FR2464926A1 - Procede d'assemblage d'ensembles de deux pieces et moyen d'assemblage en anneau - Google Patents

Abstract

PROCEDE D'ASSEMBLAGE ENTRE DEUX PIECES, PAR EXEMPLE EN VERRE, PAR LE MOYEN D'UN ANNEAU METALLIQUE INTERMEDIAIRE. PROCEDE CARACTERISE, NOTAMMENT, EN CE QUE L'ANNEAU 3 COMPORTE UN RENFLEMENT EN CORDON 6 SUR LEQUEL PORTENT LES DEUX PIECES 1 ET 2, RENFLEMENT BORDE, VERS L'INTERIEUR COMME VERS L'EXTERIEUR DE L'ANNEAU, PAR UNE BANDE 4, 5, LEDIT CORDON S'ECRASANT LORS DE L'ASSEMBLAGE SOUS L'EFFET, A CHAUD, D'UNE PRESSION F EXERCEE SUR LES PIECES. ASSEMBLAGES VERRE-VERRE EN GENERAL; ASSEMBLAGE DE PARTIES DE TUBES IMAGES EN PARTICULIER.

Description

La présente invention concerne un procédé d'assemblage par leurs faces dites interne d'au moins un ensemble de deux pièces dont au moins les parties à assembler sont en verre, en une substance cristalline, en céramique ou en métal et dont ladite face interne d'au moins une des parties de pièces à assembler a une forme annulaire, dans lequel on intercale entre lesdites faces internes desdites pièces, sur le pourtour de celles-ci, un moyen d'assemblage ayant une forme homéomorphe à un anneau, en une substance métallique, et dans lequel, le tout étant porté à une tem pérature inférieure, d'une part à celle de ramollissement du verre de la substance cristalline ou de la céramique et, d'autre part, à celle de la fusion des substances métalliques, on exerce, pendant un certain temps, des pressions appliquant lesdites pièces contre ledit moyen d'assemblage.

La présente invention concerne également les moyens d'assemblage dont la forme et la substance sont adéquates à la mise en oeuvre du procédé, les assemblages obtenus par ce procédé et les tubes électroniques comportant un tel assemblage.

I1 est très souvent nécessaire, notamment dans l'industrie électronique, d'assembler, de manière rigoureusement étanche et sans déformation, des pièces de verre ou des pièces de verre et des pièces de métal. Un certain nombre de procédés d'assemblage sont, certes, dans le domaine public, mais tous ces -procédés comportent des inconvénients. On connaît notamment le procédé décrit dans la demande française publiée sous le nO 2-049 068, selon lequel on intercale, entre les pièces à assembler, comme moyen d'assemblage, un anneau métallique, puis, on applique l'un contre l'autre les différents objets en les chauffant, tout en maintenant la pression à une température inférieure à celle à laquelle se produit le ramollissement ou la fusion du verre ou du métal.

Un perfectionnement à ce procédé décrit dans la demande fran çaise nO 73 26308 préconise de donner au corps d'assemblage une section transversale ayant une forme sensiblement circulaire.

La Demanderesse a observé qu'il arrive fréquemment que de tels assemblages s'écrasent de manière irrégulière et que, de ce fait, ils ne soient pas hermétiques ou qu'ils ne restent pas her métiques en durée.

Le but de la présente invention est d'apporter au problème des assemblages étanches de deux pièces une solution meilleure que les solutions déjà connues.

En effet, la Demanderesse, qui a effectué en ce domaine de nombreux travaux, a découvert qu'une meilleure étanchéité des assemblages était liée à une déformation des moyens d'assemblage, à condition que ladite déformation soit uniforme et limitée.

La présente invention a ces travaux pour point de départ.

Pour faciliter la rédaction et la lecture du texte qui suit, on' appelle anneau, non seulement le volume désigné habituellement par ce terme mais également, les couronnes, les tores et tous les volumes-qui leur sont homéomorphes, cest-à-dire qui peuvent etre transformés'en anneau par déformation continue. De même, on appelle face annulaire d'une pièce, une face grossièrement plane limitée par un contour intérieur et par un contour extérieur qui peuvent être ronds, carrés, rectangulaires, hexagonaux ou de forme quelconque.

