FR2679295A1 - Procede et dispositif pour le betonnage in situ d'une saignee souterraine et lame de coupe correspondante. - Google Patents

Abstract

Il s'agit du bétonnage in situ d'une saignée (10) souterraine. Suivant l'invention, il est mis en œuvre un bouclier protecteur (16), qui est tracté par la lame de coupe (12) forant la saignée (10), et à l'abri duquel se fait le bétonnage à assurer dans celle-ci. Application, notamment, à la saignée curviligne exécutée dans le front de taille d'un tunnel en cours de creusement pour l'établissement d'une pré-voûte.

Description

"Procédé et dispositif pour le bétonnage in situ d'une
saignée souterraine et lame de coupe correspondante"
La présente invention concerne d'une manière générale le bétonnage in situ d'une saignée souterraine.

Par saignée souterraine on entend ici une excavation qui est pratiquée dans le sous-sol et dont la largeur est faible vis-à-vis de la profondeur et de la longueur.

Dans le sens de sa longueur, cette saignée souterraine peut être rectiligne ou curviligne.

La présente invention vise cependant plus particulièrement le cas où, s'agissant de l'exécution d'une saignée dans le front de taille d'un tunnel en cours de creusement pour l'établissement d'une pré-voûte préalablement à l'affouillement du talus correspondant, suivant le procédé faisant l'objet du brevet français qui, déposé le 4 Décembre 1969 sous le No 69 41839, a été publié sous le No 2.070.413, cette saignée est curviligne, au profil du tunnel concerné.

En pratique, le bétonnage de cette saignée est à ce jour réalisé plot par plot, c'est-à-dire segment par segment, suivant la technique dite de béton projeté : le béton nécessaire est projeté dans la saignée à l'aide d'une lance, soit à sec, par voie pneumatique, auquel cas l'eau à laquelle il doit être mélangé y est rajoutée à la sortie de la lance, soit à ltétat humide, par voie hydraulique, auquel cas il est mélangé dès l'origine avec cette eau.

Ce procédé de bêtonnage donne globalement satisfaction.

I1 convient notamment parfaitement pour les sols qui, à l'échelle au moins de la dimension des plots à bétonner, sont suffisamment stables.

Mais il peut se trouver en défaut dans certains cas, notamment dans le cas de sols faiblement cohérents, et donc instables, en particulier lorsqu'est conjointement présente une nappe d'eau souterraine active.

I1 peut en effet se produire dans ce cas des éboulements localisés dans la saignée avant l'introduction dans celle-ci de la lance de bétonnage, ce qui, d'une part, peut être une gêne à la manoeuvre de cette lance, et ce qui, d'autre part, par mélange avec le béton, peut être à l'origine d'un amoindrissement des qualités mécaniques de celui-ci.

A sa mise en oeuvre, la lance de bétonnage peut de surcroît être elle-même à l'origine de tels éboulements, parce que, plus ou moins engagée dans la saignée, elle peut venir interférer de manière mécanique avec le toit ou le sol de celle-ci, et parce qu'il peut en être de même des éléments de béton qu'elle projette, et, notamment, des plus gros de ces éléments.

Enfin, les caractéristiques mécaniques du béton obtenu dépendent dans une large mesure du pourcentage d'eau mis en oeuvre.

Mais, avec la technique de béton projeté, le dosage de cette eau est effectué à la main.

I1 n'est donc que plus ou moins bien contrôlé.

Pour pallier les premiers, au moins, de ces inconvénients, il est parfois mis en place dans la saignée une mousse en matière synthétique polymérisable, à reforer après prise.

Mais, outre le coût propre à la matière synthétique correspondante, la mise en place de cette mousse et son reforage après prise nécessitent de manière dispendieuse des opérations supplémentaires.

La présente invention a d'une manière générale pour objet une disposition permettant d'éviter de manière très simple et sans surcoût qu'un quelconque éboulement intervienne dans la saignée et conduisant en outre à d'autres avantages.

