FR2733144A1 - Implant pour prothese dentaire - Google Patents

Abstract

L'implant pour prothèse dentaire est constitué d'un corps d'implant comportant notamment un cylindre creux vertical, garni d'un filetage interne (9) et ouvert dans sa partie supérieure au niveau de la tête de l'implant (5) de forme cylindrique. La tête de l'implant présente un index (13) permettant le positionnement et l'emboîtement d'un élément prothétique, par exemple une bague de connexion, possédant une forme complémentaire. L'index est soit disposé à la partie supérieure interne de la tête d'implant, au-dessus du filetage (9), soit placé sur le pourtour extérieur de la tête d'implant. Cet index qui peut être saillant ou en creux, est un moyen unique qui permet à la fois la détermination de la position exacte de la bague de connexion dans l'implant et le maintien de cette position. Un tel implant trouve une application dans la préparation et la pose des prothèses dentaires.

Description

La présente invention concerne les implants pour prothèse dentaire.

Lorsque la mise en place d'une prothèse dentaire requiert un implant, sorte de fausse racine introduite dans l'os de la mâchoire du patient, divers éléments viennent s'adapter sur celui-ci : soit une vis de couverture, pendant la phase de "mise en couveuse" de l'implant, soit un ensemble appelé pilier constitué d'au moins une bague de connexion solidaire de la dent prothétique, et d'une vis de fixation assurant leur maintien sur l'implant.

L'implant est généralement constitué d'une partie inférieure appelée corps d'implant, destinée à être insérée dans l'os de la mâchoire du patient, et dont la partie supérieure appelée tête d'implant, correspond à la zone de l'implant affleurant ou émergeant de l'os lorsque l'implant est mis en place.

Le corps de l'implant, qui peut présenter diverses formes, comporte un cylindre creux vertical, le plus souvent garni d'un filetage interne, et ouvert dans sa partie supérieure au niveau de la tête de l'implant. Ce cylindre creux est destiné à recevoir les éléments de fixation de la prothèse proprement dite.

Dans un premier temps, l'implant est placé dans l'os de la mâchoire du patient, la tête de l'implant venant poindre à la surface de l'os. Le cylindre intérieur creux qui servira plus tard à visser ou sceller les dits éléments de fixation, est obturé par une vis de couverture qui s'adapte au filetage de ce cylindre. La gencive est alors refermée et l'implant est ainsi mis en "couveuse" pendant plusieurs mois pour la phase dite d'ostéointégration.

Au terme de cette mise en repos, la gencive du patient est réouverte au-dessus de l'implant, la vis de couverture est retirée et remplacée par au moins une bague de connexion, solidaire de la prothèse, et une vis de fixation qui assure la liaison entre l'implant et la dent prothétique en pénétrant dans le cylindre creux du corps de l'implant.

Toutes les phases de mise en place des différents éléments exigent une grande précision, notamment lors de l'ajustement des éléments entre eux et plus particulièrement lors du positionnement de la bague de connexion.

En effet, cet élément qui supporte la dent prothétique, doit être correctement emboîté dans la tête de l'implant.

La forme de la tête de l'implant est importante, si elle est circulaire, la bague tourne, la dent également, et la prothèse ne pourra pas être positionnée correctement.

Pour pallier cet inconvénient, les têtes d'implant utilisées actuellement présentent à leur partie supérieure la forme d'un hexagone interne ou externe qui a une fonction anti rotationnelle. Une telle disposition est cependant source d'erreurs : six positions possibles se présentent pour emboîter la prothèse, parmi lesquelles cinq risques sur six, de placer la prothèse dans une mauvaise position.

Pour remédier à ce problème, il a été proposé récemment (FR-A2646079) une configuration asymétrique de la tête d'implant à six pans, de façon à n'autoriser le placement de la bague de connexion que dans une seule position. Ce mécanisme limite les risques d'erreur de positionnement, tout en gardant son rôle anti-rotationnel.

