« Dispositif de protection de l'articulation du genou avec sangle »
Domaine de l'invention
L'invention concerne un dispositif de protection de l'articulation du genou d'un utilisateur destiné à être installé sur une chaussure de sport. L'invention est relative à un dispositif de protection de l'articulation du genou d'un utilisateur comprenant une coque entourant partiellement les parties antérieure et latérales du tibia et du genou équipée d'une sangle apte à contrôler la translation arrière du genou par rapport à la coque. Elle concerne aussi un équipement intégrant un tel dispositif et une chaussure de sport.
L'invention trouve une application particulièrement pour la pratique de disciplines sportives ou de loisirs dans lesquelles l'articulation du genou est fortement sollicitée, incluant les sports de glisse (dont ski alpin, monoski, surf des neiges, ski de randonnée) et le roller (dont le roller en ligne et le patin à roulettes).
Arrière-plan de l'invention
La pratique des activités indiquées ci-dessus génère chaque année de nombreux cas de pathologies liées à l'articulation du genou, qu'il s'agisse d'entorses simples ou accompagnées de rupture ligamentaire.
Habituellement, en ski alpin pour le moins, on évite des sollicitations inadmissibles sur l'articulation du genou par des fixations de chaussure aptes à libérer cette dernière si le couple exercé sur la fixation est supérieur à une valeur prédéterminée. La fixation de cette valeur de déclenchement de la libération de la fixation est en soi problématique.
Le document US-A1-4136404 décrit un dispositif pouvant compléter l'action d'une fixation de ski et accrochable à une chaussure de ski. Mais le système divulgué est complexe dans sa structure et d'un inconfort évident : le membre inférieur du skieur est, de part et d'autre du genou jusqu'à la cuisse, retenue dans une armature articulée au niveau du genou. Sa coopération avec l'articulation du genou pour le protéger est par ailleurs faible.
WO 2007-061379 décrit un équipement de simple protection de gardien de but pour le hockey sur glace ne comprenant pas de coque rigide et dont la sangle de liaison 311 est attachée autour de la jambe dans la zone d'articulation du genou. Ce dispositif ne permet donc pas de transférer les efforts appliqués sur le dispositif au
niveau du genou vers la chaussure et ce sans gêner les mouvements de flexion frontale au niveau du genou.
Il existe donc un besoin pour des dispositifs de protection de l'articulation du genou qui pallient au moins en partie les inconvénients des techniques jusqu'à présent connues.
L'objet de l'invention vise à limiter les risques de blessures du genou notamment les entorses et ruptures ligamentaires liées à une rotation axiale relative du tibia ou fémur excessive et/ou cisaillement dans le plan XY. L'invention vise à fournir un dispositif de protection qui ne doit pas gêner le skieur dans des conditions de ski normales, notamment en flexion frontale au niveau du genou.
On mesure les rotations et translations entre le tibia et le fémur selon les trois axes au niveau du genou. Pour cela, si on définit un repère local lié à l'extrémité supérieure du tibia : le plan XY sensiblement horizontal est un plan du plateau tibial; l'axe Z étant l'axe longitudinal du tibia.
Dans ce repère les rotations et translations suivantes peuvent se produire :
- La rotation axiale selon Z relatives du tibia au niveau genou correspondant à l'angle entre deux vecteurs transverses du tibia et du fémur, l'un au niveau du plateau tibial, et l'autre entre les deux condyles fémoraux; projetés dans le plan du plateau tibial (plan XY); et
- La rotation en flexion latérale correspondant à l'angle entre les deux vecteurs transverses du tibia et du fémur, mais dans le plan YZ encore dénommé valgus-varus; et
- La rotation en flexion frontale correspondant à l'angle entre deux vecteurs longitudinaux du tibia et du fémur dans le plan XZ ; et
- Le cisaillement du genou qui correspond aux translations entre le tibia et le fémur selon les trois axes X, Y et Z, notamment un cisaillement vers l'avant du fémur selon l'axe X.
La mobilité naturelle du genou dépend de son angle de flexion frontale dans le plan XZ en rotation axiale selon Z. En effet, si, en extension complète, le genou ne permet pas de rotation axiale du tibia par rapport au fémur, l'amplitude de la rotation axiale, externe ou interne du tibia, autorisée par le genou augmente avec son angle de flexion frontale. Ainsi, à un angle de flexion frontale entre le fémur et le tibia de 90°, la rotation axiale interne du tibia est d'environ 30°, portant concomitamment la pointe du
pied en dedans, combinée avec le mouvement d'adduction ou d'abduction du pied, la rotation axiale externe du tibia Elle étant d'environ 40° en rotation externe. Bien que le verrouillage de la cheville par la chaussure de ski limite très fortement cette amplitude de rotation axiale du tibia, elle peut encore atteindre 20° en rotation interne et 25° en rotation externe, soit une amplitude totale de 45°.
Le but de la présente invention est de fournir un dispositif visant essentiellement ou principalement à limiter les cisaillements dans le plan tibial, notamment un cisaillement vers l'avant du fémur selon l'axe X, et rotations axiale et latérale relatives des fémur et tibia, sans interférer avec la flexion frontale au niveau du genou et notamment sans recours à une liaison pivot au niveau du genou et/ou sans recours à liaison directe autour de la cuisse.
La présente invention a aussi pour but de fournir un dispositif simple à fabriquer et à installer sur le membre inférieur et pouvant servir à un skieur quelle que soit la paire de ski qu'il utilise.
Selon la présente invention, le dispositif comprend essentiellement simplement une coque rigide munie de joues latérales à sa partie haute sans liaison avec la cuisse et avec des moyens de liaison de la coque avec le collier qui permettent une limitation contrôlée de la rotation selon un axe substantiellement parallèle à l'axe longitudinal Z de la coque et du collier.
Résumé de l'invention
Pour ce faire, la présente invention fournit un dispositif de protection de l'articulation du genou d'un utilisateur, destiné à être installé sur une chaussure de sport, caractérisé en ce qu'il comporte :
une coque rigide dotée d'une surface interne apte à couvrir au moins partiellement une partie antérieure de la jambe de l'utilisateur, la coque comprenant une partie haute destinée à être située au niveau du genou et une partie basse comportant des moyens de liaison aptes à lier la coque à la chaussure de sport, la partie haute comprenant des joues latérales aptes à s'étendre en vis-à-vis des faces latérales du genou et aptes être mises en contact avec les faces latérales du genou au moins en vis-à-vis des condyles du fémur de l'utilisateur ;
- au moins une première sangle destinée à être attachée autour d'une zone de la partie haute de la jambe dessous le genou, de préférence en partie supérieure du mollet, et
- des moyens de raccordement de la sangle à la surface de la coque,
- ladite première sangle, seule ou en combinaison avec les dits moyens de raccordement, étant apte à entourer la totalité de la jambe et être en contact avec la jambe sur toute la périphérie de la section de cette dernière.
La fonction de ce dispositif est d'assurer une transmission d'effort entre le haut du membre inférieur et la chaussure de sorte à soulager l'articulation du genou. Un appui de la coque sur les condyles du fémur d'une part, et une liaison de la coque à la chaussure, d'autre part, participe à cet effet, en dérivant hors de l'articulation du genou des sollicitations mécaniques qu'elle ne pourrait pas supporter sans lésion. Dans ce contexte, la dite première sangle et les dits moyens de raccordement, tels qu'ils coopèrent avec la coque et le tibia, permettent une application efficace de la partie haute de la coque sur le genou, y compris au cours des mouvements de l'utilisateur.
Plus précisément, la coque rigide a une fonction principale essentielle de supporter les joues et transférer les efforts d'appui du genou contre les joues jusqu'à la chaussure et donc jusqu'à la fixation de la chaussure sur le ski laquelle contrôle le niveau d'effort toléré, la fixation libérant la chaussure au-delà d'un certain seuil. La fonction secondaire de la coque est de protéger l'avant du tibia de chocs éventuels. La surface des joues a donc un rôle essentiel du fait que lors de l'appui des côtés du genou sur les joues, le transfert de l'effort est maximal si la surface d'appui de la joue avec le côté du genou est optimale.
