Dispositif de découplage fréquentiel et articulation hydro élastique comprenant une chambre de liquide de faible épaisseur
L'invention concerne un dispositif de découplage fréquentiel d'une première pièce par rapport à une deuxième pièce, ainsi qu'une articulation hydro élastique comprenant un tel dispositif de découplage fréquentiel.
L'invention trouve plus particulièrement son application dans le domaine des véhicules automobiles, notamment dans le cadre de la liaison au sol d'un tel véhicule. En particulier, l'articulation hydro élastique peut former une rotule de triangle d'un train avant de véhicule automobile dont la fonction principale est le maintien du plan de roue.
En effet, la liaison au sol doit être réalisée par l'intermédiaire de dispositifs de découplage fréquentiel qui sont agencés pour filtrer les bruits de roulage sur le sol, lesdits dispositifs étant interposés entre la suspension du véhicule et son châssis.
Pour ce faire, il est connu d'utiliser des articulations hydro élastiques qui, en fonction de leurs caractéristiques propres, permettent : - un guidage suffisant par leurs raideurs statiques ;
- un débattement de suspension par l'acceptation de débattements linéaires, torsionnels ou coniques ; et
- une isolation vibratoire par leurs creux de raideurs dynamiques.
En fonction des applications envisagées, on connaît un grand nombre de configurations d'articulations hydro élastiques qui sont agencées pour remplir les trois fonctions mentionnées ci-dessus.
Toutefois, aucune des configurations connues ne permet de combiner des valeurs de raideurs dynamiques et statiques qui sont agencées pour remplir ces fonctions dans une plage de filtrage comprise entre 180 Hz et 800 Hz. Or, le roulage génère dans cette plage de fréquences des bruits dit « de macro rugosité », qu'il convient
donc de filtrer de façon satisfaisante sans détériorer les fonctions de guidage et de débattement de l'articulation hydro élastique.
De plus, la complexité des dispositifs de l'état de la technique font que leur coût de fabrication est très élevé et limitent leur utilisation dans le domaine automobile.
L'invention vise à résoudre les problèmes de l'art antérieur en proposant un dispositif de découplage fréquentiel notamment dans une plage de fréquences comprise entre 180 Hz et 800 Hz, ainsi qu'une articulation hydro élastique qui permet d'assurer le guidage, le débattement et le filtrage dans une telle plage de fréquences.
A cet effet, et selon un premier aspect, l'invention propose un dispositif de découplage fréquentiel d'une première pièce par rapport à une deuxième pièce, ledit dispositif comprenant une armature extérieure rigide qui est destinée à être solidarisée à la première pièce et, disposée à l'intérieur ladite armature extérieure, une armature intérieure rigide qui est destinée à être solidarisée à la deuxième pièce, un élément élastiquement déformable étant interposé entre lesdites armatures de sorte à former entre lesdites armatures au moins une chambre annulaire contenant un liquide, ledit dispositif étant caractérisé en ce que, la chambre étant de faible épaisseur, l'élément élastiquement déformable comprend une couronne supérieure et une couronne inférieure qui délimitent axialement la chambre en formant respectivement un joint d'étanchéité pour ladite chambre.
De préférence, ladite chambre présente un périmètre intérieur « Pint », une hauteur moyenne « H » sur ledit périmètre et une épaisseur moyenne « E » sur ledit périmètre, l'épaisseur moyenne E remplit la condition suivante :
E≤Uk!≥LxH
200000 je pérjmètre intérieur Pint , la hauteur moyenne H et l'épaisseur moyenne E étant exprimés en millimètres.
De préférence, la chambre annulaire a une forme de révolution ou une forme cylindrique ou une forme cylindrique de révolution.
De préférence, l'épaisseur moyenne E de la chambre est inférieure à 4 mm, notamment comprise entre 0,5 mm et 2 mm.
De préférence, l'épaisseur de l'élément élastiquement déformable est égale à l'épaisseur E de la chambre.
