EP3791845B1

EP3791845B1 - Recepteur de chargement et d'extraction motorises d'un chariot portant un brancard et ambulance associee

Info

Publication number: EP3791845B1
Application number: EP20192778.7A
Authority: EP
Inventors: Christian Chapuis
Original assignee: CDC Group SAS
Current assignee: CDC Group SAS
Priority date: 2019-09-13
Filing date: 2020-08-26
Publication date: 2023-06-28
Anticipated expiration: 2040-08-26
Also published as: FR3100710B1; ES2949177T3; EP3791845C0; EP3791845A1; FR3100710A1

Description

DOMAINE TECHNIQUE

L'invention concerne un récepteur assurant le chargement et l'extraction motorisés d'un chariot portant un brancard, c'est-à-dire un dispositif permettant de déplacer automatiquement un chariot à l'intérieur et à l'extérieur d'une ambulance. L'invention concerne également une ambulance intégrant le récepteur.

ART ANTERIEUR

Une ambulance est un véhicule notamment destiné à recevoir un chariot portant un brancard. Pour limiter les troubles musculo-squelettiques des brancardiers, les ambulances sont de plus en plus fréquemment pourvues d'un récepteur automatisé configuré pour déplacer automatiquement le chariot portant le brancard lorsque le chariot est inséré ou extrait de l'ambulance.
Il existe un grand nombre de dispositifs permettant le chargement et/ou l'extraction automatisée du chariot.
Par exemple, le document WO 2009/135803 décrit un bras mobile disposé sous une table de réception du chariot. Le bras présente une articulation assurant un déplacement de la table de réception du chariot entre l'intérieur et l'extérieur de l'ambulance afin qu'un ambulancier puisse faire coopérer le chariot et la table de réception dès l'extérieur de l'ambulance.
WO 2009/009296 décrit un récepteur de chargement et d'extraction d'un chariot, comportant une base et une platine mobile en translation suivant une longueur de la base.
Cependant, la cinématique de déplacement du bras impose un grand espacement entre la table de réception et le plancher de l'ambulance. En raison de la présence de ce bras, ce dispositif d'arrimage est lourd et encombrant. Il peut être intégré dans une ambulance de grand volume, par exemple les ambulances des hôpitaux, mais il n'est actuellement pas possible d'intégrer ce type de dispositif dans une ambulance de faible volume, par exemple les ambulances privées.
D'autres dispositifs de chargement sont réalisés avec un treuil et présentent un encombrement et un poids plus réduits. Par exemple, le document WO 2009/09296 décrit une navette automatisée permettant de déplacer linéairement un chariot à l'intérieur d'une ambulance.
Le mécanisme d'entrainement de la navette comporte un treuil électrique intégré dans la partie avant du récepteur. La navette est configurée pour arrimer l'avant d'un chariot afin de tracter le chariot dans l'ambulance.
Le document US 2016/033887 décrit également un récepteur intégrant un treuil. Dans ce document, le treuil est relié à une poulie déplaçable à l'extérieur de l'ambulance et les déplacements du chariot sont assurés par un crochet destiné à coopérer avec l'arrière du chariot.
Ces dispositifs à base de treuil ne permettent pas d'assister l'extraction du chariot et le brancardier est toujours soumis à des troubles musculo-squelettiques lors de cette phase d'extraction.
Le problème technique de l'invention est de pouvoir fournir un récepteur plus léger et moins encombrant permettant le chargement et l'extraction automatisés d'un chariot portant un brancard.

