FR2686419A1 - Dispositif pour le prelevement d'echantillons d'eau en vue du controle de la qualite . - Google Patents

Abstract

Le dispositif, destiné à être installé au niveau du compteur d'eau (3) ou sur un branchement, reliant le compteur à la canalisation publique (2) d'amenée d'eau, comprend essentiellement une canalisation verticale (1) de prélèvement en métal résistant à la flamme, munie d'un moyen d'ouverture/fermeture (5) et d'une pissette incurvée (7) pour le recueil d'échantillons, ladite canalisation débouchant à sa partie inférieure dans un vase de compensation (9) destiné au rinçage et à la vidange et pourvu de moyens d'évacuation de l'eau à l'égout (13, 17) ainsi que de moyens de sortie d'air (15).

Description

DISPOSITIF POUR LE PRELEVEMENT D'ECHANTILLONS
D'EAU EN VUE DU CONTROLE DE LA QUALITE
La présente invention a trait au domaine du contrôle et de la surveillance de la qualité d'une eau potable distribuée en réseau public ou privé. Elle concerne tout spécialement un dispositif pour le prélèvement automatique d'échantillons d'eau en réseau de distribution, permettant d'éviter les risques de contamination fortuite liés à la localisation ou au mode de prélèvement.

Les dispositions réglementaires dans le domaine du contrôle de la qualité des eaux potables stipulent qu'un nombre donné d'analyses, après prélèvements, doivent être effectuées à cadences déterminées, sur l'ensemble d'un réseau de distribution. Ceci tant au niveau du réseau public qu'au niveau des habitations.

Afin de garantir une appréciation correcte de la qualité de l'eau, les prélèvements doivent être effectués dans des conditions limitant au maximum les risques de contaminations fortuites par des germes et bactéries.

A l'heure actuelle, ces prélèvements sont faits le plus souvent à partir de robinets disposés sur le ou les circuits d'eau. On laisse couler un certain temps l'eau du robinet puis on procède à un flambage de ce dernier et l'on recueille le volume d'eau nécessaire aux analyses. Cette façon d'opérer est empirique et source d'inconvénients : en particulier, il est difficile de respecter les temps de renouvellement d'eau dans la conduite, pour le rinçage, avant d'effectuer les prélèvements.

Pour résoudre ce problème de fiabilité lors des saisies d'échantillons d'eau, l'invention propose un système de prélèvement automatique d'une eau représentative permettant d'obvier aux inconvénients susvisés et d'offrir un maximum d'avantages au plan sécurité.

I1 a en effet été trouvé et mis au point un équipement apte à satisfaire à une série de conditions parmi lesquelles il faut souligner : un déclenchement, avant le prélèvement, de la vidange à l'égout d'un volume d'eau correspondant à plusieurs volumes du branchement; l'impossibilité de prélever des échantillons d'eau lors de la vidange; la circulation de l'eau, après vidange, dans un système de recueil automatique d'eau; la remise en état initial après prélèvement; la possibilité de désinfection et d'entretien de manière aisée. Enfin, l'équipement en cause, facile d'accès et d'utilisation pour les responsables du prélèvement, présente l'avantage de pouvoir être mis en oeuvre sans énergies extérieures telles que électricité, air comprimé ... ou autres moyens.

Le nouveau dispositif du prélèvement selon l'invention, destiné à être installé avantageusement sur un branchement reliant le compteur à la canalisation publique d'arrivée d'eau, est caractérisé en ce qu'il comporte, au niveau dudit branchement, une canalisation verticale de prélèvement munie d'un moyen d'ouverture/fermeture et d'un tube coudé ouvert - ou pissette - pour le recueil d'échantillons, ladite canalisation débouchant à sa partie inférieure dans un vase de compensation destiné à la vidange et pourvu de moyens d'évacuation de l'eau à l'égout.

Selon une autre caractéristique du dispositif, on a prévu, entre le moyen d'ouverture ou fermeture de la canalisation, constitué par une vanne, et la sortie du vase de compensation, des moyens de réglage et ralentissement du débit de vidange et rinçage.

Conformément à la nécessité d'opérer un flambage lors du prélèvement, la pissette et la partie de canalisation sur laquelle elle est branchée, entre la vanne de fermeture/ouverture et le vase de compensation, sont réalisées en matériau métallique, de type inox ou équivalent.

Le vase de compensation, de volume adéquat, est avantageusement réalisé en parties démontables pour assurer le nettoyage et l'entretien. Par exemple il peut s'agir d'un tuyau en matière plastique muni de bouchons démontables aux parties supérieure et inférieure. I1 est muni à sa partie supérieure d'une canalisation qui, après courbure, rejoint la base dudit vase et qui est destinée à l'évacuation de l'air puis, éventuellement, de l'eau à titre de trop-plein.

L'invention sera mieux comprise par la description détaillée d'un mode de réalisation préférentiel illustré sur la figure unique du dessin annexé.

Le dispositif de prélèvement, tel que représenté, est à installer sur un branchement 1 qui relie la canalisation publique d'amenée d'eau 2 au compteur (non représenté, flèche 3) et le plus près possible de ce dernier. Son montage sur le branchement 1 s'effectue par un raccord muni d'une petite vanne 5 apte à être verrouillée par cadenas. I1 se compose tout d'abord de la partie prélèvement proprement dit comportant une canalisation 6 dans laquelle débouche un tube recourbé en pissette 7, cet ensemble étant réalisé en matériau résistant à la flamme, par exemple en acier inoxydable.

