DESCRIPTION
TITRE : SURVEILLANCE DE L’ÉTAT D’UNE BATTERIE DE SERVITUDE D’UN VÉHICULE À GMP ÉLECTRIQUE
La présente invention revendique la priorité de la demande française N°2100129 déposée le 07.01.2021 dont le contenu (texte, dessins et revendications) est ici incorporé par référence.
Domaine technique de l’invention
L’invention concerne les véhicules à groupe motopropulseur (ou GMP) électrique, et plus précisément la surveillance de l’état de la batterie de servitude de tels véhicules.
Etat de la technique
Certains véhicules comprennent un groupe motopropulseur (ou GMP) et un réseau de bord alimenté en énergie électrique par un groupe d’alimentation comprenant une batterie de servitude rechargeable et au moins un générateur d’énergie électrique couplés entre eux (directement ou indirectement). Un tel générateur d’énergie électrique peut, par exemple, être un alternateur ou un alterno-démarreur lorsque le GMP comprend au moins une machine motrice thermique ou bien un convertisseur, de type courant continu/courant continu (ou DC/DC) et associé à une batterie principale de type basse, moyenne ou haute tension, lorsque le GMP comprend au moins une machine motrice électrique.
Dans ce qui suit et ce qui précède, on entend par « batterie de servitude » une batterie rechargeable par au moins un générateur d’énergie électrique et de type très basse tension (typiquement 12 V, 24 V ou 48 V).
Par ailleurs, dans ce qui suit et ce qui précède, on entend par « réseau de bord » un réseau d’alimentation électrique comprenant des équipements (ou organes) électriques (ou électroniques) consommant de l’énergie électrique et étant « non prioritaire(s) » pour l’un au moins d’entre eux et
« sécuritaire(s) » (et donc prioritaire(s)) pour au moins un autre d’entre eux.
Enfin, dans ce qui suit et ce qui précède, on entend par « équipement (ou organe) sécuritaire » un équipement (ou organe) assurant au moins une fonction dite « sécuritaire » du fait qu’elle concerne la sécurité des passagers d’un véhicule, et donc devant être alimenté en énergie électrique de façon prioritaire. C’est le cas, par exemple, de la direction assistée électrique ou d’un dispositif de freinage électrique (frein de service, frein de secours, système d’aide au freinage ou anti-patinage, par exemple).
Dans certaines situations de vie d’un véhicule, comme par exemple lors de manœuvres dites d’urgence (telles que des freinages d’urgence ou des évitements), il est indispensable que les organes sécuritaires participant à ces manœuvres soient alimentés avec un niveau de puissance électrique qui garantit leur fonctionnement, ainsi que leur niveau de performance attendu.
Le groupe d’alimentation précité est responsable de la fourniture de ce niveau de puissance électrique aux organes sécuritaires concernés à l’instant considéré, mais aussi, en parallèle, du niveau de puissance électrique nécessaire au fonctionnement des autres organes non sécuritaires utilisés à cet instant considéré. En cas d’incapacité du groupe d’alimentation à fournir la puissance électrique nécessaire à tous les organes électriques concernés à l’instant considéré, un écroulement de la tension pourrait survenir aux bornes du réseau de bord et donc des organes électriques sécuritaires, ce qui ne permettrait pas à ces derniers de fonctionner correctement (c’est-à-dire avec un niveau de performance suffisant), et donc pourrait mettre en danger les passagers du véhicule et/ou ce dernier et/ou des personnes situées dans l’environnement de ce véhicule. Lorsque le véhicule comprend à la fois une batterie de servitude et une batterie principale (fournissant de l’énergie électrique pour au moins une machine motrice électrique du GMP), c’est la batterie principale qui est principalement sollicitée pour alimenter le réseau de bord. La batterie de servitude fournit de l’énergie électrique pour démarrer l’éventuelle machine motrice thermique, et assure un complément d’alimentation électrique permettant d’éviter l’écroulement du réseau de bord en cas de forte consommation énergétique transitoire. Par conséquent, dans un véhicule à GMP au moins partiellement thermique lorsque la batterie de servitude est dans un état dégradé ou
faiblement chargée, la machine motrice thermique ne pourra pas être démarrée ce qui alertera le conducteur, tandis que dans un véhicule à GMP purement électrique la batterie de servitude peut avoir le niveau de puissance requis (pas très élevé) pour alimenter des calculateurs (nécessaires à la mise en action du véhicule), mais insuffisant pour assurer les besoins d’alimentation électrique sécuritaire, ce qui lui fait courir un risque.
