FR2711321A1 - Ski muni d'un dispositif destiné à diminuer la pression des extrémités du ski sur la neige suivant l'appui du skieur sur le ski. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un ski notamment destiné à la pratique du ski alpin, comprenant une embase inférieure (1) ayant sa propre distribution d'épaisseur et comprenant une partie centrale (2) légèrement cambrée entre deux lignes de contact, respectivement, avant (20) et arrière (21); ladite partie centrale comprenant au moins un raidisseur avant (5), et/ou respectivement arrière (6), lié(s) par l'une des extrémités (50, 60) à l'avant de la partie centrale (2), respectivement, à l'arrière de la partie centrale (2), l'autre extrémité (51, 61) se situant dans la zone d'appui (200) de la chaussure de ski (9) et étant reliée à au moins un moyen intermédiaire de liaison (7). Ledit moyen (7) est situé dans ladite zone d'appui et est directement ou indirectement en contact avec la chaussure de façon à recevoir une poussée verticale (P) de ladite chaussure vers le bas; ledit moyen étant apte à transmettre, en partie au moins, ladite poussée, sous forme d'au moins une force de traction du raidisseur avant (5) et/ou, respectivement, arrière (6), vers la zone d'appui (200) suivant la direction longitudinale du ski.

Description

Ski muni d'un dispositif destiné à diminuer la pression des extrémités du ski sur
la neige suivant l'appui du skieur sur le ski.

L'invention concerne un ski perfectionné muni d'un dispositif destiné à modifier la répartition de pression sur la surface de glisse d'un ski en fonction de l'intensité de l'effort transmis directement par la chaussure sur le ski. L'invention s'applique principalement au ski alpin et au monoski.

La sollicitation principale à laquelle le ski est soumis est constituée par le poids du skieur, et par la réaction transmise par la surface de glisse sur le ski. En particulier, le patin ou zone médiane est la région qui subit le plus d'effort. Les zones d'appui avant et arrière au niveau des lignes de contact subissent aussi des efforts importants en raison de la ligne de cambre. Selon que le ski est à plat ou en virage, ces trois zones vont subir des efforts plus ou moins importants mais pour un ski traditionnel, I'amplitude des variations dans les zones avant et arrière restent faibles. En d'autres termes, L'effort opéré par le skieur dans certaines conditions n'influence que faiblement la pression des parties avant et arrière du ski sur la neige. La répartition de pression sur le ski peut être modifiée par le transfert de poids opéré par le skieur vers l'avant ou vers l'arrière.

II est connu que l'on peut modifier le comportement du ski sur la neige, notamment sa facilité de déclenchement dans les virages, sa qualité de conduite en virage ou en ligne droite, en influant sur la cambrure du ski, ou bien en jouant sur la répartition longitudinale de la pression du ski sur la neige. En jouant sur cette répartition de pression, il est connu que l'on peut rendre le ski plus ou moins pivotant ou plus ou moins guidant, c'est-à-dire que l'on peut favoriser son aptitude à virer facilement, ou à présenter une grande stabilité de conduite. Pour les skis qui sont actuellement commercialisés, la répartition de pression du ski sur la neige est déterminée principalement par la structure interne du ski, et par le mode d'assemblage des éléments de fixation au ski, c'est-à-dire avec ou sans lame de liaison entre les éléments avant et arrière. La répartition de pression peut aussi être influencée par l'intensité de poussée que l'on donne aux ressorts de recul qui détermine le pincement de la chaussure entre les éléments de fixation.

Il existe des dispositifs avec des pièces rapportées qui permettent de modifier la répartition de pression du ski sur la neige. Ainsi la demande de brevet européen n" 183586 décrit une lame de matériau élastique du type lame à ressort rapportée au dessus du ski, entre les éléments de fixation et le ski. Cette lame présente, au niveau de ses extrémités avant et arrière, des curseurs par lesquels transite verticalement une partie des efforts auxquels le ski est soumis. Ce dispositif présente toutefois l'inconvénient d'avoir des performances modestes pour un encombrement important. II est adapté pour le cas où les deux pieds du skieur sont en appui pour le même ski, pour éviter que tout le poids du skieur soit concentré dans la zone du patin. Par contre, il est mal adapté dans le cas d'une paire de skis traditionnels.

