L'invention concerne un élément de regard, notamment en béton,
comportant une paroi périphérique présentant au moins une
ouverture pour le raccordement d'un tuyau, ladite ouverture
étant cerclée, intérieurement, par un joint d'étanchéité refermé
par un opercule et rendu solidaire par moulage de l'élément de
regard. L'invention concerne encore un joint d'étanchéité pour
la fabrication d'un élément de regard.
La présente invention trouvera son application dans le domaine
de la construction de réseaux de canalisation pour l'écoulement
de liquide ou de réseaux câblés.
Tout particulièrement, de tels éléments de regard, généralement
enterrés dans le sol et fermés par une dalle de fermeture
appropriée, permettent de raccorder entre eux plusieurs conduits
et, le cas échéant, d'effectuer des contrôles.
De tels éléments regards se présentent sous forme de pièces en
béton ou autre matériau moulé et empruntent une forme
géométrique simple, préférentiellement parallélépipédique. Au
niveau de leur paroi périphérique ils comportent, soit une
pluralité d'empreintes de casse, soit des ouvertures pré-équipées
d'un joint d'étanchéité refermé d'un opercule. Selon le
nombre de tuyaux à raccorder au niveau d'un regard, l'opérateur
doit, soit perforer ce dernier au droit des empruntes de casse
correspondantes, soit dégager de leur opercule les joints
d'étanchéité des ouvertures concernées. A noter que dans le cas
d'empreintes de casse, il lui faut rapporter ce joint
d'étanchéité après avoir réalisé les ouvertures, dans tous les
cas avant d'y insérer les tuyaux à raccorder à l'élément de
regard.
En raison des opérations fastidieuses à mener, pour le
raccordement de tuyaux sur un élément de regard ne comportant
que des empreintes de casse, la conception d'éléments de regard
comportant des ouvertures pré-équipées de joints d'étanchéité
tend à se généraliser.
Il est ainsi connu par le document FR-2.806.430, un élément de
regard en béton, ainsi que son procédé de fabrication. Tout
particulièrement, le procédé de fabrication consiste à placer
dans le moule pour la conception d'un tel élément regard, aux
emplacements ou celui-ci doit présenter des ouvertures pour le
raccordement de tuyaux, un joint d'étanchéité annulaire refermé
par un opercule lui conférant la rigidité nécessaire pour éviter
qu'il ne se déforme lors du moulage et du compactage du béton
par vibrations.
Pour en revenir au joint d'étanchéité annuaire, il comprend un
corps de forme générale cylindrique muni sur sa périphérie
extérieure de bourrelets annulaires destinés à favoriser son
ancrage dans le béton moulé. Intérieurement, il comporte deux
lèvres annulaires espacées axialement l'une de l'autre. Celles-ci
adoptent une section triangulaire et sont effilées à leur
extrémité libre.
Quant à l'opercule, il se présente sous forme d'un disque de
diamètre ajusté à la section interne du joint. Il peut ainsi
être introduit dans ce dernier, depuis l'extérieur du regard,
jusqu'à venir en buté sur la première lèvre annulaire. Cet
opercule comporte encore une jupe cylindrique s'étendant
concentriquement à l'arrière du disque précité A ce propos,
cette jupe est de section sensiblement inférieure à ce disque,
tout en étant supérieure à l'ouverture délimitée par une lèvre
annulaire. Aussi, elle doit être engagée en force au travers de
cette première lèvre du joint.
Finalement, l'on remarquera que l'opercule, engagé depuis
l'extérieur dans le joint, n'est maintenu en place que sous
l'effet de la forme de serrage produit par une lèvre annulaire
sur la jupe cylindrique de cet opercule. Il est donc très facile
de perdre un opercule avant ou lors de la pose sur site d'un
regard.
Par ailleurs, comme cela est expliqué dans ce document
antérieur, le maintien refermé d'un opercule sur un joint ne
recevant pas un tuyau de raccordement, est assuré par la terre
de remblai venant entourer ce regard en fin de pose. Par
conséquent, l'opercule peut présenter un libre jeu en cas
d'absence de remblai ou de terre insuffisamment compactée aux
alentours d'un regard et sous l'effet d'une augmentation de
pression dans le regard, cet opercule peut être éjecté de son
joint. Il est alors impossible de le remettre en place, sans
qu'il ne soit nécessaire de creuser autour de ce regard.
Par ailleurs, pour le raccordement d'un tuyau, il est
indispensable de retirer, au préalable, l'opercule et jusqu'à
réception de ce tuyau, de la terre peut s'écouler dans le
regard, voire entre les deux lèvres annulaires du joint. A moins
de procéder à un nettoyage systématique, on ne peut obtenir un
raccordement étanche ultérieurement.
