FR2734184A1 - Unite de presertissage et de sertissage du bord d'une tole - Google Patents

Abstract

Cette unité comprend deux têtes mobiles, l'une (2) de présertissage et l'autre (3) de sertissage, qui sont déplacées en synchronisme par un arbre moteur (9) pour venir l'une après l'autre presser le bord de la tôle, celle-ci étant supportée par une matrice fixe 14, et pour s'en dégager, des butées de fin de course (80, 81) étant prévues qui permettent de limiter et de calibrer l'amplitude de déplacement de chacune desdites têtes (2, 3) au cours du pressage. Assemblage de pièces en tôle par sertissage de leur bord, notamment dans l'industrie automobile.

Description

UNITE DE PRESERTISSAGE ET DE SERTISSAGE
DU BORD D'UNE TOLE
La présente invention concerne une unité de présertissage et de sertissage du bord d'une tôle qui est supportée par une matrice fixe.

Elle concerne également un outillage composé d'un ensemble de plusieurs unités de ce genre, juxtaposées.

Une méthode bien connue pour assembler deux tôles est de sertir le bord de l'une d'entre elles contre celui de l'autre.

Au départ, le bord qui doit être serti est plié à 900 par rapport au reste de la tôle. L'opération de sertissage consiste, dans une première étape, à le rabattre partiellement - généralement sur un angle de 45" - en direction de l'autre tôle. Le sertissage proprement dit, réalisé dans une seconde étape, correspond au rabattement complet du bord de tôle, qui vient s'appliquer contre le bord de l'autre en le pinçant.

Ce genre d'opération se fait traditionnellement sous presse, sur table ouverte avec matrice mobile hydraulique, ou sur matrice fixe à l'aide de chariots portelame basculants.

Les dispositifs connus présentent l'inconvénient qu'ils engendrent lors du présertissage et/ou du sertissage des efforts parasites qui provoquent un enroulement excessif du bord de tôle au cours de son rabattement et tendent à déplacer la pièce sur son support.

De plus, I'amplitude de déplacement des outils en fin de pressage est mal contrôlée, ce qui conduit à des sertissages de qualité irrégulière, non constante d'une pièce à l'autre dans une production.

C'est pourquoi un objectif de l'invention est de maîtriser le déplacement des outils, tout en minimisant les efforts parasites, et d'améliorer ainsi la qualité et la constance du sertissage.

Un autre objectif de l'invention est de proposer une unité de présertissage et de sertissage de conception simple, d'un prix de revient peu élevé, simple à mettre en oeuvre et à entretenir tout en travaillant à cadence élevée.

L'unité qui fait l'objet de l'invention est du même type général que celle décrite dans le document WO-A-93 05902, car elle comprend deux têtes mobiles, I'une servant au présertissage et l'autre au sertissage, qui sont déplacées en synchronisme pour venir l'une après l'autre presser le bord de tôle et s'en dégager, les déplacements des deux têtes étant commandés par un arbre moteur commun.

L'unité objet de l'invention est remarquable par le fait qu'elle comporte des butées de fin de course aptes à limiter et calibrer l'amplitude de déplacement de chacune de ces têtes au cours du pressage.

Ainsi, I'écrasement des tôles est parfaitement contrôlé, et identique d'une pièce à l'autre.

Selon une caractéristique avantageuse additionnelle de l'invention, les déplacements des têtes de présertissage et de sertissage se font, au cours du pressage - et notamment en fin de pressage - suivant une direction orthogonale ou sensiblement orthogonale au plan de la tôle.

Ainsi, les efforts parasites, susceptibles de provoquer l'enroulement du bord de tôle et de déplacer intempestivement la pièce sur la matrice, sont éliminés, ou pratiquement éliminés.

De préférence, comme dans la réalisation selon le document
WO-A-93 05902, les deux têtes sont entraînées par un arbre moteur commun.

Dans un mode de réalisation préféré, cet arbre moteur est animé d'un mouvement oscillant et les opérations de présertissage et de sertissage correspondent à des pivotements en sens opposés de l'arbre moteur.