En conséquence, l'utilisation de simples joues éventuellement par intermédiaire de cales interposées comme décrit ci-après, venant en appui sur les tissus mous qui recouvrent les condyles et/ou épiphyses distales du fémur en association avec une coque rigide protège-tibia limitée dans ses mouvements par rapport à la chaussure de ski permet de maintenir la cuisse par rapport à la chaussure. Cette limitation réduit très fortement les risques de mouvements pathogènes de rotation axiale ou latérale des tibia et fémur au niveau du genou et/ou de cisaillement notamment un cisaillement vers l'avant du fémur selon l'axe X.
La coque rigide selon la présente invention, du fait qu'elle est fixée à la chaussure d'une part, et qu'elle comprend d'autre-part des joues latérales rigides en sa partie supérieure, a donc plus généralement pour fonction de protéger l'articulation du genou
en contrôlant les mouvements relatifs du genou en translation vers l'avant et en rotation relative par rapport à la coque.
La dite première sangle a pour fonction principale de contrôler la translation relative du genou vers l'arrière par rapport à la dite coque lors des mouvements et/ou déformation des masses musculaire et/ou tissus mous lors des mouvements de flexion du membre inférieur.
En particulier, le mode de liaison de la première sangle autour de la partie supérieure de la jambe, dessous le genou et non pas au niveau du genou, permet de contrôler de façon optimale la translation relative vers l'arrière du genou par rapport à la coque et donc de maintenir le genou en position en vis-à-vis des joues latérales de manière à ce que le dispositif puisse remplir sa fonction de protection sans gêner les mouvements du membre inférieur du fait que ladite sangle est attachée dessous le genou.
La caractéristique selon laquelle ladite première sangle suit le pourtour de la jambe, permet donc d'optimiser la fonction de la dite première sangle et la liaison de la coque avec la jambe sans induire de rotation de la coque par rapport à la chaussure en cas de rotation au niveau du genou.
Les avantages de ce mode de réalisation sont explicités ci-après en liaison avec les figures 1A et 1B. le mode de réalisation selon l'invention est illustré sur la figure 1A .Ce mode de réalisation est avantageux par rapport au mode de réalisation de la figure 1B dans lequel la sangle 3' comporte deux brins indépendants dont les points de fixation sont disposés sur les bords latéraux lOd de la coque, la sangle 3' étant en contact avec seulement la partie postérieure de la jambe.
En effet, lors des essais effectués, il a été constaté que - dans certaines circonstances - dans le mode de réalisation selon la figure 1B, la coque pouvait subir une translation vers l'avant selon l'axe X par rapport au genou et, au contraire, que le genou pouvait subir une translation vers l'arrière par rapport à la coque selon l'axe X, c'est-à-dire que le genou pouvait sortir de la coque et de ce fait le dispositif n'assure plus sa fonction de protection.
Ceci se produit en particulier lors des mouvements de flexion du membre et lors d'un mouvement de rotation du genou par rapport à la coque, notamment à partir d'un angle de flexion du fémur de 35° par rapport au tibia. Ces mouvements provoquent en effet un déplacement des condyles du fémur par rapport à la coque qui peuvent avoir
pour conséquence de provoquer une translation relative vers l'arrière du genou, le genou n'étant plus protégé par les joues et générant ainsi des situations à risque lésionnel.
Ce mouvement de translation relative du genou lors desdits mouvements de flexion du membre inférieur, résulte des déplacements musculaires et déformations des tissus mous qui provoque la modification de la forme du contour de la section de la jambe à périmètre constant, et notamment provoque la modification du volume de la jambe sur sa partie postérieure, Les tissus mous peuvent présenter, au niveau desdits condyles, une épaisseur d'environ 1 centimètre.
Dans le mode de réalisation de la figure 1B, du fait que la sangle couvre seulement la partie postérieure de la jambe, une diminution du volume de la partie postérieure de la jambe provoque un relâchement de la pression de la sangle, permettant la translation du genou vers l'arrière relativement à la coque. La dite première sangle ne remplit plus de façon satisfaisante sa fonction de blocage de la translation du genou vers l'arrière relativement à la coque.
En revanche, dans le mode de réalisation selon l'invention et de la figure 1A, du fait que la sangle 3 recouvre la périphérie totale de la jambe, laquelle reste à périmètre constant, une modification du volume de la jambe n'a pas d'incidence sur le contact de la sangle par rapport à la jambe, et lesdits moyens de raccordement de la sangle à la surface interne de la coque empêchent la translation relative vers l'arrière du genou par rapport à la coque, en dépit des mouvements des condyles et/ou écrasement des tissues mous.
Ce mode de réalisation selon l'invention permet donc, de manière simple et astucieuse, de brider la translation relative vers l'arrière du genou par rapport à la coque et conserver une tension sensiblement constante de la sangle en contact avec la jambe lors du mouvement de flexion du membre inférieur, en dépit du changement global de forme de la section de la jambe et des déplacements et déformations des muscles et tissus mous.
D'autre-part, dans le mode de réalisation de la figure 1B, la sangle, après serrage de la sangle sur les tissus mous, induit une pression en appuyant sur la seule partie postérieure de la jambe, qui varie selon la position angulaire du fémur par rapport au tibia et augmente la pression ou la diminue selon la position du skieur lors du serrage de ladite sangle sur la jambe en position relâchée ou debout la pression de la sangle
diminuera à partir d'une flexion d'un angle approximatif de 35° entre le tibia et le fémur. Au contraire, dans le cas où le skieur sert la sangle en position assise ou fléchie, la pression augmente fortement sur la jambe lorsque le skieur se tient debout et crée une gêne importante par un cisaillement des tissus mous au niveau du mollet supérieur.
En revanche, dans le mode de réalisation de la figure 1A et de la nouvelle revendication 1, la sangle assure une pression quasi constante sur les tissus mous et donc ne provoque pas de pression différenciée sur la partie postérieure de la jambe et ne risque pas de provoquer un cisaillement des tissus mous au niveau du mollet supérieur selon la position angulaire et également maintient une position constante du genou par rapport à la coque. Enfin, il y a lieu de relever que dans le mode de réalisation selon l'invention et de la figure 1A, les dits moyens de raccordement comblent l'espace entre la coque et la partie frontale de la jambe, ce qui permet que la sangle puisse faire le tour complet de la jambe en toutes circonstances. Cet espace entre la partie frontale de la jambe et la coque est nécessaire du fait que la coque est appliquée contre le collier de la chaussure et contre le genou par l'intermédiaire des cales.
Lesdits moyens de raccordement permettent de combler l'espace entre la surface interne de la coque et la partie frontale de la jambe, ce qui permet que ladite première sangle puisse - une fois serré autour de la jambe- faire le tour de la jambe sans être en contact avec ladite coque, et puisse rester en contact avec tout le pourtour de la jambe lors des différents mouvements et/ou déformations de la masse musculaire et/ou des tissus mous au niveau de la partie de la jambe avec laquelle la dite première sangle est en contact.
De préférence, les dits moyens de raccordement sont flexibles en matériaux non élastique, et la dite première sangle est une bande flexible en matériaux non élastique, notamment en matériau textile. Des dits moyens de raccordement flexible permettent que lors d'un impact le tibia ne vienne pas au contact avec une pièce rigide blessante.
Plus particulièrement, les moyens de raccordement sont fixés à au moins une zone de raccordement de la surface interne de la coque, les dits moyens de raccordement étant disposés symétriquement par rapport au milieu de la section en largeur de la coque, la dite coque présentant de préférence une forme symétrique par rapport à un plan médian longitudinal.
