FR2559028A1 - Recifs artificiels sous-marins et plaques prefabriquees pour la construction de ces recifs - Google Patents

Abstract

L'INVENTION A POUR OBJET DES RECIFS ARTIFICIELS SOUS-MARINS ET DES PLAQUES PREFABRIQUEES POUR LA CONSTRUCTION DE CES RECIFS. UN RECIF ARTIFICIEL SOUS-MARIN SELON L'INVENTION COMPORTE TROIS MURS PARALLELES VERTICAUX 3A, 3B, 3C, QUI SONT COMPOSES CHACUN DE DEUX PLAQUES IDENTIQUES 2 SUPERPOSEES ET TROIS ENTRETOISES VERTICALES 4A, 4B, 4C QUI SONT PERPENDICULAIRES AUXDITS MURS. LES PLAQUES SONT ASSEMBLEES PAR DES PAIRES D'ENCOCHES VERTICALES QUI S'INTERPENETRENT. LES PLAQUES COMPORTENT UNE OSSATURE EN BETON ARME QUI ENCADRE DES FENETRES AJOUREES 6. UNE APPLICATION EST LA CONSTRUCTION DE RECIFS SOUS-MARINS POUR LE DEVELOPPEMENT DES POISSONS ET CRUSTACES.

Description

Récifs artificiels sous-marins et plaques préfabriquées pour la construction de ces récifs.

La présente invention a pour objet des récifs sous-marins et des plaques préfabriquées utilisées pour la construction de ces récifs.

Le secteur technique de l'invention est celui des travaux publics.

On construit des récifs artificiels sous-marins constitués par des éléments en béton préfabriqués qui sont destinés à servir de refuge et d'habitat pour des poissons, des crustacés ou des mollusques à coquilles afin de favoriser le développement de ces animaux marins.

Les récifs artificiels destinés à cet usage doivent délimiter des volumes suffisamment fermés pour que les poissons ou les crustacés puissent y trouver un refuge contre les prédateurs. Ils doivent cependant etre suffisamment ajourés pour que l'eau puisse se renouveler en circulant à travers le récif.

On a déjà construit des récifs artificiels composés de volumes monolithiques, par exemple de cubes ou de cylindres en béton ajourés, qui sont posés sur le fond, les uns à côté des autres ou qui peuvent être empilés.

Ce mode de réalisation nécessite le transport et la manutention de volumes encombrants qui deviennent vite très lourds.

On a également construit des récifs artificiels dits assemblés dans lesquels chaque volume unitaire est composé de plusieurs éléments en béton préfabriqués, qui sont assemblés entre eux. Tous les récifs artificiels de type assemblé connus à ce jour sont composés d'éléments qui sont assemblés au moyen de boulons et écrous ou d'autres organes de fixation métalliques.

Ce type de fixation accroît le coût du matériel entrant dans la fabrication des récifs et le coût du travail d'assemblage.

De plus, après un séjour prolongé dans l'eau de mer, les boulons risquent d'être corrodés et d'entraîner l'écroulement des récifs.

Enfin,il est très difficile de démonter les boulons qui ont séjourné longtemps dans la mer dans le cas où l'on désirerait remplacer un élément détérioré d'un récif.

L'objectif de la présente invention est de procurer des récifs artificiels du type formé d'éléments préfabriqués en béton armé, qui sont assemblés entre eux uniquement par emboîtement, sans nécessiter aucun boulon ni aucune pièce de liaison métallique.

Cet objectif est atteint au moyen de récifs artificiels, qui sont composés de plaques rectangulaires préfabriquées, qui sont assemblées entre elles suivant au moins deux directions verticales non pa-rallèles au moyen d'encoches transversales qui s'emboîtent les unes dans les autres et dont la largeur est légèrement supérieure à l'épaisseur des plaques.

Selon un mode de réalisation préférentiel, les plaques comportent en outre, des encoches longitudinales dont la profondeur est au moins égale à la moitié de l'épaisseur des plaques et ledit récif comporte des plaques horizontales qui sont engagées dans lesdites encoches longitudinales.

Les plaques préfabriquées en béton armé utilisées pour construire des récifs artificiels selon l'invention sont des plaques rectangulaires qui comportent des paires d'encoches qui sont alignées deux à deux suivant une direction transversale à ladite plaque, qui débouchent chacune sur un des côtés longitudinaux de la plaque et dont la largeur est supérieure à l'épaisseur de la plaque.

L'invention a pour résultat de nouveaux récifs artificiels sous-marins ou immergés dans des lacs, dans des étangs ou dans n' importe quelle étendue d'eau et des plaques ou dalles préfabriquées qui sont utilisées pour construire ces récifs.