Quelle que soit la forme de la tête d'implant, ces divers systèmes sont cependant susceptibles d'être emboîtés "de travers" par rapport à l'axe vertical de l'implant. L'ajustement est en effet rendu difficile par leurs faibles dimensions (quelques millimètres au total, soit quelques dixièmes de mm seulement pour chaque pan de l'hexagone). Ils sont fragiles et leur mise en place est complexe pour le praticien, particulièrement lorsqu'il procède aux phases d'essayage de la prothèse sur le patient. Si sur le modèle de travail au laboratoire, l'opérateur peut facilement voir le positionnement de la bague par rapport à l'implant, la difficulté est considérablement accrue dans la bouche du patient.En effet, dans cette dernière phase, les opérations sont effectuées sous la gencive et il est difficile au praticien de se rendre compte si la prothèse est réellement engagée dans la position correcte. I1 ne peut le vérifier qu'en effectuant une radiographie ou en ouvrant davantage la gencive ce qui soulève alors d'autres problèmes, notamment pour le patient.

En l'absence de visibilité, le praticien procède par tâtonnement, et risque alors de fixer (par scellement ou vissage) des prothèses qui ne sont pas rigoureusement en place car elles ne tombent pas en face de leur logement dans l'implant. Les efforts masticatoires entraînent alors des contraintes et des tractions sur les implants ostéo-intégrés, qui risquent de se désostéo-intégrer, en provoquant le délabrement du site osseux résiduel déjà précaire.

En outre, dans le cas où la prothèse est mal positionnée, le praticien risque, en vissant l'élément prothétique, d'attirer l'implant vers ce dernier, au lieu de faire pénétrer l'élément prothétique dans l'implant et donc de faire ressortir et d'arracher l'implant de sa loge osseuse.

De tels problèmes sont très fréquents lors de divers essayages et même lors de la pose des prothèses sur plusieurs implants ou piliers dentaires.

La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients précités en proposant un implant dont le corps est identique à celui des implants déjà existants sur le marché, et donc adapté au matériel ancillaire actuel, mais dont la tête d'implant est modifiée.

L'implant pour prothèse dentaire selon l'invention est constitué d'un corps d'implant comportant notamment un cylindre creux vertical, garni d'un filetage interne et ouvert dans sa partie supérieure au niveau de la tête de l'implant de forme cylindrique ; la particularité de la tête de l'implant est de présenter un index unique permettant le positionnement et l'emboîtement d'un élément prothétique possédant une forme complémentaire.

Si l'index de l'implant est saillant, l'élément prothétique possède un index femelle. Si l'index de l'implant est creux, par exemple sous la forme d'une rainure, l'élément prothétique complémentaire sera une proéminence mâle, par exemple de forme allongée, pour s'adapter à la rainure de l'implant.

Cet index peut être soit disposé à la partie supérieure interne de la tête de l'implant, au-dessus du filetage, soit être placé sur le pourtour extérieur de la tête d'implant. Un tel index convient également à des têtes d' implant biseautées.

L'élément prothétique est avantageusement une bague de connexion entre l'implant et la prothèse proprement dite.

Avec un tel dispositif, l'assemblage prothétique est facilité : en effet, après avoir commencé à engager l'élément prothétique sur la tête de l'implant, il est alors seulement nécessaire de faire tourner cet élément, jusqu'à ce que l'index de l'implant rencontre la forme complémentaire de l'élément prothétique. Les deux parties s'emboîtent alors l'une dans l'autre, positionnant l'élément prothétique dans le logement prévu
Tant que la bonne position n'est pas atteinte, ledit élément ne peut s'enfoncer dans son logement. Par conséquent, lors de l'assemblage de l'élément prothétique sur l'implant, l'index permet au praticien de repérer instantanément le positionnement correct de cet élément.

En outre, la présence d'un tel index empêche l'élément prothétique, une fois emboîté, de tourner dans son logement : il a donc aussi une fonction anti-rotationnelle.

Par conséquent, l'index selon la présente invention est un moyen unique qui permet à la fois la détermination de la position exacte de l'élément prothétique dans l'implant et le maintien de cette position.

L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques de celle-ci seront mises en évidence à l'aide de la description qui suit, en référence aux dessins schématiques annexés, illustrant, à titre d'exemple non limitatifs, comment l'invention peut être réalisée et dans lesquels la figure 1 représente en coupe des éléments prothétiques et un implant présentant un index interne femelle selon une variante de l'invention la figure 2 est une vue en perspective de la tête de cet implant la figure 3 montre une vue de profil d'un implant présentant un index externe femelle selon une autre variante de l'invention les figures 4 et 5 en étant respectivement des vues de dessus et en coupe la figure 6 représente une vue de profil d'une vis de couverture les figures 7 et 8 en étant respectivement des vues de dessus et en coupe.

