FR2732392A1 - Procede et dispositif de fabrication d'armatures, en particulier pour beton arme - Google Patents

Abstract

Pour fabriquer une armature par assemblage de filants (1) et de cadres (2), on place l'ensemble des filants (1) suivant une nappe horizontale (N); on prépare l'ensemble des cadres (2) de l'armature selon un empilage (4) supporté à un niveau tel que l'avance de la nappe (N) de filants provoque l'entrée et la traversée de l'empilage de cadres par l'ensemble des filants (1); on fait avancer pas à pas la dite nappe (N) de filants, et, à un poste fixe (P), on effectue l'assemblage par soudure d'un cadre (2) pris de l'empilage (4) et d'au moins deux filants (1a, 1b) contre lesquels le cadre est placé. Au cours d'au moins une opération ultérieure, on effectue l'assemblage des filants (1c, 1d) situés à l'intérieur des cadres (2) avec un autre côté des cadres.

Description

L'invention est relative à un procédé de fabrication d'armatures, en particulier pour béton arme, par assemblage de filants et de cadres ayant un plan moyen orthogonal à la direction longitudinale des filants.

On sait que les filants sont constitués par des barres d'acier, relativement longues, destinées en particulier à reprendre les efforts de traction et de flexion auxquels peut être soumis le béton armé. Les cadres, à contour généralement polygonal, par exemple carré ou rectangulaire, permettent de maintenir les filants suivant une configuration déterminée, en particulier suivant les arêtes d'un prisme dont la base correspond sensiblement au contour des cadres.

FR-B-2 529 124 propose un dispositif automatisé de fabrication des armatures pour le béton armé. Un tel dispositif, relativement coûteux, convient bien lorsqu'un nombre relativement important d'armatures du même type doivent être fabriquées, ce qui permet d'amortir les temps de réglage et de mise au point du dispositif automatique. Mais un tel dispositif ne présente pas de flexibilité, ni de souplesse pour l'assemblage d'armatures dont les dimensions peuvent varier fréquemment, seules quelques armatures, deux ou trois par exemple, ayant les mêmes dimensions dans un lot déterminé destiné à une construction.

Dans un tel cas, relativement fréquent, le dispositif automatique de fabrication de FR-B-2 529 124 n1 est pas bien adapté au changement fréquent de dimensions impliquant des changements de réglage consommateurs de temps et d'argent.

Pour la fabrication de telles armatures, la mise en place des cadres aux positions déterminées et leur maintien dans un plan orthogonal à la direction des filants, puis l'assemblage de ces cadres avec les filants constitue une difficulté à surmonter.

On connaît une machine dans laquelle on utilise des fils auxiliaires, généralement au nombre de trois, parallèles entre eux et situés à l'extérieur des cadres, fils auxiliaires auxquels sont fixés les cadres, notamment par soudure aux positions souhaitées, ces fils auxiliaires étant tirés par un élément approprié pour défiler devant un opérateur. Ensuite, il convient d'introduire les tirants à l'intérieur de l'ossature formée par les cadres ainsi maintenus par les fils auxiliaires situés à l'extérieur, et d'assembler les tirants avec les cadres. Une telle façon de procéder fait d'une part intervenir des fils auxiliaires situés à l'extérieur des cadres et, d'autre part, nécessite une reprise de l'ossature pour y introduire les filants et pour ensuite les assembler aux cadres. Cette reprise est consommatrice de temps et d'espace.

L'invention a pour but, surtout, de fournir un procédé aussi simple que possible offrant une grande flexibilité pour l'assemblage des armatures et évitant les pertes de temps afin de conduire à une fabrication rapide et à rendement élevé, tout en restant simple.