Il a été proposé dans le document brevet EP-A1 1207083 de déterminer si la capacité de la batterie de servitude est inférieure à un seuil choisi de manière à satisfaire au minimum les besoins d’alimentation électrique d’une direction assistée électrique ou d’un système électrique de freinage, et dans l’affirmative de déclencher une limitation de la vitesse maximale du véhicule. Mais cela ne permet pas d’informer le conducteur d’un éventuel risque. En outre, cela ne garantit pas que la mesure de capacité soit fiable, et donc la limitation de vitesse peut s’avérer injustifiée ou être une mesure insuffisante en présence d’un risque sécuritaire.
L’invention a donc notamment pour but de déterminer l’état réel de la batterie de servitude d’un véhicule à GMP purement électrique, et si possible la fiabilité de cet état. Présentation de l’invention
Elle propose notamment à cet effet un dispositif de surveillance destiné à équiper un véhicule comprenant un groupe motopropulseur électrique et un réseau de bord alimenté en énergie électrique par un groupe d’alimentation comportant une batterie de servitude rechargeable et au moins un générateur d’énergie électrique.
Ce dispositif de surveillance se caractérise par le fait qu’il comprend au moins un processeur et au moins une mémoire agencés pour effectuer les opérations consistant, en cas de mise en fonctionnement du groupe motopropulseur électrique, à déclencher un isolement de la batterie de servitude du générateur d’énergie électrique, puis à déclencher un test de la batterie de servitude afin de déterminer une tension minimale moyenne aux bornes de la batterie de servitude et une résistance interne moyenne de cette dernière, puis à déterminer un état de la batterie de servitude en fonction de ces tension
minimale moyenne et résistance interne moyenne déterminées.
Ainsi, on dispose de l’état en cours de la batterie de servitude, notamment juste avant que le véhicule commence à circuler, ce qui est particulièrement rassurant. Le dispositif de surveillance selon l’invention peut comporter d’autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment :
- son processeur et sa mémoire peuvent être agencés pour effectuer les opérations consistant à déterminer l’état dans un groupe d’au moins deux états prédéfinis ;
- en présence de la dernière option, son processeur et sa mémoire peuvent être agencés pour effectuer les opérations consistant à déterminer l’état dans un groupe comprenant un premier état représentatif d’une impossibilité à assurer une alimentation électrique du réseau de bord adaptée à des besoins d’alimentation électrique au moins partielle d’au moins un organe électrique sécuritaire, d’un deuxième état représentatif d’une incertitude de capacité à assurer une alimentation électrique du réseau de bord adaptée à des besoins d’alimentation électrique au moins partielle d’au moins un organe électrique sécuritaire, et d’un troisième état représentatif d’une capacité à assurer une alimentation électrique du réseau de bord adaptée à des besoins d’alimentation électrique au moins partielle d’au moins un organe électrique sécuritaire ;
- en présence de la dernière sous-option, son processeur et sa mémoire peuvent être agencés pour effectuer les opérations consistant, en cas de détermination du premier état, à déclencher au moins une alerte d’un passager du véhicule choisie parmi une alerte de risque encouru et une alerte de préconisation d’au moins une action à effectuer, et en cas de détermination du deuxième état, à déclencher une alerte de service pour ce passager ;
- dans une variante de réalisation, son processeur et sa mémoire peuvent être agencés pour effectuer les opérations consistant à déclencher, en cas de détermination du premier état, au moins une alerte d’un passager du véhicule choisie parmi une alerte de risque encouru et une alerte de préconisation d’au moins une action à effectuer en fonction de résultats de plusieurs tests
de la batterie de servitude effectués lors de plusieurs phases de roulage, et en cas de détermination du deuxième état, à déclencher une alerte de service pour ce passager en fonction de résultats de plusieurs tests de la batterie de servitude effectués lors de plusieurs phases de roulage ; - son processeur et sa mémoire peuvent être agencés pour effectuer les opérations consistant à déterminer l’état en fonction en outre d’une information de fiabilité du test ;
- en présence de la dernière option, son processeur et sa mémoire peuvent être agencés pour effectuer les opérations consistant à déterminer l’état lorsque l’information de fiabilité du test est représentative d’une fiabilité certaine du test ;
