FR2493357A1 - Dispositif pour effectuer automatiquement sur des metiers a tisser la recherche des trames cassees et leur elimination avec la foule entierement ouverte - Google Patents

Abstract

LE DISPOSITIF COMPREND EN COMBINAISON AVEC DES MOYENS USUELS DE DETECTION DE LA RUPTURE DES FILS DE TRAME, DES MOYENS D'ARRET DU METIER ACTIONNES PAR LESDITS MOYENS DE DETECTION ET APTES A ARRETER LE METIER DANS UNE POSITION PREFIXEE; DES MOYENS POUR FAIRE AVANCER LE METIER DANS LES DEUX SENS D'UN COUP OU DE PLUSIEURS COUPS A LA FOIS; DES MOYENS MECANIQUES 1, 5 ACTIONNES PAR UN ELECTRO-AIMANT 6, ADAPTES A ACCOMPLIR DES DEPLACEMENTS D'UNE VALEUR PREFIXEE DANS LES DEUX SENS DU DESSIN D DE LA MACHINE D'ARMATURE EN LE DECALANT ET RESPECTIVEMENT EN LE RECALANT AVEC LE METIER; AINSI QUE DES CIRCUITS LOGIQUES ASSOCIES POUR ELABORER, SUIVANT UNE SEQUENCE LOGIQUE PREFIXEE, DES SIGNAUX DE CONTROLE DESDITS MOYENS DE COMMANDE DU METIER, D'UNE PART ET DU DESSIN, D'AUTRE PART.

Description

La présente invention concerne un dispositif pour effectuer automatiquement sur les métiers à tisser la recherche des trames cassées et le recalage du métier par rapport à la machine d'armature.

I1 est connu que dans le tissage sur métiers mécaniques, lorsque se produit la rupture d'un fil de trame il est nécessaire d'abord d'arrêter le métier pour procéder au remplacement du fil de trame cassé et ensuite de remettre une nouvelle fois en marche ce même métier.

L'arrêt du métier est obtenu désormais universellement d'une manière automatique grâce à des dispositifs de détection de la présence du fil et/ou de son état de tension. Tou tefois, cet arrêt se produit avec un certain retard par rapport à la position du métier au moment de la rupture du fil de trame et dans les positions les plus diverses de ce même métier et de ses organes, de sorte qu'il est nécessaire d'intervenir sur ce dernier pour le ramener dans une position qui puisse permettre l'introduction d'une nouvelle trame en remplacement de la trame cassée et ensuite d'insérer cette même nouvelle trame.

Si l'on excepte l'arrêt du métier (qui, comme on l'a vu, s'effectue d'une manière automatique), toutes les autres opérations à effectuer pour reprendre le tissage après la rupture d'un fil de trame étaient, il y a encore peu de temps, effectuées par intervention directe d'un opérateur qui procédait par tentatives successives - en agissant sur les commandes manuelles de fonctionnement du métier et de la machine d'armature (Jacquard, Ratière ou dispositifs excentriques) jusqu'à retrouver les positions établies primitivement et indexées entre elles dudit métier et de ladite machine d'armature, de manière à pouvoir reprendre d'une manière correcte le tissage.Plus récemment, des tentatives d'automatisation ont eté faites en ce qui concerne les mouvements à imprimer au métier, sans toutefois obtenir de gros avantages, car 1' intervention de l'opérateur s'est avérée encore très longue, et continuant cependant à exiger une bonne expérience des problèmes d'indexage entre la machine d'armature et le métier.

Or, la présente invention fournit un dispositif qui permet une automatisation totale de tout le cycle des opérations à effectuer lorsque se produit la rupture d'un fil de trame pour pouvoir poursuivre le tissage1 à l'exclusion bien entendu des modérations d'élimination de la trame cassée et d'introduction du nouveau fil de trame dans l'organe de présentation, opérations que l'opérateur continue à effectuer manuel lement, mais aidé par le fait que l'arrêt du métier a lieu en position de complète ouverture de la foule.

Le dispositif selon l'invention est essentiellement caractérisé par le fait qu'il comprend, en même temps que des moyens usuels de détection de la rupture des fils de trame aptes à emettre des signaux électriques lors de la rupture d'une trame et des moyens d'arrêt du métier actionnés par lesdits signaux et aptes à arrêter le métier dans une position préfixée ; des moyens pour faire avancer le métier dans les deux sens d'un ou plusieurs coups à la fois ; des moyens mécaniques actionnés par un électro-aimant commandé à effectuer des déplacements d'une valeur préfixée-pour faire avancer dans les deux sens le dessin de la machine, en le décalant et respectivement en le recalant avec le métier ; ainsi que des circuits logiques associés auxdits moyens et validés par lesdits signaux pour envoyer, suivant une séquence logique préfixée, d'autres signaux de contrôle desdits moyens dW arrêt et d'avancement du métier et desdits moyens d'avancement du dessin de la machine d'armature.