D'autres demandes de brevet concernent également des dispositifs du type raidisseur rapporté sur la surface supérieure d'une embase de ski; ce qui influence les caractéristiques de raideur du ski. On peut citer à titre d'exemple les demandes françaises n 2 670 392; n 2 670 393: n 2 675 390; n 2 675 391; n 2 689 411.

Pour ces dispositifs, il convient de remarquer que l'influence qu'ils exercent sur la flexion du ski est du type statique, c'est-à-dire qu'il n'est pas tenu compte de la position et/ou de l'effort du skieur sur ses skis au cours de la glisse.

Or le demandeur a constaté que de tels dispositifs conduisaient à obtenir un engin très guidant donc très stable mais à l'inverse difficilement manoeuvrable.

Partant de cette constatation, le demandeur a décidé de rechercher les solutions pouvant conduire au meilleur compromis stabilité/facilité de pivotement pour obtenir un ski performant dans toutes les situations de conduite à grande vitesse.

En particulier, il a été constaté qu'à plat ou lors de l'engagement de grandes courbes à grande vitesse, il est nécessaire d'avoir un ski suivant parfaitement la trajectoire avec une grande précision et une bonne stabilité. Il faut donc conserver au ski les qualités des dispositifs de raidissement antérieurs.

Par contre, il a été également constaté qu'il fallait pouvoir influencer les extrémités du ski d'une manière dynamique, c'est-à-dire par l'intervention directe du skieur, ceci afin de faciliter le pivotement du ski en cas de besoin de changement brutal de trajectoire.

De l'art antérieur, il est connu que pour faciliter le pivotement autour du centre de gravité du skieur, il est préférable de soulager les extrémités du ski de la pression exercée par le poids du skieur. Un tel enseignement est décrit dans les documents de l'art antérieur tel que dans les documents DE-GM-79 12 699 et FR 810762.

L'invention décrite dans ces deux documents concerne un ski muni d'une embase à cambre inversé sur lequel est rapporté un raidisseur à cambre normal. Ainsi, lorsque le ski est soulagé du poids du skieur, les extrémités se soulèvent par l'effet du cambre de l'embase et lorsque le skieur appuie sur le ski, le raidisseur annule le cambre de l'embase et plaque les extrémités sur la neige. L'inconvénient de ces dispositifs réside dans le fait qu'au moment de la prise de virage, aucun soulagement des extrémités du ski ne peut intervenir en raison du fait que le skieur imprime un effort important sur le ski pour éviter tout dérapage. II convient de constater que de tels dispositifs sont inefficaces et ne répondent pas en terme de solution aux réalités de fonctionnement d'un ski sur neige.

Enfin, dans l'art antérieur proche, on connait le document FR-A-2 686 798 qui a pour objet un dispositif visant au contraire à augmenter la pression sur les extrémités "actives" du ski par appui de la chaussure sur le dispositif. Par extrémité "active", il faut entendre les parties en contact avec la neige par opposition aux extrémités relevées que sont la spatule et le talon. C'est l'effet inverse qui est recherché dans la présente invention.

Le but de la présente invention est donc de proposer un dispositif qui permette de modifier, de manière dynamique, la répartition de pression d'un ski sur sa surface de glisse, c'est-à-dire qui tienne compte au cours de la glisse en courbe, du transfert de poids du skieur en raison de sa position sur ses skis, et de l'effort de poussée verticale du skieur de façon à optimiser le compromis stabilité/manoeuvrabilité du ski.