- son processeur et sa mémoire peuvent être agencés pour effectuer les opérations consistant à déclencher un test consistant à provoquer au moins deux appels de courant prédéfinis par la batterie de servitude, pendant chacun desquels une tension minimale aux bornes de la batterie de servitude et une résistance interne de cette dernière sont déterminées, puis à déterminer la tension minimale moyenne à partir de ces tensions minimales déterminées et la résistance interne moyenne à partir de ces résistances internes déterminées. L’invention propose également un véhicule, éventuellement de type automobile, et comprenant un groupe motopropulseur électrique, un réseau de bord alimenté en énergie électrique par un groupe d’alimentation comportant une batterie de servitude rechargeable et au moins un générateur d’énergie électrique, ainsi qu’un dispositif de surveillance du type de celui présenté ci- avant. L’invention propose également un procédé de surveillance destiné à être mis en œuvre dans un véhicule comprenant un groupe motopropulseur électrique et un réseau de bord alimenté en énergie électrique par un groupe d’alimentation comportant une batterie de servitude rechargeable et au moins un générateur d’énergie électrique. Ce procédé de surveillance se caractérise par le fait qu’il comprend une étape dans laquelle, en cas de mise en fonctionnement du groupe motopropulseur électrique, on isole la batterie de servitude du générateur d’énergie électrique, puis on effectue un test de la batterie de servitude afin de déterminer une
tension minimale moyenne aux bornes de la batterie de servitude et une résistance interne moyenne de cette dernière, puis on détermine un état de la batterie de servitude en fonction de ces tension minimale moyenne et résistance interne moyenne déterminées. L’invention propose également un produit programme d’ordinateur comprenant un jeu d’instructions qui, lorsqu’il est exécuté par des moyens de traitement, est propre à mettre en œuvre un procédé de surveillance du type de celui présenté ci-avant pour surveiller l’état d’une batterie de servitude rechargeable d’un véhicule comprenant un groupe motopropulseur électrique et un réseau de bord alimenté en énergie électrique par un groupe d’alimentation comportant cette batterie de servitude et au moins un générateur d’énergie électrique.
Brève description des figures D’autres caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à l’examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels :
[Fig. 1] illustre schématiquement et fonctionnellement un exemple de réalisation d’un véhicule comprenant un GMP purement électrique et un boîtier de distribution comportant un dispositif de surveillance selon l’invention, [Fig. 2] illustre schématiquement et fonctionnellement un exemple de réalisation d’un dispositif de surveillance selon l’invention,
[Fig. 3] illustre schématiquement un exemple de cartographie d’état d’une batterie de servitude en fonction de sa résistance interne moyenne et de sa tension minimale moyenne, et [Fig. 4] illustre schématiquement un exemple d’algorithme mettant en œuvre un procédé de surveillance selon l’invention.
Description détaillée de l’invention
L’invention a notamment pour but de proposer un dispositif de surveillance DS, et un procédé de surveillance associé, destinés à permettre la surveillance de l’état d’une batterie de servitude BS rechargeable d’un véhicule V à groupe motopropulseur (ou GMP) purement électrique.
Dans ce qui suit, on considère, à titre d’exemple non limitatif, que le véhicule V est de type automobile. Il s’agit par exemple d’une voiture, comme illustré sur la figure 1 . Mais l’invention n’est pas limitée à ce type de véhicule. Elle concerne en effet tout type de véhicule comprenant un GMP électrique et un réseau de bord alimenté en énergie électrique par un groupe d’alimentation comportant une batterie de servitude rechargeable et au moins un générateur d’énergie électrique. Ainsi, elle concerne, par exemple, les véhicules terrestres (véhicules utilitaires, camping-cars, minibus, cars, camions, motocyclettes, engins de voirie, engins de chantier, engins agricoles, engins de loisir (motoneige, kart), et engins à chenille(s), par exemple), les bateaux et les aéronefs.
On a schématiquement représenté sur la figure 1 un véhicule V comprenant une chaîne de transmission à GMP électrique, un réseau de bord RB, une batterie de servitude BS, un générateur d’énergie électrique GE et un dispositif de surveillance DS selon l’invention.
Le réseau de bord RB est un réseau d’alimentation électrique qui comprend des équipements (ou organes) électriques (ou électroniques) qui consomment de l’énergie électrique. Au moins l’un de ces équipements (ou organes) électriques (ou électroniques) est « non prioritaire » et au moins un autre de ces équipements (ou organes) électriques (ou électroniques) est
« sécuritaire » (et donc prioritaire).
Il est rappelé que l’on entend ici par « équipement (ou organe) sécuritaire » un équipement (ou organe) consommant de l’énergie électrique pour assurer au moins une fonction dite sécuritaire (car concernant la sécurité des passagers du véhicule V), et donc devant être alimenté en énergie électrique de façon prioritaire. Il pourra s’agir, par exemple, de la direction assistée électrique ou d’un dispositif de freinage électrique (frein de service, frein de secours, système d’aide au freinage ou anti-patinage, par exemple).
Un équipement (ou organe) électrique (ou électronique) non prioritaire consomme de l’énergie électrique pour assurer au moins une fonction qui n’est pas indispensable, comme par exemple le chauffage/climatisation ou le chauffage de siège ou le dispositif de massage de siège.