De préférence, les moyens d'arrêt du métier dans une position préfixée comprennent un organe à came et microinterrupteur tandis que ladite position préfixée est celle dans laquelle le métier se dispose avec la foule ouverte et avec les organes de transport au centre de la foule.

Par ailleurs, les moyens pour faire avancer le dessin de la machine d'armature sont constitués par un groupe mécanique dans lequel une croix de Malte apte à contrôler les déplacements du métier est actionnée alternativement dans un sens et dans le sens opposé par deux pions opposes disposés en saillie sur une paire de roues coaxiales tournant dans des sens opposés, en fonction des déplacements axiaux desdites roues determinés uar ledit électro-aimant.

L'invention sera maintenant dec-ite plus en détail à seul titre d'exemple nullement limitatif, en regard des des sins annexés qui représentent une forme d'exécution actuellement préférée pour le cas où la machine d'armature serait une
Jacquard, et dans lesquels
- la figure 1 est une vue de face, avec quelques parties en coupe, du groupe mécanique d'avancement du dessin du dispositif selon l'inventiqn
- la figure 1 bis est une vue en coupe partielle de ce même groupe suivant la ligne AA de la figure 1
- les figures 2 et 2 bis sont une vue de face et une vue en coupe analogues à celles de la figure 1 et de la figure 1 bis, mais avec des positions des parties qui constituent le dispositif selon l'invention différentes de celles desdites figures
- la figure 3 montre quelques diagrammes qui aident à comprendre le fonctionnement du dispositif, et
- la figure 4 montre des diagrammes similaires à ceux de la figure 3 suivant une variante de fonctionnement du dispositif.

Le dispositif selon l'invention est essentiellement constitué par le groupe mécanique illustré et par un circuit électronique de commande et de contrôle associé aussi bien audit groupe qu'au métier et au Jacquard (ou à tout autre machine d'armature susceptible d'équiper le métier).

Conformément aux figures, le groupe mécanique comprend une roue dentée dotée de deux couronnes de dents 1 et 1' qui engrènent respectivement avec une roue de renvoi 2 et une roue 3. La roue de renvoi 2 commande à son tour une autre roue dentée 4, coaxiale à la roue 3. Les deux roues dentées 3 et 4 sont similaires et portent chacune sur leur face qui est opposée à l'autre des tourillons 9 et respectivement 10 qui peuvent engrener alternativement avec une croix de Malte 5 pour la commande du dessin D du Jacquard. Les deux roues 3 et 4 sont montées sur un arbre 8, folles en rotation mais fixes axialement, et tournent dans un sens contraire l'une par rapport à l'autre par effet de la roue de renvoi 2. Par ailleurs, ledit arbre 8 peut se déplacer axialement en entrainant par conséquent avec lui les deux roues dentées 3 et 4.

L'arbre 8 est d'autre part relié, par l'intermédiaire d'une fourchette 7, à un électro-aimant à double effet 6 apte à commander son déplacement axial entre deux positions limites
A (représentée sur la figure 1) et B (représentée sur la figure 2). Suivant que l'arbre 8 se trouve dans la position A ou B, la croix de Malte sera attaquée par le tourillon 9 ou par le tourillon 10 qui commandent ladite croix de Malte 5, l'arbre auquel elle est associée et les galets d'entrainement du dessin D respectivement en sens horaire ou anti-horaire.

Les positions représentées sur les figures 1 bis et 2 bis, avec les tourillons 9 et respectivement 10 venant à peine de se désengager de la croix de Malte, corresnondent aux mêmes degrés d'avancement des organes du métier et représentent le point idéal pour l'actionnement de l'électro-aimant.

En effet, après ce point, et pendant environ 3/4 de tour des roues 3 et 4, les tourillons respectifs 9 et 10 sont éloignés de la croix de malte et peuvent par conséquent etre déplacés axialement sans compromettre la rotation régulière du dessin, en donnant ainsi la possibilité à l'électro-aimant 6 d'accomplir toute sa course même aux vitesses de tissage les plus élevées.

Le circuit électronique de commande et de contrôle (non représenté) associé au groupe mécanique précédemment décrit et au métier, comprend des moyens usuels pour la détection de la rupture des fils de trame qui agissent sur un organe d'arrêt du métier dans une position préfixée et des circuits logiques pour commander, suivant une séquence logique déterminée, le fonctionnement et respectivement l'arrêt du moteur du métier et de l'électro-aimant 6 du groupe mécanique déjà décrit. A son tour, ledit organe d'arrêt du métier dans une position préfixée comprend un ensemble came/micro-interrupteur qui est activé par les signaux provenant des moyens de détection de la rupture des fils de trame.

