FR2756914A1 - Procede de test de groupement de projectiles et de test de l'ensemble munition/canon, en situation de tir, par un tireur - Google Patents

Procede de test de groupement de projectiles et de test de l'ensemble munition/canon, en situation de tir, par un tireur Download PDF

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Abstract

L'invention concerne un procédé de test de groupements de projectiles propulsés par un lanceur de type canon, supporté par un individu tireur, en s'affranchissant des paramètres influant sur la qualité du groupement et liés aux qualités intrinsèques du tireur. Le procédé selon l'invention se caractérise en ce qu'il repère dans l'espace et dans le temps en continu, la position d'un axe (Imv 1, Imv 2, Imv 3, Imv 4 et Imv 5), proche et associé de l'axe géométrique du lanceur (ou canon) pour chaque impact, et en ce qu'il repère au niveau de la cible la position de l'impact (Imp 1, Imp 2, Imp 3, Imp 4 et Imp 5) correspondant à chacune de ces positions. Le procédé permet ensuite de reconstituer le groupement réalisé par ces projectiles, en ramenant toutes les positions de l'axe du canon en une seule et même position. L'invention permet également l'observation de l'incidence sur les groupements, de la nature et de la qualité du maintien par le tireur de l'élément lanceur, généralement une arme de poing ou d'épaule, en permettant de reconstituer des groupements fictifs en remontant dans le temps à partir du moment de l'impact en cible. Le procédé selon l'invention s'applique notamment aux tests de l'ensemble canon/munition dans le cadre du tir sportif de compétition avec des armes à feu à air ou à gaz.

Description

La présente invention concerne un procédé de test de groupement de projectiles, propulsés par un lanceur de type tubulaire supporté par un individu tireur en situation de tir, et permettant l'observation des phénomènes en rapport avec le tireur, susceptibles d'influencer la qualité du groupement.
Ce procédé s'applique notamment aux armes à feu, à air ou à gaz, principalement de poing ou d'épaule, et plus généralement à tout type d'arme utilisant un tube lanceur, de type canon, et plus particulièrement de canon rayé.
La qualité essentielle recherchée lors du lancement d'un projectile ou d'une ogive est la précision. Idéalement, la meilleure précision est atteinte lorsque tous les projectiles arrivent en un même point. Dans le cas d'un projectile propulsé dans une arme de poing ou d'épaule supportée par un individu tireur, cette précision est fonction principalement de paramètres humains, technologiques et météorologiques.
Les paramètres humains se résument à
- la stabilité du canon, qui, dans ce cas, est fonction de la stabilité de l'individu
- la nature et la qualité du maintien de l'arme, donc du canon de celleci, et dépendants du tireur.
Ces deux premiers paramètres ont une incidence certaine sur la précision du tir, donc sur la qualité du groupement, et cela avant le départ du projectile et pendant le parcours de ce projectile dans le canon de l'arme.
Les paramètres technologiques se résument à
- la qualité de la munition ou du projectile utilisé, et cela en termes de régularité, de répétitivité de la performance
- la qualité du canon. Cette qualité est liée à sa géométrie, à son usinage, etc...
Les paramètres météorologiques se résument essentiellement à
- l'influence du vent, susceptible d'altérer la trajectoire du projectile
- la luminosité et la chaleur causes éventuelles de mirage qui altèrent la visée
Les paramètres technologiques et météorologiques ne sont pas dépendants des qualités d'adresse propres du tireur, et peuvent influer séparément ou ensemble sur la qualité du groupement.
L'ensemble de ces paramètres étant aléatoire, les tireurs, et en particulier les tireurs sportifs, sont amenés à effectuer des tests qui les conduisent à trouver, pour un canon donné, le meilleur mariage entre une munition ou un projectile et ce canon, aboutissant au groupement le plus petit possible des impacts.
Ces tests peuvent être effectués soit en situation de tir, le tireur servant alors de support de l'arme, soit sur un banc de test, qui se résume souvent à un mécanisme de maintien de l'arme, fixé solidement sur un lourd bloc de béton.