EXPOSE DE L'INVENTION

Pour résoudre ce problème, l'invention propose de mettre en oeuvre un récepteur comportant une navette déplacée à l'aide d'une vis sans fin associée à une platine portant au moins un crochet d'arrimage du chariot. La platine est déplacée en translation par l'intermédiaire d'au moins une boucle tendue et montée entre deux points de rotation, la boucle étant reliée, d'une part à la platine, et d'autre part, à la navette. La platine présente une course plus importante que celle de la navette de sorte à obtenir une démultiplication des déplacements de la navette pour entraîner le au moins un crochet.
L'invention permet ainsi de cumuler les avantages des récepteurs à treuil, c'est-à-dire une course importante, tout en permettant d'utiliser la platine à la fois pour charger et extraire le chariot d'une ambulance.
A cet effet, selon un premier aspect, l'invention concerne un récepteur de chargement et d'extraction d'un chariot portant un brancard, ledit récepteur comportant : une base, destinée à être fixée sur un plancher d'une ambulance, et une platine mobile en translation suivant une longueur de ladite base, cette dernière étant munie de moyens d'arrimage du chariot de sorte à permettre un déplacement dudit chariot suivant ladite longueur de ladite base par déplacement de ladite platine.
L'invention se caractérise en ce que ce récepteur comporte également une vis sans fin motorisée reçue au sein de la base et une navette mobile en translation sur ladite base selon la même direction de translation que ladite platine,

la navette étant solidaire d'un écrou coopérant avec ladite vis sans fin de sorte que la rotation de cette dernière déplace ladite navette en translation suivant la longueur de la base,
la platine étant mobile en translation sur la navette par l'intermédiaire d'au moins une boucle tendue et montée entre deux points de rotation fixés aux deux extrémités de ladite navette, ladite au moins une boucle étant solidarisée, d'une part, à ladite platine et, d'autre part, à ladite base,
la platine étant déplacée en translation par rapport à la navette lors des déplacements de la navette selon le même sens de déplacement que cette dernière de sorte à obtenir une démultiplication des déplacements de ladite navette au niveau de ladite platine.

La démultiplication des déplacements de la navette permet d'augmenter la distance de traction du récepteur.
Pour effectuer le chargement, la platine peut ainsi aboutir au niveau de la porte arrière d'une ambulance, limitant la distance le long de laquelle l'ambulancier doit pousser pour obtenir la traction motorisée.
En outre, l'utilisation d'une vis sans fin pour déplacer la navette présente deux effets techniques imbriqués. Premièrement, la vis sans fin permet d'obtenir une force de traction importante, même après la démultiplication opérée par la courroie. Le récepteur de l'invention peut ainsi tracter un chariot portant un brancard avec un malade en surpoids, par exemple une personne pesant 300kg. Deuxièmement, la vis sans fin permet, avec la courroie, d'obtenir un récepteur avec un très faible encombrement en hauteur.
L'invention peut ainsi être intégrée dans tous les types de véhicule sans nécessiter de modifications structurelles.
En outre, au sens de l'invention, la « boucle » et les « points de rotation » peuvent correspondre à tous types de torseurs d'actions mécaniques transmissibles, tels qu'un câble monté entre deux poulies, une courroie montée entre deux galets, une chaîne montée entre deux pignons...
Selon un mode de réalisation, ledit récepteur comporte un codeur de position de ladite vis sans fin, configuré pour déterminer la position de ladite navette au cours du temps. En utilisant la position mesurée, un organe de commande du récepteur peut ainsi déduire la position de la platine en connaissant le rapport de démultiplication entre la navette et la platine. Il est ainsi possible pour l'organe de commande de commander précisément la longueur des déplacements de la platine et d'ajuster avec finesse la position de la platine pour les positions de chargement et d'extraction.
De préférence, la position des moyens d'arrimage, c'est-à-dire ouvert ou fermé, est commandée en fonction de la position de la platine. Pour ce faire, lesdits moyens d'arrimage comportent :

au moins un crochet monté sur ladite platine, ledit au moins un crochet comportant un logement destiné à recevoir une barre dudit chariot ; et
une gâche mobile entre deux positions :
- ▪ une position fermée dans laquelle la gâche est positionnée devant ledit logement ; et
- ▪ une position ouverte dans laquelle la gâche n'est pas disposée devant ledit logement ;
ladite gâche étant déplacée par une biellette dont une première extrémité est reliée à ladite gâche, et une seconde extrémité est reliée à un pion destiné à coopérer avec au moins une butée disposée sur le trajet de ladite platine, de sorte que les déplacements de ladite platine engendre une coopération dudit pion avec ladite butée afin de commander l'ouverture ou la fermeture de ladite gâche.