Ces moyens de détection, l'organe d'arret du métier et les circuits logiques utilisés pour réaliser l'invention pourront être de n'importe quel type connu et par conséquent ne seront pas décrits en détail. Il est par contre important d'examiner d'une manière détaillée la façon dont ils agissent en combinaison avec le groupe mécanique déjà décrit pour atteindre les buts envisages par l'invention.

Supposons, par conséquent, qu'il se produise une rupture d'un fil de trame au cours d'une opération de tissage normale.

Immédiatement, les organes de détection de la rupture du fil de trame émettent un signal qui active le circuit électronique de recherche automatique.

Ceci a pour conséquence d'activer l'ensemble came/microinterrupteur lequel, par l'intermédiaire d'un système d'embrayage électromagnétique, débraye le dérouleur de la chaine et bloque l'avancement du tissu et, par l'intermédiaire des électro-aimants du dispositif de sélection des trames, annule la présentation des autres trames après celle qui s'est cassée. Le groupe métier-Jacquard continue cependant à fonctionner avec le dérouleur de chaîne et la présenteuse inhibés, tandis que dans un temps immédiatement successif à celui où ont lieu lesdits blocages le circuit électronique de contrôle commande, par l'intermédiaire de l'électro-aimant 6 et des roues dentées 3 et 4, l'inversion du sens de rotation du dessin D.

Par effet des différents renvois dans les organes d'ex ploitation de la lecture du dessin sur le Jacquard, le pas sur le métier est réalisé, ainsi qu'il est connu, dans le tour successif à celui de lecture. D'autre part, l'intervalle au cours duquel peut se produire la rupture du fil de trame coïncide avec l'intervalle au cours duquel les organes d'introduction du fil de trame (pinces, navette ou similaires) se trouvent au milieu de la foule. Généralement, ces organes (pinces, navette ou similaires) sortent de la foule lorsque le dessin du Jacquard est en train d'avancer une nouvelle fois.

Dans cette position, et avec le dessin en mouvement, les roues 3 et 4 ne peuvent plus être commandées par l'intermédiaire de l'électro-aimant 6, car l'enclenchement des tourillons 9 ou 10 ne serait plus garanti. Pour commander ces mêmes roues on doit attendre que les tourillons 9 et 10 sortent de la croix de Malte, c'est-à-dire qu'il se disposent dans la position indiquée sur les figures 1 bis et 2 bis, cette position correspondant à peu près au coup de peigne du métier.

Sur la figure 3 le diagramme I se réfère au battant, le diagramme II aux organes dEintroduction de la trame, le diagramme III à la bouche du Jacquard et le diagramme IV à 1' avancement du dessin.

La plage de rupture de la trame est représentée par la zone R du diagramme II et l'arrêt du métier par la ligne F du diagramme III. D'autre part, les lettres X, A, B, C des diagrammes III et IV indiquent les différents cartons qui composent le dessin, tandis que dans le diagramme I sont numérotés progressivement les différents coups du métier en partant avec le nO 1 de celui qui a été considéré un peu plus haut. Une fois inversé le dessin au niveau du coup nO 1, pour que le Jacquard puisse relire le carton relatif à la trame cassée il devra tourner encore de deux tours, c'est-à-dire jusqu'au coup nO 3 de ce même diagramme.Le groupe métier
Jacquard sera ensuite arrêté au tour successif, c'est-à- dire après le coup nO 4 du peigne, avec la foule ouverte, de manière à ce que le tisserand puisse facilement éliminer l'éventuel morceau de trame resté dans le tissu.

En correspondance du coup nO 4 du peigne du métier, le sens de rotation normal du dessin D est rétabli par l'intermédiaire de l'électro-aimant 6.

Successivement, après avoir enlevé ledit morceau de trame et introduit un nouveau fil de trame dans l'organe de présentation, l'opérateur appuie sur le bouton de mise en marche du métier. Le groupe métier-Jacquard repart, en maintenant toujours inhibés le dérouleurs de chaine et la présenteuse.

Après le coup nO 5 du métier la présenteuse est rétablie en fonctionnement, de telle manière qu'à partir de la successive formation du pas le métier recommence à tisser, tandis que le groupe du dérouleur de chaîne est remis en fonctionnement au coup nO 7 du peigne du métier, en achevant ainsi le cycle de recherche.

La recherche des trames cassées pourrait être réalisée également avec quelques variantes de la procédure illustrée, parmi lesquelles on a représenté une variante préférée avec les diagrammes de la figure 4 des dessins (tracés d'une manière analogue à ceux de la figure 3).

