FR2684293A1 - Fauteuil pour personne agee dependante. - Google Patents

Abstract

L'armature d'assise (4) de ce fauteuil, d'une part, présente, vue de côté, la forme d'une demi-coquille d'œuf dont la partie dossier comporte par des montants (8b) dans lesquels s'emmanchent les extrémités des montants de l'armature de dossier (5), et dont la partie assise comporte des longerons (8a) d'assise terminés par une partie (8c) se redressant vers le haut et est articulée sur le piètement autour d'un axe horizontal transversal (11), d'autre part, est solidaire de hauts flancs amovibles (6) s'étendant verticalement jusqu'au dossier et fermant latéralement la demi-coquille, de plus, porte, articulé à son extrémité, un repose-jambes (34) avec repose-pieds (60), et enfin, est associée à des moyens (14-15-16-50-52) permettant de la faire pivoter avec verrouillage dans chaque position intermédiaire, entre une position d'accès, dans laquelle la partie dossier est sensiblement verticale et une position couchée maximale dans laquelle cette partie est proche de l'horizontale.

Description

" Fauteuil pour personne âgée dépendante".

Les personnes âgées dépendantes et notamment les grabataires ont naturellement tendance à se recroqueviller en position foetale, c'est à dire à prendre une position dans laquelle les jambes sont repliées contre le bassin et la tête est inclinée vers le bassin et cela en raison d'une tétanie des muscles, et d'une réduction des muscles abdominaux.

Lorsqu'une personne âgée dépendante est disposée sur un siège ou un fauteuil traditionnel en étant mis en position assise, sa déficience musculaire favorise son basculement sur l'avant. De même, en raison de la perte de maîtrise de ses mouvements, en l'absence de précaution, elle risque de basculer latéralement et de tomber au sol.

Traditionnellement, il est connu, lorsqu'il est indispensable d'asseoir une personne âgée dépendante, de la caler sur le siège au moyen de plusieurs sangles maintenant son buste et éventuellement son bassin et ses jambes, en formant une sorte de carcan, affectant la sensibilité des visiteurs. En raison de ces diverses contraintes, les personnes dépendantes sont laissées sur leur lit la plus grande partie de la journée, ce qui est défavorable à leur traitement.

La présente invention a pour but de fournir un fauteuil adapté à la morphologie des personnes âgées dépendantes et assurant un parfait maintien de la personne âgée, et permettant ainsi d'éviter son séjour prolongé sur son lit, et de la déplacer aisément.

Dans ce fauteuil, l'armature d'assise, d'une part, présente, vue de côté, la forme d'une demi-coquille d'oeuf dont la partie dossier comporte des montants dans lesquels s'emmanchent les extrémités des montants de l'armature de dossier, et dont la partie assise comporte des longerons terminés par une partie se redressant vers le haut et est articulée sur le piètement autour d'un axe horizontal transversal, d'autre part, est solidaire de hauts flancs amovibles s'étendant verticalement jusqu'au dossier et fermant latéralement la demi-coquille, de plus, porte, articulé à son extrémité, un repose-jambes avec repose-pieds, et enfin, est associé à des moyens permettant de la faire pivoter avec verrouillage dans chaque position intermédiaire, entre une position d'accès, dans laquelle la partie dossier est sensiblement verticale et une position couchée maximale dans laquelle cette même partie est proche de l'horizontale.

Ainsi, la mise en place de la personne âgée dépendante dans le fauteuil s'effectue aussi aisément que dans un fauteuil traditionnel mais est suivie d'une phase de basculement de l'assise vers l'arrière, suivant un angle dépendant de la morphologie de la personne, afin que la demi-coquille de l'armature d'assise assure un calage longitudinal de cette personne, complété par le calage transversal procuré par les hauts flancs. A ces calages, s'ajoute celui procuré par le repose-pieds. I1 en résulte que, malgré la position foetale de la personne, son buste est fortement incliné vers l'arrière avec sa tête en appui sur le repose-tête ou le dossier, alors que ses jambes sont sensiblement à l'horizontale.

De la sorte, la personne est parfaitement positionnée dans la coquille formée par l'armature d'assise et les hauts flancs, et ne nsque pas de tomber longitudinalement ou latéralement, même en l'absence de toute sangle. Cela permet de déplacer cette personne sans aucun risque et sans besoin de surveillance.

L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit en référence au dessin schématique annexé représentant à titre d'exemple non limitatif une forme d'exécution de ce fauteuil.

Figure 1 est une vue de côté en coupe verticale suivant I-I de figure 2 de l'ensemble du fauteuil,
Figure 2 est une vue partielle en perspective éclatée montrant les éléments essentiels du fauteuil, à l'exclusion du repose-jambes,
Figure 3 est une vue en perspective de l'armature de dossier,
et figure 4 est une vue en perspective du repose-jambes.

