UTILISATION DE SQUALAMINE OU ANALOGUE COMME AGENT
DESINFECTANT
La présente invention concerne une composition d'agent désinfectant utile notamment pour désinfecter des objets matériels inertes (ou inanimés).
On entend ici par "objet matériel inerte", un objet en matériaux inerte, c'est-à-dire de la matière non vivante ou non biologique ou non issue de matière vivante ou biologique.
Actuellement, ce type de désinfection est réalisé soit par traitement thermique de stérilisation en autoclave, soit par lavage ou trempage avec ou dans des solutions d'agents qualifiés de désinfectants.
Un agent désinfectant est un produit chimique qui tue ou inactive des micro-organismes tels que les bactéries, les virus et les protozoaires. Toutefois, à la différence d'un agent antiseptique qui est destiné à être appliqué sur le corps humain ou animal, ou d'un agent antibiotique qui est destiné à être administré à l'intérieur du corps humain ou animal, un agent désinfectant sert à désinfecter les objets inertes. Il existe une différence majeure entre, d'une part, une activité antibiotique (action directe sur les micro-organismes utilisable chez l'homme à l'intérieur du corps) ou une activité antiseptique (destruction des microorganismes sur les surfaces externes du corps, notamment des tissus vivants, peau, muqueuse) et, d'autre part, une activité désinfectante (destruction des microorganismes sur des objets inertes). En pratique, l'activité antibiotique ou antiseptique d'une substance chimique concerne l'action sur des concentrations relativement réduites de bactéries utilisable chez ou sur l'homme à l'intérieur ou à l'extérieur du corps et elle doit donc présenter une toxicité acceptable. Certains de ces antibiotiques peuvent être formulés pour être utilisés comme antiseptiques. En revanche, des agents antiseptiques ou antibiotiques ne sont pas utilisables comme désinfectants car les propriétés
antibactériennes et antifongiques requises pour un agent désinfectant sont beaucoup plus drastiques, les concentrations de bactéries à tuer étant beaucoup plus importantes, ce qui les rend inutilisables comme médicaments, notamment à cause de leur toxicité. Dans le langage courant le terme "désinfectant" comprend souvent à la fois les désinfectants au sens strict et les antiseptiques ce qui peut rendre les choses confuses. De plus, le terme "antibactérien" est souvent utilisé par abus de langage comme synonyme d'antiseptique ou de désinfectant, à des fins commerciales, pour mettre en valeur le pouvoir stérilisant d'un produit, sans pour autant suivre les spécifications médicales d'un désinfectant ou d'un antiseptique au sens strict.
Les agents désinfectants au sens strict forment un des quatre groupes (désinfectants, produits de protection, produits antiparasitaires, autres produits) de produits Biocides au sens de la Directive 98/8/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 février 1998 concernant la mise sur le marché des produits biocides. Les désinfectants selon la présente invention ont donc une dénomination précise et un statut juridique européen spécifique, ce ne sont ni des antibiotiques au sens strict ni des antiseptiques.
Il existe des normes européennes EN EN 1040 (pour les bactéries) et EN 1275 (pour les levures) pour qualifier un composé chimique comme agent désinfectant chimique d'usage dans les secteurs pharmaceutique, médical, dentaire, vétérinaire, agro-alimentaire, industriel, et pour un usage domestique ou en collectivité. Selon les normes en vigueur un agent désinfectant doit tuer 99,999% des germes ciblés soit une diminution de 5 log en partant d'un inoculum de 108cfu/ml bactéries gram + et gram - S. Aureus et P. aeruginosa et de 99,99% pour les champignons soit une diminution de 4 log en partant d'un inoculum de 108 cfu/ml champignons (A niger et C. albicans).
Actuellement, on utilise dans le domaine médical, notamment pour le nettoyage et la pré-désinfection des instruments médicaux, des solutions d'agents désinfectants, tels que des composés alcool, acide ou oxydant, notamment de l'acide glutaraldéhyque, de l'alcool éthylique ou isopropylique, de l'hypochlorite de sodium.