Ce mode de réalisation permet ainsi d'obtenir des moyens d'arrimage avec lesquels il est facile de définir des positions dans lesquelles la gâche est ouverte ou fermée en disposant, aux endroits recherchés, la butée permettant de commander la position de la gâche.
De préférence, ledit au moins un crochet comporte une came articulée sur un axe, ladite came étant destinée à coopérer avec au moins une butée disposée sur le trajet de ladite platine ; ce faisant, les déplacements de la platine entraînent une coopération de la came avec de la butée pour commander le déplacement dudit au moins un crochet autour de l'axe. Ce mode de réalisation permet de définir des positions dans lesquelles le ou les crochets sont remontés pour faciliter l'insertion de la barre d'un chariot dans les logements des crochets. Le déplacement des crochets peut être assuré par un seul ensemble came/butée pour déplacer les crochets par l'intermédiaire d'une entretoise ou par deux ensembles de deux cames et de deux butées.
Selon un mode de réalisation, le récepteur comporte au moins un point d'ancrage configuré pour bloquer au moins un élément dudit chariot. Par exemple, le récepteur peut comporter trois points d'ancrages, tels que décrits dans le document FR°2 830 437. Ce ou ces points d'ancrages permettent de désactiver la traction réalisée par la vis sans fin pour maintenir le chariot dans l'ambulance et, ainsi, de limiter la consommation énergétique du récepteur.
Préférentiellement, ledit au moins un point d'ancrage comporte un capteur de présence configuré pour détecter l'ancrage d'un élément d'un chariot dans ledit point d'ancrage. Ce capteur de présence permet de vérifier que l'arrimage du chariot a été correctement réalisé lorsque la traction du chariot est terminée. Dans cet état, un voyant lumineux disposé sur une interface homme machine du chariot informe l'ambulancier que l'arrimage est correctement effectué. Dans le cas contraire, l'organe de commande peut déclencher une alarme.
L'organe de commande du récepteur peut donc assurer la fixation du chariot sur le récepteur. Si l'organe de commande détecte une sortie inopinée du chariot d'un point d'ancrage, par exemple lorsque l'ambulance circule sur une route sinueuse, l'organe de commande peut commander directement le maintien du chariot en position en appliquant une tension sur le chariot par la vis sans fin. Ce mode de réalisation permet donc d'améliorer la sécurité de transport des malades dans une ambulance.
Selon un mode de réalisation, ledit récepteur comporte un capteur d'une force de traction appliquée sur ladite vis sans fin. Ce mode de réalisation permet à l'organe de commande du récepteur de déterminer le poids de traction nécessaire pour parcourir une distance donnée et d'adapter la force de traction pour éviter un déplacement trop rapide ou trop lent des malades dus aux variations de poids importantes entre les malades ou si le chariot est transporté à vide.
Ainsi, lors du chargement, l'organe de commande applique une puissance de traction moyenne et, dès que le chariot a atteint une position prédéterminée, typiquement quelques centimètres, l'organe de commande calcule la vitesse de déplacement de la navette.
En fonction d'une vitesse de déplacement recherchée, l'organe de commande peut ensuite faire varier la puissance de traction en fonction de la différence entre la vitesse recherchée et la vitesse constatée entre le point de départ de la traction et la position prédéterminée.
De préférence, le récepteur comporte des moyens de détection d'une variation d'une vitesse de traction dudit chariot. En appliquant une force de traction prédéterminée pour déplacer le chariot, la détection d'une réduction de la vitesse de déplacement du chariot peut indiquer la présence d'un élément bloquant. Ainsi, l'organe de commande peut commander l'arrêt instantané de la traction lorsqu'un tel cas est détecté et transmettre une alerte aux brancardiers. En effet, il est possible que du matériel bloque la translation des roues. En outre, la détection d'une augmentation de la vitesse de déplacement peut indiquer une chute du malade en dehors du chariot. Ce mode de réalisation permet donc d'améliorer la sécurité de transport d'un malade dans une ambulance.
Selon un mode de réalisation, le récepteur comporte :

une base présentant deux gorges parallèles entre elles ; la navette étant mobile en translation sur la base ; et
deux boucles tendues et montées entre deux points de rotation disposés dans lesdites gorges.

