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La majorité des fauteuils roulants pliables que l'on connaît comportent généralement un châssis à une ou plusieurs paires de croisillons articulés l'un sur l'autre formant un système de parallélogramme déformable dans un plan vertical.
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Ce genre de fauteuils présente plusieurs inconvénients. En particulier, lorsque le fauteuil est plié, l'encombrement des croisillons, qui selon la taille du fauteuil dépassent au-dessus du niveau des accoudoirs, empêche le rabattement du dossier, ce qui ne facilite pas le transport du fauteuil et nécessite des emballages de grande taille. D'autre part, les difficultés de manoeuvre du châssis constituent une entrave à son utilisation dans certaines circonstances. Notamment, lors du pliage du fauteuil, ce type de châssis ne permet pas à ses flancs de rester parallèles. Bien que les flancs se retrouvent parallèles en fin de pliage, ils ne le sont pas en cours de pliage, ce qui implique une tension de la garniture du dossier et un point dur pendant les phases de pliage ou dépliage du fauteuil.
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Ce type de châssis à parallélogramme déformable comporte des pièces en mouvement dont certaines ne sont que ponctuellement en contact les unes avec les autres. L'entrée en contact de ces pièces lors des mouvements de fermeture ou d'ouverture du fauteuil peut provoquer parfois une usure ou une détérioration rapide de l'objet, dont la durée de vie peut s'en trouver abrégée. A cela s'ajoute qu'il n'est pas possible de concevoir une production de châssis standardisés, utilisables indifféremment pour différentes largeurs de fauteuil.
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Le but de la présente invention est de concevoir un principe de réalisation de châssis de fauteuils roulants pliables permettant la fabrication et la mise sur le marché de fauteuils roulants pliables ne présentant pas les défauts mentionnés ci-dessus.
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A cet effet, alors que les châssis de fauteuils roulants pliables connus comportent des ensembles de croisillons articulés sur des axes horizontaux, la présente invention propose notamment des assemblages avec des paires de croisillons articulés autour d'axes verticaux.
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Plus particulièrement, la présente invention concerne un châssis de fauteuil roulant pliable tel que défini à la revendication 1. Elle concerne également un fauteuil roulant pliable tel que défini à la revendication 6.
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D'autres caractéristiques importantes de l'invention sont définies dans les revendications dépendantes.
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Les particularités et les avantages de ces différentes formes d'exécution possibles dans le cadre de l'invention ressortiront de la description et des commentaires qui suivent, décrivant plusieurs formes d'exécution à simple titre d'exemples en se référant aux dessins.
- la fig. 1 est une vue en perspective simplifiée d'une première forme d'exécution du châssis selon l'invention, en position dépliée,
- les fig. 2 et 3 sont des vues en plan de dessus du châssis de la fig. 1, dans des positions respectivement semi pliée et entièrement pliée,
- les fig. 4, 5, et 6 sont des vues en perspective montrant un fauteuil roulant utilisant le châssis des fig. 1 à 3, dans des positions respectivement ouverte, semi pliée et entièrement pliée,
- les fig. 7 et 8 sont des vues en perspective d'une structure de fauteuil roulant avec une deuxième forme d'exécution du châssis selon l'invention, dans des positions respectivement dépliée et semi pliée,
- la fig. 9 est une vue en perspective d'une structure de fauteuil roulant avec une troisième forme d'exécution du châssis selon l'invention en position dépliée,
- la fig. 10 est une vue en perspective d'un fauteuil roulant utilisant la première forme d'exécution du châssis selon l'invention avec un système de verrouillage à deux biellettes articulées sous le siège, le fauteuil étant en position semi pliée,
- la fig. 11 est une vue schématique en perspective montrant en position semi pliée le châssis selon la première forme d'exécution avec un système de verrouillage à biellettes, articulées entre la liaison coulissante des croisillons et un montant des flancs, et
- la fig. 12 illustre un exemple de conditionnement possible pour le transport d'un fauteuil roulant selon la présente invention.