Dans le premier cas, l'absence de stabilité totale induit des bougers du tireur, donc de l'arme, donc du canon. Ces bougers, même minimes, ont pour conséquence que le point visé n'est pas le même d'un tir à l'autre. Il devient alors difficile d'imputer la dispersion éventuelle des impacts: cette dispersion peut provenir du tireur lui-même, mais aussi de la dispersion propre à la munition, voire à l'ensemble canon/munition.
Dans le second cas, l'arme, donc le canon, est supposé stable, mais la réaction de celui-ci se fait dans des conditions très éloignées de la réaction réelle en situation de tir avec un tireur. En effet, dans ce type de situation, d'une part, la nature et la qualité du maintien de l'arme ont des effets sur les phénomènes vibratoires liés à la propulsion du projectile, et cela quel que soit le mode de propulsion du projectile, et d'autre part, la résistance opposée au recul de l'arme qui, dans le second cas, se fait toujours avec la même valeur et dans la même direction, conduisent à observer que les tests de groupements d'impacts réalisés au banc de tir sont souvent très sensiblement différents des tests de groupements d'impacts en situation réelle de tir.
Dans le cadre d'un tir réalisé par un tireur, en particulier dans le domaine du tir sportif, le test le plus efficace et le plus recherché, est celui réalisé en situation de tir. En effet, c'est dans cette situation de tir que la performance se réalise et trouve toute son utilité, notamment dans le domaine du tir sportif de compétition.
Le descriptif ci-dessous se place volontairement dans l'hypothèse de réalisation de tests en l'absence de conditions météorologiques défavorables. En effet, les paramètres de nature à modifier la qualité du groupement sont suffisamment nombreux pour ne pas chercher à les cumuler volontairement.
Cependant, en permettant de ne pas prendre en compte les causes de dispersion du groupement en rapport avec le tireur, tel que décrit ci-après, il sera toujours possible de procéder à des essais comparatifs de groupement de projectiles en présence de conditions météorologiques défavorables par rapport à des conditions favorables. I1 sera alors possible d'apprécier l'importance de la variation de ces conditions météorologiques sur le groupement.
Le procédé, selon l'invention, permet de réaliser des tests de groupements de projectiles tirés par un individu tireur, en situation de tir, en s'affranchissant des paramètres influant sur la qualité du groupement et liés aux qualités intrinsèques du tireur, s'agissant de ses bougers, de la précision de sa visée et en permettant l'observation de l'incidence sur les groupements de la nature et de la qualité du maintien de l'arme.
Le principe général, détaillé plus avant, consiste à
- repérer en continu dans l'espace et dans le temps la position d'un axe proche et associé de l'axe géométrique du canon pour chaque tir de projectile, alors que le tireur sert de support à l'arme donc au canon.
- repérer au niveau de la cible, la position de l'impact créé par le tir de chaque projectile et correspondante à chaque position du canon.
- à chaque position du canon dans l'espace étant associée une position d'impact au niveau de la cible, on corrige, par le calcul, les différences de position du canon pour les ramener, avec l'impact qui lui est associé, à une seule et même position fictive.
- cette seule et même position fictive détermine alors un groupement fictif des impacts, qui correspond à la dispersion du groupement en situation de tir, abstraction faite des bougers et/ou des erreurs de visée du tireur.
Un principe utilisant des éléments proche du principe général sommairement détaillé ci-dessus est décrit dans les brevet référencé FR 2 668 821 (intitulé "Procédé et installation d'acquisition d'impacts de projectiles sur une cible"), et GB 2 186 062 (intitulé "adjusting firearms sights"). Cependant, ces procédés présentent des inconvénients majeurs. Outre le fait de nécessiter un appareillage sophistiqué, onéreux et compliqué à mettre en oeuvre, et de s'attacher exclusivement à déterminer des caractéristiques techniques de l'arme, ledit procédé présente les inconvénients rédhibitoires suivants
- il ne permet pas de réaliser des tests de groupement de munitions ni de recherche de performance de l'ensemble munition/canon, en situation de tir.
