PROCEDE DE FABRICATION D'UN EMBALLAGE POUR LE TRANSPORT
ET/OU STOCKAGE DE MATIERES NUCLEAIRES, UTILISANT LE
PHENOMENE DE RETRAIT DE SOUDAGE
DESCRIPTION
DOMAINE TECHNIQUE
La présente invention se rapporte de façon générale au domaine de la fabrication des emballages pour le transport et/ou stockage de matières nucléaires .
En particulier, l'invention concerne un procédé de fabrication d'un emballage pour le transport et/ou stockage de matières nucléaires, comprenant une virole intérieure, une virole extérieure ainsi que des moyens de conduction thermique en contact avec chacune des viroles intérieure et extérieure.
ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE
Classiquement, pour assurer le transport et/ou stockage de matières nucléaires, il est utilisé des dispositifs de rangement, également appelés « panier » ou « râtelier » de rangement. Ces dispositifs de rangement, habituellement de forme cylindrique et de section sensiblement circulaire, sont aptes à recevoir les matières nucléaires. Le dispositif de rangement est destiné à être logé dans la cavité d'un emballage afin de former conjointement avec celui- ci un conteneur pour le transport et/ou stockage de matières nucléaires, dans lequel elles sont parfaitement confinées.
La cavité précitée est généralement définie par un corps latéral s' étendant selon une direction longitudinale de l'emballage, ce corps latéral comprenant habituellement deux viroles métalliques concentriques formant conjointement un espace annulaire à l'intérieur duquel sont logés des moyens de conduction thermique, ainsi qu'un dispositif de protection radiologique, en particulier pour former une barrière contre les neutrons émis par la matière nucléaire logée dans la cavité.
Les moyens de conduction thermique permettent de conduire la chaleur dégagée par les matières nucléaires vers l'extérieur du conteneur, afin d'éviter tout risque de surchauffe susceptible de provoquer une dégradation de ces matières, une altération des propriétés mécaniques des matériaux constitutifs de l'emballage, ou encore une élévation de pression anormale dans la cavité.
La mise en place de ces moyens de conduction thermique au cours du procédé de fabrication de l'emballage est souvent longue et fastidieuse, et de ce fait relativement coûteuse.
Un exemple de réalisation est décrit dans le document EP-Al-O 741 628. Des nervures de conduction thermique sont prévues dans l'espace inter-viroles, avec une extrémité radiale interne rapportée fixement sur une portion de contact de la virole intérieure, et une extrémité radiale externe logée dans un évidement de la virole extérieure, formé par deux secteurs de virole placés bord à bord. Pour chaque nervure, c'est l'assemblage par soudage des deux secteurs de virole
qui crée le maintien par pincement de l'extrémité radiale externe de la nervure, dans la direction circonférentielle . En conséquence, cette manière de procéder requiert autant de secteurs de virole que de nervures de conduction thermique, et nécessite également la réalisation d'autant de cordons de soudure qu'il y a de secteurs de virole. Le nombre de nervures de conduction thermique étant généralement très élevé, pouvant par exemple atteindre plusieurs dizaines, le procédé de fabrication de l'emballage est donc fortement pénalisé, en termes de temps de montage, par la mise en place et le soudage de la multitude de secteurs formant la virole extérieure et assurant le maintien par pincement des nervures de conduction thermique.
En outre, le temps de fabrication de l'emballage est davantage pénalisé par la réalisation d'usinage sur les chants longitudinaux des secteurs de virole, visant à former les évidements enserrant les extrémités radiales externes des nervures de conduction thermique .
Enfin, les performances d'un emballage obtenu de la sorte, en termes d'évacuation de chaleur, sont limitées. Effectivement, au lieu d'une sensible homogénéité de la température de la virole extérieure, dans la direction circonférentielle, il est au contraire constaté l'existence de points chauds sur cette virole, au niveau des extrémités radiales externes des nervures de conduction thermique.