La présente invention concerne, en effet, un procédé d'assemblage par leurs faces dites internes d'au moins un ensemble de deux pieces dont au moins les parties à assembler sont en verre, en Une substance cristalline, en céramique ou en métal, et dont ladite face interne d'au moins une des parties des pièces à assembler a une forme annulaire, dans lequel on intercale entre lesdites faces internes desdites pièces,sur le pourtour de celles-ci, un moyen d'assemblage ayant une forme homéomorphe à un anneau en une substance métallique, et dans lequel, le tout étant porté à une température inférieure, d'une part à celle de ramollissement du verre, de la substance cristalline ou de la céramique et, d'autre part, à celle de la fusion des substances métalliques, on exerce pendant un certain temps des pressions appliquant lesdites pièces contre ledit moyen d'assemblage, notamment remarquable en ce que ladite substance métallique en laquelle est réalisé ledit moyen d'assemblage en anneau est déformable et en ce que ledit moyen d'assemblage en anneau est constitué d'une bande, intérieure, reliée notamment à une bande,extérieure; par au moins un renflement bilatéral en cordon dont l'épaisseur est plus forte que celle desdites bandes, en ce que l'une et l'autre desdites pièces portent sur ledit renflement bilatéral en cordon et en ce que la température, les pressions, la vitesse et la durée d'application de ces pressions sont réglées de manière à obtenir un écrasement bilatéral dudit renflement en cordon jusqu'à une épaisseur au moins égale à celle desdites bandes.De préférence, le scellement est opéré sous une atmosphère non oxydante, par exemple sous azote, ou bien sous un mélange d'azote et d'hydrogène, ou bien encore sous argon et meme sous vide si cela est nécessaire.

Le procédé selon l'invention offre de nombreux avantages.

L'expérience montre que les assemblages obtenus sont étanches, notamment au vide, qu'ils le restent en durée et que ce procédé est adaptable à des tubes de grandes dimensions.

Par ailleurs, ces assemblages supportent sans faiblesse d'être portés à des températures se situant entre environ -1900 C (azote liquide) et environ + 3700 C (température au voisinage de laquelle sont effectués les étuvages de pièces en verre).

En fait, au cours de la thermocompression, le renflement voit son écrasement limité par la présence des deux bandes intérieure et extérieure. L'écrasement du renflement qui provoque la rupture d'éventuels dépits superficiels néfastes, de couches absorbées d'oxygène ou de soufre par exemple, amenant ainsi à la surface du métal frais particulièrement actif et soudable, pourrait facilement être trop important et donner lieu à des irrégularités dues par exemple au matériau ou à des écarts minimes de mise en position, n'était la présence des deux bandes, l'une intérieur et l'autre extérieure, qui limitent l'écrasement. La présence desdites bandes,en limitant l'écrasement, donne une plus grande constance à l'épaisseur terminale et, de ce fait, des résultats plus reproductibles en ce qui concerne l'étanchéité et les dimensions de l'assemblage obtenu. Cet avantage est particulièrement notable sur les pièces épaisses, pour lesquelles l'uniformité de l'écrasement est délicate. Le procédé selon l'invention, en limi- tant l'écrasement, autorise une certaine souplesse de fabrication, permettant d'obtenir le respect des cotes d'assemblage sans obliger à des réglages précis de la température et de la force appliquée.

Le procédé d'assemblage selon la présente invention peut être appliqué également aux assemblages plus complexes d'au moins un premier et un deuxième ensembles de deux pièces les dimensions des parties à assembler des pièces dudit premier ensemble étant inférieures aux dimensions des parties à assembler des pièces dudit deuxième ensemble et ledit deuxième ensemble étant à l'ex térieur dudit premier ensemble. I1 est alors notamment remarquable en ce que ladite bande intérieure dudit moyen d'assemblage en anneau est reliée à ladite bande extérieure par au moins un premier et un deuxième renflements bilatéraux en cordon, ledit premier renflement étant intérieur audit deuxième renflement et relié à ce dernier par une nappe médiane, les épaisseurs desdits renflements en cordon étant plus fortes que celles des dites nappe et bandes, et en ce que, d'une part l'une et l'autre desdites pièces du premier ensemble portent sur ledit premier renflement bilatéral en cordon tandis que, d'autre part, l'une et l'autre des dites pièces dudit deuxième ensemble portent sur ledit deuxième renflement bilatéral en cordon, et en ce que, les pressions appliquées, d'une part sur les pièces du premier ensemble et, d'autre part, sur les pièces du deuxième ensemble, les vitesses et les durées d'application de ces pressions et la température sont réglées de manière à obtenir un écrasement desdits renflements bilatéraux jusqu'à une épaisseur au moins égale à celle desdites bandes et à celle de ladite nappe.