De préférence, ladite coque présente en section horizontale une forme de profil arrondi, bombé face convexe vers l'avant de manière à ce que la forme concave vers l'arrière recouvre l'avant et une partie des faces latérales du genou et/ou du tibia et s'étend sur une partie seulement des côtés du tibia et, en partie basse, sur une partie des côtés du collier. La coque pourra s'étendre sur une hauteur de 25 à 55 cm de préférence de 30 à 50 cm en pratique selon la taille du skieur et les dits moyens de raccordement permettront d'espacer la coque de la partie frontale du tibia de 3 à 50 mm.
Plus particulièrement, les moyens de raccordement comportent au moins une pièce intercalaire dont au moins une première partie est fixée à la surface interne de la coque et dont au moins une deuxième partie est fixée à la partie de la première sangle.
Plus particulièrement encore, les moyens de raccordement comportent au moins une unique pièce intercalaire dont une partie centrale est fixée à une zone de raccordement unique de la surface interne de la coque sensiblement au milieu de la section de la coque, et dont deux parties latérales disposées de part et d'autre de ladite partie centrale et sensiblement symétriquement par rapport à ladite zone de raccordement sont fixées à la partie de la première sangle apte à se trouver en contact avec la partie frontale du tibia.
Plus particulièrement encore, la pièce intercalaire est raccordée à la surface interne de la coque à un niveau de la hauteur de la coque tel que la sangle soit destinée à s'appliquer sur une portion supérieure du mollet de l'utilisateur en vis-à-vis de ladite zone de raccordement de ladite pièce intercalaire sur ladite surface interne de la coque.
De préférence, ladite pièce intercalaire de raccordement comprend une pièce en matériau flexible, de préférence constituée à partir d'une bande flexible, en matériaux non élastique.
Plus particulièrement encore, la dite première sangle comporte au moins une première partie située en vis-à-vis de la surface interne de la coque apte à être en contact sur la partie antérieure de la jambe et au moins une deuxième partie s'étendant au-delà de la première partie, la largeur de la première partie étant supérieure à celle de la deuxième partie.
On a constaté qu'une largeur de sangle plus importante sur la face avant de la jambe pouvait améliorer le confort et diminuer les contraintes locales par une répartition des efforts sur une surface plus importante, car la face avant de la jambe présente une diminution de l'épaisseur des tissus mous et donc la pression à la surface des tissus mous augmente.
Avantageusement, au moins une partie de la face de la première sangle destinée à être exposée au contact de de la jambe comporte un revêtement en matériau amortisseur, de préférence un matériau souple de type matériau cellulaire ou du type gel.
Plus particulièrement encore la dite première sangle comporte deux brins distincts ou en continuité au niveau d'une première extrémité de chaque brin, les deux brins étant aptes à s'étendre sur au moins respectivement les deux côtés latéraux de la jambe et comprenant lesdites premières extrémités sont fixées auxdits moyens de raccordement, les deuxièmes extrémités libres des deux brins étant aptes à se rejoindre sur la partie postérieure de la jambe.
Avantageusement, la dite première sangle comprend un passant en matière flexible à l'extrémité libre d'un des brins et/ou un système auto adhésif de type velcro configuré pour solidariser l'extrémité libre de l'autre brin sur la partie postérieure de la jambe, de préférence le dit passant étant un orifice intégré à l'extrémité d'un premier brin de plus grande largeur que l'extrémité du deuxième brin apte à passer dans ledit passant.
De préférence, le dispositif comprend des cales appliquées contre les faces internes des dites joues et présentant des surfaces d'appui selon des formes ergonomiques aptes à épouser en partie au moins la forme des côtés du genou au niveau des condyles de manière à bloquer la translation relative du genou vers l'avant par rapport à la coque et bloquer la rotation du genou par rapport à la coque, sans gêner les mouvements de flexion du membre inférieur, de préférence des cales moulées selon des formes bosselées complémentaires de celles des faces latérales du genou au niveau des condyles. Lesdites cales ont pour fonction essentielle de bloquer la rotation du fémur selon l'axe Z du tibia et bloquer la rotation du fémur par rapport au tibia et donc, par rapport à la coque, d'une part et, d'autre part, de bloquer la translation relative vers l'avant du genou par rapport à la coque. Ladite première sangle a pour fonction de bloquer la translation vers l'arrière du genou par rapport à
ladite coque. Les cales ne permettent pas de bloquer la translation relative vers l'arrière du genou par rapport à la coque du fait qu'elles sont configurées pour ne pas gêner les mouvements de flexion du membre inférieur.
De préférence, les cales sont moulées selon des formes résultant des surfaces complémentaires de celles des faces latérales du genou observées au niveau des condyles entre au moins deux positions de flexion.
Cette caractéristique permet d'adapter une même coque à diverses dimensions de condyles en intercalant des cales. Une même coque moulée peut ainsi être utilisée pour différentes tailles de dispositifs mais aussi pour réaliser des dispositifs personnalisés. En effet, dans ce cas, seules les cales doivent être modifiées pour obtenir diverses tailles ou un dispositif personnalisé.
La surface interne des cales peut de préférence être réalisée sur mesure pour venir épouser la forme du membre inférieur du skieur sans gêner les mouvements de flexion/extension du genou. Ainsi, les cales ergonomiques épousent en partie la forme de la morphologie des côtes du genou sans gêner les flexions frontales du genou. La surface délimitée par le contour des cales correspond donc à la surface délimitée par le contour de la joue tel que décrit ci-après et présente donc une surface d'environ au moins 50cm2 de préférence au moins 100cm2.
Avantageusement, les cales ergonomiques présentent une surface résultant de la fusion des surfaces observées au niveau des condyles du skieur pour au moins deux positions angulaires privilégiées des membres inférieurs du skieur, notamment avec un angle a entre la verticale et le fémur de 70° et 135°.
Cette caractéristique de personnalisation permet que le dispositif soit particulièrement agréable à utiliser dans toutes les positions de ski. En plus, cette personnalisation du dispositif de protection selon l'invention est très intéressante dans la mesure où cela assure une meilleure solidarisation des joues latérales avec le genou.
Cela évite qu'un jeu pénalisant ne soit présent à ce niveau du dispositif, un tel jeu impliquant un angle de rotation du fémur par rapport à la chaussure supérieur à l'angle maximal prévu par le dispositif selon l'invention.
Avantageusement, lesdites joues et/ou lesdites cales comprennent des garnitures en matériau souple destinées à être en contact avec les côtés du genou du skieur
(S). Plus particulièrement encore, lesdites cales comportent un support rigide recouvert de garnitures en matériaux souple destinées à être en contact avec le genou du skieur,
c'est à dire sur la partie destinée à venir en appui sur les côtés du genou. Les garnitures sont disposées sur les faces internes des joues ou, préférentiellement, des cales quand elles sont présentes. Cette caractéristique permet d'augmenter le confort du skieur sans nuire à l'efficacité de l'invention en termes de rotation selon l'axe Z.
Les garnitures peuvent être réalisées en matériau souple du type matériau cellulaire (mousse etc), ou du type gel (silicone etc). Ainsi, la garniture est avantageusement réalisée à partir d'au moins un matériau élastomère ou plastique de type EVA (Éthylène-acétate de vinyle) ou autre et thermo formable ou non et d'une épaisseur et densité suffisantes pour permettre un confort lors des mouvements du membre inférieur lors de la pratique du ski. Plus particulièrement, le matériau peut être un gel de silicone sous la forme d'une plaque de 1 à 10 mm et de préférence de 2 à 5 mm.
La coque et les cales sont avantageusement réalisées à partir d'un matériau rigide inorganique ou organique, sous forme monolithique ou composite, choisi parmi les matériaux suivants : magnésium, aluminium, titane, alliages métalliques, polymères chargés ou non, renforcés ou non, résines composites ou non, chargées ou non, renforcées ou non.