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Le châssis simplifié représenté aux fig. 1 à 3 est une construction robuste et rigide utilisant des éléments préfabriqués faciles à travailler. Chacun des flancs 1 et 2 se compose de barres rigides, par exemple métalliques notamment en tubes d'acier ou de métal léger assemblées de préférence par soudage, bien que d'autres modes d'assemblage connus puissent aussi être envisagés. Les barres supérieure 3 et inférieure 4 de chaque flanc sont rigidement liées aux montants avant et arrière 5, 6, et destinées à travailler en position horizontale. Les montants arrière 6 servent de guidage à des douilles ou chapes de liaison 7 pivotant sur eux et à chacune desquelles est fixée l'extrémité arrière d'un croisillon 8 dont l'extrémité avant est solidaire d'un montant 9 de liaison coulissant, mobile le long de l'autre flanc. Les croisillons 8 et leurs dispositifs de liaison avec douille 7 à une extrémité et montant 9 à l'autre extrémité représentent une partie essentielle du châssis décrit. Chaque montant 9 est relié, à ses extrémités supérieure et inférieure, par des articulations pivotantes d'axe vertical à deux coulisseaux 10 et 11 pouvant se déplacer le long des barres supérieure 3 et inférieure 4 des flancs 1 et 2. On obtient ainsi la structure de la fig. 1 dont on comprend qu'elle peut être plus ou moins pliée comme le montrent les fig. 2 et 3 par simple coulissement des éléments 10 et 11 liés par pivotement aux montants 9 sur les barres 3 et 4. Le montage est tel que les croisillons 8 passent l'un au-dessus de l'autre. Ils sont de préférence reliés par un dispositif de pivotement 12 d'axe vertical comme le montrent les fig. 1 et 2, cette dernière représentant le châssis en position semi pliée, alors que la fig. 3 montre une position entièrement pliée atteignable par une conformation adéquate du dispositif 12, par exemple à tige de pivotement extractible. Les structures des divers éléments décrits peuvent être choisies différemment selon l'utilisation prévue. En particulier, les coulisseaux 10, 11 ne sont pas nécessairement tubulaires, ils peuvent aussi être en forme d'auges. On note aussi que le dispositif 12 peut être agencé extérieurement aux barres ou tubes des croisillons 8, ce qui évite d'affaiblir leur rigidité par des perçages.
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L'utilisation du châssis des fig. 1 à 3 pour la construction d'un fauteuil roulant est illustrée par les fig. 4 à 6. On reconnaît les éléments de structure 3, 4, 5 et 6 des flancs 1 et 2 et les montants de liaison 9 des croisillons 8. Une plaque de siège 13 rigide, avec une articulation longitudinale centrale, fixée par ses bords longitudinaux sur les barres 3 des flancs 1 et 2, maintient les croisillons 8 en positions écartées quand le fauteuil est déplié comme le montre la fig. 4, assurant ainsi le verrouillage du fauteuil en position dépliée. Bien entendu, un dispositif de blocage de sécurité de la plaque du siège en position verrouillée peut être ajouté. L'articulation longitudinale peut prendre la forme d'un système de charnières placées sous les éléments de la plaque de siège. Les accoudoirs 14 et les parois latérales 15 sont rigidement fixés aux barres 3 tandis que les deux poignées parallèles 16 sont montées à l'extrémité arrière des barres 3 au-delà des montants 6, de manière à permettre leur rabattement en position repliée ou dépliée. Entre les barres montantes des poignées 16, on peut naturellement prévoir l'installation d'un dossier souple, par exemple en textile, ou rigide avec une possibilité de pliage lors du passage du fauteuil en position repliée. Les roues avant orientables 17 ainsi que les roues arrière porteuses 18 sont montées par l'intermédiaire de leurs moyeux sur des consoles 19 et 20 qui sont rattachées à des éléments appropriés solidaires des cadres des flancs 1 et 2. On voit que les consoles 19 des roues avant comportent des fourches pivotant sur des axes verticaux à l'avant des montants 5. Un repose-pied 21 est en outre prévu sur chaque flanc 1 et 2 de manière à se rabattre en avant des roues 17 quand le fauteuil est en position dépliée (fig. 4). Un avantage important de la construction décrite est l'aisance et la sécurité offertes pour le passage de la position dépliée à une position semi pliée, par exemple pour le franchissement d'un resserrement de chemin, ou à la position entièrement repliée, par exemple pour l'embarquement dans un autre véhicule ou pour un simple déplacement.
