FR2598538A1 - Procede d'identification antivol d'un objet et etiquettes antivol a apposer sur un objet - Google Patents

Abstract

L'ETIQUETTE D'IDENTIFICATION COMPREND DEUX COUCHES STRATIFIEES 10, 12 ET EST COLLEE SUR L'OBJET A PROTEGER AU MOYEN D'UN ADHESIF 8. LE MATERIAU DE L'UNE AU MOINS DES COUCHES EST FRACTIONNABLE EN CAS DE TENTATIVE D'ARRACHAGE DE L'ETIQUETTE ET LAISSE, AVEC L'ADHESIF DEMEURANT SUR L'OBJET, DES TRACES DE DETERIORATION VISIBLES ET INDELEBILES SUR L'OBJET MONTANT QU'IL S'AGIT D'UN OBJET VOLE.

Description

Procédé d'identification anti-vol d'un objet et étiquettes anti-vol a-apDoser-sur un objet.

La présente invention concerne un procédé d'identification anti-vol d'un objet au moyen d'une étiquette, ainsi que les étiquettes utilisables pour la mise en oeuvre de ce procédé.

On sait que les cambriolages chez les particuliers sont très fréquents et que leur nombre s'accroît chaque année. Parmi les objets dérobés, se trouvent en priorité ceux qui présentent une forte valeur marchande sous un faible encombrement. Par rapport à l'argent liquide, aux bijoux, il existe une catégorie d'objets répondant à cette définition, et qui constitue un marché en pleine expansion. I1 s'agit des matériels audiovisuels (caméras, chaines hifi, magnétoscopes, postes de radio, haut-parleurs, téléviseurs, magnétophones, etc.), et également d'appareils qu'on pourrait qualifier de "technologiques pour grand public" : calculettes, micro-ordinateurs, matériel de prise de vue ou de développement photographique, etc.

Ces appareils possèdent d'autres propriétés qui en font une proie facile : ils sont aisément revendables car le marché de l'occasion est très actif dans ce domaine. De plus, ils sont fréquemment embarqués à bord de véhicules (automobiles, caravanes), eux-mêmes particulièrement exposés au vol.

I1 existe donc un problème de protection de ces objets, notamment des appareils du genre cité cidessus, contre le vol.

On a déjà proposé diverses solutions mais qui, en général, s'appliquent à un objet bien spécifique, ou alors sont peu efficaces ou difficilement utilisables.

C'est ainsi que, pour les autoradios, il existe une quantité de systèmes de blocage interdisant leur démontage du véhicule. Il s'agit là d'un cas particulier, et la solution n'est pas applicable à la majorité des appareils, dont l'usage implique qu'ils soient mobiles (appareils portables).

Une autre solution consiste dans le marquage des objets ou dans la pose d'une étiquette d'identification.

Mais, le marquage d'origine par un numéro de série, apposé chez le constructeur, n'est aucunement dissuasif : ne figurant généralement pas sur les factures, il n'est pas une preuve d'acquisition "honnête" du matériel. De plus, son existence sur l'appareil n'attire pas l'attention sur le fait qu'il peut s'agir d'un matériel volé, puisqu'il est normal qu'il apparaisse.

Dans le cas des automobiles elles-mêmes, on utilise maintenant la gravure mécanique d'une inscription d'identification ("tatouage" des vitres d'une automobile, ou solution équivalente). Mais cette opération est relativement coûteuse et ne peut être facilement réalisée par un amateur, lequel souhaite protéger contre le vol un nombre appréciable d'objets ou d'appareils. Par ailleurs, la plupart des appareils à haut risque de vol comportent un boitier en matière plastique sur lequel l'inscription pourrait être facilement effacée au moyen d'un solvant.

Enfin, la pose d'une étiquette portant le nom du propriétaire n'est efficace que si le voleur est pris sur le fait. Autrement, il disposera de tout son temps pour dénaturer l'inscription, ou plus simplement décoller, arracher, ou (si elle est très fortement attachée), meuler la surface et la supprimer.

La présente invention a pour but de protéger contre le vol les appareils et objets transportables, sans avoir à les immobiliser, au moyen d'un marquage clairement visible et sensiblement indélébile. Une telle protection n'empeche évidemment pas l'acte de vol lui-meme, mais elle peut aider efficacement à lutter contre la revente des objets volés, auprès d'acheteurs de bonne foi. En perturbant le marché, on peut ainsi espérer décourager un certain nombre de vols.

L'invention consiste à coller sur l'objet une étiquette d'identification du propriétaire, et à donner à cette étiquette certaines propriétés particulières qui en rendent la destruction inopérante.

