FR2606165A1 - Procede pour faire adherer une couche de carbone dur sur une base, notamment pour elements optiques - Google Patents

Procede pour faire adherer une couche de carbone dur sur une base, notamment pour elements optiques Download PDF

Info

Publication number
FR2606165A1
FR2606165A1 FR8714772A FR8714772A FR2606165A1 FR 2606165 A1 FR2606165 A1 FR 2606165A1 FR 8714772 A FR8714772 A FR 8714772A FR 8714772 A FR8714772 A FR 8714772A FR 2606165 A1 FR2606165 A1 FR 2606165A1
Authority
FR
France
Prior art keywords
layer
optical element
coating
optical
base
Prior art date
Legal status (The legal status is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the status listed.)
Granted
Application number
FR8714772A
Other languages
English (en)
Other versions
FR2606165B1 (fr
Inventor
Randal W Tustison
Dennis G Montanari
Thomas Varitimos
Bernard Dibenedetto
Current Assignee (The listed assignees may be inaccurate. Google has not performed a legal analysis and makes no representation or warranty as to the accuracy of the list.)
Raytheon Co
Original Assignee
Raytheon Co
Priority date (The priority date is an assumption and is not a legal conclusion. Google has not performed a legal analysis and makes no representation as to the accuracy of the date listed.)
Filing date
Publication date
Application filed by Raytheon Co filed Critical Raytheon Co
Publication of FR2606165A1 publication Critical patent/FR2606165A1/fr
Application granted granted Critical
Publication of FR2606165B1 publication Critical patent/FR2606165B1/fr
Anticipated expiration legal-status Critical
Expired - Lifetime legal-status Critical Current

Links

Classifications

    • GPHYSICS
    • G02OPTICS
    • G02BOPTICAL ELEMENTS, SYSTEMS OR APPARATUS
    • G02B1/00Optical elements characterised by the material of which they are made; Optical coatings for optical elements
    • G02B1/10Optical coatings produced by application to, or surface treatment of, optical elements
    • G02B1/14Protective coatings, e.g. hard coatings
    • G02B1/105

Abstract

LE PROCEDE CONCERNE LA FABRICATION D'UN ELEMENT OPTIQUE CAPABLE DE RESISTER AUX IMPACTS DE GOUTTELETTES D'EAU A VITESSE ELEVEE. LE PROCEDE CONSISTE A FAIRE ADHERER UNE COUCHE DE CARBONE DUR 16 SUR UNE BASE 12 CONSISTANT EN UNE MATIERE SELECTIONNEE DANS LE GROUPE CORRESPONDANT AUX MATIERES DU GROUPE II-VI OU DU GROUPE III-V. ON FORME EN OUTRE ENTRE LA BASE 12 ET LA COUCHE DE CARBONE DUR 16 UNE COUCHE 14 CONSISTANT EN UNE MATIERE SELECTIONNEE DANS LE GROUPE QUI COMPREND L'OXYDE D'YTTRIUM, L'OXYDE DE SCANDIUM ET L'OXYDE DE MAGNESIUM. APPLICATION AUX SYSTEMES D'IMAGERIE INFRAROUGE EMBARQUES A BORD D'AERONEFS.