La batterie de servitude BS est chargée de fournir de l’énergie électrique au réseau de bord RB, en complément de celle fournie par la batterie principale BP décrite plus loin. Par exemple, cette batterie de servitude BS peut être agencée sous la forme d’une batterie de type très basse tension (typiquement 12 V, 24 V ou 48 V). Elle est rechargeable par un générateur d’énergie électrique GE du véhicule V.
La chaîne de transmission a un GMP purement électrique et donc comprend, notamment, une machine motrice MM électrique, un arbre moteur AM, une batterie principale BP et un arbre de transmission AT. On entend ici par « machine motrice électrique » une machine électrique agencée de manière à fournir ou récupérer du couple pour déplacer le véhicule V.
La machine motrice MM (ici un moteur électrique) est couplée à la batterie principale BP, afin d’être alimentée en énergie électrique, ainsi qu’éventuellement d’alimenter cette batterie principale BP en énergie électrique. Elle est couplée à l’arbre moteur AM, pour lui fournir du couple par entraînement en rotation. Cet arbre moteur AM est ici couplé à un réducteur RD qui est aussi couplé à l’arbre de transmission AT, lui-même couplé à un premier train T1 (ici de roues), de préférence via un différentiel D1 . Ce premier train T1 est ici situé dans la partie avant PV du véhicule V. Mais dans une variante ce premier train T 1 pourrait être celui qui est ici référencé T2 et qui est situé dans la partie arrière PR du véhicule V.
Par exemple, la batterie principale BP peut être de type basse tension (typiquement 400 V à titre illustratif). Mais elle pourrait être de type moyenne tension ou haute tension.
La machine motrice MM est aussi couplée au générateur d’énergie électrique GE qui est aussi couplé (ici indirectement) à la batterie de servitude BS, notamment pour la recharger avec de l’énergie électrique issue de la batterie principale BP et convertie. Ce générateur d’énergie électrique GE est un convertisseur de type courant continu/courant continu (ou DC/DC), à titre d’exemple. Outre la recharge de la batterie de servitude BS, il est aussi chargé d’alimenter le réseau de bord RB
en énergie électrique issue de la batterie principale BP et convertie.
On notera également que dans l’exemple illustré non limitativement sur la figure 1 le véhicule V comprend un boîtier de distribution BD auquel sont couplés la batterie de servitude BS, le générateur d’énergie électrique GE et le réseau de bord RB. Ce boîtier de distribution BD est chargé de distribuer dans le réseau de bord RB l’énergie électrique stockée dans la batterie de servitude BS ou produite par le générateur d’énergie électrique GE, pour l’alimentation des organes (ou équipements) électriques en fonction de demandes d’alimentation reçues. La supervision de la distribution de cette énergie électrique peut être assurée par un calculateur CS. Dans l’exemple illustré non limitativement sur la figure 1 , le calculateur de supervision CS fait partie du boîtier de distribution BD. Mais dans une variante de réalisation (non illustrée) le calculateur de supervision CS pourrait ne pas faire partie du boîtier de distribution BD. Comme illustré non limitativement sur la figure 2, un dispositif de surveillance DS, selon l’invention, comprend au moins un processeur PR et au moins une mémoire MD qui sont agencés pour effectuer des opérations au moins lors de chaque mise en fonctionnement du groupe motopropulseur électrique.
Ces opérations consistent tout d’abord, en cas de mise en fonctionnement du groupe motopropulseur électrique, à déclencher un isolement de la batterie de servitude BS du générateur d’énergie électrique GE, puis à déclencher un test de la batterie de servitude BS afin de déterminer une tension minimale moyenne um aux bornes de la batterie de servitude BS et une résistance interne moyenne rm de cette dernière (BS). L’isolement de la batterie de servitude BS et le test de cette dernière (BS) peuvent, par exemple, être réalisés par un dispositif de test DT. A cet effet, ce dernier (DT) peut, par exemple, comprendre un circuit de commutation chargé d’isoler la batterie de servitude BS du générateur d’énergie électrique GE (et aussi de préférence du réseau de bord RB) sur ordre du dispositif de surveillance DS.
Par exemple, chaque test, déclenché par le processeur PR et la mémoire MD, peut consister à provoquer au moins deux appels de courant prédéfinis par la batterie de servitude BS. Par exemple, le nombre d’appels de courant de
chaque test peut être égal à cinq. Mais ce nombre peut prendre n’importe quelle valeur supérieure ou égale à deux.