EXPOSE DE L' INVENTION
L' invention a donc pour but de remédier au moins partiellement aux inconvénients mentionnés ci- dessus, relatifs aux réalisations de l'art antérieur. Pour ce faire, l'invention a pour objet un procédé de fabrication d'un emballage pour le transport et/ou stockage de matières nucléaires, ledit emballage comprenant une virole intérieure, une virole extérieure ainsi que des moyens de conduction thermique en contact avec chacune des viroles intérieure et extérieure, ledit procédé comprenant les étapes suivantes : la réalisation, autour des moyens de conduction thermique équipant la virole intérieure, d'une enveloppe sensiblement circulaire présentant au moins une fente longitudinale définie par deux chants longitudinaux en regard ; et l'assemblage par soudage des chants longitudinaux en regard, afin d'obtenir, à partir de ladite enveloppe, ladite virole extérieure, cette étape étant réalisée de manière à ce que le retrait de soudage provoque une sollicitation en compression des moyens de conduction thermique entre les viroles intérieure et extérieure, selon une direction radiale de l'emballage, et de manière à ce que chaque cordon de soudure obtenu entre deux chants longitudinaux en regard assure uniquement la fixation de ces deux chants longitudinaux l'un sur l'autre.
Ainsi, l'invention repose sur le phénomène de retrait de soudage mis à profit pour obtenir le contact ou accentuer l'intensité de ce contact des moyens de conduction thermique avec les deux viroles,
dans la direction radiale. En d'autres termes, l'opération d'assemblage par soudage permet, du fait du retrait de soudage, d'obtenir une diminution du périmètre de l'enveloppe prévue pour former la virole extérieure, entraînant une compression radiale des moyens de conduction thermique dans l'espace inter¬ viroles. Cette manière d'opérer conduit à une sollicitation radiale sensiblement uniforme des moyens de conduction thermique entre les deux viroles, dans la direction circonférentielle, assurant un contact satisfaisant tout le long de celle-ci.
L'avantage principal de ce procédé réside dans la simplicité de mise en œuvre et le faible temps de fabrication, puisque contrairement à la solution présentée dans le document EP-Al-O 741 628, le nombre de secteur (s) angulaire (s) formant l'enveloppe n'est aucunement conditionné par le nombre d'éléments de conduction thermique cheminant radialement dans l'espace inter-viroles, ce dernier nombre pouvant effectivement être largement supérieur. Ici, il est indiqué que le/les secteurs angulaires doivent être compris comme les éléments constitutifs de l'enveloppe, définissant les fentes longitudinales.
De plus, le procédé selon l'invention est applicable quelle que soit la conception des moyens de conduction thermique. Enfin, il ne requiert avantageusement aucun usinage particulier des chants longitudinaux formant la/les fentes de l'enveloppe sensiblement circulaire. A cet égard, il est noté que l'étape de réalisation de cette enveloppe peut être mise en œuvre
de sorte que chaque fente s'étende de façon discontinue ou continue tout le long de cette enveloppe dans la direction longitudinale. A titre d'exemple indicatif, des discontinuités peuvent être créées par des points de raccord, comme des points de soudure, entre les chants longitudinaux en regard, visant à assurer un préassemblage de ces derniers avant l'étape d'assemblage par soudage. Ce préassemblage est en particulier recherché lorsqu' il est prévu une pluralité de secteurs angulaires d'enveloppe définissant ces chants longitudinaux, et agencés autour des moyens de conduction thermique, afin d'assurer le maintien et le positionnement des uns par rapport aux autres. En effet, de tels secteurs peuvent être placés un à un autour des moyens de conduction thermique, en venant à chaque fois préassembler le dernier secteur angulaire sur le secteur précédent, à l'aide des points de raccord mentionnés ci-dessus. Ce préassemblage se révèle alors particulièrement judicieux lorsque cette étape de réalisation de l'enveloppe est mise en œuvre avec l'emballage disposé sensiblement horizontalement.
Il est noté que dans ce cas particulier où une pluralité de secteurs angulaires d'enveloppe sont agencés autour des moyens de conduction thermique pour former ladite enveloppe, le maintien et le positionnement des secteurs avant l'étape d'assemblage par soudage peuvent être assurés par les points de raccord, et/ou par des outillages prévus à cet effet, tels que des vérins positionnant les secteurs afin de laisser apparaître lesdites fentes entre les secteurs directement consécutifs. Dans ce dernier cas, les
points de raccord ne sont plus nécessaires, les fentes longitudinales étant alors préférentiellement continues dans la direction longitudinale.
En outre, il est noté que l'enveloppe formée de plusieurs secteurs pourrait être réalisée autrement qu'en agençant progressivement des secteurs angulaires d'enveloppe autour des moyens de conduction, comme par exemple en mettant en place, autour de ces moyens de conduction thermique, une enveloppe préfabriquée à l'aide de plusieurs secteurs laissant apparaître les fentes longitudinales.