Description

La présente invention concerne de façon générale des éléments optiques, et
elle porte plus particulièrement sur la protection contre les impacts et l'augmentation de la
résistance mécanique d'éléments optiques.
On sait que des systèmes d'imagerie optique com- prennent généralement des éléments optiques montés de façon
externe qui protègent le reste du système d'imagerie-vis-à-
vis de l'environnement externe. Par exemple, dans des systè-
mes d'imagerie infrarouge embarqués à bord d'aéronefs, un élément optique transparent pour l'infrarouge,.tel qu'une fenêtre ou un d8me, est monté sur le système embarqué à bord d'un aéronef pour isoler le reste du système d'imagerie infrarouge vis-à-vis d'environnements humides, corrosifs et abrasifs. Une exposition prolongée à ces environnements
dégrade généralement les caractéristiques optiques et physi-
ques de la matière de l'élément optique. Les conditions d'environnement les plus sévères auxquelles sont soumis ces éléments externes semblent généralement être des impacts de gouttelettes d'eau à grande vitesse qui se produisent lorsqu'un système embarqué à bord d'un aéronef traverse une
zone de pluie.
Ce problème d'impact de gouttelettes d'eau consti-
tue ce qu'on appelle plus généralement dans la technique l'érosion par la pluie. Pendant un vol à travers une zone de pluie, des gouttelettes d'eau tombent sur la surface de l'élément externe en produisant des fractures au-dessous de la surface, même à des vitesses subsoniques. Pour des
matières très fragiles, ces fractures au-dessous de la sur-
face s'amorcent au niveau de micro-craquelures préexistantes
qui se trouvent près de la surface de l'élément optique.
L'endommagement de tels éléments optiques par l'érosion par
la pluie se manifeste avant tout enlèvement de matière nota-
ble. La simple propagation de ces micro-craquelures préexis-
tantes est suffisante pour endommager l'élément optique. En
particulier, ces micro-craquelures se propagent dans l'élé-
ment optique sous l'effet de la composante de traction de l'onde de contrainte superficielle qui est créée au moment
de l'impact de la gouttelette d'eau. Une fois que les frac-
tures au-dessous de la surface sont formées, la poursuite de leur propagation dans l'élément optique produit généralement de grandes craquelures dans l'élément optique. Dans la région de la craquelure, l'énergie infrarouge incideMite est
dispersée et réfractée, ce qui produit des réflexions inter-
nes et des pertes d'énergie infrarouge accrues. Lorsque le nombre de telles craquelures est important, le pouvoir de transmission de l'élément optique est fortement réduit. En outre, lorsque des craquelures se propagent dans l'élément
optique, une défaillance totale de l'élément peut se produi-
re. Lorsque l'élément optique se brise ou se casse, les -
éléments optiques restants du système d'imagerie infrarouge sont exposés à l'environnement externe, ce qui conduit à un
risque de détérioration totale du système d'imagerie.
Les matières qui présentent la meilleure durabili-
té mécanique et les meilleures performances optiques pour des systèmes d'imagerie infrarouge, en particulier dans la
bande infrarouge de 8,um à 12 pm, sont de façon caractéris-
tique limitées à un nombre relativement faible. Les matières appropriées comprennent le sulfure de zinc, le séléniure de zinc, le germanium, l'arséniure de gallium, le phosphure de gallium, le tellurure de mercurecadmium et le tellurure de
cadmium. Des sulfures ternaires tels que le sulfure de cal-
cium-lanthane, sont également développés à l'heure actuelle pour des applications en infrarouge, en particulier dans la bande 8-12 pm. Ces sulfures ternaires peuvent procurer une certaine amélioration de la durabilité, mais même ces
matières sont sensibles aux conditions d'environnement men-
tionnées ci-dessus. De façon générale, toutes les matières mentionnées cidessus sont relativement fragiles et ont une
résistance à l'endommagement relativement faible, en parti-
culier en ce qui concerne l'endommagement par l'impact de
gouttelettes d'eau à vitesse élevée.
On sait également dans la technique que lorsque de
l'énergie optique tombe sur une surface d'un élément opti-
que, une réflexion de l'énergie se produit sur cette surface si l'indice de réfraction de la matière constituant l'élé- ment optique est notablement différent de l'indice de réfraction du milieu duquel l'énergie provient. De façon générale, pour des systèmes embarqués à bord d'aéronefs, le milieu duquel l'énergie provient est l'air qui a un indice
de réfraction d'environ un. Par conséquent, il est de prati-
que courante dans l'industrie optique de former des revête-
ments de matière d'indice de réfraction approprié sur la surface d'incidence de l'élément optique, pour réduire de
telles pertes par réflexion. Aux épaisseurs déposées, qui -
sont généralement liées à une fraction d'une longueur d'onde optique, ces revêtements sont transparents dans la bande infrarouge. De tels revêtements optiques n'ont cependant été utilisés jusqu'à présent que pour réduire des pertes par
réflexion résultant d'une désadaptation d'indices de réfrac-
tion, et ils n'ont pas été utilisés pour augmenter la résis-
tance de l'élément optique aux impacts.
Il est connu dans la technique qu'une couche de carbone dur, c'est-à-dire une couche de carbone ayant des
liaisons du type du diamant et une transparence optique éle-
vée, formée sur du germanium, procure une protection limitée
pour des éléments optiques en germanium, vis-à-vis de l'en-
dommagement par des impacts qui résulte de l'érosion par la pluie. Des revêtements de carbone dur sur du germanium sont décrits dans un article intitulé "Liquid Impact Erosion Mechanisms In Transparent Materials" par J.E. Fields et
col., Rapport Final, 30 septembre 1982 au 31 mars 1983, Con-
trat N AFOSR-78-3705-D, Rapport NO AFWAL-TR-83-4101. Les
surfaces en carbone dur n'ont pas adhéré de façon satis-
faisante sur d'autres matières utilisables en infrarouge, comme le sulfure de zinc et le séléniure de zinc. En outre,
des revêtements en carbone dur sont susceptibles de se déta-
cher sous l'effet d'impacts de gouttelettes d'eau à vitesse
élevée, même sur du germanium, comme mentionné dans l'arti-
cle. Cet article explique que la force de cisaillement résultant de l'écoulement radial sous l'effet de l'impact
d'une gouttelette d'eau provoque un détachement du revête-
ment par rapport à la couche de germanium. On pense que ce phénomène de détachement augmente considérablement lorsque
l'épaisseur de la couche de carbone dur augmente. Par con-
séquent, des couches de revêtement de carbone dur plus
épaisses, qui auraient dû conduire à une meilleure protec-
tion contre les impacts pour l'élément optique, n'ont pas
donné satisfaction, à cause du problème de détachement pré-
cité. Un autre problème affectant le carbone dur consiste en
ce que son indice de réfraction est d'environ 2,45, c'est-à-
dire qu'il est notablement supérieur à l'indice de réfrac-
tion d'un grand nombre des matières optiques précitées telles que le sulfure de zinc et le séléniure de zinc. Par
conséquent, si un élément optique est revêtu avec un revê-
tement de carbone dur, les pertes par réflexion sur la sur-
face d'incidence de l'élément optique seront plus élevées
que si l'élément optique n'était pas revêtu.
Un troisième problème présent dans la technique concerne la résistance à lafracturation de ces matières. Comme
indiqué précédemment, la plupart des matières qui convien-
nent pour des fenêtres transparentes pour l'infrarouge, en particulier dans la bande de 8 pm à 12 pm, ont de faibles
résistances àl]a fmcturzation. Cette caractéristique est parti-
culièrement importante dans des applications de ces éléments dans lesquelles l'élément sépare une région à haute pression
d'une région à basse pression, c'est-à-dire dans des appli-
cations dans lesquelles l'élément est soumis à une certaine charge mécanique, statique ou dynamique. Un article intitulé "Impact Damage Threshold In Brittle Materials Impacted By
Water Drops" par A.G. Evans et col., Journal of Applied Phy-
sics 51 (5), pages 2473-2482 (mai 1980), indique à la page Z31 qu'une trempe martensitique (changements de phase) à la surface d'une matière fragile peut être utile pour tremper de telles matières fragiles. Cet article indique également qCe des contraintes de compression de surface pourraient être
avantageuses.Les auteurs ne donnent cependant aucune explica-
tion spécifique de ce qu'ils entendent par "compression de surface". Ces matières fragiles subissent une compression de surface lorsque des gouttes d'eau incidentes frappent la
surface de la matière.
Conformément à la présente invention, un élément optique capable de résister à l'impact de gouttelettes d'eau à vitesse élevée comprend une couche de base d'une
première matière ayant un premier module d'élasticité prédé-
terminé, et un revêtement d'une seconde matière ayant un
second module d'élasticité, plus élevé. La couche de revête-
ment adhère à la matière de l'élément optique et elle pré-
sente un degré élevé de résistance au détachement sous l'effet de contraintes de cisaillement qui apparaissent sous
l'effet de l'impact de gouttelettes d'eau à vitesse élevée.
Le revêtement à module d'élasticité élevé consiste de préfé-
rence en une matière ayant un indice de réfraction inférieur
à l'indice de réfraction de la matière qui constitue l'élé-
ment optique. Il est en outre préférable que la matière soit pratiquement transparente au rayonnement infrarouge et soit pratiquement insoluble dans l'eau. Avec cette structure, le revêtement constitué par la matière ayant le second module
élastique, de valeur plus élevée, protège contre l'endomma-
gement par des impacts la base constituée par la matière ayant le module d'élasticité inférieur, et en particulier contre l'endommagement par des impacts de gouttelettes d'eau à vitesse élevée. En outre, la matière de revêtement ayant une résistance élevée au détachement sous l'effet de forces
de cisaillement reste intacte sur l'élément optique en pré-
sence d'impacts de gouttelettes d'eau à vitesse élevée, et elle protège donc l'élément optique contre des effets de
l'environnement tels que l'érosion par la pluie.
Selon un aspect supplémentaire de l'invention, le revêtement consiste en un revêtement composite formé par un mélange, de préférence un mélange homogène d'une première matière et d'une seconde matière, ayant chacune un module d'élasticité au moins égal au double du module d'élasticité de la matière qui constitue la couche de base. La seconde matière a un module d'élasticité notablement supérieur à celui de la première matière, tandis que la première matière est insoluble dans l'eau et inerte vis-à- vis de l'eau, et la seconde matière est réactive vis-à-vis de l'eau. Avec cette
structure, le revêtement composite forme sur l'élément opti-
que une couche ayant un module d'élasticité supérieur au module d'élasticité qu'on obtiendrait avec seulement une couche de la première matière. Le revêtement composite aura cependant également une solubilité dans l'eau relativement faible et une réactivité avec l'eau relativement faible, en particulier si une couche de la première matière est formée
de façon à isoler le mélange par rapport à une source d'eau.
Selon un aspect supplémentaire de l'invention, la matière de la couche de base est sélectionnée dans le groupe comprenant le silicium, le germanium, l'arséniure de gallium,
le phosphure de gallium, le tellurure de cadmium, le telluru-
re de mercure-cadmium, le sulfure de zinc et le séléniure de
zinc, et comprenant plus préférablement le tellurure de cad-
mium, le sulfure de zinc, le séléniure de zinc ou un sulfure
