FR2563767A1 - Procede de fabrication de corps creux en matiere thermoplastique et installation pour sa mise en oeuvre - Google Patents

Abstract

INSTALLATION DE FABRICATION DE CORPS CREUX EN MATIERE THERMOPLASTIQUE, A VIS DE PLASTIFICATION 10 ET ACCUMULATEUR 11 COMMUNIQUANT AVEC LE MOULE D'EBAUCHE 23 PAR L'INTERMEDIAIRE D'UN ROBINET A BOISSEAU 20. ELLE COMPREND UN POSTE DE MOULAGE D'EBAUCHE, UN POSTE DE SOUFFLAGE DE PRE-FORME, AU MOINS UN POSTE D'EQUILIBRAGE DE TEMPERATURE, UN POSTE D'ETIRAGE ET DE SOUFFLAGE DU CORPS CREUX ET UN POSTE D'EVACUATION. ELLE S'APPLIQUE A LA FABRICATION DE BOUTEILLES DE POLYESTER.

Description

Procédé de fabrication de corps creux en matière thermoplastique,et installation pour sa mise en oeuvre.

L'invention concerne un procédé de fabrication de corps creux en matière thermoplastique et une installation pour sa mise en oeuvre.

Il est connu de fabriquer des corps creux en matière thermoplastique, par exemple des bouteilles ou des flacons, destinés à contenir ultérieurement des liquides, et notamment des liquides alimentaires. En général, la matière plastique est broyée, puis rendue pâteuse au moyen d'une vis de plastification. Lorsque la matière plastique utilisée est un polyester comme le polyterephtalate d'éthylène-glycol il faut éviter de la soumettre a des contraintes de cisaillement qui provoquent une dégradation des molécules et la formation d'acétaldéhyde affectant les qualités organoleptiques du liqude contenu dans la bouteille. Pour cette raison, il faut écarter les procédés classiques d'extrusion et d'injection.

Par ailleurs, pour assurer la séparation entre la machine d'alimentation en matière plastifiée et le moule d'ébauche de la bouteille, il est connu de disposer un couteau ou un disque perforé par exemple, qui constitue en général une surface froide provoquant un point de déséquilibre de température au moulage de l'ébauche.

Enfin, pour obtenir des bouteilles à orientation biaxiale à partir de l'ébauche, il est connu de procéder à un étirage simultanément au soufflage de la bouteille.Cet étirage est réalisé au moyen d'un mandrin à commande hydraulique ou pneumatique. Il en résulte généralement une pollution de la bouteille, qui présente une odeur désagréable, la rendant impropre à certaines utilisations.

L'un des buts de la présente invention est de proposer un procédé de fabrication de bouteilles en matière plastique, ne présentant pas les inconvénients des procédés connus, et permettant cependant une fabrication de qualité à cadence de production élevée.

L'invention a pour objet un procédé de fabrication de corps creux en matière thermoplastique, du type dans lequel une dose de matière plastifiée est transférée dans un moule d'ébauche afin d'y constituer une ébauche de dimensionsréduites, cette ébauche étant ensuite étirée et soufflée dans un autre moule, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : une étape de moulage d'une ébauche ; une étape de soufflage d'une pré-forme de dimensions légèrement supérieures à l'ébauche avec régularisation de la température le long de la pré-forme ; une étape d'équilibrage de la température dans l'épaisseur de la préforme ; une étape d'étirage et de soufflage du corps creux ;une étape de stabilisation du corps creux en température ; et une étape d'évacuation du corps creux.

