FR2668074A1 - Boule pour jeux de boules, notamment pour la petanque. - Google Patents

Abstract

La boule pleine ou creuse (1) porte au moins sur sa surface externe et, de préférence, à la fois sur sa surface externe et sur sa surface interne, lorsqu'elle est creuse, des motifs en creux (4, 5). Ces motifs en creux sont répartis régulièrement sur au moins 90 % de la surface externe (2) et la surface desdits motifs en creux représente au moins 10 à 70 % de la surface externe (2) totale de la boule (1), et chaque motif en creux occupant de 0,1 à 2 000 de la surface externe de la boule. La boule constitue, en particulier, dans le cas du jeu de pétanque, le cochonnet lorsqu'elle est pleine et les boules utilisées par le tireur et/ou par le pointeur lorsqu'elles sont creuses.

Description

BOULE POUR JEUX DE BOULES, NOTAMMENT POUR LA PETANQUE.

La présente invention concerne une boule pour jeux de boules tels que la boule provençale, la longue, la boule lyonnaise, la boule italienne et, plus particulièrement pour la pétanque.

Pour qu'une boule soit utilisée avec le maximum de satisfaction par les joueurs, il faut qu'elle ait un comportement aussi peu aléatoire que possible, quel que soit le terrain utilisé : terrain soigneusement préparé comme pour la boule lyonnaise ou la boule italienne, ou terrain non préparé comme pour la pétanque. Le joueur cherche donc à éviter que la boule soit déviée lorsqu'elle rebondit sur le sol et désire qu'elle rebondisse en quelque sorte sur place le joueur désire que la boule ne soit pas déviée de façon anormale par des aspérités du sol lorsqu'elle roule sur celui-ci et qu'elle soit freinée, en particulier lorsque le sol comporte une légère déclivité.

D'autre part, il est gênant qu'elle ait un important rebond élastique lorsqu'elle heurte une autre boule.

Par exemple, dans le jeu de pétanque, le "pointeur", qui cherche à placer sa boule le plus près possible du "cochonnet", désire, d'une part que sa boule ne risque pas de rouler trop loin sur le sol, après son impact avec celui-ci, en particulier lorsque le sol comporte une légère déclivité, et d'autre part que sa boule ne soit pas déviée lors de l'impact avec le sol, ou par une aspérité du sol lorsqu'elle roule sur celui-ci. Le "tireur", lorsqu'il heurte la boule de l'adversaire avec sa propre boule, souhaite que sa boule recule le moins possible sous l'effet du choc, de façon à faire ce que l'on appelle "un carreau sur place". Par ailleurs, il est avantageux que le cochonnet ne recule pas de façon trop importante et aléatoire lorsqu'il est heurté par une boule.

Dans la pratique actuelle de la pétanque, le pointeur et le tireur utilisent des boules métalliques creuses différentes. Le pointeur utilise des boules relativement dures, souvent munies sur leur surface de familles de rainures circulaires, parallèles ou orthogonales, qui permettent de freiner la boule lorsqu'elle roule sur le sol. Le tireur emploie des boules de plus faible dureté, dites "tendres" de façon à diminuer le phénomène de rebond élastique lors de l'impact de sa boule avec le sol, et plus particulièrement lors de l'impact avec une autre boule. Cependant, on ne peut pas utiliser des boules ayant une trop faible dureté, car elles seraient, après un court usage, marquées et déformées, ce qui leur donnerait un comportement aléatoire.De plus, elles ne pourraient plus être homologuées si elles ont une dureté inférieure à celle d'un acier dont la résistance à la traction est de 110 kg/cm2. Le cochonnet est généralement constitué par une boule pleine réalisée en bois de buis ou autre ou en une matière plastique de même densité dont la surface est lisse.

Lors d'un impact avec une boule, le cochonnet a tendance à rebondir et à rouler sur le sol de façon aléatoire car il n'est pas freiné.

Pour limiter le phénomène de rebond d'une boule métallique creuse, on a proposé dans FR-A 2 638 375 d'usiner, sur la surface interne des deux coquilles hémisphériques formant la boule après assemblage, des stries constituant soit un réseau de cercles parallèles entre eux, soit deux réseaux de cercles orthogonaux aux points de croisement, de façon analogue aux parallèles et aux méridiens terrestres.

Mais ce mode de réalisation ne permet pas de limiter le rebond de façon suffisamment homogène ; le rebond et le comportement de la boule restent aléatoires. En effet, l'épaisseur de la paroi de la boule est réduite au niveau des stries et le rebond est limité lorsque l'impact a lieu à ce niveau. Mais il reste des zones où l'épaisseur de la boule n'est pas modifiée et le rebond reste important lorsque l'impact a lieu sur une de ces zones de forte épaisseur.

