FR2615004A1 - Cercle pour verres correcteurs, en vue de leur montage amovible sur des lunettes en materiau elastomere - Google Patents

Abstract

L'INVENTION VISE UN CERCLE 25 DESTINE A PERMETTRE LE MONTAGE AMOVIBLE DE VERRES CORRECTEURS 18 DANS UNE MONTURE DE LUNETTES QUI COMPORTE UNE FACE EN MATERIAU ELASTOMERE ET CONSTITUE DE DEUX ENTOURAGES 12 RELIES PAR UN PONTET. L'ENTOURAGE 12 COMPORTE UN DRAGEOIR 19 EN FORME DE GORGE RECTANGULAIRE ENTRE DEUX LEVRES ANTERIEURE 20 ET POSTERIEURE 21. LE CERCLE 25 EST EN UN MATERIAU ELASTIQUE ET PRESENTE UNE PERIPHERIE EXTERIEURE 25B QUI S'ADAPTE DANS LE DRAGEOIR 19 ET UNE PERIPHERIE INTERIEURE 25A A SECTION EN VE OU S'ENCHASSE LE BISEAU DU BORD DE VERRE 18. LE VERRE 18 PEUT AINSI PRESENTER UN BORD D'EPAISSEUR VARIABLE COMME LES VERRES CORRECTEURS CLASSIQUES, ET L'ENSEMBLE VERRE 18-CERCLE 25 PEUT S'INSERER DE FACON SURE DANS LE DRAGEOIR PROFOND 19, TOUT EN RESTANT AMOVIBLE.

Description

"Cercle pour verres correcteurs, en vue de leur montage
amovible sur des lunettes en matériau élastomère"
L'invention appartient au domaine de la lunetterie, et se rapporte à un cercle destiné à permettre le montage amovible de verres correcteurs, notamment du type dont le bord est d'épaisseurvariable, dans une monture de lunettes comportant un face en matériau élastomère physiologiquement compatible
On connait, par le document de brevet FR-A-2 582 818, des montures de lunettes comportant un face en matériau élastomère physiologiquement compatible et constitué de deux entourages reliés par un pontet et deux branches, articulées chacune sur une partie temporale de l'entourage correspondant, celui-ci comportant un drageoir périphériquement continu à section rectangulaire, pour recevoir un verre entre deux lèvres antérieure et postérieure.

La souplesse du matériau élastomère permet de poser et d'enlever les verres, qui sont ainsi interchangeables.

Cette souplesse du matériau, jointe au fait que les entourages sont relativement épais, et notamment la lèvre antérieure de cet entourage, met les lunettes et les verres à l'abri de ruptures, ce qui rend ces lunettes attrayantes pour des activités physiques, sport notamment.

Toutefois, pour que les verres soient maintenus fermement dans les drageoirs, il faut que le profil de leurs bords corresponde à celui des drageoirs, à section rectangulaire, avec une profondeur de plusieurs millimètres.

Les verres doivent donc présenter un bord d'épaisseur constante, à angles droits, qui puisse s'engager à fond dans le drageoir.

Mais ce genre de monture souple se prete mal à recevoir des verres correcteurs, à optique précise. En effet les verres correcteurs, sauf rares exceptions, ne peuvent présenter des bords d'épaisseur constante, car les courbures des faces antérieure et postérieure ne sont pas les mêmes.

De plus le bord ne s'inscrit généralement pas dans un cercle centré sur l'axe optique du verre, et présente fréquemment des formes en trapèze curviligne. En outre il n'est pas rare que les verres correcteurs soient des lentilles asphériques,- qu'il s'agisse de corriger une astigmatie, de verres à double foyer, ou à focale continûment variable.

Classiquement les verres correcteurs ont leur bord usiné en biseau, et les drageoirs de monture sont constitués d'une gorge en Vé où vient s'enchâsser le biseau du bord de verre. Cette gorge a une profondeur généralement inférieure au millimètre.