Avantageusement, le composite est constitué d'une matrice à base de résine de type thermodurcissables époxy, polyester, ou autres ou d'une résine thermoplastique de type Polyamide (PA) ou Polycarbonate (PC), ou autre, et d'au moins un matériau de renfort. Le renfort peut être à base de fibre carbone, et/ou fibre de verre, et/ou aramide, par exemple du Keviar* marque de la société Dupont de Nemours et ou Poly p-phenylene-2,6-bezobisoxazole (PBO)* marque de la société Toyobo Japon et/ou encore du PIPD M5 de la société Dupont de Nemours, et/ou du Ultra High Molecular Weight PolyEthylene (UHMWPE) DYNEEMA marque de la société DSM hollande. Le taux de renfort dans le composite est compris entre 0% et 70%. Le renfort peut être tissé ou tricoté ou tressé, de type 2D ou 3D ou unidirectionnel, ou constitué de fibre coupée. Des charges organiques ou inorganiques peuvent ajoutées à la matrice selon les spécifications recherchées. Accessoirement les matériaux polymères de la matrice ainsi que les fibres de renfort peuvent contenir des nanotubes de carbone afin d'améliorer les caractéristiques mécaniques. Ces matériaux permettent en général d'assurer une bonne rigidité de la coque et des cales tout en assurant une bonne légèreté et un certain confort.
Plus particulièrement on utilise pour la coque un matériau composite constitué de fibre de carbone, éventuellement en mélange avec d'autres types de fibres, imprégné dans une résine polymère de préférence époxyde.
Dans un mode de réalisation avantageux le support rigide des cales est réalisé en matériau bois de type balsa. Ce matériau présente des caractéristiques de résistance à la compression élevée notamment de 1 MPa à 30 MPa, plus particulièrement de 5 à 25 MPa pour des densités relativement faibles respectivement de 50 à 300 Kg/m3 plus particulièrement 100 à 250 Kg/m3.
Plus particulièrement, on utilise un balsa de marque BALTEK® SB 100 ou 150 commercialisé par la société ALKAN BALTEC CORPORATION (USA).
Sur au moins une face de la garniture en contact avec le membre inférieur, un film ou tissu de type élasthanne ou élastique d'une épaisseur d'au moins 10 μιτι peut être apposé par collage sur la dite surface pour se conformer à la forme de la cale.
Le matériau du film ou tissu peut présenter un bas coefficient de frottement. A titre d'exemple, le matériau peut être fabriqué à partir de Polytétrafluoroéthène, PTFE (ex marque téflon DUPONT de Nemours USA). L'épaisseur du film ou du tissu est sélectionnée selon les caractéristiques mécaniques recherchées.
Dans le cas où les joues ou des cales comprennent une garniture souple sur la partie destinée à venir en appui sur les côtés du genou, lesdits moyens de liaison peuvent ne pas autoriser de degré de liberté de la coque par rapport à la chaussure autour d'un axe Z substantiellement parallèle à l'axe du collier de la chaussure , car les condyles du fémur sont maintenus par les cales positionnées au niveau des joues et les cales autorisent des mouvements réduits de rotation axiales relatives des fémur et tibia du fait que les tissus mous qui se situent entre le condyle et les cales se déforment lors d'un mouvement de rotation. Le bridage du secteur angulaire est alors réalisé de façon suffisante par la forme et le jeu de la cale qui est en contact avec les tissus mous au niveau des condyles du fémur.
De manière générale, les capacités de réglage et d'adaptation du dispositif par l'utilisation de cales permettent d'adapter le dispositif à la variabilité des skieurs : âge, sexe, condition physique, tonus musculaire et niveaux de contraction etc.. Les conditions de sollicitation prévues sont aussi autant de paramètres de réglage du dispositif : cisaillement, flexion latérale, vitesses, position du skieur, accélération verticale, précontrainte entre le dispositif et le genou etc.
Plus particulièrement, le dispositif comprend en outre entre les joues latérales et le cas échéant entre les cales, un coussin 30c d'application de la rotule du genou de l'utilisateur, ledit coussin étant formé de préférence en matériau cellulaire de densité comprise entre 30 kg/m3 et 900 kg/m3.
Plus particulièrement, lesdites cales et lesdites joues présentent chacune un contour sensiblement en forme de portion d'ellipse sur la partie supérieure et la partie arrière dudit contour de la joue, le grand axe XI de l'ellipse étant incliné d'un angle a compris entre 45° et 135°,de préférence de 70° à 110°, par rapport à l'axe longitudinal principal Z de la coque et/ou par rapport de la coque en section dans un plan médian vertical longitudinal de la coque.
L'utilisation préférentielle de joues de contour elliptique est particulièrement adaptée à un maintien latéral au niveau des flancs latéraux de la cuisse, l'orientation des joues permettant un maintien correct du fémur du skieur en position de ski sans gêne pour celui-ci.
Plus particulièrement encore, le grand rayon de l'ellipse est d'au moins 5cm de préférence de 6 à 15cm, notamment de 8 à 11 cm, et le petit rayon de l'ellipse est d'au moins 2cm plus particulièrement de 3 à 10cm.
Plus particulièrement encore, le grand axe de l'ellipse est situé à 2 à 5cm de l'extrémité supérieure de la coque et le centre de l'ellipse est situé à 5 à 10cm de la section rectiligne de la face avant de la coque en section dans un plan médian longitudinal de la coque.
De telles dimensions de l'ellipse et une telle inclinaison a du grand axe de l'ellipse de 70° à 110° permettent de maintenir le rapport entre les joues et l'extrémité de l'épiphyse fémoral inférieur malgré les déplacements des condyles au cours des mouvements de flexion/extension du genou. Cette inclinaison correspond aussi à une inclinaison intermédiaire des positions de la cuisse en mouvement ou au repos. Plus particulièrement, les joues présentent chacune une surface apte à recouvrir la surface totale des côtés des genoux, de préférence une surface d'au moins 50 cm2, de préférence au moins 100cm2. Une telle taille des joues permet d'assurer une bonne couverture de l'épiphyse distale du fémur et / ou le condyle fémoral tout en évitant que le skieur soit gêné par le dispositif selon l'invention.
la surface de chaque joue correspond sensiblement à la surface de la partie latérale supérieure de la coque située au-dessus de la tangente inférieure X2 de
l'ellipse parallèle au grand axe de l'ellipse XI, et situé sur l'arrière d'un axe parallèle au petit axe de l'ellipse ZI (et donc perpendiculaire au grand axe de l'ellipse) situé à environ la moitié du grand rayon (R) de l'ellipse à partir de la section rectiligne avant de la coque dans un plan médian vertical longitudinal de la coque.
Plus particulièrement, le centre de l'ellipse est disposé sensiblement en vis-à-vis du condyle à ±20mm selon la flexion au niveau du genou. Et, la tangente inférieure de l'ellipse parallèle au grand axe de l'ellipse est située sensiblement en vis-à-vis du plan tibial lorsque le grand axe de l'ellipse est sensiblement à 90° dudit axe longitudinal de la coque parallèle à la section rectiligne de la face avant de la coque en section dans un plan médian longitudinal de la coque.
Plus particulièrement, la dite chaussure comporte un collier et les dits moyens de liaison sont aptes à solidariser la partie basse de la coque avec la portion du collier de la chaussure recouverte par la partie basse de la coque de manière à limiter la rotation de la coque par rapport à la chaussure autour d'un axe substantiellement parallèle à l'axe ZZ' de la coque et/ou du collier. Ce mode de réalisation des moyens de liaison permet également d'optimiser le transfert des efforts sur la chaussure, de par le mode de liaison de la coque sur ladite chaussure.
