FR2690129A1 - Gréement pour embarcation comportant une voilure non supportée par un mât. - Google Patents

Abstract

Le bord inférieur (18) de ladite voilure est tendu le long d'un palonnier horizontal (10) monté pivotant sur l'embarcation et, dans une forme d'exécution préférée, la partie supérieure de ladite voilure (16) est associée à une ou plusieurs chambres (24a-d) comportant des moyens d'admission d'un gaz plus léger que l'air et des moyens d'échappement dudit gaz.

Description

La présente invention concerne un gréement pour embarcation comportant une voilure non supportée par un mât et l'application de ce gréement à un hydroptère.

Il a été proposé d'utiliser, comme voilure de ce type, une voile assimilable à une voile de parachute et dont le bord inférieur est resserré sur une largeur relativement faible. Les essais n'ont pas été concluants, une telle voile en raison de sa configuration n'ayant d'effet utile que dans des conditions particulières de vent relatif.

La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient et, pour ce faire, elle propose un gréement dans lequel le bord inférieur de la voilure est tendu le long d'un palonnier horizontal monté pivotant sur ladite embarcation.

Le palonnier est adapté à pivoter sensiblement sur 1880 autour d'un pivot qui lui est central, sa position par rapport à la coque de l'embarcation pouvant ainsi être telle que la voilure soit orientée à droite, à gauche, ou dans l'axe de ladite coque.

De cette manière, il est possible d'orienter la voilure en fonction des besoins, ladite voilure étant efficace dans toutes les allures où la route remonte le vent, depuis le plus près bon plein jusqu'au plus près serré.

La voilure présente des points de tire auxquels sont fixées des écoutes de tension et, de préférence, l'écartement mutuel entre lesdits écoutes est maintenu par des moyens offerts par ledit palonnier.

Dans la pratique, le palonnier est creux et les moyens qu'il offre, auxdites écoutes de tension, pour le maintien de leur écartement mutuel, sont des accès répartis sur sa longueur, lesquels accès permettent de regrouper à l'intérieur dudit palonnier vers une sortie commune, les extrémités des écoutes opposées à leur point de tire sur la voilure.

Dans une forme d'exécution préférée, la partie supérieure de ladite voilure est associée à une ou plusieurs chambres comportant des moyens d'admission d'un gaz plus léger que l'air et des moyens d'échappement dudit gaz.

Le gaz utilisé peut être par exemple de l'hélium.

Ces chambres, lorsqu'elles sont en service, c'est-à-dire gonflées, tirent l'ensemble de la voilure vers le haut et cette disposition garantit que la voilure reste toujours au-dessus de la coque ou de l'eau.

Dans une forme de réalisation possible, la ou lesdites chambres font partie intégrante de la voilure. En variante, la ou lesdites chambres peuvent être rapportées sur la voilure
L'invention est particulièrement applicable aux embarcations du type hydroptère, en particulier à celles ayant une coque portée, à l'avant, par un rostre et à l'arrière par deux ailerons latéraux. Dans ce cas, le pivot du palonnier est avantageusement situé sensiblement dans l'axe desdits ailerons, bien que d'autres positions puissent être étudiées.

L'invention est décrite ci-après par référence à la planche unique du dessin annexé qui montre, en perspective, un hydroptère équipé du nouveau gréement.

On sait qu'un hydroptère est une embarcation capable, à partir d'une certaine vitesse, de naviguer en position déjaugée.

A la différence des hydroptères connus, cependant, qui sont uniquement propulsés à l'aide de turbines, l'hydroptère selon l'invention n'utilise les turbines en propulsion que pour la navigation en eaux peu profondes. Autrement dit, l'hydroptère selon l'invention a l'originalité d'être à propulsion éolienne. Des détails sur les deux modes de propulsion seront donnés plus loin.

Comme on le voit, l'hydroptère est constitué d'une coque 1 supportée à l'avant par un rostre 2 et, à l'arrière, par deux ailerons latéraux 3a,b. L'extrémité libre du rostre 2 et des ailerons 3a,b est pourvue d'une fusée 4 équipée, côté bord de fuite, d'un hydrojet 5, latéralement de deux ailettes de commande de profondeur 6a,b et axialement d'une dérive 25 formant gouvernail.

Les ailettes 6a,b servent à corriger l'assiette de l'hydroptère, en correction de gite, ou pour régler le survol de l'hydroptère au dessus de la surface de l'eau par rapport à l'état de la mer.

Le rostre 2 et les ailerons 3a,b sont orientables de façon à avoir le minimum de tirant d'eau pour les manoeuvres en eaux peu profondes.

Un poste de pilotaqe 7 est ménagé dans la coque 1.

La forme de la coque 1 est choisie en fonction de l'usage. Elle peut être très effilée pour les modèles monoplaces de vitesse ou de compétition. Elle peut en variante être aménagée pour la plaisance ou pour des équipages de plusieurs membres, avec cabine ou non.

La structure décrite jusqu'ici est connue.

Selon l'invention, la coque 1 offre, dans l'axe des ailerons 3a,b, un point de pivot 8 à un socle 9 solidarisé à un palonnier 1 horizontal.