L'invention s'applique notamment aux objets et appareils portatifs comportant au moins une portion de surface (boitier, face avant ou latérale) réalisée en matière plastique rigide, et sensiblement plane ou à faible courbure.

Suivant l'invention, on constitue l'étiquette en un matériau composite fractionnable à l'arrachage et on colle l'étiquette sur l'objet au moyen d'un adhésif à forte adhérence entrainant une détérioration visible et indélébile de la surface de l'objet, en cas de tentative d'arrachage de l'étiquette.

L'invention vise également les étiquettes d'identification anti-vol, à coller sur un objet, comportant au moins deux couches lamifiées dont la couche supérieure est adaptée à recevoir des indications d'identification et dont la couche inférieure est appelée à être collée sur l'objet au moyen d'un adhésif, l'une au moins de ces deux couches étant faite en un matériau qui se fragmente ou se déforme en cas de tentative d'arrachage de l'étiquette.

De préférence, pour le collage de l'étiquette, on utilise un adhésif à haut pouvoir solvant qui attaque le substrat lors du collage et laisse une trace indélébile par dissolution du substrat. De plus, on peut mélanger un colorant à l'adhésif, de façon à laisser subsister des traces colorées bien visibles sur l'objet en cas d'arrachage de liéti- quette.

Bien entendu, on connait déjà des étiquettes, souvent auto-collantes, formées d'un matériau laminé à deux couches, sur lesquelles la gravure d'identification est faite en traversant la couche superficielle pour faire apparaitre la couche inférieure qui est deveouleur différente. Mais, dans la conception de ces étiquettes, on prend toutes les mesures pour que leur enlèvement ne laisse pas de traces visibles, ou le moins possible de traces, sur l'objet, ce qui est le contraire du résultat obtenu avec les étiquettes suivant l'invention.

On connait aussi des étiquettes qui sont prévues pour se fragmenter en cas d'arrachage. Il s'agit alors d'étiquettes auto-collantes en papier, en général pour marquer des prix, pourvues de points faibles ou de lignes de rupture. Mais, là encore, de telles étiquettes ne peuvent constituer un élément dissuasif contre le vol, car elles peuvent finalement etre arrachées complètement, sans laisser de traces bien visibles sur l'objet ni dégrader le support.

Enfin, il est bien connu également de fixer une étiquette ou une plaque d'identification sur un objet au moyen d'une colle. Mais, dans ce cas, comme d'ailleurs pour tous les collages, on cherche généralement à ce que le collage lui-meme et les traces de collage soient le moins visible possible. C'est pourquoi la plupart des colles sont de couleur claire ou, mieux, transparentes. Au contraire, suivant la présente invention, on choisit volontairement une colle laissant des traces bien visibles et, de préférence, une colle fortement colorée, par exemple rouge.

L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit et des dessins annexés. Sur ces dessins
La figure 1 est une vue en perspective d'un appareil récepteur radio pourvu d'une étiquette suivant l'invention.

La figure 2 est une vue en perspective d'un mode de réalisation d'une étiquette suivant l'invention.

La figure 3 est une représentation des traces laissées sur l'objet après arrachage de l'étiquette.

On a représenté sur la figure 1 un appareil de radio comportant un boitier 2 réalisé totalement ou partiellement en matière plastique rigide. Les matières utilisées pour ces appareils sont généralement des polystyrènes, des polypropylènes, des ABS, en raison de leur bonne rigidité, de leur résistance au choc, de leur coût modéré, et de leur facilité de coloration (noire, métallisée...).

Le propriétaire de l'appareil appose lui-meme sur une face plane ou sur une surface à faible courbure du boîtier, par exemple sur la face latérale 4, une étiquette 6 sur laquelle auront été préalablement gravées des indications permettant l'identification du propriétaire et signalant qu'il s'agit d'une étiquette anti-vol.

La fixation est faite au moyen d'une colle qu'on laisse de préférence volontairement déborder tout autour de l'étiquette pour former un cordon périphérique 8 bien visible.

Une étiquette est représentée à plus grande échelle sur la figure 2. L'étiquette est constituée par une structure stratifiée comportant deux couches dans le mode de réalisation représenté.

La couche supérieure 10 est une couche mince et dure, par exemple une résine synthétique (mélamine), d'une épaisseur de 0,1 à 0,3 mm.

Mais on peut également utiliser un film métallique (aluminium), ou réaliser cette couche supérieure par dépôt (laque, revetement plastique, métallisation).

La couche inférieure, ou couche de base 12, est plus épaisse, par exemple 0,3 à 1,5 mm et, de préférence, plus tendre que la couche supérieure, et elle peut se fragmenter par déformation plastique. Des matières qui conviennent sont des polymères tendres, du type polystyrène.