Les récifs selon l'invention sont du type assemblé et ils présentent les avantages communs à tous les récifs assemblés, notamment l'avantage de préfabriquer en usine des plaques en béton toutes identiques, et de manutentionner ces plaques non assemblées jusqu'au lieu d'immersion où elles sont assemblées sur une embarcation avant d'être mises à l'eau, ce qui réduit l'encombrement et donc les frais de transport.

Les récifsrselon l'invention présentent,de plus, l'avantage que les assemblages sont réalisés par simple emboîtement des encoches les unes dans les autres, ce qui facilite considérablement le travail d'assemblage et évite tout risque d'écroulement d'un récif dû à la corrosion de pièces de liaison métalliques.

L'assemblage entre plaques orthogonales ou obliques au moyen de deux encoches qui s'interpénètrent permet d'obtenir des structures en treillis qui résistent aux courants et à la houle dans toutes les directions, qui sont parfatement stables et qui délimitent des volumes prismatiques ou parallélépipédiques à l'intérieur desquels les poissons ou les crustacés sont abrités et protégés des gros prédateurs qui ne peuvent pénétrer dans les structures.

Les plaques préfabriquées selon l'invention permettent de réaliser, à partir d'une même ossature en béton armé, des plaques munies de fenêtres donc très ajourées ou des plaques dont les fenêtres sont obturées par des voiles minces en béton non armé, par exemple pour constituer un écran contre des courants.

Les plaques selon l'invention, qui sont munies d'encoches longitudinales situées le long des bords longitudinaux des plaques, permettent de plus, de construire des récifs comportant des plaques horizontales qui sont particulièrement favorables au développement des crustacés, notamment des langoustes, qui ont l'habitude de se fixer en sous-face des rochers.

La description suivante se réfère aux dessins annexés qui représentent, sans aucun caractère limitatif, des exemples de réalisations de récifs artificiels sous-marins.

La figure 1 est une vue en perspective d'un premier mode de réalisation d'un récif sous-marin selon l'invention.

La figure 2 est une vue en perspective d'un deuxième mode de réalisation d;un récif sous-marin selon l'invention.

La figure 3 est une vue d'un mode de réalisation d'une plaque servant à composer des récifs selon l'invention.

La figure 1 représente un récif artificiel immergé 1 destiné à servir d'habitat et de refuge pour des poissons ou des crustacés. Ce récif est un ouvrage de grandes dimensions, par exemple un volume parallélépipédique ayant une hauteur de l'ordre de 4 m et des côtés horizontaux de l'ordre de 6 m.

Ce récif est composé de plaques préfabriquées 2 en béton armé toutes identiques. Dans exemple représenté sur la figure 1, le récif comporte des plaques verticales qui sont assemblées suivant deux directions orthogonales. I1 comporte, par exemple, trois murs parallèles 3a, 3b, 3c qui sont composés chacun de deux plaques identiques superposées et qui sont entretoisés entre eux par trois plaques verticales 4a, 4b, 4c perpendiculaires aux murs 3a, 3b et 3c.

On a représenté en pointillés une variante dans laquelle le récif comporte deux plaques horizontales 5a, 5b qui sont perpendiculaires aux murs 3a, 3b et 3c. Dans ce cas, le récif ne comporte pas l'entretoise verticale médiane 4b.

Cette variante est utilisée avantageusement pour construire des récifs destinés à l'élevage de crustacés par exemple de langoustes qui ont lthabitude de se fixer en sous face des rochers.

L'assemblage des plaques qui composent le récif selon la figure 1 est réalisé sans utiliser aucun boulon ni aucun autre organe de fixation. I1 est réalisé uniquement par des emboîtements de plaques les unes avec les autres.

La figure 1 représente un exemple dans lequel les plaques 2 comportent des fenêtres ajourées 6 situées entre les parties armées pour permettre le passage des poissons et faciliter la circulation des courants d'eau.

En variante, dans le cas où on désire réaliser des récifs artificiels plus fermés et mieux protégés contre les courants, les fenêtres 6 ou une partie d'entre elles seulement, peuvent être fermées par des voiles en béton non armé. Dans les deux cas, l'ossature en béton armé des plaques reste la même.

La figure 3 représente une vue en perspective de l'une des plaques 2. Celle-ci comporte, au voisinage de chacune de ses extrémités, deux encoches respectivement 7a, 7b et 8a, 8b qui sont alignées transversalement, qui débouchent chacune sur l'un des bords lonti- tudinaux de,la plaque et dont la largeur est légèrement supérieure à l'épaisseur d'une plaque, de sorte qu'une autre plaque peut être engagée dans chaque encoche.