Selon l'invention, le procédé de fabrication d'armatures, en particulier pour béton armé, est caractérisé par le fait que
- on place l'ensemble des filants de l'armature à fabriquer suivant une nappe horizontale, les filants étant parallèles les uns aux autres
- on prépare l'ensemble des cadres de l'armature selon un empilage dont le plan moyen est orthogonal à la direction longitudinale de la nappe de filants, l'empilage de cadres étant supporté à un niveau tel que l'avance de la nappe de filants provoque l'entrée et la traversée de l'empilage de cadres par l'ensemble des filants;
- on fait avancer pas à pas la dite nappe de filants;;
- et, à un poste fixe, lors de l'arrêt de la nappe de filants à chaque pas, on effectue l'assemblage, notamment par soudure, d'un cadre pris de l'empilage et d'au moins deux filants, contre lesquels le cadre est placé, de sorte qu'à la fin de l'avance des filants, on obtient un produit semi-fini constitué par l'ensemble des cadres de l'armature, assemblés dans leur position finale à au moins deux filants, tandis que les autres filants de l'armature sont engagés libres dans les cadres,
- et au cours d'au moins une opération ultérieure, on effectue l'assemblage des filants situés à l'intérieur des cadres, et non encore fixés à ceux-ci, avec le ou les autres côtes des cadres.

Avantageusement, 1 'opération ultérieure d'assemblage des filants à l'intérieur des cadres, est réalisée après avoir fait tourner l'armature et les cadres autour de l'axe longitudinal de cette armature et en faisant reposer le côté supérieur des cadres ainsi tournés contre des filants qui restent à fixer.

Le procédé de l'invention est d'une grande souplesse, l'avance pas à pas des filants pouvant être modifiée à volonté. La mise en place des cadres dans leur position finale s'effectue en utilisant directement des filants propres à l'armature, sans avoir besoin d'utiliser de fils auxiliaires situés à l'extérieur. En outre, tous les filants ayant été introduits dans les cadres du produit semi-fini, l'opération ultérieure d'assemblage des filants encore libres à l'intérieur des cadres avec ces derniers s'effectue de manière rapide et simple.

L'invention est également relative à un dispositif de fabrication d'armatures, en particulier pour béton armé, constituées de filants situés à l'intérieur de cadres dont le plan moyen est orthogonal aux filants, les cadres étant assemblés aux filants, notamment par soudure, ce dispositif étant en particulier destiné à la mise en oeuvre du procédé défini précédemment, et étant caractérisé par le fait qu'il comprend en combinaison
- des moyens de support pour les filants d'une armature permettant de les disposer suivant une nappe sensiblement horizontale, parallèles les uns aux autres, ces moyens de support étant propres à permettre une avance de la nappe suivant la direction longitudinale des filants
- un magasin de cadres permettant de stocker en empilage l'ensemble des cadres d'une armature à fabriquer, le plan moyen de cet empilage étant orthogonal à la direction d'avance de la nappe de filants, et les moyens de support étant placés de telle sorte que l'ensemble des filants de la nappe traversent l'empilage de cadres lors de l'avance de la nappe
- des moyens d'assemblage, en particulier par soudure, à un poste fixe d'au moins deux filants avec un cadre posé par un côté sur ces filants à la position appropriée,
- et des moyens d'entraînement permettant, d'une part, de saisir les filants traversant les cadres sans y être fixés, et, d'autre part d'entraîner les filants fixés aux cadres.

Avantageusement, les moyens de support de la nappe de filants sont escamotables de manière à pouvoir s'effacer pour laisser passer l'extrémité d'un filant recourbée en forme de crosse lors de son avance.Les moyens de support de la nappe de filants, situés en amont des moyens d'assemblage, peuvent comprendre des potences sensiblement horizontales montées rotatives autour d'un axe vertical. Des moyens de rappel de la potence dans sa position normale de travail, après qu'elle a été écartee de cette position par l'avance d'un filant muni d'une crosse d'extrémité, sont avantageusement prévus.

Ces moyens de rappel en rotation de la potence autour de son axe vertical peuvent comprendre un dispositif à galet et à rampe permettant le retour de la potence en position normale, en particulier sous l'effet d'un ressort.

De préférence, les moyens de support comprennent, pour chaque potence, un rouleau monté rotatif autour d'un axe horizontal, orthogonal à la direction d'avance de la nappe.