Pour cela, l'invention est relative à un ski notamment destiné à la pratique du ski alpin qui comprend une embase inférieure ayant sa propre distribution d'épaisseur comprenant une partie centrale légèrement cambrée entre deux lignes de contact, respectivement, avant et arrière; ladite embase étant relevée de part et d'autre des lignes de contact ; ladite partie centrale comprenant au moins un élément de raidissement avant et/ou, respectivement, arrière, lié(s) par l'une des extrémités à l'avant de la partie centrale, respectivement, à l'arrière de la partie centrale, l'autre extrémité se situant dans la zone d'appui de la chaussure de ski et étant reliée à au moins un moyen intermédiaire de liaison.

Le ski se caractérise par le fait que ledit moyen intermédiaire est situé dans ladite zone d'appui de la chaussure et est en contact direct ou indirect avec celle-ci de façon à recevoir une poussée verticale (P) vers le bas; ledit moyen étant apte à transmettre, en partie au moins ladite poussée, sous forme d'au moins une force de traction du raidisseur avant et/ou, respectivement, arrière, vers la zone d'appui suivant la direction longitudinale du ski.

Autrement dit, L'effort de surpression exercé par le skieur à l'occasion d'un changement de trajectoire par exemple se traduit dynamiquement par un soulagement de la pression sur la neige des extrémités "actives du ski. Ce dernier devient davantage pivotant. Après le changement de trajectoire, la surpression est supprimée donc les éléments de raidissement jouent alors naturellement leur rôle et le ski redevient précis et stable.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le ski comprend un organe palpeur en liaison directe avec la semelle de la chaussure d'une part, et avec ledit moyen intermédiaire de liaison, d'autre part. L'organe palpeur favorise la transmission des sollicitations verticales d'une partie au moins de la semelle de chaussure.

Selon une caractéristique avantageuse, le ski de l'invention comprend un élément de raidissement avant et un élément de raidissement arrière reliés entre eux dans la région d'appui par l'intermédiaire dudit moyen intermédiaire de liaison, ledit moyen étant apte à transmettre ladite poussée verticale sous forme d'au moins une force de traction dirigée selon l'axe longitudinal du ski dans le sens d'un rapprochement ou d'un recouvrement des extrémités liées entre elles des éléments de raidissement. Ainsi, il est avantageux d'avoir un dispositif qui fonctionne de façon symétrique ou sensiblement symétrique de part et d'autre de la zone d'appui du skieur pour un comportement plus équilibré.

Selon une caractéristique particulière, le moyen intermédiaire est constitué d'au moins, un basculeur en forme de "L" qui présente une branche sensiblement horizontale sur laquelle s'exerce la poussée de la chaussure et une branche sensiblement verticale dont chaque extrémité est traversée par un axe d'articulation ; I'un au moins des axes assurant la liaison par articulation entre le(les) basculeur(s) et l'extrémité de l'un des éléments de raidissement ; L'autre axe assurant la liaison par articulation entre le(les) basculeur(s) et l'extrémité de l'autre élément de raidissement et/ou entre le(les) basculeur(s) et l'embase inférieure. Un tel élément intermédiaire a pour mérite d'être d'une construction particulièrement simple et d'un fonctionnement fiable dans les conditions difficiles de froid et de gel.

De plus, la transmission des efforts est particulièrement efficace et directe.

Selon une autre caractéristique, L'organe palpeur est lié directement ou indirectement à l'embase par une articulation selon un axe transversal et agit sur ledit moyen intermédiaire selon une direction sensiblement verticale par basculement autour dudit axe d'articulation.

Selon une caractéristique particulière, un moyen élastique de précontrainte de l'organe palpeur est logé entre l'organe palpeur et l'embase, et dont les caractéristiques (raideur, course) sont choisies de façon à ce que la poussée (P) de la chaussure sur le moyen intermédiaire de liaison ne s'exerce qu'à partir d'une certaine valeur (Pmin). Ainsi, on prévoit une intervention directe du skieur sur la répartition aux extrémités qu'à partir d'un certain seuil d'effort à définir selon les conditions (poids et force du skieur, niveau à ski, discipline, nature de la piste, etc).

