FR2577863A1 - Vehicule autonome poseur de pont pour breches de vingt a quarante metres - Google Patents

Abstract

L'INVENTION CONCERNE UN VEHICULE AUTONOME POSEUR DE PONT POUR BRECHES DE 20 A 40 METRES. LE VEHICULE SELON L'INVENTION PORTE UNE TRAVURE SEPAREE EN TROIS TRAVEES L'UNE PRINCIPALE QUI SUPPORTE DEUX TRAVEES D'EXTREMITE. LA RECONSTITUTION DE LA TRAVURE COMPLETE S'EFFECTUE PAR ROTATION AUTOUR D'UN AXE VERTICAL DES TRAVEES D'EXTREMITE A CHAQUE EXTREMITE DE LA TRAVURE CENTRALE, ET DANS UN PLAN SENSIBLEMENT PARALLELE AU SOL. APPLICATION AU FRANCHISSEMENT DE FOSSES SECS OU DE BRECHES HUMIDES DE 20 A 40 METRES.

Description

VEHICULE AUTONOME POSEUR DE PONT POUR BRECHES DE VINGT
A QUARANTE METRES
La présente invention se rapporte à un véhicule pour le transport et la mise en place d'un pont destiné au franchissement de brèche de 20 à 40 mètres de longueur.

On connait déjà de nombreux types de ponts pour le franchissement de brèches d'une vingtaine de mètres. Les techniques actuellement développées portent essentiellement sur des ponts à travure ciseau en deux ou trois élements qui se developpent par rotation dans un plan vertical autour de l'axe commun de deux éléments. C'est le cas notamment des dispositifs faisant l'objet des brevets français NO 1 595 119, NO 2 056 325, NO 2 038 407. Après déploiement ces ponts peuvent être deposés soit au moyen d'une flèche, soit a l'aide d'un manipulateur.

Ces dispositifs ont pour inconvénient principal le fait que lors du déploiement ou de la diépose,l'ensemble de la travure se trouve être en porte à4aux vis à vis du vehicule porteur, ce qui pousse à limiter le poids des travures ainsi utilisées et donc impose une limitation dans la longueur des travures et par là-même des brèches qu'il est possible de franchir.

Un autre dispositif faisant l'objet des brevets FR 1 558 755, 1 558 756, 1 558 757 comprend une travure en deux éléments superposes deplacés en translation par un manipulateur qui après verrouillage des éléments sert également à leur depose.

Le même problème de porte a faux se pose qui en limite l'usage au franchissement de breches de faible longueur.

Les dispositifs déjà évoqués ne permettent donc pas de franchir aisément des brèches de 30 mètres et plus. En outre leur relative complication necessite la présence hors du véhicule de servants pour commander et guider la manoeuvre de l'engin. Cette nécessité représente une restriction importante a l'utilisation de tels ponts puisqu'elle en interdit la mise en oeuvre en atmosphère polluée telle qu'on peut en rencontrerlors de conflits nucléaires, bactériologiques ou chimiques (ambiance NBC).

Une autre restriction à l'emploi de tels dispositifs, et notamment des travures ciseaux réside dans leur hauteur de déploiement en cours de mise en place qui en limite l'usage a des endroits parfaitement dégagés à la verticale de l'engin. De tels poseurs de pont ne sont donc pas facilement utilisables sur des berges bordées d'arbres par exemple.

On connait egalement des véhicules porteurs d'un rail pour traverser la brèche, rail dont les différentes longueurs sont assemblées au moyen d'une grue. Les travées de pont sont prises au moyen de la meme grue sur des véhicules de transport annexe, pour être POsBes,, le rail et mises en place. De tels dispositifs, outre leur complication nécessitent plusieurs véhicules et imposent la présence d'un personnel nombreux extérieur aux véhicules et vil- nérable.

La présente invention a donc pour but de fournir un véhicule autonome poseur de pont qui ne nécessite pas la sortie de personnel pour sa mise en oeuvre, et dont la hauteur de déploiement soit limitée au minimum pour en permettre l'utilisation dans la plus grande diversité d'endroits.

Un autre but de l'invention est de permettre de franchir des brèches de grande longueur (20 à 40 mètres) en minimisant le porte -faux de la travure lors du lancement.