De préférence, la chambre est prévue radialement en regard de respectivement une paroi axiale de chacune des armatures.
De préférence, l'élément élastiquement déformable comprend en outre une couronne intermédiaire qui, avec respectivement les couronnes supérieure et inférieure, délimite deux espaces dans la chambre de liquide, ladite couronne intermédiaire étant discontinue de sorte à former des passages de liquide entre les deux espaces.
De préférence, la couronne supérieure et/ou la couronne inférieure présente au moins une onde qui s'étend à l'intérieur de la chambre. De préférence encore, la couronne supérieure comprend deux ondes qui sont symétriques par rapport à un plan longitudinal de la chambre, deux ondes étant prévues sur la couronne inférieure en étant respectivement disposées en regard d'une onde de la couronne supérieure.
Selon une variante de l'invention, la chambre présente une géométrie conique de révolution.
De préférence, l'élément élastiquement déformable est surmoulé sur l'armature intérieure. Alternativement, les couronnes supérieure et/ou inférieure sont rapportées sur l'armature intérieure.
Selon un mode de réalisation de l'invention, le volume de la chambre est au moins partiellement formé par une déformation de l'armature extérieure.
Selon un deuxième aspect, l'invention propose une articulation hydro élastique comprenant un tel dispositif de découplage fréquentiel ladite articulation comprenant un organe rigide qui est disposé à l'intérieur de l'armature intérieure, ledit organe étant associé à ladite armature par l'intermédiaire d'un corps élastiquement déformable.
D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront dans la description qui suit, faite en référence aux figures annexées, dans lesquelles :
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'un dispositif de découplage fréquentiel selon un mode de réalisation de l'invention,
- la figure 2 est une vue en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un premier mode de réalisation de l'invention ;
- les figures 3 sont des vues en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un deuxième mode de réalisation de l'invention, respectivement avant (figure 3a) et après (figure 3b) assemblage de l'armature extérieure ; - les figures 4 sont des vues d'une articulation hydro élastique selon une première variante du mode de réalisation des figures 3, respectivement en coupe longitudinale (figure 4a) et en perspective sans l'armature extérieure (figure 4b)
- la figure 5 est une vue en perspective d'une articulation hydro élastique selon une deuxième variante du mode de réalisation des figures 3, sur laquelle l'armature extérieure n'est pas représentée ;
- les figures 6 sont des vues en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un troisième mode de réalisation de l'invention, respectivement avant disposition de l'élément élastiquement déformable (figure 6a), après disposition de l'élément élastiquement déformable (figure
6b) et après disposition de l'armature extérieure (figure 6c) ;
- la figure 7 est une vue en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un quatrième mode de réalisation de l'invention ;
- les figures 8 et 9 sont des vues en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique incorporant une butée radiale selon respectivement un cinquième et un sixième mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 10 est une vue en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un septième mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 11 est une vue en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un huitième mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 12 est une vue en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un neuvième mode de réalisation de l'invention ; - la figure 13 est une vue en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un dixième mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 14 est une vue en coupe axiale d'un dispositif de découplage fréquentiel selon une variante de réalisation de l'invention.
- la figure 15 est une vue en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un onzième mode de réalisation de l'invention dont l'armature extérieure n'est pas encore assemblée ;
- la figure 16 est une vue en coupe longitudinale de l'articulation de la figure 15 complètement assemblée ;
- la figure 17 est une vue en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un douzième mode de réalisation de l'invention.
- la figure 18 est une vue en coupe longitudinale d'une variante de l'articulation de la figure 17 ;
- la figure 19 est une demie coupe schématique longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un treizième mode de réalisation de l'invention.
- la figure 20 est une vue en coupe longitudinale et en perspective d'une articulation hydro élastique selon un quatorzième mode de réalisation de l'invention.