Dans cette variante, le cycle de recherche est identique à celui qui a éte décrit Drécédelmme:a1- jusqu'au coup nO 3 du peigne du métier. En même temps rue se produit ce même coup nO 3 du peigne du métier, le sens de rotation normal du des sin D est rétabli par l'intermédiaire de l'électro-aimant 6.

Successivement, lors du coup nO 4, le sens de rotation du dessin est inversé une nouvelle fois.

Après le coup nd 4 le métier s'arrête, tout comme dans le cycle précédent, pour permettre l'enlèvement éventuel du morceau de trame cassé et l'introduction d'un nouveau fil de trame dans l'organe de présentation.

Après le redémarrage, au coup nO 5, du peigne du métier le sens de rotation normal du dessin D est rétabli définitivement. De même, l'organe de présentation est rétabli en fonctionnement après le coup nO 5 et le dérouleur de chaîne après le coup n0 7, comme dans le cycle précédent.

La différence entre les deux cycles représentés sur les figures 3 et 4 réside dans le fait que pendant le second type de recherche qui vient d'être décrit le pas du métier correspondant à celui qui précède la rupture de la trame n'est plus réalisé. Ceci comporte une meilleure uniformité du tissu produit, car la trame qui précède celle qui s'est cassée n'a plus la possibilité de se détacher, c'est-à-dire de se déplacer. Il en résulte en définitive un tissu plus uniforme et par conséquent de meilleure qualité.

En modifiant convenablement les circuits logiques du dispositif il est possible de déterminer un nombre différent de coups en avant du métier, de manière à permettre l'application du dispositif à des machines d'armature autres que les
Jacquard (comme par exemple les Ratières).

I1 apparaît d'une manière assez évidente que le dispositif qui vient d'être décrit permet d'obtenir des avantages très appréciables dans l'exploitation des métiers à tisser, car, lors de la rupture d'une trame1 il permet la reprise du cours du travail normal avec une grande rapidité et sécurité.

En effet, lorsqu'un opérateur qui aura sous son contrôle un certain nombre de métiers s'apercevra de l'arrêt de l'un d' entre eux et voudra le remettre en état de marche, il trouvera déjà le métier disposé, sans aucune intervention de sa part, dans la position où il n'aura plus qu'à éliminer la trame cassée et insérer la nouvelle trame dans l'organe de présentation. Une fois exécuté ces opérations, il lui suffira de presser le bouton de remise en marche du dispositif selon l'invention pour que le métier termine, toujours sans intervention extérieure, l'opération de recyclage et reprenne son fonctionnement normal.

On arrive ainsi à éliminer des pertes de temps considérables et toute possibilité d'erreur par l'opérateur, dont la spécialisation pourra, par conséquent, être relativement réduite.

I1 est d'autre part évident que l'on pourra affecter un seul opérateur au contrôle d'un nombre de métiers plus grand que par le passé, sans le risque d'avoir plusieurs métiers arrêtés en même temps pendant des périodes assez longues.

Claims (3)

RERENDICATIONS

1. Dispositif pour effectuer automatiquement sur les métiers à tisser la recherche des trames cassées et le recyclage du métier avec la machine d'armature, caractérisé par le fait qu'il comprend, en combinaison avec des moyens usuels de détection de la rupture des fils de trame aptes à émettre des signaux électriques lors de la rupture d'un fil de trame et des moyens d'arrêt du métier actionnés par lesdits signaux et aptes à arreter le métier dans une position préfixée, des moyens pour faire avancer le métier dans les deux sens d'un ou plusieurs coups à la fois ; des moyens mécaniques (1, 5) actionnés par un électro-aimant (6) commandé à accomplir des déplacements d'une valeur préfixée, pour faire avancer dans les deux sens le dessin (D) de la machine d'armature, en le décalant et respectivement en le recalant par rapport au métier, et des circuits logiques associés à tous lesdits moyens et activés par lesdits signaux pour envoyer, suivant une séquence logique préfixée, d'autres signaux de contrôle desdits moyens d'arrêt et d'avancement du dessin de la machine d'armature.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que lesdits moyens d'arrêt du métier dans une position préfixée comprennent un organe à came et micro-interrupteur, ladite position préfixée étant celle dans laquelle le métier se dispose avec la foule ouverte et les organes de transport au milieu de la foule.

3. Dispositif selon les revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que lesdits moyens pour faire avancer le dessin de la machine d'armature sont constitués par un groupe mécanique dans lequel une croix de Malte (5) qui contrôle les déplacements du dessin est apte à être actionnée alternativement dans un sens et dans l'autre par l'un ou l'autre de deux tourillons (9, 10) opposés montés en saillie sur deux roues dentées coaxiales (3, 4) tournant dans des sens opposés, en fonction des déplacements axiaux de ces mêmes roues commandés par un électro-aimant (6).