Selon une caractéristique particulièrement avantageuse, un moyen élastique de précontrainte des éléments de raidissement est situé entre l'élément de raidissement avant et l'élément de raidissement arrière de façon à exercer une force de compression sur chaque élément en direction de leurs extrémités respectives. De cette façon, on prévoit que le dispositif vise plus particulièrement à annuler, voire à renverser la pression exercée par les éléments de raidissement ainsi précontraints. D'un ski très directif par effet des raidisseurs, on obtient un ski aux caractéristiques normales de pression aux extrémités voire diminuées par l'effort supplémentaire du skieur.

D'autres objets, caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description suivante de modes de réalisation particuliers, faits en relation avec les figures jointes, parmi lesquelles
- la figure 1 est une vue générale de côté d'un ski selon l'invention et équipé d'éléments avant et arrière de fixation,
- la figure 2 est une vue de dessus du ski de la figure 1,
- la figure 3 est une vue de côté en coupe partielle, d'une partie du ski représenté à la figure 1,
- la figure 4 est une vue en perspective éclatée au niveau de l'organe palpeur et de la liaison des raidisseurs avant montage,
- la figure 5 est une représentation simplifiée d'une partie du dispositif en position de repos,
- la figure 6 est une représentation simplifiée en position de travail,
- la figure 7 est une vue similaire à celle de la figure 3 mais selon une variante de l'invention,
- la figure 8 est une vue de côté en coupe partielle, d'une partie du ski selon une variante de l'invention,
- la figure 9 est une vue simplifiée d'une partie du mécanisme de l'invention montrant, en particulier, la liaison du raidisseur avant et arrière entre eux selon une variante,
- la figure 10 est une vue simplifiée montrant un mode particulier de réalisation de la transmission entre l'organe palpeur et le moyen intermédiaire de liaison,
- la figure 11 est une vue similaire à la figure 9 mais selon une variante,
- la figure 12 est une vue de dessus simplifiée d'une partie du mécanisme de l'invention selon une variante,
- la figure 12a est une représentation simplifiée du mécanisme simplifié de la figure 12 suivant la ligne l-l, dans une position de repos,
- la figure 12b est une vue similaire à la vue de la figure 12a dans une position de travail.

A la figure 1, on a représenté un ski du type alpin qui comprend une partie principale ou embase (1) ayant sa propre distribution d'épaisseur et donc de raideur. Cette embase (1) peut être divisée en plusieurs parties distinctes dont une partie centrale cambrée (2) entre deux lignes de contact, respectivement, avant (20) et arrière (21) lorsque le ski est non chargé. L'embase comprend aussi une partie avant relevée constituant la spatule (3) et une partie arrière constituant le talon (4); ces deux parties étant disposées de part et d'autre de ladite partie centrale (2).

La partie centrale est surmontée d'un élément de raidissement ou raidisseur (5) à l'avant et d'un raidisseur (6) à l'arrière également ; I'extrémité avant (50) du raidisseur avant (1) étant liée à l'embase ; de même que l'extrémité arrière (60) du raidisseur arrière. Le mode de liaison peut être du type vissage, collage, moulage ou encore tout autre moyen approprié. En dehors de cette liaison, chaque raidisseur possède une certaine longueur libre par rapport à l'embase. La lame de raidissement est réalisée en tout matériau approprié apte à transmettre une sollicitation longitudinale.