L'invention a donc pour objet un véhicule autonome poseur de pont pour brèches de vingt à quarante mètres comportant un chassis routier animé par un moteur thermique portant une travure de pont comprenant elle-même une travée centrale principale qui supporte deux travées d'extrémité, véhicule au moyen duquel la composition de la travure complète s'effectue par rotation autour d'un axe vertical des travées d'extrémité à une extrémité de la travure centrale et dans un plan sensiblement parallele au sol.Le véhicule comporte une flèche extensible vers l'avant du vehicule destinée à supporter la travure pendants les optrations de reiconstitution et de mise en place de celle-ci sur la brèche, l'extrémité libre de la flèche comportant un pied télescopique re- glable en hauteur pour prendre appui au sol sur 1 'extrémité opposée de la brèche à franchir.

La flèche est constituée en au moins deux poutres tubulaires concentriques, la première poutre étant mobile à son extrémité arrière en rotation dans un plan vertical autour d'un axe de rotation solidaire du châssis du véhicule, et pouvant être supportée à son extrémité avant par un verin porteur pour permettre de faibles débattements en hauteur de la flèche.

Selon une particularité du dispositif, le pied téléscopique est articulé autour d'un axe disposé a l'extrémité libre de la poutre tubulaire ex trème et comporte un vérin de manoeuvre pour permettre son passage d'une position de stockage à l'intérieur de la flèche à une position de travail perpendiculaire a la flèche.

Selon une caractéristique de l'invention, le véhicule comporte un chariot de déplacement de la travée, chariot porté par la flèche sur laquellé il se déplace sur des galets roulants, la travure étant suspendue au chariot pendant son déplacement le long de la flèche.

Le moyen de suspension de la travure sur le chariot est alors constitué par quatre moyens de préhension rectiligne a mouvements indépendants les uns des autres situés par paire respectivement à l'avant et à l'arrière de la travure principale et coopérant, au moyen de pinces de reprise solidaires desbras des moyens de préhension, avec les entretoises de liaison des deux chemins de roulement de la travée principale.

D'autres caractéristiques du dispositif seront énoncées plus loin en regard des figures jointes.

L'invention a egalement pour objet un procédé de mise en place et de reprise d'une travure de pont au moyen d'un véhicule poseur de pont sur lequel reposent la travure séparée en une travée principale centrale et, superposees à celle-ci deux travées d'extrémité composées chacune de deux chemins de roulement indépendants et disposées tête-bêche, le véhicule comprenant une flèche téléscopique sur laquelle se déplace un chariot de manipulation de la travure, procedé qui comporte les étapes successives suivantes - élongation de la flèche télescopique, - reconstitution de la travée avant par rotations successives des chemins de roulement droit et gauche, - déplacement de la travure au moyen du chariot de manipulation, - reconstitution de la travée arrière par rotations successives des chemins de roulement droit et gauche, - mise en position de la travure sur la brêche au moyen du chariot de manipulation, - rentrée de la flèche.

Si la flèche du véhicule, comporte a son extrémité avant un pied télescopique on ouvre le pied et on vient le positionner en appui sur la berge opposée de la brèche, après élongation de la flèche télescopique au-dessus de celle-ci.

D'autres caractéristiques de l'invention tant en ce qui concerne le dispositif que le procédé, seront explicitées plus loin en regard des planches de dessins représentant, sans limitation, un mode de réalisation de l'invention.

Parmi ces planches, - la figure 1 représente le véhicule selon l'invention de côté et de l'arrière, - la figure 2 montre le véhicule dans sa configuration circulation, - la figure 3 le montre prêt au déploiement de la travure, lorsque le véhicule est en appui sur ses stabilisateurs, fleche sortie, - la figure 4 montre la reconstitution de la travure avant au-dessus du véhicule, - la figure 5 montre la même étape de reconstitution de la travure avant sur terrain dégagé ou sur brèche, en faisant tourner les deux chemins de roulement avant d'un même côté du véhicule, - la figure 6 montre le véhicule avec son pont entièrement reconstitué, lorsque la reconstitution a été réalisée en terrain découvert et que le pont est amené vers la brèche, - les figures 7,8 et 9 montrent la reconstitution de la travée avant sur terrain encombré.Le chemin de roulement droit est tourné par la gauche tandis que le chemin gauche est mis en place par la droite de telle sorte que l'encombrent latéral soit le plus faible possible.