Les matières respectives de la couche supérieure et de la couche inférieure sont choisies pour procurer une bonne liaison physicoichimique entre les deux couches.

De préférence, les deux couches sont de couleurs différentes pour qu'un marquage des indications d'identification par gravure traversante fasse apparaitre clairement la couleur de la couche inférieure à travers la couche supérieure.

Le marquage par gravure du nom et de l'adresse du propriétaire, ou toute autre indication se rapportant à l'identification du propriétaire, peut être fait par le commerçant dépositaire au moment de l'achat des étiquettes par le particulier, ce marquage étant fait sur une partie 14 de la surface de l'étiquette.

De préférence, une autre partie 16 de la surface de l'étiquette porte une indication qui est imprimée ou gravée d'avance et montrant qu'il s'agit d'une protection anti-vol, par exemple la mention "Etiquette Anti-Vol" ou un sigle distinctif. L'effacement de ce sigle montrerait qu'on a cherché à dégrader la surface.

Enfin, on peut prévoir sur une portion de la surface supérieure de l'étiquette une partie non lisse, présentant des rugosités ou des stries 18 ou un quadrillage en relief, qui rend mieux apparente toute tentative de dégradation par ponçage ou meulage.

La forme des étiquettes peut etre quelconque, par exemple ronde ou ovale, mais une forme rectangulaire est plus économique à réaliser.

L'étiquette représentée sur la figure 2 est fixée sur l'objet par une couche de colle 8.

On choisit une qualité de colle telle que l'arrachement de l'étiquette cause une dégradation irréversible et très apparente de la surface de l'appareil. En effet, la présence d'une altération de la surface, est presque aussi éloquente que l'existence de l'étiquette : un acheteur éventuel ne pourra que remarquer la dégradation, et s'interroger sur sa cause, ce qui l'amènera à conclure qu'on lui propose un objet volé.

L'adhésif doit être choisi parmi ceux présentant les propriétés suivantes :
- Très bon accrochage à la surface de l'appareil à protéger (substrat) et à la face inférieure de 1 'étiquette.

- Polyvalence (possibilité d'utiliser un seul et môme adhésif quel que soit le substrat).

Destruction ou marquage apparent du substrat en cas d'arrachement, ou de tentative de décollement par voie physique ou chimique.

Parmi les adhésifs qui conviennent, deux classes sont à considérer
- adhésifs rigides à hautes résistances de contact, qui assurent un arrachement mécanique du substrat en cas de violation,
- adhésifs à haut pouvoir solvant, qui attaquent le substrat lors du collage, et laissent donc une trace indélébile par dissolution du substrat.

Bien que de très bons résultats aient été obtenus avec la première de ces classes, on choisit de préférence la seconde. Des résultats très spectaculaires ont été obtenus avec un adhésif à fort pouvoir solvant, auquel a été ajouté un colorant chimiquement inerte, pour rendre plus visibles les marques d'arrachement. Cet effet colorant est un point important pour la visibilité des traces.

Les adhésifs convenant pour la mise en oeuvre de l'invention sont choisis de préférence parmi le groupe comprenant : les colles cellulosiques, les colles polystyrène, les époxydes bi-composants, les colles cyano-acrylate. La colle cyano-acrylate est très résistante et peut être choisie pour la fixation d'une étiquette rigide (rupture par fragmentation).

Avec la solution préférée d'une étiquette dont la couche inférieure est relativement tendre, comme indiqué ci-dessus (par exemple polystyrène), les meilleures performances sont fournies par une colle polystyrène à fort pouvoir solvant (colle pour modélisme plastique). Pour obtenir l'effet colorant recherché, on obtient des résultats tout à fait excellents avec une émulsion à 90-95 % de cette colle, et 5 à 10 X de mercurochrome médical. Ce colorant améliore môme la tenue mécanique du collage sur certains plastiques.

Mais tout colorant inerte peut convenir. Un colorant soluble dans le styrène présente même l'avantage de ne pas nécessiter la préparation de l'émulsion avant emploi.

On a représenté sur la figure 3 les traces 20 laissées sur la surface du boitier plastique d'un appareil après arrachage de l'étiquette. Ces traces sont extrêmement visibles et ne peuvent échapper à l'oeil d'un acheteur éventuel, d'autant plus que la couleur, notamment rouge, de la colle ressort sur les boitiers généralement noirs ou métallisés.

La matière relativement tendre (par exemple polystyrène) choisie de préférence pour la couche inférieure de l'étiquette présente une bonne affinité pour le collage sur les supports visés. En combinaison avec une couche supérieure dure, à l'arrachage de l'étiquette, cette couche supérieure, rigide, se fragmente ou se plisse, tandis que la couche inférieure, très tendre, se déforme suffisamment pour se détruire "par morceaux". Cette fragmentation est un élément appréciable de la sécurité du marquage.