ternaire tel que le sulfure de calcium-lanthane. Plus géné-
ralement on appelle ci-après sulfure ternaire un corps ayant la formule chimique générale MN2S4 dans laquelle M est un cation sélectionné parmi les éléments du groupe 1A, N est un cation sélectionné parmi les terres rares de la série des 2-
lanthanides et S est l'anion sulfure S. La matière trans-
parente pour l'infrarouge à module élevé qui constitue la première couche de revêtement est sélectionnée dans le groupe comprenant l'oxyde d'yttrium, l'oxyde de scandium, et une
composition homogène d'oxyde d'yttrium et d'oxyde de magné-
sium, une composition d'oxyde de scandium et d'oxyde de magnésium, et une composition d'oxyde de scandium et d'oxyde d'yttrium. Avec de telles matières, on obtient un revêtement antireflet résistant aux impacts pour des éléments optiques, fonctionnant dans la bande de longueurs d'ondes de 8pm à 12 ym, rendant de tels éléments plus résistants aux dommages produits par l'érosion par la pluie ou par les impacts de
gouttelettes d'eau à vitesse élevée.
Selon encore un autre aspect de l'invention, un élément optiquement transparent, comprenant une première matière transparente pour l'infrarouge ayant un premier
module d'élasticité, est protégé contre l'impact de goutte-
lettes d'eau à vitesse élevée par un revêtement composite..
qui comprend une première couche d'une seconde matière
optiquement transparente, ayant un second module d'élastici-
té, notablement supérieur à celui de la matière de l'élément optique, et un indice de réfraction inférieur à l'indice de réfraction de la matière de l'élément optique. La matière de
la première couche de revêtement présente une bonne résis-
tance au détachement par rapport à la matière de l'élément optique, sous l'effet de contraintes de cisaillement qui résultent de l'écoulement radial de gouttelettes vers l'extérieur, sous l'effet de l'impact de gouttelettes à vitesse élevée. Une seconde couche du revêtement composite comprend une troisième matière ayant un troisième module d'élasticité relativement élevé, ce module d'élasticité
étant supérieur au module d'élasticité de la première matiè-
re qui constitue la couche de l'élément optique, et étant de préférence supérieur à celui de la seconde matière de la
première couche de revêtement. La troisième matière compre-
nant la seconde couche de revêtement est pratiquement trans-
parente au rayonnement infrarouge et elle a un indice de réfraction supérieur à l'indice de réfraction de la seconde matière de la première couche de revêtement. La troisième matière constituant la seconde couche de revêtement présente également une bonne résistance au détachement par rapport à
la seconde matière de la première couche du revêtement com-
posite, mais elle peut avoir une résistance relativement mau- vaise au détachement par rapport à la première matière de l'élément optique. Avec une telle structure, en intercalant la première couche de matière ayant une bonne résistance au détachement par rapport à la matière de l'élément optique, sous l'effet d'un écoulement radial vers l'extérieur, et ayant également une bonne résistance au détachement par
rapport à la troisième matière de la seconde couche de revê-
tement, sous l'effet de l'écoulement radial vers l'extérieur, on obtient un revêtement composite qui présente une bonne résistance au détachement sous l'effet de l'écoulement radial vers l'extérieur et qui a en outre un module d'élasticité
supérieur à celui de la première matière. Le revêtement com-
posite permet d'augmenter l'épaisseur physique effective du revêtement de protection, ce qui procure une protection accrue, tout en préservant, ou peut-être même en améliorant, les propriétés optiques de la combinaison de la couche de
revêtement composite et de l'élément optique.
Selon un aspect supplémentaire de l'invention, la première matière de l'élément optique est sélectionnée dans
le groupe qui comprend le silicium, le germanium, l'arsé-
niure de gallium, le phosphure de gallium, le tellurure de mercurecadmium, le tellurure de cadmium, le sulfure de zinc
et le séléniure de zinc, ou un sulfure ternaire. On sélec-
tionne de préférence la matière parmi le groupe comprenant le tellurure de cadmium, le sulfure de zinc et le séléniure de zinc. On sélectionne la seconde matière de la première couche de revêtement dans le groupe comprenant l'oxyde d'yttrium, l'oxyde de scandium ou des mélanges d'oxyde
d'yttrium et d'oxyde de scandium avec de l'oxyde de magné-
sium. On sélectionne la troisième matière de la seconde cou-
che de revêtement dans le groupe comprenant l'oxyde de
cérium, l'oxyde de titane, l'oxyde de zirconium ou le carbo-
ne dur. Avec une telle structure, en intercalant la seconde matière constituant la première couche de revêtement qui adhère bien à la fois à la première matière de l'élément optique et à la troisième matière de la seconde couche de revêtement, en particulier la couche de carbone dur,:les
problèmes d'adhérence qui sont généralement associés au car-
bone dur pour la plupart des matières optiques utilisables dans la bande de 8-12 pm, sont éliminés. En outre, du fait
que des matières telles que le carbone dur n'ont pas l'indi-
ce de réfraction approprié pour former une couche antireflet
pour des matières telles que le sulfure de zinc, le sélé-
niure de zinc ou le tellurure de cadmium, on peut utiliser: la couche de carbone dur en combinaison avec la première
couche de revêtement ayant un indice de réfraction infé-
rieur, pour procurer une couche composite ayant un indice de
réfraction effectivement inférieur.
Selon encore un autre aspect de l'invention, un
élément optique est protégé par une couche composite compre-
nant un ensemble de couches de matière à indice faible et à module d'élasticité élevée, suivie par une matière à indice élevé et à module d'élasticité élevé, avec un empilement répétitif pour former un revêtement multicouche antireflet
résistant aux impacts. Avec une telle structure, le revête-
ment pourrait être conçu de façon à procurer des caractéris-
tiques antireflets à large bande, ou d'autres fonctions
optiques, telles qu'un filtrage, avec l'avantage qui consis-
te en ce que l'épaisseur physique totale du revêtement mul-
ticouche composite pourrait être élevée, pour procurer ainsi
une résistance accrue aux impacts. On sélectionne de préfé-
rence la matière à indice faible et à module d'élasticité élevé dans le groupe comprenant l'oxyde d'yttrium, l'oxyde de scandium ou des mélanges d'oxyde d'yttrium ou d'oxyde de scandium avec de l'oxyde de magnésium, et on sélectionne de
préférence la matière à indice élevé et à module d'élastici-
té élevé dans le groupe comprenant l'oxyde de cérium, l'oxy-
de de titane, l'oxyde de zirconium ou le carbone dur. On sélectionne la matière constituant l'élément optique dans le groupe comprenant le silicium, le germanium, l'arséniure de gallium, le phosphure de gallium, le tellurure de cadmium, le tellurure de mercure-cadmium, le sulfure de zinc et le
séléniure de zinc, ou un sulfure ternaire.
Selon encore un autre aspect de l'invention, un élément optique trempé, résistant aux impacts, comprend une couche de base d'une matière optique ayant une résistance initiale à la fracturation. Au-dessus de la couche de base de matière optique se trouve un revêtement consistant en une couche de matière comprimée. La couche de matière comprimée: a une épaisseur totale qui est notablement inférieure à l'épaisseur de la base de la matière optique. Avec une telle structure, la couche de matière comprimée tend à atténuer les effets de la composante d'ondede ccntidntedetraction qui apparaît au moment de l'impact de gouttelettes sur des
micro-craquelures en surface, empêchant ainsi leur propaga-
tion à travers la surface de l'élément optique. Les régions
comprimées ont cependant tendance à fermer ces micro-
craquelures, empêchant ainsi leur propagation sous l'effet de la composante d'onde de contraine de traction,ce qui a pour
effet de réduire ou de compenser la composante d'onde de con-
trainte de traction; En réduisant cette cosate de contrainte
de traction, l'endommagement résultant de l'impact de gout-
telettes d'eau sur une surface de l'élément optique est atténué, ce qui fait que la matière relativement fragile comporte ainsi une surface trempée capable de résister à l'endommagement résultant de l'érosion par la pluie. Cette
surface trempée augmente de façon correspondante la résis-
tance à la fracturation de l'élément optique.
Selon encore un aspect supplémentaire de l'inven-
tion, un élément optique, trempé de façon à résister à l'en-
dommagement susceptible d'apparaître sous l'effet d'un impact à vitesse élevée, comprend une base qui comporte une matière optique sur une surface de laquelle est disposée une couche comprimée de ladite matière. La couche de matière comprimée comprend un ensemble de sillons formés dans cette couche, ces sillons sont séparés par des régions adjacentes
de la couche comprimée, et une partie de la couche de matiè-
re comprimée est disposée au-dessous des sillons.
L'épaisseur de la région comprimée de la matière optique est de préférence de 3 microns ou moins. Les sillons mesurent de façon caractéristique 1 nm à 1000 nm de
profondeur et 0,01 à 0,02 mm de largeur. Avec cette structu-
re, on obtient un élément optique trempé qui présente une
excellente résistance à l'endommagement résultant de l'im-..
pact d'un projectile à vitesse élevée.
Selon encore un autre aspect de l'invention, un
procédé pour tremper un élément optique comprend les opéra-
tions qui consistent à usiner un ensemble de sillons dans l'élément optique, ces sillons ayant une profondeur qui est
de façon générale dans la plage de 1 nm à 1000 nm,et à éta-
blir entre des sillons adjacents et sous ces sillons une
région comprimée de la matière optique. -
Selon encore un autre aspect de l'invention, un
procédé pour tremper une surface d'une matière optique com-
prend l'opération consistant à usiner l'élément optique
avec un outil à une seule pointe, pour former dans la sur-
face de l'élément optique une couche comprimée de 0,5 um à
3,0 pm d'épaisseur. La couche comprimée comprend un ensem-
ble de sillons ayant unc profondeur comprise entre 1 et 1000 nm, avec des sillons adjacents séparés par une partie
de la couche comprimée de la matière de l'élément optique.
On introduit de préférence les sillons dans la matière optique en faisant tourner l'élément optique à une vitesse prédéterminée pendant qu'un outil en diamant à une seule pointe est amené en contact avec la surface de l'élément optique tournant, cet outil étant soumis à un mouvement d'avance de façon à traverser la surface de l'élément optique
à une vitesse prédéterminée, jusqu'à ce que la couche compri-
mée précitée soit formée. Dans ces conditions, en effectuant un usinage de la surface de l'élément optique avec un outil à une seule pointe, on forme une couche comprimée de la matière de l'élément optique. Cette couche comprimée augmente la
résistance mécanique de l'élément optique et contribue à évi-
ter que l'élément optique soit endommagé par l'impact de gouttelettes à vitesse élevée, grâce à l'atténuation ou à la diminution des forces de traction au voisinage de la surface qui apparaissent au moment de l'impact de gouttelettes d'eau
à vitesse élevée.
Selon encore un autre aspect supplémentaire de l'invention, un élément optique trempé, résistant aux impacts, comprend une couche de base d'une matière optique ayant une résistance initiale à la fracturation et ayant un premier module d'élasticité prédéterminé. Une couche de
matière optique comprimée est disposée au-dessus de la cou-