Le magasin pour le stockage de l'empilage de cadres peut comprendre deux joues situées dans des plans sensiblement verticaux parallèles à la direction d'avance de la nappe, et montées mobiles transversalement à cette direction d'avance, des moyens de réglage de l'écartement des joues étant prévus, ces joues étant munies en partie haute d'une tige en saillie parallèlement à la direction d'avance des filants, l'empilage de cadres étant supporte par ces deux tiges.

Les moyens d'entraînement des filants comprennent un chariot monté mobile le long d'une poutre disposée sur un côté des filants parallèlement à leur direction d'avance, ce chariot comportant une extension transversale en direction des filants équipée d'un étau pour saisir et entraîner les filants qui traversent des cadres sans y être fixés, tandis qu'un crochet, ou moyen analogue, est prévu sur la dite extension pour agripper et entraîner le cadre le plus proche et, avec lui, les filants fixés à ce cadre et les autres cadres fixés aux filants.

L'étau peut comprendre deux mors à bec incliné vers le bas, en particulier s'interpénétrant, dont les déplacements suivant une direction transversale à la direction longitudinale sont commandés par une vis entraînée en rotation, la vis étant munie de deux sections à pas inversés, coopérant respectivement avec des trous taraudés prévus sur chaque mors, ces mors faisant saillie dans une échancrure prévue sur le bord inférieur dune plaque transversale solidaire du chariot, échancrure à travers laquelle passent les filants qui ne sont pas fixés aux cadres.

De préférence, la poutre supportant le chariot a une section transversale carrée, à arêtes arrondies, avec une diagonale disposée verticalement, le chariot étant monté coulissant le long de cette poutre latérale au moyen de galets à gorge en V coopérant avec deux arêtes opposes de la poutre.

Le chariot peut être équipé d'un moteur, en particulier un moteur electrique, propre à entraîner un pignon qui coopère avec une crémaillère s'étendant le long de la poutre de guidage, les déplacements pas à pas du chariot pouvant être commandés par des informations téléchargées correspondant aux positions respectives à donner, dans l'armature finie, aux cadres le long des filants.

Le dispositif de fabrication peut comporter, en aval du poste d'assemblage, une table élévatrice de hauteur réglable propre à soutenir l'armature semi-finie en cours de fabrication.

L'invention consiste, mises à part les dispositions exposées ci-dessus, en un certain nombre d'autres dispositions dont il sera plus explicitement question ci-après à propos d'un exemple de réalisation décrit avec reference aux dessins ci-annexes, mais qui n'est nullement limitatif.

La figure 1, de ces dessins, est un schéma illustrant le procédé de fabrication d'une armature selon l'invention.

La figure 2 est une coupe transversale selon la ligne II-II, figure 1, de l'armature semi-finie.

La figure 3 est une coupe, semblable à la figure 2, de l'armature semi-finie qui a été retournée de 1800 autour de son axe longitudinal en vue de l'achèvement de la fabrication.

La figure 4 est une coupe, semblable aux figures 2 et 3, illustrant la fin de la fabrication de l'armature.

La figure 5 est une vue schématique en perspective d'une partie d'une armature terminee.

La figure 6 est une vue en élévation avec parties arrachées, d'un dispositif de fabrication d'armatures selon l'invention.

La figure 7 est une vue en plan du dispositif de la figure 6, avec parties arrachés.

La figure 8 est une vue à plus grande échelle selon la ligne VIII-VIII, figure 6, de la poutre de guidage du chariot.

La figure 9 est une vue en coupe transversale suivant la ligne IX-IX, figure 7, de l'étau d'entraînement des filants.

La figure 10 est une vue en coupe axiale verticale partielle et avec parties en extérieur, du montage rotatif autour d'un axe vertical d'une potence des moyens de support.

La figure 11, enfin, est une vue en élévation des moyens de rappel de la potence de la figure 10, dans sa position normale de travail.

En se reportant à la figure 1, on peut voir le schéma des opérations de fabrication d'une armature pour béton armé selon l'invention. Une telle armature a été schématiquement représentée sur la figure 5 ; elle est constituée par un assemblage de filants 1 parallèles les uns aux autres et de cadres 2 ayant un plan moyen orthogonal à la direction longitudinale des filants. Dans l'exemple simple de la figure 5, les cadres 2 ont une forme rectangulaire, ou carrée, et les filants 1 sont au nombre de quatre situés aux coins intérieurs des cadres 2. Il est clair que des formes différentes de cadres 2 sont possibles et que le nombre de filants 1 peut être différent de quatre, notamment supérieur à cette valeur.