Par ailleurs, selon un certain nombre de caractéristiques avantageuses, non limitatives de l'invention:
- la tête de présertissage est montée à l'extrémité d'un bras qui porte une paire de tourillons respectivement situés au voisinage de cette tête et à l'extrémité opposée du bras, ces tourillons servant d'axes de pivotement à une paire de biellettes elles-mêmes articulées sur des axes fixes, L'ensemble formant un quadrilatère déformable dont la ligne joignant les tourillons constitue la diagonale;
- ladite ligne joignant les tourillons occupe, en fin d'opération de présertissage, une direction sensiblement orthogonale au plan de la tôle;;
- I'une des biellettes a une forme de double levier et est articulée d'une part, en sa partie médiane, à l'axe fixe et d'autre part, du côté opposé au tourillon, par l'intermédiaire d'un second tourillon, à la bielle d'un mécanisme à bielle-manivelle commandé par un arbre moteur;
- la tête de sertissage est montée à l'extrémité d'un bras qui porte une paire de tourillons respectivement situés au voisinage de cette tête et à l'extrémité opposée du bras, ces tourillons servant d'axes de pivotement à une paire de biellettes elles-mêmes articulées sur des axes fixes, L'ensemble formant un quadrilatère déformable dont la ligne joignant les tourillons constitue la diagonale;
- la ligne joignant les tourillons occupe, en fin d'opération de sertissage, une direction sensiblement orthogonale au plan de la tôle;;
- I'une des biellettes a une forme de double levier et est articulée, d'une part, en sa partie médiane à l'axe fixe et, d'autre part, du côté opposé au tourillon, par l'intermédiaire d'un second tourillon, à la bielle d'un mécanisme à bielle-manivelle commandé par un arbre moteur;
- L'arbre moteur étant commun aux deux mécanismes à bielle-manivelle, ces bielles sont coudées de manière à ne pas interférer l'une avec l'autre durant leurs mouvements;;
- le plan de la tôle étant sensiblement horizontal, lesdits bras sont disposés à peu près verticalement et les têtes de présertissage et de sertissage sont montées en partie haute du bras qui leur est associé, I'une des biellettes à double levier étant articulée à la base du bras associé tandis que l'autre biellette est articulée à la partie haute de ce bras, alors que l'autre biellette à double levier est articulée à la partie haute du bras associé tandis que l'autre biellette est articulée à la base de ce bras.

L'invention a également pour objet un ensemble de présertissage et de sertissage pour tôle, et en particulier pour tôle de grande longueur, cet ensemble étant composé de plusieurs unités juxtaposées telles que celle décrite ci-dessus.

Dans un mode de réalisation plus particulièrement destiné à travailler sur une tôle galbée, certaines au moins desdites unités ont un positionnement angulaire décalé par rapport à celui des autres, I'agencement étant tel que les directions en fin de course des différentes têtes de présertissage et de sertissage soient en toutes zones sensiblement orthogonales à la surface de la tôle.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront de la description et des dessins annexés qui en représentent un mode de réalisation préférentiel.

Sur les dessins
- la figure 1 est une vue partielle et schématique de l'unité, qui représente la pièce à sertir montée sur une matrice, ainsi que la partie d'outillage servant au présertissage, avant l'opération;
- la figure 2 est une vue similaire à la figure 1, représentant ces mêmes éléments en fin de présertissage;
- les figures 3A et 3B sont des vues de détail montrant une opération de présertissage réalisée respectivement avec un outillage classique (figure 3A) et avec un outillage conforme à l'invention (figure 3B);
- les figures 4 et 5 sont des vues schématiques similaires aux figures 1 et 2 respectivement, montrant la partie d'outillage réalisant le sertissage; ;
- les figures 6A et 6B sont des vues similaires aux figures 3A et 3B permettant de comparer l'opération de sertissage avec un outillage classique (figure 6A) et avec un outillage conforme à l'invention (figure 6B);
- la figure 7 est une vue de face d'une unité conforme à l'invention, représentée en position ouverte (têtes de présertissage et de sertissage dégagées), en phase de déchargement et de chargement d'une pièce;
- les figures 8 et 9 sont des vues similaires à la figure 7, représentant l'unité respectivement à la fin de la phase de présertissage et à la fin de la phase de sertissage.