- la figure 10 montre le dispositif alors que la fleche est déployée et que la travure est deplacée pour se mettre en position pour reconstituer la travée arrière.

- la figure 11 montre cette reconstitution, - la figure 12 montre la depose de la travure sur la brèche au moyen du chariot de déplacement, - la figure 13 montre une variante du véhicule dans laquelle la reconstitution de la travure s'effectue au-dessus de la breche par l'intermédiaire d'un moyen de manutention des travées porté par une poutre de la flèche, - la figure 14 montre la reconstitution de la travée avant dans le cas de cette variante, - la figure 15 montre la travure déposee et le véhicule pr prêt a effectuer la reprise de la travure, - la figure 16 montre le véhicule selon l'invention pret a effectuer la reprise d'une travure repliée amenée par un véhicule de transport de type semi-remorque, - la figure 17 montre l'extrémité des travées centrale et d'extrémité et le moyen de manutention des travées - la figure 18 montre un mode de réalisation du pied télescopique réglable de la flèche, - la figure 19 montre la réalisation du chariot de déplacement de la travure, - et la figure 20 montre l'accrochage d'une travée d'extrémité sur la travée centrale et les moyens de verrouillage axial de l'une sur l'autre.

Le véhicule selon l'invention comporte donc un Obia48L routier 1 sur roues ou sur chenilles, qui porte la travure de pont elle-meme décompose en une travée centrale 2 et deux travées d' extrémité 3 et 4. En configuration route, la travure est verrouillée sur ses supports 5 (visibles la figure 12) par tout moyen connu.

Chaque travée d' extrémité 3 et 4 est constituée de deux chemins de roulements s 3a,3b,4a,4b, mobiles indépendamment l'un de l'autre. Sur route les travées d'extrémités sont disposées sur la travée centrale, tête-beche de telle sorte que les extrémités communes d'accrochage de la travée 3a et de la travée centrale 2 soient à la verticale l'une de l'autre (voir figures 1 à 8 et 17).

Le véhicule comporte une flèche extensible 5 composée de plusieurs poutres tubulaires coaxiales manoeuvrées par un système mécanique (par exemple à channe ou à crémaillère) ou hydraulique (vérins). La fleche 5 est disposée longitudinalement sur le véhicule entre les chemins de roulement droit et gauche de la travée centrale 2 et la première 6 de ses poutres (de plus grande dimension) est articulée (voir figures 10 & 12 et 14 à 16) à son extrémité arrière en rotation dans un plan vertical autour d'un axe 7 solidaire du cha^ssts du véhicule.

L'extrémité avant de la poutre 6 repose sur un support 8 qui peut éventuellement être à hauteur réglable et réalisé au moyen d'un vérin hydraulique de façon à permettre de faibles débattements en hauteur de la flèche 5.

Selon un mode préféré de réalisation de l'invention, la poutre extrème 9 de la flèche 5 comporte un pied télescopique 10 destiné, lorsque la flèche est déployée au-dessus de la brèche à franchir, à prendre appui sur la berge opposée de celle-ci de façon à assurer au véhicule un point de réaction lors des opérations de déploiement et de dépose de la travure, ce qui permet d'éviter la mise en porte-à-faux de celle-ci.

Le pied 10 est articulé en 11 autour de l'extrémité de la poutre 9 de telle sorte qu'il puisse prendre une position de stockage à l'intérieur de celle ci et une position de travail où il est sensiblement vertical. Le passage d'une position à l'autre est assuré par un vérin 12 disposé entre la poutre 9 et le pied 10.

La hauteur du pied est réglable au moyen d'un vérin 13 ou de tout autre système mécanique équivalent tel par exemple qu'un système pignon-crémaillère.

Le pied comporte également une semelle 14 d'appui au sol articulée de telle sorte qu'elle puisse se replier au repos à l'intérieur de la flèche 5.

Selon l'invention, le vehicule comporte un chariot 15 de déplacement de la travure qui est porté par la flèche 5 (visible sur les figures 12 et 19) sur laquelle il se déplace au moyen de rouleaux 16 et de galets de guidage 17.

Le chariot de guidage est composé de deux supports 18 qui portent les rouleaux 16 et les galets 17 et qui sont reliés entre eux par un longeron 19.

La travure est suspendue à ce chariot pendant son déplacement par quatre moyens de préhension rectiligne 20 indépendants les uns des autres dans leur ,onctionnement et situés par paires sur les deux supports 18.

