier avec éventuellement interposition d'un berceau par exemple en sable 5. Les moyens d'arrimage du réservoir 2 comprennent un certain nombre de boucles métalliques 6 qui sont ancrées dans le béton du radier. Les boucles métalliques 6 sont régulièrement réparties le long du réservoir, et associées par paire, chaque paire étant constituée par deux boucles situées de part et d'autre du réservoir. Chaque boucle 6 sert à l'accrochage d'une chaîne 7. Cet accrochage est réalisé par l'intermédiaire d'un étrier 8, dont une branche centrale 9 est engagée à l'intérieur du dernier maillon 10 de la chaîne et dont l'autre extrémité peut être fermée par un boulon 12. Un patin en élastomère ou similaire 13 relie les deux branches de l'étrier 8, parallèlement à celui-ci, et est situé à une distance du boulon 12, inférieur au diamètre de la tige 14 constitutive de la boucle 6. Ainsi, lorsqu'un étrier est mis en place, le patin élastomère 13 se trouve en position comprimée et assure le positionnement de l'étrier 8 avant mise en tension de la

chaîne 7 qui lui est associée.

Chaque chaîne 7 est à l'intérieur d'une gaine en matière plastique ou similaire, pour éviter une détérioration de la surface du réservoir. La fermeture et la mise en tension de deux chaînes 7 est réalisée sur la partie supérieure du réservoir 2. Le dispositif de liaison et de mise en tension des deux chaînes comprend deux platines 16 dont chacune est bordée par deux ailes longitudinales 17, délimitant avec la platine 16 un profilé en forme générale de U dont les branches ou ailes 17 convergent légèrement vers le haut. Cet ensemble est métallique. Une plaquette de protection 15, par exemple en PVC, assure la protection du

revêtement du réservoir.

A proximité de l'une des extrémités de l'ensemble platine 16-

ailes 17 est fixé perpendiculairement à la platine 16 un fer plat 18 comportant une ouverture 19 pour le passage d'une tige filetée 20. Des écrous 22 sont engagés sur des tiges filetées, qui prennent appui sur les

faces des fers plats opposés des deux ensembles platine 16-ailes 17.

L'autre extrémité de chaque ensemble platine 16 ailes 17 est équipée d'une pièce 23 en forme de chape, inclinée légèrement par rapport à la perpendiculaire à la platine 16 de bas en haut, et en direction du fer plat

18, cette inclinaison par rapport à la verticale étant de l'ordre de 15 .

Chaque chape 23 comporte une fente centrale 24, de largeur correspondant à la largeur du fil des maillons de la chaîne, pour permettre l'engagement d'un maillon en position verticale. Les deux parois d'extrémité de chaque chape 23 comportent des évidements 25 permettant l'engagement des deux maillons à plat situés de part et d'autre du maillon vertical 18 engagé dans la fente 24. L'utilisation de ce dispositif est très simple et pratique. Après que les étriers 8 aient été fixés sur les boucles 6, et qu'un ensemble constitué par deux platines reliées par une tige filetée 20 ait été posé sur la partie supérieure du réservoir, les deux chaînes 7 sont ramenées de telle sorte que, dans une position

sensiblement tendue, leurs maillons soient engagés dans les chapes 23.

Cet engagement est immédiat et absolument sûr, compte-tenu de la conformation de chaque chape. Il suffit alors à l'opérateur de rapprocher les deux ensembles platine 16 en agissant sur les écrous 22 de la tige filetée 20 pour réaliser la mise en tension des deux chaînes et obtenir un

arrimage local du réservoir sur le radier.

Comme il ressort de ce qui précède l'invention apporte une grande amélioration à la technique existante en fournissant un dispositif d'arrimage d'un réservoir, comportant des moyens simples et pouvant être mis en place de façon certaine et très rapidement, ce qui améliore la sécurité des opérateurs. Comme il va de soi l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de ce dispositif, décrite ci-dessus à titre d'exemple, elle en embrasse au contraire toutes les variantes. C'est ainsi notamment que chaque élément d'arrimage pourrait être constitué non pas simplement par une chaîne, mais comporter une partie inférieure constituée par un câble se prolongeant dans sa partie supérieure d'accrochage par une chaîne,

sans que l'on sorte pour autant du cadre de l'invention.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1) Dispositif d'arrimage d'un réservoir dans le fond d'une fouille, du type comportant deux séries de boucles (6) ou similaires fixées dans un radier en béton en fond de la fouille et dont chaque paire sert à I'accrochage de deux éléments d'arrimage (7) destinés à être réunis et mis en tension sur la partie supérieure du réservoir, caractérisé en ce que chaque élément d'arrimage comprend une chaîne métallique (7), tandis que les moyens d'accrochage et de mise en tension de deux chaînes (7) correspondantes sont constitués par deux platines (16) disposées en alignement l'une de l'autre et comportant du côté de leurs extrémités en vis à vis deux fers plats (18) servant au passage d'une tige filetée (20) associée à des écrous (22) de réglage visant à réaliser une modification de l'écartement entre les platines, chaque platine comportant, à proximité de son autre extrémité, une pièce (23) en forme de chape ouverte vers le

haut, destinée à l'engagement et au blocage de l'une des chaînes (7).

2) Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que chaque platine (16) forme la base d'un profilé métallique en forme générale

de U comportant deux ailes (17) qui convergent vers le haut.

3) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 et 2,

caractérisé en ce que chaque pièce (23) formant chape est inclinée par rapport à la perpendiculaire à la platine (16), de bas en haut et en direction

du plat (18) pour le passage de la tige filetée.

4) Dispositif selon la revendication 3, caractérisé en ce que l'angle d'inclinaison de la chape (23) par rapport à la verticale est de

I'ordre de 15 .

) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4,

caractérisé en ce que chaque pièce (23) formant chape comporte une fente verticale (24) délimitée par des bords espacés d'une distance au moins égale au diamètre du fil des maillons (7) de la chaîne, pour permettre l'engagement d'un maillon vertical, et présente dans ses deux parois d'extrémité et de part et d'autre de la fente, deux évidements (25) permettant l'engagement des deux maillons à plat situés de part et d'autre

du maillon vertical.

6) Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5,

caractérisé en ce que l'extrémité inférieure de chaque chaîne est équipée d'une pièce (8) en forme d'étrier qui, destinée à l'accrochage sur une boucle (6) fixée au radier, comporte, entre ses deux branches, un patin (13) en élastomère ou similaire situé à une distance du boulon d'accrochage (18) de l'étrier inférieure au diamètre de la tige constitutive

de la boucle.