La présente invention a pour but de fournir une boule, dont le comportement ne soit pratiquement pas aléatoire et dans laquelle le phénomène de rebond est limité.

La présente invention a, en particulier, pour but, dans le jeu de pétanque, de fournir un cochonnet qui ait une plus faible tendance au rebond et qui soit freiné sur le sol, et également de fournir une boule creuse qui puisse etre utilisée avec satisfaction à la fois par le tireur et par le pointeur.

Selon la présente invention, ce but est réalisé en disposant de façon pratiquement homogène sur la surface externe de la boule, et de préférence également sur sa surface interne lorsque la boule est creuse, des motifs en creux de faible dimension répartis de façon pratiquement régulière, ces motifs en creux ne constituant pas des rainures circulaires comme dans l'art antérieur.

La présente invention a pour objet une boule pour jeux de boules notamment pour la pétanque, comportant des motifs en creux sur sa surface externe, caractérisée par le fait que les motifs en creux sont séparés les uns des autres et régulièrement répartis sur au moins 90 % de la totalité de ladite surface externe, la surface de l'ensemble des motifs en creux représentant de 10 à 70 % de la totalité de ladite surface externe et chaque motif en creux occupant de 0,01 % à 0,5 % de ladite surface externe.

On peut avantageusement prévoir que les motifs en creux d'une boule selon l'invention ont une profondeur comprise entre 0,5 et 4 % du diamètre extérieur de la boule.

On a constaté que, grace à la présence des motifs en creux disposés sur la surface externe de la boule, la tenue en main de ladite boule est plus aisée et plus confortable. De plus la boule, lorsqu'elle roule sur le sol est freinée par les motifs en creux externes qui coopèrent avec les aspérités du sol pour ralentir et arrêter la boule. En outre la boule garde plus facilement la direction souhaitée car contrairement aux rainures circulaires continues de l'art antérieur, les motifs en creux étant de faible dimension et ne définissant pas de ligne continue, ils ne peuvent pas piéger une aspérité du terrain et guider la boule dans une direction inattendue.De plus, lors d'un rebond, la boule selon l'invention n'est pratiquement jamais anormalement déviée en raison de la répartition régulière des motifs en creux et de leur faible surface individuelle ; au contraire, les boules de l'état de la technique qui comportaient des rainures circulaires donnaient lieu, lorsqu'elles étaient utilisées par un "tireur" pour heurter une boule-cible, à des déviations imprévisibles si le choc de la boule lancée sur la boule-cible s'effectuait sur l'arête d'une rainure circulaire. En outre, la présence des motifs en creux sur la surface externe limite le rebond de façon relativement homogène.

La boule peut être pleine. C'est plus particulièrement le cas du cochonnet. Dans ce cas il est, de préférence, obtenu par moulage d'une matière plastique ayant une densité voisine de celle du bois.

La boule peut également être creuse. C'est le cas des boules de pétanque utilisées par le poin tueur et le tireur. Les boules creuses sont généralement en métal, de préférence en acier, en particulier au carbone ou inoxydable, et éventuellement en laiton ou en bronze d'aluminium, en particulier lorsqu'elles sont destinées à des jeux sur terrain lisse ou préparé.

Dans ce cas, les motifs en creux ont une profondeur maximum comprise entre 10 et 40% de l'épaisseur de la paroi sphérique dans laquelle ils sont pratiqués.

De préférence, la surface externe et la surface interne de la boule creuse comportent à la fois des motifs en creux, les motifs en creux de l'une des surfaces étant décalés par rapport aux motifs en creux de l'autre surface, de façon que tout motif en creux de l'une des surfaces se projette radialement pour plus de 50 % de son aire sur une zone de l'autre surface ne comportant pas de motif en creux.

Selon ce mode de réalisation préféré, le rebond est fortement limité et il est pratiquement homogène. En effet, dans ce cas, l'épaisseur de la paroi est peu variable et elle ondule en quelque sorte autour d'une surface sphérique moyenne. Par conséquent, au moment du choc de la boule sur une autre boule ou sur le sol, il y a, en plus de la déformation radiale, une déformation dans un plan tangent à la surface moyenne qui permet de limiter le rebond élastique. L'épaisseur de la paroi variant peu, le rebond élastique varie peu d'un point de choc sur la boule à un autre. Le rebond élastique est donc pratiquement constant d'un point à l'autre de la boule.

