FR2551310A1 - Procede d'epandage de boues de station d'epuration et dispositif mettant en oeuvre ce procede - Google Patents

Abstract

L'INVENTION EST RELATIVE A UN PROCEDE D'EPANDAGE DE MATIERES SEMI-LIQUIDES, NOTAMMENT DE BOUES, EN PROVENANCE DE STATIONS D'EPURATION OU DE TOUTE AUTRE INSTALLATION DANS LAQUELLE ON ACCUMULE DES MATIERES SEMI-LIQUIDES QUE L'ON DOIT EVACUER PERIODIQUEMENT. CE PROCEDE, QUI PERMET DE LES EPANDRE SUR LES TERRES AGRICOLES, CONSISTE A STOCKER LES BOUES A PROXIMITE DU LIEU D'EPANDAGE, A RELIER L'UNITE DE STOCKAGE A UNE UNITE MOBILE D'ASPERSION ET A ASPERGER EN CONTINU LA SURFACE D'EPANDAGE. L'INVENTION CONCERNE EGALEMENT UN DISPOSITIF METTANT EN OEUVRE CE PROCEDE. ELLE TROUVERA SON APPLICATION DANS LE DOMAINE DE L'ASSAINISSEMENT.

Description

L'invention est relative a un procédé d'épandage de matières semi-liquides, notamment de boues, en provenance de stations d'épuration et à un dispositif mettant en oeuvre ce procédé.

Les stations d'épuration doivent comporter, outre les dispositifs de décantation et de traitement des eaux, des moyens de curage## afin d'éliminer les boues accumulées. Ces moyens de curage représentent un investissement non négligeable vis-à-vis de celui de la station proprement dite. Aussi, dans les petites et moyennes unités, les services chargés du traitement des eaux proposent aux agriculteurs de venir prendre directement les boues semi-liquides et de les déverser sur les champs car ces boues constituent un engrais organique naturel de bonne qualité etd' un coût de revient très faible. En outre, cet engrais peut dans certaines régions rééquilibrer la composition du sol.

Mais, les agriculteurs sont généralement mal équipés pour effectuer l'élimination de ces boues semi-liquides car ils ne disposent que de réservoirs et de. pompes de faible capacité, et les moyens d'aspersion dont ils sont équipés ne permettent d'arroser qu'une largeur de l'ordre de 5 mètres.

L'invention propose un procédé d'épandage des boues , et d'une manière générale des matières semi-liquides, en provenance de station d'épuration, sur les terres agricoles, qui permet de traiter de grandes quantités de boues tout en ne nécessitant pas le passage d'engins lourds sur les terres. En effet, il existe des engins de grande capacité qui s'approvisionnent directement a la station mais qui doivent circuler dans les champs pour déverser les boues. Cela n'est pas compatible avec nos climats où les terres sont trop souvent gorgées d'eau, et le passage d'engins lourds détériore les terrains de culture.

De plus, le procédé selon l'invention présente l'avantage de supprimer la nécessité d'une installation de curage dans chacune des stations d'épuration. Du point de vue économique, la diminution des investissements est considérable.

Un autre but de l'invention est de proposer un dispositif mettant en oeuvre ce procédé. Ce dispositif présente l'avantage de pouvoir traiter de grandes quantités de boues, en rapport avec les quantités produites dans les stations d'épuration, tout en étant compatible avec la résistance au roulement des sols sur lesquels ces boues sont déversées. A cet effet, le dispositif comporte uniquement des moyens légers qui se déplacent sur le champ dont la seule fonction est l'aspersion, les fonctions de stockage et de pompage étant disposées sur une unité de stockage que l'on place à proximité du lieu dzepandage.

Un Un autre avantage de l'invention est de ne pas nécessiter la présence d'un engin de grande capacité à proximité immédiate de la station d'épuration pour l'extraction des boues. En effet, les accès sont souvent difficiles et un véhicule de taille moyenne ou faible est plus adapté pour le chargement des boues.

