FR2737751A1 - Rideau a lames - Google Patents

Abstract

Rideau de fermeture, notamment pour armoires de bureaux, du type se composant d'éléments articulés les uns aux autres par coopération entre une portion mâle en forme de jonc et une portion femelle en forme de gorge partiellement ouverte longitudinalement et constitués chacun par au moins deux profilés creux en matière plastique rigide, à section d'allure générale trapézoïdale dont la grande base constitue la face frontale du profilé, lesdits profilés étant réunis par des joints en matière plastique souple, caractérisé en ce que les faces frontales de l'ensemble des profilés constituant un élément sont pratiquement jointives en constituant une surface pratiquement constamment continue, lesdits joints étant déposés à plat sous forme de cordons sous les zones marginales des surfaces postérieures desdites faces frontales, de manière à assurer la réunion desdits profilés sans jamais être accessibles par l'avant du rideau.

Description

La présente invention concerne les panneaux articulés destinés à constituer des volets enroulables pour la fermeture d'ouvertures telles que fenêtres, armoires ou analogues, par coulissement le long de guides pouvant être rectilignes ou arrondis sur tout ou partie de leur longueur.

De tels panneaux sont connus depuis très longtemps, et sont constitués par l'assemblage articulé d'étroites lames creuses ou profilés, généralement en matière plastique, comme l'illustre par exemple le brevet français 1 385 298 qui remonte à 1963.

Un perfectionnement important à ce produit a été apporté quand, au lieu de lames profilées individuelles, le panneau a été constitué par des éléments regroupant plusieurs lames identiques réunies entre elles par un joint en élastomère souple, comme il est décrit au modèle d'utilité allemand G 87 06 209.7.

Dans cet exemple particulier, chaque élément constitutif du rideau se compose de six profilés réunis par cinq joints souples, dont il est indiqué qu'il est obtenu par coextrusion. Les éléments sont assemblés ensemble par un système articulé.

Une variante de ce dernier produit est décrite au brevet français 2 687 724, dans lequel les joints souples sont situés dans la zone postérieure de l'élément, dans le but déclaré que la face frontale garde sensiblement la même surface.

Toutefois, ce but n'est atteint que quand lesdits éléments sont situés dans une zone de guidage rectiligne. Au contraire, du fait de l'emplacement des joints formant charnière entre deux profilés consécutifs, dans les zones de guidage arrondies, c'est-à-dire en fait à chaque coin d'une armoire, par exemple, lesdits profilés vont prendre par rapport l'un à l'autre une position angulaire ouverte vers l'extérieur et par suite très inesthétique.

Une tentative de solution à ce problème est proposée au brevet européen 0 368 695, qui décrit la jonction de deux profilés individuels par un joint situé vers la zone frontale du rideau. Toutefois, cette solution ne permet pas l'extrusion simultanée d'éléments comportant un nombre significatif de profilés, par exemple 5 ou 6, ce qui est un inconvénient économique majeur. Au surplus, le joint souple étant situé entre les deux profilés, il est facile à sectionner en vue de l'effraction du rideau.

La présente invention élimine l'ensemble des inconvénients de tous ces systèmes connus.

Selon l'invention, un rideau déformable, destiné à la fermeture, notamment d'armoires de bureaux, est formé d'un certain nombre de profilés creux en matière plastique réunis les uns aux autres par des articulations de type général connu, se composant d'une portion mâle, ou jonc cylindrique, coopérant avec une portion femelle en forme de gorge cylindrique ouverte longitudinalement, de dimensions permettant leur libre rotation mutuelle, I'amplitude angulaire de cette rotation étant déterminé par la butée de l'un des bords de ladite gorge contre une ailette portant ledit jonc en fonction du rayon de courbure des zones arrondies du trajet du rideau, chacun desdits éléments étant lui-même formé par un groupe de profilés identiques entre eux, ayant en section la forme d'un trapèze, I'ensemble des grandes bases des trapèzes composant un élément étant, en position frontale, constamment jointives et coplanaires, les petites bases, en position postérieure, ayant une longueur créant un angle d'ouverture des trapèzes correspondant à leur débattement angulaire maximum dans les zones arrondies du trajet du rideau, des joints souples en matière plastique étant créés sous les zones marginales des deux bords jointifs de chaque couple de profilés, sur les faces postérieures des grandes bases des trapèzes.