che de matière de base. La couche de matière comprimée a une
épaisseur globale qui est notablement inférieure à l'épais-
seur de la base de la matière optique, c'est-à-dire en géné-
ral dans la plage de 1 à 3 microns. Au-dessus de la couche comprimée se trouve une couche de revêtement d'une seconde matière, ayant un second module d'élasticité, supérieur à celui de la matière formant la couche de base de l'élément
optique. La couche de revêtement adhère à la couche compri-
mée de matière optique et présente une résistance élevée au
détachement sous l'effet d- contraintes de cisaillement qui appa-
raissent sous l'action de l'impact de gouttelettes d'eau à vitesse élevée. Avec cette structure, la combinaison de la couche comprimée et de la couche de revêtement procure un élément optique ayant de meilleures caractéristiques de résistance mécanique et de résistance aux impacts. La couche de revêtement extérieur procure un revêtement en une matière ayant un second module d'élasticité, de valeur plus élevée, ce qui protège la couche de base sous-jacente, constituée
par la matière ayant un module d'élasticité inférieur, con-
tre l'endommagement par des impacts tels que les impacts de goutellettes à vitesse élevée. En outre; la couche de matiè-
re comprimée tend à atténuer les effets de la composante dcl-
de de contrainte de traction qui apparatt au moment de l'im-
pact de gouttelettes. La combinaison des deux techniques procure donc un élément optique ayant une résistance aux
impacts et une résistance à la fracturation notablement amé-
liorées. L'invention sera mieux comprise à la lecture de la
description qui va suivre de modes de réalisation et en se
référant aux dessins annexés sur lesquels: La figure 1 est une vue isométrique d'un élément optique, consistant ici en une plaque comprenant une couche de base et une couche protectrice conforme à l'invention; La figure 2 est une coupe partielle selon la ligne
2-2 de la figure 1, montrant la couche protectrice compre-
nant une seule couche de revêtement conformément à un aspect de l'invention; La figure 3 est une coupe partielle selon la ligne
3-3 de la figure 1, montrant la couche qui comprend une pai-
re de couches de revêtement conformément à un aspect supplé-
mentaire de l'invention; La figure.4 est une coupe partielle selon la ligne 4-4 de la figure 1, montrant la couche qui comprend un
ensemble de paires de couches de revêtement ayant alternati-
vement un indice de réfraction élevé et un indice de réfrac- tion faible, conformément à un aspect supplémentaire de l'invention; Les
figures 5A-5D sont une série de graphiques (correspondant à l'art antérieur) qui montrent la diminution
de la contrainte radiale en fonction de la distance normali-
* sée par rapport au centre de l'impact d'une gouttelette,
pour des revêtements ayant différents modules d'élasticité.
La figure 6 est une photomicrographie d'une surfa-
ce de ZnS non revêtue, exposée à l'effet d'une zone de pluie simulée ayant les caractéristiques suivantes: intensité de 25,4 mm par heure, vitesse de 724 km/h, angle d'impact de 900 et taille des gouttes de pluie de 2 mm;
La figure 7 est une photomicrographie d'une surfa-
ce revêtue conformément à l'invention, exposée à une zone de pluie simulée identique à celle de la figure 6; La figure 8 est une représentation graphique du facteur de transmission, en pourcentage, en fonction de la longueur d'onde, pour une plaque de ZnS revêtue de 5,1 mm d'épaisseur; La figure 9 est une coupe d'une partie d'un dôme; La figure 10 est une coupe agrandie d'une partie de la surface du dôme représenté sur la figure 11; La figure 11 est une représentation schématique en coupe d'une gouttelette de pluie tombant sur une surface d'un élément optique classique comportant un défaut de microstructure; La figure 12 est une représentation schématique en
coupe d'une gouttelette d'eau tombant sur une couche compri-
mée correspondant à un aspect supplémentaire de l'inven-
tion; La figure 13 est une représentation agrandie de la gouttelette d'eau frappant la couche comprimée qui est représentée sur la figure 12; Les figures 14A, 14B sont des photomicrographies
d'une surface de dôme polie de façon classique et d'une sur-
face de dôme trempée conformément à la présente invention; La figure 15 représente des graphiques de valeurs de dureté KNOOP en fonction de la charge pour une surface de ZnS polie classique et pour une surface d'un disque trempé en ZnS; La figure 16 est un graphique de la différence de dureté caractéristique (KNOOP) en fonction de la profondeur de pénétration dans la surface comprimée du disque trempé en ZnS;
Les figures 17A, 17B sont respectivement des pho-
tomicrographies d'une surface d'une lentille en ZnS qui a été polie de façon classique et d'une lentielle en ZnS qui a été trempée conformément à la présente invention, après exposition de chacune d'elles à une zone de pluie simulée; Les figures 18A, 18B sont des photomicrographies respectives d'une lentille en ZnS meulée qui a été polie de façon classique et d'une lentille en ZnS meulée qui a été trempée conformément à la présente invention, montrant la déformation produite par la couche de compression; et
La figure 19 est une coupe d'une partie d'un élé-
ment optique tel qu'une plaque ou un dôme comportant une
couche de matière optique comprimée et une couche de revête-
ment, conformément à un aspect supplémentaire de l'inven-
tion. En considérant maintenant la figure 1, on voit un
élément optique consistant ici en une plaque 10, qui com-
prend une couche de base 12 consistant en une matière ayant des propriétés optiques prédéterminées. Bien que l'élément optique soit décrit ici en considérant de façon spécifique une plaque, il faut noter qu'on peut remplacer la plaque 10 précitée par d'autres types d'éléments optiques tels que des fenêtres, des dômes, des lentilles, etc. La couche de base 12 aura de façon caractéristique une épaisseur d'au moins 1,27 mm, et généralement de 2,54 mm à environ 12,7 mm,
ou plus. L'lément optique peut en outre avoir des proprié-
tés optiques sélectives. L'élément optique peut par exemple consister en une matière qui est transparente pour l'énergie
optique comprise de façon générale dans les spectres infra-
rouge, visible et/ou ultraviolet. La matière peut être un diélectrique ou un semiconducteur. En particulier, pour des éléments optiques utilisés dans des systèmes d'imagerie -16 infrarouge dans la gamme de longueur d'onde de 8 Vm à 12 pm, on peut citer à titre d'exemples de matières préférées le silicium, le germanium, l'arséniure de gallium, le phosphure de gallium, le tellurure de mercure-cadmium, le tellurure de cadmium; le sulfure de zinc, le séléniure de zinc ou l'un des sulfures ternaires. La matière sélectionnée constituant
la couche 12 peut être fabriquée par n'importe quelle tech-
nique connue, telle que l'agglomération et la densification
de poudres ou le dépôt chimique en phase vapeur. En particu-
lier, pour des applications concernant l'infrarouge, les matières sélectionnées pour la couche 12 sont généralement
caractérisées par un module d'élasticité relativement fai-
ble, qui est de façon caractéristique dans la plage de 34 x 10 Pa à 104 x 10 Pa, un facteur de transmission élevé pour l'énergie infrarouge, de façon caractéristique dans une plage de 50% à 75% sur au moins une partie de la bande de longueur d'onde infrarouge de 2,0 pm à 30 pm, et un indice de réfraction à 10 microns qui est de façon caractéristique
dans la plage de 2,2 à 4,0. Le Tableau i indique les pro-
priétés mécaniques et optiques pertinentes de certaines de
ces matières.
TABLEAU 1
Pro riétés de matières pour la couche de base 12 Coefficient Module
Indice de dilatation ther-d'élasici-
Matière à 10 Vm R% mique (10-6/ C) té (10 Pa) CdTe 2,6 0,01 5,9 34,5 ZnSe 2,4 0,25 7,7 66,9 ZnS 2,2 0,89 7,4 74,5 CaLa2S4 2,4 0,25 14,7 95,2 GaP 3, 0 0,37 5,3 142,1 GaAs 3,3 1,17 5,7 106,9 Ge 4,0 4,10 6,1 103,5 R% est la perte de réflexion par surface résultant d'un seul revêtement antireflet d'une épaisseur d'un quart de longueur d'onde, en Y203, qu'on décrira ciaprès, appliqué
sur la matière correspondante. Une couche de revêtement anti-
reflet 11, résistant aux impacts, est formée sur la base 12.
Il suffit de dire ici que la couche de revêtement 11 peut avoir l'une quelconque des structures envisagées ci-après. En considérant maintenant la figure 2, on voit que
la couche de revêtement 11 comprend une première couche pro-
tectrice 14 disposée sur la matière constituant la base 12, et de préférence directement sur cette matière. La couche
protectrice 14 est constituée par une matière ayant un modu-
le d'élasticité notablement supérieur au module de la matiè-
re de la base 12, une transparence élevée en infrarouge, avec l'épaisseur déposée, sur la bande de longueur d'onde sélectionnée de l'élément optique, et de préférence un indice de réfraction inférieur à l'indice de réfraction de la matière qui constitue la couche de base 12. En outre, la matière déposée présente une adhérence élevée à la matière de la couche 12, et présente en particulier une excellente résistance au détachement sous l'effet de contraintes de
cisaillement produites par un écoulement radial vers l'exté-
rieur sous l'effet de l'impact de gouttelettes à vitesse élevée, tel que l'impact de gouttelettes d'eau. La couche 14 peut être déposée par une technique quelconque telle que la
pulvérisation cathodique par faisceau d'ions, la pulvérisa-
tion cathodique par diode ou l'évaporation. En outre, selon une variante, on peut former la couche 14 sur la plaque 12 en plongeant la plaque 12 dans une solution comprenant un
véhicule organique et la matière à module d'élasticité éle-
vé. Après avoir plongé la plaque dans la solution d'une telle matière, on la retire de cette solution et on la place
dans un four dans lequel le véhicule organique est expulsé.
Selon une variante, on peut déposer le revêtement par pulvé-
risation, en séchant un mélange d'un véhicule et de la matière de revêtement sur la couche de base 12 chauffée à
une température prédéterminée. Avec ces méthodes de revête-
ment particulières, on dispose d'une technique relativement économique pour former une couche de revêtement 14 uniforme
sur la base 12. Pour les matières de couche de base préci-
tées, des matières de revêtement appropriées comprennent l'oxyde d'yttrium (Y203), l'oxyde de magnésium (MgO) et
l'oxyde de scandium (Sc203), ainsi que des mélanges homogè-
nes des matières précitées. Le Tableau 2 indique les pro-
priétés mécaniques et optiques pertinentes pour ces matiè-
res.
TABLEAU 2
Prop riétés de matières pour la couche 14 Plage de Coefficient transmission de dilata- Module Indice pour 1,5 Fm tion thermid'élasticité Solubilité Matière à 10 Fm d'épaisseur que (10-6/ C) (109 Pa) dans H2 Y203 1,63 0,3 - 12 Fm 7,2 173 insoluble Sc203 1,70 0,3 - 12 Fm 8, 5 179 insoluble MgO 1,70 0,3 - 12 mm 12,0 331 insoluble; réagit ave H20 Les principaux facteurs à considérer dans le choix de matières pour la couche de revêtement 14 sont liés au fait
que la matière sélectionnée doit avoir des propriétés opti-
ques appropriées pour l'utilisation prévue de l'élément optique 10, aux épaisseurs auxquelles la matière des couches de revêtement 14 est déposée. En outre, la matière de la couche de revêtement 14 doit avoir un module d'élasticité
généralement environ deux fois supérieur au module d'élasti-
cité de la matière de la couche de base 12. En outre, lorsque l'utilisation prévue de l'élément optique 10 expose la couche de revêtement 14 à l'eau, la matière de la couche
de revêtement 14 doit être insoluble et stable dans l'eau.
Pour procurer une correction antireflet, l'indice de réfrac-