Deux variantes de la présente invention sont plus particulièrement décrites ci-après.

La figure 1 représente la superposition schématique d'un implant (1), d'une bague de connexion (2) et d'une vis de fixation (3), selon une première variante de l'invention.

De manière classique, cet implant (1) présente la forme d'un tube cylindrique plein, par exemple en titane, en alliage chrome/cobalt ou à base d'or, ou en autre matériau biocompatible. Il est constitué d'un corps d'implant (4) et d'une tête d'implant (5) recouverts sur leurs parois extérieures d'hydroxyapatite ou de tout autre composé favorisant l'ostéointégration.

Le corps d'implant présente ici un filetage (6) extérieur. Ce filetage qui n'est pas indispensable, puisqu'vil existe des implants à paroi extérieure lisse, dits impactés (voir plus loin), facilite l'insertion de l'implant dans l'os de la mâchoire, soit par vissage dans une cavité osseuse déjà taraudée, soit en étant lui-même auto-taraudant, c'est-à-dire qui creuse son propre pas de vis en pénétrant dans l'os de la mâchoire. Le corps de l'implant présente aussi, à sa partie inférieure (par exemple dans le tiers inférieur), un orifice (7) facilitant son ostéo-intégration dans la mâchoire. La partie interne du corps de l'implant (4) est creusée d'une cavité (8) verticale cylindrique, garnie d'un filetage interne (9), et ouverte dans sa partie supérieure au niveau de la tête de l'implant (5).

La tête de l'implant est détaillée en figure 2. Les parois latérales externes (10) de la tête de l'implant (5) sont sur cet exemple situées dans le prolongement du filetage externe (6) du corps d'implant (4) : elles sont ici verticales. La partie intérieure de la tête d'implant est en retrait par rapport à la cavité cylindrique (8) du corps d'implant, et forme un rebord circulaire (11), puis rejoint le sommet de la tête en biseau (12).

C'est sur cette surface interne biseautée (12) qu'est creusé un index (13) femelle, sorte d'encoche ou rainure à fond arrondi. Une telle encoche peut être comme dans l'exemple présenté parallèle à la surface biseautée (12) ou être d'inclinaison différente.

La prothèse proprement dite (non représentée) est fixée à la partie supérieure de la bague de connexion (2) schématisée sur la figure 1, soit par soudure, soit par coulée de raccord, soit par calcination selon la technique dite de la cire perdue.

Cette bague est un anneau circulaire dont les parois latérales (14) sont ici verticales et dont la partie inférieure (15) s'adapte exactement à la partie interne supérieure de la tête d'implant (5) ; c'est-à-dire que la base (16) et une surface inclinée (17), située entre la base (16) de la bague et les parois latérales verticales (14), viennent s'appuyer respectivement sur le rebord (11) et la surface biseautée (12) de la tête d'implant. La surface inclinée (17) possède une excroissance (18) s'encastrant exactement dans l'index (13) en creux de la tête d'implant (5), lorsque la bague (2) est positionnée correctement sur l'implant (1).

La partie centrale (19) de la bague est évidée, pour recevoir la vis de fixation (3). Cette vis de fixation (3) est de type classique : elle présente la forme d'une tige cylindrique (20) filetée, surmontée d'une tête (21) aplatie. Les dimensions de la tige sont adaptées au cylindre creux (8) de l'implant dans lequel elle se visse, après avoir traversé la prothèse et la bague de connexion (2).

Les figures 3 et 5 présentent une deuxième variante d'un implant selon l'invention. L'implant (31) est montré de profil sur la figure 3 et en coupe selon AA' sur la figure 5. Le corps de l'implant (34) est ici aussi de forme cylindrique et percé, dans son tiers inférieur, d'une cavité (37) pour faciliter son ostéo-intégration dans la mâchoire et, à sa partie supérieure, d'un cylindre creux (38) garni d'un filetage (39).

La surface externe du corps d'implant (34) est lisse (l'implant étant ici de type impacté), mais elle pourrait aussi présenter un filetage, comme celle du corps d'implant (4) des figures 1 et 2.

La figure 4 est une vue de dessus de l'implant (31). La tête (35) de l'implant se compose d'une partie inférieure circulaire (33), de diamètre identique à celui du corps d'implant (34), et d'une extrémité supérieure (36) biseautée et en forme d'une portion d'anneau.