Chaque appel de courant peut, par exemple, se faire via un circuit de charge commutable après l’isolement de la batterie de servitude BS. Par exemple, chaque appel de courant d’un test peut être de l’ordre de 100 A et peut être réalisé toutes les 100 ms. Ce circuit de charge peut, par exemple, faire partie du dispositif de test DT.
Pendant chaque appel de courant une tension minimale aux bornes de la batterie de servitude BS et une résistance interne de cette dernière (BS) sont déterminées, par exemple par le dispositif de test DT.
Une fois que les appels de charge ont été successivement réalisés, le processeur PR et la mémoire MD sont agencés pour effectuer les opérations consistant à déterminer la tension minimale moyenne um à partir des tensions minimales déterminées lors de chacun des appels de charge et la résistance interne moyenne rm à partir des résistances internes déterminées lors de chacun des appels de charge.
On notera que dans l’exemple illustré non limitativement sur la figure 2, le dispositif de test DT est indépendant du dispositif de surveillance DS, tout en étant couplé à ce dernier (DS). Mais dans une variante de réalisation (non illustrée) le dispositif de test DT pourrait faire partie du dispositif de surveillance DS.
Le processeur PR et la mémoire MD sont également agencés pour effectuer les opérations consistant à déterminer un état de la batterie de servitude BS en fonction des tension minimale moyenne um et résistance interne moyenne rm déterminées consécutivement aux appels de charge du test.
On dispose ainsi de l’état en cours de la batterie de servitude BS, notamment juste avant que le véhicule V commence à circuler. Cela est particulièrement rassurant notamment lorsque la batterie de servitude BS est dans un état dégradé ou faiblement chargé qui empêchera d’assurer les besoins d’alimentation électrique sécuritaire au sein du véhicule V.
On notera que dans l’exemple illustré non limitativement sur la figure 2, le processeur PR et la mémoire MD font partie d’un calculateur CD qui fait lui- même partie du dispositif de surveillance DS et qui est réalisé sous la forme
d’une combinaison de circuits ou composants électriques ou électroniques (ou « hardware ») et de modules logiciels (ou « software »). Mais dans une variante de réalisation (non illustrée) le processeur PR et la mémoire MD pourraient faire partie d’un calculateur ne faisant pas partie du dispositif de surveillance DS et donc assurant au moins une autre fonction au sein du véhicule V. Dans cette variante le calculateur pourrait, par exemple, être le calculateur de supervision CS et dans ce cas le dispositif de surveillance DS fait partie de ce dernier (CS).
Par ailleurs, dans l’exemple illustré non limitativement sur la figure 1 , le dispositif de surveillance DS fait partie du boîtier de distribution BD. Mais dans une variante de réalisation (non illustrée) le dispositif de surveillance DS pourrait être externe au boîtier de distribution BD.
Le processeur PR peut, par exemple, être un processeur de signal numérique (ou DSP (« Digital Signal Processor »)). Ce processeur PR peut comprendre des circuits intégrés (ou imprimés), ou bien plusieurs circuits intégrés (ou imprimés) reliés par des connections filaires ou non filaires. On entend par circuit intégré (ou imprimé) tout type de dispositif apte à effectuer au moins une opération électrique ou électronique. Ainsi, il peut, par exemple, s’agir d’un microcontrôleur. La mémoire MD est vive afin de stocker des instructions pour la mise en œuvre par le processeur PR d’une partie au moins du procédé de surveillance décrit plus loin (et donc de ses fonctionnalités).
On notera également que le processeur PR et la mémoire MD peuvent être aussi agencés pour effectuer les opérations consistant à déterminer l’état de la batterie de servitude BS dans un groupe d’au moins deux états prédéfinis.
A titre d’exemple, le processeur PR et la mémoire MD peuvent utiliser trois états. Dans ce cas :
- un premier état e1 peut être représentatif d’une impossibilité de la batterie de servitude BS à assurer une alimentation électrique du réseau de bord RB adaptée à des besoins d’alimentation électrique au moins partielle d’au moins un organe électrique sécuritaire,
- un deuxième état e2 peut être représentatif d’une incertitude de capacité de la batterie de servitude BS à assurer une alimentation électrique du réseau de
bord RB adaptée à des besoins d’alimentation électrique au moins partielle d’au moins un organe électrique sécuritaire, et
- un troisième état e3 peut être représentatif d’une capacité de la batterie de servitude BS à assurer une alimentation électrique du réseau de bord RB adaptée à des besoins d’alimentation électrique au moins partielle d’au moins un organe électrique sécuritaire.
