FR2608141A1 - Pont-roulant pour la manutention de charges dans des cellules ou caissons a forte radio-activite - Google Patents

Abstract

LA MANOEUVRE VERTICALE DU CROCHET DE LEVAGE 13 ASSOCIE A LA POUTRE 4 EST ASSUREE PAR UN MECANISME D'ENTRAINEMENT 32-25 PLACE DANS LA PARTIE INFERIEURE DE L'ENSEMBLE ET PREVU ENTIEREMENT DEMONTABLE, AFIN QUE SON REMPLACEMENT PUISSE ETRE OPERE A L'AIDE DU TELE-MANIPULATEUR USUEL DE LA CELLULE.

Description

La présente invention a pour objet un pont roulant spécialement agencé pour assurer la manutention de charges moyennes à l'intérieur des cellules ou caissons métalliques dont l'espace intérieur est soumis à une forte radio-activité.

On comprend que par suite de cette importante radio-activité et des risques de contamination qui l'accompagnent, l'accès dans ces cellules ou caissons est pratiquement interdit tout au long du fonctionnement de l'ensemble et même pendant un long laps de temps après l'arrêt de ce fonctionnement. La manutention doit en conséquence être opérée à l'aide d'un matériel de construction simple et fiable, dont les éléments soumis à une usure plus rapide doivent être susceptibles d'être aisément retirés et remplacés à l'aide du télé-manipulateur usuellement associé à ce type de cellules ou caissons, lequel télé-manipulateur est susceptible d'être manoeuvré sans nécessiter l'accès à l'espace intérieur.

On observera encore que par suite des risques d'explosions, il ne peut être question de moteurs électriques pour l'actionnement des organes mobiles du matériel de manutention, si bien qu'il est impératif d'avoir recours à des moteurs pneumatiques alimentés soit en air comprime lorsque la nature de la cellule le permet, soit avec de l'azote comprime dans les autres cas.

La présente invention a pour objet un matériel de manutention qui répond particulièrement bien aux exigences ci-dessus exposées, lequel matériel se présente globalement sous la forme d'un pont-roulant, comprenant à la façon classique deux guides horizontaux fixes le long desquels se déplace une poutre transversale équipée d'un chariot mobile formant support pour le crochet de levage destiné à la manutention de la charge.

Suivant une première caractéristique remarquable de l'invention, le mécanisme d'entrainement pour la manoeuvre verticale du crochet de levage et de la charge est disposé dans la paftiezinférieure de l'ensemble et est agencé de manière entièrement démontable de façon ceque les opérations nécessaires au remplacement éventuel dudit mécanisme puissent être effectuées à l'aide du télé-manipulateur de la cellule ou caisson considéré.

Conformément à un mode de mise en oeuvre préféré de la disposition qui précède, le mécanisme d'entrainement comprend un moteur pneumatique dont l'arbre de sortie est relié, par un raccord coulissant, à l'arbre d'entrée d'un réducteur de vitesse, le moteur et le réducteur étant maintenus en place par un système de doigts coulissants et de manchons. L'arbre de sortie du réducteur est lui-même lié à un arbre vertical par un raccord du type à balonnette, I'extrémité supérieure de cet arbre vertical entraînant, par l'intermédiaire d'un couple d'engrenages coniques et d'un cardan qui lui permet d'osciller dans un plan vertical une fois que le raccord précité a été démonté, un arbre horizontal supérieur oriente parallèlement à l'un des deux guides fixes de la poutre.

Suivant une autre caractéristique remarquable du pont-roulant, la manoeuvre du crochet de levage est opérée à l'aide d'un organe souple dont une extrémité est fixée à l'une des extrémités de la poutre transversale tandis que l'autre coopère avec un tambour d'enroulement porté par l'extrémité opposée de ladite poutre et entrain par l'arbre supérieur sus-mentionné, la partie centrale de cet organe funiculaire étant renvoyé vers le bas au niveau du chariot mobile de façon à former une boucle à laquelle est suspendu le crochet de levage.

Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de procurer
Fig. 1 est une vue en perspective illustrant l'implantation d'un pont-roulant suivant l'invention à l'intérieur d'une cellule à forte radio-activité.

Fig. 2 est une coupe à plus grande échelle suivant le plan indiqué en II-II en fig. 1.