Ces moyens de préhension peuvent être réalisés au moyen de vérins, de crémaillères, etc... et comportent des pinces de reprise 21 qui viennent saisir les entretoises de liaisons 22 des deux chemins de roulement de la travée centra 2. Les vérins 20 et les pinces 21 sont commandées par tout moyen depuis la cabine de pilotage 22 du véhicule.

La composition de la travure s'effectue par rotation autour d'un axe vertical des chemins de roulements 3a,3b,4a,4b à chaque extrémité de la travée centrale et dans un plan sensiblement parallèle au sol. Pour permettre la mise en rotation des chemins de roulement d'extrémité, le dispositif comporte deux vérins 23 (figure 12 et 15 à 17) disposés verticalement sur le chassis routier au niveau de la cabine de pilotage 22.

Selon une variante de réalisation le moyen 23' de mise en rotation des travées d'extrémité peut etre porté par une des poutres de la flèche extensible (figures 13 et 14), ce qui permet d'effectuer la reconstitution de la travure au-dessus de la brèche et facilite sa mise en place lorsque l'espace qui entoure le véhicule n'est pas dégagé et notamment lorsque celui-ci doit évoluer dans un milieu entouré d'arbres ou d'habitations. Les moyens 23 ou 23' de mise en rotatif des travées sont constitués de vérins à deux degrés de liberté en déplacement longitudinal et en rotation. Ils comportent une tête rotative 24 à ergots 25 dcstinée à s'engager, lors de l'allongement du vérin 23 (23'), dans un mandrin de reprise 26 porté par chaque chemin de roulement 3a,3b,4a,4b.La tête rotative 24 est entrainée en rotation par un moteur 26 doté d'un train d'engrenages 27, 28.

La recomposition d'un chemin de roulement s'effectue donc de la façon suivante - le vérin 23 est actionné de telle sorte que son allongement fasse engager la tête 24 dans le mandrin 26 de la travée 3a (ou 3b,4a,4b). Son allongement est tel qu'il soulève le chemin de roulement 3a. Après ce soulèvement, on actionne le moteur 26 et la travée 3a est entraînée en rotation par les ergots 25 en prise sur le mandrin . Lorsque le chemin 3a est en position dans le prolongement de la travée 2, le vérin 23 est actionné à la descente et entraine en descente forci le chemin de roulement 3a dont des parties saillantes 29 et 30 viennent s'engager respectivement dans des ergots 31 et 32 qui assurent la reprise des moments fléchissants auxquels est soumise la travure lors de son utilisation.

Le dispositif comprend également au moins un verrou axial 33 (figures 17 et 26) de reprise d'effort tranchant, verrou disposé dans la structure d'un des chemins de roulement (2 ou 3a) et qui vient s'engager dans un alésage correspondant du chemin de roulement homologue. Ces verrous sont actionnés par des dispositifs 34 possédant un levier de conmrande 35 manoeuvrable soit par un moteur auxiliaire, soit par son passage devant une came fixe solidaire du chassis du véhicule lors du déplacement de la travure pendant sa mise en place.

Le procédé de déploiement du pont selon l'invention comprend donc les étapes suivantes - on amene le véhicule vers la brèche à franchir, - on déplie la flèche télescopique 5 et son pied 10, - on fait coulisser la travure repliée au moyen du chariot 15, jusqu'à ce que l'extrémité avant de la travée principale 2 et de la travée d'extrémité avant 3 soit située a l'aplomb des vérins de manoeuvre 23 disposés verticalement sur la partie avant du chassis du véhicule, - on déplace les vérins de manoeuvre 23 jusqu'à ce qu'ils viennent s'engager dans les mandrins de reprise 26 portés par les chemins de roulement 3a et 3b de la travée d'extrémité avant, - on fait pivoter dans un plan horizontal le premier chemin de roulement 3a de la travée d'extrémité puis le second 3b jusqu'à leur mise en position dans le prolongement de la travée principale 2 puis on les fait descendre dans l'axe de ladite travee, position ou ils se verrouillent sur la travée principale 2.