On notera que sur les vues schématiques des figures 1, 2 et 4, 5 d'une part et sur les vues plus élaborées des figures 7 à 9 d'autre part, les mêmes signes de référence ont été utilisés pour désigner les mêmes pièces.

Sur les figures 1, 2 et 4, 5, on a donné artificiellement aux outillages de présertissage et, respectivement de sertissage, des formes simples, et ces deux outillages ont été considérés indépendamment l'un de l'autre, de manière à permettre une meilleure compréhension de leur fonctionnement. Les éléments fixes y sont représentés hachurés.

Cependant, comme le montrent les figures 7 à 9, ces deux outillages sont imbriqués l'un dans l'autre, ce qui nécessite des pièces de forme plus élaborée, évitant les interférences des différents éléments constitutifs des outillages au cours d'un cycle complet de présertissage, sertissage et déchargement/chargement des pièces.

En outre, le mécanisme d'entraînement à bielle-manivelle de chacun de ces outillages n'a pas été représenté sur les figures 1,2 et 4, 5.

Enfin, sur ces mêmes figures, la pièce à sertir et les faces actives des têtes de travail (qui viennent presser contre la tôle) ont été artificiellement représentées à échelle sensiblement plus grande que celle du reste des éléments, afin de mieux illustrer les opérations.

Sur les figures, on a désigné par la référence 1 une pièce à sertir composée de deux tôles 10 et 12, seule la zone de bordure de cette pièce faisant l'objet de l'opération de sertissage ayant été représentée.

La pièce 1 est supportée par une matrice fixe 14 dont le plan d'appui 15 est horizontal. Ce plan d'appui horizontal sera conventionnellement appelé dans la suite de la description et dans les revendications "plan de la tôle". La tôle inférieure, qui repose sur la matrice 14, possède une largeur plus grande que celle de l'autre tôle 12 elle présente un rebord 1 1 plié à angle droit par rapport au reste de la tôle, et par conséquent disposé verticalement. Le pliage initial du rebord 11 a été réalisé à l'aide d'un outillage séparé, par exemple sous presse. C'est ce rebord 11 qui doit être rabattu contre la zone de bordure 13 de l'autre tôle 12 pour réaliser l'assemblage par sertissage des deux tôles.

L'outillage de présertissage comporte une tête 2 ayant une face de travail plane 20, portée par un bras 21 qui se dresse dans une position voisine de la verticale, légèrement basculée vers l'extérieur par rapport à cette direction verticale.

A sa partie haute, le bras 21 porte un tourillon 24 sur lequel s'articule une biellette 5 elle-même articulée autour d'un axe fixe 50.

Un autre tourillon 23 est prévu à la base du bras 21, sur lequel s'articule une bielle coudée 4, à double bras de levier, dont la partie centrale est articulée sur un axe fixe 40. De l'autre côté de l'axe 40, par rapport au tourillon 23, est prévu un autre tourillon 41; celui-ci est relié à un mécanisme d'entraînement à bielle-manivelle, qui sera décrit ultérieurement, en référence aux figures 7 à 9. Ce mécanisme d'entraînement permet de faire pivoter la biellette 4 alternativement dans un sens et dans l'autre autour de l'axe 40.

On a désigné par la référence A la ligne reliant les axes des tourillons 23 et 24. Cette ligne constitue la diagonale d'un quadrilatère déformable fictif dont les angles sont constitués par les éléments 40, 24, 50 et 23.