D'autres buts et avantages de la présente invention apparai- tront au cours de la description qui va suivre, qui n'est donnée qu'à titre indicatif et qui n'a pas pour but de la limiter.

Le procédé d'épandage de matières semi-liquides, notamment mais non exclusivement de boues en provenance d'une station d'epuration outre toute autre installation dans laquelle on accumule des ma tières semi-liquides que l'on doit évacuer périodiquement, dans lequel on épand ces matières semi-liquides sur des aires de grandes superficies, principalement des terres agricoles, est caractérisé en ce que l'on stocke les matières semi-liquides à proximité du lieu d'épandage dans une unité de stockage, que l'on relie cette unité de stockage à une unité mobile d'aspersion et que l'on asperge en continu la surface d'épandage.

Le dispositif mettant en oeuvre ce procédé est caractérisé par le fait qu'il comprend une unité de stockage présentant des moyens d'aspiration et de refoulement des matières semi-liquides, pouvant être reliée à des moyens mobiles et légers d'aspersion par l'interme- diaire d'une canalisation souple montée sur un enrouleur.

L'invention sera mieux comprise en se référant à la description ci-dessous.

L'invention est illustrée dans le cas de l'épandage de boues provenant des stations d'épuration. Elle pourra également être mise en oeuvre pour l'épandage d'autres matières semi-liquides, par exemple les lisiers d'origine agricoles, qui ont une consistance qui permet leur pompage mais qui les rend difficilement pelletables à la main ou avec des engins à travaux publics.

L'invention s'applique lorsque les boues sont devenues sta bilisées, c'est-à-dire lorsqu'elles ne présentent pas de danger pour les cultures ultérieures, et qu'elles sont devenes inactives. Il convient également qu'elles ne soient pas trop liquides pour ne pas souiller les nappes phréatiques par une infiltration excessive.

Le procédé selon l'invention consiste à prélever les boues dans la station d'épuration pour les acheminer vers une unite de stockage de grande capacité disposée à proximité du lieu d'épandage, mais hors des terres agricoles. Cette unité sera placée, de préférence, dans les voies mac-adami sées ou empierrées qui permettent l'acces aux champs.

Cette unité de stockage sera de préférence montée sur un véhicule automoteur pour lui donner une grande autonomie de manoeuvre.

Son remplissage est assuré soit directement à la station d'epuration, soit à l'aide d'un véhicule transporteur de plus faible capacité qui assure la navette entre la station et l'unité de stockage.

Ensuite, on relie cette unité de stockage à une unité mobile d'aspersion au moyen d'un flexible et l'on asperge en continu la surface d'épandage en s'approvisionnant dans l'unité de stockage. L'unité d'aspersion sera constituée par un canon d'arrosage de forte capacité qui pourra présenter des moyens autonomes de traction, ou être tractée par le véhicule de transport à vide ou un tracteur agricole.

Les moyens assurant la liaison entre l'unité de stockage et le canon pourront être constitues par un enrouleur de grande capacité qui peut emmagasiner une longueur de canalisations souples pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres. Cet enrouleur sera également monté sur une plate-forme mobile qui sera stationnée à proximité de l'unité de stockage. Cette plate-forme pourra présenter une tourelle afin que l'enrouleur puisse s'orienter à tout moment lorsque le canon parcourt le champ suivant une position optimale facilitant l'enroulement et le déroulement du flexible, généralement actionné par un moto-réducteur avec variateur de vitesse pour tenir compte de la variation du diamètre d'enroulement.

Avec de tels moyens, on peut épandre les boues sur une largeur de 30 à 60 mètres en un seul passage.