Fig. 3 représente, à plus grande échelle encore, le mécanisme d'entraînement placé dans la partie inférieure de l'ensemble, les éléments constitutifs dudit mécanisme étant montrés en cours de démontage.

Sur ce dessin les références 1 et 2 désignent deux guides fixés horizontalement dans la partie supérieure de deux parois verticales opposées de la cellule considérée. On notera que si le guide 1 est constitué par un fer plat unique, le guide opposé 2 comprend, outre un fer plat principal auquel on a affecté la référence 2, un contre-rail latéral 3.

A ces guides 1 et 2 est associée une poutre mobile 4 formée par deux fers plats parallèles, orientés perpendiculairement auxdits guides. Les deux fers de la poutre 4 sont assemblés à leurs extrémités par des plaques 5 dont chacune supporte deux galets 6 qui roulent sur le chant supérieur des fers des guides 1 et 2. Comme plus particulièrement montré en fig. 2, la plaque 5 adjacente au guide 2 supporte également deux galets 7 à axe vertical, qui portent simultanément contre les parois en vis-à-vis du fer principal et du contre-rail 3 pour assurer la retenue axiale de la poutre 4, laquelle est libre de se déplacer par roulement dans la partie supérieure de la cellule, immédiatement au-dessous du plafond de celle-ci.

Sur les chants supérieurs présentés par la poutre 4 roulent quatre galets 8 formant supports pour un chariot 9. Ce dernier est équipé de deux poulies 10 formant renvois pour un ruban ou sangle métallique 11, en déterminant de la sorte une boucle lla à laquelle est suspendue une troisième poulie, référencée 12. L'axe 14 de cette poulie 12 forme support pour un crochet de levage 13, lequel ne peut tournoyer sur lui-même par suite du profil plat du ruban 11.

On observera ici que le déplacement du chariot 9 le long de la poutre 4, ainsi que celui de cette poutre 4 le long des guides 1 et 2, sont opérés à l'aide d'une béquille de guidage 15 dont l'extrémité supérieure est attelée au chariot 9 précité. La manoeuvre de cette bequille 15 suivant les deux directions indiquées par les flèches qui apparaissent en fig. 1 est assurée à l'aide du telé-manipulateur de la cellule.

L'une des extrémités du ruban 11 est amarrée à la plaque 5 adjacente au guide fixe 1 tandis que ltextrémité opposée est rendue solidaire d'un tambour 16 sur lequel il est destiné à venir s'enrouler. Ce tambour 16, supporté à rotation par les fers de la poutre 4, comporte un alésage axial à section carrée à l'intérieur duquel est engagé un arbre d'entrafnement 18, lui-même établi à une section carrée et orienté horizontalement, parallèlement au guide 2.

On comprend sans peine que la rotation de ce tambour 16 dans un sens ou dans l'autre sous l'effet de l'arbre 18 provoque, par envidage ou dévidage, le déplacement longitudinal du ruban 11 et la montée ou la descente du crochet de levage 13 destiné à être associé à la charge à manoeuvrer. On notera que ce ruban 11 ne gêne en aucune manière le déplacement du chariot 9, que ce soit au cours de la rotation du tambour 16 ou lorsque ce dernier est à l'arrêt.

L'arbre 18 est porté à rotation par des consoles 19 solidaires du guide 2 et l'une de ses extrémités est liée à un arbre vertical 20 par l'intermédiaire d'un couple 21 (fig. 1) de pignons coniques. Immédiatement au-dessous de ce couple 21, l'arbre 20 est muni d'un cardan 22 qui permet à sa partie inférieure d'osciller dans un plan vertical, lorsque désiré. La base de cet arbre 20 est pourvue d'un goujon radial 20a (fig. 3) qui est engagé dans une ouverture 23a, à profil en baionnette, pratiquée dans un raccord 23. Le bord libre de ce dernier est découpé de deux encoches 23b destinées à coopérer avec des goujons radiaux 24a prévus en saillie sur l'arbre de sortie 24 d'un réducteur 25.

Le corps de ce réducteur 25 comporte deux manchons verticaux 26 aptes à recevoir deux doigts correspondants 27 solidaires d'une console 28 fixée à demeure contre l'une des parois verticales 29 de la cellule. Son arbre d'entrée 30, orienté horizontalement, est muni de goujons radiaux 30a qui coopèrent avec des encoches correspondantes 31a d'un raccord 31 monté à coulissement axial sur l'arbre d'un moteur pneumatique d'entrafnement 32, lequel est alimenté en air comprimé par des canalisation flexibles 33.