Selon un mode de réalisation préféré, les motifs en creux sont séparés les uns des autres. Dans ce cas, les motifs en creux d'une surface se projettent radialement, de préférence intégralement, sur une zone de l'autre surface ne comportant pas de motif en creux. Les motifs en creux sont alors constitués par des alvéoles, dont le bord définit, sur la surface externe ou interne de la boule, une figure géométrique. Cette figure présente, de préférence, une symétrie par rapport à au moins deux axes et forme, par exemple, un carré, un rectangle, un losange, un triangle équilatéral, un hexagone, un cercle, une ellipse, une croix ou une étoile. Les figures formées par les bords de l'alvéole peuvent cependant être des figures non symétriques telles qu'un triangle non équilatéral, un demi- cercle et, éventuellement, un symbole utilisé sur les cartes à jouer (trèfle, coeur, pique, carreau).

Selon un autre mode de réalisation les motifs en creux peuvent être constitués par des stries courbes définissant des écailles sur la surface de la boule où elles sont pratiquées.

Quel que soit le mode de réalisation, les parois des motifs en creux ne comportent, de préférence, aucune arête vive. On peut ainsi les obtenir plus facilement par moulage, matriçage ou usinage. De plus, dans le cas des motifs en creux ménagés sur la surface externe de la boule, on évite que ces motifs ne retiennent de la terre ou de la boue.

Les motifs creux sont, de préférence, constitués par des alvéoles ayant la forme d'une calotte sphérique.

Sur une même boule selon l'invention, on peut avantageusement prévoir que tous les motifs en creux d'une même surface soient de forme et de dimensions identiques.

De préférence, les motifs en creux ont la même forme sur la surface externe et sur la surface interne de la boule. Il faut noter cependant que, si les motifs en creux de la surface externe se projettent intégralement radialement sur des zones de la surface interne dépourvues de motif en creux, les motifs en creux de la surface interne de la boule sont généralement de plus faible dimension que les motifs en creux de la surface externe de la boule. Néanmoins, la forme des motifs en creux sur la surface externe et sur la surface interne de la boule peut être différente à condition que le motif en creux d'une surface se projette radialement, au moins pour 50 % de son aire, sur une zone de l'autre surface ne comportant pas de motif en creux.

Selon l'invention, la surface externe et/ou la surface interne de la boule peut comporter une zone dépourvue de motifs en creux pour au plus 10 % de la totalité de la surface concernée. Cette zone est, le plus souvent, une zone annulaire située dans le plan équatorial, qui correspond à la zone de soudure lorsque la boule creuse est fabriquée par assemblage de deux coquilles hémisphériques.

Selon l'invention, il est possible de personnaliser et marquer la boule sur sa surface externe.

Dans ce but, on peut donner à au moins un motif en creux une forme ou une dimension différente de celles des autres motifs en creux de la surface externe. On peut également colorer au moins un des motifs en creux, soit par dépôt d'une matière plastique colorée, par exemple une résine époxyde, soit par dépôt de cadmium ou chrome noir. On peut ainsi faire apparaitre sur la surface extérieure de la boule des dessins caractéristiques tels que logos, initiales ou numéros.

Les boules creuses de pétanque, utilisées par le pointeur et/ ou le tireur, ont, de façon connue, un diamètre généralement compris entre 70 et 80 mm et une épaisseur de paroi comprise entre 5 et 7 mm.

Les motifs en creux d'une boule selon l'invention ont donc généralement une profondeur comprise entre 0,5 et 2 mm environ.

De façon connue, les boules creuses de pétanque sont le plus souvent fabriquées par assemblage de deux demi-sphères obtenues par matriçage ou par fonderie. Selon l'invention, on peut réaliser les motifs en creux au cours du matriçage ou du moulage en utilisant des matrices ou des moules de forme appropriée ; on peut également les réaliser par usinage d'une ou des deux surfaces des demi-boules après matriçage ou moulage. L'assemblage des deux demi-sphères se fait en général ensuite par soudure.

Les boules pleines, en particulier le cochonnet, et éventuellement les boules creuses, peuvent être fabriquées par moulage.

Pour mieux faire comprendre l'objet de I'invention, on va en décrire ci-après, à titre purement illustratif et non limitatif, un mode de réalisation représenté sur le dessin annexé.

Sur ce dessin
- la figure 1 est une vue de face d'une boule selon l'invention
- la figure 2 est une vue partielle agrandie en coupe selon un plan diamétral.

Le dessin représente une boule creuse métallique selon l'invention désignée dans son ensemble par 1. Sur la surface externe 2 et la surface interne 3 de la boule 1 sont ménagés des motifs en creux, respectivement 4 et 5. Ces motifs en creux 4 et 5 sont constitués par des calottes sphériques et la figure formée par le bord de ces motifs en creux est un cercle comme visible sur la figure 1. Les motifs en creux 4 et 5 sont régulièrement répartis sur toute la surface interne et toute la surface externe de la boule, les différents motifs en creux étant espacés les uns des autres : il n'y a donc pas de ligne continue de plus faible épaisseur. Comme clairement illustré sur la figure 2, chaque motif en creux 4 de la surface externe 2 de la boule 1 se projette intégralement radialement sur une zone 7 de la surface interne 3 dépourvue de motif en creux. De même, chaque motif en creux 5 de la surface interne 3 se projette intégralement radialement sur une zone 6 dépourvue de motif en creux de la surface externe 2. Dans ces conditions, on voit que le cercle formé par le bord du motif 5 sur la surface 3 a un plus faible diamètre que celui du cercle formé par le motif 4 sur la surface 2.