On ne peut songer à exécuter des drageoirs de ce genre dans les entourages d'une monture en élastomère souple, la moindre déformation de l'entourage sous un effort minime étant susceptible de faire échapper le verre. Un maintien assuré du vèrre est d'autant plus nécessaire que le verre est coûteux, en raison de son adaptation serrée à la vue du porteur de lunettes.

Mais par contre1 il est tentant d'équiper les montures souples de verres correcteurs, pour faire bénéficier les lunettes des avantages propres aux montures souples et notamment leur résistance aux chocs et aux risques liés à la pratique du sport, ainsi que l'interchangeabilité des verres.

Pour résoudre le problème de l'équipement des montures souples en élastomère avec des verres correcteurs, l'invention propose un cercle destiné à permettre le montage amovible de verres correcteurs, notamment du type dont le bord est d'épaisseur variable, dans une monture de lunettes comportant un face en matériau élastomère physiologiquement compatible et constitué de deux entourages reliés par un pontet et deux branches latérales, articulées chacune sur une partie temporale de l'entourage correspondant, celui-ci comportant un drageoir périphériquement continu à section rectangulaire, pour recevoir un-verre entre deux lèvres antérieure et postérieure, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un matériau élastique, qu'il présente une périphérie intérieure à section en Vé complémentaire d'un usinage du bord du verre correcteur en sorte d'enchâsser celui-ci en permanence, tandis que la périphérie extérieure présente une section rectangulaire complémentaire de célle du drageoir, en sorte que le cercle soit apte à s'y engager sur la majeure partie au moins de sa section.

On obtient ainsi une tenue du verre dans le cercle tout à fait comparable à celle du même verre dans une monture classique rigide, et une présentation du verre équipé de son cercle dans le drageoir profond de l'entourage de monture.équivalente à celle des verres à bord d'épaisseur constante utilisés antérieurement avec les montures. Et les verres équipés de leurs cercles peuvent être échangés avec d'autres à tout moment.

On notera que le problème résolu par l'invention ne semble pas s'être posé antérieurement : en effet les montures souples étaient pratiquement réservées à des lunettes de protection, où la qualité des verres était assez rapidement dégradée en raison des conditions d'emploi.

L'intérêt de l'interchangeabilité des verres était lié au faible coût relatif des verres de protection.

De préférence la section en Vé de la périphérie intérieure est concave ; l'usinage des verres correcteurs pour les enchâsser dans les cercles est alors classique.

En disposition préférée, le cercle est constitué d'un matériau thermoplastique, tel qu'un acétate de cellulose. Ce matériau est aisé à mettre en forme et permet de garnir les verrues, soit à force en profitant de leur élasticité, soit à chaud, en combinant dilatation et élasticité compensée par une certaine souplesse temporaire.

Il est recommandé que le matériau thermoplastique ne contienne pas de plastifiant susceptible de migrer. Il n'est pas souhaitable en effet que la migration d'un plastifiant vienne induire un vieillissement du cercle. En outre les plastifiants sont susceptibles d'altérer-les matériaux organiques où le cercle pourrait les relarguer, soit l'élastomère de la monture, soit le matériau de verre correcteur si ce matériau est organique (polycarbonate par exemple).

On peut exécuter le cercle .avec un redan entre les périphéries intérieure et extérieure, ce redan étant prévu pour venir porter sur une lèvre de drageoir de l'entourage.

Cette disposition présente l'intérêt d'augmenter l'épaisseur du cercle au droit de la section en Vé, et donc la raideur de l'enchàssage du verre, et de parfaire le centrage du verre dans la monture, et donc l'adaptation optique du verre à l'oeil.

Des caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description qui va suivre à titre d'exemple, en référence aux dessins annexés dans lesquels
la figure 1 représente une monture de lunettes souple à laquelle s'applique l'invention ;
la figure 2 est une coupe suivant le plan II-II de la figure I
la figure 3 est une vue de face d'un verre correcteur équipé d'un cercle selon l'invention
la figure 4 est une coupe agrandie du détail IV de la figure 2
la figure 5 est analogue à la figure 4 et représente une variante de l'invention.

On rappellera d'abord, en référence à la figure 1, la constitution de la monture de lunettes.

Cette monture de lunettes comporte, de façon connue en soi, un face 10 et deux branches latérales 11.