Les filants 1, comme illustré sur la figure 1, sont placés suivant une nappe horizontale N, les filants 1 étant parallèles les uns aux autres.

La nappe N est portée par des moyens de support S comprenant des rouleaux 3 dont les axes géométriques sont situés dans un même plan horizontal et sont orthogonaux à la direction longitudinale des filants 1. Les rouleaux 3 permettent une avance de la nappe dans le sens de la flèche D vers la droite de la figure 1.

Tous les cadres 2 de l'armature à fabriquer sont préparés suivant un empilage 4 dont le plan moyen est orthogonal à la direction longitudinale de la nappe de filants N, l'empilage 4 étant supporté par des tiges 5 parallèles au sens d'avance D des filants, à un niveau tel que l'avance de la nappe N de filants, de la gauche vers la droite de la figure 1, provoque l'entrée et la traversée du paquet de cadres 4 par l'ensemble des filants.

On fait avancer pas à pas la nappe N de filants 2 et, à un poste fixe P on effectue, lors de l'arrêt de la nappe N de filants, à chaque pas, l'assemblage, notamment par soudure, d'un cadre pris de l'empilage 4 et placé sur au moins deux filants la, lb (figure 2) sur lesquels le cadre 2 est placé et retenu par son côté supérieur.

L'écartement des filants la, lb est réglé, selon les indications, en vue de l'assemblage avec le cadre 2. Cet assemblage est ensuite réalisé, par exemple, à laide d'électrodes de soudure 6 schématiquement représentées.

Les filants tels que lc, ld (figure 2) qui ne sont pas encore fixés au cadre 2, sont libres à l'intérieur de ce cadre et flechissent légèrement, se dégageant ainsi des filants la, lb fixés au bord supérieur du cadre 2.

L'avance pas à pas des filants 1 et des cadres 2 fixés à ces derniers est assurée à l'aide d'un chariot 7, qui sera décrit plus loin plus en détail, comprenant un étau qui vient serrer l'extrémité des filants lc, ld, à un niveau inférieur à celui de l'extrémité des filants la, lb fixés aux cadres 2. Un crochet 8 est prévu sur le chariot 7 pour venir agripper et entraîner le cadre 2 le plus proche fixé aux filants la, lb.

Une table élévatrice 9, par exemple à croisillon, est avantageusement prévue sous la partie d'armature semi-finie pour soutenir les cadres 2 et les filants déjà assemblés. La hauteur de travail de la table 9 est réglable.

En fin d'avance de la nappe N de filants, tous les cadres 2 sont fixés aux filants la, lb à la position qu'ils doivent occuper dans l'armature finie. Les filants lc, id engagés dans les cadres 2 sont libres à l'intérieur de ces derniers. Il reste donc simplement à assurer la fixation des filants lc, ld sur les cadres 2 déjà positionnés. Pour cela, comme illustre sur la figure 3, on peut faire tourner, d' un angle approprié à la forme des cadres, autour de son axe longitudinal, l'armature semi-finie de telle sorte que les filants la, lb passent à un niveau différent.Il suffit alors de soulever les filants lc, id et de les supporter en deux ou trois endroits par exemple par une barre transversale 10, engagée au-dessous des filants lc, id et soutenue à ses extrémités par des tréteaux 11 (figure 4) pour que les cadres 2 reposent, par un autre côté, sur les filants lc, ld dont l'écartement est réglé à la valeur souhaitee.

On effectue ensuite, comme illustré sur la figure 4, l'assemblage des filants lc, ld et des cadres, en particulier par soudure avec des électrodes 6. L'armature est alors terminée.

En se reportant aux figures 6 et suivantes on peut voir un dispositif de fabrication d'armatures pour béton armé pour la mise en oeuvre du procédé décrit précédemment.