De préférence, le matériau de la lame est choisi pour que la lame présente aussi une élasticité en flexion dans un plan vertical. Par exemple, elle est réalisée en matériau plastique éventuellement chargé de fibres. Les deux raidisseurs (5, 6) traversant librement la zone de chaque fixation à travers des étriers (31, 32) sur lesquels sont montés des éléments de fixation. Les raidisseurs (5, 6) sont reliés entre eux dans la zone d'appui (200) de la chaussure par un moyen intermédiaire de liaison (7) comme l'illustre la figure 3. Le moyen intermédiaire (7) est un moyen d'articulation sur lequel agit la chaussure de ski (9) par l'intermédiaire d'un organe palpeur (8). L'application d'une poussée du talon (91) de la chaussure (9) sur l'organe palpeur (8) actionne le moyen d'articulation ou de liaison intermédiaire (7) qui agit en traction sur les extrémités (51, 61) des raidisseurs (5, 6) dans le sens d'un rapprochement ou d'un recouvrement partiel de ceux-ci. Chaque raidisseur étant lié à l'embase (1) par leur autre extrémité (50, 60); il s'en suit un allègement de la pression exercée sur la neige dans les zones avant et arrière du ski, au voisinage des lignes de contact (20, 21). Le ski devient ainsi davantage pivotant.

L'organe palpeur (8) est monté sur l'étrier arrière (32) solidaire de l'embase et présente deux flancs latéraux sur lesquels s'articule l'organe palpeur autour d'un axe transversal (81). A une certaine distance de cet axe se trouve la surface de réception (800) de l'organe palpeur pour recevoir tout ou partie du talon de la chaussure (9). L'organe palpeur peut agir sur ledit moyen intermédiaire (7) selon une direction sensiblement verticale par basculement autour de l'axe d'articulation (81).

Les raidisseurs (5, 6) peuvent être précontraints en compression par un moyen élastique de précontrainte (73) logé dans un espace séparant l'extrémité arrière (51) du raidisseur avant (5) de l'extrémité avant (61) du raidisseur arrière (6). La force de la compression est exercée sur chaque raidisseur (5, 6) en direction de leurs extrémités respectives (51, 61). Dans cette configuration, I'application d'un effort de la part du skieur aura pour effet de diminuer cette précontrainte, éventuellement jusqu'à son annulation. Au delà, un effort supplémentaire pourra créer un effort de traction des raidisseurs (5, 6) et un soulagement de la pression aux extrémités du ski.

Les différentes pièces constituant l'invention selon un mode particulier sont visibles à la figure 4 à titre d'exemple. Le moyen intermédiaire de liaison (7) comprend deux basculeurs latéraux (70, 71) qui présentent, vus de côté, approximativement une forme de L avec chacun une branche horizontale (70a) et une branche verticale (70b). Les deux basculeurs sont suspendus autour d'un premier axe d'articulation (82) situé à l'extrémité supérieure des branches verticales (70b). Cet axe passe à travers un trou oblong horizontal (52) de l'extrémité du raidisseur avant (5). Ainsi, lorsque le ski est sollicité en flexion en raison d'un accident de terrain, le rapprochement des raidisseurs peut s'effectuer sur une certaine longueur équivalente à la longueur du trou oblong, sans que les basculeurs ne soient actionnés. Autrement dit, la flexion du ski est rendue indépendante, en partie au moins, de la mise en fonctionnement de l'organe palpeur par la chaussure.

Chaque basculeur est suspendu autour d'un second axe d'articulation (83) traversant l'extrémité inférieure de chaque branche verticale (70b). L'axe (83) assure la liaison entre les basculeurs (70, 71) et l'extrémité avant (61) du raidisseur arrière (6). Egalement, l'axe (83) est lui-même porté, au niveau de ses extrémités, par les flancs (320, 321) de l'étrier (32), au niveau de trous oblongs (320a, 321a) qui sont orientés selon une direction horizontale et longitudinale. On remarquera que les extrémités (51, 61) des raidisseurs sont décalés l'un par rapport à l'autre dans deux plans horizontaux différents parallèles entre eux, de façon à permettre aux basculeurs de fonctionner.

Chaque basculeur comprend, au niveau de la branche horizontale (70a), une zone d'appui sur laquelle l'organe palpeur (8) vient reposer selon une direction verticale par l'intermédiaire de deux longerons latéraux (801) de part et d'autre de la surface de réception (800).