De manière plus précise, elle a tout d'abord pour objet un procédé et un dispositif de bétonnage in situ de cette saignée suivant lesquels il est mis en oeuvre un bouclier protecteur, qui est tracté par la lame de coupe forant la saignée, et à l'abri duquel se fait le bétonnage à assurer dans celle-ci ; elle a encore pour objet toute lame de coupe, qui, propre au forage d'une saignée, est apte à tracter avec elle un tel bouclier protecteur.

Préalablement au bétonnage, le bouclier protecteur mis en oeuvre s'oppose à tout éboulement.

Il en est de même lors du bétonnage, puisque c'est alors avec lui que la lance correspondante, et/ou les éléments de béton projetés par celle-ci, viennent alors éventuellement interférer.

I1 n'y a donc plus de possibilité de mélange intempestif du terrain avec le béton.

De plus, en assurant un lien entre l'opération de forage de la saignée et son opération de bétonnage, puisque, grâce à lui, ces opérations se succèdent rapidement, plot par plot, c'est-à-dire segment par segment, le bouclier protecteur suivant l'invention permet avantageusement une augmentation sensible de la productivité.

Corollairement, le terrain entourant la saignée n'étant grâce à lui ouvert qu'un court instant, et sur une faible longueur égale à celle d'un plot, toute décompression substantielle du terrain sus-jacent est, par effet de voûte, avantageusement évitée.

Enfin, suivant un développement particulièrement intéressant, le bouclier protecteur suivant l'invention peut avantageusement être mis à profit pour procéder au bétonnage de la saignée par pompage, par voie hydraulique, au lieu d'y procéder par projection.

Ce bouclier protecteur se présente alors sous la forme générale d'un caisson fermé sur au moins quatre côtés, et préférentiellement sur cinq côtés, en n'étant alors ouvert que du côté opposé à la lame de coupe qui le tracte.

Lorsque le béton est ainsi pompé, le dosage de l'eau se fait dès l'origine, ce qui permet de mieux le contrôler plus sûrement et avec une plus grande fiabilité, au bénéfice d'une meilleure constance de qualité pour le béton obtenu.

En outre, le pompage se faisant en pratique sous pression, le risque d'une dilution de ce béton avec une éventuelle venue d'eau dans la saignée se trouve minimisé, au bénéfice, encore, de la qualité finale obtenue.

De plus, la pression de pompage sollicite avantageusement par réaction le bouclier protecteur dans le sens correspondant à son déplacement, ce qui facilite celui-ci, en aidant à vaincre les forces passives de frottement auxquelles il est soumis au cours de ce déplacement.

Le bétonnage de la saignée par une telle technique de béton pompé conduit encore à d'autres avantages : le béton ainsi pompé peut être mis en place en descendant dans la saignée, au lieu d'être systématiquement mis en place en remontant dans celle-ci. Ce béton présente avantageusement une perméabilité réduite par rapport au béton projeté ce qui le rend plus apte à jouer le rôle d'un revêtement définitif.Il est moins sujet à des pertes à sa mise en oeuvre qu'un tel béton projeté, les pompes à mettre en oeuvre sont susceptibles d'un débit largement supérieur à celui des machines à projeter, le gain de productivité correspondant permet d'envisager de réduire d'au moins 15 à 20 % la durée du cycle de travail nécessaire à l'établissement d'une longueur donnée de prévoûte, et, si l'exécution de la saignée s'y prête, il est également possible d'augmenter sans contrainte supplémentaire cette longueur.

Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description qui va suivre, à titre d'exemple, en référence aux dessins schématiques annexés sur lesquels
la figure 1 est une vue partielle en élévation coupe d'un front de taille dans lequel est exécutée une saignée dont le bétonnage in situ est assuré suivant l'invention ;
la figure 2 est, à échelle supérieure, une vue transversale en coupe de la lame de coupe mise en oeuvre pour le forage de cette saignée
la figure 3 est une vue en perspective du bouclier protecteur que tracte suivant l'invention cette lame de coupe; ;
la figure 4 est une vue en perspective analogue à celle de la figure 3, pour une variante de réalisation de ce bouclier protecteur
la figure 5 est une vue partielle en coupe transversale qui, analogue à celle de la figure 2, se rapporte à une variante de réalisation de la lame de coupe
la figure 6 est une vue en coupe transversale qui, elle aussi analogue à celle de la figure 2, se rapporte à une autre variante de réalisation de cette lame de coupe
la figure 7 est une vue partielle en élévation-coupe analogue à celle de la figure 1, pour une variante de mise en oeuvre
la figure 8 est, suivant la flèche VIII de la figure 7, et supposée développée à plat, une vue partielle en plan de la saignée en cours d'exécution et de bétonnage suivant cette variante de mise en oeuvre
la figure 9 est une vue en perspective du bouclier protecteur correspondant
la figure 10 est une vue partielle en plan analogue à celle de la figure 8, pour une variante de réalisation de ce bouclier protecteur.

Il s'agit, globalement, de l'exécution d'une saignée 10 souterraine.

Par exemple, et tel que décrit dans le brevet français
No 69 41839, il s'agit d'une saignée 10 exécutée dans le front de taille 11 d'un tunnel en cours de creusement, pour l'établissement d'une pré-voûte.

Tel que représenté à la figure 1, cette saignée 10 est alors une saignée curviligne, au profil du tunnel concerné.

Elle est exécutée à l'aide de la lame de coupe 12 d'une haveuse appropriée.

Cette haveuse étant bien connue par elle-même, et ne relevant pas de la présente invention, elle n'a pas été représentée sur les figures, et elle ne sera pas décrite ici.

I1 peut s'agir par exemple d'une haveuse du type de celle décrite dans le brevet français, qui déposé le 24 Mars 1975 sous le No 75 09034, a été publié sous le No 2.305.583.

Il suffira d'indiquer que, tel que schématisé sur les figures 1 et 2, sa lame de coupe 12 comporte un bâti 14, et, montée mobile en boucle sans fin sur ce bâti 14, suivant le sens longitudinal de celui-ci, au moins une chaîne 15 porteuse d'outils de taille.

En pratique, dans la forme de réalisation représentée, deux chaînes 15 porteuses d'outils de taille ont été prévues, parallèlement l'une à l'autre.

Sur les figures 1 à 6, elles n'ont été schématisées, en traits interrompus, que par le seul contour transversal du volume que balayent lors de leur trajet les outils de taille qu'elles portent.

Sur la figure 7, elles ont été représentées en traits pleins.

Suivant l'invention, il est associé à la lame de coupe 12 un bouclier protecteur 16, qu'elle est apte à tracter tout en forant la saignée 10, et à l'abri duquel se fait le bétonnage à assurer dans cette dernière.

Dans la forme de mise en oeuvre illustrée par les figures 1 à 6, ce bouclier protecteur 16 est pour l'essentiel destiné à intervenir d'un premier côté de la saignée 10, en l'espèce celui correspondant à son extrados, et il lui est associé un talon d'appui 18 par lequel il est apte à porter sur l'autre côté de celle-ci, et, donc, en l'espèce, sur celui correspondant à son intrados.

Dans la forme de réalisation représentée, ce talon d'appui est formé par un retour en équerre du bouclier protecteur 16, et il comporte lui-même un retour 19 parallèlement à celui-ci.

En pratique, ce retour 19 a une longueur L1 largement inférieure à celle L2 du bouclier protecteur 16.

Par exemple, et tel que représenté, l'ensemble est d'un seul tenant.

Cet ensemble constitue donc globalement une pièce en
U dont les deux ailes sont de longueurs inégales.

Cette pièce est par exemple réalisée en matériau composite.

Mais elle peut tout aussi bien être en acier, et, plus précisément, en acier à ressort.