La face de travail - ou face active - 20 de la tête de présertissage 2 est située dans un plan incliné à 45" par rapport à la ligne A. On remarquera que les axes fixes 40 et 50 se trouvent positionnés de part et d'autre de la ligne A, l'axe 40 du côté de la matrice et l'axe 50 du côté extérieur. Lorsque l'axe 41 est déplacé vers l'intérieur (côté matrice), comme symbolisé par la flèche I1 à la figure 1, il fait pivoter la biellette 4 dans le sens symbolisé par la flèche I2. Il en résulte un mouvement oscillant du bras 21, dont la tête de travail 2 descend en se rapprochant de la pièce 1, la face active 20 venant replier à 45" le rebord 11, comme illustré à la figure 2.

Les bras de levier sont choisis de telle sorte que le déplacement de la tête 2 - et notamment de sa face active 20 - au cours de l'opération se fasse suivant une direction sensiblement verticale, perpendiculairement au plan de la tôle. En fin de course, la ligne reliant les tourillons 23 et 24, référencée A0, est parfaitement verticale.

Selon une caractéristique essentielle de l'invention, la tête 2 est pourvue d'un élément d'appui 22 apte à coopérer avec une butée d'arrêt 80, dans cette position de fin de course dans laquelle Ao est verticale.

Ainsi, la course de descente de la tête 2 vers la matrice 14 est limitée et parfaitement calibrée, le léger excédent de course résiduel du mécanisme d'entraînement de la tête 2 étant absorbé par les déformations élastiques du système.

Le rebord 11, une fois replié à 45 , est référencé 11'.

La figure 3A illustre une opération de présertissage à l'aide d'une tête de travail similaire à celle qui vient d'être décrite, mais dont la direction de travail n'est pas perpendiculaire au plan de la tôle. Cette direction, symbolisée par la flèche E, est oblique par rapport à la verticale, et se décompose en une direction verticale E1 (orthogonale au plan de tôle) et horizontale E2 (tangente au plan de tôle).

La composante E2 a un effet parasitaire, car elle tend à enrouler excessivement le rebord 11 au cours de son repliage, I'amplitude de l'enroulement total étant référencée i à la figure 3A.

Conformément à l'invention, et comme illustré à la figure 3B, le déplacement de la tête 2 se fait au contraire suivant une direction purement verticale, perpendiculairement au plan de la tôle, ce qui réduit l'amplitude d'enroulement, celle-ci correspondant à une valeur j très sensiblement inférieure à i.

L'outillage de sertissage représenté de manière schématique aux figures 4 et 5 comprend une tête de travail 3 qui est portée par un bras 31 approximativement vertical et possède une face inférieure active - face de travail - 30 dont la fonction est de presser le rebord partiellement replié 11' pour le replier complètement et l'amener en contact avec la zone de bordure 13 de la tôle 12, et d'assurer ainsi le sertissage de la pièce 1.

De manière analogue à l'outillage de présertissage, le bras 31 est pourvu d'une paire de tourillons 34, 33 situés respectivement dans sa partie haute et dans sa partie basse.

Sur le tourillon supérieur 34 est articulée une biellette 7, de forme approximativement triangulaire, articulée autour d'un axe fixe 70.

Elle est équivalente à un double levier - tel que la biellette 4 des figures 1 et 2 - et porte un second tourillon 71 connecté - comme on le verra plus loin - à un système de commande à bielle-manivelle.

Le tourillon inférieur 33 est articulé à une biellette 6 qui peut pivoter autour d'un axe fixe 60.

La ligne B reliant les axes des tourillons 33 et 34 forme la diagonale d'un quadrilatère déformable 33, 60, 34, 70, les axes fixes 70 et 60 étant situés de part et d'autre de la ligne B, I'axe supérieur 70 vers l'extérieur et l'axe inférieur 60 vers l'intérieur, en référence à la matrice 14. La face active 30 est orthogonale à B.