De préférence, le mouvement de l'organe palpeur (8) est limité vers le bas et vers le haut. Les moyens de limitation sont représentés dans les figures par une goupille horizontale et transversale (84), située dans la partie avant de l'organe palpeur. Les extrémités de la goupille (84) circulent dans des lumières ou trous oblongs orientées verticalement (33) réalisées dans les flancs (320, 321) de l'étrier (32). Le mouvement de l'organe palpeur est limité par la venue en butée des extrémités de la goupille (84) dans la partie haute ou basse des lumières (33). Bien entendu, la goupille (84) peut être remplacée par deux extrémités de tige en saillie solidaires des longerons (801) de l'organe (8).

Les figures simplifiées 5 et 6 montrent le mode de fonctionnement du dispositif selon l'invention. Au repos, selon la figure 5, les raidisseurs (5, 6) sont précontraints en compression suivant la direction longitudinale par le ressort (73).

Lorsqu'une poussée suffisante (P) est exercée sur la surface de réception de l'organe palpeur (8), le basculeur (7) exerce une traction (T1, T2) sur les raidisseurs, ce qui comprime le ressort (73) (figure 6).

La figure 7 illustre une variante selon l'invention dans laquelle un seul raidisseur avant (5) est prévu, le raidisseur arrière (6) ayant été omis. Dans ce cas, le(les) basculeur(s) (7) est(sont) relié(s) d'une part à l'extrémité arrière du raidisseur (5) par l'axe (82) traversant l'extrémité supérieure de la branche verticale (70b) et d'autre part à l'étrier (32) par l'axe (83) traversant l'extrémité inférieure de ladite branche verticale (70b). Bien entendu, on peut prévoir aussi le cas inverse où c'est le raidisseur arrière (6) qui est présent et le raidisseur avant (5) est omis. Dans ce cas, l'effet technique ne se fera sentir que dans la partie arrière du ski.

Comme le montre la figure 7, on peut également prévoir qu'un moyen élastique de précontrainte (802) soit logé entre l'organe palpeur (8) et l'embase (1). Ainsi, selon les caractéristiques choisies du moyen élastique (raideur, course) on peut régler la poussée minimale (Pmin) de la chaussure à partir de laquelle le moyen intermédiaire de liaison (7) est sollicité. Le moyen élastique peut être un tampon élastique en matériau élastomère ou encore un ressort hélicoïdal ou autre. Bien entendu, I'utilisation de ce moyen élastique peut être généralisé à tout mode de réalisation, notamment à ceux précédemment décrits.

La figure 8 illustre une autre variante où le moyen intermédiaire ou basculeur (7) est sollicité dans la partie avant de la zone d'appui (200), au niveau de la pointe (90) de la chaussure (9). L'organe palpeur (8) est monté sur l'étrier avant (31) solidaire de l'embase, autour de l'axe transversal (81). La surface de réception (800) de l'organe (8) est en contact avec la semelle dans la région antérieure de la chaussure et capte donc principalement les sollicitations lors des appuis avant du skieur. Ces sollicitations sont généralement d'intensité plus faible que celles dans la région arrière.

Selon le mode particulier de la figure 9 montrant une partie seulement des moyens de l'invention (sans l'organe palpeur, notamment), les raidisseurs (5, 6) ont des extrémités liées (51, 61) constituées de pièces amovibles et réglables longitudinalement par rapport au reste des raidisseurs (5, 6). Chaque pièce est reliée au raidisseur par des moyens de fixation amovibles appropriés (52, 62) tels que des vis ou tout autre moyen.

Selon le mode de la figure 10 et 11, on prévoit un moyen de réglage du contact entre l'organe palpeur (8) et le moyen de liaison intermédiaire ou basculeurs (7).