L'épaisseur de la paroi varie peu, et les zones d'épaisseur maximale sont de faible dimension.

L'épaisseur de la paroi ondule en quelque sorte autour d'une surface moyenne sphérique. La boule décrite a un diamètre externe de 75 mm ; elle est réalisée en acier mi-dur et a un poids, de 700 g ; son épaisseur de paroi entre les surfaces externe et interne est de 6 mm. Selon le mode de réalisation représenté, les motifs en creux 4 et 5 ont une profondeur de 1 mm chaque motif en creux 4 est délimité sur la surface externe 2 par un cercle ayant un diamètre de 3 mm environ. La surface de l'ensemble des motifs en creux représente donc environ 40 % de la surface totale externe de la boule et chaque motif en creux représente environ 0,04 % de la surface externe totale de la boule.

Sur la figure 1, on voit qu'un certain nombre de motifs en creux 4a de la surface externe 4a ont été remplis d'une résine époxyde colorée de façon à écrire "VA 7", ce qui permet d'identifier la boule.

On constate que la tenue en main de cette boule est très agréable et évite tout glissement au moment du lancer. La boule a un comportement satisfaisant pour un "pointeur" : elle roule sans déviation aléatoire et s'arrête sur les petites aspérités du terrain. La boule a aussi un comportement satisfaisant pour un "tireur" : elle frappe une boule-cible sans déviation aléatoire notable au rebond et ledit rebond est nettement réduit par rapport aux boules de l'état de la technique, ce qui permet une réalisation plus facile d'un "carreau sur place" où la boule lancée prend, sans rebond, la place de la boule-cible heurtée.

Claims (12)

REVENDICATIONS

1 - Boule pour jeux de boule, notamment pour la pétanque, comportant des motifs en creux (4) sur sa surface externe (2), caractérisée par le fait que les motifs en creux (4) sont séparés les uns des autres et régulièrement répartis sur au moins 90% de la totalité de ladite surface externe (2), la surface de l'ensemble des motifs en creux représentant de 10 à 70% de ladite surface externe (2) et chaque motif en creux occupant de 0,01 % à 0,5 % de ladite surface externe (2).

2 - Boule selon la revendication 1, caractérisée par le fait que les motifs en creux (4) ont une profondeur comprise entre 0,5 et 4 % du diamètre extérieur de la boule.

3 - Boule selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée par le fait que la boule est creuse.

4 - Boule selon la revendication 3, caractérisée par le fait que les motifs en creux ont une profondeur maximum comprise entre 10 et 40% de l'épaisseur de la paroi sphérique dans laquelle ils sont pratiqués.

5 - Boule selon l'une des revendications 3 ou 4, caractérisée par le fait que la surface externe (2) et la surface interne (3) comportent à la fois des motifs (4, 5) en creux, les motifs en creux de l'une des surfaces étant décalés par rapport aux motifs en creux de l'autre surface, de façon que tout motif en creux (4, 5) d'une surface (2, 3) se projette radialement pour plus de 50 % de son aire sur une zone (6, 7) de l'autre surface ne comportant pas de motif en creux.

6 - Boule selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que les motifs en creux (4, 5) sont séparés les uns des autres.

7 - Boule selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que les motifs en creux (4, 5) sont constitués chacun par une alvéole, dont le bord définit sur la surface de la boule (1) où elle est pratiquée, une figure géométrique présentant une symétrie par rapport à au moins deux axes.

8 - Boule selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que les motifs en creux sont constitués par des stries courbes définissant entre elles des écailles.

9 - Boule selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée par le fait que les parois des motifs en creux (4, 5) ne comportent aucune arête vive.

10 - Boule selon l'une des revendications 1 à 7 et 9, caractérisée par le fait que chaque motif en creux est constitué par une calotte sphérique.

11 - Boule selon l'une des revendications 3 à 5, prise seule ou en combinaison avec l'une des revendications 6 à 10, caractérisée par le fait que les motifs en creux (4, 5) ont la meme forme sur la surface externe (2) et sur la surface interne (3).

12 - Boule selon les revendications 1 à 11, caractérisée par le fait qu'au moins un des motifs en creux (4, 5) de la surface externe est rempli de matière plastique colorée.