La présente invention concerne de manière générale un dosseret
de protection de la base d'une cloison ou d'un mur et son procédé de
fabrication, ledit dosseret, étant destiné à reposer sur le sol et contre
une surface inférieure de ladite cloison ou dudit mur. L'invention trouve
par exemple application dans le domaine de la protection des cloisons
et des murs dans des locaux industriels, notamment dans l'industrie
agroalimentaire.
Il est connu, dans le domaine de Ja protection des cloisons et des
murs dans un local industriel, d'équiper les parties basses de ceux-ci de
dosserets ou banquettes, résistant aux chocs, afin de protéger ces
parties basses des détériorations que pourraient causer, par exemple,
des engins de manutention qui les percuteraient accidentellement. Un
tel dosseret, notamment dans le domaine agroalimentaire, doit pouvoir
être nettoyé facilement, par exemple, par projection d'eau sous
pression de manière à retirer toute trace de souillures susceptibles de
se déposer pendant la phase de production. De ce fait, le dosseret
doit donc présenter une surface extérieure lisse et doit être étanche au
niveau de sa jonction avec la cloison ou.le mur ainsi qu'avec le sol pour
éviter la stagnation d'humidité qui, lorsqu'elle est chargée de souillures,
devient apte à favoriser le développement de bactéries.
Généralement, ces dosserets sont réalisés en béton recouvert par
un revêtement lisse, par exemple une tôle en acier inoxydable. La tôle
de revêtement peut se présenter sous la forme d'éléments profilés qui, lors du
montage, sont disposés côte à côte sans liaison mutuelle.
La fabrication des dosserets de protection peut être envisagée sur le
site en coulant du béton dans un coffrage en bois. Celui-ci est ensuite recouvert
de résine déposée sous la forme d'un enduit.
On connaít ainsi des dosserets de protection de la base d'une cloison
ou d'un mur, ledit dosseret, étant destiné à reposer sur le sol et contre une
surface inférieure de ladite cloison ou dudit mur, le dosseret de protection étant
pourvu d'une enveloppe fermée présentant une paroi frontale et une paroi
dorsale réunies par une paroi inférieure, ladite enveloppe contenant un matériau
de remplissage.
Un exemple de réalisation de tels dosserets est par exemple décrit
dans le document FR - A - 2 705 111.
Il est connu également d'utiliser comme coffrage des éléments de tôle
de revêtement en acier inoxydable permettant de couler le béton constituant le
corps du dosseret. Le procédé de construction d'un tel dosseret est décrit, par
exemple, dans la demande de brevet français publiée sous le numéro 2 697
277. Un dosseret ainsi construit est désigné par le terme dosseret avec
remplissage. Un dosseret dont le corps est construit d'abord et dont le
revêtement est posé ensuite est désigné par le terme dosseret sans
remplissage.
Les dosserets, avec ou sans remplissage, connus dans l'état de la
technique présentent tout d'abord l'inconvénient de mal absorber les chocs. A
terme, des fissures apparaissent dans le béton. En outre un dosseret avec
remplissage en béton présente l'inconvénient d'être lourd à installer, son
encombrement au sol est important et sa démolition est particulièrement lourde,
devant être effectuée au marteau piqueur. Des dosserets connus dans l'état de
la technique, de type sans remplissage et constitués d'une structure en béton
de résine recouverte de gel coat, sont un peu plus légers que les dosserets en
béton de type classique, mais de tels dosserets s'avèrent fragiles.
L'objet de la présente invention est de proposer, d'une part, un
dosseret de protection de la base d'une cloison ou d'un mur qui ne présente
pas les inconvénients précités et, d'autre part, un procédé de fabrication d'un tel
dosseret.
La présente invention est particulièrement bien adaptée au domaine de
l'industrie agroalimentaire dans laquelle les normes sanitaires sont exigeantes.
Par exemple, la présente invention est bien adaptée à la protection des
panneaux isothermes dans l'industrie agroalimentaire. La pose des dosserets
est aisée. La manutention est facilitée par l'utilisation d'éléments légers et la
fixation est simple. En outre, ces dosserets sont aisément démontables, ce qui
est avantageux dans une industrie dans laquelle les cloisons doivent être
souvent déplacées pour une nouvelle configuration ou distribution des locaux.
Finalement, le coût de ces dosserets est peu élevé.
