FR2536724A1 - Procede de mise a la decharge de dechets liquides dans des concretions salines - Google Patents

Abstract

PROCEDE DE MISE A LA DECHARGE DE DECHETS LIQUIDES DANS DES CONCRETIONS SALINES. IL CONSISTE A MELANGER LES DECHETS LIQUIDES EN UN MELANGE SUSCEPTIBLE D'ETRE POMPE, ET AYANT UN PH SUPERIEUR A 7, A POINT D'EBULLITION SUPERIEUR A 85C, A POINT D'INFLAMMATION SUPERIEUR A 65C ET A VISCOSITE INFERIEURE A 300 CP, PUIS A INTRODUIRE LE MELANGE DANS L'ANFRACTUOSITE DE MISE A LA DECHARGE ET A ATTENDRE LA SEPARATION DES PHASES POUR LES SOUTIRER SEPAREMENT. APPLICATION A LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT.

Description

Procédé de mise à la décharge de déchets liquides

dans des concrétions salines.

La croissance de la population dans le monde et l'augmentation des capacités industrielles que celà entraîné posent le problème important de mettre à la décharge les quantités de déchets de plus en plus grandes qui en résultent sans perturber

l'équilibre-écologique existant.

Il est connu de stocker des déchets solides sous terre, dans des récipients étanches aux gaz et

à l'eau, comme par exemple dans des excavations sou-

terraines abandonnées de salines -On ne peut mettre des déchets liquides à-la décharge de cette façon que s'ils ont été préalablement solidifiés par des

L 5 mesures adéquates.

On connaît en outre le stockage au jour de dé-

chets, comme par exemple les résidus de sel, les rési-

dus du traitement de selsbrutsde potasse extraits des mines Mais des dépenses techniques considérables sont nécessaires pour rendre le soussol étanche, ainsi

que pour le captage'et le détournement de l'eau de sur-

face, afin d'empêcher une salification du sol et de

la-nappe d'eau souterraine Pour maintenir à une va-

leur aussi petite que possible la surface de base de

ces stockages, on a déjà décrit, à la demande de bre-

vet publiée en République Fédérale d'Allemagne sous

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le No 26 14 238, un procédé de stockage de produits en vrac, notamment de ces résidus du traitement du selsbrutsdè potasse, suivant lequel il est possible

d'amonceler des dépôts de grande hauteur sur des sur-

faces de base relativement petites. Suivant d'autres procédés connus, on peut

injecter des déchets liquides, notamment des lessi-

ves de traitement de se J brutàde potasse, dans des

couches assez profondes aptes a réaliser une absorp-

tion, comme par exemple du grès ou de la dolomite en plaques du sous-sol géologique Mais pour l'injection

il est nécessaire de recourir à despressions d'injec-

tion élevées et, ainsi, d'utiliser beaucoup d'énergie.

En outre, un contrôle direct de la capacité de stocka-

ge encore disponible n'est pas possible.

Il est en outre connu de brtler'dans la mer

des déchets, notamment ceux qui contiennent des halo-

gènes, de manière à ce que les hydrocarbures halogén nés résultants soient absorbés par l'eau de mer et

soient fixés par son constituant carbonaté avec déga-

gement de gaz carbonique Il est en outre habituel de déverser dans la mer dès déchets liquides acides)comme des acides dilués Mais ce procédé d'élimination des

déchets conduit, à la longue, à des modifications dé-

savantageuses de l'équilibre biologique existant des mers. Des déchets radioactifs liquides ou solides

et aptes à ruisseler sont mélangés, suivant la deman-

de de brevet publiée en République Fédérale d'Allema-

gne sous le No 22 25 664, au jour à du ciment ou à du bitume qui est introduit dans des anfractuosités souterraines et qui y est solidifié En raison de leur radioactivité, ces déchets nécessitent une grande quantité d'additifs, afin de provoquer, outre la solidification, une dilution dans une BNSDOCID: FR__ 2536724 A 1 _l_> grande mesure des déchets irradiants, de sorte que l'on remplit un grand volume de l'espace réservé à la décharge d'une petite quantité de déchets à stocker. Le brevet de la République Fédérale d'Allema- gne No 25 49 313 décrit un procédé suivant lequel on recouvre,dans des anfractuosités souterraines,des