Ensuite on actionne les verrous axiaux 33 solidarisant la travée avant et la travée centrale, - on déplace la travure au moyen du chariot 15 roulant sur la flèche 5 jus qu'à amener ltextremité arrière de la travée centrale 2 et l'extrémité des chemins de roulement 4a et 4b de la travée d'extrémité arrière a l'aplomb des vérins de manoeuvre 23, - on fait pivoter les chemins de roulement de la travée arrière et on les met en position de la même manière que les chemins de roulement de la travée avant, - on déplace la travure reconstituée jusqu'a sa position de travail au-dessus de la brèche au moyen du chariot 15 et on la descend sur la brèche par l'intermédiaire de moyens de préhension rectiligne 20 portés par le chariot 15.

Enfin on libère les moyens de préhension 20 de la travure en ouvrant les pinces 21 et on rentre la flèche télescopique 9 après avoir replié son pied 10.

Lorsque le véhicule comprend des moyens de mise en rotation des travées, portés par la flèche, on effectue la reconstitution de la travure et sa dépose sur la brèche selon les étapes suivantes - on allonge la flèche télescopique 5 sur la brèche, - on déplace la travure repliée sur la flèche au moyen du chariot de déplacement 15 jusqu'à amener l'extrémité commune de la travée avant 3 et de la travée centrale 2 à l'aplomb du moyen de mise en rotation 23' des travées porté par la poutre de la flèche, - on actionne le moyen de mise en rotation 23' des travées jusqu'a reconstitution de la travée avant 3 et encliquetage de celle-ci sur la travée centrale 2, - on verrouille la travée avant sur la travée centrale et on déplace la travure reconstituées au moyen du chariot de déplacement 15 jusqu'à amener l'ex tremité commune de la travée centrale 2 et de la travée arrière 4 à l'aplomb du moyen de mise en rotation 23' des travées, - on actionne ce moyen de mise en rotation jusqu'à encliquetage de la travée arrière sur la travée centrale, - on termine le déplacement de la travure ainsireconstituée jusqu'a l'amplomb de la brèche en verrouillant la travée arrière sur la travée centrale et on dépose la travure au moyen des vérins 20 portés par le chariot de déplacement 15.

Comme on le voit aux figures 13 et 14, cette variante est particulièrement intéressante pour la mise en place de la travure à l'aplomb de la brèche dans les cas ou les abords de celle-ci ne sont pas dégages. Le pied télescopique 10 remplit dans ce cas pleinement sa fonction de point de réaction sur la berge opposée de la brèche puisque pendant le déploiement , la travure se trouve totalement en porte à faux, par rapport au véhicule, uniquement suspendue à la flèche 5 par le chariot 15.

Le véhicule selon l'invention présente salement pour avantage d'accepter des travures de différentes longueurs puisque seules les courses de déplacements de la travure sur la fleche sont modifiées par un changement de longueur de celle-ci.

L'invention présente pour autre avantage de fournir un véhicule qui permet la reprise d'une travure de longueur quelconque sur un véhicule de transport non spécialisé, de type semi-remorque par exemple, ainsi qu'on le voit à la figure 16 et ceci grâce à la combinaison de la flèche 5 et du chariot mobile 15.

Le véhicule selon l'invention présente de plus une grande souplesse d'emploi puisque, en fonction des conditions rencontrées sur les lieux de déploiement, il permet de déployer la travure soit en faisant pivoter les -chemins de roulement droit et gauche d'un même côté du véhicule (figure 5), soit en les faisant pivoter de façon symétrique (figure 9) au-dessus du véhicule en permettant ainsi un gain de place en encombrement latéral.

En outre, la disposition indépendante des moyens de préhension 20 de la travure permet la dépose et la repose de la travure par le ponteur avec des inclinaisons latérales de + 15 de la travure par rapport au plan de pose du ponteur.

De même, cette structure permet de poser la travure avec une dénivelée par rapport au plan de pose du ponteur, ou de la déposer sur une bréche dont les berges présentent wne niV*XX5e plus ou moins 6 mètres.

Un tel dispositif trouve donc un champ d'applications tres large par l'ensemble des avantages qu'il procure lors de la mise en place de ponts sur des brèches de 20 a 40 mètres.

Claims (19)

REVENDICATIONS

1 - Véhicule autonome poseur de pont pour brèches de vingt à quarante mètres comportant un chassis routier (1) anime par un moteur thermique portant une travure de pont comprenant ele-même une travée centrale principale (2) qui supporte deux travée d'extremite (3,4), caractérise en ce que la composition de la travure complete s'effectue par rotation des travées d'extrémités autour d'un axe vertical à chaque extrémité de la travure centrale et dans un plan sensiblement parallèle au sol.