- la figure 21 est une vue en coupe longitudinale d'une articulation hydro élastique selon un quinzième mode de réalisation de l'invention.
En relation avec la figure 1 , on décrit ci-dessous un dispositif de découplage fréquentiel d'une première pièce par rapport à une deuxième pièce. Selon une
application envisagée, la première pièce est un organe de la suspension d'un véhicule automobile et la deuxième pièce est un organe du châssis suspendu dudit véhicule. Ainsi, le dispositif de découplage fréquentiel permet de filtrer les bruits de roulage du véhicule sur le sol de sorte à isoler l'habitacle dudit véhicule en limitant la transmission desdits bruits.
Le dispositif de découplage comprend une armature extérieure rigide 1 qui est destinée à être solidarisée à la première pièce et, disposée à l'intérieur de ladite armature extérieure, une armature intérieure rigide 2 qui est destinée à être solidarisée à la deuxième pièce. Sur la figure 1 , les armatures 1 , 2 sont des pièces, notamment réalisées en matériau métallique ou en matière plastique éventuellement renforcée, qui présentent ici une géométrie cylindrique de révolution, lesdites armatures étant disposées coaxialement l'une autour de l'autre avec un jeu « E » entre les deux.
Le dispositif de découplage fréquentiel comprend en outre un élément élastiquement déformable qui est interposé entre les armatures 1 , 2, ledit élément étant réalisé dans un matériau élastique choisi en fonction de l'application visée, et peut être formé notamment d'un matériau élastomérique.
Sur la figure 1 , l'élément élastiquement déformable comprend une couronne supérieure 3 et une couronne inférieure 4 qui sont espacées axialement de sorte à délimiter une chambre 5 cylindrique de révolution entre les armatures 1 , 2. En outre, du fait de l'élasticité du matériau de l'élément déformable et de sa disposition en compression entre les armatures 1 , 2, les couronnes 3, 4 forment joint d'étanchéité. Ainsi, l'agencement proposé permet la disposition d'un liquide incompressible de façon étanche dans ladite chambre.
Les couronnes 3, 4 sont disposées, notamment par surmoulage sur l'armature intérieure 2, respectivement au voisinage d'un bord des armatures 1 , 2. Lorsque les couronnes sont surmoulées (on dit également « adhérisées ») sur l'armature intérieure 2, elles sont serrées sur l'armature extérieure. Naturellement, l'inverse est possible. Par ailleurs, la chambre 5 est formée en regard de sensiblement
toute la périphérie de l'armature intérieure 2. Ainsi, la chambre 5 de liquide est prévue radialement en regard de respectivement la paroi axiale de chacune des armatures 1 , 2.
De façon connue, la combinaison d'un élément élastiquement déformable avec une chambre 5 de liquide permet d'obtenir un comportement de type hydro élastique qui permet un découplage fréquentiel, ledit comportement hydro élastique étant caractérisé notamment par :
- une raideur statique ; - une raideur dynamique ; et
- une masse équivalente de liquide.
Selon l'invention, le dispositif de découplage fréquentiel est de préférence agencé pour permettre un filtrage des bruits dans une plage de fréquences comprise entre 180 Hz et 800 Hz tout en assurant un guidage suffisant entre les pièces.
Pour ce faire, l'épaisseur E de la chambre 5 est définie en fonction de la condition géométrique suivante :
E< LJÊ — ?LLX H dans laquelle Pint est le périmètre intérieur de la chambre 5 et 200000 H .m H H est la hauteur moyenne de ladite chambre sur sa circonférence (exprimés en millimètres). Dans les modes de réalisation représentés, l'épaisseur E de la chambre 5 est constante, toutefois si tel n'était pas le cas, l'épaisseur E à considérer dans la condition géométrique serait l'épaisseur moyenne de ladite chambre.