Selon d'autres caractéristiques de l'invention - la dose de matière plastifiée est transférée dans le moule d'ébauche sous faible pression et à travers un passage de grand diamètre pour éviter le cisaillement, - pendant le transfert dans le moule d'ébauche de la dose de matière plastifiée, le poinçon de moulage de l'ébauche est en position retirée pour ne pas opposer de résistance mécanique au transfert, - la position retirée du poinçon de moulage de l'ébauche est ajustable, - le moule d'ébauche et le poinçon de moulage de l'ébauche sont refroidis de façon à faire baisser rapidement la température moyenne de l'ébauche afin d'éviter l'apparition de phénomène de cristallisation, - la régularisation de la température de la pré-forme est assurée au moyen de couronnes de refroidissement à des températures de plus en plus faibles du col vers le fond de la pré-forme, - la durée de l'étape d'équilibrage de la température dans l'épaisseur de la pré-forme est déterminée en fonction de la matière plastique utilisée, - avant le soufflage du corps creux, on vérifie la température de la pré-forme au moyen d'une caméra sensible à l'infrarouge.

L'invention a également pour objet une installation de fabrication de corps creux en matière thermoplastique du type dans lequel une vis de plastification délivre à un accumulateur une matière plastifiée à transférer dans un moule d'ébauche à poinçon, et dans lequel le corps creux est réalisé par étirage et soufflage, caractérisée en ce que l'accumulateur comporte un cylindre et un piston remontant librement sous la pression de la matière plastifiée en provenance de la vis.

Selon d'autres caractéristiques de l'invention - L'accumulateur présente une chambre annulaire de répartition dans laquelle arrive la matière plastifiée par la vis, et un alésage légèrement excentré par rapport au cylindre, de sorte que l'espace libre entre le cylindre et l'alésage pour le passage de la matière plastifiée soit plus large coté opposé à la vis afin d'homogénéiser son débit.

- L'accumulateur est mis en communication avec le moule d'ébauche par l'intermédiaire d'un robinet à boisseau comportant un passage central de grand diamètre, évasé vers le cylindre.

- Le moule d'ébauche est réalisé d'une seule pièce, et le poinçon de moulage de l'ébauche est en position de retrait ajustable au moment du transfert de la dose de matière plastifiée.

- Le moule de pré-forme est réalisé d'une seule pièce et il est entouré de plusieurs couronnes de refroidissement, à des températures différentes et de plus en plus faibles du col vers le fond de la pré-forme.

- La tige d'étirage porte à son autre extrémité une crémaillère d8plaçble par un pignon entrainé par moteur électrique le long d'une autre crémaillère fixe.

- Elle comporte un barillet déplaçable pas-à-pas en rotation autour de son âe, et définissant un certain nombre de postes de travail et notamment : un poste de moulage d'ébauche, un poste de soufflage de pré-forme, au moins un poste d'équilibrage de température dans l'épaisseur de la pré-forme, un poste de soufflage du corps creux, et un poste d'évacuation du corps creux.

- Elle comporte en outre un poste de stabilisation du corps creux en température et un poste de vérification qu'il n'y a pas de matière résiduelle dans le moule de col.

- Elle comporte deux postes d'équilibrage de la température dans l'épaisseur de la pré-forme, le deuxième poste étant muni d'une caméra sensible à l'infra-rouge pour contrôler la température de la pré-forme.

- Pendant le transfert de la matière plastifiée dans le moule d'ébauche, la vis de plastification continue à tourner à la même vitesse.

- Pendant le transfert de la matière plastifiée dans le moule d'ébauche, la vis tourne à vitesse réduite pour compenser seulement la pression de transfert.

A titre d'exemple, on a représenté au dessin annexé
Figure 1, une vue schématique de dessus d'un barillet, définissant les différents postes de travail de l'installation de fabrication de corps creux en matière plastique selon l'invention
Figure 2, une vue schématique en coupe verticale du premier poste de la figure 1, correspondant à l'alimentation en matière plastifiée et au moulage de l'ébauche selon l'invention
Figure 3, une vue schématique en coupe verticale du deuxième poste de la figure l, correspondant au soufflage de la pré-forme selon l'invention
Figure 4, une vue schématique en coupe verticale du cinquième poste de la figure 1, correspondant à l'étirage et au soufflage de la bouteille selon l'invention.