2 - Véhicule selon la revendication 1 caractérisé en ce que les travées d'ex trémités (3,4) sont constituées de deux chemins de roulement indépendants, (3a,3b et 4a,4b), la composition de la travure s'effectuant par rotation indépendante de chaque chemin de roulement dans un plan sensiblement parallèle au sol.

3 - Véhicule selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2 caractérisé en ce qu'il comporte une flèche (5) extensible vers l'avant du véhicule destinee à supporter la travure pendant les opérations de reconstitution et de mise en place de celle-ci sur la brèche, l'extrémité libre de la flèche comportant un pied télescopique (10) réglable en hauteur pour prendre appui au sol sur l'extrémité opposée de la brèche à franchir.

4 - Véhicule selon la revendication 3, caractérisé en ce que la flèche est constituée en au moins deux poutres tubulaires coaxiale, la première poutre

(6) entant mobile à son extrémité arrière en rotation dans un plan vertical autour d'un axe de rotation (7) solidaire du chassis du véhicule.

5 - Véhicule selon la revendication 4, caractérise en ce que la première poutre est supportee à son extrémité avant par un vérin porteur (8) pour permettre de faibles débattements en hauteur de la flèche.

6 - Véhicule selon l'une quelconque des revendications 3 a 5 caractérisé en ce que le pied télescopique (10) est articulé autour d'un axe (11) disposé à l'ex tremité libre de la poutre tubulaire extreme et comporte un vérin de manoeuvre (12) pour permettre son passage d'une position de stockage à l'intérieur de la flèche a une position de travail perpendiculaire à la flèche.

7 - Véhicule selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 caractérisé en ce qu'il comporte un chariot de déplacement (15) de la travure, chariot porte par la fleche sur laquelle il se déplace sur des galets roulants, la travure étant suspendue au chariot pendant son déplacement le long de la flèche.

8 - Vehicule suivant la revendication 7 caractérise en ce que le moyen de suspension de la travure sur le chariot est constitué par quatre moyens (20) de préhension rectiligne à mouvements indépendants les uns des autres situés par paire respectivement à l'avant et à l'arrière de la travure principale et coope- rant, au moyen de pinces de reprise (21) solidaires des bras des moyens de préhension, avec les entretoises (22) de liaison des deux chemins de roulement de la travée principale.

9 - Véhicule selon l'une quelconque des revendications 1 a 8 caractérisé en ce que le véhicule comporte un moyen de mise en rotation DE23) des travées d'ex extrémité.

10 - Véhicule selon la revendication 9 caractérisé en ce que le moyen de mise en rotation des travées d'extremiteest constitué par deux vérins verticaux (23) à déplacement longitudinal et en rotation coopérant avec des moyens de manutention (26) portés par les travées d'extrémité.

11 - Véhicule selon l'une quelconque des revendications 9 ou 10 caractérisé en ce que les vérins constituant le moyen de mise en rotation des travées d'extrémité comportent une tête rotative (24) possédant des ergots (25) coopérant avec un mandrin de reprise (26) porté par la travée d'extrémité et constituant les moyens de manutention pour assurer la mise en rotation et la descente forcée des chemins de roulement d'extrémité.

12 - Véhicule selon l'une quelconque des revendications 9 à 11 caractérisé en ce que des moyens de mise en rotation des travées d'extrémité est porté par l'extrémité avant du chassis routier du véhicule.

13 - Véhicule selon l'une quelconque des revendications 9 a il caractérisé en ce que le moyen de mise en rotation des travées d'extrémité est porté par une des poutres tubulaires de la flèche extensible.

14 - Vehicule selon l'une quelconque des revendications 1 a 13 caractérisé en ce que les travées d'extrémité comportent des verrous axiaux (33) de reprise d'effort tranchant coopérant avec la travée principale et manoeuvrés par un levier (35) actionné par une partie fixe du chassis routier lors du déplacement de la travure le long de la flèche lors de sa mise en place au-dessus de la brèche, et en combinaison un dispositif à ergots (31,32) pour la reprise des moments fléchissants.