Dans ce dessin, la référence 2 désigne un piètement composé de deux cadres en "U" retourné dont les pieds sont reliés par des traverses 3, respectivement antérieure et postérieure. 4 désigne de manière générale l'armature d'assise, 5 l'armature de dossier et 6 les hauts flancs (figure 1).

Selon l'invention, et comme montré figure 1, l'armature d'assise 4 a, de côté, la forme générale d'une demi-coquille d'oeuf dont la partie assise est articulée autour d'un axe transversal horizontal 11, sur des paliers 7 saillant des longerons du piètement 2. Cette armature est composée de deux longerons identiques 8 comportant chacun, comme montré plus en détails à la figure 1, une partie 8a formant l'assise proprement dite, prolongée sur l'avant par une partie extrême 8c se redressant vers le haut, et un montant 8b formant la partie dossier.

Ces deux longerons sont reliés l'un à l'autre par des traverses 9 dont des fragments sont représentés à la figure 2. Ils sont aussi reliés par un tube antérieur 10, fixé sous les longerons 8a et constituant butée de positionnement en venant en appui, par ses extrémités, sur les longerons du piètement, et par un premier tube transversal 12 et par un second tube transversal 13, fixés sur la partie dorsale des montants 8b et dont l'utilité sera précisée plus loin.

L'armature d'assise 4 est solidaire d'un brancard 14 en forme générale de "U" dont les deux branches 14a sont fixées, notamment par soudures, au dos des montants 8b de l'assise. Sur ce brancard est articulé un levier de commande en "U" 15 actionnant, par l'intermédiaire d'un câble métallique 16 associé à une gaine 17, le dispositif de déverrouillage 18 d'un ressort à gaz 19.

Le ressort à gaz 19 est articulé, d'une part, sur une chape 20 saillant de la traverse arrière 3 du piètement 2 et, d'autre part, sur une chape 22 saillant de la partie dorsale de l'un des montants 8b de l'armature d'assise 8.

On conçoit aisément qu'après avoir rapproché la poignée de commande 15 du brancard 14 pour déverrouiller le ressort à gaz 19, il soit possible d'incliner l'armature d'assise 8, en la faisant pivoter dans le sens de la flèche 21 de figure 1 autour de l'axe 11, pour adapter le siège à la position de rétraction foetale prise par la personne âgée et pour mieux caler encore cette personne dans le fauteuil.

La rotation de l'assise s'effectue sur sensiblement 90 ", et en pratique 80 " entre une position d'accès, montré figure 1, dans laquelle la partie dossier est proche de la verticale, avec le tube 10 en butée sur le piètement, et une position couchée maximale, dans laquelle cette même partie est proche de l'horizontale. Bien entendu, dans toutes ses positions, l'armature est calée par le ressort à gaz 19.

Après libération du levier 15, le brancard 14 permet de guider les déplacements du fauteuil dont les pieds sont munis, de façon connue, de roulettes orientables et blocables 23 (figure 1).

L'armature de dossier 5, représentée à la figure 3, a la forme générale d'un "U" dont les deux branches, dirigées vers le bas, sont emmanchées dans les extrémités des montants 8b. Ces branches sont reliées par des sangles 24 de maintien du coussin 25-26 rapportés sur l'armature 5.

La figure 3 montre également que l'armature de dossier 5 peut être munie d'une têtière 27, solidaire de deux colonnes 28, montées coulissantes dans des glissières tubulaires 29 et pouvant être calées en position par un dispositif de verrouillage.

L'armature d'assise 4 est munie d'une traverse antérieure 30 qui est articulée autour d'un axe horizontal sur les parties 8c de ses longerons. Cette traverse est solidaire de deux colonnes 32 sur lesquelles sont montées coulissantes deux fourreaux 33, porteurs du cadre 34 de l'armature de reposejambes.

L'un des fourreaux est muni d'une chape 35 sur laquelle est articulé un verrou à ressorts 36 avec levier de commande 37. Ce verrou comporte un cran qui, non représenté, traverse une ouverture du fourreau 33 pour pénétrer dans l'une quelconque des perforations transversales, ménagées longitudinalement sur la colonne 32 correspondante, et pour assurer ainsi le calage en position de l'armature de repose-jambes par rapport aux colonnes.

La course verticale vers le bas des fourreaux est arrêtée, par exemple, au moyen d'une rondelle de butée 38, fixée à l'extrémité de l'une des colonnes et visible à la figure 1.