A cet effet, est proposé un dosseret de protection de la base d'une
cloison ou d'un mur, ledit dosseret, étant destiné à reposer sur le sol et contre
une surface inférieure de ladite cloison ou dudit mur, ledit dosseret étant
caractérisé en ce qu'il est pourvu d'une enveloppe fermée, contenant un
matériau de remplissage.
Selon l'invention, le dosseret de protection est pourvu d'une partie
inférieure s'élargissant vers le bas de manière à former une plinthe à talon, une
pluralité de trous d'axes inclinés traversant en biais ladite plinthe à talon pour
loger respectivement des goujons d'ancrage dans le sol, chaque trou
débouchant dans un lamage réalisé dans la plinthe à talon pour la réception d'un
moyen de serrage. On obtient ainsi un accès aisé aux moyens d'ancrage au sol
du dosseret de protection.
Selon un exemple de réalisation conforme à l'invention, le dosseret de
protection est pourvu d'un épaulement coopérant par chevauchement avec un
épaulement complémentaire d'un dosseret adjacent après assemblage,
réalisant ainsi une étanchéité entre lesdits dosserets adjacents.
L'enveloppe peut par exemple être fabriquée en polyéthylène et le
matériau de remplissage est une mousse de polyéthylène expansée.
A titre de variante, le matériau de remplissage peut aussi être choisi
parmi la mousse de polyuréthane expansée; du béton styrène ou du béton
pur.
On peut sélectionner un couple de matériaux dont les qualités se
combinent. On réalisera par exemple l'enveloppe dans un matériau susceptible
de procurer au dosseret de protection une grande résistance aux produits
chimiques, et présentant un aspect parfaitement lisse, comme le polyéthylène,
alors que le matériau de remplissage sera choisi en fonction du lieu d'utilisation
du dosseret de protection. On choisira un matériau de remplissage à consistance
élastique pour une utilisation dans des locaux de production alors que l'on
choisira un matériau de remplissage à forte densité pour une utilisation dans des
locaux de manutention. Dans le premier cas, on obtient un dosseret de
protection qui possède une grande résilience alors que dans le second cas on
obtient un dosseret de protection qui possède une grande inertie mécanique.
L'ensemble ainsi constitué agit à la manière d'un pare-chocs pouvant
absorber ou encaisser les chocs.
Selon un autre aspect de l'invention, le dosseret de protection est
pourvu de bossages intérieurs de liaison des parois frontale et dorsale étant
formés en renfoncement dans la paroi dorsale afin d'améliorer la capacité
d'absorption aux chocs du dosseret de protection.
Selon un autre aspect de l'invention, le dosseret de protection
comporte des lamages prévus dans la paroi frontale et qui sont destinés à loger
des têtes de moyens de vissage permettant l'ancrage du dosseret de
protection avec la cloison. On réalise ainsi simplement des points d'ancrage du
dosseret de protection avec la cloison qui sont également d'un accès aisé.
Selon un autre aspect de l'invention, la paroi frontale est pourvue de
nervures destinées à la rigidifier.
Selon un autre aspect de l'invention, le dosseret de protection
comporte des moyens destinés à lui procurer une étanchéité vis-à-vis du sol et
de la cloison pour éviter l'introduction d'humidité entre le dosseret de protection
et les parois sur lesquelles il est en contact.
Avantageusement, le dosseret de protection est pourvu de deux
gorges réalisées respectivement en décrochement dans la paroi inférieure et
dans la paroi dorsale au niveau de leurs raccordements avec la paroi frontale
pour recevoir chacune un joint.
Avantageusement, le joint est constitué d'un profité comportant une
âme rigide destinée à être collée sur la paroi frontale, l'âme étant jointive, au
niveau de sa partie médiane, avec une branche pourvue d'au moins une lèvre
souple et qui est destinée à être placée dans l'une ou l'autre desdites gorges.
Selon un exemple de réalisation, le dosseret de protection présente au
moins une gorge périphérique 26, laquelle est destinée à loger un joint
d'étanchéité complémentaire.
Un procédé de fabrication d'un dosseret de protection destiné à
recouvrir la base d'une cloison ou d'un mur pour les protéger, le dosseret de
protection comprenant une enveloppe, est également proposé.
Le but de la présente invention est également atteint à l'aide d'un
procédé de fabrication destiné à recouvrir la base d'une cloison ou d'un mur pour
les protéger, le dosseret de protection comprenant une enveloppe fermée, le
procédé incluant une étape de fabrication de l'enveloppe par un procédé de
retomoulage et une étape de remplissage de l'enveloppe par un matériau de
remplissage.