Suivant les cas, les pressions sur les pièces du premier et sur les pièces du deuxième ensembles, peuvent etre appliquées, simultanément, séparément décalées dans le temps, ou successivement.

La présente invention concerne également le moyen d'assemblage annulaire en une substance métallique pour la mise en oeuvre du procédé défini ci-dessus, remarquable en ce que la substance métallique qui le compose est, dans lesdites conditions de température et de pressions, déformable, et en ce que ledit moyen d'assemblage en forme d'anneau est constitué d'au moins une première bande intérieure, -reliée à une deuxième bande, extérieure, par au moins un renflement bilatéral en cordon dont l'épaisseur est supérieure à celle desdites bandes.

La présence de ces deux bandes et du cordon offre l'avantage suprlémentaire de faciliter les manipulations, d'une part par la rigidité qu'elle donne au moyen d'assemblage, la structure de celui-ci s'opposant à une déformation avant qu'il ne soit en place, d'autre part par les possibilités de préhension et, surtout, de mise en position sur la tranche d'une verrerie, quelle que soit la forme de cette verrerie. Cette opération est toujours délicate car les moyens d'assemblage de formes plus simples ont tendance à ne pas rester en place lors de l'utilisation, particulièrement lorsqu'il s'agit de verreries fines. Le fait que le moyen d'assemblage du procédé selon l'invention permette la mise en oeuvre de celui-ci sur machine automatique, constitue un avantage secondaire, mais appréciable, de ce procédé.

La facilité de mise en place et la stabilité après mise en place dudit moyen d'assemblage, permettent la réalisation de structures complexes comportant, par exemple, plusieurs ensembles de pièces disposées les uns au-dessus des autres avec interposition de moyens d'assemblage entre ces ensembles, structures que l'on peut alors constituer en une seule opération de scellement.

Eventuellement, ledit moyen d'assemblage annulaire comporte au moins une bande intérieure, un premier renflement intérieur, une nappe médiane, un deuxième renflement extérieur et une bande extérieure. Avantageusement, les bandes, la nappe et le(s) renflement(s) sont concentriques, ce qui permet un équilibre parfait.

Les dimensions extérieures du moyen d'assemblage peuvent avantageusement être plus élevées que les dimensions extérieures des pièces assemblées et donc déborder de celles-ci. Cette disposition facilite les contacts électriques et permet sur la machine un centrage facile, par exemple au moyen d'un tube de garde.

Les assemblages obtenus par le procédé selon l'invention sont donc reproductibles et faciles à réaliser.

Le moyen d'assemblage est lui-même facile à réaliser et sa forme permet un certain nombre de perfectionnements qui sont décrits ci-dessous. Le profil desdits renflements peut être quelconque et notamment rond, ovale, carré, hexagonal, sinusoïdal, trapézoïdal. Avantageusement, il a la forme d'un triangle à pointe arrondie. Les formes ovales, sinusoïdales, trapézoïdales et triangulaires facilitent la progressivité de l'écrasement.

Préférentiellement, les bandes et, éventuellement, la nappe médiane, sont planes et coplanaires. Toutefois, dans le cas d'un assemblage de deux ensembles de deux pièces, le moyen d'assemblage peut être profilé de telle manière que les cordons de scellement, donc aussi les bandes, se situent dans des plans différents.

Il peut être avantageux de découper dans la nappe médiane des fenêtres de plus ou moins grande surface afin de conférer de la souplesse au moyen d'assemblage ou d'en diminuer le poids, ou encore afin d'y réserver des passages.

L'expérience a montré à la Demanderesse que l'épaisseur dudit ou desdits renflements était avantageusement supérieure à deux fois l'épaisseur desdites bandes ; dans la pratique, elle est comprise entre deux et six fois cette épaisseur.

Les épaisseurs des bandes intérieure et extérieure et de la nappe médiane sont choisies préférentiellement égales ; mais ceci n'est pas impératif.

On peut employer tous les métaux, mais on obtient des résultats particulièrement favorables en utilisant, comme substance métallique, de l'aluminium ou un alliage d'aluminium, du plomb ou un alliage de plomb, de l'argent, du titane, de l'indium, du cuivre.