Par cet ensemble de dispositions, un rideau selon l'invention présente constamment une surface avant continue, quelle que soit sa courbure, sans que les joints souples ne soient ni visibles, ni accessibles à l'effraction.

Par ailleurs, si l'on considère la fabrication de ces rideaux, par le procédé de coextrusion mentionné dans les documents antérieurs, on doit prendre en compte un certain nombre de difficultés et d'inconvénients qui sont passés sous silence par ces documents.

Ainsi, le technicien sait que, pour pouvoir extruder le matériau du joint souple, par exemple du PVC souple, en assurant simultanément sa jonction latérale avec le matériau constituant les profilés rigides, par exemple avec du PVC rigide, il est nécessaire, sur chaque côté du joint, d'incliner l'un vers l'autre les deux profilés, de sorte que, compte tenu des tensions dans ledit joint, l'élément de rideau réunissant côte-à-côte plusieurs profilés et plusieurs joints souples n'est finalement pas plan, mais d'allure générale convexe, de sorte que le rideau résultant de l'association de plusieurs de ces éléments ne présente pas un aspect d'ensemble plan uniforme.

Cela apparaît d'ailleurs, par exemple, des dessins du brevet français 2 687 724.

Pour éliminer ou réduire cet inconvénient, il faudrait mettre en oeuvre un processus d'extrusion impliquant un outillage courbe, donc très coûteux et compliqué.

En fait, cette difficulté résulte de la différence de température d'extrusion entre le
PVC rigide des profilés (180 - 2oxo0 C) et le PVC souple des joints souples (140 1500 C).

La présente invention résout ce problème par deux moyens indépendants mais complémentaires.

Le premier moyen réside dans le fait que le joint souple n'est pas situé latéralement entre les profilés (comme c'était le cas par exemple pour les produits décrits aux brevets français 2 687 724 et européen 0 386 695), mais déposé à plat sur la face postérieure des parties marginales des zones frontales jointives de deux profilés voisins. II en résulte que ce joint constitue par-dessus les surfaces postérieures des deux profilés un cordon adhérant thermiquement à ces surfaces, sans subir de tensions propres.

Le second moyen consiste à provoquer, à la sortie des filières de co-extrusion, un léger refroidissement des filières des profilés à l'emplacement des zones frontales, pour les amener à une température compatible avec celle de ce cordon, pour en rendre possible le dépôt sans déformation de la portion frontale du profilé.

Pour mieux faire comprendre l'invention, on va maintenant la décrire plus en détail, avec référence au dessin annexé, sur lequel
La figure 1 est une reproduction de la figure 4 du brevet français 2 687 724, complétée pour faire apparaître le comportement du rideau dans une zone de guidage courbe.

La figure 2 est une vue analogue à la figure 1 d'une section d'un rideau selon la présente invention, dans la même disposition, et
Les figures 3A et 3B représentent le même détail agrandi de la figure 2, montrant les possibilités de relation entre deux profilés contigus et le joint souple.

Comme le montre la figure 1, dans l'art antérieur, chaque élément constitutif d'un rideau se composait de deux profilés rigides A, B, pratiquement identiques, sauf que l'un, A, comportait une gorge cylindrique C destinée à recevoir un jonc périphérique
D, la coopération entre ce jonc D et cette gorge C assurant l'articulation entre deux éléments A - B successifs. Les deux profilés A et B étaient réunis par un joint souple
E assurant la relative souplesse de chaque élément, et permettant sa déformation dans les zones de guidage courbes. Les joncs D étaient eux-mêmes portés par des lèvres souples E', au même effet.

Dans le cas de l'application de ces rideaux à la fermeture d'armoires, lesdits rideaux étaient escamotés vers les coins de la façade de l'armoire, en étant repliés, soit sur l'arrière de l'armoire, soit dans l'épaisseur de chaque paroi latérale, auquel cas le rideau était replié de 1800, comme illustré sur le dessin.

Le résultat de ce repli, par un guidage approprié du rideau, était que par ouverture angulaire des profilés, les angles supérieurs F et G, s'écartaient largement les uns des autres, comme le montre la portion droite de la figure 1, ce qui était extrêmement inesthétique, et au surplus, découvrait les lèvres E et E', les laissant vulnérables à l'effraction.

De plus, comme le montre la figure 1, la surface frontale des profilés AB, bien que continue, présentait encore des zones convexes, dues aux contraintes liées à la co-extrusion des profilés et des joints souples.