On comprendra que lorsque la batterie de servitude BS est dans le premier état e1 , elle ne pourra pas fournir le complément d’énergie électrique nécessaire pour satisfaire aux besoins d’alimentation électrique sécuritaire au sein du véhicule V, ce qui est dangereux. En revanche, lorsque la batterie de servitude BS est dans le troisième état e3, elle pourra fournir le complément d’énergie électrique nécessaire pour satisfaire aux besoins d’alimentation électrique sécuritaire au sein du véhicule V. Enfin, lorsque la batterie de servitude BS est dans le deuxième état e2, il existe une probabilité non nulle qu’elle ne puisse pas fournir le complément d’énergie électrique nécessaire pour satisfaire aux besoins d’alimentation électrique sécuritaire au sein du véhicule V, ce qui est potentiellement dangereux.
Par exemple, le dispositif de surveillance DS peut utiliser une cartographie d’état de la batterie de servitude BS en fonction de sa résistance interne moyenne rm en (milliohms ou ohms) et de sa tension minimale moyenne um (en volts). Les données numériques définissant cette cartographie sont stockées dans la mémoire MD ou dans une mémoire de masse MM sur laquelle on reviendra plus loin. Un exemple d’une telle cartographie est illustré sur la figure 3. Dans cet exemple : - la batterie de servitude BS est dans son premier état e1 lorsque sa résistance interne moyenne rm et sa tension minimale moyenne um déterminées sont comprises dans une première zone Z1 délimitée par les points (um1 , rm1), (um1 , rm4), (um5, rm4), (um5, rm3), (um2, rm3) et (um2, rm1),
- la batterie de servitude BS est dans son deuxième état e2 lorsque sa résistance interne moyenne rm et sa tension minimale moyenne um déterminées sont comprises dans une deuxième zone Z2 délimitée par les points (um2, rm1), (um2, rm3), (um5, rm3), (um4, rm2) et (um3, rm1), et
- la batterie de servitude BS est dans son troisième état e3 lorsque sa
résistance interne moyenne rm et sa tension minimale moyenne um déterminées sont comprises dans une troisième zone Z3 délimitée par les points (um3, rm1), (um4, rm2), (um5, rm3) et (um5, rm1).
Mais au lieu d’utiliser une cartographie pour déterminer l’état de la batterie de servitude BS on pourrait utiliser une ou plusieurs formules mathématiques.
On notera que lorsque le dispositif de surveillance DS n’utilise que deux états pour caractériser la batterie de servitude BS se sont de préférence les premier e1 et troisième e3 états.
Dans un premier mode de réalisation, en cas de détermination du premier état e1 , le processeur PR et la mémoire MD peuvent aussi être agencés pour effectuer les opérations consistant à déclencher au moins une première alerte d’un passager du véhicule V qui est choisie parmi une alerte de risque encouru et une alerte de préconisation d’au moins une action à effectuer. Une telle première alerte de passager est destinée à attirer l’attention du passager sur l’existence d’un problème au niveau de la batterie de servitude BS et devant faire l’objet le plus rapidement possible d’une réparation dans un service après-vente. Cette première alerte peut se faire par affichage d’un premier témoin de service dédié (par exemple le témoin de batterie de servitude), éventuellement dans une couleur rouge, et/ou d’un second témoin de service dédié (par exemple le témoin d’arrêt immédiat (ou « stop »)), éventuellement dans une couleur rouge, ou d’un message d’alarme textuel dédié sur un écran du véhicule V, comme par exemple celui du tableau de bord ou celui du combiné central, et/ou par diffusion d’un message d’alarme sonore (ou audio) dédié via au moins un haut-parleur présent dans le véhicule V. L’affichage d’une première alerte perdure alors de préférence jusqu’à la fin de la phase de roulage du véhicule V.
Dans le premier mode de réalisation, en cas de détermination du deuxième état e2, le processeur PR et la mémoire MD peuvent être aussi agencés pour effectuer les opérations consistant à déclencher une seconde alerte de service pour le passager.
Une telle seconde alerte est seulement destinée à attirer l’attention du passager sur un possible problème afin qu’il pense à aller dans un service après-vente pour un contrôle technique. Cette alerte peut se faire par affichage
du témoin de service général (non dédié), éventuellement dans une couleur orange, ou d’un message d’avertissement textuel dédié sur un écran du véhicule V, comme par exemple celui du tableau de bord ou celui du combiné central, et/ou par diffusion d’un message d’avertissement sonore (ou audio) dédié via au moins un haut-parleur présent dans le véhicule V. L’affichage d’une seconde alerte perdure alors de préférence jusqu’à la fin de la phase de roulage du véhicule V.