I1 peut être également avantageux d'adjoindre à la bande extérieure dudit moyen au moins une patte. Outre que une ou plusieurs de ces pattes peuvent servir ultérieurement de connexion électrique, d'autres peuvent également-être pliées selon un angle voisin du droit au moment de la mise en place des différents objets de l'assemblage pour obtenir un centrage parfait, pour maintenir le moyen d'assemblage sur la tranche de la verrerie et/ou pour permettre le dépa.cement des pièces avec le moyen d'assemblage sur les machines de fermeture automatique. Dans les cas délicats d'assemblage il peut être également prévu une ou plusieurs pattes vers l'intérieur de l'anneau, sur la bande intérieure.

La présente invention concerne également les assemblages réalisés par le procédé. Elle s'applique plus particulièrement aux tubes électroniques comportant au moins un assemblage réalisé par ce procédé.

La présente invention est applicable à tous les verres.

La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs, permet de mieux comprendre la présente invention.

La figure 1 représente, dans le cas d'un assemblage de deux pièces, les deux pièces à assembler et le moyen d'assemblage, vus en coupe avant l'assemblage.

La figure 2 représente, vu également en coupe, l'assemblage obtenu.

Les figures 3 représentent un moyen d'assemblage, pour ensemble de deux pièces, selon l'invention, vu de dessus sur la figure 3A, vu en coupe (selon la ligne BB de la figure 3A) sur la figure 3B et vu également en coupe (selon la ligne CC de la figure 3A) et à une échelle plus grande sur la figure 3C.

Les figures 4 représentent le même moyen d'assemblage apres repli des pattes additionnelles pour le centrage sur machine automatique, vu de dessus sur la figure 4A et vu en coupe (selon la ligne DD de la figure 4A) sur la figure 4B.

La figure 5A représente, selon une première forme de réalisa- tion et vu de dessus, un moyen d'assemblage utilisable pour le scellement d'une structure comportant un premier et un deuxième ensembles de deux pièces.

La figure 5B représente, selon une forme de réalisation un peu différente de la précédente et vu de dessus, un moyen d'assemblage utilisable également pour le scellement d'une structure comportant un premier et un deuxième ensembles de deux pièces.

La figure 6 montre, vue en coupe avant scellement, une structure comportant un premier et un deuxième ensembles de deux pièces, munie de son moyen d'assemblage selon la figure 5A ou selon la figure 5B.

Sur la figure 1, on a représenté en 1 et 2 les deux pièces en verre à assembler, en 3, disposé sur le pourtour de celle-ci, le moyen d'assemblage en forme d'anneau en une substance métallique et, en F sous la forme de flèches, les forces de pression.

Le moyen d'assemblage 3 en forme d'anneau est constitué d'une première bande intérieure 4 reliée à une deuxième bande extérieure 5, concentrique à la première, par un- renflement bilatéral en cordon 6 dont l'épaisseur est plus forte que celle desdites bandes
Les objets 1, 3 et 2 sont appliqués les uns contre les autres et soumis à une force de compression en même temps que la température est portée à une valeur inférieure, d'une part à la température de ramollissement des verres des pièces 1 et 2, d'autre part, à la température de fusion du moyen d'assemblage 3, mais supérieure à la température sous laquelle le métal du moyen d'assemblage se déforme sous ladite force de pression.

La figure 2 représente l'assemblage 7 obtenu. L'expérience montre que les assemblages obtenus sont étanches et qu'ils le restent en durée. L'écrasement bilatéral du renflement, essentiel pour l'obtention d'un bon scellement,est limité par la présence des bandes intérieure et extérieure, ce qui évite des irrégularités.

L'assemblage représenté sur les figures comporte un axe de révolution ; le procédé selon l'invention est particulièrement bien adapté aux assemblages de cette forme mais peut être utilisé pour d'autres formes, à condition que le motif du moyen d'assemblage reste hémoémorphe à un anneau.

Sur les figures 3 les bandes 4 et 5 sont sensiblement planes et le profil du renflement en cordon 6 est presque triangulaire, la pointe des triangles étant légèrement abattue. Un tel profil présente des avantages lors de la compression.

Le renflement en cordon peut du reste être de forme carrée, circulaire, hexagonale ou mieux, ovalisée, trapézoïdale, en sinusolde. I1 n'est pas nécessaire qu'il soit symétrique de part et d'autre du plan des bandes 4 et 5.

Le rapport de l'épaisseur dudit cordon 6 à l'épaisseur des bandes 4 et 5, qui est avantageusement supérieur à 2, est, sur la figure 3C, sensiblement de 3,5. Un rapport élevé est favorable.

Ledit moyen d'assemblage peut être en une substance métallique quelconque et notamment en aluminium, en argent, en titane, en cuivre, en indium, en plomb.

