FR2682790A1 - Procede et dispositif de lecture d'un code a barres avec reconnaissance de la presence d'un masque infrarouge. - Google Patents

Abstract

L'appareil de lecture d'un code à barres permet de vérifier que le code à barres porté par une carte est recouvert d'un masque. L'appareil comprend un premier lecteur optique (22) permettant de balayer la carte en traversant successivement les barres et les espaces d'un code qui est inscrit à l'aide d'un pigment pour lequel le lecteur optique (22) est sensible. Un second lecteur optique, travaillant à une longueur d'onde pour laquelle le pigment du masque est opaque, balaye le support en tranversant les frontières du masque lors du balayage par le premier lecteur. Des moyens (30, 32, 34) interdisent le décodage du code à barres en l'absence de détection du masque.

Description

PROCEDE ET DISPOSITIF DE LECTURE D'UN CODE A BARRES
AVEC RECONNAISSANCE DE LA PRESENCE D'UN MASQUE INFRAROUGE
La présente invention concerne les procédés et appareils de lecture d'un code à barres porté par un support.

On sait que les codes à barres sont largement utilisés pour matérialiser une information (ce terme devant être interprété dans un sens large et comme susceptible de désigner aussi bien une information directement utilisable qu une clé d'identification du porteur, une clé de déchiffrage, etc). On utilise en particulier très largement des cartes d'identification portant un code à barres comme titres d'accès à une machine ou à un site particulier. La carte à codes à barres présente en effet de nombreux avantages. Le code est pratiquement ineffaçable ; il résiste aux conditions industrielles, y compris à des champs magnétiques susceptibles de perturber un code magnétique il est d'une lecture commode ; il est compatible avec les éléments d'aide à la gestion existant sur beaucoup de sites industriels et fournissent des services.

I1 existe déjà de très nombreux types de lecteurs de code à barres basés sur le même principe : on balaye le support (soit par déplacement du support, soit par déplace- ment d'un crayon de lecture) à l'aide d'un lecteur qui émet un pinceau de lumière. La lumière est réfléchie par les s- paces clairs et absorbée par les barres. Les alternances sont converties en signaux qui sont eux même décodés.

Il existe de nombreux codes, parmi lesquels on peut citer le code "2 parmi 5" qui est un code purement numérique autocontrôlé et le code alphanumérique alpha 39. Parmi les appareils de lecture existant on peut citer ceux décrits dans le document FR-A-2615983 (demande de brevet n" 87 07486) et dans le document EP-A-0180152, auxquels on pourra se reporter.

On a reproché aux supports à code à barres traditionnel de permettre une reproduction non autorisée par simple photocopie. Pour interdire cette reproduction on a déjà réalisé des cartes sur lesquelles le code barres est recouvert d'un masque opaque dans le visible et en conséquence aux longueurs d'onde utilisées par les photocopieurs courants. L'adjonction d'un masque rend beaucoup plus difficile la reproduction. Elle laisse toutefois la possibilité à un spécialiste d'analyser le code à barres en lumière infrarouge appropriée et de le recomposer, par exemple sur une imprimante.

L'invention vise notamment à fournir un procédé et un appareil de lecture de code barres masqué augmentant la protection contre l'utilisation d'une carte reconstituée de façon frauduleuse par examen d'une carte authentique munie d'un masque, quelle que soit la nature du code barres.

Dans ce but l'invention propose notamment un procédé de lecture d'un code à barres porté par un support, constitué par une combinaison de barres et d'espaces entre barres imprimée sur un support, les barres contenant un pigment absorbant une longueur d'onde déterminée, recouverte par un masque contenant un autre pigment, qui est opaque pour la lumière visible et qui est transparent pour ladite longueur d'onde déterminée, suivant lequel : on ba- laye simultanément le support à l'aide d'un premier lecteur sensible à la dite longueur d'onde déterminée et à l'aide d'un second lecteur utilisant une autre longueur d'onde pour laquelle le pigment du masque est opaque et on n'autorise le décodage et la validation du code à barres qu'en cas de détection du masque par le second lecteur.

Le procédé peut être mis en oeuvre suivant de très nombreuses variantes. Par exemple la détection de la frontière du masque peut ouvrir une fenêtre temporelle de validation de lecture du code à barres ; la lecture par le premier lecteur peut être inhibée en dehors des périodes ou le second lecteur détecte la présence du masque (lorsque les deux lecteurs sont placés côte-à-côte).

L'invention propose également un appareil de lecture permettant de mettre en oeuvre le procédé ci-dessus défini, caractérisé en ce qu'il comprend
un premier lecteur optique permettant de balayer le support en traversant successivement les barres et les espaces d'un code porté par le support, sensible à ladite longueur d'onde déterminée,
un second lecteur optique travaillant à une longueur d'onde pour laquelle ledit autre pigment est opaque, placé de façon à balayer le support en traversant les frontières du masque lors du balayage dudit support par le premier lecteur,
et des moyens pour interdire le décodage du code à barres en l'absence de détection du masque, lors du balayage d'un support.