La carcasse du moteur 32 est solidaire d'une semelle 34 pourvue de deux doigts horizontaux superposés 35 propres à venir s'engager dans des manchons correspondants 36. Ceux-ci sont ménagés dans une console 37 fixée à demeure contre l'une des parois verticales 29 de la cellule. On observera que la console 37 est équipée d'un verrou basculant 38 conformé de manière à venir cooperer avec un goujon 34a prévu à cet effet sur la semelle fixe 34 afin de retenir en place le moteur 32 une fois les doigts 35 introduits dans les manchons 36 et l'arbre 30 emmanché dans le raccord 31.

On comprend dans ces conditions que l'ensemble du mécanisme pour l'actionnement du crochet de levage 13, à savoir le moteur 32 et le réducteur 25, est susceptible d'être très aisément démonté à l'aide du télé-manipulateur de la cellule, lequel peut atteindre ledit mécanisme puisque celui-ci est placé dans la partie inférieure de ladite cellule. Les opérations de démontage, par exemple en vue du remplacement du mécanisme précité, sont effectuées dans l'ordre ci-après
1. Manoeuvre du verrou 38 à l'ouverture.

2. Déconnexion des canalisations flexibles 33.

3. Coulissement horizontal et extraction du moteur 32.

4. Déconnexion du manchon 23 par rotation et coulissement.

5. Escamotage latéral de l'arbre vertical 20.

6. Coulissement vertical et extraction du réducteur 25.

Les opérations de remontage s'effectuent évidemment dans le sens inverse. On observera qu'en vue de simplifier la manoeuvre à l'aide du télé-manipulateur, on a prévu sur le verrou 38, sur la semelle 34 et sur le réducteur 25, des poignées 39 en forme d'étrier.

I1 doit d'ailleurs être entendu que la description qui précède n'a été donnée qu'à titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous autres équivalents.

Claims (6)

REVENDICATION S

1. Pont-roulant pour la manutention de charges dans des cellules ou caissons à forte radio-activité, du genre comprenant deux guides horizontaux fixes (1, 2) le long desquels se déplace une poutre transversale (4) équipée d'un chariot (9) formant support pour un crochet de levage (13), caractérisé en ce que le mécanisme d'entraînement (32-25) pour la manoeuvre verticale du crochet (13) est disposé dans la partie inférieure de la cellule (29) et est agencé de manière entièrement démontable de façon à ce que les opérations nécessaires au remplacement dudit mécanisme puissent être effectuées à l'aide du télé-manipulateur usuel de la cellule.

2. Pont-roulant suivant la revendication 1, caractérisé en ce que le mécanisme d'entrainement comprend un moteur pneumatique (32) et un réducteur de vitesse (25) fixé aux parois (29) de la cellule par un système de doigts (27, 35) et de manchons (26, 36), tandis que lesdits moteur et réducteur sont reliés l'un à l'autre par un raccord coulissant (31).

3. Pont-roulant suivant la revendication 2, caractérisé en ce que l'arbre de sortie (24), orienté verticalement, du réducteur (25) est relié par un raccord (23) du type à baionnette à un arbre vertical (20) doté d'un cardan (22) de façon à pouvoir osciller et être escamoté après manoeuvre dudit raccord (23), lequel arbre (20) est relié par un couple conique (21) à l'arbre horizontal (18) qui assure la manoeuvre du crochet de levage (13).

4. Pont-roulant suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le crochet de levage (13) est supporté par une boucle (lla) prévue au niveau du chariot (9) sur un organe funiculaire (11) dont une extrémité est amarrée à la poutre (4) tandis que l'extrémité opposée est fixée à un tambour d'envidage (16) relié au mécanisme d'entrafnement (32-25).

5. Pont-roulant suivant la revendication 4 combinée à la revendication 3, caractérisé en ce que l'arbre horizontal supérieur (18) est établi à une section polygonale afin d'assurer l'entrafnement en rotation du tambour (16), lequel est percé à cet effet d'un alésage établi au même profil que ledit arbre (18) qui le traverse axialement.

6. Pont-roulant suivant 1 'une quelconque des revendications 4 et 5, caractérisé en ce que l'organe funiculaire est constitué par un ruban (11) dont la section plate s'oppose à tout tournoiement intempestif du crochet de levage (13).