Dans des réalisations particulièrement favorables, le moyen d'assemblage était réalisé par matriçage à partir de couronnes d'aluminium découpées dans de l'aluminium recuit en feuille de 0,5 mm d'épaisseur. La forme de la matrice était celle d'un triangle et, du fait du fluage dans les deux sens, l'épaisseur du cordon était de 0,6 mm alors que la largeur de sa base était de 0,5 mm. L'épaisseur des bandes avait été ramenée à 0,15 mm.

Sur les figures 3, la bande extérieure 5 est plus large que la bande intérieure 4. En fait, il peut être commode, par exemple pour des raisons de contact électrique ou de centrage, que les dimensions extérieures du moyen d'assemblage soient plus élevées que les dimensions extérieures des pièces assemblées au voisinage de l'assemblage et que ladite bande déborde de l'assemblage terminé.

Sur la figure 3A la bande extérieure est représentée pourvue de quatre pattes 8a, 8b, 8c, 8d, découpées après matriçage.

Trois d'entre elles 8a, 8b, 8d,sont sensiblement à 1200 les unes des autres. On peut aussi prévoir d'autres pattes telles que les pattes 8e et 8f sur la bande intérieure 4.

Les figures 4 représentent ce même moyen d'assemblage avec les pattes repliées à 900.

Ces pattes permettent un centrage parfait et le maintien du moyen d'assemblage sur la tranche de la verrerie. En effet, l'épaisseur du verre des manchons tels que celui représenté comme pièce, de verre à assembler en 1, sur les figures 1 et 2, est souvent de l'ordre de 1 à 3 mm, par exemple, 2 mm. I1 est donc important de bien se centrer mécaniquement. I1 est ainsi possible,au cours d'une opération préalable, de mettre en position le moyen d'assemblage sur le manchon et de déplacer les pièces avec le moyen d'assemblage sur les machines de fermeture automatique. Le centrage de la plaque de verre, représentée comme pièce de verre à assembler en 2, se fait sur la machine de fermeture. L'une des pattes, par exemple la patte 8d proche de la patte 8c, peut ne pas servir au centrage et être réservée à la prise de contact électrique.

La présente invention peut s'appliquer à n'importe quel scellement, notamment à tous les verres, pourvu qu'on soit dans les conditions de température et de compression adéquates à ces verres.

Comme décrit ci-dessus, elle s'applique au scellement de deux pièces enverre. Elle peut s'appliquer aux céramiques et aux métaux, aux cristaux et aux fibres de verre, sous réserve d'une certaine compatibilité des coefficients de dilatation.

Elle s'applique également aux scellements entre un verre et un métal ; dans l'assemblage représenté sur la figure 1, la pièce 2 pourrait être une mince feuille d'aluminium par exemple, ou être une plaque de verre recouverte d'une mince couche d'aluminium.

La Demanderesse a observé qu'avec un moyen d'assemblage en aluminium on pouvait obtenir un scellement, non seulement aux températures classiquement citées de 465 à 5250 C, mais même en descendant jusqu'à la température de 4300 centigrades et avec une pression de 10 à 30 MN/m2 (par exemple 20 MN) appliquée pendant une durée de 1 seconde à 5 minutes, mais, plus probablement, -, entre 5 et 30 secondes.

Avec un moyen d'assemblage en plomb, les températures pourraient être de 250 à 3200 C et les pressions de 7 à 15 MN/m2 et, avec de l'indium, les températures pourraient être de 120 à 1500 C.

Du fait de la forme du moyen d'assemblage, les pressions mentionnées ci-dessus sont définies à partir de l'aire d'assemblage, c'est-à-dire, sur les figures 1 et 2, l'aire de la face interne de la pièce.

Les températures et les pressions employées dans le procédé selon l'invention sont sensiblement les températures et les pressions connues pour ce genre de scellement et publiées notamment dans l'article de M. Klomp paru dans la revue dite "Ceramic Bulletin" Vol. 51 - nO 9 - 1972, pages 683 à 688.

I1 doit être clair que la présence des bandes, en limitant le fluage et la déformation du renflement en cordon, autorise un réglage moins critique de la pression et de la température. La
Demanderesse a notamment obtenu d'excellents résultats pour l'assemblage de parties arrières de tubes images. Dans ces ensembles, la pièce 1 est un manchon cylindrique d'environ 35 à 40 mm de diamètre dont les parois (dans lesquelles sont scellés huit passages, non représentés sur la figure, assurant, d'une part la fixation mécanique de divers composants : boîtier, getter, supports de galettes et permettant, d'autre part, l'application de potentiels) ont 1,8 mm d'épaisseur et sont en verre étiré (borosilicate exempt d'halogène dit S 747.01 de la maison Sovirel).