En se reportant au dessin, on peut voir que la partie centrale de l'installation est un barillet 9 (figure l) pivotant pas-à-pas autour de son axe, pour définir huit postes de travail (1 à 8) correspondant aux différentes étapes du procédé de fabrication de corps creux en matière plastique selon l'invention. Le poste 1 correspond au moulage de l'ébauche à partir d'un dosage précis de la matière plastifiée nécessaire à la fabrication d'une bouteille par exemple.

Le poste 2 correspond au soufflage de la pré-forme.

Les postes 3 et 4 sont des postes d'équilibrage en température de la pré-forme dans son épaisseur.

Le poste 5 est le poste d'étirage et de soufflage de la bouteille.

Le poste 6 est un poste de stabilisation de la bouteille en température pour éviter les hétérogénéités locales.

Le poste 7 est un poste d'évacuation de la bouteille formée, et le poste 8 permet de vérifier qu'il ne reste aucune particule de matière sur le moule de col avant de procéder à une nouvelle séquence d'opération.

Ainsi, le procédé de fabrication de corps creux selon l'invention comprend les étapes suivantes : une étape de mulare d'une ébauche ; une étape de soufflage d'une pré-forme de dimensions très légèrement supérieures à l'ébauche avec régularisation de la température de long de la pré-forme ; une étape d'équilibrage de la température dans l'épaisseur de la pré-forme ; une étape d'étirage et de soufflage de la bouteille ; une étape de stabilisation de la bouteille en température ; et une étape d'évacuation de la bouteille.

Le premier poste de travail va maintenant être décrit avec référence à la figure 2. Tout d'abord ,la vis de plastification, non représentée mais symbolisée en 10 fournit de#manière continue la matière plastique à l'état pâteux à un accumulateur il maintenu à une température d'environ 290 C. Cet accumulateur présente un cylindre central 12 dans lequel coulisse un piston 13 avantageusement muni de segments d'étanchéité. La tige 14 de commande de ce piston porte un index 15 qui se déplace devant une règle micrométrique 16 donnant le centième de millimètre, ce qui permet un dosage très précis de la matière plastique pour le moulage de l'ébauche. Ainsi, pour un diamètre du cylindre 12 de 25 mm environ, on peut mesurer des doses de 30 g à 0,2 g près.

Le cylindre 12 est entouré, à sa partie inférieure, par un alésage 17 légèrement excentré par rapport au cylindre.

De ce fait, l'espace laissé libre pour le passage de la matière plastifiée est plus large à l'opposé de la vis 10 que du côté de cette vis (c'est-à-dire sur la figure 2, plus large à gauche qu'à droite). Cette différence est voulue pour égaliser les vitesses de déplacement de la matière plastifiée dans cet espace libre tout autour du cylindre,c'est-à-dire pour homogénéiser son débit. La réception de la matière plastifiée en provenance de la vis 10 se fait dans une chambre annulaire de répartition 18. De cette chambre, la matière plastifiée descend autour du cylindre 12, dans l'espace libre défini par l'alésage 17, puis elle remonte dans le cylindre 12 en repoussant le piston 13. Au cours de sa descente dans l'alésage 17, elle est laminée pour éliminer les veines de températures différentes.Il en résulte une homogénéisation de la température de la matière plastifiée.

L'extrémité inférieure du cylindre présente une forme tronconique de façon à définir un bord net 19. Un robinet à boisseau 20, représenté en position d'ouverture, présente un alésage central 21 d'environ 6 mm de diamètre, évasé en entonnoir à sa partie supérieure de façon à réaliser un raccordement de surfaces avec le cylindre 12.

Juste en dessous du robinet 20 se trouve un passage 22 de liaison avec le moule d'ébauche 23.L'isolation thermique entre l'accumulateur 11, qui est à environ 290 C, et le moule d'ébauche 23, qui est à environ 40C, est assurée par une pastille en matériau réfractaire tel que céramique ou oxyde de zirconium, par exemple.