Préférentiellement, et tel que représenté, il est associé au bouclier protecteur 16 des moyens d'injection propres à permettre l'insertion d'un matériau de bourrage dans l'espace qu'il dégage derrière lui lorsqu'il est avancé.

Par exemple, figure 3, ces moyens d'injection comportent des conduits 20 intervenant dans l'épaisseur même du bouclier protecteur 16, et tous reliés en parallèle à une même nourrice 22 qu'une canalisation 23 est apte à alimenter en matériau de bourrage.

Sur la figure 3, seul est visible le débouché de ces conduits 20, sur la tranche d'extrémité du bouclier protecteur 16.

Suivant une première variante, représentée à la figure 4, les moyens d'injection correspondants comportent des conduits 20' qui, distincts du bouclier protecteur 16, sont adossés à celui-ci sur son flanc interne, en lui étant de préférence convenablement solidarisés.

Suivant une deuxième variante, schématisée en traits interrompus à la figure 1, ces moyens d'injection comportent au moins un conduit 20" qui est porté par un support 24, par exemple un cadre guide, et qui est destiné à être abandonné sur place, dans la saignée 10.

Dans ce cas, l'injection de matériau de bourrage se fait après la prise du béton.

Quoi qu'il en soit, pour son attelage à la lame de coupe 12, le bouclier protecteur 16 comporte, dans les formes de réalisation représentées sur les figures 1 à 4, au moins un tirant 25, de section transversale en T, propre à venir en prise avec une rainure 26, de section transversale au moins en partie complémentaire, de la lame de coupe 12.

En pratique, dans cette forme de réalisation, deux tirants 25 sont prévus, en étant chacun respectivement disposés aux extrémités du bouclier protecteur 16.

Plus précisément, dans cette forme de réalisation, ces tirants 25 sont issus de la zone médiane du talon d'appui 18 associé au bouclier protecteur 16.

Conjointement, le bâti 14 de la lame de coupe 12 présente, entre les chaînes 15 de celle-ci porteuses d'outils de taille, les moyens propres à y atteler le bouclier protecteur 16, en l'espèce la rainure 26.

Pour coopération en retenue avec les traverses des tirants 25, le débouché de cette rainure 26 est au moins partiellement refermé par des longrines 28.

Préférentiellement, pour que l'attelage correspondant soit un attelage à jeu autorisant un débattement de la lame de coupe 12 par rapport au bouclier protecteur 16, ce qui permet à cette lame de coupe 12 de pouvoir être reculée, et donc dégagée du terrain, sans être gênée par le bouclier protecteur 16, la profondeur P de la rainure 26 est faite supérieure à l'épaisseur E de la traverse des tirants 25.

La mise en oeuvre de l'ensemble ainsi constitué peut se faire de la manière suivante.

De manière usuelle, il est procédé à l'introduction de la lame de coupe 12 dans le front de taille 11 à l'un des pieds-droits de celui-ci, puis au forage d'un segment de longueur suffisante de la saignée 10 pour que, à son tour, le bouclier protecteur 16 puisse être mis en place dans cette saignée 10, par simple engagement à coulissement de ses tirants 25 dans la rainure 26 de la lame de coupe 12.

Il est alors procédé au bétonnage de ce premier segment de la saignée 10, puis à l'avance d'un deuxième segment de la lame de coupe 12, qui entraîne alors avec elle le bouclier protecteur 16.

Il est procédé au bétonnage de ce nouveau segment de la saignée 10, puis, ainsi de suite, segment par segment, au forage et au bétonnage de l'ensemble de cette saignée 10.

A chaque bétonnage, et ainsi qu'on l'aura compris, le talon d'appui 18 du bouclier protecteur 16 assure avantageusement l'étanchéité du béton du côté de la lame de coupe 12.

Sur la figure 1, seul est représenté l'un des segments ou plots de béton 30 ainsi formés dans la saignée 10.