liquides à mettre à la déchazge d'un mélange de styrè-

ne, de peroxyde de cyclohexanol et d'accélérateur au cobalt, qui durcit en un revêtement empêchant tout dégagement éventuel de gaz du liquide stocké Mais ainsi il n'est pas exclu que les liquides mis à la

décharge réagissent sur le sel de la paroi de l'an-

fractuosité en formant des gaz qui finissent par rom-

pre le revêtement.

Il se pose le problème de mettre à la déchar-

ge des déchets liquides dans des anfractuosités de concrétions salines créées par dissolution, désignées ci-après par espaces réservés à la décharge, sans qu'il se forme de gaz par la réaction des déchets sur

le sel des concrétions.

On a trouvé un procédé de xise à la décharge

de déchets liquides dans des anfractuosités de concré-

tions salines naturelles créées par dissolution Ce

procédé consiste à mélanger au jour les déchets liqui-.

des en un mélange susceptible d'être pompé et ayant un p H de 7 ou supérieur à 7, dont le point d'ébullition est supérieur à 85 C,

le point d'inflammation est supérieur à 650 C,.

la tension de vapeur à une température de 600 C est comprise entre une valeur supérieure à > O et 0,5 k P/cm 2, la viscosité est inférieure à 300 cp, et qui ne forme pas de gaz toxique ou combustible, puis à introduire le mélange dans l'anfractuosité de

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mise à la décharge et à attendre la séparation des phases, et, après que le mélange mis à la décharge s'est séparé en une phase liquide plus dense et en

une phase liquide moins dense, à pomper les deux pha-

ses liquides séparément l'une de l'autre hors de

l'anfractuosité, puis à introduire dans le volume li-

béré de l'anfractuosité créée par dissolution un au-

tre volume correspondant du liquide susceptible

d'être pompé.

Suivant l'invention, on mélange au jour des déchets liquides à utiliser pour le procédé suivant

l'invention, de préférence ceux de l'industrie chimi-

que, du traitement du pétrole, de la pétrochimie, de la valorisation du charbon, de la production et de la transformation de matières plastiques, du traitement de l'eau, en un mélange susceptible d'être pompé qui a les limitations de valeurs revendiquées et qui ne forme pas de gaz toxiques ou combustibles Des déchets liquides ayant un p H de 7 ou supérieur à 7, comme par exemple des huiles usées, des émulsions d'huiles,des crasses d'huiles, des solutions de sels contaminés,

de la boue rouge provenant de la production d'alumi-

nium et autres liquides semblables, peuvent être uti-

lisés directement pour le procédé suivant l'invention.

Des déchets liquides ayant un p H inférieur à 7, comme -

par exemple des acides dilués, des résidus de la pré-

paration de composés organiques halogénés et autres

liquides semblables ou leurs mélanges, sont avantageu-

sement réglés au jour à un p H de 7 et supérieur à 7, au moyen de substances à action alcaline Il peut être avantageux d'ajouter les substances à action alcaline aux déchets liquides en des quantités qui suffisent à précipiter complètement les métaux lourds dissous

dans les déchets liquides.