Selon l'invention, le procédé de fabrication d'un dosseret de protection
consiste à remplir l'enveloppe par le matériau de remplissage dans un moule
de fabrication de ladite enveloppe.
Selon un autre aspect de l'invention, on fabrique l'enveloppe en
polyéthylène.
Selon un autre aspect de l'invention, on remplit l'enveloppe par le
matériau de remplissage alors que ladite enveloppe est encore enfermée dans
un moule de fabrication.
Selon un autre aspect de l'invention, le matériau de remplissage est de
la mousse de polyéthylène expansée. On obtient ainsi un résultat plus
homogène. En outre, le recyclage en fin de vie du dosseret de protection est
optimisé dans la mesure où il n'est constitué que d'une seule matière.
Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que
d'autres, apparaítront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un
exemple de réalisation, ladite description étant faite en relation avec les dessins
joints, parmi lesquels:
- la figure 1 représente une vue en coupe d'une cloison verticale
reposant sur un sol en béton avec un dosseret de protection selon
l'invention,
- la figure. 2 représente une vue en coupe suivant un autre plan d'une
cloison verticale reposant sur un sol en béton avec un dosseret de
protection selon l'invention,
- la figure 3a représente une vue de dessous d'un dosseret de
protection selon l'invention,
- la figure 3b représente une vue de face d'un dosseret de protection
selon l'invention,
- la figure 4a représente une vue partielle en perspective d'un autre
exemple de réalisation d'un dosseret de protection conforme à
l'invention, et
- la figure 4b représente une vue arrière en perspective du dosseret
de la figure 4a.
En référence à la Fig. 1, la cloison verticale 1 repose par l'intermédiaire
d'un rail 2 sur un sol 3, par exemple un sol en béton et un dosseret de
protection 10 repose sur le sol 3 et contre une surface inférieure 1 a constitutive
de la base de ladite cloison 1. On remarquera que la cloison 1 pourrait être
remplacée par un mur s'élevant du sol 3.
Le dosseret de protection 10 s'étend globalement parallèlement à la
cloison 1, sa partie médiane 12 ayant une épaisseur constante. La partie
inférieure 11 du dosseret de protection 10 s'élargit vers le bas de manière à
former une plinthe à talon 11, pour le raccordement du dosseret de protection
10 avec le sol 3. L'angle compris entre la face inclinée de la plinthe à talon 11 et
le sol 3 mesure environ 120°. La partie supérieure 13 du dosseret de protection
10 se rétrécit vers le haut de sorte que la face externe de la partie supérieure 13
du dosseret de protection 10 est inclinée à environ 45° par rapport au sol 3.
Le dosseret de protection 10 est constitué essentiellement d'une
enveloppe fermée 30 à l'intérieur de laquelle est contenu un matériau de
remplissage 50. L'enveloppe 30 est de préférence fabriquée par un procédé
de rotomoulage. Dans un premier temps, on fabrique l'enveloppe 30 dans un
moule adapté au rotomoutage, puis, dans un second temps, on remplit celle-ci
avec un matériau de remplissage 50.
La matière utilisée pour la fabrication de l'enveloppe 30 est de
préférence du polyéthylène procurant une grande souplesse à ses parois
permettant ainsi au dosseret de protection 10 de compenser des défauts de
planéité du sol. L'épaisseur générale de l'enveloppe peut être adaptée à
l'usage recherché en modifiant les paramètres de fabrication.
A l'issue de sa fabrication dans un moule de rotomoulage, l'enveloppe
30 sort finie et ne nécessite ainsi plus de reprises de fabrication.
L'enveloppe 30 comporte une paroi frontale 32 destinée à être tournée
vers le local et qui est, par conséquent, la paroi la plus exposée aux chocs, la
paroi frontale 32 étant raccordée par l'intermédiaire d'une paroi inférieure 35 à
une paroi dorsale 34 disposée en vis-à-vis de ladite paroi frontale. L'épaisseur
de la paroi frontale 32 est de préférence plus importante que celle de la paroi
dorsale 34.
La paroi frontale 32 est également pourvue de nervures 33 destinées à
la rigidifier. Aux Figs. 1 et 3, les nervures 33 sont formées en proéminence de la
paroi frontale 32.