Le dispositif comprend en outre une butée fixe 81 contre laquelle vient se mettre en appui, en fin de course de travail, un élément 32 (contre-butée) solidaire de la tête 3. Lors de l'opération de sertissage, le tourillon 71 est déplacé vers le haut, comme symbolisé par la flèche J1 à la figure 4, ce qui provoque le pivotement de la biellette 7, comme symbolisé par la flèche J2 autour de l'axe fixe 70. La tête de sertissage 3 est donc déplacée vers le bas, en direction du rebord 11' et vient presser contre ce dernier, assurant le sertissage. Comme pour l'outillage de présertissage, les différents bras de levier sont choisis pour qu'en cours d'opération de sertissage la tête 3, et notamment sa face active 30, ait un mouvement de descente de direction sensiblement verticale. En fin de sertissage, tandis que l'élément d'appui 32 vient porter contre la butée 81, le rebord 11' se trouve replié complètement dans un plan horizontal, et vient pincer le bord 13 dans son état final, le rebord serti est référencé 11".

L'opération est alors terminée.

Comme pour l'opération de présertissage, la course de pressage de l'outil 3 et, corrélativement, le degré d'écrasement des tôles, sont par conséquent limités et calibrés grâce à la présence de la butée 81 et de la contre-butée 32, le léger excédent de course éventuel issu des moyens de commande étant absorbé par la déformation élastique des différents organes de transmission du mouvement.

La ligne B qui passe par les axes des tourillons 33 et 34 occupe, en fin d'opération, une disposition verticale Bo, orthogonale au plan de la tôle 15.

La figure 6A représente une tête de sertissage dont la direction de pressage
G n'est pas orthogonale par rapport au plan 15 de la tôle ; elle se décompose en une composante G1 orthogonale et une composante G2 tangentielle. Celle-ci engendre, lors de l'opération, un effort parasite qui tend à déplacer la pièce, ce qui compromet la qualité du sertissage.

Au contraire, comme cela est représenté sur la figure 6B, la tête de sertissage 2 selon l'invention se déplace verticalement suivant H, perpendiculairement à la surface 15, ce qui évite tout risque de déplacement intempestif de la pièce, et assure un sertissage de qualité constante.

Comme on le voit à la figure 7, les différents axes fixes sont portés par un bâti 8, qui supporte également un arbre moteur 90, entraîné en rotation oscillatoire - dans un sens puis dans l'autre - par un moteur approprié non représenté, par exemple par un moteur électrique.

L'arbre moteur 90 porte un disque 9 qui porte une paire de tourillons 91, 94 sur lesquels s'articulent des bielles 92, respectivement 93, lesquelles - par leurs extrémités opposées - viennent s'articuler sur les tourillons 41, respectivement 71, dont il a été fait état plus haut en référence respectivement aux figures 1 et 2 d'une part et 4 et 5 d'autre part.

Ces bielles 92, 93 ont des formes courbes, qui autorisent leur débattement sans interférences, ni avec l'arbre moteur 90, ni l'une avec l'autre.

De manière similaire, la biellette 6 a une forme courbe, tandis que le bras 21 présente un évidement central 210 à l'intérieur duquel vient se loger une partie de la biellette 7, et notamment le tourillon 34.

L'arbre moteur 90 est entraîné en rotation dans un mouvement alternatif oscillant.

A la figure 7, L'arbre moteur 90 se trouve dans une position telle que les deux têtes de travail 2 et 3 sont dégagées, écartées vers le haut et vers l'extérieur, par rapport à la matrice fixe 14.

Cette phase correspond au changement de pièce, la pièce venant d'être sertie étant enlevée de l'outillage, tandis que la nouvelle pièce 1 à traiter est mise en place.

Cette opération peut se faire manuellement ou à l'aide d'un robot manipulateur ad-hoc.

Le changement de pièce venant d'être opéré, l'arbre 90 est mis en rotation dans le sens horaire, symbolisé par la flèche R à la figure 7.

La bielle 92 est par conséquent déplacée vers la gauche de la figure, provoquant la rotation de la biellette 4 suivant 12 (voir figure 1).

C'est ainsi que s'opère l'opération de présertissage, dont la fin de course correspond à la représentation des figures 2 et 8, dans lesquelles l'élément 22 vient en butée contre l'élément 80.

Dans le même temps, la biellette 7 a légèrement pivoté en sens contraire de
J2 (figure 4), et la tête de sertissage s'est légèrement écartée de la pièce 4, par rapport à sa position précédente de la figure 7, ce déplacement étant toutefois sans importance dans le déroulement de l'opération.