Ont fait leurs preuves comme substances à

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action-alcaline l'hydroxyde de calcium, de préférence sous la forme de lait de chaux, la pierre calcaire en poudre, ou la poudre de dolomite, tout comme des déchets alcalins comme il s'en produit, par exemple, lors du traitement de surface de métaux par attaque

ou par décapage, ainsi que dans des opérations gal-

vaniques En raison du p H des déchets ou de leurs mé-

langes, qui est de 7 et supérieur à 7, ceux-ci ne réagissent pas sur des sels, de préférence sur le sel gemme, qui entourent l'espace réservé à la décharge,

et ne dégagent pas dans cet espace d'acide chlorhydri-

que gazeux En réglant le p H de déchets acides au jour,

on procure l'avantage de pouvoir évacuer assez facile-

ment et à moindres frais, des installations utilisées à cet effet, ainsi que de l'espace souterrain réservé à la décharge, des gaz ou de la vapeur d'eau pouvant

se former La chaleur de neutralisation libérée éven-

tuellement lors du réglage du p H peut diminuer la vis-

cosité du mélange formé, ce qui améliore son aptitude à être agitée et à être pompée et diminue la dépense d'énergie nécessaire à cet effet Le cas échéant,

cette chaleur de neutralisation peut être aussi uti-

lisée pour chauffer les déchets liquides ou le mélan-

ge susceptible d'être pompé, si des parties très vola-

tiles doivent en être extraites au jour Le chauffage des déchets liquides du mélange susceptible d'être pompé peut, toutefois, être obtenu aussi par d'autres mesures connues pour le chauffage,qui sont efficaces

isolément ou en combinaison, avec une chaleur de neu-

tralisation dégagée éventuellement.

Les composés peu solubles se produisant éven-

tuellement sous forme de précipités lors du réglage du

p H des déchets liquides ne gênent pas le procédé sui-

vant l'invention lorsqu'ils restent en suspension dans les phases liquides, ou peuvent y être retenus Il en

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va de même pour des déchets ou des sels solides à

l'état finement divisé,qui peuvent être ajoutés sui-

vant l'invention au mélange neutre ou alcalin Comme déchets à l'état finement divisé, on peut utiliser de préférence des produits cristallisés contaminés, des cendres, des scories, des poussières, des résidus

solides, des résidus de grillages, ainsi que des dé-

chets de matières plastiques etdes résines, le cas échéant après une fragmentation préalable Ces déchets solides à l'état finement divisé peuvent également

être utilisés sous forme de boues, de paraffinesbrunes.

Il faut<en tout cas,qu'il en résulte un mélange sus-

ceptible d'être pompé et ayant les propriétés mention-

nées ci-dessus.

On introduit ensuite les mélanges ainsi obte-

nus, au moyen d'un dispositif de pompage et d'un con-

duit de descente dans l'espace souterrain réservé à la décharge, et on les y laisse d'abord en repos Ces mélanges ne réagissent pas, même aux températures des concrétions salines assez élevées par rapport à la température au jour, sur les sels de ces concrétions, de sorte que les dégagements de gaz qui accompagnent

le plus souvent de telles réactions n'ont pas lieu.

Le mélange mis à la décharge se sépare au repos dans l'espace réservé à la décharge,-en une' phase liquide dense, le plus souvent aqueuse, dans laquelle tombent vers le fond les matières solides éventuellement présentes, et enune phase liquide moins dense, constituée le plus souvent de liquides

organiques.

Suivant l'invention, ces deux phases liquides sont, après achèvement de la séparation des phases,

enlevées séparément de l'espace réservé à la décharge.

Dans le volume devenu ainsi libre de l'espace réservé

à la décharge, on introduit un autre volume correspon-

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6724 dant du mélange à pomper, on attend de la même façon la séparation des phases et on enlève de l'espace

réservé à la décharge les deux phases liquides sépa-

rément l'une de l'autre On répète ces opérations jus-

qu'à ce que l'espace réservé à la décharge soit pres- que plein La phase liquide moins dense, enlevée de l'espace réservé à la décharge par pompage, et qui est constituée le plus souvent de liquides organiques, peut être envoyée à un traitement de transformation

en des produits de valeur du point de vue technique.