Comme visible d'après les figures 6 et 7, les moyens de support S de la nappe de filants comprennent des potences 12 ou bras, situees en amont du poste d'assemblage P. Les potences 12 sont horizontales et, dans leur position normale de travail illustrée sur la figure 7, sont orthogonales à la direction longitudinale des filants 1.

Chaque potence 12 est montée rotative autour d'un axe vertical A (voir figure 10) situé sur le côté de la nappe N de filants. L'axe A est celui d'un poteau cylindrique 13 vertical fixé au sol et comportant, en partie haute, un coussinet 14 ayant un alésage vertical dans lequel est montée rotative une tige cylindrique 15 solidaire d'un plateau 16 horizontal. Sur ce plateau 16 sont prévus deux paliers 17 à axe horizontal servant à supporter la potence 12 munie d'un rouleau 3 pouvant tourner autour de l'axe horizontal B.

La tige 15 est en outre montée coulissante verticalement dans l'alésage du coussinet 14 et est sollicitée vers le bas par un ressort 18 engagé autour de la partie inférieure de la tige 15 faisant saillie audelà du coussinet 14. Ce ressort 18 prend appui contre la face transversale inférieure du coussinet 14 et contre une rondelle 19 fixée de manière réglable suivant la direction axiale à l'extrémité inférieure de la tige 15.

Il est ainsi possible d'ajuster la tension du ressort 18 par le réglage de la position de la rondelle 19.

En avant du plan de la figure 10, comme montré par la figure 11, le plateau 16 porte un galet 20, dirigé vers le bas, reçu pour la position normale de travail de la potence 12, dans un évidement 21 sensiblement semicirculaire prévu sur la face transversale supérieure du coussinet 14. D'un côté, le côté droit selon la figure 11, cet évidement 21 se raccorde à une rampe 22 conduisant à la surface supérieure transversale du coussinet 14, cette rampe 22 s'étendant sensiblement suivant un quart de tour.

L'ensemble du ressort 18 et de son montage, avec le galet 20, l'évidemment 21 et la rampe 22, constituent des moyens de rappel en rotation R de la potence 12 autour de son axe vertical.

Il peut arriver, en effet, que les extrémités des filants 1, comme illustré sur la figure 5, soient recourbées en forme de crosse 23. Le montage escamotable des potences 12 leur permet de s'effacer et de laisser passer ces crosses 23 lors de l'avance des filants.Les moyens de rappel R ramènent ensuite les potences 12 dans leur position normale de travail illustree sur la figure 7.

Plusieurs potences 12 régulièrement espacées sont prévues en amont du dispositif de manière à pouvoir supporter les filants les plus longs.

Le réglage de l'effort nécessaire à exercer sur la potence 12 pour l'escamoter est assuré à l'aide de la tension du ressort 18.

Le dispositif de fabrication d'armatures comprend un magasin M pour le stockage de l'empilage des cadres 2.

Ce magasin M comporte deux joues 24, 25 situées dans un plan vertical parallèle à la direction d'avance D des filants 1. Ces joues 24, 25 sont montées mobiles transversalement à l'aide de moyens de réglage 26 de leur écartement. Ces moyens de réglage 26 peuvent comprendre un guidage coulissant transversalement de la base des joues 24, 25 et une commande du déplacement à laide d'un système à vis ayant deux pas inversés coopérant respectivement avec les bases des joues 24, 25, la vis étant entraînée en rotation par un moteur électrique.

Les joues 24, 25 sont munies en partie haute respectivement d'une tige 27, 28 en saillie, vers l'aval, parallèlement à la direction d'avance D des filants.

L'empilage 4 de cadres 2 est supporté par ces deux tiges 27, 28 entre lesquelles va passer la nappe N de filants 1 lors de son avance, les filants traversant l'empilage 4.

Le poste d'assemblage P est situé juste en aval du magasin M; un repère 29 est matérialisé pour indiquer à l'opérateur la position de mise en place d'un cadre, dans le sens longitudinal, à l'arrêt d'un pas des filants.