Suivant cette condition géométrique, l'épaisseur de la chambre 5 est suffisamment faible pour obtenir un calage dynamique compris entre 180 Hz et 800 Hz, notamment autour de 200 Hz, tout en bénéficiant d'une raideur statique très importante pour le guidage. En particulier, l'épaisseur E de la chambre 5 de liquide peut être inférieure à 4 mm, notamment comprise entre 0,5 mm et 2 mm et plus précisément de l'ordre de 1 millimètre pour une application automobile moyenne visant un très haut niveau de confort.
Par ailleurs, l'épaisseur de l'élément élastiquement déformable, à savoir celle des couronnes 3, 4, est également faible, notamment égale à l'épaisseur ep de la chambre 5 de liquide. Ainsi, il est possible que l'élément élastiquement déformable soit dépourvu de cage de maintien telle que celle insérée dans la partie déformable d'une articulation hydro-élastique classique. En effet, la faible épaisseur relative de l'élément élastiquement déformable induit une limitation de sa déformation et donc un maintien propre de celui-ci qui est suffisant.
A titre d'exemple, dans le mode de réalisation de la figure 1 , les données géométriques sont :
• hauteur pour chaque couronne : 4 mm ;
• Périmètre intérieur P,nt de la chambre : 195 mm ;
• hauteur H de la chambre : 40 mm ; • épaisseur E de la chambre : 1 mm.
Avec ces données géométriques et un élément déformable en matériau élastomère conventionnel, on obtient les caractéristiques dynamiques suivantes pour le dispositif de découplage fréquentiel : • raideur statique : 30 KN/mm
• raideur dynamique : 22 KN/mm qui confère une raideur de gonflement très élevée ;
• masse équivalente de liquide : 7 kg ;
• et donc une fréquence propre de 9 KHz.
En outre, de 180 Hz à 330 Hz, la raideur dynamique est positive et inférieure à 0,7 fois la raideur statique et, entre 330 Hz et plus de 800 Hz, la partie réelle de la raideur est négative.
Toutefois, les débattements d'un tel dispositif de découplage fréquentiel sont limités, notamment les débattements linéaires et torsionnels. Dans le cas où de tels débattements sont nécessaires dans l'application, l'invention prévoit de
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combiner un tel dispositif avec une autre pièce afin de permettre la réalisation d'une articulation hydro élastique d'amplitude importante. En particulier, une telle articulation peut former une rotule de triangle d'un train avant de véhicule automobile.
La figure 2 représente un premier mode de réalisation d'une articulation hydro élastique comprenant un dispositif de découplage fréquentiel, ledit dispositif étant de conception analogue à celui décrit en relation avec la figure 1. Toutefois, sur la figure 2, la hauteur des couronnes 3, 4 est plus importante et la hauteur de la chambre 5 de liquide en est donc réduite de façon correspondante. De plus, l'armature intérieure 2 présente une surépaisseur en regard de la chambre 5, de sorte que l'épaisseur de la dite chambre s'en trouve réduite d'autant.
L'articulation comprend un organe rigide 7 qui est disposé à l'intérieur de l'armature intérieure 2, ledit organe étant associé à ladite armature par l'intermédiaire d'un corps élastiquement déformable 6.
Dans une application non représentée, le dispositif de découplage fréquentielle peut être utilisé avec un organe rigide comme une bague extérieure d'un roulement, qui est alors associé à l'armature intérieure 2 sans interposition d'un corps élastiquement déformable.
Sur la figure 2, l'organe rigide est formé d'une rotule 7 d'axe identique à celui des armatures 1 , 2, ladite rotule comprenant un alésage 8 permettant son association avec le châssis du véhicule automobile. Le corps élastiquement déformable 6 est disposé au moins autour de la partie sphérique de la rotule 7, notamment par surmoulage sur ladite partie.
En outre, une structure rigide d'emmanchement du corps élastiquement déformable 6 dans l'armature intérieure 2 est prévue à l'interface entre ladite armature et ledit corps. Plus précisément, la structure comprend un manchon tubulaire 9 dont les bords sont recourbés radialement vers l'intérieur pour enserrer axialement le corps élastiquement déformable 6.