Pendant le séjour de la phase aqueuse dans l'espace réservé à la décharge, celle-ci se sature

des sels de concrétions salines,de préférence de sel.

gemme Ceci accélère et améliore la séparation des phases Cette phase aqueuse peut être soutirée de l'espace réservé à la décharge jusqu'au niveau de la

surface supérieure des matières solides qui s'y dépo-

sent éventuellement et être avantageusement déversée

sans dommages dans la mer.

Le procédé suivant l'invention offre la possi-

bilité de mettre à la décharge des déchets liquides dans des espaces souterrains réservés à la décharge sans qu'il se forme, par réaction des déchets sur le sel des concrétions salines, des gaz qui peuvent avoir

un effet corrosif sur les parties métalliques des dis-

positifs d'amenée à ces espaces réservés à la déchar-

ge Il offre en outre une possibilité avantageuse du

point de vue technique de séparer, sans dépenses con-

sidérables, des constituants organiques liquides de ces déchets et de les envoyer à un traitement On peut séparer facilement la phase aqueuse restante des matières solides qui s'y sont éventuellement déposées

et l'éliminer en la déversant sans dommages dans la mer.

Les exemples suivants illustrent le procédé

suivant l'invention.

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EXEMPLE 1

Un "acide dilué" ayant une teneur en H 2504 de-5 % et en Fe 504 de 5 %, une masse volumique de

1,1 g/cm 2, présente les données caractéristiques sui-

vantes, conformément au procédé suivant l'invention: point d'ébullition 1150 C, pas de point d'inflammation, tension de vapeur à 60 C, 0,22 kg/cm 2, viscosité à 20 C inférieure à 10 cp, pas de dégagement de gaz à 65 C,

pas de réaction sur l'air.

On neutralise jusqu'à un p H supérieur à 7 ce dé-

chet liquide acide,au jour,par du lait de chaux,qui a été obtenu par mise en suspension dans l'eau de 10 % de chaux vive On fait réagir, à cet effet, 100 litres

d'acide dilué sur 35 kg de lait de chaux (correspon-

dant à 3,5 kg de Ca O) -

Dans une autre charge de 100 litres d'acide dilué, on neutralise sous agitation, par 42 kg de lessive préparée par le procédé par diaphragme, ayant une densité de 1,23, et contenant 11 % en poids de Na OH et 16 % en poids de Na Cl La teneur en métaux lourds (Fe) de l'acide dilué est précipitée sous forme d'hydroxyde par 22,4 kg de ce lait de chaux et par 27,1 kg de cette lessive préparée par le procédé par diaphragme On verse ensuite par pompage le mélange

liquide formé dans un récipient métallique qui con-

tient des morceaux solides de sel gemme et qui sert de modèle d'anfractuosité créée par dissolution et dans celui-ci on porte le mélange à une température de 60 C par apport de chaleur extérieure Il ne se produit pas de corrosion du métal ni de formation

de HC 1 par réaction sur le sel gemme Après la sépa-

ration, on évacue par pompage la phase aqueuse sous forme d'un liquide pratiquement exempt de métaux

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lourds, se trouvant au-dessus du volume de matières

solides qui s'est déposé et on procure ainsi des volu-

mes d'anfractuosité pour la mise à la décharge d'au-

tres quantités de déchets.

EXEMPLE 2

Un mélange de déchets de l'industrie chimique, constitué d'hydrocarbures chlorés ayant une densité de 1,126 et contenant 5 % en poids d'eau et 5 % en poids de matières solides,a un point d'inflammation

de 32,5 C et ne satisfait donc pas aux données carac-

téristiques du procédé suivant l'invention Pour ré-

gler la valeur-limite du point d'inflammation, on sé-

pare du mélange 10 parties en poids de solvant qui

bout dans une gamme de températures de 50 C à 70 Co.

Après ce traitement préalable, ce mélange de

déchets liquides présente les données caractéristi-

ques suivantes: point d'ébullition: ne peut être distillé que sous vide, donc "supérieur à 85 C", point d'inflammation: supérieur-à 65 C, tension de vapeur à 60 C 0,22 kg/cm 2, viscosité à 20 OC 180 cp ( 1,8 d Pas), pas de dégagement de gaz à 65 C,

pas de gaz toxiques ou combustibles.