Les figures 2 et 3 illustrent le perfectionnement important apporté par la présente invention à ce type de produit.

Selon l'invention, un élément de rideau se compose d'un certain nombre, ici cinq, de profilés, désignés globalement par les références 1, 2, 3, 4 et 5, ayant chacune la forme générale d'un trapèze, et dont le premier, 1 et le dernier, 5 se distinguent par les moyens d'accrochage et d'articulation d'un élément au suivant.

Le profilé 1 est équipé d'un jonc cylindrique 6 porté par une ailette 7, et le profilé 5 est équipé d'une gorge 8 partiellement ouverte, d'un angle a.

Selon l'invention, I'angle a est calculé en fonction du rayon de courbure minimale de la zone de guidage courbe. A titre d'exemple indicatif, pour des profilés d'une largeur hors-tout de 27 mm, orientés de 1800 le long d'une zone de guidage courbe d'un rayon intérieur de 16 mm et d'un rayon extérieur de 30 mm, I'angle d'ouverture de la gorge 8 est de 115". Cet angle détermine le débattement de l'ailette 7 par rapport à la gorge, c'est-à-dire l'inclinaison relative maximale d'un profilé 5 par rapport au profilé 1 qui le précède. II en résulte l'interdiction pour le rideau de se coincer en raison d'une inclinaison excessive par rapport à la zone de guidage courbe.

Par ailleurs, chaque profilé tel que 1 présente l'allure générale d'un trapèze, présentant une face frontale 9, une petite base 10 et deux côtés inclinés 11.

Dans le cas représenté, pour la même raison que précédemment, I'angle d'inclinaison ss des deux côtés 11 est calculé en fonction des rayons de courbure minimale du couloir de guidage et, à titre d'exemple, il est ici de 37". Au moment du passage à travers ledit couloir, les angles inférieurs des trapèzes se rapprochent donc au maximum, mais sans se rencontrer.

Les côtés 11 se raccordent aux faces frontales 9 en des points 12 situés à une certaine distance des rebords 13 desdites faces frontales (figures 3). Cela permet le dépôt sur la face postérieure 9' de ces rebords d'un joint en élastomère souple 14, qui permet l'articulation de deux profilés l'un par rapport à l'autre comme illustré en 15, sur la portion droite de la figure 2.

Cette disposition équivaut à la création d'une surface constamment entièrement continue, comme représenté, étant entendu que, bien que l'on puisse considérer les bords 13 des faces frontales 9 comme pratiquement jointifs, il est inévitable qu'il ne subsiste un très léger jeu 16, comme représenté aux figures 3. Ce jeu résulte du fait que les profilés sont co-extrudés individuellement côte-à-côte, et également qu'il faut leur permettre de s'incliner selon 15. Ce jeu n'est en réalité que de quelques dixièmes de millimètres, de sorte qu'à cette approximation près, on peut donc estimer que la surface frontale 9 - 9 - 9 est bien pratiquement continue à l'oeil. De toute façon, I'inclinaison 15 ne rompt pas cette continuité, de sorte qu'à aucun moment les joints 14 ne sont accessibles par l'avant du rideau.

A cet égard, on notera que, comme suggéré par les figures 3, le joint 14 est déposé à plat sur les faces postérieures 9' à la manière d'un cordon de soudure, sans subir de contraintes créatrices de tensions dans la jonction latérale entre deux profilés.

Ainsi, dans la pratique, ledit joint souple est co-extrudé avec lesdits profilés rigides et déposé simultanément sur la face postérieure des zones marginales de la face frontale desdits profilés, à un moment et en un point où, par refroidissement, lesdites zones marginales peuvent recevoir sans déformation la matière de ce joint sous forme d'un cordon adhérent par voie thermique.

Sur la figure 3A, le joint 14 est simplement soudé sur les faces 9' le long de bandes parallèles à l'espace vertical 16, en ligne relativement étroite sous chaque face frontale 9.

Sur la figure 3B, au contraire, on a illustré le cas où, compte-tenu de la fluidité du joint 14 au moment de son extrusion, la matière formant ce joint vient s'écraser contre les surfaces 9', et même peut fluer entre les champs verticaux des faces frontales 9, en pénétrant dans l'espace vertical 16.