Le moule d'ébauche comprend essentiellement une cavité 25 susceptible de recevoir de l'accumulateur 11 une dose de matière plastifiée. L'ébauche à réaliser ne présentant pas de contre-dépouille, le moule 23 est avantageusement réalisé en une seule pièce, ce qui présente deux avantages au moins : d'une part il n'y a pas de plan de joint comme dans un moule en deux parties, d'autre part le système de refroidissement est parfaitement symétrique. Le refroidissement du moule est réalisé par un produit thermofluide, stabilisé, à propriétés thermiques constantes et à vieillissement contrôlé, circulant dans des canaux.

A la partie inférieure du moule d'ébauche 23 est disposé un moulE de col 26 qui servira de support de l'ébauche pour son transfert aux postes de travail suivants.

Pour former l'ébauche, un poinçon 27 est prévu, susceptible de pénétrer dans le moule de col 26 et dans le moule d'ébauche 23, de façon à répartir par compression la matière plastifiée de manière régulière pour former une ébauche d'épaisseur constante.

Le processus opératoire est le suivant : tout d'abord, le poinçon 27 est placé dans le moule d'ébauche 23, dans une position de retrait contrôlée, correspondant à peu près à celle représentée sur la figure 2
Lorsque le piston 13 est remonté à la position prédéterminée correspondant à la dose prévue, le robinet à boisseau 20 est ouvert et le piston 13 transfère dans le moule d'ébauche 23 la dose de matière plastifiée. Ce transfert a lieu sous une pression relativement faible, environ 50 bars, et par un alésage 21 de diamètre assez important, environ 6 mm. En raison de la forme en entonnoir du passage central du robinet 20, il n'en résulte pratiquement pas de contraintes de cisaillement pour la matière plastifiée. Il n'y a donc pratiquement pas de formation d'acétaldéhyde.Ce transfert est d'autant plus facile que le poin çon 27 est en position de retrait et qu'il n'applique pas de contre-pression s'opposant à l'écoulement de la matière plastifiée.

Pendant l'opération de transfert, le fonctionnement de la vis 10 n'a pas besoin d'être interrompu. Sitôt la dose transférée. le robinet 20 se ferme en revenant à sa position initias (rotation d'un quart de tour) et le piston 13 redevent libre de remonter sous l'action de la matière plastifiée. Pour éviter tout phénomène de collage entre le robinet 20 et le piston 13, la face inférieure de celui-ci est avantageusement fraisée en croix, comme symbolisé en 28.

Pour le moulage de l'ébauche, le poinçon 27 remonte et reste en position pendant environ 8 s. La répartition régulière de 1 matière plastifiée dans le moule d'ébauche 23 et le moule de col 26 est assurée par le poinçon.

Celui-ci est soumis au début à une pression d'environ 250 bars. Pour éviter l'apparition du processus de cristallisation dans l'ébauche, il faut la refroidir rapidement. C'est pourquoi, le moule d'ébauche et le poinçon sont refroidis et maintenus à 40C environ.

C'est pourquoi, également, la pression appliquée au poinçon décroît ensuite progressivement par paliers successifs, jusqu'à la pression dite de nourrissement (environ 15 bars) nécessaire pour éviter les retassures. Pendant cette durée de 8 s environ, le moule et le poinçon, tous deux à 4 C, assurent un refroidissement sensible de la matière plastique : celle-ci est arrivée dans le moule d'ébauche à une température d'environ 2700C et au bout des 8 s, la température de l'ébauche va de 1200C environ au col, à 1600C environ au sommet. Il s'agit bien entendu de la température au milieu de l'épaisseur de l'ébauche, la température en surface étant de l'ordre de 80 C.

A titre indicatif, l'ébauche a une longueur d'environ 100 mm, un diamètre d'environ 24 mm et une épaisseur d'environ 3,6 mm, la masse correspondante étant de 30 g environ.

Au bout des 8 s, le poinçon est retiré, le moule de col 26 descend en entraînant l'ébauche, et le barillet 9 tourne d'un pas (1/8 tour) pour transporter l'ébauche au poste 2.