Beaucoup d'appareils de lecture existant à l'heure actuelle comportent un lecteur constitué par une tête op- tique dont la source de lumière est une diode électroluminescente émettant à 920 nanomètres, c'est-à-dire dans l'infrarouge. Un tel appareil permet de lire les cartes sur lesquelles le code barres est imprimé avec les encres d'imprimerie habituelles, absorbantes à la fois dans l'infrarouge et dans le visible. On peut alors utiliser un second lecteur dont la source travaille à une longueur d'onde qui se trouve dans le domaine du visible, avec un capteur adapté (photodiode ou phototransistor par exemple) lorsque l'encre utilisée pour constituer le masque est l'une de celles déjà adoptées pour rendre la reproduction du code impossible par simple photocopie.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit d'un mode particulier de réalisation de l'invention, donné à titre d'exemple non limitatif. La description se réfère aux dessins qui l'accompagne, dans lesquels
La figure 1 est une vue en plan d'une carte d'identification de type traditionnel portant un code à barres masqué ;
la figure 2 est une vue en perspective d'un lecteur utilisable pour mettre en oeuvre l'invention
la figure 3 est un champ synoptique de principe de circuit utilisable dans un appareil suivant l'invention.

Le support montré schématiquement en figure 1 est constitué par une carte 10, généralement en matière plastique, portant des informations alphanumériques et portant un code à barres 12 placé à l'intérieur d'une zone qui, dans le cas représenté, est tout entier recouverte par un masque 14. Les barres et les espaces constituant le code barres sont alignés suivant une direction F qui est celle du déplacement relatif de la carte 10~eut de l'appareil de lecture. Pour plus de clarté, le masque a été représenté par des hachures laissant apparaître le code. Dans la réalité, ce code est entièrement recouvert par le masque, opaque à la lumière visible. Le code représenté à titre d'exemple est du type alpha 39 et correspond au mot "sogecode".Souvent la carte est revêtue d'une pellicule de protection, par exemple en polychlorure de vinyle, qui est transparente au rayonnement infrarouge proche.

Le lecteur 16 représenté en figure 2 est destiné à être fixé à une paroi. Il comporte un boitier qui peut être muni d'un clavier 17 d'introduction de données et d'un zaf- ficheur 18. Le boitier contient un fichier informatique ou est relié, par un bus, à un organe central de traitement contenant un fichier informatique, qui peut être situé à distance et traiter plusieurs appareils de lecture. Un guide 19 oblige à introduire la carte dans l'appareil 16 dans une orientation telle qu'elle se présente correctement devant une tête de lecture. La constitution générale de l'appareil 16 peut être celle décrite dans le document
FR-A-2615983 déjà mentionné.

La tête de lecture 20 comporte, de façon en ellemême connue, un premier lecteur 22 ayant une source de lumière infrarouge placé de façon à diriger un pinceau de lumière vers le trajet parcouru par le code à barres lors du passage de la carte 10 et un capteur du rayonnement réfléchi par la carte. Ce capteur a une réponse adaptée à l'émission de la source ou est muni d'un filtre optique.

Dans la pratique, on utilisera souvent une source fourni sa sant un pinceau de lumière, étroit dans le sens du défilement, à une longueur d'onde de 920 nanomètres, absorbée par les pigments des encres d'imprimerie habituelles, mais capable de traverser une pellicule de protection en polychlorure de vinyle. Lors du passage du code à barres devant le lecteur 22, ce dernier envoie sur sa sortie, une succession de créneaux qui sont mis en forme dans un ensemble 24 avantageusement du type décrit dans le document FR déjà mentionné.

Conformément à l'invention, la tête comporte un second lecteur 26. Il peut être placé à côté du lecteur 22 de façon à "voir" le même emplacement du code dans la direction de défilement F. Il peut également être décalé dans le sens longitudinal. Le second lecteur 26 comporte une source et un capteur effectuant une détection pour une longueur d'onde différente de la longueur d'onde de travail du lecteur 22. La longueur d'onde à laquelle le capteur du lecteur 26 est sensible, est choisie en fonction du domaine spectral d'absorption du masque 14. Lorsque ce masque cbn- tient un pigment du genre utilisé à l'heure actuelle pour empêcher la photocopie de la carte, on peut adopter une source de lumière et/ou un capteur ayant une longueur d'onde de travail de 880 nanomètres.Il existe à l'heure actuelle des diodes électroluminescentes fonctionnant dans cette plage. I1 existe également des photodiodes sensibles pour cette longueur d'onde, pouvant être soustraite à l'action du rayonnement à 920 nanomètres par un filtre de couleur ou par un écran.

Le passage de la frontière avant du masque 14 devant la tête de lecture se traduit par une diminution brutale du signal fourni par le capteur ; inversement, le passage de la frontière arrière du masque se traduit par une augmentation brutale du signal de sortie. Ce signal peut être mis en forme par un ensemble 28 de constitution simple, dont l'élément essentiel peut être un circuit à seuil, auto-adaptable en fonction de la brillance de la carte lorsqu'elle commence à passer sous la tête de lecture. La frontière peut en conséquence être décelée par un circuit à seuil 30, commandant un circuit de validation 32.