15 - Procédé de mise en place et de reprise d'une travure de pont au moyen d'un véhicule poseur de pont sur lequel reposent la travure séparée en une travée principale centrale et, superposées à celle-ci deux travées d'extrémité composées chacune de deux chemins de roulement indépendants et disposées tête-bêche, le véhicule comprenant une flèche télêscopique sur laquelle se déplace un chariot de manipulation (15) de la travure, procédé caractérisé en ce qu'il comporte les tapes successives suivantes - élongation de la flèche télescopique (5), - reconstitution de la travée avant (3) par rotations successives des chemins de roulement droit et gauche, (3a et 3b).

- déplacement de la travure au moyen du chariot de manipulation, - reconstitution de la travée arrière (4) par rotations successives des chemins de roulement droit et gauche (4a,4b), - mise en position de la travure sur la bruche au moyen du chariot de mani pulation (15), - rentrée de'la fleche (5).

16 - Procédé selon la revendication 15 au moyen d'un vehicule dont la flèche comporte à son extrémité avant un pied télescopique (10) caractérisé en ce que, après élongation de la flèche télescopique au-dessus de la brèche on ouvre le pied (10) et on vient le positionner en appui sur la berge opposée de la brèche.

17 - Procédé selon l'une quelconque des revendications 15 et 16 caractérisé en ce que la reconstitution de la travée avant comporte les étapes suivantes - on deplie la flèche télescopique (5) et son pied (10), - on fait coulisser la travure repliée au moyen du chariot, jusqu'a ce que l'extrémité avant de la travée principale (2) et de la travée d'extrémité avant soit située à l'aplomb de verins de manoeuvre (23) disposés verticalement sur la partie avant du chassis du véhicule, - on déplace ces vérins de manoeuvre jusqu'à ce qu'ils viennent s'engager dans des mandrins de reprise (26) portés par les chemins de roulement de la travée d'extrémité avant, (3), - on fait pivoter dans un plan horizontal le premier chemin de roulement de la travée d'extrémité puis le second jusqu'à leur mise en position dans le prolongement de la travée principale puis on les fait descendre dans l'axe de ladite travée, position où ils se verrouillent sur la travée principale.

18 - Procédé selon lasrevendication 17 caractérisé en ce que, - on actionne des verrous axiaux (33) solidarisant la travure avant et la travure centrale, - on déplace la travure au moyen du chariot roulant (15) sur la flèche (5) jusqu'à amener l'extrémité arrière de la travée centrale (2) et l'extrémité des chemins de roulement de la travée d'extrémité arrière (4) à l'aplomb des vérins de manoeuvre (23) situés à l'avant du véhicule; ; - on fait pivoter les chemins de roulement de la travée arrière et on les met en position de la même manière que les chemins de roulement de la travée avant, - on déplace la travure reconstituée jusqu'à sa position de travail au-dessus de la brèche au moyen du chariot roulant et ou la descente sur la brèche par l'intermédiaire de moyens de prehension rectiligne (20) portés par le chariot roulant, - on libère les moyens de préhension (20) de la travure et on rentre la flèche télescopique.

19 - Procédé de mise en place et de reprise d'une travure de pont au moyen d'un véhicule selon la revendication 13 caractérisé en ce qu'on effectue la reconstitution de la travure et sa dépose sur la brèche selon les étapes suivantes - on allonge la flèche télescopique (5) sur la brèche, - on déplace la travure repliée sur la flèche au moyen du chariot de déplacement (15) jusqu'a amener l'extrémité commune de la travée avant et de la travée centrale à l'aplomb du moyen de mise en rotation (23') des travées portée par la poutre de la flèche, - on actionne le moyen (23') de mise en rotation-des travées jusqu'a reconstitution de la travée avant et encliquetage de celle-ci sur la travée centrale, - on verrouille la travée avant sur la travée centrale et on déplace la travure reconstituée au moyen du chariot de déplacement jusqu'à amener l'extrémité commune de la travée centrale et de la travée arrière à l'aplomb du moyen (23') de mise en rotation des travées, - on actionne ce moyen de mise en rotation jusqu'à encliquetage de la travée arrière sur la travée centrale, - on termine le déplacement de-la travure ainsi reconstituée jusqu'à l'aplomb de la brèche en verrouillant la travée arrière sur la travée centrale et on dépose la travure au moyen des vérins portés par le chariot de déplacement.