Plus particulièrement, dans le cas de la mucoviscidose qui est une maladie génétique caractérisée par des infections récurrentes des poumons, le traitement de cette maladie nécessite des thérapies antibiotiques par voie aérosol au moyen de nébuliseurs (1-4). Cependant, du fait de l'utilisation répétée de ces dispositifs, des germes potentiellement pathogènes sont fréquemment retrouvés dans le matériel de nébulisation et cette contamination microbienne peut être à l'origine de la réinfection du patient et de l'échec des traitements (5-7). Ainsi à l'heure actuelle, le nettoyage et la désinfection du matériel de nébulisation sont recommandés (8). La désinfection peut être réalisée par immersion par exemple dans des solutions contenant de l'acide acétique (2%) ou dans de l'eau bouillante (9-10). D'autres méthodes incluent l'immersion dans de l'éthanol (70%) ou de l'alcool isopropylique (90%) pendant 5 minutes, rinçage avec l'eau du robinet suivie par un séchage à l'air (18-19). On a également recommandé l'hypochlorite de sodium mais avec des normes variant suivant le pays (11-12). Ainsi, l'association française de lutte contre la mucoviscidose recommande l'utilisation de solution hypochlorite à 0,08% de chlore actif pendant 15 à 30 minutes tandis que la fondation américaine recommande l'immersion du matériel infecté dans une solution à 0,13% de chlore actif pendant 3 minutes. En 2001, Rosenfield et al (18) ont été les premiers à étudier la contamination de nébuliseur avec un mélange de souches de S. aureus et P. aeruginosa, en les nettoyant avec de l'eau du robinet à 35°C durant 30s suivi d'un séchage à température ambiante. En 2006, une étude (20) sur le nettoyage de nébuliseurs ultrasonique réalisé par les patients indiquent que ceux réalisant la désinfection de nébuliseur avec le sodium hypochlorite (100 ppm) pendant 1 heure une fois par jour après utilisation étaient moins
infectés que ceux réalisant la désinfection après 24 heures d'attente. Plus récemment, Reychler. Et al (12,18) ont comparé l'efficacité in vitro de nombreux désinfectants commerciaux vis-à-vis de nombreuses bactéries Gram positive et Gram négative tels que l'hypochlorite de sodium, l'acide acétique 3,5%, Hexanios 0,5%, le détergent de vaisselle (0,5%) pendant 20 minutes et plongeur (lave-vaisselle) avec des variations marquées quant à l'efficacité de ces méthodologies dépendant des souches bactériennes considérées. Par ailleurs, Monforte et al (7) ont démontré qu'une désinfection correcte pouvait consister dans le lavage du nébuliseur par de l'eau savonneuse après utilisation du matériel et immersion de ce dernier dans une solution d'hypochlorite de sodium (de 1%) jusqu'à l'administration suivante. Suivant ce protocole, seulement 12,5% des nébuliseurs des patients ont été contaminés tandis que 60% ont été contaminés en suivant d'autres voies de désinfection. D'autre part, la nature et la qualité des sources d'eau utilisées pour le rinçage de nébuliseur sont variables (l'eau déminéralisée, l'eau du robinet, l'eau stérile) pouvant conduire à de plus ou moins bons résultats. La lourdeur de ces méthodes de décontamination apparaît très rapidement puisque les patients font un usage quotidien de ces matériels. Par ailleurs, ces patients étant très largement tributaires de leurs familles, en particulier les enfants, pour tout ce qui concerne les soins et l'entretien du matériel, le temps qui devrait être consacré au simple nettoyage des nébuliseurs par exemple constitue un inconvénient important. En outre, ces agents désinfectants ne sont pas satisfaisants pour les raisons additionnelles suivantes.
Certains agents comme l'acide glutaraldéhyque ne sont pas sans effet sur le matériel en matière plastique ou métallique traité puisqu'ils peuvent en entraîner la corrosion ou dégradation. Par ailleurs, d'un point de vue écologique, un des problèmes majeurs est que ces agents désinfectants sont déversés après usage dans les réseaux d'eaux usées urbain alors qu'ils représentent des
quantités importantes de produits corrosifs et/ou toxiques déversées dans les réseaux d'eau usées ce qui en dégrade les conduites et rend plus difficile le contrôle de l'épuration biologique au niveau des stations d'épuration en aval. Un autre problème lié à la toxicité est la relative dangerosité de la manipulation des produits par le personnel les utilisant.
Un autre problème des agents désinfectants est qu'ils peuvent induire des résistances des microorganismes ou présenter un spectre d'activité antibactérienne ou antifongique relativement limité, au même titre de ce qui est connu dans le domaine thérapeutique pour les médicaments antibiotiques ou antiseptiques.
Enfin, A. Niger est un champignon filamenteux qui forme des spores d'élimination difficile. Ainsi, à l'heure actuelle le traitement de désinfection avec l'acide glutaraldéhyque (0,5%) ou bien le glutaraldéhyde alcalin ne peut réduire que de 4 Log le nombre de spores d'A. Niger et ceci en 100 minutes (23,24).