Dans le cas de la figure 10, il s'agit d'un moyen du type à vis/contre écrou (85) déplaçable dans une lumière longitudinale (86). Ainsi on peut régler à la fois la profondeur et le déplacement longitudinal de la vis en contact avec le basculeur (7). Dans le cas de la figure 11, il s'agit de prévoir dans l'organe palpeur différents logements longitudinaux taraudés fixes (87, 88) présentant un épaulement de profondeur différente et destinés à recevoir une vis de réglage (89).

Le basculeur utilisé dans les modes précédents peut bien entendu être remplacé par d'autres moyens intermédiaires de liaison équivalents remplissant la même fonction. On peut par exemple citer un moyen du type crémaillère, des moyens de transmission de mouvement du type hydraulique ou pneumatique également.

A titre d'exemple avantageux, la figure 12 illustre de façon schématique un mode particulier de l'invention utilisant un moyen intermédiaire (7) constitué d'un ou plusieurs élément(s) en matière plastique ou élastomère déformable et élastique.

Chaque élément est compris dans un logement dont les bords avant et arrière sont constitués respectivement par l'extrémité avant (61) du raidisseur arrière (6) et par l'extrémité arrière (51) du raidisseur avant (5). Les bords latéraux sont constitués de flancs latéraux (11) solidaires de l'embase (1), dont la largeur (L) est supérieure à la largeur (I) de l'élément à l'état de repos. Les figures 12a et 12b montrent le principe de fonctionnement du moyen intermédiaire. On utilise la propriété d'incompressibilité quasi-totale du matériau de chaque élément pour transmettre la force de poussée verticale en force de traction (T1, T2), des raidisseurs (5, 6). De même que dans les modes précédents, on utilise un organe palpeur (8) qui déforme chaque élément (7) dans leur logement, ce qui provoque un écartement des extrémités (51, 61) des raidisseurs et en raison de leur agencement particulier illustré à la figure 12, les raidisseurs (5, 6) sont sollicités en traction.

Bien entendu, on peut aussi prévoir un mode particulier à un seul raidisseur avant (6) ou arrière (7) sur lequel agit un ou plusieurs élément(s) déformable(s) et élastique(s) de façon à ne créer qu'un effet avant ou arrière seulement.

La présente invention ne se limite pas aux modes de réalisation qui ont été explicitement décrits, elle inclut également les diverses variantes utilisant des moyens équivalents, les combinaisons des divers modes présentés ainsi que les perfectionnements à la portée de l'homme du métier.

Claims (14)

REVENDICATIONS

1) Ski notamment destiné à la pratique du ski alpin, comprenant une embase inférieure (1) ayant sa propre distribution d'épaisseur et comprenant une partie centrale (2) légèrement cambrée entre deux lignes de contact, respectivement, avant (20) et arrière (21); ladite embase étant relevée de part et d'autre des lignes de contact ; ladite partie centrale comprenant au moins un raidisseur avant (5), et/ou respectivement, arrière (6), lié(s) par l'une des extrémités (50, 60) à l'avant de la partie centrale (2), respectivement, à l'arrière de la partie centrale (2), L'autre extrémité (51, 61) se situant dans la zone d'appui (200) de la chaussure de ski (9) et étant reliée à au moins un moyen intermédiaire de liaison (7), caractérisé en ce que ledit moyen intermédiaire (7) est situé dans ladite zone d'appui et est directement ou indirectement en contact avec la chaussure de façon à recevoir une poussée verticale (P) de ladite chaussure vers le bas ; ledit moyen étant apte à transmettre, en partie au moins, ladite poussée, sous forme d'au moins une force de traction du raidisseur avant (5) et/ou, respectivement, arrière (6), vers la zone d'appui (200) suivant la direction longitudinale du ski.

2) Ski selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend un organe palpeur (8) en liaison directe avec la semelle de la chaussure (9) d'une part, et avec ledit moyen intermédiaire de liaison (7), d'autre part.