A la Fig. 2, des bossages intérieurs 36 de liaison des parois frontale 32
et dorsale 34 sont formés en renfoncement dans la paroi dorsale 34 de manière
à conserver un écartement constant entre la paroi frontale 32 et la paroi dorsale
34, en particulier lors du remplissage de l'enveloppe 30 par le matériau de
remplissage 50 afin d'éviter les déformations lors de cette opération. Les
bossages intérieurs 36 contribuent également à l'absorption de l'énergie lors de
la déformation du dosseret de protection sous l'effet de chocs et en particulier
lorsque l'enveloppe 30 est remplie avec un matériau de remplissage 50 à
consistance élastique.
Les bossages intérieurs 36 sont également représentés à la figure 3b
en traits pleins, pour des raisons de clarté de la présentation. En toute rigueur,
les bossages intérieurs 36 devraient être représentés en pointillés dans la
mesure où ils sont cachés par la paroi frontale 32. lls ne sont donc pas visibles
sur une vue de face du dosseret de protection 10. Un exemple d'aspect
extérieur est par exemple présenté à la figure 4a. Le nombre et la répartition
des bossages intérieurs 36 sont avantageusement adaptés aux dimensions du
dosseret de protection 10.
Le matériau de remplissage 50 utilisé pour remplir l'enveloppe 30 est
préparé puis coulé à l'état liquide dans l'enveloppe 30 au travers d'un orifice non
représenté. Le matériau de remplissage 50 est choisi de préférence parmi de la
mousse de polyuréthanne expansée, du béton styrène, du béton pur.
L'enveloppe 30 remplie de mousse de polyuréthanne expansée
convient pour être utilisée dans des locaux de production.
L'enveloppe 30 remplie de béton styrène est adaptée pour protéger
des couloirs de circulation.
L'enveloppe 30 remplie de béton pur est appropriée pour couvrir les
parties basses des murs des locaux destinés à la manutention de marchandises
tels que des quais de réception ou d'expédition.
Le choix du matériau de remplissage a une influence sur le
comportement du dosseret de protection-. Ainsi, avec un matériau de
remplissage à consistance élastique telle que de la mousse de polyuréthanne
expansée, on obtient un dosseret de protection pourvu d'une grande résilience
lui procurant une capacité d'absorption exceptionnelle aux chocs même lorsqu'ils
sont réalisés avec des outils tranchants. Avec un matériau de remplissage
constitué de béton présentant une masse volumique élevée, on obtient un
dosseret de protection pourvu d'une grande inertie lui procurant un effet de
butée.
Des moyens d'ancrage du dosseret de protection 10 avec le sol 3 sont
prévus. Ces moyens d'ancrage du dosseret de protection 10 avec le sol 3 sont
constitués avantageusement par des goujons d'ancrage 60 fichés dans le sol et
qui sont retenus dans le dosseret de protection 10.
Le dosseret de protection 10 est pourvu dans sa plinthe à talon 11
constituant sa partie intérieure d'une pluralité de trous 14 d'axes inclinés
traversant en biais ladite plinthe à talon 11 et débouchant respectivement dans
des lamages 15 réalisés dans ladite plinthe à talon.
Chaque goujon d'ancrage 60 est.ainsi fiché de manière inclinée dans le
sol 3 afin de pouvoir être logé dans chaque trou 14 afin que l'extrémité filetée 62
dont il est pourvu puisse être retenue dans le lamage 15 correspondant, par
l'intermédiaire d'un moyen de serrage 63 tel qu'un écrou prenant appui dans
ledit lamage en étant associé éventuellement avec une rondelle 64.
Un obturateur 66 de type clipsable, fabriqué par exemple en
polyéthylène, est monté dans chaque lamage 15 pour l'obturer.
Des moyens d'ancrage du dosseret de protection 10 avec la cloison 1
peuvent être également prévus. A la Fig. 1, ces moyens d'ancrage du dosseret
de protection 10 avec la cloison 1 sont constitués par des moyens de vissage
40 tels que des vis autotaraudeuses traversant l'enveloppe 30, en particulier
dans sa partie supérieure 13, et qui sont vissées dans ladite cloison 1. Les têtes
des vis 40 sont logées dans des lamages 17 prévus dans la paroi frontale 32
de l'enveloppe 30. Des obturateurs 66 permettent d'obturer les lamages 17.