En relation avec les figures 3, on décrit un deuxième mode de réalisation d'une articulation hydro élastique suivant l'invention dans lequel l'organe rigide 7 est analogue à celui de la figure 2.
Dans cette réalisation, le corps élastiquement déformable 6 est associé directement à l'armature intérieure 2, notamment par surmoulage. Pour ce faire, l'armature intérieure 2 est constituée par le manchon 9 selon la figure 2, sur la surface extérieure duquel les deux couronnes déformables 3, 4 sont disposées. Plus précisément, chaque couronne 3, 4 est disposée respectivement au niveau du repli radial de sorte à former la chambre 5 sur sensiblement toute la hauteur de la paroi axiale du manchon 9.
Ensuite, comme montré sur la figure 3b, l'armature extérieure 1 peut être emmanchée sur l'armature intérieure 2 en immergeant l'articulation dans un bain de liquide afin de remplir la chambre 5. En particulier, du fait de la faible épaisseur des couronnes 3, 4, cet emmanchement est rendu possible même sans disposition d'une cage de maintien dans les couronnes 3, 4. Ensuite, les bords de l'armature extérieure 1 sont repliés sur les couronnes 3, 4 de sorte à améliorer l'étanchéité de la chambre 5 ainsi que la cohésion des armatures 1 , 2 entre elles.
Les figures 4 représentent une première variante du mode de réalisation des figures 3 dans laquelle l'élément élastiquement déformable comprend en outre une couronne intermédiaire 10 qui, avec respectivement les couronnes supérieure 3 et inférieure 4, délimite deux espaces dans la chambre 5 de liquide, respectivement supérieur et inférieur.
En outre, les espaces communiquent entre eux de sorte à apporter, en plus du filtrage radial, un filtrage axial. Pour ce faire, la couronne intermédiaire 10 est discontinue de sorte à former des passages 10a sensiblement axiaux entre lesdits espaces.
La figure 5 représente une deuxième variante du mode de réalisation des figures 3 dans laquelle la couronne supérieure 3 et la couronne inférieure 4 présentent des ondes 11 qui s'étendent à l'intérieur de la chambre 5 de liquide. Selon une autre réalisation, on pourrait prévoir que seule l'une des couronnes 3, 4 présente au moins une onde 11.
L'articulation selon la figure 5 permet de créer deux calages fréquentiels respectivement selon les axes X et Y. Pour ce faire, la couronne supérieure 3 comprend deux ondes 11 qui sont ici symétriques par rapport à un plan longitudinal de la chambre 5, deux ondes 11 étant prévues sur la couronne inférieure 4 en étant respectivement disposées en regard d'une onde 11 de la couronne supérieure 3. Bien que les ondes 11 représentées soient de même géométrie, il est envisageable de modifier cette géométrie ainsi que l'agencement respectif des ondes 11 en fonction des contraintes de l'application visée.
En variante non représentée, les deux calages fréquentiels respectivement selon les axes X et Y peuvent être obtenus avec une chambre 5 de liquide présentant une section ovale.
Les figures 6 représentent le montage d'une articulation hydro élastique selon un troisième mode de réalisation de l'invention dans lequel les couronnes supérieure 3 et inférieure 4 sont rapportées sur l'armature intérieure 2.
L'organe rigide est formé d'un tube 12 autour duquel le corps élastiquement déformable 6 est surmoulé avec l'armature intérieure 2, ladite armature comprenant des gorges périphériques extérieures 13 pour recevoir respectivement une couronne 3, 4. Ensuite, et après éventuellement collage des couronnes 3, 4 dans leur gorge 13, l'armature extérieure 1 est emmanchée sur l'armature intérieure 2 en immergeant l'articulation dans un bain de liquide afin de remplir la chambre 5. Enfin, les bords de l'armature extérieure 1 sont repliés sur les couronnes 3, 4. Contrairement aux autres modes de réalisation dans lesquels les couronnes sont surmoulées sur l'une des armatures 1 ou 2, les couronnes du mode de réalisation des figures 6a à 6c ne sont surmoulées sur aucune des deux
armatures, elles fonctionnent en fait exactement comme des joints indépendants. On voit d'ailleurs que les couronnes ont sur cet exemple la forme de joints toriques.