Le but de la présente invention est de fournir un agent de désinfection simple, efficace, rapide, non dangereux et pratique d'utilisation pour le confort du patient et de sa famille. Plus particulièrement, un but de la présente invention est donc de fournir un nouvel agent désinfectant moins toxique qui puisse être recyclé après usage dans les réseaux d'eaux usées sans induire de problème écologique et qui présente un spectre d'activité important sans induire de résistance. Un autre but est aussi de fournir un agent désinfectant qui tue également les spores des champignons.
Un autre but de la présente invention était de fournir un agent désinfectant qui présente une activité destructrice la plus rapide possible, notamment en moins de 8 H et ce sous forme de composition aqueuse.
Pour ce faire, la présente invention a pour objet une utilisation d'un composé choisi parmi la squalamine et un composé aminostéroïdien analogue de la squalamine comme agent désinfectant d'un objet matériel inerte, ledit composé étant formulé sous forme de composition aqueuse ou hydrosoluble.
La présente invention fournit également une composition désinfectante aqueuse ou hydrosoluble utile pour une utilisation selon l'invention caractérisée en ce qu'elle comporte, comme composé actif désinfectant, un dit composé choisi parmi la squalamine et un dit composé aminostéroïdien analogue de la squalamine antibactérien et antifongique, avec des excipients appropriés pour une formulation hydrosoluble ou aqueuse.
On entend ici par "composé aminostéroïdien analogue de la squalamine", un composé de formule I ci-après antibactérien et antifongique.
La squalamine a été décrite (13-15,22) comme un agent antibactérien et antifongique pour une utilisation thérapeutique dont le mode d'action est original en ce qu'elle agit comme un détergent d'où il résulte un spectre d'activité large et surtout une activité contre les bactéries multi-résistantes et n'induisant pas de résistance de la part des bactéries. Il a été décrit dans WO 20011/067501 que la squalamine et ses analogues aminostéroïdiens présentent une activité d'antibiotique antibactérien en application topique sous forme de formulation lipophile, notamment de pommade, sans toxicité cutanée et sans induire de résistance du fait d'un mécanisme d'action différent de celui des antibiotiques, à des concentrations de 0,5 à 5 mg/ml et permettant de réduire une concentration en S. aureus de 106 cfu/ml de 4 log en 24 heures et 5 Log en 48 heures. En outre une activité antifongique in vitro a été décrite à des concentrations de squalamine de 4-16mg/l permettant de réduire une concentration d'A. niger de 106 de 4 log en 24 heures.
De tels résultats ne qualifient pas la squalamine et ses analogues aminostéroïdiens comme agent désinfectant conformément aux buts de l'invention, à savoir pour éradiquer des quantités de microorganismes beaucoup plus importantes et, ce, sous forme de solution aqueuse et à des concentrations n'induisant pas de toxicité cutanée.
En effet, comme mentionné ci-dessus, pour un agent désinfectant, il faut réduire dans les tests in vitro normalisés :
- une concentration en S. aureus et P. aeruginosae de 108 cfu/ml de 5 log, et - une concentration d'A. niger et C. albicans de 108 cfu/ml de 4 log.
En outre selon l'invention, on recherchait un agent désinfectant sous forme de formulations en milieu aqueux à des concentrations n'induisant pas de toxicité cutanée en milieu aqueux. Les inventeurs ont découvert que la squalamine et ses analogues aminostéroïdiens remplissaient ces critères à des concentrations en solution aqueuses de 2 000 mg/l et que, à ces concentrations, ils n'induisaient pas de toxicité cutanée et qu'en outre ils permettent de réduire également les spores de 4 log. Enfin, il a été observé que la squalamine et ses dits analogues n'induisent aucune dégradation du matériel traité et/ou en contact avec le produit.
Bien que la squalamine et ses analogues aminostéroïdiens fussent capables, en application topique sous forme de composition lipophile, de réduire une concentration de 106 S aureus de 4 log en 24 heures sans induire de résistance, il n'était pas du tout évident que ces composés puissent réduire de 5 log en moins d'1 heure une concentration de 108 S. aureus ou P. aeruginosa ou de 4 log en moins de 8 heures une concentration de 108 C. albicans ou A. niger (y compris éradication des
spores pour A. niger). En effet les concentrations en microorganismes impliquées pour la désinfection sont plus élevés (100 fois plus) et l'effet désinfectant doit être obtenu plus rapidement. Les autres antibiotiques utilisés chez l'homme n'ont pas cette capacité, la plupart des antiseptiques non plus.