En effet, l'arme, donc son canon, est fixé sur un affût. Hors, tel que développé précédemment, il est essentiel d'effectuer ces tests en situation de tir, le tireur supportant l'arme, condition habituelle d'utilisation d'une arme, en particulier dans le domaine du tir sportif.
- de ce fait, il ne permet pas de suivre en continu les déplacements du canon dans l'espace, puisqu'il utilise un faisceau lumineux émetteur, à l'inverse d'un canon optique émetteur-récepteur. Cette possibilité de suivre en continu les déplacements du canon dans l'espace est particulièrement interessante pour connaître l'incidence, sur le groupement de projectiles, des forces mises en oeuvre pour le maintien de l'arme, donc du canon.
A noter enfin que l'enregistrement des positions de l'impact du faisceau lumineux sur la cible, ainsi que de l'impact du projectile souffre d'une faible précision.
En définitive, les procédés décrits dans les brevets ci-dessus cités, se résument à une machine à tirer sophistiquée, mais pas à un procédé susceptible d'être utilisé en situation de tir réelle.
Dans le cadre du procédé selon l'invention, le repérage dans l'espace et dans le temps en continu de la position d'un axe proche et associé de l'axe géométrique du canon, est réalisé préférentiellement par la fixation sur le canon de l'arme, d'un émetteur-récepteur infrarouge, appelé canon optique, conçu selon le principe du prisme réflecteur. Ce canon optique comporte un émetteur dans lequel une diode luminescente infrarouge envoie un faisceau lumineux vers le voisinage de la cible, où un réflecteur catadioptrique renvoie la lumière vers le récepteur du canon optique. Cet émetteur-récepteur, ou canon optique, étant solidaire du canon de l'arme, il subit les mêmes déplacements dans l'espace que le canon de l'arme. La mesure de variation de position dans l'espace du canon optique, équivaut donc à la mesure du déplacement dans l'espace du canon de l'arme et donc de l'axe géométrique de celui-ci. Ces relevés de mesure, sont évidemment d'une précision bien supérieure à la dispersion des projectiles.
Des unités émetteurs-récepteurs de ce type, existent actuellement sur le marché. Ce type de dispositif est utilisé dans le cadre de l'entraînement des tireurs sportifs. n a vocation à fournir des indications précises sur les bougers du tireur donc de l'arme, avant, pendant et après le départ du coup. Fixé à l'extérieur du canon de l'arme, il est relié par un câble à un ordinateur, et permet de faire apparaître en temps réel sur un écran, toute l'opération de tir.
En particulier, il indique en continu un repérage en x et y d'un impact virtuel correspondant à l'impact au niveau de la cible de la position d'un axe proche et associé de l'axe géométrique du canon.
Ce dispositif est cependant principalement utilisé dans des conditions de tir à sec, c'est à dire sans lancer de projectile. Dans le cas où ce dispositif est utilisé dans le cadre d'un tir réel avec lancement d'un projectile, rien ne permet d'affirmer qu' à une même position dans l'espace de l'axe géométrique du canon de l'arme ou de l'axe géométrique du canon optique, correspond un même impact en cible. En effet, la dispersion de la munition elle-même, n'est pas prise en considération dans ce cas.
Dans le cas de l'utilisation d'une unité émetteur-récepteur du type de celui mentionné ci-dessus, ou de tout autre dispositif similaire, il est impératif qu'à une position dans l'espace de l'axe géométrique du canon, et par conséquence de l'axe géométrique du faisceau de l'émetteur-récepteur qui lui est associé, corresponde une seule et même position théorique d'impact, sachant que si écart il y a, cet écart sera essentiellement imputable à la dispersion de la munition. Cette condition n'est pas satisfaite lorsque le tireur fait des erreurs de dévers. Dans ce dernier cas, il est possible d'avoir deux positions de l'axe géométrique du canon, pour un même impact théorique, ce qui indiquerait un groupement inexact.