Ce mélange de déchets a, en phase aqueuse, un p H de 0,2 et, après agitation avec de l'eau pendant 24 heures, un p H de 1,9 On agite 1 m 3 de ce déchets ayant une teneur en eau de 56,3 kg, au jour avec ,5 kg d'un lait de chaux aqueux à 10 % constitué de chaux vive ( 95 % de Ca O) et on agite une autre charge de 1 m 3 avec 18,8 kg d'une solution aqueuse à 10 % de

carbonate de sodium résiduaire (Na 2 C 03).

Mais cette quantité d'agent de neutralisation ne suffit pas pour neutraliser l'acidité provenant d'une teneur en matière solide de 5 % On traite

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donc en outre chaque charge de 1 m 3 par 63 g de lait de chaux à 10 %, ou par 0,36 litre de solution de carbonate de sodium à 10 %, pour neutraliser complètement. Ce déchet présente, après la neutralisa- tion, une viscosité de 370 cp à 20 C Pour atteindre les données caractéristiques suivant Ieprocédéde l'invention, on établit, dans la phase liquide, une température de 30 C en tirant parti de la chaleur de

neutralisation et par apport de chaleur extérieure.

La viscosité s'élève alors à 270 cp à une tempéra-

ture de 30 C et satisfait aux données caractéristiques

avec une aptitude à être pompée utilisable-en prati-

que, en vue d'être introduit dans une anfractuosité créée par dissolution On effectue l'introduction par pompage dans un récipient métallique servant de

modèle et qui contient une certaine teneur en mor-

ceaux de sel gemme Il ne se produit pas de corrosion des parois du récipient, ni non plus de réactions

sur le sel gemme.

EXEMPLE 3

Une huile usée, contaminée par des mé-

taux lourds et qui ne peut pas être brûlée-en vue de

tirer parti de sa teneur en énergie,,présente une mas-

se volumique comprise entre 0,866 et 0,911 g/cm 3 Le

p H de cette huile usée est compris entre 5,3 et 9,4.

Elle présente les données caractéristiques suivantes: point d'ébullition: supérieur à 85 C, point d'inflammation: supérieur à 65 C, tension de vapeur: 0,20 à 0,24 kg/cm 2/60 C, viscosité 10 à 220 cp/20 C, pas de dégagement de gaz à 601 C,

pas de gaz toxiques ou combustibles.

On neutralise au jour et sous agitation une charge de 1 m 3 ayant un p H de 5,3, par 1,5 kg d'un lait charge de 1 m ayant un p H de 5,3, par 1,5 kg d'un lait

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de chaux à 10 %, puis on l'introduit par pompage dans

le récipient ayant des morceaux de sel gemme et ser-

vant de modèle d'anfractuosité créée par dissolu-

tion. On peut utiliser, comme agent de neutralisa- tion conformément au procédé suivant l'invention, une autre charge de 1 m 3 ayant un p H de 9, 4 au lieu du

lait de chaux Cette quantité correspond, pour le ré-

glage du p H à 7,0 et à une valeur supérieure à 7,0, à un équivalent de neutralisation de 246 g d'un acide

à 5 % sous forme de H 25 04.

Quand la teneur en eau de cette huile usée

s'élève à 20 %, ou est ajustée à cette valeur par mé-

lange, 2050 kg de cette huile usée contenant de J'eau

neutralisent 100 g d'une solution de H 2504 à 5 %.

Après avoir introduit par pompage ce déchet 1 sous forme

de mélange neutralisé neutre ou alcalin dans le réci-

pient ayant des morceaux de sel gemme et servant de modèle de l'anfractuobité souterraine ilne se produit pas de corrosion de la paroi du récipient ni de

réaction sur les morceaux de sel gemme.