La traverse articulée 30 est également solidaire d'un levier central 39 disposé entre les deux colonnes, parallèlement à elles, et sensiblement dans leur plan, de manière à ne pas venir en contact avec l'armature 34. Ce levier est muni d'une chape 40 sur laquelle est articulée une bielle 42 dont l'autre extrémité est articulée sur une chape 43, (figure 1) fixée sur la traverse 44 d'un cadre 45 de commande de positionnement 45 du repose-jambes.

Les deux montants du cadre de commande 45 sont articulés sur deux chapes 47 saillant de la partie dorsale des montants 8b de l'armature d'assise, et sont prolongés vers le haut par une partie formant brancard 51.

Sur ce brancard 51, est articulé un levier de commande 46, actionnant un câble métallique 48 qui est relié, avec passage sous une gaine 49, au dispositif de déverrouillage 50 d'un ressort à gaz 52.

Le ressort à gaz 52 est disposé sous l'assise 4 et est articulé, d'une part, sur une chape 53, fixée à l'extrémité d'un montant 54 prolongeant vers le bas la partie dorsale 8b de l'armature d'assise, et, d'autre part, sur une chape 56 solidaire de la traverse 30 articulée à l'extrémité de cette armature 8.

Pour modifier la position angulaire de l'armature 34 du reposejambes par rapport à l'armature d'assise 4, il suffit donc, après avoir rapproché le levier de commande 46 du brancard 51, pour actionner le dispositif de déverrouillage 50 du vérin 52, dans le sens du déverrouillage, de faire pivoter ce cadre 45 dans le sens de la flèche 31. Sous l'effet de ce pivotement, la bielle 42 provoque le redressement du repose-jambes dans le sens de la flèche 41 de figure 1, tandis que le ressort à gaz 52 est comprimé.

Comme le montre plus en détails la figure 4, le repose-jambes est associé à un repose-pieds dont l'armature 60 est munie de pattes 62 articulées sur des chapes 63 ménagées à l'extrémité des fourreaux 33. Un verrou articulé 64 assure le calage en position de cette armature 60, soit dans le prolongement de l'armature de repose-jambes 34, comme montré à la figure 1, soit perpendiculairement à ce repose-jambes, comme montré à la figure 4.

Le verrou 64 est constitué par un fil d'acier plié pour former un cadre dont les deux branches 64a sont disposées de part et d'autre de l'armature 34, sur lesquelles elles sont articulées par des retours coudés 64b. L'âme 64c de ce cadre est décalée par rapport au plan du cadre pour former un "U" pouvant, lorsque l'armature 6a est perpendiculaire à l'armature 34, s'encliqueter, dans des crochets 65 saillants de l'armature 60, et au-dessous de celle-ci, comme montré à la figure 4. Le cadre du verrou 64 est solidaire d'une tige de commande transversale 66 permettant sa manipulation.

La figure 1 montre que, lorsque l'armature 60 est dans le prolongement de l'armature 34, la tige 66 repose sur l'extrémité inférieure des fourreaux 33 et que l'âme 64c du cadre, alors en surélévation par rapport à cette tige, vient en contact avec la face inférieure du cadre 60 pour la caler en rotation vers le bas.

I1 ressort de ce qui précède que toutes les commandes de positionnement des divers éléments du fauteuil sont facilement accessibles et que, par leur caractère mécanique, sont parfaitement fiables.

Bien entendu, l'armature de repose-jambes 34 et l'armature de repose-pieds 60 peuvent être renforcées par des traverses, non représentées ici pour la clarté du dessin. Chacune de ces armatures est associée, comme montré à la figure 1, à un coussin respectivement 68 pour le repose-jambes et 69 pour le repose-pieds.

Enfin, et suivant une autre caractéristique de l'invention, ce fauteuil est muni de hauts flancs amovibles composés chacun, et comme montré à la figure 2, d'une armature tubulaire 70, solidaire de deux manchons de positionnement, respectivement 71 et 72, destinés à s'engager, respectivement, dans le tube antérieur 10 et dans le tube postérieur et supérieur 13 de l'armature d'assise 4. Les deux manchons ont des longueurs différentes pour faciliter cet engagement et le tube de positionnement 13 est muni, à chacune de ses extrémités, d'une vis de blocage 73 (figure 1) permettant, si besoin était, de modifier l'écartement des hauts flancs pour l'adapter au volume de l'utilisateur du fauteuil.

Chaque haut flanc est recouvert, sur sa face interne par une plaque recevant un capitonnage épais.

La figure 1 montre bien que ces hauts flancs 6 s'étendent, au moins près du dossier, jusqu'au niveau du sommet de l'armature de dossier 5, pour assurer un bon calage transversal, et compléter celui longitudinal assuré par l'armature en demi-coquille.