3) Ski selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend un raidisseur avant (5) et un raidisseur arrière (6) ; reliés entre eux dans la région d'appui (200) par l'intermédiaire dudit moyen intermédiaire de liaison (7); ledit moyen étant apte à transmettre ladite poussée verticale sous forme d'au moins une force de traction dirigée selon l'axe longitudinal du ski dans le sens d'un rapprochement ou d'un recouvrement des extrémitées liées (51, 61) entre elles des raidisseurs (5, 6).

4) Ski selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le moyen intermédiaire (7) est constitué d'au moins, un basculeur (70, 71) en forme de "L" qui présente une branche sensiblement horizontale (70a) sur laquelle s'exerce la poussée de la chaussure et une branche sensiblement verticale (70b) dont chaque extrémité est traversée par un axe d'articulation (82, 83); I'un au moins des axes (82, 83) assurant la liaison par articulation entre le(les) basculeur(s) (70, 71) et l'extrémité de l'un des raidisseurs (5, 6) ; L'autre axe assurant la liaison par articulation entre le(les) basculeur(s) et l'extrémité de l'autre raidisseur et/ou entre le(les) basculeur(s) (70, 71) et l'embase inférieure (1).

5) Ski selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'organe palpeur (8) est lié directement ou indirectement à l'embase (1) par une articulation selon un axe transversal (81) et agit sur ledit moyen intermédiaire (7) selon une direction sensiblement verticale par basculement autour dudit axe d'articulation (81).

6) Ski selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'un moyen élastique de précontrainte (84) de l'organe palpeur est logé entre l'organe palpeur (8) et l'embase (1), et dont les caractéristiques (raideur, course) sont choisies de façon à ce que la poussée (P) de la chaussure sur le moyen intermédiaire de liaison (7) ne s'exerce qu'à partir d'une certaine valeur (Pmin).

7) Ski selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'un moyen élastique de précontrainte (73) des raidisseurs est situé entre le raidisseur avant (5) et le raidisseur arrière (6) de façon à exercer une force de compression sur chaque élément (5, 6) en direction de leurs extrémités respectives (50, 60).

8) Ski selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'axe d'articulation (82) de l'extrémité supérieure de la branche verticale (70b) du(des) basculeur(s) est(sont) retenu(s) dans un trou oblong horizontal (52) de l'extrémité dudit raidisseur avant (5).

9) Ski selon la revendication 8, caractérisé en ce que chaque extrémité de l'autre axe d'articulation (83) du(des) basculeur(s) coopère au niveau d'orifices oblongs horizontaux (320a, 320b) pratiqués dans un étrier (32) comprenant deux flancs latéraux (320, 321) solidaires de l'embase (1).

10) Ski selon la revendication 9, caractérisé en ce que l'organe palpeur est muni latéralement d'extrémités de tige à saillie coopérant avec des orifices oblongs verticaux (33) pratiqués dans les flancs latéraux (320, 321) dudit étrier (32) de façon à limiter la course de l'organe palpeur (8) vers le haut et vers le bas.

11) Ski selon l'une quelconque des revendications 2 à 10, caractérisé en ce que l'organe palpeur (8) comprend une surface supérieure de réception (800) sensiblement plane, disposée dans la région où est destinée à s'appliquer le talon (91) de la chaussure (9).

12) Ski selon l'une quelconque des revendications 2 à 11, caractérisé en ce que l'organe palpeur (8) comprend une surface supérieure de réception (800) sensiblement plane, disposée dans la région où est destinée à s'appliquer la pointe (90) de la chaussure (9).

13) Ski selon l'une quelconque des revendications 3 à 12, caractérisé en ce que les extrémités liées entre elles (51, 61) de chaque raidisseur (5, 6) sont constituées de pièces amovibles réglables longitudinalement par rapport au reste de chaque raidisseur (5, 6).

14) Ski selon la revendication 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que le moyen intermédiaire (7) comprend un moyen du type à crémaillère, du type hydraulique ou pneumatique ou d'un ou plusieurs élément(s) en matière plastique ou élastomère déformable et élastique.