Comme cela sera rappelé ci-après, il est également possible de prévoir une enveloppe formée d'un seul secteur angulaire, donc proche de 360°, laissant tout de même apparaître une fente longitudinale.
Comme mentionné ci-dessus, l'étape de soudage est mise en œuvre de sorte que chaque cordon de soudure obtenu entre deux chants longitudinaux en regard assure uniquement la fixation de ces deux chants longitudinaux l'un sur l'autre. En d'autres termes, l'enveloppe extérieure obtenue après soudage est libre par rapport aux éléments situés dans l'espace inter¬ viroles, contre lesquels elle est plaquée radialement vers l'intérieur. Chaque cordon n'assure donc aucune autre fixation que celle des deux chants qu'il relie, qu' il soit situé en regard des moyens de conduction thermique, des moyens de protection radiologique, ou bien en regard de tout autre moyen susceptible d'être agencé dans l'espace inter-viroles . Lors du retrait de soudage observé durant de l'étape d'assemblage, il se crée un mouvement
relatif dans la direction circonférentielle entre la surface intérieure de l'enveloppe et les éléments de conduction thermique. Le fait que chaque cordon de soudure reliant deux chants ne soit pas fixé sur les moyens de conduction thermique a pour conséquence avantageuse de ne pas trop contraindre ces derniers dans la direction circonférentielle, évitant ainsi d'endommager les moyens de protection radiologique susceptibles d'être agencés entre ces moyens de conduction thermique. De préférence, lesdits moyens de conduction thermique sont choisis de manière à présenter des premières portions de contact destinées à être au contact de la virole intérieure, ainsi que des secondes portions de contact destinées à être au contact de la virole extérieure, lesdites premières et secondes portions étant agencées de manière alternée selon la direction circonférentielle, avec chaque seconde portion de contact reliée aux deux premières portions de contact lui étant directement consécutives à l'aide respectivement de deux portions de jonction.
Ainsi, ce sont les deux portions de jonction, cheminant de préférence essentiellement radialement de la virole intérieure vers la virole extérieure, qui assurent le transfert de chaleur vers la seconde portion de contact, en appui contre la surface intérieure de la virole extérieure. Cette seconde portion de contact peut s'étendre sur une longueur donnée dans la direction circonférentielle, ce qui limite l'apparition de points chauds sur la virole extérieure, et favorise donc son homogénéité en température selon cette même direction.
De préférence, chaque ensemble formé par une seconde portion de contact et ses deux portions de jonction associées forme un motif, les motifs successifs dans la direction circonférentielle étant reliés entre-eux par lesdites premières portions de contact .
Dans cette configuration, il peut de même être constaté que chaque ensemble formé par une première portion de contact et ses deux portions de jonction associées disposées de part et d'autre de celui-ci, forme un motif, les motifs successifs dans la direction circonférentielle étant reliés entre-eux par lesdites secondes portions de contact.
Ainsi, si l'on considère un premier ensemble formé par une seconde portion de contact et ses deux portions de jonction associées, et un second ensemble directement consécutif formé par une première portion de contact et ses deux portions de jonction associées, alors ces deux ensembles ont en commun l'une des portions de jonction. De préférence, si le premier ensemble forme un premier motif et le second ensemble un second motif, alors les premier et second motifs partageant l'une des portions de jonction sont de préférence de même forme, mais agencés de manière renversée l'un par rapport à l'autre, dans la direction radiale .
A titre d'exemple indicatif, chaque motif prend en section transversale la forme d'un créneau ou d'une vague. Dans le cas du créneau, il peut s'agir d'une forme sensiblement carrée, rectangulaire ou de parallélogramme sans l'un des côtés, ou bien encore
d'une forme de trapèze sans l'une de ses bases, la plus grande ou la plus petite.
De préférence, chaque première portion de contact présente une longueur sensiblement identique à celle de chaque seconde portion de contact, même si des longueurs différentes pourraient être prévues, sans sortir du cadre de l'invention.
Comme évoqué ci-dessus, ladite enveloppe est réalisée à l'aide d'un ou plusieurs secteurs angulaires d'enveloppe, le nombre Nf de fentes longitudinales, chacune destinée à être le siège d'un cordon de soudure, étant identique au nombre Ns de secteurs angulaires.