La figure 7 montre un autre mode de réalisation dans lequel les couronnes sont réalisées en deux parties distinctes, une partie horizontale 31 (respectivement 41) et une partie verticale 32 (respectivement 42). On comprend que la raideur axiale du dispositif de découplage est alors déterminée de manière prépondérante par les caractéristiques des parties horizontales et que la raideur radiale du dispositif de découplage est alors déterminée de manière prépondérante par les caractéristiques des parties verticales. Les matériaux élastomères des deux parties peuvent en outre être identiques ou différents.
A la figure 8, on a représenté une variante de l'articulation de la figure 3b dans laquelle une butée annulaire radiale 14 limite les déplacements relatifs des armatures 1 et 2 (et donc les contraintes) subies par l'élément déformable. La butée 14 peut être un simple anneau de matière plastique relativement rigide comme du polyamide.
A la figure 9, on a représenté le principe d'une butée radiale 15 obtenue par un pli circonférentiel de l'armature interne 2.
A la figure 10, on a représenté un autre mode de réalisation de l'articulation dans lequel l'armature intérieure est formée par l'association de deux demi-armatures 21 et 22, par exemple en matière plastique relativement rigide comme du polyamide, soudées, collées ou clipsées (l'armature extérieure 1 n'est pas représentée ici).
A la figure 11 , on a représenté un mode de réalisation dans lequel la chambre de liquide 5 est formée dans une déformation annulaire 16 de l'armature extérieure 1. Le surmoulage de l'élément déformable 3 peut ainsi être simplifié.
A la figure 12, on a représenté une armature extérieure formée de deux parties 17 et 18 emmanchées partiellement l'une dans l'autre. Ceci peut permettre de simplifier l'assemblage de l'articulation et d'obtenir une collerette périphérique 19.
A la figure 13, on a représenté une articulation dans laquelle les déplacements relatifs des armatures 1 et 2 sont autorisés par une déformation élastique de zones flexibles 101 et 102 de l'armature extérieure 1. Les couronnes 33 et 43 conservent leur fonction d'étanchéité de la chambre de liquide mais ne sont plus nécessairement prépondérantes pour les caractéristiques élastiques du dispositif de découplage.
A la figure 14, on a représenté une coupe d'un mode de réalisation du dispositif de découplage de l'invention dont la chambre 5 (de préférence cylindrique) présente une section non circulaire.
Aux figures 15 et 16, on a représenté une articulation dans laquelle l'armature intérieure 2 est conformée de telle sorte que les couronnes 3 et 4 aient une épaisseur supérieure à l'épaisseur E de la chambre 5 sur une partie importante de leur hauteur. De cette façon, l'étanchéité de la chambre de faible épaisseur est encore favorisée par la création d'un joint de plus grande épaisseur. La figure 16 montre l'articulation complètement assemblée après l'emmanchement en immersion et la conformation des bords de l'armature extérieure 1.
A la figure 17, on a représenté une articulation dans laquelle l'armature intérieure 2 est réalisée en matière plastique rigide. Ceci permet notamment de lui donner une forme relativement précise comme ici une forme intérieure sphérique qui est concentrique avec la forme sphérique de la partie centrale de l'organe rigide 7 et une forme extérieure similaire à l'armature intérieure du mode de réalisation des figures 15 et 16. Le corps élastiquement déformable 6 est moulé (et donc adhérisé) entre l'organe rigide et l'armature intérieure. Les couronnes 3, 4 et l'armature extérieure 1 sont sur cet exemple identiques à celles de la figure 16.