D'autre part, il n'était pas évident non plus que l'on puisse fabriquer des compositions aqueuses ou hydrosolubles comme des comprimés solubles dans l'eau pouvant avoir cette efficacité recherchée pour pouvoir être qualifié de désinfectant. Plus particulièrement, la présente invention concerne des compositions d'agents désinfectants utiles notamment pour désinfecter des objets utilisés notamment dans les secteurs de l'alimentation, l'habitat, le transport, ainsi que les secteurs médicaux, notamment pharmaceutique ou diagnostic, dentaire, chirurgical. On peut citer plus particulièrement :
- les ustensiles pour l'alimentation dans les collectivités et notamment pour l'alimentation des nourrissons comme les biberons, tétines, sucettes, ...
- les instruments chirurgicaux tels que scalpels, prothèses chirurgicales, broches, ...
- les dispositifs médicaux tels que les lentilles de contact oculaire, et dispositifs endoscopiques tels que des sondes, endoscopes, masques respiratoires, ...
- les dispositifs d'administration de compositions pharmaceutiques tels que des nébuliseurs.
Il s'agit plus particulièrement d'objets, notamment rigides, en matériau polymère plastique, matériau inorganique ou minéral, notamment en acier ou métallique, ou encore matériau composite.
On peut aussi citer le domaine du transport , notamment les brancards et garnitures intérieures de véhicules, notamment d'ambulance, ou encore le domaine de l'habitat ou du transport pour un usage domestique ou en collectivité, notamment les objets d'habitation comme les meubles et les objets immeubles tels que les sols, murs, conduites d'eau, sièges, poignées de porte, brancards.
La méthode selon l'invention est plus particulièrement avantageuse pour les matériels en matériaux plastiques qui ne peuvent pas être stérilisé par traitement thermique en autoclave et/ou les matériaux métalliques qui se corrodent en milieu acide ou oxydant.
Plus particulièrement, un dit composé et une dite composition selon l'invention sont aptes à tuer in vitro : a) au moins 99,999% de bactéries pathogènes S. aureus et P. aeruginosa dans une suspension contenant une concentration de 108 cfu/ml d'une dite bactérie à 20°C, notamment en moins de 60 minutes, et b) au moins 99,990% de levures pathogènes C. albicans et A. niger dans une suspension contenant une concentration d'au moins 107 cfu/ml d'une dite levure à 20°C, notamment en moins de 60 minutes. Les caractéristique a) et b) correspondent aux critères requis selon les normes européennes EN 1040 (pour les bactéries) et respectivement EN 1275 (pour les levures) pour un agent désinfectant chimique d'usage dans les secteurs pharmaceutique, médical, vétérinaire, agro-alimentaire, industriel, et pour un usage domestique ou en collectivité.
En l'espèce, les caractéristiques a) et b) sont obtenues avec des concentrations de dit composé de squalamine et analogue aminostéroïdien d'au moins 0,3 mM (0,2 g/1) pour la caractéristique a), et au moins 3,2 mM (2 g/1) pour la caractéristique b).
Plus particulièrement, dans une utilisation selon l'invention, on met en contact ledit objet avec une composition aqueuse de dit composé de squalamine et analogue aminostéroïdien.
Plus particulièrement encore, ledit objet est trempé avec dans ladite solution aqueuse ou une dite composition aqueuse est appliquée sur ledit objet.
Ladite composition aqueuse peut être contenue dans un substrat, notamment dans un gel ou une lingette, apte à libérer ladite composition sur ledit objet lorsque ledit substrat est en contact, notamment en déplacement contre ledit objet.
Plus particulièrement encore, ledit composé est mis en œuvre sous forme de solution aqueuses à une concentration d'au moins 3 mM, de préférence de 3 à 8 mM (environ 2 à 5 g/1).
Des solutions aqueuses de dits composés à des concentrations ci- dessus permettent de désinfecter un dit objet infecté par des bactéries pathogènes et/ou levures pathogènes, en tuant sur un dit objet : i) au moins 99,999% de bactéries pathogènes S. aureus et P. aeruginosa sur un dit objet en moins de 20 minutes à 20°C, et ii) au moins 99,990% de levures pathogènes C. albicans et A. niger, y compris les spores, en moins de 6 heures à 20°C.
Plus particulièrement encore, on dilue dans une solution aqueuse une composition hydrosoluble solide, de préférence une composition sous forme de poudre ou de comprimé, contenant un dit composé à une concentration d'au moins 2,5% en poids, ladite composition étant soluble en solution aqueuse.