Une sangle de maintien du buste est prévue sur les montants 8b de l'armature 4.

Grâce à la forme des armatures d'assise 4 et de dossier 5, au reposejambes 34 avec repose-pieds 60 et aux hauts flancs 6, ce fauteuil forme une coquille, adaptée à la morphologie d'une personne âgée dépendante ayant tendance à se rétracter en position foetale, coquille dont l'inclinaison vers l'arrière permet d'améliorer le maintien de cette personne, sans qu'il soit nécessaire de multiplier les sangles de maintien. Ce maintien parfait permet d'ailleurs de procéder au déplacement de la personne âgée dépendante dans ce fauteuil, ce qui n'est pas possible avec les fauteuils roulants traditionnels.

Avantageusement, pour permettre le réglage en hauteur de la position d'assise du fauteuil et faciliter les transferts de la personne âgée, par exemple avec un lit, chacune des chapes des roues 23 est solidaire d'un tenon 74 comportant au moins deux perforations 75 pouvant chacune coopérer avec une vis transversale 76 de fixation à l'extrémité de ce pied.

Bien entendu, l'armature d'assise 4 qui, dans la forme d'exécution représentée, est constituée par un cadre tubulaire métallique associé à des moyens de soutien des caissons, peut aussi, dans une variante, être constituée par une coque en matériau composite solidaire de longerons et montants pour la fixation des autres éléments du fauteuil. Dans ce cas, la coque est incurvée transversalement pour compléter le calage transversal assuré par les hauts flancs amovibles.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1. Fauteuil pour personne âgée dépendante du type composé d'un piètement équipé de roulettes, d'une armature d'assise, d'une armature de dossier et d'un repose-jambes, caractérisé en ce que l'armature d'assise (4), d'une part, présente, vue de côté, la forme d'une demi-coquille d'oeuf dont la partie dossier comporte par des montants (8b) dans lesquels s'emmanchent les extrémités des montants de l'armature de dossier (5), et dont la partie assise comporte des longerons (8a) d'assise terminés par une partie (8c) se redressant vers le haut et est articulée sur le piètement autour d'un axe horizontal transversal (11), d'autre part, est solidaire de hauts flancs amovibles (6) s'étendant verticalement jusqu'au dossier et fermant latéralement la demicoquille, de plus, porte, articulé à son extrémité, un repose-jambes (34) avec repose-pieds (60), et enfin, est associée à des moyens (14-15-16-50-52) permettant de la faire pivoter avec verrouillage dans chaque position intermédiaire, entre une position d'accès, dans laquelle la partie dossier est sensiblement verticale et une position couchée maximale dans laquelle cette partie est proche de l'horizontale.

2. Fauteuil selon la revendication 1, caractérisé en ce que les montants (8b) de l'armature d'assise (4) sont solidaires des montants d'un brancard (14) sur lequel est articulé un levier (15) de commande du déverrouillage d'un ressort à gaz (19) de calage de cette armature, ressort interposé avec articulation entre la traverse arrière (3) du piètement (2) et une chape (22), solidaire de l'un des montants (8b) de cette armature (4).

3. Fauteuil selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le repose-jambes (34) est solidaire de fourreaux (33) montées coulissants sur des colonnes (32) saillant de la traverse (30) articulée à l'avant de l'armature d'assise (4), et disposées de part et d'autre d'un levier (3) central (39) parallèle à elles et également solidaire de cette traverse, tandis que, la traverse articulée (30) est munie d'une chape (56) sur laquelle est articulée l'une des extrémités d'un ressort à gaz (52), dont l'autre extrémité est articulée en (53) sur un prolongement inférieur (54) de l'une des montants (8b) de l'armature d'assise (4).

4. Fauteuil selon la revendication 3, caractérisé en ce que le levier central (39) de la traverse articulée (30) est relié par une bielle (42) à la traverse inférieure (44) d'un cadre (45) articulé sur le dos des montants (8b) de l'assise (4) et comportant un brancard supérieur (51), ce brancard portant, articulé sur lui, un levier (46) de commande de déverrouillage du ressort à gaz (52) contrôlant le repose-jambes (34).

5. Fauteuil selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le repose-pieds est constitué par une armature (60), articulée par des pattes (62) sur des chapes (63) saillants radialement des extrémités inférieures des fourreaux (33) du repose-jambes, et est associé à un verrou (64) de calage en position redressée, verrou constitué par un fil d'acier en forme de cadre en U, dont les ailes (64a) sont articulées sur l'armature de repose-jambes (34) et dont l'âme (64c), disposée au-dessous du repose-pieds, est apte à coopérer avec des crochets (65) saillant vers le bas de l'armature (60) de repose-pieds.