tion de la matière de la couche de revêtement 14 est de pré-
férence inférieur à l'indice de réfraction de la matière de base 12. De façon générale, pour la correction antireflet entre l'air ayant un indice d'environ 1,00 et la matière de la couche de base 12, l'indice de réfraction exigé pour le revêtement (n14) est approximativement égal à la moyenne géométrique des indices de réfraction de la matière de la couche de base 12 et du milieu environnant (n14Z n-12) Comme on le sait de façon générale, pour la plupart des matières l'indice de réfraction varie sous la dépendance de
la dispersion en fonction de la longueur d'onde. Cette cor-
rection antireflet varie donc également en fonction de la
longueur d'onde.
Il est préférable de déposer la couche 14 sur la couche de base 12 en lui donnant une épaisseur physique qui
correspond au quart d'une longueur d'onde optique à la lon-
gueur d'onde particulière présentant un intérêt pour l'élé-' ment optique. En général, on définit l'épaisseur optique (to) de tels éléments par le produit de l'épaisseur physique (t) du revêtement 14 et de l'indice de réfraction (nc) de la matière du revêtement 14 (to = t. nc). L'épaisseur physique désirée pour une épaisseur optique de A/4 est donnée par
t = ( r/4)/nc, en désignant par \ la longueur d'onde pré-
sentant un intérêt particulier pour l'élément optique, et par nc l'indice de réfraction du revêtement à la longueur d'onde intéressante. Comme l'homme de l'art pourra le noter, l'épaisseur optique (to) peut être une épaisseur d'ordre supérieur, telle que 3 À/4 ou 5 A/4, et l'épaisseur physique t est alors donnée de façon générale par la relation t = [(2N+1) h /4]/nc, dans laquelle N est un entier 0,1,2, 3.... On peut ainsi augmenter l'épaisseur physique t de la couche 14, ce qui procure une meilleure protection pour la base 12 en ce qui concerne la résistance aux impacts, tout
en maintenant de bonnes propriétés antireflets et de trans-
mission optique. Pour une matière telle que Y203 ayant un indice de réfraction nc=1,63 à 10,6 microns, l'épaisseur optimale pour une seule couche en X/4 à 10,6 microns
serait d'environ 1,63 micron.
En considérant maintenant la figure 3, on voit une plaque 10 qui comprend la base 12 et la couche de revêtement 11 formée sur une première surface au moins de la base. La couche de revêtement 11 est ici une couche 15 antireflet et résistant aux impacts. La couche 15 comprend la couche de
revêtement 14 précitée de la matière à module élastique éle-
vée, ayant un indice de réfraction inférieur à l'indice de réfraction de la matière de la base 12, et ayant de bonnes propriétés d'adhérence sur la matière de la couche de base 12. Au-dessus de cette première couche de revêtement 14 se trouve une seconde couche de revêtement 16 consistant en une seconde matière ayant un module élastique notablement plus élevé et un indice de réfraction plus élevé que ceux
des matières de la base 12 et de la première couche de reve-
tement 14. Des matières appropriées pour la seconde couche de revêtement 16 précitée comprennent l'oxyde de cérium,
l'oxyde de titane, l'oxyde de zirconium et le carbone dur.
Parmi ces exemples, le carbone dur est la matière préférée
du fait qu'il a le module d'élasticité le plus élevé.
Cependant, comme mentionné précédemment, le carbone dur n'adhèe pas bien au séléniure de zinc, au sulfure de zinc, etc, qui sont parmi les matières préférées pour la couche de base 12, en particulier à des longueurs d'ondes optiques
dans la plage de 8 pm à 12 jum. Le Tableau 3 indique les pro-
priétés mécaniques et optiques pertinentes de ces matières.
TABLEAU 3
Propriétes de matières our a couche 16 Coefficient Module
de dilata- d'élasti-
Indice tion thermi- cité Solubilité Matière à 10 pm que (10-6/OC) (109 Pa) dans H20 Carbone dur 2,2-2,4 - 1035 insoluble CeO 2,34 11,3 152 insoluble TiO2 2,4 8,2 304 insoluble Zr2 ZrO2 2,1 7,2 193 insoluble On peut déposer des pellicules de carbone dur par n'importe quelle technique appropriée. On peut par exemple utiliser la pulvérisation cathodique par faisceau d'ions,
ainsi que le dépôt chimique en phase vapeur faisant interve-
nir la décomposition de vapeurs contenant des hydrocarbures.
Bien que des couches de carbone dur n'aient généralement pas
bien adhéré à la plupart des matières utilisées en infrarou-
ge, comme mentionné précédemment, on pense que de telles couches en carbone dur adhéreront à des matières appropriées pour l'utilisation en tant que première couche de revêtement 14. Comme mentionné ci-dessus, des matières appropriées pour
la couche 14 comprennent MgO, Sc203 et Y203. De façon géné-
rale, le carbone dur adhère très bien à des oxydes de divers types, parmi lesquels ceux mentionnés ci-dessus. Ainsi, en intercalant la couche de revêtement 14 entre la couche 16 à module très élevé et la base 12, les avantages de résistance aux impacts des matières de la couche 16 à module très élevé procurent une couche composite 15 antireflet et ayant une excellente résistance aux impacts, destinée à protéger.la
base 12 contre l'impact de gouttelettes d'eau à vitesse éle-
vée. En considérant maintenant la figure 4, on voit un élément optique consistant ici en une plaque qui comprend la couche de base 12 et la couche de revêtement 11. La couche de -22 revêtement 11 est ici une couche de revêtement antireflet à large bande résistant aux impacts, 17, qui comporte un ensemble des couches de revêtement composites précitées 15,
antireflets et résistant aux impacts, comme décrit en rela-
tion avec la figure 3. Avec cette structure, on dispose d'un revêtement antireflet 11 très épais, ayant d'excellentes
propriétés d'adhérence sur la base 12 et une résistance éle-
vée aux impacts. En outre, en sélectionnant de façon appro-
priée les épaisseurs de l'ensemble de couches composites 15
et des couches de revêtement individuelles 14 et 16, confor-
mément aux principes optiques de conception de revêtements
multicouches, bn peut également réaliser un revêtement anti-
reflet à large bande.
En considérant maintenant les figures 5A-5D, on voit une série de graphiques extraits d'un rapport de Fields
et col., intitulé Liquid Impact Erosion Mechanisms In Trans-
parent Materials,AFWAL-TR-82-4022, qui montrent la diminu-
tion des contraintes radiales en fonction de la distance
normalisée par rapport au centre de l'impact d'une goutte-
lette. Chaque graphique présente des tracés représentatifs des contraintes radiales qui se développent sur une surface revêtue ayant un module d'élasticité supérieur à celui de la
matière des éléments optiques, en comparaison avec les con-
traintes radiales qui se développent dans une surface non revêtue. Comme le montre la figure 5D, lorsque le module
d'élasticité de la matière du revêtement est approximative-
ment égal à dix fois le module de la matière de la couche de base, les contraintes de traction qui sont induites dans la couche de base sont pratiquement égales à zéro pendant
l'impact d'une gouttelette d'eau.
En considérant maintenant les figures 6 et 7, on
voit des photomicrographies d'une surface non revêtue (figu-
re 8) et d'une surface revêtue (figure 9), après exposition
dans chaque cas à une zone de pluie simulée, avec une inten-
sité de 2,54 cm par heure, une vitesse de 724 km/h, un angle
d'incidence de 900 et un diamètre de gouttelette de 2 mm.
Comme on peut l'observer, l'importance des dommages subis
par la surface non revêtue du sulfure de zinc est notable-
ment supérieure à l'importance des dommages subis par la surface de sulfure de zinc revêtue d'oxyde d'yttrium.
En considérant la figure 8, on voit une représen-
tation graphique du facteur de transmission, en pourcentage, en fonction de la longueur d'onde, pour une plaque revêtue de 5,1 mm consistant en sulfure de zinc du type RAYTRAN (marque déposée de Rayteon Co. Lexington, Ma, E.U.A.) Le revêtement consistait en oxyde d'yttrium d'une épaisseur d'un quart de longueur d'onde à 10,0 microns. Le revêtement mesurait approximativement 2,45 microns d'épaisseur. On a sélectionné le revêtement de façon à maximiser le facteur de transmission de la surface à 10 microns, et on l'a appliqué
sur les deux surfaces principales de la plaque.
En considérant maintenant les figures 9-12, on voit une partie d'un élément optique, consistant ici en un dôme 110, qui comprend une couche 112 constituée par une matière ayant des propriétés optiques prédéterminées. Bien
que l'élément optique soit décrit spécialement ici en consi-
dérant un dôme, il faut noter que, selon des variantes, on
peut remplacer le dôme 110 précité par d'autres types d'élé-
ments optiques tels que des fenêtres, des plaques, des len-
tilles, etc. De façon caractéristique, la couche de base 112 aura la même épaisseur que la couche de base 12. L'élément
optique peut en outre avoir des propriétés optiques sélec-
tionnées. L'élément optique peut par exemple consister en une natière transparente pour l'énergie optique de façon
générale dans les spectres infrarouge, visible ou ultravio-
let. La matière de l'élément optique peut être un diélectri-
que ou un semiconducteur. Plus précisément, pour des élé-
ments optiques utilisés dans des systèmes d'imagerie tra-
vaillant en infrarouge, on peut citer à titre d'exemples de matières préférées le silicium, le germanium, l'arséniure de
gallium, le phosphure de gallium, le tellurure de mercure-
cadmium, le tellurure de cadmium, le sulfure de zinc, le séléniure de zinc ou l'un des sulfures ternaires de la forme générale MN2S4, dans laquelle M est un ion monovalent, N est un ion sélectionné dans la série des lanthanides et S est 2- l'ion sulfure S. La matière sélectionnée constituant la
couche 112 peut être fabriquée par n'importe quelle techni-
que connue, comme l'agglomération et la densification de poudres ou les dépôts chimiques en phase vapeur. En général, les matières qui sont sélectionnées pour la couche 112 sont caractérisées par un facteur de transmission relativement
élevé pour une énergie particulière, par exemple de l'éner-
gie infrarouge, le facteur de transmission étant de façon caractéristique supérieur à 50% sur une partie au moins de la bande infrarouge, et ce sont généralement des matières très fragiles et relativement rigides, ayant un module d'élasticité dans la plage de 34 x 109 à 104 x 109 Pa, mais ce sont généralement des matières assez cassantes, ayant une
résistance à la fracturation comprise de façon caractéristi-
que entre 38 x 106 et 104 x 106 Pa.
Le dôme 110 comprend en outre une couche de com-
pression 114 (figure 10) déformée de façon plastique, qui
est disposée sur la surface 112a de l'élément optique 110.
La couche de compression 114 est de préférence une partie de
la matière de la couche 112. Comme le montre plus particu-
lièrement la figure 12, la couche de compression 114 com-
prend un ensemble de sillons ou de rainures 113, avec des rainures ou des sillons 113 adjacents séparés par des régions comprimées 113a de la matière de la couche 112, et avec une couche comprimée 113b disposée sous ces sillons. Le
degré de compression de la couche 114 est fonction de l'in-
tensité des forces de compression qui sont produites pendant
le traitement du dôme 110 comme on le décrira.
En considérant maintenant les figures 11 et 12, on va décrire le mécanisme par lequel la couche de compression 114 renforce le dôme 110 et le protège contre des dommages susceptibles d'apparaître sous l'effet de l'impact d'eau à
vitesse élevée ou d'une charge mécanique.
Comme le montre la figure 11, une surface 112a, polie de façon classique, de la couche 112, reçoit une
gouttelette d'eau 115 ayant une vitesse résultante V0 nor-