Dans l'exemple de réalisation décrit, la durée de chaque phase du processus opératoire est d'environ 12 s, se décomposant en une première durée de 8 s environ pour l'étape du processus correspondant à chaque poste de travail, et une deuxième durée de 4 s environ pour l'ensemble des opérations de transfert d'un poste à l'autre, de mise en place des pièces mécaniques, de blocage ou de verrouillage de ces pièces, etc...

L'ébauche,portée par le moule de col 26, est amenée au poste 2 sous le moule de pré-forme 29, puis dans ce moule par relèvement du moule de col 26, pour arriver à la position de la figure 3. Le moule de pré-forme est monobloc pour éviter un plan de joint. Sa cavité présente des dimensions très légèrement supérieures à celles de l'ébauche afin qu'il n'y ait pas de risque de contact entre l'ébauche et le moule lors de la mise en place de l'ébauche dans le moule. On introduit alors un poinçon de soufflage 30 dans le moule de col 26 et on souffle la pré-forme sous une pression faible de 6 bars environ pour appliquer la matière plastique contre les parois du moule 29. Les dimensions de la pré-forme sont alors les suivantes : longueur 101 mm environ, diamètre 26 mm environ, épaisseur 3,1 mm environ.

L'objet essentiel de cette étape du processus est de régulariser la température le long de la pré forme.

A cet effet, le moule de pré-forme 29 est muni d'une série de couronnes 31, 32, 33, assurant un refroidissement { des températures différentes. La température de la couronne 31 est inférieure à celle de la couronne 32, ellesmeme iné- rieure à celle de la couronne 33. Pour la commodité du dessin, on a représenté trois couronnes de refroidissement, il va de soi que leur nombre peut être différent. A la sortie du poste 2, la température de la pré-forme a été régularisée, et au milieu de l'épaisseur de la pré-forme, elle se trouve voisine de 1100C aussi bien au col que dans le fond. Cette sortie du poste 2 s'effectue par retrait du poinçon de soufflage 30 et descend du moule de col 26 portant la préforme.

Durant son passage aux postes 3 et 4, la pré-forme est à l'air libre et elle n'est soumise à aucune contrainte.

On assiste alors à une légère diminution de sa température moyenne et à un équilibrage de cette température dans l'épaisseur de la pré-forme. Il faut remarquer que la durée disponible pour cet équilibrage est celle de deux phases du processus opératoire, c'est-à-dire environ 24 s.

Afin de contrôler la température de la pré-forme avant l'opération de soufflage, on dispose devant le poste 4 une caméra sensible à l'infra-rouge. Cette caméra contrôle une température de 880C par exemple, supérieure d'environ 300C à la température de transition vitreuse de second ordre du polyester.

Le poste 5 est un poste de soufflage muni d'un moule classique à température ambiante , soumis à une contrepression mécanique extérieure susceptible d'équilibrer la pression de soufflage. Le soufflage se décompose en pratique en quatre opérations
Tout d'abord un étirage avec pré-soufflage simultané
L'étirage amène le fond de la pré-forme jusqu'au fond du moule de soufflage 34 (figure 4), au moyen d'une tige 35.

Pendant ce temps qui dure environ 0,6 s, le pré-soufflage sous une pression de 13 bars environ évite tout contact entre la matière plastique étirée et la tige d'étirage.

Le pré-soufflage est assuré par une canne de soufflage 36, traversée par la tige d'étirage 35, et introduite dans le moule de col 26.

Ensuite a lieu le soufflage proprement dit, sous une pression de 40 bars environ et pendant une durée très courte d'environ 0,1 s. Les deux opérations d'étirage et de soufflage assurent l'orientation bi-axiale de la bouteille.

Ensuite, on maintient cette pression de 40 bars environ pendant 5 s par exemple.