Sur l'exemple schématisé en figures 4 et 5, la partie découpée (40) de l'anneau correspond à environ un quart de cercle. I1 est évident que cette valeur n'est pas limitative et peut être augmentée ou diminuée.

La bague de connexion (non représentée) s'adaptant à un tel implant (31) possède, à sa base, une partie saillante, en forme d'arc de cercle, correspondant à un angle d'environ 90".

Les index des têtes d'implant décrits dans ces exemples, aux figures 1 à 5, sont de type femelle, mais il est évidemment possible de les remplacer par des index saillants, internes ou externes.

Les index selon l'invention sont soit prévus lors de la fabrication du matériel implantaire, soit réalisés sur du matériel déjà existant.

I1 est facile de creuser des index de type femelle tels des encoches dans la tête d'implant ou la bague de connexion.

Par contre, les index de type mâles élaborés sur les pièces existantes, sont réalisés par la technique de fonderie dite de la cire perdue.

Les vis de couverture, qui ont un rôle d'étanchéité du cylindre creux (8, 38) lors de la "mise en couveuse" d'un implant, se composent d'une tête ou couvercle, pour cacher le sommet de la tête d'implant, et d'un pied garni d'un filetage externe s'adaptant au dit cylindre creux de l'implant qu'il va recouvrir pendant quelques mois.

Pour s'adapter aux implants (1, 31) selon l'invention, ces vis de couverture peuvent être de plusieurs types
- les vis de couverture classiques s'adaptent notamment aux têtes d'implants munies intérieurement d'un index femelle.

- Si leurs couvercles sont suffisamment larges, elles peuvent aussi recouvrir les implants avec index externe femelle ou mâle.

- Pour cette catégorie d'implants, des vis de couverture à couvercle plus large sont souvent nécessaires.

De telles vis (40) sont représentées aux figures 6, 7 et 8. Leur couvercle 142) est large et replié vers le bas, pour enserrer les parois supérieures d'une tête d'implant munie d'un moyen d'indexation mâle ou femelle.

Le pied (44) de cette vis est garni, de façon connue, d'un filetage externe (46) s'adaptant au cylindre creux de l'implant (8, 38).

Le sommet de la vis de couverture est fendu ou percé d'un hexagone (45) permettant l'introduction d'outils pour ses vissages et dévissages.

La vis de couverture peut également être remplacée par une association bague de connexion simple (sans prothèse) + vis de fixation.

Comme vient de le montrer la description ci-dessus, lors de l'adaptation des bagues de connexion sur des têtes d'implant munies d'index selon la présente invention, le praticien peut nettement sentir le "déclic" provoqué par la mise en place de la bague dans son logement dans la tête d implant.

En outre, de tels index empêchent la bague de pivoter, ou de tourner, une fois qu'elle est entrée dans son logement.

Les bagues de connexion et donc les prothèses qui leur sont solidaires sont ainsi rapidement et correctement ajustées, et leur position est fixée avec sûreté.

Cette facilité d'assemblage de ces éléments résulte en une sécurité pour le praticien et pour le patient, sans compter un gain de temps important et donc un confort considérablement amélioré pour ce dernier.

Claims (8)

REVENDICATIONS

1) Implant pour prothèse dentaire constitué d'un corps d'implant (4, 34) comportant notamment un cylindre creux vertical (8, 38), garni d'un filetage interne (9, 39) et ouvert dans sa partie supérieure au niveau de la tête de l'implant (5, 35) de forme cylindrique, caractérisé en ce que la tête de l'implant présente un index (13, 40) permettant le positionnement et l'emboîtement d'un élément prothétique possédant une forme complémentaire.

2) Implant pour prothèse dentaire selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'index est disposé à la partie supérieure interne de la tête d'implant, au-dessus du filetage (9, 39).

3) Implant pour prothèse selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'index est placé sur le pourtour extérieur de la tête d'implant.

4) Implant pour prothèse dentaire selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'index (13, 40) est en creux.

5) Implant pour prothèse dentaire selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'index est saillant.

6) Implant pour prothèse dentaire selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'index présente la forme d'une proéminence allongée.

7) Implant pour prothèse dentaire selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le sommet de la tête de l'implant est biseauté (12).

8) Implant pour prothèse dentaire selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que l'élément prothétique est une bague de connexion (2) comportant un index complémentaire.