male à la surface 112a. Il existe dans la surface 112a de la couche 112 une micro-craquelure préexistante 116, qui a été créée au moment de la fabrication de la surface polie ou qui est associée de toute autre manière à la morphologie de la base 112. Au moment de l'impact de la gouttelette d'eau 115 sur la surface classique 112a, il apparait une composante de traction de l'onde de contrainte de surface résultante, représentée par des flèches 118. Sous l'effet de cette force de traction 118 dans la région de la micro-craquelure 116, cette dernière se propage sous la forme d'une craquelure 116'. Si la force de traction est suffisamment élevée, la craquelure 116' peut se propager entièrement à travers la base 112 de l'élément optique 10. Avec un nombre suffisant de ces craquelures, la transparence optique de l'élément peut être fortement réduite du fait de réflexions et de réfractions internes dans la région de la craquelure. Un point encore plus important consiste en ce que l'élément
optique comportant suffisamment de craquelures est suscepti-
ble de se briser ou de se casser, exposant ainsi le reste du système optique (non représenté) à des dommages pouvant
entraîner sa destruction complète.
Comme le montrent les figures 14A, 14B et 15, et conformément à l'invention, lorsque la couche comprimée 114
est formée sur le dôme 110, les micro-craquelures préexis-
tantes 116 qui se trouvent dans la base 112 sont réparées par la compression de la matière dans la région 114. Pendant la fabrication de la couche comprimée 114, il -apparait des forces de compression opposées qui ont pour action de réduire la taille des micro-craquelures, ce qui donne de plus petites micro-craquelures 117. En outre, la matière
entourant la micro-craquelure 117 est toujours sous compres-
sion, comme l'indiquent des flèches 120 qui exercent une poussée sur la matière dans la région 113b. Au moment de l'impact d'une gouttelette d'eau, comme mentionné ci-dessus, une composante de contrainte de traction 118 est créée à l'emplacement de la micro-craquelure 117. Par conséquent, du fait que la micro-craquelure 117 est plus petite, la vitesse à laquelle la gouttelette d'eau peut frapper la couche de surface sans créer de dommage est augmentée, du fait que le seuil de vitesse est augmenté par la réduction de la taille
de la micro-craquelure. En outre, la matière reste en com-
pression après que les sillons 113 ont été formés, et la
composante de force de traction réduite 118' qui est créée-
au niveau de la micro-craquelure 117 ne se propage pas dans toute la couche de compression 114 et dans la couche de base 112, sauf si la composante de force de traction 118' peut vaincre la force de compression qui représente le degré de compression de la couche 114. Par conséquent, la couche de compression 114 procure deux mécanismes pour augmenter le seuil de vitesse auquel apparait un dommage sous l'effet d'un impact: elle réduit de façon générale l'étendue des micro-craquelures présentes dans la matière, ce qui donne lieu à une composante de traction résultante plus faible pour une vitesse d'impact donnée d'une gouttelette d'eau; et elle procure une force de compression pour réduire la propagation dans la couche comprimée 114 de la force de
traction qui est produite.
Le procédé préféré pour former la couche de com-
pression 114 consiste à usiner une partie de surface de
l'élément optique avec un outil à une seule pointe de dia-
mant. On peut de façon générale usiner la surface en deux étapes. Pour la première étape, qui est une "taille de dégrossissage", on sélectionne les paramètres d'usinage de façon à enlever des quantités importantes de la matière 119, comme le montre la figure 10, l'épaisseur de matière enlevée pouvant être de l'ordre de 25 à 125 pm ou plus. La seconde opération de taille, ou "taille de finition", peut comprendre une ou plusieurs passes au cours desquelles on enlève une faible quantité de matière, de façon caractéristique 2,5 à 12,5 pm, pour former une surface pratiquement plane mais
comportant néanmoins des sillons.
On trouvera ci-après des caractéristiques de sur-
face typiques pour la couche de compression trempée 114 qui
est représentée sur la figure 10.
Les sillons 113 peuvent avoir de façon caractéris-
tique une largeur Wf de 0,01 à 0,02 mm. Les parties de paroi latérale 113a ont de façon générale une hauteur hf de 1 nm. à
1000 nm.
On trouvera ci-après des paramètres d'usinage
caractéristiques utilisables pour usiner une couche de com-
pression 14 dans des disques de sulfure de zinc de 25,4 mm.
Paramètres d'usinage par un outil à une seule pointe, utilisable pour former des couches de surface de compression Taille de dégrossissage: Profondeur de taille = 76 pm Vitesse de rotation = 750 t/mn Vitesse d'avance = 12,7 mm/mn Rayon de l'outil = 3,18 mm Taille de finition: Profondeur de taille = 5,1 pm Vitesse de rotation = 550 t/mn Vitesse d'avance = 6,4:5 mm/mn Rayon de l'outil = 3,18 mm On a fabriqué soixante échantillons de disques de sulfure de zinc conformément aux techniques présentes. On a mesuré sur ces disques les paramètres mécaniques correspondant à la
micro-dureté Knoop (kg/mm2) et à la résistance à la fractu-
ration. La résistance à la fracturation a été de façon géné-
rale d'au moins 135 x 106 Pa, ce qui est supérieur à la résistance à la fracturation (107 x 106 Pa) d'échantillons
polis classiques. Cette technique procure donc une augmenta- tion d'environ 25% de la résistance à la fracturation.
Comme le montrent les figures'14A, 14B, la surface
polie classique est pratiquement lisse, uniforme et dépour-
vue de motif, tandis que la surface préparée conformément à l'invention présente des sillons ou des rainures espacés de
façon pratiquement régulière.
Les figures 15 et 16 montrent des tracés de micro-
dureté caractéristiques, représentant des valeurs de dureté Knoop en fonction de la charge pour des disques de sulfure
de zinc polis de façon classique et pour des disques de sul-
fure de zinc comportant la couche comprimée 114. Les
valeurs de dureté Knoop pour des disques comportant la cou-
che comprimée 114 sont de façon générale supérieures de 50 à unités aux valeurs de dureté Knoop pour des disques polis de façon classique, pour des charges de 30 grammes ou moins. En outre, comme le montre la figure 16, la différence de dureté exprimée sous la forme d'une différence des valeurs de dureté Knoop en fonction de la profondeur de pénétration dans la couche compriméell4, indique qu'on
obtient une augmentation de dureté notable pour des profon-
deurs de pénétration de 2 microns ou moins. En extrapolant ces données, on en déduit que l'effet de dureté est limité dans une partie de surface de 3 microns des échantillons usinés.
Une comparaison des figures 17A et 17B, c'est-à-
dire entre des plaques de sulfure-de zinc polies de façon
classique et usinées par un outil à une seule pointe de dia-
mant, après 5 minutes d'exposition à 724 km/h à une zone de pluie simulée d'une intensité de 25,4 millimètres par heure
avec des gouttes de 2 mm de diamètre, montre que l'échan-
tillon poli de façon classique a subi des dommages beaucoup plus importants, consistant essentiellement en fractures au-dessous de la surface; on constate au contraire des dom-' mages notablement plus faibles pour la plaque comportant la
couche comprimée formée par usinage d'un échantillon de sul-
fure de zinc avec un outil à une seule pointe de diamant (figure 17B). La comparaison des figures 18A et 18B indique que la couche 114est une couche de matière optique comprimée.On
a poli deux ébauches de lentilles en sulfure de zinc prove-
nant du même lot de sulfure de zinc. On a poli la surface d'une lentille de façon qu'elle soit optiquement plane, en utilisant des techniques de polissage classiques, tandis qu'on a usiné la surface de l'autre lentille pour la rendre plane conformément à l'invention. Après la fabrication, on a monté chaque échantillon sur une embase de meulage, avec la face traitée tournée vers le bas, et on a aminci chaque échantillon en le faisant passer d'environ 5 mm à 0,25 mm d'épaisseur, et avec une planéité d'un quart de longueur d'onde dans le spectre visible sur toute l'étendue de la surface meulée. Lorsqu'on a libéré ces échantillons des embases de meulage, une certaine déformation s'est produite dans chaque échantillon. Cette déformation apparaît sur les
topographies par interférences des figures 18A et 18B. Com-
me le montre la figure 18A, la déformation de l'échantillon poli de façon classique était minimale, donnant une surface finale irrégulière. Cependant, comme le montre la figure 18B, pour l'échantillon comportant la couche comprimée 114 conforme à l'invention, la déformation était si importante qu'elle n'a pas pu être mesurée par l'interféromètre. En outre, une fois que l'échantillon de la figure 3 a été libéré de l'embase de meulage, il s'est déformé en donnant une surface fortement concave. Cette déformation est liée aux contraintes inhérentes présentes dans les couches de
l'échantillon meulé. Il est donc clair qu'il n'existe prati-
quement aucune contrainte de compression dans l'ébauche
polie de façon classique (figure 18A), tandis que l'échan-
260 6 1 6 5
tillon représenté sur la figure 18B comporte une couche 114 fortement comprimée. On a mesuré de façon optique le rayon de la surface concave et on a utilisé ce rayon pour estimer
la valeur de la contrainte de compression présente à la sur-
face de l'échantillon usiné (figure 18B). La contrainte de compression (S) est liée au rayon (R) de la courbure de la surface par la relation suivante: E d2 S = 6 x(1-V)tR dans laquelle E est le module d'Young dont la valeur donnée est de 74,5 x 10 Pa; d est l'épaisseur de l'échantillon, estimée à 0,23 mm; R est le rayon de-courbure dont la valeur mesurée est de 129,2 x 10-2 m; t est l'épaisseur de
la couche comprimée, estimée à 1 x 10-6 m et V est le rap-
port de Poisson, estimé à 0,28. La résolution de cette équa-
tion donne S = 7,1 x 108 Pa. Par conséquent, les effets de durcissement et d'augmentation de la résistance mécanique
mis en évidence par les données précédentes résultent clai-
rement de la formation d'une couche de surface produisant une compression de surface sur les ébauches en sulfure de
zinc, pendant les opérations décrites ci-dessus. Par conse-
quent, par un choix approprié de paramètres d'usinage tels que la vitesse de l'outil, le type d'outil, la profondeur de taille, la vitesse d'avance, l'angle de l'outil, etc, on
* peut sélectionner la valeur de la couche de compression for-
mée sur la surface du sulfure de zinc, et oh peut donc déterminer également le degré de durcissement/augmentation
de résistance mécanique du sulfure de zinc.
En considérant maintenant la figure'19, on voit une partie d'un élément optique, qui est ici une plaque 130, comprenant la couche 12 qui consiste en une matière ayant des propriétés optiques prédéterminées, comme décrit ci-dessus. Au-dessus de la couche 12 se trouve une couche de matière comprimée 114, comme celle décrite en relation avec les figures 9-18B. Audessus de la couche comprimée 114 se trouve une couche de revêtement 11 constituée par l'un des revêtements monocouches ou multicouches précités, décrits
en relation avec les figures 1-8. Avec cette structure par-
ticulière, on considère que les propriétés renforcées de durcissement et de résistance à l'érosion par la pluie des
deux techniques décrites précédemment contribuaeont à procu-
rer un élément optique ayant une résistance à l'érosion par la pluie et une résistance à la fracturation notablement
améliorées.
Il va de soi que de nombreuses modifications peu-
vent être apportées aux dispositifs et aux procédés décrits
et représentés, sans sortir du cadre de l'invention.