Dans ce cas, pour remédier à cet inconvénient, le procédé selon l'invention, utilise la solution qui consiste à fixer deux émetteurs-récepteurs, fixés sur le canon de l'arme et dont les axes des canons optiques sont proches de l'axe géométrique du canon de l'arme. Ces deux émetteurs-récepteurs sont solidaires du canon de l'arme, et subissent les mêmes déplacements dans l'espace que celui-ci. La suite de ce descriptif se placera volontairement dans l'hypothèse d'absence de dévers, donc avec l'utilisation d'un seul emetteurrécepteur, et cela pour une compréhension plus aisée.
Le repérage dans l'espace et dans le temps en continu de la position de l'axe géométrique du canon peut être effectué par différents autres moyens. En particulier, ce repérage peut être effectué par l'intermédiaire de capteurs optiques, situés sur un cadre dans un plan perpendiculaire à l'axe du canon.
Dans cette hypothèse, il convient de disposer deux cadres de capteurs optiques, l'un disposé au niveau de la partie avant du canon, l'autre au niveau de la partie arrière du canon, de façon à déterminer deux points de mesure dans deux plans différents, qui détermineront alors un axe, celui du canon.
Dès lors que la position dans l'espace de l'axe géométrique du canon est déterminée à un instant donné, par l'intermédiaire de la position d'un axe proche et associé à celui du canon, il est nécessaire pour compléter le procédé, de déterminer la position réelle de l'impact du projectile pour comparer cette dernière à la première. Pour déterminer cette position réelle de l'impact du projectile, le procédé selon l'invention utilise différentes solutions.
Préfèrentiellement, le procédé utilise une ciblerie électronique. Des cibleries électroniques existent actuellement sur le marché, et parmi elles, certaines utilisent un système bréveté qui consiste en une chambre d'écho délimitée par deux feuilles de caoutchouc. En périphérie et à l'extérieur de cette chambre d'écho, des microphones enregistrent l'écho créé par un impact, et le temps mis par cet écho pour parvenir à chaque microphone, déterminera, par un système de triangulation, la position de l'impact.
Ce type de ciblerie électronique permet donc de connaître avec précision la position d'un impact. Cette position est visualisée sur l'écran d'un moniteur, en indiquant la valeur du point radialement à partir du centre de la cible. Il est également possible de repérer la position d'un impact en fonction de son abscisse et son ordonnée, suivant le repère orthonormé que constitue la cible.
Tout autre type de repérage de la position des impacts peut être utilisé pour le procédé selon l'invention, et en particulier un simple relevé direct de mesures de position des impacts sur une cible classique en carton utilisée dans le domaine du tir sportif.
Le procédé selon l'invention utilise alors les informations recueillies, d'une part par le repérage dans l'espace de la position du canon ou d'un axe proche et associé à celui du canon, et d'autre part par la position réelle de l'impact en cible, pour ensuite comparer pour chaque impact ces deux informations. Dans un mode d'utilisation préférentiel, le procédé selon l'invention dispose les appareillages correspondants à ces deux prises d'information l'un derrière l'autre dans le sens de l'axe de tir. Par exemple il est possible de disposer sur une cible carton, classiquement utilisée dans le domaine du tir sportif, un catadioptre réflecteur qui permettra le répérage de l'axe du canon, et immédiatement derrière celle-ci le système de détection de la position de l'impact. Si ces deux appareillages ne sont pas parfaitement centrés l'un par rapport à l'autre, cela n'aura aucune incidence sur la précision de mesure du groupement, puisque les valeurs indiquées par les deux appareils sont des mesures relatives d'un impact à l'autre.
Dans un autre mode de réalisation, il n'est pas utilisé de cible en carton, et le catadioptre réflécteur est fixé soit directement sur le système de détection des impacts, soit à proximité immédiate de celui-ci.
Ces deux informations de positions étant connues, il est alors aisé de les matérialiser toutes les deux sur l'écran d'un moniteur.