Plus particulièrement encore, ledit composé est la squalamine de formule la suivante :
Plus particulièrement encore, ledit composé aminostéroïdien analogue de la squalamine répond à une formule générale comprenant un squelette de formule (I) ci-après sur lequel est greffée au moins 1 chaîne polyaminée — NHR, R étant une chaîne hydrocarbonée éventuellement substituée comportant au moins un groupe— NH2 : (I)
dans laquelle
- soit toutes les liaisons doublées de traits en pointillés entre les carbones des positions 7-8, 5-6, 4-5, et 3-4 représentent une simple liaison, le squelette étant celui d'un 10, 13, 17 triméthyl cholestane,
- soit l'une des liaisons doublées de traits en pointillés entre les carbones des positions 7-8, 5-6, 4-5, et 3-4 représente une double liaison et les autres liaisons doublées de traits en pointillés sont des simples liaisons, le squelette étant celui d'un 10, 13, 17 triméthyl cholestène.
Plus particulièrement encore, ledit composé répond à une formule générale comprenant un dit squelette de formule (I) comportant : a) au moins 1 chaîne -NHR sur un des carbones en positions 3, 7 et 20, et R représente— [(CH2)n— (NRj)k— (CH2)m]p— NH2
avec
- n et m étant des entiers identiques ou différents de 1 à 7,
- k= 0 ou 1,
- p étant un nombre entier de 1 à 4, et - Ri étant choisi parmi H, un alkyl en Cl à C8, notamment un alkyle en Cl à C3, un phényl éventuellement substitué et un groupe — COOalk, alk étant un alkyl en Cl à C3, avec de préférence :
- lorsque k= 0, alors p=l ou lorsque k= 1, alors p= 2, et - lorsque ledit composé comprend une seule chaîne— NHR, celle-ci est greffée de préférence en position 3 ou 7, et b) les autres carbones dudit squelette comprenant un radical R0 identique ou différent choisi parmi H, OH, NH2, SH, et Ri, de préférence R0 étant H ou OH mais avec 1 seul R0 représentant OH. Plus particulièrement encore, ledit composé aminostéroïdien répond à une des formules générales suivantes Ha, Ilb, Ile ou Ild dans lesquelles R représente — [(CH2)n— (NRi)k— (CH2)m]p— NH2, n, m, p, k et Ri ont les significations données ci-dessus, et, de préférence, R étant choisi parmi — (CH2)ni— NH2 avec ni = 2 à 14, et — (CH2)3— NH— (CH2)3— NH— (CH2)3-NH2 :
Ou
Plus particulièrement encore, ledit composé est un aminostéril dénommé ASD 2 répondant à la formule générale II- 1 suivante :
D'autres dits composés appropriés répondent à la formule générale constituée par un dit squelette de formule (I) comportant : a) 2 chaînes identiques — NHR sur les carbones en positions 3 et, respectivement, 20, et R représente— [(CH2)n— (NRi)k— (CH2)m]p— NH2 avec :
- n et m étant des entiers identiques ou différents de 1 à 7,
- k= 0 ou 1,
- p étant un nombre entier de 1 à 4,
- Ri étant choisi parmi H, un alkyl en Cl à C8, notamment un alkyle en Cl à C3, un phényl éventuellement substitué et un groupe—
COOalk, alk étant un alkyl en Cl à C3, avec, de préférence, lorsque k= 0, alors p=l, ou lorsque k= 1, alors p= 2, et b) les autres carbones dudit squelette de formule (I) comprenant un radical R0 identique ou différent choisi parmi H, NH2, SH, ou Ri, de préférence R0 étant H ou OH mais avec 1 seul R0 étant OH.
Plus particulièrement encore, ledit composé répond aux formules générales suivantes Illa ou Illb, dans lesquelles R représente — [(CH2)n— (NRj)k— (CH2)m]p— NH2, et, de préférence, R étant choisi parmi — (CH2)n-NH2 avec n= 2 à 14, et — (CH2)3— NH— (CH2)3— NH— (CH2)3-NH2 :
Ou
Plus particulièrement encore, ledit composé aminostéroïdien répond à la formule III- 1 suivante :
IM-1 Plus particulièrement encore, une composition selon l'invention comporte une concentration de 0,5 à 5%, de préférence d'au moins 2,5% en poids de dit composé squalamine ou un dit composé aminostéroïdien analogue de la squalamine sous forme de sel hydrosoluble. Plus particulièrement encore, une composition selon l'invention se présente sous forme de solution aqueuse ou de comprimé solide hydrosoluble ou de poudre hydrosoluble, lesdits excipients étant choisis, de préférence, parmi la cellulose microcristalline, le lactose, l'amidon, le croscarmellose de sodium, la silice colloïdale et le stéarate de magnésium.