La présente invention se propose d'apporter une solution à
l'ensemble des problèmes précités.
Ainsi, l'invention concerne un élément de regard, notamment en
béton, comportant une paroi périphérique présentant au moins une
ouverture pour le raccordement d'un tuyau, ladite ouverture
étant cerclée, intérieurement, par un joint d'étanchéité
annulaire rendu solidaire par moulage de l'élément de regard et
comportant un corps cylindrique refermé par un opercule,
caractérisé par le fait qu'au moins à son extrémité débouchant à
l'intérieur l'élément de regard, ledit corps cylindrique
présente un épaulement lui conférant, localement, une section
interne plus importante par rapport à laquelle est ajusté
l'opercule comportant des moyens d'ancrage prévus pour coopérer
avec des moyens d'accrochage complémentaires conçus le long de
l'épaulement.
De manière avantageuse, l'épaulement définit un décrochement au
niveau de la section interne du corps cylindrique correspondant
au joint d'étanchéité, cet épaulement formant un plan buté pour
l'opercule introduit depuis le côté interne à l'élément de
regard.
Selon une autre particularité de l'invention, à son extrémité
débouchant à l'extérieur de l'élément regard, ledit joint
comporte une embouchure de forme tronconique définissant une
section allant en diminuant, depuis l'extérieur dudit élément de
regard vers l'intérieur.
Selon une autre particularité de l'invention, entre l'embouchure
de forme tronconique et l'épaulement, à l'extrémité orientée du
côté interne à l'élément de regard, le corps cylindrique dudit
joint d'étanchéité comporte, intérieurement, une lèvre annulaire
s'étendant selon un angle d'inclinaison déterminé depuis
l'extérieur de l'élément de regard vers l'intérieur.
L'invention concerne encore un joint d'étanchéité avec opercule
pour la fabrication d'un élément de regard
Les avantages qui découlent de la présente invention consistent
en ce que l'opercule est introduit dans le joint depuis
l'intérieur de l'élément de regard et il y est maintenu grâce à
des moyens d'ancrage qui évitent qu'il ne se détache
inopinément. De tels moyens d'ancrage assurent, par ailleurs, le
bon positionnement de cet opercule dans le joint. En
particulier, il ne peut y avoir de fuite en raison d'un montage
de biais de cet opercule dans le joint.
Par ailleurs, l'opercule peut être retiré au dernier moment,
voire sous l'impulsion même du tuyau que l'on vient insérer dans
le joint correspondant.
En outre, si l'embouchure du joint, du côté externe à l'élément
de regard, est de forme tronconique, elle aboute à une lèvre qui
est, elle-même, inclinée dans le sens d'introduction du tuyau.
Si le montage est facilité de ce fait, l'opérateur peut
également évacuer très aisément les éventuelles saletés qui se
sont accumulées à hauteur de ce joint avant l'engagement du
tuyau.
Finalement, la forme tronconique de l'embouchure du joint
autorise un certain débattement angulaire du tuyau raccordé sur
l'élément de regard.
La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la
description qui va suivre se rapportant à un exemple de
réalisation illustré dans les dessins joints en annexe.
La figure 1 est une représentation schématisée en perspective
d'un élément de regard conforme à l'invention. La figure 2 est une vue partielle et en coupe verticale d'une
paroi de cet élément de regard comportant une ouverture pour le
raccordement d'un tuyau. La figure 3 illustre, de manière schématisée et en plan le joint
qui cercle l'ouverture dans l'élément de regard. La figure 4 est une vue schématisée en coupe selon IV-IV de la
figure 3. La figure 5 est une représentation schématisée en perspective du
joint. La figure 6 est une illustration en plan de l'opercule. La figure 7 est une vue schématisée et en coupe selon VII-VII de
la figure 6. La figure 8 représente, de manière schématisée et en
perspective, cet opercule visible dans les figures 6 et 7.
Ainsi, tel que visible dans la figure 1 des dessins joints en
annexe, la présente invention concerne un élément de regard 1,
notamment pour réseau câble ou d'assainissement enterré.
Cet élément de regard 1 présente, ici, une forme
parallélépipédique, notamment carrée et comporte une paroi
périphérique 2 pourvue d'ouvertures 3 pour le raccordement de
tuyaux.
Un tel élément de regard 1, généralement en béton est
habituellement conçu par moulage. Dans l'empreinte du moule et
au droit desdites ouvertures 3 sont positionnés des joints
d'étanchéité annulaires 4 dans lesquels sont placés des
opercules de fermeture 5.