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Les fig. 7 et 8 illustrent aussi une construction d'un fauteuil roulant avec deux roues arrière porteuses 22 et deux roues avant orientables 23. Cependant, le châssis porteur de ce fauteuil est d'une conception plus simple et plus légère que dans la première forme d'exécution tout en permettant les mêmes applications. Ce châssis, désigné globalement par 24, comporte deux flancs formés chacun avec un seul élément de structure sous forme d'une barre rigide horizontale 25. Celle-ci présente, à l'extrémité arrière, une articulation à pivotement d'axe vertical pour une extrémité arrière d'un croisillon 27 et, à l'extrémité avant, un montant 28 rigidement lié à la barre 25, orienté verticalement et guidant une des roues avant orientables 23. Un second montant rigide 29 est disposé à un endroit déterminé de la longueur de la barre 25. Il s'étend verticalement et porte le moyeu 30 d'une des roues 22. Enfin, entre les montants 28 et 29, chaque barre 25 porte une liaison coulissante 31 qui peut être du même type que les coulisseaux 10 et 11 et sur laquelle pivote une extrémité d'un croisillon 34 constituant le second croisillon de la paire assurant le fonctionnement du châssis. Les croisillons 27 et 34 pivotent donc sur les liaisons pivotantes 26 aux extrémités arrière des flancs 25 du châssis. Ils sont articulés l'un sur l'autre par une liaison pivotante 33 analogue à la liaison 12 de la première forme d'exécution de sorte que le dépliement et le repliement du châssis s'effectuent sans difficulté et progressivement, les deux flancs étant guidés en restant parallèles l'un à l'autre et les liaisons 31 coulissant sur les barres 25. Les montants 29 portent à leur extrémité inférieure des consoles avec les essieux 30 des roues 22. A leur extrémité supérieure ils porteront des éléments de structure pour le siège, les côtés latéraux, les accoudoirs, les poignées et autres accessoires nécessaires à ce genre de meuble. La fig. 8 montre le fauteuil en position semi pliée. Le passage de la position dépliée à la position semi-pliée étant très facile, cette position intermédiaire peut être utilisée momentanément alors que l'occupant reste assis, par exemple pour franchir un passage étroit.
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Une forme de réalisation plus lourde et plus massive du châssis selon l'invention est représentée à la fig. 9. Ici, les deux flancs 35 formés chacun d'un cadre rectangulaire sont reliés par deux paires de croisillons 36, 37 et 38, 39 se croisant sur un même axe, à distance l'un de l'autre, chaque paire de croisillons étant montée sur un axe de pivotement 40, 41. Quelle que soit la position pliée, semi pliée ou ouverte du châssis, l'axe commun des deux paires de croisillons est toujours situé au milieu entre les flancs et parallèle à leurs plans. La distance entre les deux paires de croisillons peut être plus ou moins grande selon les performances désirées pour le fauteuil. Les deux flancs parallèles 35 comportent, comme dans les exécutions déjà décrites, des éléments auxiliaires pour le montage de deux roues avant orientables et deux roues porteuses (non représentées). Le système de repliement utilise ici les deux paires de croisillons 36, 37 et 38, 39 dont les axes de pivotement 40 et 41 sont superposés. Des montants 42, 43 et 44, 45 sont rigidement fixés aux extrémités des croisillons de sorte que l'ensemble du système forme deux cadres rigides se croisant sur l'axe de pivotement 40, 41. Dans chacun de ces cadres, un des montants forme le dispositif de liaison coulissante du cadre sur les barres respectivement supérieure et inférieure d'un flanc tandis que l'autre montant est une articulation pivotante, utilisant une douille ou chape sur le montant arrière de l'autre flanc. On obtient ainsi une disposition tout à fait semblable à celle de la première forme d'exécution, représentée à la fig. 1, extrêmement simple et robuste, très facile à manoeuvrer, même pour des meubles ou véhicules devant supporter de lourdes charges.