En variante, on pourrait également utiliser une couche inférieure mince, mais très rigide. C'est alors la fragmentation de la totalité des couches (et non la fragmentation de la première, et la déformation de la seconde) qui assurera la protection.

Dans le cas d'une étiquette très rigide, ainsi réalisée, l'adhésif le plus satisfaisant serait une colle cyano-acrylate.

Eventuellement, une troisième couche peut être ajoutée à la structure lamifiée de l'étiquette, en visant une amélioration de l'assemblage collé, ou la subsistance de traces plus visibles en cas d'arrachement. Mais des essais ont montré que cette troisième couche n'apparait pas comme une nécessité.

En effet, les traces 20, telles que celles représentées sur la figure 3, après arrachement d'une étiquette à deux couches collée avec une colle colorée sont tout à fait éloquentes.

La face de rupture présente des zones très caractéristiques : plans successifs, étagés en profondeur, montrant que la dissolution du substrat se fait par couches (fragmentation lamellaire), qui donne à l'ensemble l'aspect de "cultures en terrasse" à flanc de collines. Sur les surfaces parallèles que représentent ces différents niveaux de profondeur, il existe des piqûres locales, de très petite dimension (comme un coup de pointe d'épingle), présentant une forte coloration. Les zones de transition entre les niveaux horizontaux, qui relient les plans successifs, sont également fortement colorées. Cette coloration plus forte des zones "accidentées" s'explique par le fait qu'elles correspondent à une rupture brutale, donc à surface rugueuse, par rapport aux zones planes, qui correspondent à des "délaminages" moins brutaux.

Bien entendu, l'invention n'est nullement limitée aux modes de réalisation de l'exemple décrit et représenté, elle est susceptible de nombreuses variantes accessibles à l'homme de l'art, suivant les applications enviSagées et sans s'écarter pour cela du cadre de l'invention.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Procédé d'identification anti-vol d'un objet, au moyen d'une étiquette qui porte des indications d'identification du propriétaire et qui est collée sur l'objet, ledit procédé consistant à constituer l'étiquette (6) en un matériau composite (10-12) fractionnable à l'arrachage et à coller l'étiquette au moyen d'un adhésif (8) à forte adhérence entraînant une détérioration visible et indélébile (20) de la surface (4) de l'objet, en cas de tentative d'arrachage de l'étiquette.

2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'il consiste à ajouter un colorant à l'adhésif à forte adhérence.

3. Procédé suivant l'une des revendications 1 ou 2, pour l'identification d'un objet comportant au moins une portion de sa surface extérieure (4) faite en matière plastique sur laquelle est appliquée l'étiquette d'identification (6), caractérisé en ce que l'adhésif (8) à forte adhérence fait partie du groupe comprenant les colles polystyrène à fort pouvoir solvant, -les colles cyano-acrylate, les colles époxydiques bicomposants.

4. Procédé suivant l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que le colorant ajouté à l'adhésif est du mercurochrome.

5. Etiquette d'identification anti-vol, à coller sur un objet à protéger du vol, du type comportant au moins deux couches lamifiées dont la couche supérieure (10) est adaptée à recevoir des indications d > identifi- cation et dont la couche inférieure (12) est appelée à être collée sur l'objet (2), caractérisée en ce que l'une au moins des deux couches (10-12) est faite en un matériau qui se fragmente en cas de tentative d'arrachage de l'étiquette.

6. Etiquette suivant la revendication 5, dans laquelle la couche supérieure (10) est mince, de l'ordre de 0,1 à 0,3 mm, et relativement dure, et réalisée sous forme d'une feuille ou d'un dépôt, ladite étiquette étant caractérisée en ce que ladite couche supérieure comporte au moins une portion de surface (18) présentant des aspérités, notamment une portion de surface granuleuse, striée ou quadrillée rendant plus visible toute tentative de dégradation.

7. Etiquette suivant l'une des revendications 4 ou 5, caractérisée en ce que la couche inférieure (12) est faite en une matière plus tendre que la couche supérieure (10).

8. Etiquette suivant la revendication 7, caractérisée en ce que la couche supérieure (10) est en résine synthétique dure et en ce que la couche inférieure (12) est en polymère tendre du type polystyrène.

9. Etiquette suivant l'une des revendications 5 à 8, caractérisée en ce qu'elle porte, sur sa face supérieure une mention (16) précisant le caractère antivol de ladite étiquette.

10. Etiquette suivant l'une des revendications 5 à 9, caractérisée en ce qu'elle est composée de deux couches lamifiées de couleurs différentes et en ce que certaines au moins des indications d'identification sont fournies par gravure traversante.