Dans le mode de réalisation représenté, les flancs des encoches sont perpendiculaires aux faces de la plaque et les encoches reçoivent des plaques perpendiculaires. En variante, lorsque l'on désire construire des récifs comportant des plaques verticales assemblées selon deux directions obliques non perpendiculaires, les flancs des encoches peuvent être constitués par des plans inclinés par rapport aux faces des plaques.

Les encoches peuvent être plus larges que l'épaisseur des plaques, ce qui permet également d'assembler les plaques suivant des directions obliques.

La figure 3 représente une plaque de grande'longueur par exemple de 6 m, qui comporte également deux encoches 9a, 9b situées au milieu de la plaque qui débouchent sur les bords supérieur et inférieur de celle-ci.

La hauteur des encoches mesurée à partir du bord longitudinal sur lequel elle débouche est avantageusement égale au quart de la hauteur d'une plaque et les fonds de deux encoches situées à la verticale l'une de l'autre sont distants d'une longueur égale à la demilargeur d'une plaque.

Lorsque deux plaques verticales sont assemblées, une des encoches inférieure d'une plaque s'engage à travers l'une des encoches supérieure de l'autre plaque et la plaque supérieure s' emboîte sur la plaque inférieure jusqu'à la mi-hauteur de celle-ci.

Ainsi, on voit sur la figure 1 les plaques 4a, 4b, 4c qui sont emboîtées à mi-hauteur des plaques 3a, 3b, 3c inférieures. De même, les plaques 3a, 3b, 3c supérieures sont emboîtées à mi-hauteur sur les plaques 4a, 4b et 4c.

Les espacements entre les murs 3a, 3b, 3c ainsi que les espacements entre les entretoises 4a, 4b, 4e sont évidemment égaux aux distances entre les encoches des plaques.

Les plaques 2 comportent en outre, au milieu de leurs deux bords longitudinaux, une encoche horizontale 10a, lOb dont la hauteur est au moins égale à la moitié de l'épaisseur de la plaque et dont la largeur mesurée dans le sens longitudinal est au moins égale à la moitié de la hauteur de la plaque. Ces encoches horizontales servent à l'assemblage des plaques horizontales telles que les plaques 5a et 5b de la figure 1.

La partie de la plaque horizontale 5b située entre les fonds de deux encoches est engagée dans le logement délimité par les encoches 10a et lOb de deux plaques verticales superposées et les bords supérieur et inférieur des deux plaques verticales pénètrent dans les encoches 7a et 7b ou 8a et 8b de la plaque horizontale.

La figure 3 représente un mode de réalisation préférentiel dans lequel les sommets des plaques préfabriquées 2 sont tronqués pour éviter les risques d'accrochage des filets de pêche.

Sur la figure 1 des troncatures sont représentées en pointillés sur les coins supérieurs des plaques verticales seulement pour montrer qu'elles sont facultatives.

La figure 1 représente un exemple d'un récif artificiel qui peut être réalisé au moyen de plaques préfabriquées selon l'invention.

Bien entendu, ces mêmes plaques peuvent être assemblées suivant bien d'autres combinaisons et cet exemple n'est pas limitatif.

La figure 2 représente, à titre d'illustration, un autre récif qui est constitué de plaques verticales 2' qui sont disposées suivant trois directions obliques faisant entre elles des angles de l'ordre de 60 , de sorte qu'un récif unitaire comporte six plaques verticales 2' formant une sorte d'étoile à six branches composée de deux triangles imbriqués l'un dans l'autre. Dans cet exemple, les fenêtres 6' des plaques sont plus grandes et chaque plaque comporte trois fene- tres et deux paires d'encoches 7'a, 7'b et 8'a, 8'b, qui sont alignées verticalement et qui sont situées dans les nervures qui séparent la fenêtre centrale des deux fenêtres latérales.

Le procédé de construction d'un récif immergé selon l'invention comporte les opérations suivantes : onpréfabrique en usine des plaques en béton armé identiques. On transporte celles-ci sur le lieu d'immersion au moyen d'une barge équipée de moyens de manutention. On assemble les plaques sur la barge en les emboîtant les unes dans les autres. On passe des sangles sous les plaques verticales inférieures et on les accroche à un palonnier rectangulaire qui a une longueur sensiblement égale à la distance qui sépare les plaques verticales extrêmes sous lesquelles passent les sangles. On soulève alors le palonnier au moyen de l'appareil de levage et on descend le récif au fond de la mer, puis on enlève les sangles.