De préférence, le nombre Nf de fentes longitudinales est strictement inférieur au nombre Np de secondes portions de contact appartenant aux moyens de conduction thermique. Le rapport entre ces deux nombre est de préférence compris entre 0,02 et 0,5.
A cet égard, le nombre Nf de fentes longitudinales, donc également ledit nombre Ns de secteurs angulaires, est inférieur ou égal à quatre.
Il est noté que chaque fente peut indifféremment se trouver en regard d'une première ou d'une seconde portion de contact des moyens de conduction thermique. Dans le cas de la mise en regard avec une seconde portion de contact, il est tout de même fait de préférence en sorte que le cordon de soudure réalisé lors de l'étape d'assemblage ne vienne pas solidariser la virole extérieure sur cette seconde portion de contact.
A ce propos, comme évoqué ci-dessus, chaque seconde portion de contact est effectivement de préférence destinée à être simplement en appui sur une surface intérieure de la virole extérieure, après la mise en œuvre de ladite étape d'assemblage, et ce que la seconde portion soit en appui sur une portion de l'enveloppe équipée ou non d'un cordon de soudure.
Préférentiellement , il n'est donc pas prévu d'élément additionnel de fixation de ces éléments plaqués l'un sur l'autre.
Comme cela a été explicité précédemment, lors du retrait de soudage observé durant l'étape d'assemblage, il se crée un mouvement relatif dans la direction circonférentielle entre la surface intérieure de l'enveloppe et certaines ou la totalité des secondes portions de contact en appui sur cette surface, ce mouvement résultant donc de la diminution du diamètre de l'enveloppe prévue pour former la virole extérieure, après retrait de soudage. Ce mouvement permet de ne pas trop contraindre les moyens de conduction thermique dans la direction circonférentielle, en vue notamment d'éviter d'endommager les moyens de protection radiologique préférentiellement agencés dans les motifs des moyens de conduction thermique. Pour faciliter ce mouvement relatif, chaque secteur angulaire présente une surface intérieure disposant, en section transversale, d'une forme d'arc de cercle. Une telle forme en arc de cercle peut d'ailleurs être adoptée pour les secondes portions de contact, même dans les cas des motifs en forme de
quadrilatères mentionnés ci-dessus. Une forme sensiblement droite convient également.
Enfin, étant donné que chaque secteur angulaire présente également de préférence une surface extérieure disposant, en section transversale, d'une forme d'arc de cercle, il est de ce fait aisé de fabriquer de tels secteurs, d'épaisseur constante, par exemple par une technique simple et peu coûteuse visant à mettre à profil, à l'aide d'une outillage approprié, une tôle initialement plane, de façon à obtenir le secteur en arc de cercle souhaité.
Enfin, il est noté que chaque secteur d'enveloppe peut être réalisé d'une seule pièce, ou bien à l'aide de plusieurs éléments rapportés les uns sur les autres, par exemple par soudage, de préférence avant la mise en place du secteur sur les moyens de conduction thermique.
D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront dans la description détaillée non limitative ci-dessous.
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
Cette description sera faite au regard des dessins annexés parmi lesquels ;
- la figure 1 représente une vue en section transversale d'un conteneur pour le transport et/ou stockage d'assemblages de combustible nucléaire, comprenant un emballage obtenu par un procédé de fabrication selon un mode de réalisation préféré de la présente invention ; - la figure 2 représente une vue en perspective de l'emballage au cours du procédé de
fabrication, après l'étape de réalisation de l'enveloppe destinée à former ultérieurement la virole extérieure de l'emballage ;
- la figure 3 représente une vue en coupe transversale de l'emballage montré sur la figure 2 ;
- la figure 4 représente une vue partielle en coupe transversale de l'emballage, schématisant l'étape suivante d'assemblage par soudage des chants longitudinaux de l'enveloppe ; et - la figure 5 représente une enveloppe destinée à former la virole extérieure de l'emballage, selon une alternative de réalisation.
EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PRÉFÉRÉS
Tout d'abord en référence à la figure 1, on voit un conteneur 1 pour le transport et/ou stockage d'assemblages de combustible nucléaire. Il est à cet égard rappelé que l'invention n'est aucunement limitée au transport/stockage de ce type de matière nucléaire. A titre d'exemple indicatif, l'invention peut également s'appliquer au transport/stockage de poudre de PuO2.