La pièce 2 est une glace écran en verre également borosilicaté S 801-51 de la maison Sovirel d'une épaisseur de 2 mm, sur laquelle on a déposé un écran entouré d'une aluminure déposée sous vide pour faire le contact. Le moyen d'assemblage en aluminium a été décrit ci-dessus. Les surfaces internes de la pièce 1 sont usinées, puis polies, le support de la galette est mis en place avec précision, puis soudé par points sur trois passages.

Les surfaces de la pièce 2 ont été polies, nettoyées et recouvertes d'un écran par sédimentation d'une poudre luminophore, puis laquées, ensuite métallisées à l'aluminium. Dans cet exemple, c'est la métallisation qui est scellée au moyen de l'assemblage.

Le joint d'assemblage est préparé comme suit : après découpe du flan dans une tôle d'aluminium de 0,5 mm d'épaisseur, celuici est nettoyé aux ultra-sons, puis recuit sous hydrogène. Le flan est alors matricé. La base du renflement en triangle est de 0,5 mm, et, du fait du fluage du métal, l'épaisseur du renflement bilatéral est de 0,6 mm, tandis que l'épaisseur des bandes est de 0,15 mm. Après matriçage, la pièce est de nouveau nettoyée et recuite comme précédemment.

Après mise en place du moyen d'assemblage 3 sur le manchon 1, ce sous-ensemble est placé dans la machine à fermer où il reçoit la glace 2. L'ensemble est porté progressivement aux alentours de 490 C. Quand cette température est atteinte on applique, pendant une durée de 10 secondes, une pression de 20 MN par m2.

On laisse ensuite refroidir lentement, la durée du cycle de refroidissement dépendant de la nature et de l'épaisseur des pièces de verre mises en oeuvre.

Il est à remarquer que, dans l'exemple précisément décrit, on soude une piece métallisée et que, de ce fait, le procédé selon la présente invention permet le passage d'une connexion électrique dans le joint et supprime les appendices extérieurs gênants et fragiles,nécessaires pour un passage verre-métal. On obtient ainsi la partie arrière d'un tube image dans lequel on monte divers composants (la galette sur son support, le contact d'entrée et l'ensemble getter) à partir des passages restants. On scelle ensuite cette partie arrière à la partie avant, dite puits de photocathode, pour obtenir le tube image.

La présente invention peut s'appliquer également à l'assem- blage de deux ou plusieurs galettes de microcanaux à émission secondaire électronique, pour la réalisation de multiplicateurs d'électrons dans des tubes électroniques, ainsi qu'à la réalisation de contacts électriques soudables ou encliquetables et, à des montages de sous-ensembles facilement interchangeables.

Elle peut s'appliquer non seulement à assembler, mais aussi à fermer des enceintes, à sceller des bouchons et des manchons, à insérer des parois de nature spéciale ou des fenêtres pour tubes à rayon X ou pour le passage de telle gamme de rayonnements lumineux, ou plus généralement électromagnétiques, à faire des joints sans soudure entre matériaux hétérogènes, à créer des isolements électriques.

On se rapporte maintenant aux figures 5 et 6 sur lesquelles est illustré un moyen d'assemblage selon l'invention comportant deux renflements bilatéraux. Sur ces figures, les éléments homologues de ceux des figures 3 ont été affectés des mêmes repères chiffrés que sur ces figures 3.

Le moyen d'assemblage selon la figure 5A comporte, du centre vers la périphérie, une bande intérieure 4, un premier renflement bilatéral 6a, intérieur, une nappe médiane continue 9, un deuxième renflement bilatéral 6b, extérieur, et une bande extérieure 5.

Comme sur la figure 3A, la bande extérieure 5 est représentée pourvue de quatre pattes, 8a, 8b, 8c, 8d, tandis que la bande inté- rieure est pourvue, par exemple, d'une patte 8e pour une connexion interne.

Le moyen d'assemblage selon la figure 5B est différent de celui de la figure 5A en ce que, dans la nappe médiane 9, ont été découpées de larges fenêtres 10. I1 subsiste quatre bandes entretoises 91, 92, 93, 94, qui assurent la liaison entre les renflements 6a et 6b par l'intermédiare de deux bandes auxiliaires 95 et 96 longeant respectivement le premier renflement Ga et le deuxième renflement 6b.