Claims (4)

REVENDICATIONS
1.- Procédé pour faire adhérer une couche de carbone dur (16) sur une base (12) consistant en une matière sélectionnée dans le groupe correspondant au matières du Groupe II-VI ou du Groupe III-V, caracté- risé en ce qu on forme entre la base (12) et la couche
de carbone dur (16) une première couche (14) consis-
tant en une matière sélectionnée dans le groupe qui comprend l'oxyde d'yttrium, l'oxyde de scandium et
l'oxyde de magnésium.
2.- Procédé selon la revendication 1, carac-
térisé en ce que la matière du Groupe II-VI est sélec-
tionnée dans le groupe comprenant le sulfure de zinc, Je séléniure de zinc, le tellurure de mercure-cadmium et le tellurure de cadmium, et la matière du Groupe
III-V est sélectionnée dans le groupe comprenant l'ar-
séniure de gallium et le phosphure de gallium.
3.- Procédé selon la revendication 2, carac-
térisé en ce que la base (12) de la première couche
(14) et la couche de carbone dur (16) forment un élé-
ment optiquement transparent.
4.- Procédé selon la revendication 3, carac-
térisé en ce que la première couche (14) a une épais-
seur physique (t) donnée par la relation t = (2N+1) /43/nc, dans laquelle A est une longueur d'onde intéressante, n est l'indice de réfraction de c la matière de la première couche à la longueur d'onde
et N est un entier 0,1,2,3...
FR878714772A 1986-06-18 1987-10-26 Procede pour faire adherer une couche de carbone dur sur une base, notamment pour elements optiques Expired - Lifetime FR2606165B1 (fr)