Plus particulièrement encore, ledit composé squalamine ou dit composé aminostéroïdien analogue de la squalamine antibactérien est sous forme de sel hydrosoluble, de préférence sous la forme de sel de chlorhydrate, bromhydrate, triflate, phosphate, lactate, ou succinate.
Plus particulièrement encore, ledit objet matériel est un matériel d'usage alimentaire, médical, dentaire, pharmaceutique, de diagnostic ou chirurgical.
D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront mieux à la lecture de la description qui va suivre, faite de manière illustrative et non limitative, en référence aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 représente les résultats de désinfection de traitement durant 1 heure sur du matériel infecté selon les normes FR-EN1040 et FR-EN1275, pour des concentrations de squalamine de 0,5 g/1 pour le traitement de S. aureus et P. aeruginosa et 2 g/1 pour le traitement de C. albicans et A. niger,
- les figures 1A et 1B représentent les courbes de cinétique de mortalité ("Time kill study") de la squalamine et du dérivé aminostéroïdien ASD 2 sur S. aureus (figure 1A) et P. aeruginosa (figure 1B), et
- les figures 2A et 2B représentent les résultats de désinfection d'un nébuliseur avec différentes concentrations de squalamine vis-à-vis des bactéries (figure 2A) et des champignons (figure 2B). Dans les différents essais ci-après, on a utilisé les souches de
Pseudomonas aeruginosa DSM 939 (ATCC 15442), Staphylococcus aureus DSM 799 (ATCC 6538), Candida albicans DSM 1386 (ATCC 10231), et Aspergillus niger ATCC 16404.
1) Test d'activité antibactérienne désinfectante selon la norme FR- EN 1040.
1.1) Protocole.
La contamination microbienne de nébuliseurs a été réalisée in vitro par immersion de la partie intérieure des nébuliseurs (Pari LC, le SPRINT SP, Pari, Allemagne) dans une suspension bactérienne préparée
dans un bouillon Mueller Hinton contenant 1.108 à 5. 108 cfu/mL de bactéries. La désinfection est réalisée en trempant cette même partie dans une solution d'eau stérile contenant de la squalamine durant lh à une concentration déterminée de 0.5g/L pour les bactéries considérées (5. aureus ou P. aeruginosa). Le nébuliseur est par la suite rincé avec deux solutions d'eau stériles successives. L'énumération bactérienne est réalisée sur le deuxième bain de lavage sur gélose Agar-agar de Soja Tryptone (24h).
1.2) Résultat. II a été constaté que la solution aqueuse de squalamine ou ASD 2 utilisée à 0,5 g/1 permet de réduire de 8 log des cellules viables de S. aureus, P. aeruginosa en 1 heure ce qui est plus efficace que ce qui est recommandé par la norme qui stipule une réduction de 5 log en 1 heure (figure). 2) Test d'activité antifongique désinfectante selon la norme FR-EN
1275.
2.1) Protocole.
La contamination par les champignons de nébuliseur a été réalisée in vitro par immersion de la partie intérieure des nébuliseurs (Pari LC, le SPRINT SP, Pari, Allemagne) dans une suspension de champignons 1.107 à 5. 107 cfu/mL préparées dans le bouillon Sabouraud. Après incubation le nébuliseur a été immergé dans l'eau stérile contenant de la squalamine aux concentrations déterminées en fonction des souches de champignons considérées (soit 0.5 g/L pour C. albicans (1 heure d'immersion) et 2g/ 1 pour A. niger (6h d'immersion). Le nébuliseur est par la suite rincé avec deux solutions d'eau stériles successives. L'énumération fongique est réalisée sur le deuxième bain de lavage. L'énumération de colonies fongiques a été faite sur gélose agar-agar d'extrait de malt (48h).
2.2) Résultat.
Il a été constaté que la solution aqueuse de squalamine ou ASD 2 utilisée à 0,5 g/1 permet de réduire de 6 log des cellules viables de C. albicans et A. niger en lh, ce qui est en total accord avec les recommandations de la norme (4 log minimum (figure)). Mais, pour A. Niger, du fait de la présence de spores, une concentration de 2 g/1 était nécessaire pour réduire de 4 log le nombre de cellules viables de spores en 6 heures. Une concentration supérieure permettrait de réduire encore ce temps d'action fongicide, si désiré.