La figure 1 représente un exemple imaginaire de tir de cinq projectiles pour connaître le groupement correspondant, suivant le procédé selon l'invention. Chaque projectile crée un impact, et ils sont désignés dans la figure 1 par Impl, Imp2, Imp3, Imp4 et Imp5. Chacun de ces impacts est en rapport avec une position de l'émetteur-récepteur de lumière fixé sur le canon, lequel émetteur-récepteur détermine un axe proche et associé à l'axe géométrique du canon. Cet axe géométrique crée un impact virtuel dans le plan de la cible. Ces impacts virtuels, correspondants à chaque position du canon dans l'espace, sont désignés dans la figure 1 par Imvl, Imv2, Imv3, Imv4 et Imv5. On obtient ainsi un couplage, impact réel du projectile / impact virtuel d'un axe proche et associé à l'axe géométrique du canon, et cela pour chaque impact. Il est à noter que l'axe géométrique du canon, ne correspond pas, généralement, à la position d'impact d'une munition "idéale" c'est à dire sans dispersion. Il y a presque toujours un écart de position, mais avec une munition de cette qualité c'est à dire idéale, cet écart serait rigoureusement identique d'un projectile à un autre, ce qui n'est pas le cas en réalité, car la munition a toujours sa dispersion propre.
La figure 1 met en évidence deux causes objectives de dispersion des impacts:
- d'une part, les erreurs de visée du tireur, c'est à dire l'écart de position entre le centre de la cible, ou point idéal à viser, et le point visé réellement. Ce point visé dépend de la position dans l'espace de l'axe géométrique du canon, donc de l'axe géométrique du canon optique de l'émetteur-récepteur qui lui est associé. Ces erreurs de visée sont en rapport avec les qualités d'adresse propre du tireur. En particulier sa capacité à être parfaitement stable, sa capacité à assurer un maintien constant de l'arme, son pouvoir de discrimination dans la visée, etc...
- d'autre part, la dispersion des impacts dûe à l'ensemble munitioncanon, exprimée sur la figure 1, pour chaque impact, par la différence en écart de distance et également en direction, entre la position réelle de l'impact et la position de l'impact virtuel d'un axe proche et associé de l'axe géométrique du canon.
L'addition de ces deux causes objectives de dispersion des impacts, produit un groupement d'impacts, celui des impacts Impl à Imp5, que le tireur est obligé de considérer comme le groupement réel.
Ces informations de position d'impact et de position dans l'espace du canon étant acquises, il est possible grâce au procédé selon l'invention de s'affranchir des erreurs de visée et/ou des différences de position du canon dans l'espace, en reconstituant un groupement fictif, correspondant à un groupement de projectiles lancés par un canon ayant une même position dans l'espace pour tous les lancers de projectiles. Cette reconstitution est préférentiellement réalisée par le moyen d'un ordinateur grâce à un programme informatique adapté, mais elle peut également être reconstituée manuellement.
La figure 2 représente les mêmes impacts de projectiles (Impl à Imp5) que la figure 1, chaque impact étant associé à la position qui lui correspond de l'impact virtuel d'un axe proche et associé de l'axe géométrique du canon (Imvl à ImvS), mais ces dernières positions sont ramenées à une même et unique position, à savoir Imvl. Cette même et unique position détermine alors un groupement fictif des impacts de projectiles, correspondant en fait au groupement d'impacts qu'aurait réalisé un tireur parfaitement immobile qui maintiendrait l'arme parfaitement immobile.
En cela, le procédé selon l'invention permet de s'affranchir totalement des paramètres influant sur la qualité du groupement et liés aux qualités intrinsèques du tireur, s'agissant de ses bougers ou de la qualité de sa visée.
Dans le cas de la figure 2, cette même et unique position est celle de l'impact virtuel Imvl, mais ce pourrait être n'importe laquelle des cinq positions d'impact virtuel de l'axe géométrique du canon représentées dans la figure 1, voire même une position fictive située au centre de la cible, sans que cela ne modifie en rien le groupement virtuel ansi obtenu. En effet, dans ces dernières hypothèses, seul le centre du groupement varierait par rapport à la cible, mais le groupement (ou la dispersion des projectiles) reste le même.
L'une des causes susceptibles de modifier un groupement de projectiles est liée aux bougers du tireur supportant l'arme, en ce sens que le point visé n'est pas le même d'un tir à un autre, mais elle n'est pas la seule cause.