Plus particulièrement, les dits moyens de liaison comprennent des premiers moyens de liaison aptes à être fixés sur le collier de la chaussure et des seconds moyens de liaison complémentaires des premiers moyens de liaison du collier pour être solidarisé avec le collier de la chaussure, les dits moyens de liaison comprenant de préférence au moins une deuxième (et/ou troisième) sangle(s) fixée(s) ou apte(s) à être fixée(s) à la dite coque et apte(s) à être fixée(s) au dit collier.
La solidarisation de la partie basse de la coque avec le collier de la chaussure assurée par l'association des premiers et seconds moyens de liaison réalise une liaison à au moins un degré de liberté en rotation de la coque par rapport à la chaussure autour d'un axe substantiellement parallèle à l'axe du collier de la chaussure, les moyens de liaison étant tels que cette rotation de la coque par rapport à la chaussure est limitée sur un secteur angulaire prédéterminé, de préférence inférieur à 14°.
Une telle limitation angulaire permet de protéger de manière accrue tibia et articulation du genou tout en laissant une latitude de mouvement appréciable dans certaines situations de ski. Une limitation angulaire à 14° correspond en moyenne à
l'amplitude angulaire admissible de rotation axiale selon Z entre le tibia et le fémur inférieur à 45°.
De préférence les dits premiers et deuxièmes moyens de liaison réalise une immobilisation en rotation de la coque 10 par rapport à la chaussure 2 autour d'un axe substantiellement parallèle à l'axe ZZ' de la coque ou du collier (21) de la chaussure 2.
Cette mise en œuvre de dites deuxième et/ou troisièmes sangles utilise soit l'élasticité de la deuxième sangle adaptée en fonction de la limitation en rotation voulue, soit un réglage particulier du serrage de la deuxième sangle et/ou troisième sangle alors inextensible pour autoriser une rotation limitée de la coque par rapport à la chaussure. Un tel réglage particulier du serrage de la deuxième sangle et/ou troisième sangle autorisant un mouvement en rotation limité sur un secteur angulaire prédéterminé est réalisé par l'intermédiaire d'un élément mécanique permettant d'allonger ou raccourcir ou maintenir une longueur prédéterminée de la deuxième sangle et/ou troisième sangle. Ce type de dispositif facilite la mise en place de la liaison entre la coque et le collier.
Ainsi, dans une réalisation particulière, les premiers et seconds moyens de fixation comprennent deux deuxièmes et troisièmes sangles dont, pour chacune, une extrémité est fixée au collier et l'autre extrémité à la coque, l'extension des sangles limitant la rotation, de préférence bloquant la dite rotation, dans chacun des deux sens de rotation.
L'utilisation des deux deuxième et troisième sangles permet d'ajuster le positionnement en rotation de la coque dans les deux sens de rotation et de limiter ce mouvement dans les deux sens de rotation.
Dans une variante , les premiers moyens de liaison comprennent au moins une pièce de guidage destinée à être installée sur le collier de la chaussure, cette pièce de guidage étant apte à coopérer avec les seconds moyens de liaison de la coque complémentaire de cette pièce de guidage afin de limiter la rotation sur le secteur angulaire prédéterminé. Cette mise en œuvre peut impliquer l'installation sur chaque chaussure d'au moins un élément particulier permettant le fonctionnement des moyens de liaison de la coque en contrôlant exactement le comportement de la coque par rapport à la chaussure. Il est ici envisagé que ces premiers moyens de liaison installés sur la chaussure soient des éléments présents par défaut sur la chaussure comme une
attache ou autre élément par rapport auxquels la coque viendra se positionner pour être limitée en rotation.
L'invention est aussi relative à un équipement de sport de glisse ou de roller comportant une chaussure de sport et un dispositif de protection.
Plus particulièrement, la présente invention a pour objet un équipement de sport comportant une chaussure de sport 2 comprenant des dits premiers moyens de liaison et un dispositif de protection selon l'invention comprenant des dits seconds moyens de liaison. Brève description des dessins
D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la description faite ci-dessous, en référence aux dessins annexés qui en illustrent des exemples de réalisation dépourvus de tout caractère limitatif.
Sur les figures :
-les figures 1A et 1B illustrent le principe de raccordement de la première sangle
3 sur une pièce de raccordement situé sur la face interne sensiblement de façon médiane de la coque 10 d'un dispositif selon l'invention (figure 1A) en comparaison avec un raccordement de sangle 3' fixé sur les bords latéraux lOd de la coque non conforme à la présente invention ( figure 1B) ;
-les figures 2 et 3 représentent une pièce de raccordement et une première sangle en perspective sans la jambe (figure 2) et autour de la partie supérieure du mollet (figure 3);
-les figures 4A à 4C représentent des vues de la coque, vue face avant ( figure 4A) , de profil ( figure 4B) et de dessus ( figure 4C) ;
Sur la figure 4C, on montre une coque à section horizontale sensiblement circulaire, les joues latérales lia et 11b étant aussi légèrement incurvée de façon opposée des deux côtes.
-la figure 5A représente la coque équipée de premières moyens de liaison comprenant des deuxièmes sangles 13a-l, 13a-2 sur présente une variante de réalisation ;
-la figure 5B représente la chaussure équipée de seconds moyens de liaison complémentaires comprenant de troisièmes sangles fixées sur un crochet 23 à l'arrière du collier 21 ;
-la figure 5C illustre un mode de réalisation de liaison des dits premiers et seconds moyens de liaison complémentaires des figures 5A et 5B ;
-les figures 6A et 6B illustre une variante dans laquelle les dits premiers et seconds moyens de liaison complémentaires comprennent une unique paire de deuxièmes ou troisièmes sangles 13a ou 13b reliant une pièce de fixation 23 à l'arrière du collier et des orifices latéraux 0 en partie inférieure 12 de la coque;
-la figure 7 montre un dispositif, selon l'invention, muni de cales 30a, 30b et coussin central 30c;
-les figures 8A et 8B montrent les cales 30a, 30b constituée d'une garniture souple 30-1 par-dessus un support rigide 30-2;
- les figures 9A et 9B représentent un troisième mode de réalisation des dits moyens de liaison, et
-la figure 10 montre différents angles alpha de flexion frontale du fémur et une inclinaison de 70° du grand axe de l'ellipse des joues lia, 11b.
Description détaillée d'un mode de réalisation
Sans autre précision dans la présente description, on entend par jambe, la partie d'un membre inférieur de l'utilisateur équipée du dispositif de l'invention au niveau de laquelle s'étend l'os tibial. Il s'agit donc d'une zone s'étendant sous le genou en direction du pied. En sa partie située au-dessus du genou, le membre inférieur comporte, dans sa structure osseuse, le fémur qui est l'os de la cuisse. Au niveau du genou se trouve la rotule. Le tibia et la fibula sont les os de la jambe. Le tibia s'articule en haut via les plateaux tibiaux à la partie inférieure du fémur (condyles fémoraux).
La figure 10 montre un schéma de principe de l'invention. Sur cette figure, le bas du corps d'un skieur S est représenté. Le skieur S porte une chaussure de ski 2, elle- même fixée sur un ski 1, par l'intermédiaire d'une fixation la. La chaussure 2 présente une partie chaussante surmontée d'un collier 21.1e pied P, le tibia T et le fémur F du skieur S sont représentés. Le fémur F présente des condyles CF à son extrémité distale. Ces condyles CF prennent une pluralité de positions intermédiaires entre deux positions extrêmales représentées sur la figure 10 en fonction de la position de flexion du skieur S.
Sur les figures 1 à 7, le skieur S porte un dispositif selon l'invention. Ce dispositif comprend une coque rigide 10 comprend une partie haute 11 et une partie basse 12.
La partie basse 12 recouvre la partie supérieure du collier 21 et comprend des moyens de liaison pour solidariser la coque 10 avec le collier 21 de la chaussure 2. La partie haute de la coque 10 présente deux joues latérales lia, 11b qui viennent couvrir les faces latérales du genou en vis-à-vis des condyles CF du fémur F de part et d'autre de la jambe du skieur S, ce recouvrement étant assuré par les joues latérales quelle que soit la position de flexion du skieur S.