Applications Claiming Priority (1)

Application Number Priority Date Filing Date Title
US87589386A 1986-06-18 1986-06-18

Publications (2)

Publication Number Publication Date
FR2606165A1 true FR2606165A1 (fr) 1988-05-06
FR2606165B1 FR2606165B1 (fr) 1991-11-22

Family

ID=25366557

Family Applications (3)

Application Number Title Priority Date Filing Date
FR878708479A Expired - Fee Related FR2606164B1 (fr) 1986-06-18 1987-06-17 Elements optiques resistant aux impacts et procede de fabrication de tels elements
FR878714772A Expired - Lifetime FR2606165B1 (fr) 1986-06-18 1987-10-26 Procede pour faire adherer une couche de carbone dur sur une base, notamment pour elements optiques
FR878714771A Expired - Lifetime FR2605417B1 (fr) 1986-06-18 1987-10-26 Element optique resistant aux impacts et son procede de fabrication

Family Applications Before (1)

Application Number Title Priority Date Filing Date
FR878708479A Expired - Fee Related FR2606164B1 (fr) 1986-06-18 1987-06-17 Elements optiques resistant aux impacts et procede de fabrication de tels elements

Family Applications After (1)

Application Number Title Priority Date Filing Date
FR878714771A Expired - Lifetime FR2605417B1 (fr) 1986-06-18 1987-10-26 Element optique resistant aux impacts et son procede de fabrication

Country Status (4)

Country Link
JP (2) JPS62299901A (fr)
DE (1) DE3720451C2 (fr)
FR (3) FR2606164B1 (fr)
GB (2) GB2192733B (fr)

Families Citing this family (14)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
US4907846A (en) * 1987-11-20 1990-03-13 Raytheon Company Thick, impact resistant antireflection coatings for IR transparent optical elements
JP2929779B2 (ja) * 1991-02-15 1999-08-03 トヨタ自動車株式会社 炭素被膜付撥水ガラス
DE4303975A1 (de) * 1993-02-11 1994-08-18 Heidenhain Gmbh Dr Johannes Teilungsträger
FR2731806B1 (fr) * 1994-03-17 1998-03-06 Lg Electronics Inc Couche antireflechissante pour un dispositif d'affichage
KR0176767B1 (ko) * 1995-03-17 1999-05-01 구자홍 다이아몬드상 탄소 박막의 반사 방지 층을 갖는 액정 표시 장치
US6700699B1 (en) * 2002-12-13 2004-03-02 Raytheon Company Dual color anti-reflection coating
US20120038975A1 (en) * 2010-08-10 2012-02-16 Fluke Corporation Infrared imaging device with a coated optical lens
WO2012160979A1 (fr) 2011-05-24 2012-11-29 独立行政法人産業技術総合研究所 Film de transmission infrarouge, procédé pour la production de film de transmission infrarouge, composant optique infrarouge, et dispositif infrarouge
JP6382511B2 (ja) * 2013-12-26 2018-08-29 京セラ株式会社 電子機器
WO2016052080A1 (fr) 2014-09-30 2016-04-07 富士フイルム株式会社 Film antiréfléchissant, lentille et dispositif imageur
CN115989396A (zh) 2020-08-27 2023-04-18 Agc株式会社 远红外线透射构件和远红外线透射构件的制造方法
US11880018B2 (en) 2021-03-12 2024-01-23 Raytheon Company Optical window with abrasion tolerance
US11513072B2 (en) 2021-03-12 2022-11-29 Raytheon Company Ablation sensor with optical measurement
RU2759509C1 (ru) * 2021-06-07 2021-11-15 Общество с ограниченной ответственностью «Микролазер» (ООО «Микролазер») Способ создания твердой иммерсионной среды для наблюдения внутренней структуры прозрачных объектов с высоким показателем преломления

Citations (3)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
EP0087614A2 (fr) * 1982-03-01 1983-09-07 Balzers Aktiengesellschaft Elément optique
WO1986000093A1 (fr) * 1984-06-12 1986-01-03 Battelle-Institut E.V. Procede de fabrication de couches de carbone diamantines
GB2165266A (en) * 1982-10-12 1986-04-09 Nat Res Dev Infra red transparent optical components

Family Cites Families (13)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
US3432225A (en) * 1964-05-04 1969-03-11 Optical Coating Laboratory Inc Antireflection coating and assembly having synthesized layer of index of refraction
US4264140A (en) * 1977-02-14 1981-04-28 Halm Instrument Co., Inc. Low reflection coatings for windows
US4114983A (en) * 1977-02-18 1978-09-19 Minnesota Mining And Manufacturing Company Polymeric optical element having antireflecting surface
US4168113A (en) * 1977-07-05 1979-09-18 American Optical Corporation Glass lens with ion-exchanged antireflection coating and process for manufacture thereof
GB1588370A (en) * 1978-05-11 1981-04-23 Standard Telephones Cables Ltd Infra-red transmitting elements
US4390595A (en) * 1979-10-25 1983-06-28 Hughes Aircraft Company Environmentally protected IR windows
US4248909A (en) * 1979-11-19 1981-02-03 The Aerospace Corporation Chaoite coating process
JPS56106202A (en) * 1980-01-29 1981-08-24 Tokyo Optical Co Ltd Infrared reflection preventing film
JPS56138701A (en) * 1980-03-31 1981-10-29 Minolta Camera Co Ltd Antireflection film
EP0049032B1 (fr) * 1980-08-21 1986-09-17 National Research Development Corporation Revêtement de matériaux isolants à l'aide d'une décharge luminescente
US4590117A (en) * 1983-03-10 1986-05-20 Toray Industries, Inc. Transparent material having antireflective coating
DE3410502C2 (de) * 1983-09-14 1985-12-19 Dornier System Gmbh, 7990 Friedrichshafen Regen-Erosionsschutz
JPS60144702A (ja) * 1984-01-06 1985-07-31 Toray Ind Inc 反射防止性光学素子

Patent Citations (3)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Publication number Priority date Publication date Assignee Title
EP0087614A2 (fr) * 1982-03-01 1983-09-07 Balzers Aktiengesellschaft Elément optique
GB2165266A (en) * 1982-10-12 1986-04-09 Nat Res Dev Infra red transparent optical components
WO1986000093A1 (fr) * 1984-06-12 1986-01-03 Battelle-Institut E.V. Procede de fabrication de couches de carbone diamantines

Non-Patent Citations (1)

* Cited by examiner, † Cited by third party
Title
OPTICAL ENGINEERING, vol. 23, no. 2, mars-avril 1984, pages 153-156; A. BUBENZER et al.: "Role of hard carbon in the field of infrared coating materials" *

Also Published As

Publication number Publication date
FR2606164B1 (fr) 1991-11-22
FR2605417A1 (fr) 1988-04-22
GB2225449A (en) 1990-05-30
GB8713905D0 (en) 1987-07-22
JPS62299901A (ja) 1987-12-26
JPH04362901A (ja) 1992-12-15
JPH0682164B2 (ja) 1994-10-19
GB2192733A (en) 1988-01-20
GB2192733B (en) 1991-02-06
DE3720451C2 (de) 1995-06-08
GB2225449B (en) 1991-02-06
DE3720451A1 (de) 1988-01-28
FR2605417B1 (fr) 1991-11-22
JPH0578001B2 (fr) 1993-10-27
FR2606165B1 (fr) 1991-11-22
GB8927705D0 (en) 1990-02-07
FR2606164A1 (fr) 1988-05-06

Similar Documents

Publication Publication Date Title
US4995684A (en) Impact resistant and tempered optical elements
FR2606165A1 (fr) Procede pour faire adherer une couche de carbone dur sur une base, notamment pour elements optiques
EP2122392B1 (fr) Procede de fabrication d'un article d'optique revetu d'un revetement anti-reflets ou reflechissant ayant des proprietes d'adhesion et de resistance a l'abrasion ameliorees
EP2167997B1 (fr) Article d'optique revetu d'un revetement antireflet comprenant une sous-couche partiellement formee sous assistance ionique et procede de fabrication
FR2683327A1 (fr) Miroir a substrat de resine.
US20070196633A1 (en) Durable transparent coatings for polymeric substrates
WO2018033687A1 (fr) Lentille ophtalmique a revetement multicouche reflechissant et anti-abrasion, et son procede de fabrication
FR3083739A1 (fr) Composant optique avec revêtement antireflet résistant à la rayure et son procédé de fabrication
AU2020281146A1 (en) Optical component with scratch resistant anti-reflection coating and method for producing same
US6645608B2 (en) Reflection reducing coating
US5688608A (en) High refractive-index IR transparent window with hard, durable and antireflective coating
FR2719909A1 (fr) Elément optique et son procédé de fabrication.
US20220291421A1 (en) Optical window with abrasion tolerance
EP3177455B1 (fr) Procédé pour diminuer ou éviter la dégradation d'une couche antisalissure d'un article d'optique
EP2938586A1 (fr) Lentille ophtalmique apte au débordage comprenant une bicouche hydrophobe et une couche temporaire de fluorure métallique
WO2020178304A1 (fr) Elément optique en transmission, présentant une surface nanostructurée super-hydrophobe possédant une propriété antireflet et recouverte d'un dépôt conforme en couche mince à grande dureté
Joseph et al. High durability antireflection coatings for silicon and multispectral ZnS
WO2023144222A1 (fr) Substrat transparent muni d'un empilement fonctionnel de couches minces
WO2023143884A1 (fr) Substrat transparent muni d'un empilement fonctionnel de couches minces
Askinazi Functional challenges for optical window materials
FR3135080A1 (fr) Substrat transparent muni d’un empilement fonctionnel de couches minces
Lettington Application of DLC films to optical windows and tools
Lettington Applications Of Diamond And Diamond-Like Thin Films
FR2687799A1 (fr) Miroir a substrat de resine.
FR2725037A1 (fr) Revetement optique