L'arbre 90 est ensuite entraîné en sens inverse, dans le sens de la flèche
R' de la figure 9.

Ce mouvement provoque le pivotement de la biellette 4 en sens inverse de 12, ce qui a pour effet d'écarter la tête de présertissage 2 de la pièce 1. Par contre, la biellette 7 est déplacée dans le sens de la flèche J2 (figure 4) et la tête de travail vient par conséquent réaliser l'opération de sertissage, comme illustré à la figure 9.

A la fin du sertissage, le mouvement de l'arbre moteur est à nouveau inversé, ce qui ramène l'ensemble des organes de l'outillage dans la position de la figure 7. Le cycle est alors terminé ; la pièce sertie est enlevée, une nouvelle pièce est mise en place, et le cycle peut être réitéré.

On remarquera, notamment en observant les figures 7 à 9, que la tête de sertissage 3 est située au-dessous de la tête de présertissage 2. De plus, en position de dégagement (figure 7), la tête 3 demeure proche de la pièce 1, tandis que la tête 2 en est franchement écartée.

Le porte-à-faux de la tête de sertissage 3 sur son bras 31 est donc réduit, et sa course de travail a une amplitude relativement faible, ce qui permet de développer un effort de compression élevé au cours de l'opération de sertissage.

En revanche, la tête de présertissage 2 présente un porte-à-faux plus élevé sur son bras 21, et sa course de travail est de plus grande amplitude. Elle agit sur la pièce avec une pression plus faible que la tête de sertissage.

Un tel agencement se justifie par le fait que l'effort nécessaire au présertissage est sensiblement inférieur à celui requis pour le sertissage.

On notera que selon les enseignements du WO-93/05902 déjà cité, la disposition relative des outils de sertissage et de présertissage est inversée par rapport à celle prévue ici, ce qui ne permet pas d'opérer dans des conditions optimales.

Il va de soi qu'une telle unité ne peut travailler que sur une longueur limitée de tôle. Pour traiter une tôle de grande longueur, et notamment toute sa périphérie, il est possible de juxtaposer un ensemble d'unités telles que celle décrite plus haut, qui vont être actionnées conjointement et en synchronisme, pour assurer le sertissage sur une grande longueur, par exemple sur tout le périmètre de la tôle. En outre, lorsqu'on a affaire à une tôle de forme galbée, il est possible d'orienter angulairement tout ou partie de ces unités de manière différente, afin que chaque tête de travail vienne attaquer orthogonalement la tôle dans la zone qui lui est affectée. A cet effet les unités sont montées de manière ajustable sur un bâti.

Claims (5)

REVENDICATIONS 1. Unité de présertissage et de sertissage du bord (11) d'une tôle (10) qui est supportée par une matrice fixe (14), comprenant deux têtes mobiles, I'une (2) de présertissage et l'autre (3) de sertissage, qui sont déplacées en synchronisme pour venir l'une après l'autre presser le bord de tôle (11) et s'en dégager, caractérisée par le fait qu'elle comporte des butées de fin de course (80, 81) aptes à limiter et calibrer l'amplitude de déplacement de chacune desdites têtes (2, 3) au cours du pressage.
1. 2. Unité selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les déplacements des têtes de présertissage (2) et de sertissage (3) se font, au cours du pressage, suivant une direction sensiblement orthogonale au plan de la tôle (10).

   3. Unité selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée par le fait que les deux têtes (2, 3) sont entraînées par un arbre moteur commun (90).
2. 4. Unité selon la revendication 3, caractérisée par le fait que ledit arbre moteur (90) est animé d'un mouvement oscillant, les opérations de présertissage et de sertissage correspondant à des pivotements (R, R') en sens opposés de cet arbre (90).