Le face 10 est formé de deux entourages --12 reliés par un pontet médian 13 établi au droit de leurs zones nasales 14 sur lesquelles sont disposés deux bossages 15.

Les branches Il sont articulées au face 10, par des charnières 16 -établies dans les zones temporales 17 des entourages. Les extrémités postérieures libres 11' de ces branches latérales sont recourbées et forment un arc d'angle supérieur à 9O de manière à bien envelopper l'arrière des oreilles d'un utilisateur.

A la partie antérieure des branches 11, le fil métallique est prisonnier d'une gaine 23, en même matériau élastomère que le face. Les charnières 16 présentent deux pentures, l'une solidarisée avec la gaine 23, l'autre emboitée dans une cavité ménagée à cet effet dans la zone temporale 17 de l'entourage 12 correspondant.

Chacun des entourages 12 eat propre à recevoir un verre de lunettes 18. Il comporte à cet effet, sur son profil intérieur, une gorge 19, communément appelée drageoir, formée entre deux lèvres 20 et 21, l'une antérieure, l'autre postérieure.

Le drageoir 19 est périphériquement continu, et en position axiale dissymétrique dans l'entourage 12, de sorte que la lèvre postérieure 21 est nettement plus mince que la lèvre antérieure 20.

De manière connue en soi, le drageoir 19 a, en section transversale, un profil sensiblement en U rectangulaire ; la tranche périphérique 22 du verre 18 à mettre en place ayant un profil complémentaire.

Le face est réalisé en un matériau élastomère relativement souple avec une dureté Shore de préférence comprise entre 70 et 95.

Selon l'invention, comme représenté aux figures 2 et 3, le verre 18 est muni d'un anneau ou cercle 25 dans lequel il est enchâssé. Cet anneau 25 présente une section rectangulaire qui peut venir se loger dans le drageoir 19.

Le verre 18, tel que représenté à la figure 3, présente dans la zone qui doit se placer vers la racine du nez, une portion 18a à focale plus courte que l'ensemble du verre 18, pour permettre la vue de près.

Comme on le voit mieux à la figure 4, le bord du verre 18 est usiné en biseau 27. Ce biseau 27 est exécuté à angle constant, et s'étend plus ou moins loin vers la surface générale du verre 18 suivant que l'épaisseur du verre est-plus ou moins forte au bord. Cette épaisseur de bord du verre 18 varie en effet avec la distance radiale à l'axe optique du verre, et en outre, avec l'orientation du point du bord par rapport à cet axe optique si le verre est une lentille asphérique. De plus, la zone 18a à courte focale définit un bord d'épaisseur un peu plus faible.

Le biseau 27 est pris dans une gorge en Vé 26 pratiquée dans la périphérie intérieure 25a de l'anneau ou cercle 25. Cette gorge 26 constitue drageoir classique pour le verre 18 dans l'anneau 25.

La périphérie extérieure 25b fait des angles droits avec les faces antérieure et postérieure de l'anneau 25 et peut porter sur le fond du drageoir 19.

L'anneau ou cercle 25 est ainsi mis en place dans l'entourage 12 de façon sûre et précise en raison de la profondeur du drageoir 19. Toutefois la mise en place et l'enlèvement du verre 18 équipé de son anneau 25 sont aisés, la souplesse de l'entourage 12 et la relative minceur de la lèvre postérieure 21 de cet entourage autorisant une déformation temporaire suffisante.

Le cercle 25 est constitué d'un matériau élastique mais relativement rigide. Ainsi l'enchâssement du verre 18 dans l'anneau 25 peut s'exécuter de la même façon que le montage de verres classiques dans une monture classique. Une fois le verre 18 enchâssé dans son anneau 25, il se comporte comme une pièce monobloc, telle qu'un verre solaire usité pour le type de monture souple 10.

On appréciera que l'épaisseur de la lèvre antérieure 20 est supérieure à la flèche du verre 18, de sorte que ce verre est protégé contre des contacts frontaux susceptibles de dégrader sa surface, et notamment contre des rayures résultant de la pose des lunettes à plat sur le face.