On notera également que le processeur PR et la mémoire MD peuvent être aussi agencés pour effectuer les opérations consistant à déterminer l’état de la batterie de servitude BS en fonction en outre d’une information de fiabilité du test. On comprendra en effet qu’une telle information est de nature à renforcer l’intérêt qu’offre la connaissance de l’état en cours de la batterie de servitude BS, puisqu’il garantit que cet état est conforme à la réalité.
L’information de fiabilité peut, par exemple, être choisie parmi au moins : - une première information il représentative d’une absence de fiabilité, car les résistances internes et tensions minimales sont considérées comme non fiables en raison de leurs valeurs anormales,
- une deuxième information i2 représentative d’une impossibilité de réaliser le test, par exemple en raison d’une défaillance interne du dispositif de test DT, - une troisième information i3 représentative d’une incertitude quant à la possibilité de réaliser le test complètement, par exemple en raison de conditions non optimales pour réussir le test ou d’une interruption du test requise par un calculateur du véhicule V (éventuellement CS), et
- une quatrième information i4 représentative d’une fiabilité certaine, car les résistances internes et tensions minimales sont considérées comme fiables en raison de leurs valeurs normales.
Par exemple, le processeur PR et la mémoire MD peuvent être agencés pour effectuer les opérations consistant à considérer que la batterie de servitude BS est de façon certaine dans le premier e1 ou deuxième e2 ou troisième e3 état, en présence de la seule quatrième information i4. Cela est particulièrement utile lorsque l’on utilise le premier mode de réalisation, et donc lorsque les décisions (d’alerter ou de ne pas alerter) sont prises à partir d’un unique test de la batterie de servitude BS.
Mais on peut utiliser un second mode de réalisation dans lequel les décisions (d’alerter ou de ne pas alerter) sont prises à partir de plusieurs tests de la batterie de servitude BS effectués lors de plusieurs phases de roulage. L’objectif est de lever les possibles défauts d’états e1 et e2 sur un cumul d’apparitions dans les première Z1 et deuxième Z2 zones.
Dans ce second mode de réalisation, en présence de la première H ou deuxième i2 ou troisième i3 ou quatrième i4 information, le processeur PR et la mémoire MD peuvent, par exemple, être agencés pour procéder comme décrit ci-après. Plus précisément, le processeur PR et la mémoire MD peuvent être agencés pour effectuer les opérations consistant à déclencher, en cas de détermination du premier état e1 , au moins une alerte d’un passager du véhicule V choisie parmi une alerte de risque encouru et une alerte de préconisation d’au moins une action à effectuer en fonction de résultats de plusieurs tests de la batterie de servitude BS effectués lors de plusieurs phases de roulage, et en cas de détermination du deuxième état e2, à déclencher une alerte de service pour ce passager en fonction de résultats de plusieurs tests de la batterie de servitude BS effectués lors de plusieurs phases de roulage. Par exemple, le processeur PR et la mémoire MD peuvent être agencés pour effectuer les opérations consistant : - à incrémenter d’une unité (soit +1) un premier compteur associé à la détermination du premier état e1 lors de tests précédents, en présence d’une première H ou deuxième i2 information de fiabilité ou d’une quatrième information de fiabilité i4 et d’un premier état e1 , ou
- à incrémenter d’une unité (soit +1) un deuxième compteur associé à la détermination du deuxième état e2 lors de tests précédents, en présence d’une troisième information de fiabilité i3 ou d’une quatrième information de fiabilité i4 et d’un deuxième état e2, ou
- à incrémenter un troisième compteur, associé au cumul de détermination des premier e1 et deuxième e2 états lors de tests précédents, d’une unité en présence d’une première il ou deuxième i2 information de fiabilité ou d’une quatrième information de fiabilité i4 et d’un premier état e1 , ou d’une unité pondérée par une première valeur v1 inférieure à un (soit +(1 *v1 )) en présence d’une troisième information de fiabilité i3, ou encore d’une unité pondérée par
une seconde valeur v2 inférieure à un et inférieure à v1 (soit +(1*v2)) en présence d’une quatrième information de fiabilité i4 et d’un deuxième état e2. En présence de ces compteurs, le processeur PR et la mémoire MD peuvent être agencés pour effectuer les opérations consistant : - à déclencher une première alerte dès que la valeur du premier compteur devient égale à une première valeur prédéfinie ou la valeur du troisième compteur devient égale à une troisième valeur prédéfinie, ou - à déclencher une seconde alerte (de service) dès que la valeur du deuxième compteur devient égale à une deuxième valeur prédéfinie. La valeur de chaque compteur est remise à zéro chaque fois que le dispositif de surveillance DS détermine que la batterie de servitude BS est dans le troisième état e3.