Un cône percé 8 de réglage de débit, également en inox ou équivalent, est prévu en haut de la canalisation 6.

La canalisation de prélèvement 6 débouche à sa partie inférieure dans le vase de compensation 9, destiné comme on le verra plus loin à la vidange et au rinçage, et qui constitue la seconde partie du dispositif de l'invention. Ce vase 9 peut être réalisé, par exemple, avec un tuyau de matière plastique (chlorure de polyvinyle PVC, ou autre) muni d'un bouchon 11, de préférence démontable, vers le haut et, à la base, d'un autre bouchon collé 12; la sortie du tuyau 9 comporte un tube de sortie 13 pourvu d'un moyen de ralentissement de débit 14, comme par exemple une plaquette métallique perforée.

En outre, on a prévu au niveau du vase 9 un ensemble d'évacuation de l'air, et éventuellement de l'eau, constitué par une petite canalisation recourbée 15, en cuivre ou analogue, qui débouche à sa partie inférieure, comme le tube de sortie 13, dans le système 17 d'évacuation à l'égout.

En pratique, selon une disposition avantageuse et pour des raisons de sécurité, la partie du prélèvement proprement dit 6, 7 ainsi que le haut du vase 9 sont contenus dans un coffret de protection 10 fermé par une clef standard.

L'utilisation et le fonctionnement du dispositif de prélèvement d'échantillons d'eau selon l'invention seront maintenant décrits plus en détails.

Une fois le dispositif mis en place sur le branchement 1 connecté à la canalisation 2 d'eau du réseau public, correspondant à la figure annexée, on effectue selon une première phase le rinçage du branchement par ouverture de la vanne 5. L'eau s'écoule dans le vase de compensation 9 puis dans le bac de surverse 17 d'évacuation à l'égout. Le réglage du dispositif, réalisé lors de l'installation et qui tient compte du diamètre et de la longueur du branchement, est effectué de façon à renouveler au moins deux fois le volume d'eau du branchement. Pour ce faire, on utilise les moyens précités 8 et 14 du réglage du débit, étant entendu que le débit de sortie de l'eau dans la surverse 17 est inférieur au débit d'entrée dans le vase 9.

La deuxième phase consiste en le prélèvement de l'eau à analyser. A ce stade le vase 9 est rempli d'eau et cette dernière s'écoule en continu, directement du branchement 1, par la pissette 7. On remplit le flacon d'échantillonnage 4 après avoir passé à la flamme la pissette. Pour passer à la troisième et dernière phase correspondant à la vidange du dispositif, il suffit de fermer la vanne 5. De cette façon, la pissette n'est à aucun moment en contact avec l'eau du branchement qu'on cherche à éliminer par rinçage. En outre, la pissette est vide entre deux mises en marche.

Lors des essais d'expérimentation d'un tel dispositif, il a pu être démontré que, d'une part l'efficacité du rinçage était très bonne (série de manipulations sur des germes totaux et des germes tests) et que, d'autre part, l'eau parvenant à la pissette venait bien directement du branchement, sans retour en refoulement d'eau du vase de compensation (essais de traçage à la rhodamine).

En pratique, avec un tel appareil, le temps nécessaire pour effectuer un prélèvement est de deux à trois minutes environ et le temps d'attente entre deux prélèvements successifs ne dépasse pas trois minutes. En outre, la procédure de mise à zéro du dispositif est automatique. L'ensemble du matériel est peu coûteux, fiable et d'entretien facile.

Des appareils conformes à l'invention peuvent être installés tant au niveau des réseaux de distribution publique de 1' eau qu'au niveau des habitations, chaque contrôle sur le réseau public étant associé à un contrôle sur le réseau intérieur afin de juger de l'impact du transit d'eau le long des canalisations intérieures. Ainsi, il devient possible d'assurer une surveillance complète du transport de l'eau.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Dispositif pour le prélèvement automatique d'échantillons d'eau potable sur un réseau public de distribution, en vue de contrôler la qualite de cette dernière et destiné à être installé sur un branchement reliant le compteur (3) à la canalisation publique (2) d'amenée d'eau, caractérisé en ce qu'il comprend, au niveau dudit branchement, une canalisation verticale (1) de prélèvement munie d'un moyen d'ouverture/fermeture (5) et d'un tube coudé ouvert ou pissette (7) pour le recueil d'échantillons (4), ladite canalisation débouchant à sa partie inférieure dans un vase de compensation (9) destiné au rinçage et à la vidange et pourvu de moyens d'évacuation de l'eau à l'égout (13, 17) ainsi que de moyens de sortie d'air (15).

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte en outre des moyens de réglage des débits d'eau (8, 14) avant l'entrée et à la sortie dudit vase de compensation (9).

3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la pissette (7) et la partie de canalisation (6) sur laquelle elle est branchée, entre le moyen d'ouverture/fermeture (5) et ledit vase (9), sont réalisées en matériau métallique, de type inox ou équivalent, apte à être flambé.

4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le vase de compensation (9), séparé de la zone de prélèvement métallique (6, 7), est réalisé en parties démontables.

5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le vase (9) est constitué par un cylindre en matière plastique muni d'un bouchon démontable (11) à sa partie supérieure et, à sa partie inférieure, d'un bouchon collé (12).

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les moyens de sortie d'air (15) sont constitués par une canalisation recourbée débouchant, à sa partie inférieure, dans le moyen d'évacuation à l'égout (17).

7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la zone de prélèvement (6, 7) et le haut du vase (9) sont contenus dans un coffret de protection (10) apte à être verrouillé.