D'une façon générale, toute modification d'un paramètre entre un tir de projectile et un autre est de nature à modifier le groupement, et en particulier la nature et la qualité du maintien de l'arme, donc du canon de celle-ci. Ainsi, toute modification en intensité et en direction des forces mises à contribution pour maintenir l'arme et/ou provoquer le départ du projectile, est une cause potentielle de modification du groupement. Cette nature et cette qualité du maintien de l'arme ont des effets sur les phénomènes vibratoires liés à la propulsion du projectile, et il est fréquemment observé par les tireurs que si l'arme ne réagit pas d'une façon identique d'un tir à un autre, le groupement s'en ressent. Par exemple, un bouger pendant le parcours du projectile dans le canon de l'arme peut avoir pour conséquence d'imprimer un mouvement au projectile susceptible de le déséquilibrer par rapport à son axe, et cela modifiera le groupement, surtout dans le cas de canons courts.
Le procédé selon l'invention permet l'observation des incidences, sur le groupement, de la variation de ces éléments. En effet, le repérage dans l'espace d'un axe proche et associé de l'axe géométrique du canon, selon le moyen cidessus décrit, se faisant en continu dans le temps, il est possible de comparer la position de cet axe à la position de l'impact du projectile à différents instants par rapport à un instant zéro, et d'en observer l'incidence sur le groupement. Dans le cas d'utilisation d'une ciblerie électronique, l'instant zéro sera préférentiellement le moment d'acquisition de la donnée correspondante à l'enregistrement de la position de l'impact.
Plusieurs relevés de mesure de repérage de la position du canon dans l'espace, qui précédent et correspondent à une même position d'impact, peuvent ensuite être effectués dans le temps. Si ces mesures ont été réalisées immédiatement au moment de la sortie du projectile du canon, alors que la nature et la qualité du maintien de l'arme ont été constants d'un tir de projectile à un autre, il est logique de considérer que la dispersion du groupement est imputable à la dispersion de la munition elle-même.
Par contre, si ces mesures sont effectuées entre le moment où le tireur débute son lâcher (c'est à dire le geste consistant à appuyer sur la queue de détente et destiné à libérer le mécanisme qui provoquera le départ du coup), et le moment où le projectile sort du canon, il est logique de considérer que tous les points de contact entre le tireur et l'arme sont susceptibles de modifier la réaction de l'arme, et donc d'influencer la qualité du groupement, et cela indépendamment des erreurs de visée.
Suivant le moment auquel sont enregistrées, pour un même impact de projectile, la position de cet impact et les différentes positions correspondantes dans l'espace de l'axe proche et associé de l'axe géométrique du canon, à des instants différents, les groupements fictifs ainsi obtenus, après correction selon le procédé précédemment détaillé, peuvent être légèrement différents.
I1 est donc possible de reconstituer des groupements fictifs, en remontant dans le temps, à partir de l'instant de l'enregistrement de la position de l'impact, en associant la position de cet impact à différentes positions du canon, et cela jusqu'au moment du lâcher (geste qui provoque le basculement du mécanisme qui provoquera le départ du projectile).
Pour s'assurer du bon repérage dans le temps du moment du lâcher, le procédé selon l'invention utilise de préférence un contacteur électrique monté sur l'arme qui s'ouvre ou se ferme au moment où la détente de l'arme, ou tout autre pièce du mécanisme permettant le départ du projectile, dépasse la position limite à partir de laquelle ce mécanisme basculera et provoquera le départ du projectile. Tout autre moyen de repérage dans le temps, entre autres un signal donné par un microphone au moment de la percussion de la cartouche, est utilisable pour le procédé selon l'invention.
Ces groupements fictifs reconstitués en remontant dans le temps, après correction selon le procédé précédemment détaillé, fourniront alors des enseignements de deux natures:
- si le moment de l'enregistrement de la position dans l'espace du canon et de la position de l'impact est faite au moment ou le projectile sort du canon, alors le groupement prend en compte essentiellement la dispersion propre de la munition,
- si ce moment correspond au moment du lâcher, alors le groupement prendra en compte la dispersion propre de la munition, mais aussi la nature et la qualité du maintien de l'arme, ainsi que la qualité du geste de lâcher.