Ce mode de réalisation permet de tracter efficacement un chariot en intégrant les boucles dans une partie des gorges destinées à recevoir ladite base.
Selon un second aspect, l'invention concerne une ambulance comportant un récepteur selon le premier aspect de l'invention.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :

La figure 1 illustre une vue schématique en perspective éclatée d'un récepteur selon un premier mode de réalisation de l'invention ;
La figure 2 illustre une vue schématique en perspective du récepteur de la figure 1 dans une position de charge ;
La figure 3 illustre une vue schématique en perspective du récepteur de la figure 1 dans une position centrale ;
La figure 4 illustre une vue schématique en perspective du récepteur de la figure 1 dans une position de chargement ;
La figure 4 illustre une vue schématique en coupe partielle du récepteur de la figure 1 au niveau d'une vis sans fin du récepteur ;
La figure 6 illustre une vue schématique en coupe partielle du récepteur de la figure 1 au niveau d'une platine du récepteur ;
La figure 7 illustre une vue schématique en coupe partielle du récepteur de la figure 1 au niveau d'une bride d'une navette du récepteur ;
La figure 8 illustre une vue schématique en perspective d'une étape de montage des moyens d'arrimage du récepteur de la figure 1 ;
La figure 9 illustre une vue schématique en perspective éclatée des moyens d'arrimage du récepteur de la figure 1 ;
La figure 10 illustre une vue de dessus d'un récepteur selon un second mode de réalisation de l'invention ;
La figure 11 illustre une vue en coupe d'une bride de la figure 10 ; et
La figure 12 illustre une vue en perspective de la bride de la figure 11 dans une position haute.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