3) Composition hydrosoluble de squalamine et ASD 2. Une formulation de squalamine sous la forme de comprimés hydrosolubles a pu être réalisée comme suit. Un batch de 20 g a été préparé; le mélange a été réalisé dans un mixeur Turbula Tapent T 20, Suisse. Les comprimés ont été fabriqués dans une presse de type Korsch Erwika Tape EKO, Allemagne. Dans un premier temps les matières premières ont été tamisées. La squalamine (0,5 g) a été mélangée avec de la cellulose microcristalline (7,2 g), du lactose (10 g), de l'amidon (1,4 g), du sodium croscarmellose (0,6 g), et de la silice colloïdale (0,04 g). Par la suite, du stéarate de magnésium tamisé a été ajouté et mélangé. Le mélange final a été compressé sur une presse alternative équipée de pistons de 8,0 mm. Les excipients avec des tailles de particules spécifiques adaptées (50 Ομιτι) pour réaliser la compression ont été utilisés. Les comprimés hydrosolubles obtenus à 2,5% de composé sont par la suite conservés dans une bouteille de polyéthylène basse densité. Les expériences de désinfection ont été faites moins de 10 jours après squalamine la fabrication de comprimés. Nous avons pu néanmoins démontrer la stabilité de ces comprimés puisque plus d'un an après leur fabrication leur activité reste inchangée.
4) Traitement désinfectant d'un nébuliseur avec une solution aqueuse de composition hydrosoluble de squalamine et ASD 2.
La contamination bactérienne de nébuliseurs représente un problème majeur pour des patients atteints par la mucoviscidose menant à une diminution de performance des nébuliseurs et à l'augmentation du risque de réinfection du patient par les bactéries polluantes. Les inventeurs ont validé l'utilisation de la squalamine et ASD 2 dans le modèle in vitro de désinfection de nébuliseurs suivant.
4.1) Matériel et méthode.
Des nébuliseurs de type Pari LC ont été infectés par des bactéries (S. aureus et P. aeruginosa) avec une suspension calibrée à 108 cfu/ml et des champignons (C. albicans et A. niger) avec une suspension calibrée à 107 cfu/ml. Ces nébuliseurs ont été par la suite désinfectés par l'immersion dans une solution squalamine pendant 20 min, le Glutaraldéhyde et le korsolex (acide peracétique) ayant été utilisés comme contrôle d'inhibition. La contamination microbienne de nébuliseur a été réalisée in vitro par immersion de la partie intérieure du nébuliseur (Pari LC, le SPRINT SP, Pari, Allemagne) dans une suspension bactérienne préparée dans un bouillon Mueller Hinton contenant 1.108 à 5.108 cfu/ml de bactéries (NF EN 1040, 1997) pendant 20 minutes. La désinfection est réalisée en trempant cette même partie dans une solution d'eau stérile contenant de la squalamine ou ASD 2 pendant 2 minutes aux concentrations déterminées en fonction des bactéries considérées. Pour les champignons des suspensions 1.107 à 5.107 cfu/ml (NF EN 1275, 1997) ont été préparées dans le bouillon Sabouraud et après incubation le nébuliseur a été immergé dans l'eau stérile contenant de la squalamine ou ASD 2. Le nébuliseur est par la suite rincé avec deux solutions d'eau stériles successives. L'énumération bactérienne ou fongique est réalisée sur le deuxième bain de lavage. L'énumération de colonies bactériennes ou fongiques a été faite sur gélose Agar-agar de Soja Tryptone pendant 24 heures pour la croissance de bactéries et l'agar-agar d'extrait de malt pour les champignons à 37°C pendant 48 heures.
Le test bactéricide et fongicide a été exécuté trois fois dans des expériences indépendantes et chaque bactérie et moisissure a été évaluée séparément. La concentration de squalamine et ASD 2 a été augmentée jusqu'à l'obtention de l'activité bactéricide et fongicide requise. Le temps de désinfection a été défini dans le premier cas à 20 minutes et étendu par la suite à 6 heures pour A. Niger.
4.2) Résultat.
Il a été constaté que la solution aqueuse de squalamine ou ASD 2 utilisée à 0,5 g/1 permet de réduire de 5 log des cellules viables de S. aureus, P. aeruginosa et 4 log de C. albicans en 20 minutes tandis qu'une concentration à 2 g/1 était nécessaire pour réduire de 4 log de cellules viables pour A. Niger e 6 heures.