En cela, le procédé selon l'invention, permet de réaliser des tests de groupements de projectiles tirés par un individu tireur, en situation de tir, en s'affranchissant des paramètres influant sur la qualité du groupement et liés aux qualités intrinsèques du tireur, s'agissant de ses bougers, de la précision de sa visée, et en permettant l'observation de l'incidence sur les groupements, de la nature et de la qualité du maintien de l'arme ainsi que la qualité du geste de lâcher.
La figure 3 montre un groupement réalisé en situation réelle de tir. Le groupement A, montre chaque impact réalisé (Imp 1, Imp 2, Imp 3, Imp 4 et Imp 5) avec ses coordonnées en x et y. Chaque impact est relié à une position d'un axe proche et associé de l'axe géométrique du canon (Imv 1, Imv 2, Imv 3, Imv 4 et Imv 5), avec ses coordonnées en x et y, et cela grâce à l'emetteur-récepteur monté sur le canon. Le groupement B montre un groupement fictif, reconstitué en ramenant en un seul point (dans le cas présent Imv 0, point central de la cible) chacune des positions d'un axe proche et associé de l'axe géométrique du canon, correspondant à chaque impact.
On observe ainsi que le groupement A est sensiblement différent du groupement B, et ce dernier est celui qui fait abstraction des bougers et des erreurs de visée du tireur, ou en d'autres termes, celui qui correspond à une visée strictement identique d'un tir à un autre.

Claims (7)

REVENDICATIONS
1) Procédé permettant de réaliser des tests de groupements de projectiles propulsés par un lanceur de type tubulaire supporté par un individu tireur, en situation de tir, caractérisé en ce qu'est repérée dans l'espace et dans le temps en continu, la position pour chaque tir de projectile, d'un axe proche et associé de l'axe géométrique de l'élément lanceur ou canon, représentée successivement par (Imv 1), (Imv 2), (Imv 3), (Imv 4) et (Imv 5).
2) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'est repérée au niveau de la cible, la position de l'impact créé par le tir de chaque projectile, lequel impact est associé à une position dans l'espace et dans le temps en continu du canon, ces positions d'impacts étant représentées successivement par (Imp 1), (Imp 2), (Imp 3), (Imp 4) et (Imp 5).
3) Procédé selon les revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'à chaque position du canon dans l'espace à un moment donné, est associée une position d'impact au niveau de la cible.
4) Procédé selon les revendications 1, 2 et 3 caractérisé en ce qu'on corrige les différences de position du canon entre un tir de projectile et un autre, en ramenant ces positions, avec l'impact qui lui est associé, à une seule et même position fictive (Imv 1), permettant ainsi de s'affranchir des paramètres influant sur la qualité du groupement et liés aux qualités intrinsèques du tireur, s'agissant de ses bougers et/ou de la précision de sa visée.
5) Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que cette même position fictive détermine alors un groupement fictif des impacts, qui correspond à la dispersion du groupement, en situation de tir, abstraction faite des bougers et/ou des erreurs de visée du tireur.
6) Procédé selon les revendications 1, 2, 3, 4 et 5 caractérisé en ce qu'il repère en continu dans le temps, par rapport à un instant zéro, la position dans l'espace d'un axe proche et associé de l'axe géométrique du canon, et en comparant cette position à la position de l'impact qui lui correspond, à différents instants, permettant ainsi l'observation des incidences, sur le groupement, de la variation des forces mises en oeuvre par le tireur pour le maintien de l'élément lanceur du projectile et/ou du geste de lâcher.
7) Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il associe la position d'un impact à la position qui lui correspond de l'axe géométrique du canon, et cela jusqu'au moment initial du lâcher (geste qui provoque le basculement du mécanisme qui provoquera le départ du projectile), permettant
ainsi de reconstituer des groupements fictifs, en remontant dans le temps, à
partir de l'instant de l'enregistrement de la position de chaque impact.
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FR9615391A Pending FR2756914A1 (fr) 1996-12-10 1996-12-10 Procede de test de groupement de projectiles et de test de l'ensemble munition/canon, en situation de tir, par un tireur

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