Les figures 1 à 9 illustrent un récepteur 21a motorisé, destiné à charger ou à extraire un chariot à l'intérieur ou à l'extérieur d'une ambulance. Le récepteur 21a comporte une base 45a destinée à être fixée sur le plancher d'une ambulance. Cette base 45a présente un profilé 54 en forme de « U » muni d'un évidement central dans lequel est disposé un moteur 49 et une vis sans fin 28. Une première extrémité du profilé 54 est fixée sur un support 52 destiné à être disposé dans l'ambulance pour recevoir l'avant d'un chariot lorsque celui-ci est complètement chargé dans l'ambulance.
Sur ce support 52, sont fixés deux points d'ancrage 50a comportant des clapets permettant de bloquer les roues avant du chariot. Un troisième point d'ancrage 50b est fixé à une seconde extrémité du profilé 54, opposée à la première extrémité. Ce point d'ancrage 50b présente une forme différente des points d'ancrage 50a des roues, et permet de bloquer un pion rapporté à l'arrière d'un chariot. Tel que décrit dans le document FR 2 830 437 , ces trois points d'ancrage 40a-40b assurent un maintien très efficace d'un chariot sur la base 45a. En outre, une poignée 51 permet d'ouvrir les trois points d'ancrage 40a-40b simultanément. Les déplacements de la poignée 51 peuvent être commandés manuellement et/ou automatiquement et des capteurs peuvent être disposés au niveau d'un ou plusieurs point d'ancrage 40a-40b pour contrôler la position d'un chariot monté sur la base 45a.
Une navette 27a est déplacée en translation par la vis sans fin 28 à l'intérieur des montants de la forme en « U » de cette base 45a.
La navette 27a comporte un profilé présentant deux gorges 25 juxtaposées et reliées par un rebord central 55. Les montants externes du profilé sont insérés à l'intérieur des montants de la forme en « U » de la base 45a. De préférence, les montants de la forme en « U » de la base 45a présentent un rebord venant au-dessus des montants externes du profilé de la navette 27a de sorte que cette dernière est uniquement mobile en translation sur la base 45a. Tel qu'illustré sur la figure 5, les déplacements en translation de la navette 27a sont commandés par la vis sans fin 28 car la navette 27a est solidaire d'un écrou à bille 53 coopérant avec la vis sans fin 28. Ainsi, la rotation de la vis sans fin 28 entraine un déplacement de l'écrou à bille 53 et de la navette 27a.
Dans chaque gorge 25, une courroie 26 est disposée proche du rebord central 55. Pour ce faire, un galet 48 est fixé à l'extrémité de chaque gorge 25 et chaque courroie 26 est tendue entre deux galets 48, libre en rotation autour des galets 48.
Par exemple, chaque courroie 26 peut présenter une face crantée et les galets 48 peuvent former un pignon sur lequel engrène la courroie 26.
Chaque courroie 26 est fixée dans une bride 46a disposée sur la base 45a, sensiblement à la moitié de la longueur de la vis sans fin 28. Cette bride 46a est fixe par rapport aux déplacements de la navette 27a de sorte que les déplacements de la navette 27a entraînent un déplacement des courroies 26.
Chaque courroie 26 est également fixée à une platine 22 portant des moyens d'arrimage 20a, permettant d'assurer la liaison entre les moyens de déplacement du récepteur 21a de l'ambulance et la barre disposée sensiblement à l'avant d'un chariot portant un brancard (non représenté).
En variante, les courroies 26 et les galets 48 peuvent être remplacés par tous type de boucles tendues montées entre deux points de rotation. Par exemple, un câble dont les extrémités sont solidaires peut former la boucle. Ce câble est alors monté entre deux poulies. De préférence, le câble est réalisé en fibres d'acier, d'aramide ou de polyester afin de présenter une tension et une résistance évitant le risque de rupture ou le risque d'allongement. En outre, tous autres types de torseurs d'actions mécaniques transmissibles peuvent être utilisés, tels qu'une chaîne montée entre deux pignons.
Dans l'exemple des figures 1 à 9, les galets 48 sont montés sur un axe perpendiculaire aux montants internes de la navette 27a. En variante, tel qu'illustré sur les figures 10 à 12, un récepteur 21a peut comporter une base 45b sur laquelle est mobile une navette 27b par deux câbles 60, chaque câble 60 étant tendu entre deux poulies 61. Les poulies 61 sont montées sur un axe 62 perpendiculaire aux fonds des gorges et s'étendent dans la largeur des gorges de sorte à limiter l'encombrement en hauteur des poulies 61 dans les gorges.