L'un ou l'autre de ces moyens d'assemblage peut être utilisé pour le scellement d'une structure comportant deux ensembles de deux pièces, comme il apparaît sur la vue en coupe de la figure 6 (où ces ensembles sont vus selon les lignes V-V des figures 5).

Le premier de ces deux ensembles comprend les objets 11 et 12, par exemple en verre. Le deuxième ensemble, extérieur au précédent, comprend les objets 13 et 14, en verre également. Les plans moyens des deux scellements ont été prévus différents entre les deux ensembles ; le renflement 6a est situé dans un premier plan, au niveau du scellement entre les objets 11 et 12 ; le renflement 6b est situé, dans un plan supérieur par rapport au précédent, au niveau du scellement entre les objets 13 et 14.

I1 a donc fallu que le moyen d'assemblage soit préalablement cambré. La cambrure nécessaire a été imprimée soit à la nappe médiane 9 s'il s'agit d'un modèleselon la figure 5A, soit aux bandes entretoises 91, 92, 93 et 94, s'il s'agit d'un modèle selon la figure 5B.

Les scellements sont obtenus, comme il a été expliqué précédemment pour le premier exemple. Ces scellements, suivant la nature et les dimensions relatives des pièces des deux ensembles, peuvent être faits soit simultanément (température et force uniques), soit successivement (température donnée et force donnée mises en jeu pour le scellement d'un des ensembles, autre température et autre force mises en jeu pour le scellement de l'autre ensemble).

Dans l'exemple illustré par les figures 5 et 6, il a été prévu un moyen d'assemblage à deux renflements, qui présente une cambrure. I1 est clair cependant que la cambrure n'est pas toujours nécessaire ; on peut rencontrer le cas de structures à deux ensembles pour lesquelles les deux aires de scellement seraient coplanaires et pour lesquelles, donc, ledit moyen d'assemblage pourrait être gardé sensiblement plan.

Claims (20)

- PEVENDICATIONS -

1.- Procédé d'assemblage par leurs faces dites internes d'au moins un ensemble de deux pièces dont au moins les parties à assembler sont en verre, en une substance cristalline, en céramique ou en métal, et dont ladite face interne d'au moins une des parties de pièces à assembler a une forme annulaire, dans lequel on intercale entre lesdites faces internes desdites pièces.

sur le pourtour de celles-ci, un moyen d'assemblage ayant une forme homéomorphe à un anneau, en une substance métallique, et dans lequel, le tout étant porté à une température inférieure, d'une part à celle de ramollissement du verre, de la substance cristalline ou de la céramique et, d'autre part, à celle de la fusion des substances métalliques, on exerce pendant un certain temps des pressions appliquant lesdites pièces contre ledit moyen d'assemblage, caractérisé en ce que ladite substance métallique en laquelle est réalisé ledit moyen d'assemblage en anneau est déformable et en ce que ledit moyen d'assemblage en anneau est constitué d'une bande, intérieure, reliée notamment à une bande, extérieure, par au moins un renflement bilatéral en cordon dont l'épaisseur est plus forte que celle desdites bandes, en ce que l'une et l'autre desdites pièces portent sur ledit renflement bilatéral en cordon et en ce que la température, les pressions, la vitesse et la durée d'application de ces pressions sont réglées de manière à obtenir un écrasement dudit renflement bilatéral en cordon jusqu'à une épaisseur au moins égale à celle desdites bandes.

2.- Procédé d'assemblage selon la revendication 1 d'au moins un premier et un deuxième ensembles de deux pièces, ledit premier ensemble étant intérieur audit deuxième ensemble et, notamment, les dimensions des parties à assembler des pièces dudit premier ensemble étant inférieures aux dimensions des parties à assembler des pièces dudit deuxième ensemble, caractérisé en ce que, ladite bande intérieure dudit moyen d'assemblage en anneau est reliée à ladite bande extérieure par au moins un premier et un deuxième renflements bilatéraux en cordon, ledit premier renflement étant intérieur audit deuxième renflement et relié à ce dernie-r par une nappe médiane, les épaisseurs desdits renflements en cordon étant plus fortes que celles desdites nappe et bandes, et en ce que, d'une part l'une et l'autre desdites pièces du premier ensemble portent sur ledit premier renflement bilatéral en cordon, tandis que, d'autre part, l'une et l'autre desdites pièces dudit deuxième ensemble portent sur ledit deuxième renflement bilatéral en cordon, et en ce que les pressions appliquées, d'une part sur les pièces du premier ensemble et, d'autre part, sur les pièces du deuxième ensemble, les vitesses et les durées d'application de ces pressions et la température sont réglées de manière à obtenir un écrasement desdits renflements bilatéraux en cordon jusqu'à une épaisseur au moins égale à celles desdites bandes et de ladite-nappe.