La coque est réalisée en matériau comprenant des fibres de carbone éventuellement en mélange avec d'autres types de fibres notamment de lin ou polymère par exemple aramide, lesdites fibres étant imprégnées dans une résine époxyde, la teneur en fibre étant de 45 à 65% de préférence 50 à 60%. La coque peut être constituée d'une structure monolithique dudit matériau composite à base de fibres de carbone ou une structure en sandwich, c'est-à-dire constituée de deux couches de dit matériau composite à base de fibres de carbone constituant deux peaux externes de chaque côté d'une âme en nid d'abeille en aluminium ou mousse alvéolaire de marque ROHACELL® ou AIREX®.
D'une manière générale, la présente invention permet une protection du genou en transférant au moins en partie certaines sollicitations mécaniques induites au niveau des condyles CF du fémur en direction de la base de la jambe et en particulier vers la chaussure 2 dont est équipé l'utilisateur. Pour transmettre les sollicitations que l'articulation du genou ne serait pas à même à absorber sans lésion, le dispositif selon l'invention comporte une coque 10 réalisée de façon suffisamment rigide. La coque 10 comporte une dimension allongée orientée selon Z sensiblement depuis le genou (partie haute 11) jusqu'au collier 21 de la chaussure 2 (partie basse 12). Sur la figure 5A, la hauteur H de la coque sera de 25 à 55 cm, plus particulièrement de 30 à 50 cm selon la taille des skieurs. La coque 10 comporte avantageusement une dimension latérale suffisamment élevée pour permettre à la coque 10 de disposer d'une résistance en torsion suffisante suivant la direction du tibia T. La distance D entre les deux joues sera notamment de 8 à 20 cm. La partie de la coque entre les joues présente une section horizontale bombée à concavité tournée vers la jambe, notamment de section en partie sensiblement circulaire au niveau frontal de 2 à 15 cm de rayon, plus particulièrement de 3 à 8 cm de rayon.
Pour permettre au dispositif d'être toujours correctement en contact avec les côtés du genou au niveau des condyles CF, le dispositif comporte au moins une première sangle 3, visible aux figures 2 et 3, apte à entourer la jambe et d'autre part raccordée à la coque 10. Avantageusement, la première sangle 3 est configurée pour s'appliquer sur une partie haute de la jambe, à savoir une zone au niveau de l'extrémité supérieure du mollet. Plus précisément, la première sangle 3 est avantageusement positionnée autour de la jambe immédiatement en dessous de l'articulation du genou.
Tout matériau peut convenir pour la première sangle 3 et on pourra notamment utiliser des matières textiles polymères non élastique ou présentant un faible allongement élastique de sorte à produire peu de variations de longueur de la sangle 3 durant les sollicitations qu'elle reprend. A titre d'exemple, la première sangle 3 peut être formée sous la forme d'une bande unique ou de plusieurs bandes. Dans tous les cas, la première sangle 3 peut présenter une largeur globale comprise entre 2 cm et 6 cm.
Les figures 2 et 3 montrent plus en détail un premier mode de réalisation de la première sangle 3 et son raccordement sur la coque 10. En effet, selon l'invention, la première sangle 3 est raccordée sur la coque 10 au niveau de la surface interne 4 de la coque 10. On entend par surface interne 10b la surface de la coque 10 située directement au regard de la jambe à l'opposé de la surface externe 10a qui est orientée vers l'extérieur.
Grâce à ce raccordement de la première sangle 3, la coopération entre la coque 10 et la jambe de l'utilisateur est particulièrement intime et l'utilisateur évite des modifications de contact entre les côtés du genou au niveau des condyles CF et les joues latérales lia, 11b lors de ses mouvements.
Dans le cas des figures 2 et 3, la première sangle 3 est constituée de 2 brins 3a, 3b d'un seul tenant avec un brin 3a orienté d'un côté de la jambe et un brin 3b orienté de l'autre côté de la jambe. Les deux brins se rejoignent avantageusement au niveau d'une partie 3c de la première sangle en vis-à-vis 3c de la partie antérieure ou frontale de la jambe faisant face au tibia et en vis-à-vis de la surface interne 10b de la coque 10 sensiblement au milieu de la section de la coque 10.
Le raccordement de la première sangle 3 à la coque 10 ainsi constitué s'opère dans le cas illustré par l'intermédiaire de moyens de raccordement comprenant une
pièce intercalaire 4 solidarisée d'une part à la première sangle 3 et d'autre part à la surface interne 10b de la coque 10. La solidarisation à la surface interne 10b s'opère sur une zone de raccordement 10c de ladite surface interne 10b. Cette zone de raccordement 10c est avantageusement positionnée sensiblement au milieu de la largeur de la coque 10 de sorte à disposer d'un système de première sangle 3 sensiblement symétrique suivant un plan vertical passant par le tibia. La pièce intercalaire 4 est d'autre part fixée à la première sangle 3. Dans le cas représenté, cette fixation est équilibrée en ayant recours à deux zones de fixation, respectivement 4a et 4b, disposées après fixation et positionnement sur la jambe, à égale distance de la zone de raccordement 10c. Ainsi, la portion 3c de la première sangle 3 s'étend entre les zones de fixation 4a, 4b.
Un effet avantageux de la pièce intercalaire 4 est qu'elle assure un réglage optimal de l'écartement de 3 à 50 mm entre la zone de la jambe considérée pour l'application de la sangle 3 et la surface interne 10b de la coque. Le recours à l'invention est donc l'opportunité d'ajuster la position relative du dispositif et de la jambe de l'utilisateur dans une position avant-arrière.
Sur les figures 2 et 3, plus précisément, la dite pièce intercalaire 4 est constituée d'une bande flexible, en matériaux non élastique, de préférence en même matériau flexible non élastique que la dite première sangle. La dite pièce intercalaire flexible 4 forme une boucle du fait que :
- une partie centrale 4c de la dite boucle est fixée sur une zone de raccordement 10c de la surface interne 10b de la coque, ladite zone 10c étant disposée préférentiellement au milieu et symétriquement par rapport au milieu de la section de la coque, et
- deux parties latérales 4d de part de d'autre de la partie centrale 4c , présentant des extrémités 4a, 4b de la dite pièce intercalaire de part et d'autre de ladite boucle étant fixées sur une partie centrale 3c ladite première sangle destinée à venir en contact avec la partie frontale du tibia, les extrémités 4a et 4b étant disposées symétriquement par rapport à ladite première partie 4c ou au milieu de la section de la coque.
Sur les figures 2 et 3 la pièce de raccordement 4 bien que constituée d'une bande flexible, est présentée avec des éléments latéraux 4d de la bande flexible en position d'éloignement maximal de la coque et donc tendue.
La partie centrale 3c de la première sangle se prolonge de chaque côté par deux brins 3a et respectivement 3b. L'extrémité 3d-l d'un des brins 3a présente un passant 5 à travers lequel peut venir se loger l'extrémité 3d -2 du deuxième brin 3b. De préférence, le passant 5 est en matière flexible étant un orifice intégré à l'extrémité libre 3d-l d'un des brins 3a et de plus grande largeur que l'extrémité 3d-2 du deuxième brin 3b apte à passer dans le dit passant et comprenant un élément auto adhésif ou auto agrippant de type velcro configuré pour solidariser l'extrémité libre 3d- 2 de l'autre brin 3b avec l'extrémité 3d-l d'un premier brin 3a, sur la partie postérieure de la jambe.
On a constaté qu'un passant 5 en matériau rigide pouvait provoquer une inflammation des tissus mous. L'intérêt du passant en matériau souple tel que textile est qu'il se conforme à la modification de la forme des tissus mous. Egalement la largeur plus importante d'une partie de la sangle permet la découpe d'un passant textile à l'une de ses extrémités et donc le rattachement de l'autre extrémité de la sangle passant à travers l'ouverture du dit passant. Le passant d'une des extrémités de la sangle peut être en matière textile et faire partie intégrante de la dite sangle.