Le conteneur 1 comprend globalement un emballage 2 objet de la présente invention, à l'intérieur duquel se trouve un dispositif de rangement 4, également dénommé panier de rangement. Le dispositif 4 est prévu pour être placé dans une cavité de logement 6 de l'emballage 2, comme le montre schématiquement la figure 1 sur laquelle il est également possible d'apercevoir l'axe longitudinal 8 de cet emballage, confondu avec les axes longitudinaux du dispositif de rangement et de la cavité de logement.
Dans toute la description, le terme
« longitudinal » doit être compris comme parallèle à l'axe longitudinal 8 et à la direction longitudinale de l'emballage, et le terme « transversal » doit être compris comme orthogonal à ce même axe longitudinal 8.
Le conteneur 1 et le dispositif 4 formant des logements de réception des assemblages de combustible, sont ici montrés dans une position horizontale/couchée habituellement adoptée durant le transport des assemblages, différente de la position verticale de chargement/déchargement des assemblages de combustible .
De façon générale, l'emballage 2 dispose essentiellement d'un fond (non représenté) sur lequel le dispositif 4 est destiné à reposer en position verticale, d'un couvercle (non représenté) agencé à l'autre extrémité longitudinale de l'emballage, et d'un corps latéral 10 s' étendant autour et selon l'axe longitudinal 8, c'est-à-dire selon la direction longitudinale du conteneur 1.
C'est ce corps latéral 10 qui définit la cavité de logement 6, à l'aide d'une surface intérieure latérale 12 de forme sensiblement cylindrique et de section circulaire, et d'axe confondu avec l'axe 8. Le fond de l'emballage, qui définit le fond de la cavité 6 ouverte au niveau du couvercle, peut être réalisé d'une seule pièce avec une partie du corps latéral 10, sans sortir du cadre de l'invention.
Toujours en référence à la figure 1, on peut apercevoir de façon détaillée la conception du corps latéral 10, qui présente tout d'abord deux
viroles métalliques concentriques formant conjointement un espace annulaire 14 centré sur l'axe longitudinal 8 de l'emballage. Il s'agit en effet d'une virole intérieure 20 centrée sur l'axe 8, ici de conception à double épaisseur, et d'une virole extérieure 22 également centrée sur l'axe 8. Cette virole extérieure 22 présente la particularité d'être formée par une pluralité de secteurs angulaires de virole 24, par exemple au nombre de quatre, de même étendue angulaire, comme cela a été représenté sur la figure 1. Ces secteurs 24 sont assemblés les uns aux autres par leurs chants longitudinaux en regard, à l'aide de cordons de soudures longitudinaux 26 reliant ces chants longitudinaux deux à deux. L'espace annulaire 14 est comblé par des moyens de conduction thermique 16, ainsi que par un dispositif de protection radiologique 18 conçu pour former une barrière contre les neutrons émis par les assemblages de combustible logés dans le dispositif de rangement 4. Ainsi, ces éléments sont logés entre la virole intérieure 20 dont la surface intérieure correspond à la surface intérieure latérale 12 de la cavité 6, et la virole extérieure 22.
Plus précisément, les moyens de conduction thermique 16 présentent, en alternance selon la direction circonférentielle ou tangentielle, des premières portions de contact 28 au contact de la surface extérieure de la virole intérieure 20, ainsi que des secondes portions de contact 30 au contact de la surface intérieure de la virole extérieure 22. De plus, chaque seconde portion de contact 30 est reliée à
ses extrémités aux deux premières portions de contact 28 lui étant directement consécutives, à l'aide respectivement de deux portions de jonction 32 cheminant essentiellement radialement de la virole intérieure vers la virole extérieure, assurant ainsi le transfert de chaleur vers la seconde portion de contact. Les secondes portions de contact 30 s'étendent sur une longueur angulaire qui peut être sensiblement identique à celle des premières portions 28, même si une longueur circonférentielle différente pourrait être prévue pour les premières et secondes portions 28, 30. A titre indicatif, la longueur circonférentielle de chaque seconde portion 30 peut être telle que son rapport avec le périmètre de la surface intérieure de la virole extérieure 22 soit supérieur à 0,01. Cette étendue relativement importante limite l'apparition de points chauds sur la virole extérieure 22, et favorise son homogénéité en température selon la direction circonférentielle. Comme visible sur la figure 1, chaque ensemble formé par une seconde portion de contact 30 et ses deux portions de jonction associées 32 forme un motif 34, les motifs successifs 34 étant reliés entre- eux par les premières portions de contact 28. De la même manière, chaque ensemble formé par une première portion de contact 28 et ses deux portions de jonction associées 32 disposées de part et d'autre de celui-ci, forme un motif 36, les motifs successifs 36 étant reliés entre-eux par les secondes portions de contact 30. Les motifs 34, 36 qui se succèdent, et qui partagent les portions de jonction, sont de préférence
de même forme, mais agencés de manière renversée les uns par rapport aux autres, dans la direction radiale.