4.2.1) On a utilisé des nébuliseurs infectés par différentes suspensions bactériennes {S. aureus et P. aeruginosa) calibrée à 108 cfu/ml ou fongiques {C. albicans e A. niger) calibrée à 107 cfu/ml. Dans un jeu préliminaire d'expériences, des valeurs de Concentration Minimum d'inhibition (CMI) et la cinétique de mortalité ("Time Kill Study") de la squalamine et de ASD 2 ont été déterminés contre les bactéries et les champignons(CMI seulement) de référence choisis. Les valeurs de CMI étaient 2, 4, 16 et 16 mg/l contre S. aureus, P. aeruginosa, C. albicans et A. Niger, respectivement (Tableau 1 et figures 1A-1B). On a ainsi défini un temps de 20 minutes pour réaliser la désinfection de nébuliseur en utilisant la squalamine tandis que le korsolex PAA et la solution (de 2%) glutaraldéhyde sont utilisés durant un temps de 15 minutes suivant les recommandations des fournisseurs pour obtenir des propriétés désinfectantes. Dans une première tentative, on a pu démontrer que l'utilisation d'une dose de 80 mg/ml de squalamine ou ASD-2 pendant 20 minutes menait à une réduction de 2 et 3 Log pour les bactéries tandis qu'une réduction de 2 Log pour C. albicans était seulement obtenue en utilisant une concentration de squalamine ou ASD-2 de 190 mg/ml. Dans le même temps, aucune diminution significative n'a été notée dans le cas d'A. Niger. Néanmoins,
la squalamine et ASD 2 utilisés à une concentration plus forte de 0,5 g/1 sont capables de réduire de 5 Logio les cellules viables de bactéries telles que S. aureus, P. aeruginosa et de 4 Logio les champignons tels que C. albicans pour un cycle de 20 min (figures 2A). En revanche, dans le cas d'A. niger, la concentration permettant d'obtenir un effet fongicide (c'est-à-dire, pas seulement fongistatique mais avec, en outre, éradication des spores) est supérieure à celle des bactéries avec un temps plus lent (2 g/1 durant 6 heures) (figure 2B).
Les comprimés de squalamine se sont ainsi montrés capables de réduire de 5 Log le nombre de cellules bactériennes viables après 20 minutes de contact de manière similaire à ce qui avait été obtenu dans les conditions expérimentales homogènes. Il est remarquable de constater également que ces comprimés se désagrègent en moins de moins de 5 minutes dans l'eau suggérant une manipulation facile et non dangereuse. Une amélioration de ce modèle de comprimé peut être obtenue en préparant des comprimés effervescents qui assurent une dispersion et une action plus rapide et homogène de la squalamine dans le milieu.
En conclusion, la squalamine ou un analogue de squalamine apparaît comme une solution simple, rapide et efficace pour la désinfection de tout matériel susceptible d'être contaminé.
Dans ce contexte, une réduction de 5 Log de cellules viables bactériennes et 4 Log de cellules viables fongiques est observée démontrant l'activité de désinfection de la squalamine. Une réduction de la croissance fongique de A. Niger de 4 log exige un temps de traitement plus long (6 heures) que pour les bactéries, conformément à la valeur de MICS de squalamine qui était plus haute dans le cas des champignons en comparaison des bactéries. Mais, A. Niger est un champignon filamenteux qui forme des spores d'élimination difficile et les composés testés ont permis de réduire de 4 Log aussi le nombre de spores d'A. Niger.
Tableau 1. Activités antimicrobiennes et dose nécessaire pour assurer la désinfection d'un nébuliseur
CMI (mg/l)
Souches Squalamine 1 et ASD 2 (mg/l)
Squalamine 1 ASD 2
S. aureus DSM 799 2 2 210
P. aeruginosa DSM 939 4 8 130
C. albicans DSM 1386 16 8 500
A. niger ATCC 16404 16 8 2000
5) Toxicité et corrosion :
La toxicité cutanée à été regardée sur une période de 15 jours en appliquant chaque jour une pommade à base de squalamine sur le dos de souris rasées (lot de 10 souris). Aucune lésion cutanée, rougeur ou inflammation de quelque sorte n'a pu être observée. Par ailleurs les souris n'ont pas maigri et ont continué à s'alimenter et boire de façon comparable aux souris non traitées. Concernant un effet potentiel sur un matériau plastique ou métallique, un nébuliseur est resté en solution durant 8 jours dans une solution concentrée à 2g/L en squalamine et aucune altération du métal et du plastique (notamment au niveau de la couleur et de la souplesse) n'a été observée. Aucune toxicité cutanée n'a été observée et les composés étaient sans effet sur un matériel plastique ou métallique et n'ont entraîné aucune dégradation ou corrosion de ces derniers.
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