Le joint 14 viendra se répartir et se souder dans une zone située entre les deux extrêmes illustrées sur les figures 3A, 3B, selon la fluidité du matériau utilisé et les températures d'extrusion, la caractéristique essentielle de ce joint étant, dans tous les cas, de réunir de manière souple et inaccessible depuis l'extérieur, les faces frontales 9 des deux lames contigues.

Des considérations de faisabilité technologique, de souplesse ou de dureté de la matière de jonction viendront inciter chaque réalisation à se situer plus près du cas de la figure 3A que celui de la figure 3B, ou inversement.

On notera que l'un des avantages majeurs de l'invention est de permettre la coextrusion simultanée d'éléments comportant un nombre élevé de profilés. Un rideau pourra ainsi se composer d'un petit nombre de tels éléments, ce qui rend plus économique son montage.

En d'autres termes, un rideau souple selon l'invention pourra se composer d'éléments comportant par exemple seulement deux profilés, comme dans le brevet européen 0 368 695, mais sans les inconvénients de ce système antérieur , tels qu'ils sont reconnus par l'inventeur lui-même dans son brevet ultérieur 2 687 724, ou bien il pourra se composer d'éléments comportant chacun le nombre total de profilés nécessaires pour constituer un demi-rideau complet, par exemple une vingtaine.

Le nombre de profilés constituant un élément selon l'invention pourra donc aller de 2 à 25, et pourra, dans la pratique de la faisabilité, se situer entre environ 3 et 6.

Le produit selon l'invention représente donc un progrès sur le plan technique économique et esthétique, notamment par rapport aux produits antérieurs dans les documents énumérés ci-dessus.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1. Rideau de fermeture, notamment pour armoires de bureaux, du type se

composant d'éléments articulés les uns aux autres par coopération entre une

portion mâle (6) en forme de jonc et une portion femelle (8) en forme de gorge

partiellement ouverte longitudinalement et constitués chacun par au moins deux

profilés creux en matière plastique rigide, à section d'allure générale

trapézoïdale dont la grande base (9) constitue la face frontale du profilé, lesdits

profilés étant réunis par des joints (14) en matière plastique souple,

caractérisé en ce que

les faces frontales (9) de l'ensemble des profilés (1, 2, 3, 4, 5) constituant un

élément sont pratiquement jointives en constituant une surface pratiquement

constamment continue, lesdits joints (14) étant déposés à plat sous forme de

cordons sous les zones marginales des surfaces postérieures desdites faces

frontales, de manière à assurer la réunion desdits profilés sans jamais être

accessibles par l'avant du rideau.

2. Rideau selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'angle d'ouverture ('3) de

chaque trapèze est déterminé en fonction du rayon de courbure minimale des

zones de guidage arrondies dudit rideau, de manière telle que les coins

inférieurs desdits trapèzes se rapprochent au maximum sans se rencontrer.

3. Rideau selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'angle d'ouverture (a) de

ladite gorge, déterminant le débattement maximal de l'ailette (7) portant ledit jonc

par rapport à ladite gorge est déterminé en fonction du rayon de courbure

minimal des zones de guidage arrondies dudit rideau, de manière telle que

l'inclinaison maximale desdits profilés dans lesdites zones leur interdise de s'y

coincer.

4. Rideau selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que

ledit joint souple (14) est co-extrudé avec lesdits profilés rigides et déposé

simultanément sur la face postérieure (12) des zones marginales de la face

frontale desdits profilés, à un moment et en un point où, par refroidissement,

lesdites zones marginales peuvent recevoir sans déformation la matière de ce

joint sous forme d'un cordon adhérent par voie thermique.

5. Rideau selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit cordon (14) est

soudé le long d'une ligne relativement étroite sous chaque face frontale (9),

parallèlement à l'espace vertical (16) séparant les deux lames ou profilés réunis

par ce cordon.

6. Rideau selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit cordon

est soudé par écrasement sous chaque face frontale, et une

certaine quantité de matériau utilisé vient fluer entre les champs verticaux des

faces frontales desdites lames en profilé.

7. Rideau selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que

chaque élément se compose de deux à une vingtaine de lames ou profilés

réunis par lesdits joints, et de préférence de 3 à 6 lames ou profilés.

8. Rideau selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit rideau se compose

de deux demi-rideaux dont chacun constitue lui-même un tel élément

représentant à lui seul le nombre nécessaire et suffisant de lames ou profilés

formant un tel demi-rideau et obtenu en une opération unique d'extrusion.