Pour assurer la liaison entre la base 45b et chaque câble 60, une bride 46b peut comporter deux lumières à l'intérieure desquels passent les deux extrémités du câble 60 jusqu'à atteindre un écrou 63 visé dans un filetage de la bride 46b.
Le câble 60 est ainsi solidaire de la base 45b et l'écrou 63 permet de régler la tension du câble 60 entre les poulies 61.
Pour assurer la liaison entre la barre disposée à l'avant du chariot et le récepteur 21a-21b, tel qu'illustré sur les figures 8 et 9, les moyens d'arrimage 20a peuvent présenter deux crochets 30. En variante, tel qu'illustré sur la figure 10, l'invention peut être réalisée avec des moyens d'arrimage 20b utilisant un seul crochet sans changer l'invention.
Dans le mode de réalisation des figures 8 et 9, une extrémité de chaque crochet 30 présente un logement 31 destiné à réceptionner la barre du chariot. Lorsque le chariot est tracté sur le récepteur 21a, la barre du chariot est maintenue dans le logement 31 au moyen d'une gâche 32 qui vient obturer l'ouverture du logement 31 et garantir le positionnement de la barre dans les crochets 30. Les crochets 30 sont articulés sur un axe 40 relié à une platine 22.
Cette platine 22 est mobile en translation sur le récepteur 21a. Pour ce faire, la platine présente une forme de « U » munie de deux montants latéraux 24 s'étendant sur le rebord central 55 de la navette 27a en direction de la base 45a. Les montants latéraux 24 se déplacent dans les deux gorges 25. Des patins 23 sont montés de part et d'autres des montants 24 et coopèrent avec un rebord 56 des montants internes de la navette 27a de sorte que la platine 22 est uniquement mobile en translation sur la navette 27a.
Tel qu'illustré sur la figure 6, ces montants latéraux 24 forment également une bride 47 pour chaque courroie 26. Les déplacements des courroies 26 engendrent ainsi le déplacement en translation de la platine 22.
Selon l'invention, les déplacements des courroies 26 sont commandés par les déplacements de la navette 27a de sorte à réaliser une démultiplication de la course de la platine 23 par rapport à la course de la navette 27a.
Lorsqu'aucune barre d'un chariot n'est reçue dans les logements 31, les crochets 30 tombent dans la gorge 25 par simple gravité. Une entretoise 29 relie préférentiellement les deux crochets 30 entre eux, de sorte à éviter que lesdits crochets ne touchent le fond de la gorge 25. Cette position escamotée permet de limiter l'impact de la présence du dispositif d'arrimage 20a lorsqu'il n'est pas utilisé pour tracter un chariot. Par exemple, le récepteur 21a peut être utilisé avec un chariot qui n'est pas tracté et qui est déplacé manuellement dans la gorge 25 sans que la présence du dispositif d'arrimage 20a ne perturbe les déplacements manuels de ce chariot.
Une gâche 32 assure la fixation de la barre du chariot dans chaque crochet 30. Cette gâche 32 est articulée sur un axe 33 fixé dans chaque crochet 30. Sur cet axe 33, un ressort 39 est monté de sorte à contraindre la position de la gâche 32 en position fermée dans laquelle la gâche 32 bloque l'accès au logement 31. Ce faisant, l'arrimage de la barre du chariot dans le récepteur 21a de l'ambulance est assuré. Cette gâche 32 est en outre reliée à une biellette 34 par un point de fixation 35 disposé sous l'axe 33.
Cette biellette 34 est montée sur une came 38, elle-même fixée sur un axe 36 monté sur les crochets 30 entre l'axe 40 et l'axe 33.
Cette came 38 est destinée à coopérer avec une butée 42 montée dans la gorge 25 de sorte à contraindre un déplacement en rotation des crochets 30 lorsque la came 38 monte le long d'une pente ménagée sur la butée 42. Le dispositif d'arrimage 20a est symétrique et deux butées 42 sont disposées dans les deux gorge 25 pour déplacer les crochets 30 avec deux cames 38. En variante, il est possible d'utiliser une seule butée 42 disposée dans une seule des deux gorges 25 et d'utiliser l'entretoise 29 pour monter les deux crochets 30 simultanément.