Ce palonnier 1 est creux et il offre des passages d'accès 11 à 15 à des écoutes de tension fixées à des points de tire prévus sur une voilure 16. Plus précisément, le passage 11 reçoit trois écoutes 17a, 17c, 17b fixées à des points de tire prévus sur la bordure latérale de la voilure, respectivement en 27, sur son bord inférieur 18, en 28 sur son bord supérieur 19 et à un niveau intermédiaire en 2. De façon similaire, le passage 12 reçoit trois écoutes 21a, 21c, 21b fixées à des points de tire prévus sur une ligne parallèle à la bordure latérale de la voilure, respectivement en 22 sur son bord inférieur 18, en 23 sur son bord supérieur 19 et à un niveau intermédiaire en 24. I1 en va de même des autres passages 13 à 15. Les extrémités des écoutes 17a-c, 21a-c, etc émergent du palonnier 1 vers le poste de pilotage 7.

A l'intérieur du palonnier 1, les écoutes 17a-c, 21a-c, etc. sont tendues sur des poulies afin d'assurer la manoeuvrabilité la plus élevée. Chaque écoute est reliée à un winch électrique. Tous les winches sont télécommandés depuis le poste de pilotage. De préférence, la télécommande revêt la forme de manettes déplaçables dont la position relative détermine visuellement une courbe, laquelle courbe reflète directement la courbure correspondante de la voilure. Ainsi, en déplacant les manettes, le pilote peut agir instantanément et facilement sur la courbure pincipale qu'il veut donner à sa voilure, puis parfaire le réglage manette par manette, si besoin est, pour obtenir la plus grande efficacité de propulsion.

La servocommande de rotation du palonnier 1 est télécommandée depuis le poste de pilotage. Elle est directement liée à la direction du vent et à la route suivie par l'embarcation, puisqu'en fonction de la position du palonnier sera définie la courbure de la voilure, qui doit correspondre à l'allure.

A sa partie supérieure, la voilure 16 comporte des chambres 24a-d munies de moyens d'admission et d'échappement pour un gaz plus léger que l'air commandés depuis le poste de pilotage. Les chambres 24a-c sont bien entendu reliées, pour l'admission, à une réserve de gaz contenue dans la coque et l'échappement se fait à l'atmosphère.

L'inclinaison, c'est-à-dire l'angle formé par les écoutes 17a-c, 21a-c, etc. avec le pont 26 de l'embarcation, est fonction de la force du vent, compensée par le gonflage plus ou moins intense des chambres 24a-d.

La voilure 16 représentée est rectangulaire, mais cette forme n'est pas impérative. Il est possible d'envisager d'autres formes, telles que triangulaires ou carrées, voire même en spinnaker. La voile peut être équipée de lattes de rigidification.

En navigation en eaux peu profondes, les turbines des hydrojets 5 permettent la propulsion de l'embarcation et l'énergie est fournie par un groupe électrogène situé dans la partie arrière extrême de la coque
En navigation à propulsion éolienne, les turbines fonctionnent en générateurs et servent à charger des batteries d'accumulateurs qui fournissent l'énergie nécessaire à la manoeuvre des winches et, d'une manière générale, à toutes les télécommandes.

Toutes les servocommandes des fusées, turbines, générateurs, ailettes de profondeur et gouvernes verticales, ainsi que le gonflage des chambres de la voilure, sont télécommandés depuis le poste de pilotaqe par des manettes ou par la barre, pour les gouvernails.

Enfin, la presque totalité des servocommandes peut être automatisée et intégrée dans une centrale de coordination qui, à partir d'une simple modification de la route par la barre, va, en fonction de la direction du vent, puis de la gîte, engendrer toutes les autres maoeuvres, y compris la hauteur de survol.

Claims (9)

REVENDICATIONS

1 - Gréement pour embarcation comportant une voilure (16) non supportée par un mât, caractérisé en ce que le bord inférieur (18) de ladite voilure est tendu le lonq d'un palonnier horizontal (1) monté pivotant sur ladite embarcation.

2 - Gréement selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit palonnier (1) est adapté à pivoter sensiblement sur 180 autour d'un pivot (8) qui lui est central.

3 - Gréement selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la voilure (16) présente des points de tire (27,2,28 ; 22,24,23) auxquels sont fixées des écoutes de tension (17a-c, 21a-c) dont l'écartement mutuel est maintenu par des moyens (11-15) offerts par ledit palonnier (1).

4 - Gréement selon la revendication 3, caractérisé en ce que ledit palonnier (1) est creux et en ce qu'il offre auxdites écoutes de tension (17a-c, 21a-c), des accès (11-15) répartis sur sa longueur, lesquels accès permettent de regrouper à l'intérieur dudit palonnier vers une sortie commune, les extrémités des écoutes opposées à leur point de tire sur la voilure.

5 - Gréement selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la partie supérieure de ladite voilure (16) est associée à une ou plusieurs chambres (24a-d) comportant des moyens d'admission d'un gaz plus léger que l'air et des moyens d'échappement dudit gaz.

6 - Gréement selon la revendication 5, caractérisé en ce que la ou lesdites chambres (24a-d) font partie intégrante de la voilure.

7 - Gréement selon la revendication 5, caractérisé en ce que la ou lesdites chambres sont rapportées sur la voilure

8 - Hydroptère équipé du gréement selon l'une quelconque des revendications 1 à 7.

9 - Hydroptère selon la revendication 8, ayant une coque (1) portée, à l'avant, par un rostre (2) et à l'arrière par deux ailerons latéraux (3a,b), caractérisé en ce que le pivot (8) du palonnier (1) est sensiblement dans l'axe desdits ailerons.