Dans la partie inférieure de la paroi dorsale 34, tournée vers la cloison 1,
est ménagé un dégagement 38 dans lequel vient se loger une aile du rail 2
destiné à supporter le pied 1 b de la cloison 1. Le rail 2 est fixé au sol, par
exemple, par des chevilles, non représentées.
Les différents moyens d'ancrage évoqués précédemment sont
simples d'accès et permettent ainsi une pose rapide du dosseret de protection
et éventuellement une dépose sans détérioration afin qu'il puisse être réutilisé.
Le dosseret de protection 10 comporte aussi des moyens destinés à
lui procurer une étanchéité vis-à-vis du sol 3 et de la cloison 1, afin d'éviter
l'intrusion d'humidité entre le dosseret de protection 10 et le sol 3 ou la cloison 1
Ces moyens sont avantageusement constitués à la Fig. 1 d'un premier
joint 70a disposé dans une gorge 16 réalisée en décrochement dans la paroi
inférieure 35 au niveau de la pointe de la plinthe à talon. Le premier joint 70a est
constitué avantageusement d'un profilé réalisé, par exemple en polyéthylène,
et comportant une âme rigide et adhésive et qui est jointive, au niveau de sa
partie médiane, avec une branche pourvue d'au moins une lèvre souple. La
branche est destinée à être disposée dans la gorge 16 pour que la lèvre puisse
être interposée entre le sol 3 et la paroi inférieure 35 alors que l'âme du profilé
est destinée à être appliquée et collée sur la pointe de la plinthe à talon 11 afin
qu'elle puisse être disposée à chevauchement sur la paroi frontale 32 et sur le
sol 3 pour recouvrir l'interstice existant entre le dosseret de protection 10 et le
sol 3.
Ces moyens sont avantageusement constitués à la Fig. 1 d'un second
joint 70b disposé dans une gorge 20 réalisée en décrochement dans la paroi
dorsale 34 au niveau du rétrécissement de la partie supérieure 13 du dosseret
de protection 10. Le second joint 70b est avantageusement du même type
que le premier joint 70a. La branche du second joint 70b est destinée à être
disposée dans la gorge 20 pour que la lèvre puisse être interposée entre la
cloison 1 et la paroi dorsale 34 alors que l'âme du profilé est destinée à être
appliquée et collée sur la pointe de la partie supérieure 13 afin qu'elle puisse
être disposée à chevauchement sur la paroi frontale 32 et sur la cloison 1 pour
recouvrir l'interstice existant entre le dosseret de protection 10 et la cloison 1.
Le serrage des moyens de fixation provoque ainsi la compression des
lèvres des joints 70a et 70b qui forment ainsi un jointoiement étanche entre
d'une part, le dosseret de protection 10 et le sol 3 et, d'autre part, entre le
dosseret de protection 10 et la cloison 1. L'âme des joints 70a et 70b est
également appliquée contre, soit le sol 3, soit la cloison 1, pour faire barrage aux
projections d'eau ou d'agents liquides de nettoyage et complète ainsi la
protection offerte par les lèvres desdits joints.
A la Fig. 3a et-3b, une échancrure 22 est prévue dans la paroi frontale
32 au niveau de chaque côté latéral de l'enveloppe 30 pour former une
réservation apte à recevoir un cordon formant joint d'étanchéité entre deux
dosserets de protection 10 lorsqu'ils sont disposés de manière jointive par leurs
côtés latéraux. La matière utilisée pour former le cordon formant joint d'étanchéité
est avantageusement une matière à base de silicone.
On remarquera la présence d'un décrochement 24 prévu dans chaque
côté latéral de l'enveloppe 30 afin de créer une zone de contact réduite, située à
proximité de l'échancrure 22 de manière à maítriser le gonflement du cordon
formant joint d'étanchéité.
Dans l'exemple de réalisation représenté aux figures 4a et 4b, le
dosseret de protection 10 est pourvu d'un épaulement 25a à l'une de ses
extrémités latérales. Cet épaulement 25a coopère par chevauchement avec un
épaulement complémentaire 25b d'un dosseret de protection adjacent après
assemblage, réalisant une étanchéité entre lesdits dosserets 10.
Le dosseret de protection 10 présente également selon un exemple
de réalisation au moins une gorge périphérique 26, laquelle est destinée à loger
un joint d'étanchéité complémentaire. Ce dernier est par exemple constitué d'un
cordon en butyle, écrasé contre les surfaces sur lesquelles le dosseret de
protection 10 vient en appui. On peut ainsi compenser des irrégularités de ces
surfaces et notamment du sol.