Ce second circuit peut être un simple monostable ayant une durée de maintien supérieure à toutes les durées habituellement nécessaires pour faire passer la carte dans l'appareil de lecture (2 secondes par exemple). Il peut également être constitué essentiellement par une bascule validée lors du passage de la frontière avant du masque, remise à zéro au passage de la frontière arrière.

Le circuit 24 de mise en forme des créneaux représentatifs du code attaque une unité 34 qui peut avoir la constitution décrite dans l'un des documents déjà mentionné, si ce n'est qu'elle comporte de plus une entrée de validation provenant du circuit 32. Le défaut d'excitation de l'entrée de validation peut soit interdire la poursuite de l'acquisition du code, soit interdire le traitement, soit encore inhiber la sortie. Il peut également y avoir déclenchement d'une alarme en cas d'acquisition d'un code qui est correct, mais sans détection corrélative de la présence du masque. La sortie de l'unité 34 peut être adressée vers une unité centrale de calcul 36 déportée ou placée dans le boîtier 17.

L'unité de calcul 36 peut effectuer des vérifica- tions classiques, telles que comparaison de l'heure de présentation de la carte 10 avec une plage horaire préalablement mémorisée pour la carte en question, facturation par comparaison avec une autre heure de présentation de la carte (cas de la facturation d'un temps de parcage par exemple, etc...).

L'invention est susceptible de très nombreuses variantes. Par exemple il est possible de ne masquer le code à barres que sur une fraction de sa longueur et de ne valider la lecture que si la correspondance spatiale entre code à barres et frontière de masque est celle qui à été préalablement enregistrée. Il doit être entendu que ces variantes, ainsi plus généralement que toutes autres restant dans le cadre des équivalences, sont comprises dans le cadre du présent brevet. Quel que soit le mode de réalisation adopté, l'invention permet de renforcer la fiabilité de l'emploi des supports de codes barres, car l'accès ne sera autorisé que lorsque le support non seulement est muni du code autorisé, mais de plus porte un masque cachant le code en lumière visible et dont le pigment est opaque pour une longueur d'onde bien déterminée, qui peut être hors du domaine visible et se placer dans le proche infrarouge, ce résultat étant obtenu sans difficulté car il existe des encres permettant l'imprimerie qui répondent à cette condition.

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Procédé de lecture d'un code à barres porté par un support, constitué par une combinaison de barres et d'espaces en barres imprimées sur un support, les barres contenant un pigment absorbant une longueur d'onde déterminée, recouvert par un masque contenant un autre pigment opaque pour une lumière visible et transparent pour ladite longueur d'onde prédéterminée, caractérisé en ce que l'on balaye simultanément le support à l'aide d'un premier lecteur sensible à la dite longueur d'onde déterminée et à l'aide d'un second lecteur utilisant une autre longueur d'onde pour laquelle le pigment du masque est opaque et on n'autorise le décodage et la validation du code à barres qu'en cas de détection du masque par le second lecteur.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la détection de la frontière du masque ouvre une fenêtre temporelle de validation de lecture du code à barres ou la lecture par le premier lecteur est inhibée en dehors des périodes où le second lecteur détecte la présence du masque.

3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, cara;cté- risé en ce que la longueur d'onde déterminée et l'autre longueur sont respectivement de 920 nanomètres et 880 nanomètres environ.

4. Procédé selon la revendication 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que, le code à barres n'étant masqué que sur une fraction de sa longueur, la lecture n'est validée que si la correspondance spatiale entre code à barres et frontière de masque est celle qui a été préalablement enregistrée.

5. Appareil de lecture d'un code à barres porté par un support (10), constitué par une combinaison de barres et d'espaces entre barres imprimée sur le support, les barres contenant un pigment absorbant d'une longueur d'onde déterminée, recouvert par un masque (14) contenant un autre pigment opaque pour la lumière visible et transparente pour ladite longueur d'onde prédéterminée, caractérisé en ce qu'il comprend

un premier lecteur optique (22) permettant de balayer le support en traversant successivement les barres et les espaces du code, sensible à ladite longueur d'onde déterminée,

un second lecteur (26) optique, travaillant à une longueur pour laquelle ledit autre pigment est opaque, placé de façon à balayer le support en traversant les frontières du masque (14) lors du balayage dudit support par le premier lecteur, et

des moyens (30, 32, 34) pour interdire le décodage du code à barres en l'absence de détection du masque, lors du balayage d'un support.

6. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que lesdits moyens d'interdiction sont prévus pour interdire l'acquisition du code ou interdire le traitement ou inhiber une sortie.

7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que lesdits moyens comprennent un ensemble contenant un circuit à seuil (30) de détection de la frontière du masque commandant un circuit de validation (32).