On notera également, comme illustré non limitativement sur la figure 2, que le calculateur CD peut aussi comprendre, en complément des mémoire vive MD et processeur PR du dispositif de surveillance DS, une mémoire de masse MM, notamment pour le stockage des tensions minimales et résistances internes déterminées et des éventuelles données numériques de la cartographie et valeurs de compteur(s), et de données intermédiaires intervenant dans tous ses calculs et traitements. Par ailleurs, ce calculateur CD peut aussi comprendre une interface d’entrée IE pour la réception d’au moins les tensions minimales et résistances internes déterminées et messages signalant la mise en fonctionnement du GMP électrique pour les utiliser dans des calculs ou traitements, éventuellement après les avoir mis en forme et/ou démodulés et/ou amplifiés, de façon connue en soi, au moyen d’un processeur de signal numérique PR’. De plus, ce calculateur CD peut aussi comprendre une interface de sortie IS, notamment pour délivrer les commandes d’alerte déterminées par le dispositif de surveillance DS.
L’invention peut aussi être considérée sous la forme d’un procédé de surveillance destiné à être mis en œuvre dans le véhicule V décrit ci-avant afin de permettre la surveillance de l’état de sa batterie de servitude BS.
Ce procédé de surveillance comprend une étape 10-90 dans laquelle, en cas de mise en fonctionnement du GMP électrique, on isole la batterie de servitude BS du générateur d’énergie électrique GE, puis on effectue un test
de la batterie de servitude BS afin de déterminer une tension minimale moyenne um aux bornes de la batterie de servitude BS et une résistance interne moyenne rm de cette dernière (BS), puis on détermine un état de la batterie de servitude BS en fonction de ces tension minimale moyenne um et résistance interne moyenne rm déterminées.
On a schématiquement illustré sur la figure 3 un exemple d’algorithme mettant en œuvre un procédé de surveillance 10-90 selon l’invention (ici dans son second mode de réalisation).
L’algorithme comprend une sous-étape 10 qui débute lorsque le dispositif de surveillance DS est informé de la mise en fonctionnement du GMP électrique et dans laquelle on isole la batterie de servitude BS du générateur d’énergie électrique GE.
Puis, dans une sous-étape 20 on effectue un test de la batterie de servitude BS afin de déterminer une tension minimale moyenne um aux bornes de la batterie de servitude BS et une résistance interne moyenne rm de cette dernière (BS).
Puis, dans une éventuelle sous-étape 30 on peut déterminer une information de fiabilité du test.
Si cette information est la quatrième information i4, alors dans une sous-étape 40 on peut déterminer l’état de la batterie de servitude BS en fonction des tension minimale moyenne um et résistance interne moyenne rm déterminées dans la sous-étape 20. En cas de détermination du troisième état e3 le procédé prend fin dans une sous-étape 50, sans alerte des passagers du véhicule V, mais après une mise à zéro des premier, deuxième et troisième compteurs. En cas de détermination du premier état e1 dans la sous-étape 40 ou si l’information déterminée dans l’éventuelle sous-étape 30 est la première il ou deuxième i2 information, on incrémente d’une unité (soit +1 ) les premier et troisième compteurs dans une sous-étape 60. Puis, si la valeur du premier compteur est devenue égale à la première valeur prédéfinie ou si la valeur du troisième compteur est devenue égale à la troisième valeur prédéfinie, on génère dans une sous-étape 70 au moins une première alerte pour les passagers du véhicule V (choisie parmi une alerte de risque encouru et une alerte de préconisation d’au moins une action à effectuer).
En cas de détermination du deuxième état e2 dans la sous-étape 40 on incrémente le troisième compteur d’une unité pondérée par la seconde valeur v2 (soit +(1*v2)), ou bien si l’information déterminée dans l’éventuelle sous-étape 30 est la troisième information i3, on incrémente le deuxième compteur d’une unité (soit +1 ) et on incrémente le troisième compteur d’une unité pondérée par la première valeur v1 (soit +(1*v1)), dans une sous-étape 80. Puis, si la valeur du deuxième compteur est devenue égale à la deuxième valeur prédéfinie ou si la valeur du troisième compteur est devenue égale à la troisième valeur prédéfinie, on génère dans une sous-étape 90 une seconde alerte (de service) pour les passagers du véhicule V.
On notera également que l’invention propose aussi un produit programme d’ordinateur (ou programme informatique) comprenant un jeu d’instructions qui, lorsqu’il est exécuté par des moyens de traitement de type circuits électroniques (ou hardware), comme par exemple le processeur PR, est propre à mettre en œuvre le procédé de surveillance décrit ci-avant pour surveiller l’état de la batterie de servitude BS du véhicule V.