Des moyens d'entraînement E des filants 1 sont prévus et comprennent le chariot 7 monté mobile le long d'une poutre 30 fixée sur le côté des filants 1, parallèlement à leur direction d'avance. Le chariot 7 comporte une extension transversale 31 équipée d'un étau 32 pour saisir et entraîner les filants lc, id (figure 9) qui ne sont pas fixés aux cadres 2 et qui les traversent librement. On aperçoit en outre, sur la figure 9 au milieu en haut, une partie du crochet 8 fixe à l'extension 31.

Cette extension transversale 31 comprend deux plaques verticales 33, 34 perpendiculaires à la direction longitudinale des filants. Les plaques 33, 34 sont écartées d'une distance suffisante pour permettre de loger entre elles l'étau 32. Ces plaques 33, 34 sont reliées, à leurs extrémités, par des plaques entretoises 35, 36 (figure 9). Le bord inférieur de chaque plaque 33, 34 comporte, dans sa zone centrale, une échancrure 37 (figure 9) de forme rectangulaire à travers laquelle passent les filants lc, id qui ne sont pas fixés aux cadres 2.

L'étau 32 comprend deux mors 38, 39 dont l'extrémité inférieure est munie d'un bec 40, 41 incliné en direction de l'autre mors. Ces becs 40, 41 font saillie dans les échancrures 37, comme visible sur la figure 9. Le bec 40 peut être agencé sous la forme d'une fourche à deux branches entre lesquelles vient s'engager le bec 41. Le rapprochement des mors 38, 39 provoque le serrage des filants lc, îd qui sont appliqués fermement contre le fond horizontal supérieur des échancrures 37.

La commande du rapprochement ou de l'écartement des mors 38, 39 peut s'effectuer par tout moyen approprié. Dans l'exemple de la figure 9, cette commande est réalisée à laide d'une vis 42 présentant deux sections filetées 42a, 42b à pas inversés coopérant avec des trous taraudés conjugués 43a, 43b prévus dans les mors 39, 40. La vis 42 est montée rotative dans des paliers supportés par les entretoises 35, 36 et la rotation de la vis est commandée par un moteur, notamment un moteur électrique.Le guidage en coulissement transversal des mors 38,39 est assuré par des tiges cylidriques parallèles 44, s'étendant entre les entretoises 35,36.

La poutre 30 supportant le chariot est disposée horizontalement sur un côté des filants, parallèlement à la direction d'avance de ces filants. La poutre 30 est une poutre creuse à section carrée, comme visible sur la figure 8. La section transversale de cette poutre présente une diagonale verticale et le chariot 7 est monté coulissant le long de cette poutre 30 au moyen de galets 45, 46 à gorge en V coopérant avec deux arêtes opposées de la poutre 30, par exemple les deux arêtes situées dans le plan horizontal médian . Un bras coudé H relie les galets 45, 46 au chariot 7.

Le chariot 7 est avantageusement équipe d'un moteur électrique 47, avec renvoi d'angle 47a, propre à entraîner un pignon 48 coopérant avec une crémaillère 49 s'étendant le long de la poutre 30, comme visible sur la figure 8. On peut prévoir des galets 45, 46 et leurs bras de liaison correspondants à l'extrémité avant et à l'extrémité arrière du chariot 7 pour un montage stable de ce chariot sur la poutre 30.

La table élévatrice 9, partiellement représentée sur les figures 6 et 7, a une longueur suffisante pour assurer un soutien approprié de l'armature en cours de fabrication.

Ceci étant, le fonctionnement du dispositif est le suivant.

L'opérateur place d'abord les filants 1 de l'armature à fabriquer sur les rouleaux 3, et l'empilage des cadres 2 de cette armature sur les tiges 27 et 28.

Après avoir réglé l'écartement des tiges 27, 28 en fonction des dimensions des cadres 2, l'opérateur fait avancer manuellement, sur les rouleaux 3, les filants 1 en leur faisant traverser l'empilage de cadres 2.

Le chariot 7 a été ramené à sa position de départ, c'est-à-dire la position extrême gauche sur la figure 7.

L'opérateur fait saisir les filants lc, ld, qui ne sont pas destinés à être fixés aux cadres 2, par l'étau 32 comme illustré sur la figure 9.