L'ouverture ou la fermeture de la gâche 32 est commandée par la biellette 34. Pour ce faire, la biellette 34 présente un pion 41 disposé à une extrémité de la biellette opposée à l'extrémité fixée avec la gâche 32. Chaque pion 41 est destiné à coopérer avec une butée 43 également ménagée dans une gorge 25.
Pour ce faire, la biellette 34 est montée contre un bouton 37 limitant les déplacements en hauteur de la biellette 34 et contraignant cette dernière à se déplacer en translation lorsque la butée 43 déplace le pion 41.
Lorsque le pion 41 entre au contact avec la butée 43 et que la platine 22 est déplacée vers l'avant du récepteur 21a, la biellette 34 déplace la gâche 32 et ouvre le logement 31 pour permettre l'insertion d'une barre d'un chariot portant un brancard.
Le pion 41 s'étend à l'opposé de la came 38 si bien que les butées 42 et 43 peuvent être juxtaposées dans chaque gorge 25 pour commander les déplacements en rotation des crochets 30 ou l'ouvertures des gâches 32.
Ce mode de commande du déplacement en hauteur des crochets 30 et d'ouverture ou de fermeture des gâches 32 permet de définir des positions du dispositif d'arrimage 20a dans lesquelles les crochets 30 sont relevés et les gâches 32 sont ouvertes ou fermées.
Il est ainsi possible de définir des positions dans lesquelles la gâche est ouverte ou fermée. De préférence, le déplacement de la platine 22 dans ces positions est commandé par un organe de commande, intégrant par exemple un microcontrôleur ou un microprocesseur, mesurant la position de la vis sans fin 28 pour déterminer la position de la platine 22. La position de la vis sans fin 28 peut être déterminée par un capteur de position et d'autres capteurs peuvent être utilisés pour détecter la présence d'éléments dans les points d'ancrages 50a-50b et/ou les forces de traction de la vis sans fin 28.
Dans une position d'attente de chargement, illustrée sur la figure 4, la platine 22 est disposée sur l'extrémité avant des butées 42 et devant les butées 43, les gâches 32 sont alors fermées.
Lorsqu'un brancardier souhaite procéder au chargement du chariot, il déplace la barre du chariot contre les gâches 32, ce qui entraine un déplacement de la platine 22 portant les crochets 30 sur quelques centimètres, et les pions 41 montent le long des butées 43. Le déplacement de la platine 22 permet d'atteindre une position, en haut des butées 43, dans laquelle les gâches 32 sont ouvertes.
Le brancardier continue alors son effort de déplacement du chariot sur une très faible distance afin que la barre du chariot pénètre dans les crochets 30 et déplace une nouvelle fois la platine 22 jusqu'à la position de traction. Ce second déplacement de la platine 22 a pour effet de fermer les gâches 32 car les pions 41 ne sont plus au contact des butées 43. En outre, lorsque la platine 22 atteint la position de traction, la position de la platine 22 est connue de l'organe de commande par la position correspondante de la vis sans fin 28 obtenue, par exemple, par le codeur de position.
L'organe de commande peut ainsi engendrer la traction en étant assuré que les gâches 32 sont effectivement fermées. Lorsque le chariot est tracté sur le récepteur 21a, les crochets 30 restent en position haute puisque la hauteur entre la barre et les roues repliées du chariot est fixe.
Ainsi, tel qu'illustré sur la figure 2, lorsque le chariot est complètement intégré dans l'ambulance, les crochets 30 sont en position haute et continuent à maintenir la barre du chariot.
A l'inverse, lorsqu'un brancardier veut extraire un chariot du récepteur, la platine 22 est déplacée jusqu'à une position de déchargement et la barre du chariot est automatiquement extraite des logements 31.
En effet, dans cette position de déchargement, les pions 41 coopèrent avec les butées 43 pour ouvrir les gâches 32.
L'invention permet ainsi de tracter efficacement un chariot portant un brancard avec une grande amplitude de mouvement due à la démultiplication entre les déplacements de la navette 27a et les déplacements de la platine 22. En effet, en fixant les crochets 30 directement sur la navette 27a, le brancardier devrait insérer manuellement le brancard dans une grande partie de la longueur de l'ambulance avant d'obtenir la traction sans ce mécanisme de démultiplication.
Une alternative serait d'utiliser un treuil mais, contrairement à l'invention, il ne serait pas possible d'obtenir une automatisation de l'extraction du chariot.