EXEMPLE 4

Des émulsions d'huile provenant de l'indus-.

trie de transformation des métaux et du dégraissage de pièces présentent une teneur en eau-de 80 à 96 % environ Les p H sont compris entre 7,0 et 9,1 On

peut donc utiliser l'alcalinité de ces émulsions com-

me agent de neutralisation suivant le procédé confor-

me à l'invention Les masses volumiques de ces déchets sont comprises entre 0,962 et 1002 g/cm 3 à 20 C Ces

émulsions d'huiles présentent les données caractéris-

tiques suivantes conformément au procédé suivant l'invention: point d'ébullition: supérieur à 1 OO C, point d'inflammation: supérieur à 65 C, BNSDOCID: <FR 2536724 A 1 _l_> tension de vapeur: 0,20 kg/cm 2/60 C, viscosité: inférieure à 10 cp/200 C, pas de dégagement de gaz à 60 C,

pas de gaz toxiques ou combustibles.

De telles émulsions d'huile ayant un p H de

7,0 représentent une valeur-limite, suivant le procé-

dé conforme à l'invention, parce que le réglage de ce p H n'est pas nécessaire dans ce cas Le respect des

données caractéristiques du procédé suivant l'inven-

tion est cependant une condition pour le choix de ce déchet. -Une charge d'émulsion d'huile a un p H de 9,1

pour une teneur en eau de 90 % Cette charge est uti-

lisée comme substance à action alcaline dans le procé-

dé suivant l'invention pour la neutralisation de dé-

chets acides On neutralise 100 g d'une solution d'H 2504 à 5 %, sous forme d'un acide résiluaire, par 900 litres de cette émulsion d'huile En pratique, on ajoute de manière doséeà l'émulsion d'huile à mettre à la décharge, en vue de tirer parti de l'alcalinité, un déchet acide qui correspond à

l'équivalent de cette quantité d'acide.

EXEMPLE 5

Des crasses d'huiles servant de déchets sont constituées d'huiles usées à teneur variable en eau

et en matières solides, ainsi que de partie métalli-

ques et de sable Ces déchets proviennent d'entrepôts d'essence, d'ateliers, d'installations de nettoyage, ainsi que du raffinage d'huiles minérales et de la transformation des métaux En raison de leur teneur élevée en eau, la combustion de tels déchets n'est possible, en général, qu'avec un foyer d'appoint,

les métaux pouvant parvenir cependant dans l'atmos-

phère Pour autant que ces déchets doivent être mis à la décharge au jour, après une séparation de phases,

BNSDOCID: <FR 2536724 A 1 _ 1 _>

il faut d'abord solidifier une crasse ayant une teneur élevée en eau Une telle solidification exige la mise en oeuvre de quantités considérables de matières de ballast. Ces crasses d'huiles de diverses provenances

présentent une teneur en eau comprise entre 35 et 94 %.

La masse volumique est comprise entre 0,888 et 1,295 g/cm 3 Le p H de ce déchet est compris entre

6,8 et 8,45 et il présente en général une faible alca-

linité dont on peut tirer parti par la neutralisation

de déchets acides -De tels mélanges de déchets présen-

tent les données caractéristiques suivantes conformes au procédé suivant l'invention point d'ébullition: supéïieur à 100 C, point d'inflammation: supérieur à 65 C, c'est-à-dire indécelable, tension de vapeur: 0,21-0,24 kg/cm 2/60 C, viscosité: inférieure à 10-130 cp/20 C, dans certains cas individuels: allant

jusqu'à 600 cp/20 C.

Dans le cas d'une viscosité supérieure à la valeur-

limite des données caractéristiques conforme au pro-

* cédé suivant l'invention, on règle la valeur-limite suivant l'invention par mélange avec d'autres déchets ayant une viscosité plus petite, ou également par chauffage du mélange de matières grâce à la chaleur

de neutralisation, ou grâce à un apport de chaleur.