La matière du cercle 25 n'est pas déterminée, sous réserve que l'enchâssement du verre 18 dans le cercle 25 soit sûr, et que la matière du cercle soit compatible à la fois avec l'entourage 12 et le verre 18. Le cercle 25 peut être en matière thermoplastique en raison des facilités de mise en forme de ces matières. L'acétate de cellulose notamment convient bien, à condition qu'il ne contienne pas de plastifiant ajouté, les plastifiants étant susceptibles de migrer vers l'entourage 12, ou le verre 18, si celui-ci est fait d'un verre organique, tel qu'un polycarbonate.

Si l'on se reporte à la figure 5, on voit que, l'entourage 12 étant le même, l'anneau ou cercle 25 comporte sur sa face antérieure entre les périphéries extérieure 25b et intérieure 25s un redan 28 qui vient porter sur la lèvre antérieure 20 de l'entourage 12.

L'appui du redan 28 sur la lèvre 20 vient assurer. un centrage précis et répétable du verre 18 avec son anneau 25 dans l'entourage 12. Le centrage obtenu par l'appui de la périphérie extérieure 25q de l'anneau 25 sur le fond du drageoir 19 peut en effet être parfois imprécis, en raison de la présence dans le drageoir d'un corps étranger, d'une bulle d'air, ou d'une bavure de moulage dans le drageoir 19.

On conçoit que le redan 28 pourrait être situé sur la face postérieure de l'anneau ou cercle 25 et prendre appui alors sur la lèvre postérieure 21 de l'entourage 12.

L'anneau 25 pourrait aussi comporter deux redans, un sur chaque face.

Par ailleurs, l'anneau 25 n'a pas de rôle optique il sera donc avantageux qu'il dépasse le moins possible du drageoir 19, pour ne pas réduire le champ de vision à travers les entourages.

On comprendra que la section en Vé de la périphérie intérieure 25a du cercle 25 peut être convexe, l'usinage du bord du verre 18 étant alors une gorge périphérique.

il va de soi que l'anneau ou cercle 25 ne s'inscrira généralement pas dans un plan, mais dans une surface gauche, de façon comparable aux montures de lunettes rigides classiques. L'insertion d'anneaux 25 dans les entourages 12 de la monture 10 contribue d'ailleurs à la forme générale de cette monture 10.

Bien entendu l'invention n'est pas limitée à l'exemple décrit, mais en embrasse toutes les variantes d'exécution, dans le cadre des revendications.

Claims (5)

REVENDICATIONS

1. Cercle (25) destiné à permettre le montage amovible de verres correcteurs (18), notamment du type dont le bord est d'épaisseur variable, dans une monture de lunettes (10) comportant un face en matériau élastomère physiologiquement compatible et constitué de deux entourages (12) reliés par un pontet (13) et deux branches latérales < 11), articulées chacune sur une partie temporale de l'entourage correspondant, celui-ci comportant un drageoir (19) périphériquement continu à section rectangulaire, pour recevoir un verre (18) entre deux lèvres antérieure (20) et postérieure (21), caractérisé en ce qu'il est constitué d'un matériau élastique, qu'il présente une périphérie intérieure (25a) à section en Vé complémentaire d'un usinage (26) du bord du verre correcteur (18) en sorte d'enchâsser celui-ci en permanence, tandis que la périphérie extérieure (25b) présente une section rectangulaire complémentaire de celle du drageoir (19), en sorte que le cercle (25) soit apte à s'y engager sur la majeure partie au moins de sa section.

2. Cercle selon la revendication 1, caractérisé en ce que la section en Vé (25a) de la périphérie intérieure est conclave.

3. Cercle selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un matériau thermoplastique.

4. Cercle selon la revendication 3, caractérisé en ce que le matériau thermoplastique ne contient pas de plastifiant susceptible de migrer.

5. Cercle selon une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'il comporte un redan (28) entre sa périphérie extérieure (25é) et sa périphérie intérieure (25a), ce redan (28) étant prévu pour venir porter sur une lèvre (20) du drageoir (19) de l'entourage (12).