L'unité de stockage se présente sous la forme d'un véhicule équipé d'une citerne présentant à sa partie inférieure un collecteur auquel est reliée une pompe d'aspiration et de refoulement. La pompe sera utilisée pour le refoulement des boues vers l'unité d'aspersion pour l'épandage. Par contre, elle sera utilisée pour l'aspiration de boues lorsque l'unité de stockage est remplie directement sur la station d'épuration. La pompe sera montée dans un circuit présentant des vannes adéquates pour permettre ces deux types de fonctionnement.

En outre, la sortie de la pompe vers l'enrouleur sera double, un orifice de chaque côte du véhicule pour faciliter son emploi.

Par ailleurs, pour autoriser le remplissage de l'unité de stockage avec le véhicule de transport faisant la navette avec la station, cette unité présentera une canalisation d'admission des boues dans sa partie supérieure. Cela permet le remplissage de la citerne alors que l'on asperge le champ.

Le véhicule de transport comportera également une pompe d'aspi ration et de refoulement pour 1 'extraction de la station d'épuration et le remplissage de la cuve de stockage.

En outre, ces différentes pompes seront adoptées pour fonctionner avec des boues chargées de corps solides de faible dimension.

L'unité de stockage, notamment- la citerne présentera un compartimentage interne, ou au moins des dispositifs brise-lames pour éviter un brassage excessif pendant le déplacement du véhicule.

Dans un mode préférentiel de réalisation, l'unité de stockage aura une capacité de 30 m3, le véhicule de transport une capacité de 1 à 9 in3, la longueur de l'enrouleur sera de 500 m.

Le mode de réalisation qui vient d'être décrit n'est donne qu'à titre indicatif, et d'autres mises en oeuvre de la présente invention, à la portée de l'Homme de l'Art, pourraient être adoptées'sans pour autant sortir du cadre de celle-ci

Claims (10)

REVENDICATIONS

1. Procédé d'épandage de matières semi-liquides, notamment mais non exclusivement de boues en provenance d'une station d'épuration ou de toute autre installation dans laquelle on accumule des matières semi-liquides que l'on doit évacuer périodiquement, dans lequel on épand ces matières semi-liquides sur des aires de grandes superficies principalement des terres agricoles, caractérisé en ce que l'on stocke les matières semi-liquides à proximité du lieu d'épandage dans une unité de stockage, que l'on relie cette unité de stockage à une unité mobile d'aspersion et que l'on asperge en continu la surface d'épandage.

2. Procédé d'épandage selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on alimente l'unité de stockage d'une manière discontinue.

3. Procédé d'épandage selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on amène l'unité de stockage à proximité de l'installation dans laquelle s'accumule les matières semi-liquides et que l'on alimente en continu l'unité de stockage directement depuis la dite installation.

4. Procédé d'épandage selon la revèndication 1, caractérisé en ce que l'on asperge-les matières semi-liquides sur une largeur comprise entre 30 et 60 mètres.

5. Dispositif mettant en oeuvre le procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il comprend une gunite de stockage présentant des moyens d'aspiration et de refoulement des matières semiliquides, pouvant être reliée à des moyens mobiles et légers d'aspersion par l'intermédiaire d'une canalisation souple montée sur un enrouleur.

6. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que l'enrouleur est mobile et orientable pour permettre aux moyens mobiles d'aspersion de parcourir une aire de grande superficie.

7. Dispositif selon la revendication 5, caractérisé par le fait que l'unité de stockage se présente sous la forme d'un véhicule équipé d'une citerne présentant à sa partie inférieure un collecteur auquel est reliée la pompe d'aspiration et de refoulement ainsi qu'une canalisation d'admission des matières semi-liquides disposée dans la partie supérieure de la citerne.

8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait que la pompe d'aspiration et de refoulement fonctionne avec des matières semi-liquides contenant des corps solides de faible dimension.

9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 à 8, caractérisé par le fait qu'il comprend en outre un véhicule de transport des matières semi-liquides entre l'installation et l'unité de stockage équipé d'une pompe d'aspiration et de refoulement.

10. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait que la citerne présente un compartimentage interne pour éviter le brassage des boues.