Ces déchets ne présentent pas de dégagements de gaz

à 60 OC et ne libèrent pas de gaz toxiques ou combus-

tibles.

Pour tirer parti de l'équivalent de neutrali-

sation, 4000 litres de crasse d'huile sont nécessai-

res pour 100 g d'un acide à 5 % sous forme d'H 25 04.

Le calcul de cet équivalent de neutralisation pour d'autres déchets acides est à la portée de l'homme de

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l'art en pratique.

Dans la "caverne de sel" conforme au modèle,

il se produit, pendant le temps de repos, une salifi-

cation de la phase aqueuse à partir du sel gemme de la paroi de la caverne représentée par les morceaux de gel gemme introduits L'augmentation progressive de la masse volumique de la phase aqueuse jusqu'à 1,3 g/cm 3 environ provoque une séparation assez rapide d'une phase huileuse moins dense de la phase aqueuse plus dense 30 jours après, on enlève par pompage la phase aqueuse plus dense jusqu'au-dessus du volume de sédimentation des produits solides et jusqu'en-dessous de la phase huileuse, et on libère ainsi environ

% du volume total de l'espace réservé à la déchar-

ge pour la mise à la décharge d'autres quantités de

déchets La mise à la décharge d'autres charges s'ef-

fectue de la même façon, conformément au procédé sui-

vant l'invention.

EXEMPLE 6

Pour obtenir les donnees caractéristiques choisies conformément au procedé suivant l'invention, on peut régler la viscosité des déchets par un traitement

préalable Comme déchet, on a une masse brune visqueu-

se qui contient du butane-diol Cette masse a un p H de 12,3 et peut donc être utilisée comme substance à

action alcaline conformément au procécdsuivant l'in-

vention La viscosité dépasse 40 000 d Pas à 20 "C.

Elle est encore de 18 000 cp à 50 C et de 8 000 cp

à 80 C.

Pour le réglage d'un mélange de déchet li-

quide susceptible d'être pompé et destiné à être-in-

troduit dans la décharge souterraine ménagée dans

les concretions salines, ce déchet est mélangé à d'au-

tres déchets ayant des huiles usées d'une viscosité de 20 à 50 cp/20 C La viscosité du déchet peut

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également ou en plus être abaissée par apport de cha-

leur extérieure ou par chauffage indirect par de la

vapeur d'eau dans des tubes de chauffage L'abaisse-

ment de la viscosité à des valeurs inférieures à la valeur-limite de la viscosité conforme au procédé suivant l'invention peut également être obtenu par

addition de solvants qui satisfont aux données carac-

téristiques du procédé suivant l'invention Le régla-

ge de ce déchet aux données caractéristiques de visco-

sitétqui sont des conditions préalables à la mise en

oeuvre du procédé suivant l'invention,peut être déter-

miné par des essais préalables simples.

I 1 faut 1000 litres de butane-diol, 20,0 moles d'ions H+ correspondant à 0,98 kg d'H 2504 à 100 %,ouà 1,25 kg d'H 2504 à 80 % Pour tirer parti de l'équivalent de neutralisation, on utilise 50 litres de butane-diol servant de déchet pour 1 kg de solution d'H 2504 à 5 % ou de laquahtité équivalente d'acide d'un

autre déchet.

EXEMPLE 7

Le choix des déchets à mettre à la décharge

par le procédé suivant l'invention exclut les substan-

ces qui, par réaction, conduisent Ia formation de

gaz qui peuvent se dégager.

JI, Ces substances sont des composés de Cr VI, qui ont un potentiel d'oxydation élevé par rapport a

d'autres substances Figurent aussi parmi ces subs-

tances des composés cyanés, des nitrites, des nitra-

tes, des sulfures, des sulfites, et des solvants.