De préférence, et tel que représenté, le bouclier protecteur 16 mis en oeuvre est choisi de longueur L2 supérieure à celle d'un tel segment de béton 30, de manière à ce que, ainsi qu'il est visible à la figure 1, son extrémité libre reste en prise avec le segment de béton 30 dernièrement formé.

I1 y a ainsi une continuité de protection pour le segment de la saignée 10 alors confiné par le bouclier protecteur 16.

Après avancée d'un segment de la lame de coupe 12 et du bouclier protecteur 16, l'espace 32 dégagé par celui-ci entre le segment de béton 30 dernièrement formé et le terrain entourant la saignée 10 est comblé au moyen d'un matériau de bourrage, à l'aide des conduits 20 ou 20'.

Par exemple, le matériau de bourrage ainsi mis en oeuvre peut être du coulis de ciment à prise rapide injecté sous pression.

I1 peut également s'agir de sable ou d'un quelconque autre matériau de bourrage.

Dans la variante de réalisation illustrée par la figure 5, le bouclier protecteur 16 comporte, pour son attelage à la lame de coupe 12, au moins une oreille 25' propre à venir en prise avec un axe 26' de cette lame de coupe 12.

En pratique, deux oreilles 25' peuvent ainsi être prévues, à la manière des tirants 25 précédents.

Les axes 26' correspondants de la lame de coupe 12 sont établis au débouché de la rainure 26 de celle-ci, en s'étendant de l'une à l'autre de ses longrines 28, dûment prolongées à cet effet.

Pour que, comme précédemment, l'attelage correspondant soit un attelage à jeu, le perçage 33 des oreilles 25' est un perçage oblong allongé dans le sens de cet attelage.

Préférentiellement, pour éviter que, par gravité, le béton mis en place dans la saignée 10 suive le bouclier protecteur 16 lors de l'avance de celui-ci, la lame de coupe 12, et le bouclier protecteur 16 qu'elle tracte, ne sont mis en oeuvre que dans le sens ascendant de cette saignée 10.

Par exemple, deux lames de coupe 12, chacune avec un bouclier protecteur 16, sont mises en oeuvre indépendamment 1 'une de 1 ' autre, à partir, chacune respectivement, de l'un et de l'autre des deux pieds-droits du front de taille 11 travaillé, en intervenant chacune respectivement jusqu'au point culminant de celui-ci.

En variante, figure 6, il est mis en oeuvre une lame de coupe 12, qui présente une rainure 26 le long de chacun de ses côtés, et à laquelle le bouclier protecteur 16 peut ainsi être attelé aussi bien d'un côté que de l'autre suivant le trajet qu'elle suit.

Dans la forme de réalisation représentée sur la figure 6, la lame de coupe 12 est du type de celle représentée sur la figure 2.

Mais il pourrait s'agir aussi bien d'une lame de coupe du type de celle représentée sur la figure 5.

Dans ce qui précède, il est supposé que le bétonnage de la saignée 10 se fait suivant la technique du béton projeté.

Suivant un développement de l'invention, formant une variante de mise en oeuvre de celle-ci et illustré par les figures 7 à 10, ce bétonnage peut avantageusement se faire par pompage du béton, par voie hydraulique, et sous pression.

Dans ce cas, et tel que représenté, le bouclier protecteur 16 mis en oeuvre se présente sous la forme générale d'un caisson fermé sur au moins quatre côtés, à savoir, du côté du débouché de la saignée 10, du côté du ciel et du mur de celle-ci, et du côté de la lame de coupe 12, en étant ouvert du côté opposé à cette dernière.

Préférentiellement, il est également fermé du côté du fond de la saignée 10.

Dans ce cas, il est fermé sur cinq côtés, en n'étant ouvert que du côté opposé à la lame de coupe 12.

Quoi qu'il en soit, au lieu d'avoir, globalement, comme précédemment une section transversale en L à ailes de longueurs inégales, il a une section transversale en U à ailes de même longueur.