A titre d'exemple indicatif, chaque motif 34, 36 prend en section transversale la forme d'un créneau ou d'une vague. Dans le cas représenté du créneau, il s'agit par exemple d'une forme sensiblement de trapèze sans l'une de ses bases, ou bien encore de toute autre forme réputée appropriée. Les portions 28, 30 peuvent prendre en section transversale la forme de segments de droite, ou bien encore d'arcs de cercle, de préférence de rayon sensiblement identique à celui de la surface de virole avec laquelle ils sont en contact, afin d'accentuer l'étendue de ce contact et améliorer ainsi le transfert thermique. D'ailleurs, pour s'assurer de l'existence d'un tel contact, les moyens de conduction thermique 16 sont maintenus, voire comprimés radialement entre les deux viroles 20, 22, d'une manière qui sera détaillée ultérieurement.
Le dispositif de protection radiologique 18 prend quant à lui de préférence la forme d'une pluralité de blocs de protection radiologique 40, logés dans les creux définis par les motifs 34, 36, afin de combler ces creux. Ainsi, chaque bloc ou assemblage de blocs se trouve délimité circonférentiellement par deux portions de jonction 32 directement consécutives, et radialement d'une part à l'aide d'une première ou seconde portion de contact, et d'autre part à l'aide de la surface de virole en regard de cette dernière portion de contact. Les blocs 40 sont réalisés dans un matériau quelconque connu de l'homme du métier pour remplir une fonction de protection radiologique vis-à-
vis des neutrons, comme par exemple un matériau à base de résine vinylester, et les moyens de conduction thermique 16 sont par exemple réalisés dans un alliage léger du type alliage d'aluminium, de préférence par emboutissage de tôles.
En référence à présent aux figures 2 à 4, il est schématisé un procédé de fabrication de l'emballage 2 qui vient d'être décrit.
La fabrication intègre la réalisation, autour des moyens de conduction thermique 16 équipant la virole intérieure 20, d'une enveloppe 22' sensiblement circulaire et centrée sur l'axe 8, comme visible sur les figures 2 et 3. Cette enveloppe 22' est réalisée à l'aide de plusieurs secteurs angulaires d'enveloppe 24', dont le nombre Ns est ici de quatre. En effet, chaque secteur 24' est destiné à former, une fois le procédé mis en œuvre, l'un des secteurs angulaires de virole extérieure 24 décrits ci-dessus. Ainsi, ici aussi, les secteurs 24' sont préférentiellement pourvus d'une surface intérieure et d'une surface extérieure respectivement en forme de deux arcs de cercle de même centre, donc d'épaisseur sensiblement constante. Par ailleurs, l'étendue angulaire est aussi sensiblement la même pour chacun des quatre secteurs 24' . Ces derniers sont réalisés soit à partir d'une seule pièce, soit à l'aide de plusieurs éléments rapportés les uns sur les autres, par exemple rapportés les uns aux autres par soudage dans la direction longitudinale, de préférence avant la mise en place du secteur sur les moyens de conduction thermique .
Les secteurs 24' sont disposés bord à bord autour de l'axe 8. Ainsi, entre deux chants longitudinaux 42 en regard, appartenant respectivement à deux secteurs 24' directement consécutifs, il est prévu une fente 44 destinée à être le siège d'un cordon de soudure, réalisé ultérieurement durant le procédé de fabrication. Ainsi, le nombre Nf de fentes longitudinales 44 est identique au nombre Ns de secteurs angulaires 24', à savoir, dans le cas présent, quatre. En outre, le nombre Nf de fentes 44 est largement inférieur au nombre Np de secondes portions de contact 30, le rapport entre ces deux nombre pouvant être compris entre 0,02 et 0,5.