L'armature intérieure 2 peut être moulée en une pièce mais elle peut de préférence être obtenue en moulant deux demi-armatures que l'on soude ensuite par exemple par ultrasons ou comme représenté à la figure 18 que l'on assemble par clipsage avant le moulage du corps élastiquement déformable 6.
A la figure 19, on a représenté la demie coupe schématique d'une articulation dans laquelle l'armature extérieure 1 est constituée de deux parties 101 et 102 rendues solidaires par une virole extérieure 103. Les couronnes 31 , 32, 41 , 42 ont ici la forme décrite plus haut en référence à la figure 7. On comprend que les couronnes sont de préférence surmoulées (et donc adhérisées) sur les parties 101 et 102 correspondantes plutôt que sur l'armature intérieure 2. Les parties 101 et 102 sont ensuite assemblées axialement et viennent donc serrer les couronnes autour de l'armature intérieure 2. La virole 103 est ensuite emmanchée en immersion afin de fermer la chambre 5 remplie de liquide. On voit ici un premier mode de réalisation de l'étanchéité nécessaire entre les deux parties 101 et 102 obtenue grâce à un joint périphérique 104 issu de la même opération de surmoulage que les couronnes 31 et 32.
La figure 20 représente une articulation selon un mode de réalisation similaire au mode de réalisation de la figure 19. Ce mode de réalisation s'en distingue cependant en ce que le joint périphérique 104 solidaire de la partie supérieure 101 coopère avec un joint périphérique 104' solidaire de la partie inférieure 102. Les parties 101 et 102 sont donc ici parfaitement identiques. Ceci permet de réduire encore le coût de fabrication d'une telle articulation.
A la figure 21 , on a représenté une articulation dans laquelle l'organe rigide 71 est une rotule montée glissante dans l'armature intérieure 2 par exemple réalisée en matière plastique rigide comme du polyamide ou en métal. Les couronnes 3 et 4 sont surmoulées sur l'armature intérieure qui est conformée de manière à ce que les couronnes soient plus épaisses que la chambre 5 selon un principe décrit plus haut en référence aux figures 2 et 15.
L'armature intérieure 2 peut comporter un canal 51 pour le remplissage de la chambre de fluide 5 après l'emmanchement de l'armature extérieure 1.
Alternativement, l'emmanchement peut naturellement être réalisé en immersion dans un bain de liquide.
L'armature extérieure 1 est ici configurée pour accueillir un soufflet de protection de la rotule et être rendue solidaire par vissage sur une pièce du véhicule comme un porte-moyeu alors que la queue de la rotule peut être fixé sur une autre pièce du véhicule comme un triangle ou un bras de suspension. Une couronne horizontale 41 permet de fournir la raideur axiale désirée.
On comprend qu'une caractéristique commune à tous les modes de réalisation de l'invention est que les couronnes sont adhérisées tout au plus sur l'une des deux armatures, l'armature intérieure ou l'armature extérieure, voire sur aucune des deux selon le mode de réalisation des figures 6a à 6c.
De manière générale, l'invention a été décrite dans le cas d'articulations destinées à être montées au sein d'un système de suspension, par exemple à l'extrémité d'un bras ou d'un triangle de suspension. Naturellement, l'articulation peut aussi être formée directement dans un tel bras ou triangle, celui-ci pouvant alors remplacer l'armature extérieure.
Parmi les avantages atteignables avec une articulation hydro élastique selon l'invention, on peut citer :
• l'observation d'un effet de filtrage sur une pièce très raide, notamment à plus de 10 KN /mm; • un effet large bande de filtrage, plus précisément compris entre 200 Hz et
500 Hz ;
• un fonctionnement axisymétrique ou un fonctionnement suivant deux axes X et Y.
• coût de revient industriel intéressant.