3.- Procédé d'assemblage selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que le profil dudit renflement en cordon est sensiblement celui d'un triangle à pointe arrondie.

4.- Procédé d'assemblage selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'épaisseur desdits renflements en cordon est supérieure à deux fois l'épaisseur desdites bandes.

5.- Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite substance métallique dudit moyen d'assemblage est prise dans la liste suivante : aluminium, alliage d'aluminium, plomb, alliage de plomb, indium, argent, titane, cuivre.

6.- Procédé d'assemblage selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ladite substance métallique dudit moyen d'assemblage est de l'aluminium et en-ce que la température est comprise entre 465 et 525 C.

7.- Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que la température est comprise entre 4300 C et 5000 C et la pression exercée est de 10 à 30 MN par m2 pendant une durée de 1 seconde à 5 minutes.

8.- Procédé selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ledit moyen d'assemblage comportant une pluralité de pattes extérieures et intérieures, au moins une partie de cellesci sont rabattues selon un angle sensiblement égal au droit pour assurer, au cours de l'opération de chauffage et d'application de la pression, le maintien et le centrage d'au moins une desdites pièces par rapport audit moyen.

9. Moyen d'assemblage annulaire en une substance métallique pour l'assemblage hermétique et par leurs faces dites internes, entre lesquelles ledit moyen est intercalé, d'au moins un ensemble de deux pièces dont au moins les parties à assembler sont en verre, en une substance cristalline, en céramique ou en métal, ledit assemblage étant obtenu en portant le tout à une température inférieure, d'une part à celle du ramollissement du verre ou de la céramique, et, d'autre part, à celle de la fusion des substances métalliques et en exerçant,pendant un certain temps, des pressions appliquant lesdites pièces contre ledit moyen d'assemblage, caractérisé en ce que la substance métallique qui le compose est, dans lesdites conditions de température et de pression, déformable et ,'nT'11 , en ce que ledit moyen a'assembiage/est costitue d'une bande intérieure reliée à une bande extérieure par au moins un renflement bilatéral en cordon dont l'épaisseur est supérieure à celle desdites bandes.

10.-Moyen d'assemblage selon la revendication 9, caractérisé en ce que ladite bande intérieure est reliée à ladite bande extérieure par un premier et un deuxième renflements en cordon, reliés eux-mêmes l'un à l'autre par une nappe médiane.

11.- Moyen d'assemblage selon l'une quelconque des revendications 9 et 10, caractérisé en ce que le profil dudit renflement est sensiblement celui d'un double triangle aux pointes arrondies.

12.- Moyen d'assemblage selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en ce que lesdites bandes sont planes.

13.- Moyen d'assemblage selon la revendication 10, caractérisé en ce que le premier et le deuxième renflements en cordon sont situés dans des plans différents.

14.-Moyen d'assemblage selon l'une quelconque des revendications 9 à 13, caractérisé en ce que l'épaisseur desdits renflements est supérieure à deux fois celle desdites bandes.

15.- Moyen d'assemblage selon l'une quelconque des revendications 9 à 14, caractérisé en ce que ce moyen est une substance métallique prise dans la liste suivante : aluminium, alliage d'aluminium, plomb, alliage de plomb, argent, titane, indium, cuivre.

16.- Moyen d'assemblage selon l'une quelconque des revendications 9 à 15, caractérisé en ce que la bande extérieure porte au moins une patte disposée vers l'extérieur de l'anneau.

17.- Moyen d'assemblage selon l'une quelconque des revendications 9 à 16, caractérisé en ce que la bande intérieure porte au moins une patte disposée vers l'intérieur de l'anneau.

18.- Assemblage, caractérisé en ce qu'il est réalisé, notamment, par la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 1 à 8.

19.- Assemblage selon la revendication 18, caractérisé en ce que la bande extérieure du moyen d'assemblage déborde à l'extérieur des pièces assemblées.

20.- Tube électronique, caractérisé en ce qu'il contient au moins un assemblage selon l'une quelconque des revendications 18 et 19.