Cependant, ses ailes sont plus courtes que les précédentes.

Préférentiellement, et tel que représenté, ses arêtes sont arrondies, pour en faciliter le déplacement dans la saignée 10.

Sa constitution est du même type que celle du bouclier protecteur 16 précédent ; par exemple, il est réalisé en matériau composite léger et ne présentant qu'une faible adhérence au béton et au terrain.

Pour son attelage à la lame de coupe 12, il présente, dans la forme de réalisation représentée, une pluralité d'oreilles 25'.

Mais il pourrait tout aussi bien s'agir de tirants 25.

Enfin, pour sa desserte en béton pompé, le bouclier protecteur 16 suivant l'invention est alors raccordé à une ou plusieurs conduites 33.

En pratique, celles-ci débouchent sur sa face arrière, c'est-à-dire sur sa face située du côté de la lame de coupe 12.

La mise en oeuvre du bouclier protecteur 16 ainsi constitué est du même type que la précédente, et, comme précédemment, ce bouclier protecteur 16 évite toute décompression du terrain en place et tout mélange intempestif du béton avec ce terrain.

Mais il assure aussi l'étanchéité à ce béton sur ses cinq faces, en préservant ainsi notamment de celui-ci la lame de coupe 12.

Pour le maintien du béton dans le plan du front de taille, plusieurs solutions sont envisageables.

Par exemple, et tel que représenté sur la figure 8, le bouclier protecteur 16 ne s'étend que sur une fraction de la profondeur de la saignée 10 à compter du fond de celle-ci.

Le béton pompé 35 s'arrête donc légèrement en retrait du front de taille 11, et la partie avant correspondante de la saignée 10 est comblée, par exemple à l'avancement, par du béton à prise immédiate 36, mis en place par exemple suivant la technique du béton projeté, tel que schématisé par une lance 37 sur la figure 8.

En variante, figure 10, au lieu de ne former comme précédemment qu'un seul compartiment, le bouclier protecteur 16 comporte intérieurement une cloison 38 délimitant à son extrémité la plus proche du front de taille 11 un deuxième compartiment 40 qui, par une conduite 33', est propre à la mise en place de béton à prise immédiate 36', en avant du béton pompé 35 mis en place par le compartiment principal 41 formant la partie courante de ce bouclier protecteur 16.

Comme précédemment, et tel que représenté, il peut en outre être projeté du béton à prise immédiate 36 au débouché de la saignée 10.

Suivant une autre variante, il est procédé à une obturation mécanique de celle-ci, par exemple par des segments, qui, sous le contrôle de vérins, agissent à la manière de guillotine, l'ensemble étant porté par la traverse associée, ou par un portique prévu à cet effet.

La présente invention ne se limite d'ailleurs pas aux formes de réalisation et de mise en oeuvre décrites et représentées, mais englobe toute variante d'exécution ou de combinaison de leurs divers éléments.

En particulier, l'épaisseur du bouclier protecteur mis en oeuvre n'est pas nécessairement la même tout au long de sa longueur.

Au contraire, cette épaisseur peut par exemple aller en diminuant vers la tranche d'extrémité de ce bouclier protecteur, suivant l'élasticité souhaitée.

Claims (19)

REVENDICATIONS

1. Procédé pour le bétonnage in situ d'une saignée souterraine, caractérisé par la mise en oeuvre d'un bouclier protecteur (16), qui est tracté par la lame de coupe (12) forant la saignée (10), et à l'abri duquel se fait le bétonnage à assurer dans celle-ci.

2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que, le forage et le bétonnage de la saignée (10) se faisant segment par segment, le bouclier protecteur (16) mis en oeuvre est choisi d'une longueur (L2) supérieure à celle d'un segment de manière à ce que son extrémité libre reste en prise avec le segment de béton (30) dernièrement formé.