L'assemblage des plaques étant réalisé uniquement par des encoches emboîtées les unes dans les autres, le montage du récif est très rapide et le récif en place ne comporte aucun boulon ou aucun autre organe de fixation métalliqueqi.seraitrapidement corrodé par l'eau de mer ce qui entraînerait l'écroulement du récif sous les effets de la houle et des courants marins. De plus, au cas où l'une des plaques viendrait à être détériorée et devrait être ramplacée, il est possible de faire démonter partiellement le récif sans le sortir de l'eau au moyen d'un appareil de levage situé sur une barge et accompagné de plongeurs qui accrochent les plaquis à démonter et qui guident ensuite les plaques pour les remettre en place dans les encoches. On peut également remonter le récif sur la barge et remplacer les plaques défaillantes. Dans les deux cas, le démontage est facilité par le fait que le récif ne comporte aucun organe de fixation métallique qui est très difficile à démonter après un séjour prolongé dans l'eau de mer.

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Récif artificiel sous marin (1) du type composé d'éléments préfabriqués en béton armé, qui sont assemblés entre eux, carac térisé en ce qu'il est composé de plaques rectangulaires préfabriquées (3a, 3b, 3c, 4a, 4b, 4c) qui sont assemblées entre elles suivant au moins deux directions verticales non parallèles au moyen d'encoches transversales (7a, 7b, 8a, 8b) qui s' emboîtent les~unes dans les autres et dont la largeur est légèrement supérieure à l'épaisseur desdites plaques.

2. Récif artificiel sous-marin selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdites plaques comportent, en outre, des encoches longitudinales (10a, 10b) dont la profondeur est au moins égale à la moitié de l'épaisseur desdites plaques et ledit récif comporte des plaques horizontales (5a, 5b) qui sont engagées dans lesdites encoches longitudinales.

3. Récif artificiel selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte une ou plusieurs unités qui sont composées chacune de trois murs verticaux parallèles (3a, 3b, 3c), constitué chacun par deux plaques superposées et d'au moins deux plaques verticales (4a, 4c) qui sont perpendiculaires auxdits murs qu'elles relient entre eux.

4. Récif artificiel selon la revendication 3, caractérisé en ce que chaque unité comporte, en outre, deux plaques horizontales (Sa, 5b) qui sont perpendiculaires auxdits murs et qui sont engagées l'une (5a) dans les encoches horizontales des plaques supérieures et l'autre dans les encoches horizontales situées entre les deux plaques superposées desdits murs.

5. Récif artificiel selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est composé de plaques rectangulaires verticales (2) munies d'encoches verticales qui sont assemblées entre elles suivant trois directions obliques.,

6. Plaque préfébriquée (2) rectangulaire en beton armé, des tinée à la construction de récifs artificiels selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce qu'elle comporte des paires d'encoches (7a, 7b; 8a,, 8b; 9a, 9b) qui sont alignées deux à deux suivant une direction transversale a ladite plaque, qui débouchent chacune sur l'un des bords longitudinaux de ladite plaque et dont la largeur est supérieure à l'épaisseur de ladite plaque.

7. Plaque préfébriquée selon la revendication 6 destinée à la construction de récifs selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle comporte, en outre, deux encoches longitudinales (10a, 10b) qui sont situées au milieu des bords longitudinaux de ladite plaque et dont la largeur est sensiblement égale à la moitié de la largeur de ladite plaque et dont la profondeur est au moins égale à la moitié de l'épaisseur de la plaque.

8. Plaque selon la revendication 7, caractérisée en ce qu'elle comporte une ossature en béton armé ayant une forme rectangulaire allongée qui encadre deux paires de fenêtres superposées (6) qui sont vides ou remplies d'un voile en béton non armé et elle comporte trois paires d'encoches transversales qui sont situées dans ossature en béton armé respectivement au voisinage des deux extrémités de la plaque (7a, 7b; 8a, 8b) et au centre de celle-ci (9a, 9b).

9. Plaque préfabriquée destine à la construction de récifs selon la revendication 5, caractérisée en ce qu'elle comporte une ossature en béton-armé de forme rectangulaire allongée qui encadre trois fenêtres (6') et elle comporte deux paires d'encoches (7'a, 7'b, 8'a, 8'b) transversales qui sont situées dans les parties de l'ossature séparant deux fenêtres.

10. Plaque préfabriquée selon l'une quelconque des revendications 6 à 9, caractérisée en ce que les sommets de ladite plaque sont tronqués.