L'opérateur prend le premier cadre 2 de l'empilage et le place sur les filants la, lb à la position appropriée de fixation, au droit de la référence 29 . La fixation des filants la, lb sur le cadre 2 est alors réalisée par soudure. L'opérateur assure ensuite lagrippage du cadre 2 à laide du crochet 8 lié à l'extension 31.

L'opérateur commande ensuite l'avance d'un pas du chariot 7, cette avance étant assurée par le moteur électrique 47 et par la coopération du pignon 48 et de la crémaillère 49.

A la fin du pas, le chariot 7 s'arrête et l'opérateur saisit un nouveau cadre 2 pour le placer sur les filants la, lb et réaliser l'assemblage par soudure de ce cadre et des filants.

Ces différentes opérations sont répétées jusqu'à ce que tous les cadres 2 aient été assemblés aux filants la, lb. Ensuite, les armatures lc, ld, qui se trouvent à l'intérieur des cadres 2, sont assemblées à ces derniers, par exemple comme expliqué à propos des figures 3 et 4.

La solution de l'invention présente une grande flexibilité et permet de s'adapter rapidement aux divers types d'armatures à fabriquer, tout en assurant une augmentation sensible de la productivité.

Claims (14)

REVENDICATIONS

1. Procédé de fabrication d'armatures, en particulier pour beton armé, par assemblage de filants (1) et de cadres (2) ayant un plan moyen orthogonal à la direction longitudinale des filants (1), caractérisé par le fait que

- on place l'ensemble des filants (1) de l'armature à fabriquer suivant une nappe horizontale (N), les filants étant parallèles les uns aux autres

- on prépare l'ensemble des cadres (2) de l'armature selon un empilage (4) dont le plan moyen est orthogonal à la direction longitudinale de la nappe de filants, l'empilage (4) de cadres étant supporté à un niveau tel que l'avance de la nappe (N) de filants provoque l'entrée et la traversée de l'empilage de cadres par l'ensemble des filants (1)

- on fait avancer pas à pas la dite nappe (N) de filants,

- et, à un poste fixe (P), on effectue, lors de l'arrêt de la nappe (N) de filants à chaque pas, l'assemblage, en particulier par soudure, d'un cadre (2) pris de l'empilage (4) et d'au moins deux filants (la, lb) contre lesquels le cadre est placé, de sorte qu'en fin d'avance des filants (1) on obtient un produit semi-fini constitué par l'ensemble des cadres (2) de l'armature, placés dans leur position finale, assemblés à au moins deux filants (la, lb), tandis que les autres filants (lc, ld) de l'armature sont engages dans les cadres (2),

- et au cours d'au moins une opération ultérieure, on effectue l'assemblage des filants (tic, ld) situés à l'intérieur des cadres (2) et non fixés, avec un autre côte des cadres.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'au cours de l'opération ultérieure, pour l'assemblage des filants (lc, ld) situés à l'intérieur des cadres et non encore fixés, on fait tourner l'armature et les cadres d' un angle approprié autour de l'axe longitudinal de cette armature.

3. Dispositif de fabrication d'armatures pour béton armé, constituées de filants (1) situés à l'intérieur de cadres (2) dont le plan moyen est orthogonal aux filants, les cadres étant assemblés aux filants, en particulier pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comprend, en combinaison

- des moyens de support (S, 3) pour les filants (1) d'une armature, permettant de les disposer suivant une nappe (N) sensiblement horizontale, parallèles les uns aux autres, ces moyens de support étant propres à permettre une avance de la nappe (N) suivant la direction longitudinale des filants

- un magasin de cadres (M) permettant de stocker en empilage (4) l'ensemble des cadres (2) d'une armature à fabriquer, le plan moyen de cet empilage (4) étant orthogonal à la direction d'avance de la nappe de filants, et les moyens de support (S, 3) étant placés de telle sorte que l'ensemble des filants (1) de la nappe (N) traverse l'empilage de cadres (2) lors de l'avance de la nappe,

- des moyens d'assemblage (6), en particulier par soudure, à un poste fixe (P), d'au moins deux filants (la, lb) avec un cadre (2) posé par un côté sur ces filants (la, lb) à la position appropriée,

- et des moyens d'entraînement (7, 8, 32) permettant, d'une part, de saisir les filants (lc, ld) traversant les cadres (2) sans y être fixés, et, d'autre part d'entraîner les filants (la, lb) fixés aux cadres (2).

4. Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que les moyens de support (S, 3) de la nappe de filants sont escamotables de manière à pouvoir s'effacer pour laisser passer l'extrémité d'un filant recourbée en forme de crosse (23) lors de son avance.

5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait que les moyens de support escamotables de la nappe de filants comprennent des potences (12) montées rotatives autour d'un axe vertical (A).

6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait qu'il comporte des moyens de rappel (R) de la potence (12) dans sa position normale de travail, après qu'elle a été écartée de cette position par l'avance d'un filant (1) muni dune crosse d'extrémité (23).

7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé par le fait que les moyens de rappel en rotation de la potence (12) autour de son axe vertical (A) comprennent un dispositif à galet (20) et à rampe (22) permettant le retour de la potence en position normale, en particulier sous l'effet d'un ressort (18) exerçant un effort vertical.

8. Dispositif selon l'une des revendications 5 à 7, caractérisé par le fait que les moyens de support comprennent, pour chaque potence (12), un rouleau (3) monté rotatif autour d'un axe (B) horizontal, orthogonal à la direction d'avance de la nappe.

9. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 8, caractérisé par le fait que le magasin (M) pour le stockage de l'empilage (4) de cadres comprend deux joues (24, 25) situées sensiblement dans des plans verticaux parallèles à la direction d'avance de la nappe, et montées mobiles transversalement à cette direction d'avance, avec des moyens de réglage (26) de leur écartement, ces joues étant munies en partie haute d'une tige (27, 28) en saillie parallèlement à la direction d'avance des filants, l'empilage (4) de cadres étant supporté par ces deux tiges (27, 28).

10. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 9, caractérisé par le fait que les moyens d'entraînement comprennent un chariot (7) monté mobile le long d'une poutre (30) disposée sur un côté des filants (1) parallèlement à leur direction d'avance, ce chariot (7) comportant une extension transversale (31) équipée d'un étau (32) pour saisir et entraîner les filants (lc, ld) qui traversent les cadres (2) sans y être fixés, tandis qu'un crochet (8) est prévu sur la dite extension (31) pour agripper et entraîner le cadre (2) le plus proche et, avec lui, les filants (la, lb) fixés à ce cadre et les autres cadres (2) fixés aux filants (la, lb).

11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé par le fait que l'étau (32) comprend deux mors (38, 39) à bec incline vers le bas (40, 41) dont les déplacements suivant une direction transversale à la direction longitudinale des filants sont commandés par une vis (42) entraînée en rotation, et munie de deux sections à pas inversés (42a, 42b) coopérant respectivement avec des trous taraudes (43a, 43b) prévus dans chaque mors, ces mors faisant saillie dans une échancrure (37) prévue sur le bord inférieur d'une plaque transversale (33, 34) solidaire du chariot (7), échancrure (37) à travers laquelle passent les filants (tic, ld) qui ne sont pas fixés aux cadres (2).

12. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 11, caractérisé par le fait que la poutre (30) supportant le chariot (7) est creuse et a une section transversale carrée avec une diagonale disposée verticalement, le chariot (7) étant monté coulissant le long de cette poutre (30) au moyen de galets (45, 46) à gorge en V coopérant avec deux arêtes opposées de la poutre (30).

13. Dispositif selon la revendication 12, caractérisé par le fait que le chariot (7) est équipé d'un moteur (47), en particulier un moteur électrique, propre à entraîner un pignon (48) coopérant avec une crémaillère (49) s'étendant le long de la poutre de guidage (30), les déplacements pas à pas du chariot (7) pouvant être commandés par des informations téléchargées correspondant aux positions respectives à donner, dans l'armature finie, aux cadres (2) le long des filants (1).

14. Dispositif selon l'une des revendications 3 à 13, caractérisé par le fait qu'il comporte, en aval du poste d'assemblage (P) une table élévatrice (9) propre à soutenir l'armature en cours de fabrication.