Enfin, on laisse descendre la pression pendant 2,3 s environ pour revenir à la pression atmosphérique. On se trouve alors à une température voisine de 30 C, c'est-à-dire inférieure de 300 environ à la température de transition vitreuse de second ordre du polyester.

Il faut remarquer que l'étirage est assuré par des moyens uniquement mécaniques, c'est-à-dire non polluants, contrairement aux moyens hydrauliques ou pneumatiques utilisés habituellement. La tige d'étirage 35 est munie à sa partie inférieure d'une crémailluère 37, placée en regard d'une crémaillère fixe 38. Entre les deux crémaillères est placé un pignon 39 directement entraîné par un moteur électrique par exemple, dans un sens ou dans l'autre.

Ainsi, lorsque le pignon 39 se déplace sur la crémaillère fixe 38, la crémaillère mobile 37 se déplace à vitesse double. On obtient par ce moyen une régulation précise de la vitesse de la tige, et un déplacement très rapide et constant dans le temps.

Au poste "la bouteille soufflée est toujours portée par le moule de col. Elle est à l'air libre pour assurer sa stabilisation en température, afin d'éviter les hétéro généités locales.

Le poste 7 est un poste d'évacuation de la bouteille soufflée, et le poste 8 permet de s'assurer, avant une nouvelle séquence opératoire, que le moule de col est bien libre de toute particule de matière plastique.

On peut souligner certains points du procédé de fabrication de corps creux en matière plastique selon lainven- tion, et tout d'abord qu'il n'y a aucune chute de matière.

En effet, le dosage est très précis et il n'y a pas de tube extrudé à fermer par exemple avant de procéder au soufflage de la pré-forme Ensuite, l'admission de la dose de matière plastifiée dans le moule d'ébauche se fait sous grand diamètre et faible pression. il n'y a donc pratiquement pas de cisaillement ni de formation d'acétaldéhyde. Par ailleurs, la disposition d'un robinet à boisseau maintenu à la même température que la matière plastifiée n'amende pas de déséquilibre thermique localisé comme l'utilisation d'un couteau ou d'un disque perfo#ré, constituant des surfaces froides.

Grâce à la disposition centrale du cylindre 12 de l'accumulateur 11, et au passage étroit prévu pour laminer la matière plastifiée entre le cylindre 12 et l'alésage 17, il n'est pas nécessaire d'interrompre le fonctionnement de la vis de plastification 10 pendant le transfert de la matière plastifiée dans le moule d'ébauche. La vis peut donc continuer à tourner à la même vitesse. On peut cependant réduire cette vitesse au moment du transfert pour compenser seule ment la pression de transfert, ou pression de vidage de l'accumulateur. On peut également concevoir une vis alimentant alternativement deux accumulateurs tels que 11, la commutation se faisant au moment du transfert de la dose.

Il faut enfin noter que la capacité de l'installation décrite (environ 300 bouteilles à l'heure) peut être doublée très facilement en doublant la capacité de chaque poste.

Il va de soi que l'exemple de réalisation décrit n est pas limitatif et- que des modifications de l'installation peuvent être envisagées sans sortir du cadre de la présente invention.

Claims (18)

REVENDICATIONS

1. - Procédé de fabrication de corps creux en matière thermoplastique, du type dans lequel une dose de matière plastifiée est transférée dans un moule d'ébauche afin d'y constituer une ébauche de dimensions réduites, cette ébauche étant ensuite étirée et soufflée dans un autre moule, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes suivantes : une étape de moulage d'une ébauche; une étape de soufflage d'une pré-forme de dimensions légèrement supérieures à l'ébauche avec régula- risation de la température le long de la pré-forme ; une étape d'équilibrage de la température dans l'épaisseur de la pré-forme ; une étape d'étirage et de soufflage du corps creux une étape de stabilisation du corps creux en température ; et une étape d'évacuation du corps creux.

2. - Procéda selon la revendication 1, caractérisé en ce que la dose de matière plastifiée est tranférée dans le moule d'ébauche sous faible pression et à travers un passage de grand diamètre pour éviter le cisaillement.

3. - Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que pendant le transfert dans le moule d'ébauche de la dose de matière plastifiée, le poinçon de moulage de l'ébauche est en position retirée pour ne pas opposer de résistance mécanique au transfert.

4. - Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce que la position retirée du poinçon de moulage de lté- bauche est ajustable.

S. - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le moule d'ébauche et le poinçon de moulage de l'ébauche sont refroidis de façon à faire baisser rapidement la température moyenne de l'ébauche afin d'éviter l'apparition du phénomène de cristallisation.

6. - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la régularisation de la température de la pré-forme est assurée au moyen de couronnes de refroidissement à des températures de plus en plus faibles du col vers le fond de la pré-forme.

7. - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la durée de l'étape d'équilibrage de la température dans l'épaisseur de la pré-forme, est déterminée en fonction de la matière plastique utilisée.

8. - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'avant le soufflage du corps creux, on vérifie la température de la pré-forme au moyen d'une caméra sensible à l'infra-rouge.

9. - Installation de fabrication de corps creux en matière thermoplastique pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, dans laquelle une vis de plastification délivre à un accumulateur une matière plastifiée à transférer dans un moule d'ébauche à poinçon, caractérisée en ce que l'accumulateur (11) comporte un cylindre (12Z, et un piston (13) remontant librement sous la pression de la matière plastifiée en provenance de la vis (10).

10. - Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que l'accumulateur (11) présente une chambre annulaire de répartition (18) dans laquelle arrive la matière plastifiée par la vis (10), et un alésage (17) légèrement excentré par rapport au cylindre (12) de sorte que l'espace libre entre le cylindre (12) et l'alésage (17) pour le passage de la matière plastifiée soit plus large du coté opposé à la vis (10) afin d'homogénéiser son débit.

11. - Installation selon l'une des revendications 9 et 10, caractérisée en ce que l'accumulateur (11) est mis en communication avec le moule d'ébauche (23) par l'intermédiaire d'un robinet à boisseau (20) comportant un passage central (21) de grand diamètre, évasé vers le cylindre (12).

12. - Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que le moule d'ébauche (23) est réalisé d'une seule pièce, et le poinçon (27) de moulage de l'ébauche est en position de retrait ajustable au moment du transfert de la dose de matière plastifiée.

13. - Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que le moule de pré-forme (29) est réalisé d'une seule pièce et il est entouré de plusieurs couronnes (31, 32, 33) de refroidissement, à des températures différentes et de plus en plus faibles du col vers le fond de la pré-forme.

14. - Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que la tige d'étirage (35) porte à son autre extrémité une crémaillère (37) déplaçable par un pignon (39) entraîné par moteur électrique le long d'une autre crémaillère fixe (38).

15. - Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce qu'elle comporte un barillet (9) déplaçable pas-à-pas en rotation autour de son axe, et définissant un certain nombre de postes de travail et notamment : un poste (1) de moulage d'ébauche, un poste (2) de soufflage de préforme, au moins un poste (3) d'équilibrage de température dans l'épaisseur de la pré-forme, un poste (5) de soufflage du corps creux, et un poste (7) d'évacuation du corps creux.

16. - Installation selon la revendication 15, caractériséeen ce qu'elle comporte en outre un poste (6) de stabilisation du corps creux en température et un poste (8) de vérification qu'il n'y a pas de matière résiduelle dans le moule de col (26).

17. - Installation selon la revendication 15, caractersée en ce qu'elle comporte deux postes (3, 4) d'équilibrage de la température dans l'épaisseur de la pré-forme, le deuxième poste (4) étant muni d'une caméra sensible à l'infrarouge pour contrôler la température de la pré-forme.

18. - Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que pendant le tranfert de la matière plastifiée dans le moule d'ébauche, la vis de plastification continue à tourner à la même vitesse.

19. - Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce que pendant le transfert de la matière plastifiée dans le moule d'ébauche, la vis tourne à vitesse réduite pour compenser seulement la pression de transfert.