Cet opercule 5 permet, tout particulièrement, de conférer au
joint d'étanchéité 4, en matériau souple, la tenue mécanique
nécessaire pour résister à l'opération de moulage et de
compactage par vibration du béton.
Ainsi, le joint d'étanchéité 4 vient cercler, intérieurement,
l'ouverture 3. Il comporte un corps cylindrique 6 de longueur
égale à l'épaisseur 7 de la paroi périphérique 2 de l'élément de
regard 1. Extérieurement, ce corps cylindrique 6 comporte,
avantageusement, des moyens 8 destinés à assurer son ancrage
dans le béton lors du moulage. Ces moyens se présentent, par
exemple, sous forme d'une nervure périphérique 8.
De même, extérieurement ce corps 6 du joint d'étanchéité 4 peut
être pourvu de moyens de fixation, tels qu'une languette
d'accrochage 10, facilitant sa manipulation et son stockage,
sachant qu'elle peut encore servir au positionnement du joint
d'étanchéité 4 dans le moule pour la conception de l'élément de
regard.
Selon l'invention, intérieurement et à son extrémité 11 orientée
vers l'intérieur du regard 1, ce corps cylindrique 6 du corps
d'étanchéité 4 présente un épaulement 12 lui conférant,
localement, une section interne plus importante par rapport à
laquelle est ajusté l'opercule 5.
Celui-ci comporte, plus particulièrement des moyens d'ancrage 13
définis aptes à coopérer avec des moyens d'ancrage
complémentaires 14 venant équiper le joint d'étanchéité 4, le
long de l'épaulement 12.
Tout particulièrement, l'opercule 5 se présente sous forme d'un
disque 15 prolongé, en bordure 16, d'une jupe cylindrique 17
comportant, extérieurement, au moins une nervure périphérique
18, de section en forme de redan, constituant lesdits moyens
d'ancrage 13.
Quant aux moyens d'ancrage complémentaires 14, ils sont définis
par au moins un bossage ou une nervure périphérique 19 ménagée
au niveau de la paroi interne du corps cylindrique 6 du joint 4,
le long de l'épaulement 12.
Ainsi, dans la mesure où la nervure périphérique 18 forme un
plan incliné, sur son côté 20 orienté en direction du sens
d'introduction de l'opercule 5 dans le joint d'étanchéité 4,
elle franchit sans difficulté et sous l'effet d'une force de
pression mesurée la nervure 19 correspondant aux moyens
d'ancrage complémentaires 14 dans le joint 4. A l'inverse, le
côté opposé 21 de la nervure 18 étant configuré en forme de
redan, il vient en butée contre la nervure périphérique 19 le
long de l'épaulement 12 lorsque l'on tente d'extraire l'opercule
5 du joint d'étanchéité 4.
En fin de compte, le retrait de l'opercule 5 ne peut intervenir
que volontairement et sous l'effet d'une pression suffisante
exercée vers l'intérieur de l'élément de regard 1 au travers de
l'ouverture 3 correspondante.
A noter qu'intérieurement au corps cylindrique 6 de ce joint
d'étanchéité 4, l'épaulement 12 définit un décrochement 22
formant un plan butée contre lequel vient se positionner
l'extrémité libre 23 de la jupe cylindrique 17 qui borde le
disque 15 de l'opercule 5, lors de l'engagement de ce dernier
dans ledit joint d'étanchéité 4.
Tout particulièrement, la distance 24 séparant ce décrochement
22 et l'extrémité 11, interne à l'élément de regard 1, du corps
cylindrique 6, est au moins égale à l'épaisseur 25 de l'opercule
5 de sorte que celui-ci ne déborde pas du côté interne à cet
élément de regard 1, lors du moulage.
Par ailleurs, le corps cylindrique 6 comporte une embouchure 26
de forme tronconique, à son extrémité 27 orientée vers
l'extérieur de l'élément de regard 1.
Si cette embouchure de forme tronconique 26 facilite le
raccordement sur d'un tuyau, elle permet encore une certaine
mobilité angulaire de ce dernier par rapport à l'élément de
regard 1.
En outre, selon l'invention, intérieurement au corps cylindrique
6, entre la base de l'embouchure tronconique 26 et l'épaulement
12, donc le décrochement 22, s'étend au moins une lèvre
annulaire 28. Préférentiellement, celle-ci est orientée avec un
certain angle d'inclinaison 29, depuis l'extérieur vers
l'intérieur de l'élément de regard 1, ce qui favorise, là
encore, le raccordement d'un tuyau.
De manière avantageuse, la longueur radiale 30 de cette lèvre
annulaire 28 est choisie pour permettre le raccordement sur
l'élément de regard de tuyaux de différentes sections.