   5. Unité selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que ladite tête de présertissage (2) est montée à l'extrémité d'un bras (21) qui porte une paire de tourillons (24, 23) respectivement situés au voisinage de cette tête (2) et à l'extrémité opposée du bras (21), ces tourillons (24, 23) servant d'axes de pivotement à une paire de biellettes (5, 4) elles-mêmes articulées sur des axes fixes (50, 40), L'ensemble (23, 40 24, 50) formant un quadrilatère déformable dont la ligne (A) joignant les tourillons (2324) constitue la diagonale.
3. 6. Unité selon la revendication 5, caractérisée par le fait que ladite ligne (A) joignant les tourillons occupe, en fin d'opération de présertissage, une direction (Ao) sensiblement orthogonale au plan de la tôle (10).

   7. Unité selon la revendication 5 ou 6, caractérisée par le fait que l'une (4) desdites biellettes (4, 5) a une forme de double levier et est articulée d'une part, en sa partie médiane, à l'axe fixe (40) et d'autre part, du côté opposé au tourillon (23), par l'intermédiaire d'un second tourillon (41), à la bielle (92) d'un mécanisme à biellemanivelle (9, 91; 92) commandé par un arbre moteur (90).

   8. Unité selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisée par le fait que ladite tête de sertissage (3) est montée à l'extrémité d'un bras (31) qui porte une paire de tourillons (34, 33) respectivement situés au voisinage de cette tête (3) et à l'extrémité opposée du bras (31), ces tourillons (34, 33) servant d'axes de pivotement à une paire de biellettes (7, 6) elles-mêmes articulées sur des axes fixes (70, 60),1'ensemble (33, 60 34, 70) formant un quadrilatère déformable dont la ligne (B) joignant les tourillons (3334) constitue la diagonale.
4. 9. Unité selon la revendication 8, caractérisée par le fait que ladite ligne (B) joignant les tourillons occupe, en fin d'opération de sertissage, une direction (Bo) sensiblement orthogonale au plan de la tôle (10).

   1 0. Unité selon la revendication 8 ou 9, caractérisée par le fait que l'une (7) desdites biellettes (7, 6) a une forme de double levier et est articulée, d'une part, en sa partie médiane à l'axe fixe (70) et d'autre part, du côté opposé au tourillon (34), par l'intermédiaire d'un second tourillon (71), à la bielle (93) d'un mécanisme à biellemanivelle (9, 94 ; 93) commandé par un arbre moteur (90).

   1 1. Unité selon les revendications 3, 4, 7 et 10 prises en combinaison, dans laquelle l'arbre moteur (90) est commun aux deux mécanismes à bielle-manivelle, caractérisée par le fait que lesdites bielles (92, 93) sont coudées de manière à ne pas interférer l'une avec l'autre durant leurs mouvements.

   1 2. Unité selon la revendication 11, caractérisée par le fait que, le plan de la tôle étant sensiblement horizontal, lesdits bras (21, 31) sont disposés à peu près verticalement et les têtes de présertissage (2) et de sertissage (3) sont montées en partie haute du bras qui leur est associé (21, 31), l'une (4) des biellettes à double levier étant articulée à la base du bras associé (21) tandis que l'autre biellette (5) est articulée à la partie haute de ce bras (21), alors que l'autre biellette à double levier (7) est articulée à la partie haute du bras associé (31) tandis que l'autre biellette (6) est articulée à la base de ce bras (31).
5. 13. Unité selon l'une des revendications précédentes, caractérisée par le fait que, le plan de la tôle étant sensiblement horizontal, lesdits bras (21, 31) sont disposés à peu près verticalement, et que la tête de sertissage (3) est située au-dessous de la tête de présertissage (2).

   1 4. Ensemble de présertissage et de sertissage pour tôle de grande longueur, qui comprend plusieurs unités juxtaposées conformes à l'une au moins des revendications précédentes.

   1 5. Ensemble selon la revendication 14, pour tôle galbée, comprenant des unités conformes à la revendication 2, dont certaines au moins ont un positionnement angulaire décalé par rapport à celui des autres, de telle manière que les directions de déplacement des différentes têtes de présertissage et de sertissage soient en cours d'opération en toutes zones sensiblement orthogonales à la surface de la tôle.