La gorge périphérique 26 s'étend avantageusement sur la paroi
inférieure 35, sur la paroi dorsale 34 en partie supérieure ainsi que sur le chant
de l'épaulement complémentaire 25b sur lequel vient s'appuyer l'épaulement
25a. On obtient ainsi une excellente étanchéité entre le dosseret de protection
10 et la cloison 1 à protéger.
Un ensemble d'accessoires tels que des passages de porte, des
raccords d'angle intérieur, des raccords d'angle extérieur est proposé pour
permettre le franchissement de ces endroits par la pose de ces accessoires
dans la continuité de celle des dosserets de protection. Ces accessoires sont
fabriqués avantageusement dans le même matériau que le dosseret de
protection 10.
La fabrication du dosseret de protection 10 est réalisée de la manière
suivante. On fabrique par un procédé de rotomoulage une enveloppe 30
fermée sur l'ensemble de ses côtés. On remarquera que les bossages
intérieurs, les échancrures, les décrochements évoqués précédemment et les
différents lamages pour réceptionner les moyens d'ancrage sont réalisés
directement dans le moule de fabrication de l'enveloppe 30.
Après extraction de l'enveloppe de son moule de fabrication, on perce
un orifice de remplissage sur l'enveloppe 30, par exemple dans la paroi
inférieure ou dans sa paroi frontale, puis on la remplit avec un matériau de
remplissage 50. Le remplissage peut être réalisé en usine ou sur chantier selon
la nature du matériau de remplissage.
Dans une variante de fabrication non représentée du procédé de
fabrication du dosseret de protection, on réalise le remplissage de l'enveloppe
par injection d'un matériau de remplissage alors que cette-ci est encore enfermée
dans son moule de fabrication. Avantageusement le matériau de remplissage
est de la mousse de polyéthylène expansée.
La pose des dosserets de protection est réalisée de la manière
suivante. On perce, avec l'aide d'un gabarit, des trous pour recevoir par
scellement chimique les extrémités lisses des goujons d'ancrage 60.
On présente ensuite un dosseret de protection 10 contre la cloison 1 de
manière à ce que les goujons d'ancrage 60 puissent être logés dans les trous
14. On place les joints 70a et 70b dans leurs gorges respectives, puis l'on
place des rondelles 64 et des écrous 63 sur les extrémités filetées 62 des
goujons d'ancrage 60 et l'on serre à l'aide d'une clef adéquate lesdits écrous 63.
On pose également des moyens de vissage 40 tels que des vis
autotaraudeuses dans les différents lamages 17 puis on les vissent afin qu'elles
puissent prendre prise dans la paroi de ladite cloison.
Le serrage des différents moyens de vissage 40 provoque le
plaquage des lèvres des joints 70a et 70b contre les parois sur lesquelles le
dosseret de protection est ancré.
D'autres dosserets de protection 10 sont posés pareillement côte à
côte pour recouvrir la partie basse de la cloison 1 sur la longueur nécessaire à sa
protection.
Les réservations formées entre les échancrures 22 au niveau des
parties jointives des dosserets de protection 10 sont remplies d'un joint de
silicone.
Des obturateurs 66 sont montés dans les différents lamages pour
masquer leurs ouvertures.
Des accessoires sont posés et fixés par collage dans les
emplacements ne pouvant pas être recouverts par les dosserets de protection.
Le démontage des dosserets de protection peut être réalisé par
simple retrait des moyens de vissage 40 et des écrous 63.
Le dosseret de protection de l'invention est particulièrement bien
adapté au domaine de l'industrie agroalimentaire dans laquelle les normes
sanitaires sont exigeantes. Le dosseret de protection de l'invention convient, en
particulier, à la protection de cloisons isothermes. La pose des dosserets de
protection est facilitée par la mise en place rapide des moyens d'ancrage. La
manutention et la pose de ces dosserets de protection sont également facilitées
par une construction plus légère que les dosserets de protection connus.
Enfin, ils sont démontables et réutilisables plusieurs fois.
Un autre avantage du procédé conforme à l'invention réside dans la
possibilité de réaliser également des dosserets de protection constituant des
pièces d'extrémité et d'angle ou des pièces de raccordement. Une configuration
non plane d'une paroi ou un assemblage de parois orientées angulairement
l'une par rapport à l'autre peut ainsi être protégée par un dosseret conforme à
l'invention.