Ces déchets peuvent conduire & la formation de gaz

cyanés ou contenant des oxydes d'azote qui, en rai-

son de leur agressivité ou de leur-toxicité, ou de leur aptitude à brûler font que des déchets de ce type sont exclus du procédé suivant l'invention, Comme, en pratique, de telles substances ne

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sont présentes qu'en de faibles quantités, la gamme des déchets liquides ou solides-liquides susceptibles d'être pompés,à mettre à la décharge par le-procédé

suivant l'inventionne s'en trouve pas restreinte.

Mais on exclut également des déchets explo- sifs, pour des raisons desécurité de fonctionnement

du procédé suivant l'invention.

8 NSDOCID: <FR 2536724 A 1 _ 1 _>

Claims (1)

REVENDICATIONS 1 Procédé de mise à la décharge de déchets liquides dans des anfractuosités de concrétions sali- nes naturelles créées par dissolution, caractérisé en ce qu'il consiste à mélanger au jour les déchets li- quides en un mélange susceptible d'être pompé et ayant un p H de 7 ou supérieur à 7, dont le point d'ébullition est supérieur à 85 C, le point d'inflammation est supérieur à 65 C, la tension de vapeur à une température de 60 C est comprise entre une valeur supérieure à > O et 0,5 kppm 2, la viscosité est inférieure à 300 cp, et qui ne forme pas de gaz toxique ou combustible, puis à introduire le mélange dans l'anfractuosité de mise à la décharge et à attendre la séparation des phases, et, après que le mélange mis à la décharge s'est séparé en une phase liquide plus dense et en une phase liquide moins dense, à pomper les deux pha- ses liquides séparément l'une de l'autre hors de l'anfractuosité, puis à introduire dans le volume li- béré de l'anfractuosité créée par dissolution un au- tre volume correspondant du liquide susceptible d'être pompé. 2 Procédé suivant la revendication 1, carac- térisé en ce qu'il consiste à régler au jour par des BNSDOCID: <FR _ 2536724 A 1 _I_> substances à action alcaline, à un p H de 7 et supé- fieur à 7, les déchets liquides ou leurs mélanges, ayant un p H inférieur à 7. 3 Procédé suivant la revendication 2, carac- térisé en ce qu'il consiste ajouter les substances à action alcaline aux déchets liquides en des quanti- tés qui suffisent à précipiter entièrement les mé- taux lourds dissous dans les dechets liquides. * 4 Procédé suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il consiste, pour régler le p H, à ajouter aux déchets liquides des substances à action alcaline, notamment de l'hydroxyde de cal- cium, de la poudre de pierre à chaux ou de dolomite. 5 Procédé suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'il consiste, pour régler le p H, à ajouter aux déchets liquides des déchets alcalins. 6 Procédé suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il consiste à utiliser comme déchets alcalins ceux provenant du traitement de surface des métaux par attaque ou par décapage, ainsi que ceux provenant d'opérations galvaniques. 7 Procédé suivant l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce qu'il consiste à ajouter au mélange susceptible d'être pompé des déchets ou des sels solides à l'état finement divisé, tout en maintenant l'aptitude du mélange résultant à être pompé. 8 Procédé suivant l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce qu'il consiste à chauffer au jour les déchets liquides, ou le mélange suscepti- ble d'être pompé qui en provient, pour en extraire les constituants très volatils. 9 Procédé suivant l'une des revendications BNSDOCID: <FR 2536724 A 1 _ 1 _> 1 à 8, caractérisé en ce qu'il consiste à envoyer à un traitement la phase liquide moins dense enlevée par pompage de l'anfractuosité de concrétions salines créée par dissolution - 10 Procédé suivant l'une des revendications

1 à 9, caractérisé en ce qu'il consiste à enlever la

phase aqueuse de l'anfractuosité de concrétions sali-

nes créée par dissolution, jusqu'au niveau de la.

surface supérieure des substances solides qui s'y sont

éventuellement déposées, et à la déverser dans la mer.

BNSDOCID: <FR_ 2536724 AI_ 1 _