Sur les vues schématiques des figures 2 et 3, les secteurs 24' ont été représentés sans moyen de maintien les uns par rapport aux autres, et à distance radialement vers l'extérieur des moyens de conduction thermique 16. Tout d'abord, il est noté qu'un préassemblage des secteurs angulaires 24' est néanmoins préférentiellement opéré au niveau des chants longitudinaux 42, afin d'assurer le maintien et le positionnement des uns par rapport aux autres. En effet, de tels secteurs peuvent être placés un à un autour des moyens de conduction thermique, en venant à chaque fois préassembler le dernier secteur angulaire sur le secteur précédent, à l'aide de points de raccord agencés au niveau de la fente. Ainsi, à la fin de l'étape de réalisation de l'enveloppe 22', chaque fente 44 peut s'étendre de façon discontinue le long de cette enveloppe, dans la direction longitudinale, ces discontinuités créées par les points de raccord pouvant
prendre la forme de points de soudure entre les chants longitudinaux 42 en regard.
Par ailleurs, à la fin de l'étape de réalisation de l'enveloppe 22', celle-ci est de préférence au contact des moyens de conduction thermique 16.
L'étape suivante du procédé consiste à réaliser l'assemblage par soudage des chants longitudinaux 42 en regard, afin d'obtenir, à partir de l'enveloppe 22', la virole extérieure 22.
En référence à la figure 4, cette étape est réalisée avec des moyens conventionnels de soudage 56 de manière à ce que le retrait de soudage, observé lors de la réalisation des cordons de soudure 26 dans les fentes prévues à cet effet, provoque une diminution de diamètre de l'enveloppe 22', qui devient ensuite la virole extérieure de l'emballage 2. Cette diminution de diamètre a pour but d'obtenir le contact, si non encore réalisé, ou d'accentuer l'intensité de ce contact des moyens de conduction thermique 16 avec la virole 20 et l'enveloppe, dans la direction radiale, puisque ces moyens 16 se voient sollicités en compression entre ces deux éléments. Cette façon d'opérer schématisée sur la figure 4 conduit en effet à une sollicitation radiale sensiblement uniforme des moyens de conduction thermique 16 entre la virole 20 et l'enveloppe 22' dont le diamètre diminue, comme montré schématiquement par les flèches 50. La compression radiale observée peut conduire à une déformation élastiques des secondes portions de contact 30 en vue d'augmenter la surface de
ce contact avec l'enveloppe 22', et d'assurer ainsi un meilleur transfert thermique.
Dans ce mode de réalisation préféré, chaque cordon de soudure 26, s' étendant sur sensiblement toute la longueur de l'enveloppe 22', est destiné à être en regard et contact avec l'une des secondes portions de contact 30. Néanmoins, il est tout de même fait en sorte que le cordon de soudure 26 ne vienne pas solidariser l'enveloppe 22' sur cette seconde portion de contact 30. En effet, chaque seconde portion de contact est simplement en appui sur la surface intérieure de la virole extérieure 22 après la mise en œuvre de l'étape d'assemblage. Ainsi, lors du retrait de soudage observé durant l'étape d'assemblage, il se crée un mouvement relatif dans la direction circonférentielle entre la surface intérieure de l'enveloppe 22' et certaines ou la totalité des secondes portions de contact 30 en appui sur cette surface, ce mouvement schématisé par la flèche 52 de la figure 4 résultant donc de la diminution du diamètre de l'enveloppe 22' prévue pour former la virole extérieure 22, après le retrait de soudage. En revanche, il est indiqué que les premières portions de contact 28 des moyens de conduction 16 sont préférentiellement montées fixement sur la virole intérieure 20, par exemple à l'aide de goujons soudés et d'écrous, ou tout autre moyen similaire.
Selon une alternative de réalisation schématisée sur la figure 5, l'enveloppe 22' est formée d'un seul secteur angulaire 24', donc proche de 360°, laissant apparaître une fente longitudinale 44 entre
ses deux chants en regard 42, 42. L'étape d'assemblage par soudage s'effectue ensuite d'une manière analogue à celle exposée ci-dessus, en réalisant un cordon de soudure dans la fente prévue à cet effet, afin d'obtenir le retrait de soudage escompté.
Bien entendu, diverses modifications peuvent être apportées par l'homme du métier à l'invention qui vient d'être décrite, uniquement à titre d'exemples non limitatifs.