La fixation de la pièce intercalaire 4 sur la surface interne 10b de la coque 10 peut s'opérer par divers moyens et notamment par une couture ou encore par rivetage ou vissage. La fixation de la pièce intercalaire 4 sur la première sangle 3, au niveau des zones de fixation 4a, 4b peut également être opérée par tout moyen. Dans le cas d'utilisation d'une pièce intercalaire 4 en matière flexible, du type matériau textile, une pluralité de coutures peuvent être utilisées pour le raccordement à la sangle 3.
Dans une variante non illustrée, la pièce intercalaire 4 comporte de la même façon deux zones de fixation 4a, 4b sur la sangle 3 mais cette dernière est cette fois réalisée par deux brins 3a, 3b distincts, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de portion3c de sangle entre les zones de fixation 4a, 4b mais une portion de liaison de la pièce intercalaire 4 entre les zones 4a et 4b. Par ce biais, la première sangle 3 en combinaison avec la partie reliant les zones 4a et 4b de la pièce de raccordement peut s'appliquer de manière continue sur toute la périphérie de la jambe considérée.
Une variante non illustrée consiste à prévoir que les brins 3a, 3b soient chacun fixés à la coque 10 au niveau d'une zone de raccordement distincte mais que les brins 3a, 3b soient raccordés entre les zones de raccordement. On retrouve alors une
solution à sangle monobloc en contact continu autour de la jambe mais à deux zones de raccordement de la coque.
Dans une configuration non illustrée, au moins un des brins de la première sangle 3 est tel qu'une portion de sa longueur dispose d'une première dimension en largeur et qu'une deuxième portion de sa longueur dispose d'une deuxième dimension en largeur plus étroite. En particulier la zone plus étroite peut correspondre à la partie distale apte à être assemblée avec l'autre brin de sangle. Par exemple, la sangle est à largeur variable. Sur la partie antérieure de la jambe, la largeur de la sangle est constante et un rétrécissement s'opère au niveau latéral de la jambe, sur un des brins afin de permettre d'insérer ledit brin dans l'autre brin dénommé passant textile.
Par ailleurs, au moins une partie de la première sangle 3 peut être recouverte en sa surface exposée au contact de la jambe de l'utilisateur par un revêtement en matériau amortisseur, de sorte à suivre les mouvements de l'utilisateur avec un frottement limité.
Le dispositif 10 comprend deux joues latérales lia et 11b, destinées à être placées de part et d'autre du genou pour venir l'enserrer au niveau des condyles du fémur CF. Les joues latérales lia et 11b peuvent être elles-mêmes au contact du vêtement couvrant les condyles CF ou venir au contact de ces mêmes condyles CF par l'intermédiaire de cales, ainsi que cela sera ultérieurement décrit.
On comprend aisément que la coopération entre la partie haute 11 de la coque
10 et la partie du genou correspondant à la zone de présente des condyles CF est importante pour l'efficacité du dispositif de l'invention. Dans une réalisation préférentielle, le contact des joues latérales sur les condyles du fémur est assuré par l'intermédiaire de cales ergonomiques insérées sur la face interne des joues.
La surface interne des cales peut être réalisée sur mesure pour venir épouser la forme du membre inférieur du skieur sans gêner les mouvements de flexion/extension du genou.
Les joues latérales sont de contour 11c en portion d'ellipse, leur grand axe XI étant orienté d'un angle a autour de 90° (figure 5A) ou 70° (figure 9) par rapport à l'axe ZZ' de la coque. Cette orientation a incluse entre 45° et 135° permet d'obtenir un appui satisfaisant des condyles du fémur et donc une bonne retenue du fémur en rotations axiale et latérales relative par rapport au tibia. Les réalisations suivantes
montrent des orientations préférentielles des joues latérales entre 70° (figure 9) et 90° (figure 5A).
Sur la figure 5A, le contour 11c des parties supérieure et arrière de la joue présente une forme incluant sensiblement une demi ellipse supérieure et une demi ellipse latérale d'une même ellipse virtuelle centrée en Cl sensiblement en vis-à-vis du condyle CF. Le grand axe XI de l'ellipse est sensiblement perpendiculaire à l'axe principal longitudinal de la coque et perpendiculaire à la section rectiligne de la limite de la face avant 10a de la coque dans un plan de section médian longitudinal de la coque. Chaque joue est délimitée par la tangente inférieure X2 de ladite ellipse sensiblement en vis-à-vis du plan tibial XV parallèle au grand axe de l'ellipse XI. Le grand rayon R de l'ellipse est de 65mm et le petit rayon r de l'ellipse est de 50mm. Le centre Cl de l'ellipse est situé à une distance d = 68mm de la limite de la face avant 10a de la coque dans un plan section médian longitudinal de la coque. La superficie totale de chaque joue l ia, 11b tel que délimitée par la surface située au-dessus de la ligne X2 de tangente inférieure de l'ellipse parallèle à XI et sur l'arrière d'un axe Z2 parallèle au petit axe ZI de l'ellipse est situé à environ Vi R à partir de la section rectiligne de la face avant 10a de la coque en section dans un plan médian longitudinal de la coque, et ladite surface étant d'environ 100cm2.
Les cales présentent une surface de contact avec la face latérale du genou de forme différente pour les deux faces latérales opposées du genou, plus particulièrement une forme bosselée d'épaisseur variable inférieure à 25 mm, notamment de 1 à 25 mm
Ainsi, les joues latérales recouvrent intégralement l'épiphyse fémorale distale en venant s'appuyer chacune de part et d'autre de l'extrémité du fémur, à savoir sur les condyles du fémur CF de chaque côté du genou. Elles permettent de limiter la rotation latérale du fémur F par rapport au pied P du skieur S.
Avantageusement, la force avec laquelle les joues viennent appuyer au repos (en l'absence d'effort dû à une rotation au niveau du genou) sur les condyles sera ajustable. Les joues appliquent une force sur les condyles substantiellement normale aux flancs de la cuisse d'intensité comprise dans l'intervalle ]0,100N].
Les figures 8A et 8B montrent les cales 30a, 30b constituée d'une garniture souple 30-1 par-dessus un support rigide 30-2. On remarque que les surfaces de ces parties fonctionnelles 30-1 des cales 30 sont moulées selon des formes bien
particulières. La figure 5B montre une coque 10 complétée avec un unique support de cales 30a, 30c et coussin 30c utile pour le positionnement de la coque 10 par rapport à la jambe du skieur S.
Ces formes correspondent à la fusion des surfaces observées au niveau des condyles CF du fémur F entre les deux positions, privilégiées, qui peuvent par exemple être les positions extrémales de flexion de la cuisse du skieur S représentées sur la figure 9. Ainsi, on assure un confort maximal du skieur qui, entre les deux positions les plus extrêmes, conserve une pression latérale adaptée à sa morphologie, voire personnalisée, sur les condyles du fémur. Les parties fonctionnelles 30a et 30b de la cale 30 sont ainsi non symétriques car les côtés du genou ont des formes et des déformations bien distinctes lors du mouvement articulatoire de celui-ci. En revanche, une symétrie pourra exister entre les parties fonctionnelles correspondantes des deux genoux.