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La fig. 9 montre encore que les deux montants 43 et 44 portent à mi-hauteur des éléments extérieurs en forme de poignées tournantes 46, 47. Ils représentent la commande d'un moyen de blocage des liaisons coulissantes des paires de croisillons sur les barres supérieure et inférieure des flancs. En fait, les châssis des différentes formes d'exécution données en exemple peuvent être équipés à volonté de systèmes de verrouillage selon l'exemple de la fig. 9.
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D'autres exemples de systèmes de verrouillage vont être décrits maintenant en référence aux fig. 10 et 11. Ainsi, les deux flancs 48 et 49 du châssis de la fig. 10, dont la structure est analogue à celle de la première forme d'exécution avec une seule paire de croisillons, sont reliés à l'avant du châssis par une structure articulée formée de deux biellettes 50, 51, articulées à une extrémité sur les montants avant de chacun des flancs 48, 49 et à l'autre extrémité l'une sur l'autre de façon à former un compas, de sorte qu'en position semi pliée ou entièrement pliée du châssis, le compas est ouvert tandis qu'en position dépliée les deux biellettes sont bloquées dans le prolongement l'une de l'autre. Ce système, qui peut être doublé à l'arrière du fauteuil, supporte le siège 52. Le dossier 53 est également représenté à la fig. 10. En variante, le système de biellettes représenté à la fig. 10 pourrait être remplacé par un système à plusieurs biellettes s'arc-boutant les unes sur les autres en clé de voûte. Une commande à levier permettrait alors à l'utilisateur de modifier lui-même la largeur du fauteuil. Les éléments à arc-boutement pourraient avoir une certaine épaisseur et être reliés par une bande souple.
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Une autre forme d'exécution d'un système de verrouillage est schématiquement représentée à la fig. 11. Un châssis semblable à celui de la fig. 1 comporte deux flancs parallèles 54 et 55 reliés par deux croisillons 56, 57 articulés sur un pivot central 58. Les liaisons coulissantes 59 et 60 permettant aux extrémités mobiles des croisillons de se déplacer le long des flancs 54 et 55 sont soumises à une contrainte de limitation de leurs déplacements par un système de biellettes articulées 61, 62 dont le fonctionnement ressort clairement de la fig. 11. Quand le châssis est en position entièrement ouverte, les biellettes 61, 62 sont tendues et tout déplacement ultérieur des coulisseaux est interdit jusqu'à l'amorce d'un repliement du châssis. Bien que les biellettes 61, 62 n'aient été représentées que sur le flanc 54 du châssis, ce système de verrouillage pourrait aussi être monté sur les deux flancs 54 et 55.
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La réalisation du châssis avec des croisillons articulés autour d'axes verticaux permet de prévoir un dossier rabattable sur l'avant puisque, lorsque le châssis est plié, il ne déborde pas au-dessus des accoudoirs. Un fauteuil réalisé avec cet agencement permet d'offrir une compacité inégalée jusqu'ici pour son transport. En effet, les seuls éléments incompressibles, non démontables ou non pliables, d'un fauteuil roulant étant les roues, l'agencement du fauteuil selon la présente invention, à croisillons horizontaux, dossier rabattable sur l'avant et roue à démontage rapide du type connu, peut être aisément rangé et transporté dans un carton de forme quasi carrée aux dimensions à peine supérieures au diamètre de la roue, tel qu'illustré à la fig. 12.
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De plus, la conception du châssis à croisillons articulés autour d'axes verticaux permet la réalisation de châssis standardisés utilisables indifféremment pour différentes largeurs de fauteuils.
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Comme on le voit, de nombreuses variantes d'exécution sont possibles sur la base de la conception du châssis objet de l'invention, telle que décrite ci-dessus et l'homme du métier pourra en réaliser d'autres sans sortir du cadre de l'invention.
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Ainsi, tous les exemples décrits sont illustrés avec des roues orientables fixées à l'avant du fauteuil, les roues porteuses étant à l'arrière. Mais bien entendu, les roues orientables peuvent être disposées à l'arrière, les roues porteuses étant à l'avant du fauteuil. De même, il est possible de disposer les roues porteuses au centre du fauteuil avec des roues orientables à l'avant et à l'arrière.