3. Procédé suivant la revendication 2, caractérisé en ce que, après avancée d'un segment de la lame de coupe (12) et du bouclier protecteur (16), l'espace (32) dégagé par le bouclier protecteur (16) entre le segment de béton (30) dernièrement formé et le terrain est comblé au moyen d'un matériau de bourrage.

4. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le bétonnage se fait par pompage de béton, et il est mis en oeuvre un bouclier protecteur (16) en forme générale de caisson, qui, fermé sur cinq côtés, n'est ouvert que du côté opposé à la lame de coupe (12).

5. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que, pour l'attelage du bouclier protecteur (16) à la lame de coupe (11), on met en oeuvre un attelage à jeu autorisant un débattement de ladite lame de coupe (12) par rapport audit bouclier protecteur (16).

6. Dispositif pour le bétonnage in situ d'une saignée souterraine, caractérisé en ce que, pour mise en oeuvre d'un procédé conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 5, il comporte un bouclier protecteur (16) apte à être attelé à la lame de coupe (12) mise en oeuvre pour le forage de la saignée (10).

7. Dispositif suivant la revendication 6, caractérisé en ce que, le bouclier protecteur (16) étant destiné à intervenir d'un premier côté de la saignée (10), il lui est associé un talon d'appui (18) par lequel il est apte à porter sur l'autre côté de celle-ci.

8. Dispositif suivant la revendication 7, caractérisé en ce que le talon d'appui (18) associé au bouclier protecteur (16) est formé par un retour en équerre de celui-ci.

9. Dispositif suivant la revendication 8, caractérisé en ce que le retour en équerre formant le talon d'appui (18) du bouclier protecteur (16) comporte lui-même un retour (19) parallèlement à celui-ci.

10. Dispositif suivant la revendication 9, caractérisé en ce que le retour (19) du talon d'appui (18) du bouclier protecteur (16) a une longueur (Ll) largement inférieure à celle (L2) de celui-ci.

11. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 6 à 10, caractérisé en ce qu'il est associé au bouclier protecteur (16) des moyens d'injection propres à permettre l'insertion d'un matériau de bourrage dans l'espace (32) qu'il dégage derrière lui lorsqu'il est avancé.

12. Dispositif suivant la revendication 11, caractérisé en ce que lesdits moyens d'injection comportent des conduits (20) intervenant dans l'épaisseur même du bouclier protecteur (16).

13. Dispositif suivant la revendication 11, caractérisé en ce que lesdits moyens d'injection comportent des conduits (20') adossés au flanc interne du bouclier protecteur (16).

14. Dispositif suivant la revendication 11, caractérisé en ce que lesdits moyens d'injection comportent au moins un conduit (20") porté par un support et destiné à être abandonné.

15. Dispositif suivant la revendication 6, caractérisé en ce que, pour un bétonnage par pompage, le bouclier protecteur (16) a la forme générale d'un caisson fermé sur au moins quatre côtés, et, préférentiellement, sur cinq côtés, en étant ouvert du côté opposé à la lame de coupe (12).

16. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 6 à 15, caractérisé en ce que, pour son attelage à une lame de coupe (12), le bouclier protecteur (16) comporte au moins un tirant (25) de section transversale en T propre à venir en prise avec une rainure (26) de ladite lame de coupe (12).

17. Dispositif suivant l'une quelconque des revendications 6 à 15, caractérisé en ce que, pour son attelage à une lame de coupe (12), le bouclier protecteur (16) comporte au moins une oreille (25') propre à venir en prise avec un axe (26') de ladite lame de coupe (12).

18. Lame de coupe propre au forage d'une saignée, caractérisée en ce que, pour la mise en oeuvre d'un dispositif de bétonnage conforme à l'une quelconque des revendications 6 à 17, elle est apte à tracter un bouclier protecteur (16).

19. Lame de coupe suivant la revendication 18, caractérisée en ce que, comportant en parallèle deux chaînes (15) porteuses d'outils de taille, son bâti (14) présente, entre lesdites chaînes (15), les moyens (26, 26') propres à y atteler le bouclier protecteur (16).