Les cales 30a, 30b délimitent une portion intermédiaire de la surface interne 10b de la coque 10 à l'avant du tibia, portion qui peut rester en creux relativement à la surface des parties 30a, 30b. Néanmoins, entre les joues latérales lia, 11b ici formées par les cales latérales 30a, 30b des cales 30, l'invention peut comporter un coussin 30c permettant l'application de la rotule du genou de l'utilisateur. On comprend que l'invention permet ainsi de différencier les modalités de contact physique entre les condyles CF et la coque 10 via les joues latérales lia, 11b éventuellement constituées par les cales 30a, 30b et la surface avant du genou au niveau de la rotule. Plus précisément, on utilise avantageusement un matériau pour le coussin de densité inférieure à celui des joues latérales lia, 11b de sorte à produire un appui plus souple avec un amortissement des efforts transmis lors du contact. A titre d'exemple, un coussin dans un matériau cellulaire de densité comprise 30kg/m3 et 900kg/ m3 a donné satisfaction.
Suivant un mode de réalisation, la surface du coussin amenée à être en vis-à-vis de la rotule est située dans la continuité de la surface des parties 30a, 30b recouvrant les joues latérales lia, 11b. L'emploi d'un matériau suffisamment souple permet de se conformer à la forme de la rotule lorsque celle-ci est en contact avec le coussin. Le coussin permet également d'assurer une fonction d'amortisseur contre les chocs violents en amortissant le déplacement vers l'arrière de l'ensemble de la coque en cas de choc.
Une autre fonction du coussin est d'éviter la persistance d'un espace entre les cales latérales 30a, 30b susceptibles de recevoir de la neige lors de la pratique de sports d'hiver. On notera qu'un matériau cellulaire à base de silicone donne de bons résultats au vu des contraintes de densité exposées ci-dessus et de sa résistance à des variations de température élevées. Ce même matériau peut être employé à titre de revêtement de la surface de la première sangle 3 amenée à être au contact de la jambe de l'utilisateur.
Les figures 4A et 4B et 5A à 5C montrent un mode de réalisation préféré des moyens de liaison de la coque sur la chaussure. Dans cette variante de réalisation, la solidarisation de la partie basse de la coque sur le collier de la chaussure assurée par l'association des premiers et seconds moyens de liaison réalise une immobilisation en rotation de la coque par rapport à la chaussure autour d'un axe substantiellement parallèle à l'axe du collier de la chaussure.
Plus particulièrement encore, lesdits premier et second moyens de liaison comportent au moins une deuxième sangle non élastique 13a comprenant deux brins 13a-l, 13a-2 fixés ou aptes à être fixés de manière amovible (23) de chaque côté sur l'arrière du collier, et deux brins 13b-l, 13b-2 de deux troisièmes sangles 13b, 13b-l, 13b-2 fixés ou aptes à être fixés de manière amovible 12a,12b de chaque côté de la coque en partie basse de celle-ci, les dits brins de dites deuxième et troisièmes sangles comportant à leurs extrémités libres 13c, 13d des moyens de liaison réversible complémentaires aptes à solidariser de manière réversible les extrémités libres 13c des brins de deuxième sangle 13a avec celles 13d des brins 13b-l, 13b-2 de troisièmes sangles 13, , la solidarisation de la partie basse 12 de la coque 10 avec le collier 21 de la chaussure 2 réalisant ainsi une immobilisation en rotation de la coque 10 par rapport à la chaussure 2 autour d'un axe substantiellement parallèle à l'axe ZZ' de la coque ou du collier 21 de la chaussure (2) après serrage desdites deuxième et/ou troisième sangles par le skieur.
Les dites deuxièmes sangles 13a-l, 13a-2 sont fixées sur un crochet 23 fixé ou pate à être fixé sur l'arrière du collier 21. Les troisièmes sangles 13b-l, 13b-2 sont fixées , notamment rivetées, à des passants ou orifices O sur les 2 bords latéraux en partie inférieure 12 de la coque 10. Les extrémités libres des deuxièmes sangles 13a-l, 13a-2 comprennent des clips de fixations 13c aptes à coopérer en fixation réversible
avec des éléments complémentaires 13d en extrémités libres des troisièmes sangles 13ba-l, 13ba-2
Sur les figures 6 A et 6 B, selon une version simplifiée, on n'utilise qu'une sangle de chaque côté attachée de manière permanente à la coque ou à l'arrière de la chaussure. Les moyens de liaison comprennent seulement deux deuxièmes ou troisièmes sangles 13a, 13b solidaires des pièces 23 du collier ou respectivement des orifices 0 de la coque. Dans ce cas, c'est le réglage des sangles fixées dans les orifices 0 ou sur le crochet 23 qui détermine entièrement le secteur angulaire sur lequel la coque peut pivoter par rapport à la chaussure le cas échéant. Avantageusement, la sangle présentera une longueur particulière ou un marquage particulier pour son réglage. Dans une variante, la laxité de réglage des sangles 13a, 13b ou leur élasticité pré-calibrée permet de limiter la rotation de la coque 10 par rapport à la chaussure 2 le cas échéant. On comprend que la mise en œuvre de deux sangles, une de chaque côté de la chaussure 2 est nécessaire afin de limiter la rotation dans les deux sens.
Selon une autre variante, représentée figures 9A et 9B, la partie basse 12 du dispositif 10 comprend ici des seconds moyens de liaison 12a sous forme de deux encoches 12a séparées par une languette L. Les seconds moyens de liaison de la coque 12a sont complémentaires de premiers moyens de liaison, notés 22a, faisant pièces de guidage sur le collier 21 de la chaussure 2, formées de deux éléments notés Ml et M2 faisant mors. Chaque languette notée L vient se glisser entre les deux paires de mors Ml et M2 placées de part et d'autre du collier 21. On remarque ici qu'il peut être envisagé de n'utiliser qu'une unique paire de mors Ml, M2 placée sur un des côtés seulement du collier 21 de la chaussure 2, de préférence le côté externe. Cette paire de mors associée à une languette du type suffit, en toute rigueur, à limiter la rotation de la coque par rapport à la chaussure dès lors que la coque est par ailleurs solidarisée au tibia du skieur à l'aide d'une dite première sangle 3 ou ruban auto-agrippant. Néanmoins, l'utilisation de deux paires permet de rendre le comportement de la coque plus robuste et notamment d'éviter son pivotement global autour de la languette L. La largeur de l'espace ouvert entre les deux mors Ml et M2 étant supérieure à la largeur de la languette L, cette dernière peut bouger légèrement, ce mouvement entraîne un mouvement en rotation sur un secteur angulaire limité du dispositif 10. Ainsi, la fixation du dispositif 10 sur le collier 21 de la chaussure 2 offre un degré de liberté en rotation par rapport à la chaussure 2 sur un secteur angulaire prédéterminé et limité.
Les mors Ml et M2 pourront aussi être positionnés de manière à ce que la languette soit immobilisée en rotation. Dans ce cas, la solidarisation de la coque avec la chaussure est maximale et la protection du genou est optimale.
En effet, lors d'un mouvement du fémur en rotation par rapport à l'axe du ski, celui-ci vient de suite buter sur les joues latérales lia et 11b et empêche la torsion du genou. Cela peut cependant nuire à la skiabilité dans le cas d'une application au ski.
On comprend donc ici l'avantage des mises en œuvre de l'invention pour lesquelles une liberté de rotation limitée dans son ampleur est obtenue. L'utilisation d'un léger secteur angulaire sur lequel la coque 10 a une liberté de mouvement en rotation est intéressante d'un point de vue de la skiabilité. Une telle liberté de rotation sur un secteur angulaire limité ne nuit pas substantiellement à la protection conférée par l'invention puisque les articulations concernées présentent une certaine marge de tolérance avant détérioration.
Les éléments Ml et M2 faisant mors sont fixes par rapport à la chaussure 2. Toutefois, au moins un des éléments Ml et M2 pourra être monté coulissant afin de pouvoir régler l'espace latéral dans lequel les seconds moyens de liaison 12a et 12b de la coque pourront se déplacer. Cela permet donc de régler le secteur angulaire sur lequel les languettes La des seconds moyens de liaison 12a de la coque 10 peuvent se déplacer dans les premiers moyens de liaison 22a fixés sur le collier 21 de la chaussure 2.