Claims

Récepteur (21a-21b) de chargement et d'extraction d'un chariot portant un brancard, ledit récepteur (21a-21b) comportant :
• une base (45a-45b), destinée à être fixée sur un plancher d'une ambulance, et

• une platine (22) mobile en translation suivant une longueur de ladite base (45a-45b), ladite platine (22) étant munie de moyens d'arrimage (20a-20b) du chariot de sorte à permettre un déplacement dudit chariot suivant la longueur de la base (45a-45b) par déplacement de la platine (22) ;

caractérisé en ce que le récepteur (21a-21b) comporte également une vis sans fin (28) motorisée, reçue au sein de la base (45a-45b) et une navette (27a-27b) mobile en translation sur ladite base (45a-45b) selon la même direction de translation que la platine (22),

ladite navette (27a-27b) étant munie d'un écrou (53) coopérant avec la vis sans fin (28) de sorte que la rotation de cette dernière déplace la navette (27a-27b) en translation suivant la longueur de la base (45a-45b),

ladite platine (22) étant mobile en translation sur la navette (27a-27b) par l'intermédiaire d'au moins une boucle (26, 60) tendue et montée entre deux points de rotation (48, 61) fixés aux deux extrémités de ladite navette (27a-27b), ladite au moins une boucle (26, 60) étant solidarisée, d'une part, à la platine (22) et, d'autre part à la base (45a-45b),

ladite platine (22) étant déplacée en translation par rapport à la navette (27a-27b) lors des déplacements de cette dernière selon le même sens de déplacement que ladite navette (27a-27b), de sorte à obtenir une démultiplication des déplacements de ladite navette (27a-27b) au niveau de ladite platine (22).
Récepteur (21a-21b) de chargement et d'extraction d'un chariot portant un brancard selon la revendication 1, dans lequel le récepteur (21a-21b) comporte un codeur de position de la vis sans fin (28) configuré pour déterminer la position de ladite navette (27a-27b).
Récepteur (21a-21b) de chargement et d'extraction d'un chariot portant un brancard selon la revendication 1 ou 2, dans lequel les moyens d'arrimage (20a-20b) comportent :
• au moins un crochet (30) monté sur la platine (22), ledit au moins un crochet (30) comportant un logement (31) destiné à recevoir une barre dudit chariot ; et

• une gâche (32) mobile entre deux positions :
▪ une position fermée dans laquelle ladite gâche (32) est positionnée devant ledit logement (31) ; et

▪ une position ouverte dans laquelle ladite gâche (32) n'est pas disposée devant ledit logement (31) ;

ladite gâche (32) étant déplacée au moyen d'une biellette (34), dont une première extrémité est reliée à ladite gâche (32) et une seconde extrémité est reliée à un pion (41) destiné à coopérer avec au moins une butée de pion (43) disposée sur le trajet de la platine (22), de sorte que les déplacements de la platine (22) engendre une coopération dudit pion (41) avec ladite butée de pion (43) afin de commander l'ouverture ou la fermeture de ladite gâche (32).
Récepteur (21a-21b) de chargement et d'extraction d'un chariot portant un brancard selon la revendication 3, dans lequel ledit au moins un crochet (30) est muni d'une came (38) articulée sur un axe (36), ladite came (38) étant destinée à coopérer avec au moins une butée de came (42) disposée sur le trajet de ladite platine (22), de sorte que les déplacements de ladite platine (22) entraînent la coopération de la came (38) avec la butée de came (42) afin de commander le déplacement dudit au moins un crochet (30) autour de son axe (40) d'articulation sur la platine (22).
Récepteur (21a-21b) de chargement et d'extraction d'un chariot portant un brancard selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel le récepteur (21a-21b) comporte au moins un point d'ancrage (50a-50b) configuré pour bloquer au moins un élément dudit chariot
Récepteur (21a-21b) de chargement et d'extraction d'un chariot portant un brancard selon la revendication 5, dans lequel ledit au moins un point d'ancrage (50a-50b) comporte un capteur de présence configuré pour détecter l'ancrage d'un élément d'un chariot dans ledit point d'ancrage.
Récepteur (21a-21b) de chargement et d'extraction d'un chariot portant un brancard selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel le récepteur (21a-21b) comporte un capteur d'une force de traction appliquée sur ladite vis sans fin (28).
Récepteur (21a-21b) de chargement et d'extraction d'un chariot portant un brancard selon la revendication 7, dans lequel le récepteur (21) comporte des moyens de détection d'une variation de la vitesse de traction dudit chariot.
Récepteur (21a-21b) de chargement et d'extraction d'un chariot portant un brancard selon l'une des revendications 1 à 8, dans lequel la base (45a-45b) présentant deux gorges (25) parallèles entre elles ; la au moins une boucle (26, 60), et avantageusement deux boucles (26, 60) étant reçues dans lesdites gorges (25).
Ambulance comportant un récepteur (21a-21b) selon l'une des revendications 1 à 9.