L'invention se rattache au secteur technique des moyens de
manutention et des outils de travail portés par un véhicule, notamment, mais
non exclusivement, dans le domaine agricole ou dans le domaine des
travaux publics.
Il est notoirement connu d'accoupler aux trois points d'attelage d'un
tracteur par exemple, différents types d'ensembles susceptibles de réaliser
des fonctions diverses. Ces ensembles peuvent par ailleurs être accouplés à
la prise de force de tracteur. Par exemple, à titre indicatif nullement
limitatif, ces ensembles peuvent être constitués par des enfonce pieux, des
tarières, des broyeurs de haies, des bras de levage...
Compte tenu du travail à effectuer, ces ensembles peuvent être
montés à l'arrière ou à l'avant des véhicules porteurs d'une manière fixe ou
d'une manière articulée. Dans le cas d'un accouplement avec un
positionnement angulaire fixe, ces ensembles peuvent être disposés dans
l'axe du véhicule ou déportés par rapport à celui-ci.
Par contre, il s'avère très souvent nécessaire de pouvoir faire pivoter
à volonté l'ensemble de travail considéré, de manière à pouvoir le
positionner à volonté, d'un côté ou de l'autre de l'axe du véhicule porteur
considéré selon son sens de déplacement.
Actuellement, les moyens techniques permettant l'entraínement en
rotation de l'ensemble considéré généralement dans un plan horizontal, ne
donnent pas totalement satisfaction.
Dans une forme de réalisation, l'axe de pivotement de l'ensemble est
rendu solidaire d'un pignon denté qui coopère avec une crémaillère
déplaçable en translation au moyen d'un vérin pour provoquer, d'une
manière concomitante, l'entraínement en rotation de l'ensemble. Si l'on
considère les conditions dans lesquelles travaillent ces différents engins
porteurs, des risques importants de dysfonctionnement sont à craindre. Un
entretien particulier est nécessaire. On observe également une usure
importante des dentures. Le coût de revient de cette solution technique est
relativement important.
D'autres solutions mettent en oeuvre deux vérins opposés articulés au
niveau de leur fût sur une partie fixe de l'ensemble. Les tiges de ces vérins
sont accouplées, d'une manière articulée, sur une partie appropriée de
l'ensemble pour provoquer, sous un effort de poussée, le pivotement
concomitant dudit ensemble, dans un sens ou dans l'autre, en fonction du
vérin qui est actionné. Cette solution n'est cependant pas totalement
satisfaisante étant donné que la rotation de l'ensemble est limitée
généralement à 170° maximum, si l'on considère les limites imposées par
construction par les vérins dont l'effort de poussée devient nul au-delà d'une
certaine valeur angulaire considérée à partir de leur axe d'articulation.
Le brevet US 4.419.040 divulgue un dispositif d'entraínement en
rotation d'un ensemble monté pivotant à l'arrière d'un tracteur et assujetti à
deux vérins pour permettre un balayage en rotation. Il apparaít que les tiges
des vérins ne sont pas articulées ensemble sur une partie commune, de sorte
qu'il ne paraít pas possible d'obtenir, à partir de l'axe de symétrie et de
pivotement, une rotation supérieure à 90°. L'enseignement de ce brevet
américain correspond, pour l'essentiel, aux caractéristiques relevant de la
première partie de la revendication 1.
L'invention s'est fixée pour but de remédier à ces inconvénients, de
manière simple, sûre, efficace et rationnelle.
Le problème que se propose de résoudre l'invention est de pouvoir
assurer un pivotement de l'ensemble selon une rotation totale d'au moins
180°, ce qui s'avère important pour certaines applications, comme c'est par
exemple le cas pour les enfonce pieux.
Compte tenu du problème posé, il a été conçu et mis au point un
dispositif d'entraínement en rotation de l'ensemble qui met en oeuvre des
caractéristiques relevant de la deuxième partie de la revendication 1.
Les axes d'articulation des organes actionneurs et de l'ensemble sont
disposés selon les sommets d'un triangle isocèle.
Suivant d'autres caractéristiques, les tiges des vérins sont disposées
sous l'axe de pivotement de l'ensemble. L'entraínement en rotation s'effectue
dans un plan horizontal.
Comme indiqué, les caractéristiques de l'invention trouvent une
application particulièrement avantageuse dans le cas où le dispositif est
accouplé à un véhicule porteur, afin de pouvoir travailler indifféremment à
droite ou à gauche du véhicule, en considérant son sens de déplacement.
L'invention est exposée ci-après plus en détail à l'aide des figures
des dessins annexés dans lesquels :
- les figures 1, 2 et 3 sont des vues à caractère schématique montrant
le principe de fonctionnement du dispositif, le dispositif étant représenté
selon une position intermédiaire (figure 1), et selon deux positions extrêmes
(figures 2 et 3) ;
- la figure 4 est une vue de face partielle du dispositif d'entraínement
de l'ensemble considérée d'une manière schématique ;
- la figure 5 est un exemple d'application du dispositif à un enfonce
pieux.
L'ensemble est désigné par (E). Par exemple, l'ensemble (E) peut
faire partie intégrante d'un enfonce pieux de tout type connu et approprié,
sans pour cela exclure d'autres appareils susceptibles de remplir des
fonctions spécifiques. Cet ensemble (E) est monté avec capacité
d'articulation, notamment dans un plan horizontal par rapport à un axe pivot
(A) solidaire d'une partie fixe (B). Par exemple, cette partie fixe (B) peut
être accouplée au système de relevage trois points que présente un véhicule
porteur du type tracteur. La partie fixe (B) qui reçoit, à libre rotation,
l'ensemble (E), présente des agencements (C et D) pour le montage avec
capacité d'articulation de deux organes actionneurs (1 et 2). Les
agencements (C et D) sont disposés de part et d'autre de la partie fixe (B)
recevant l'axe de pivotement (A). Par exemple, ces agencements (C et D)
sont constitués par des semelles d'appui disposées dans un plan horizontal,
ou sensiblement horizontal, et solidaires de la partie fixe (B) sous forme par
exemple d'une poutre verticale.
Les actionneurs (1 et 2) sont constitués par deux vérins dont les fûts
(la et 2a) sont articulés sur les parties supports (C et D) de la partie fixe (B).
Les tiges (1b et 2b) des vérins (1 et 2), sont reliées, d'une manière articulée,
au niveau d'une partie commune (F) que présente l'ensemble mobile (E).
L'axe de pivotement et de rotation (A) de l'ensemble articulé (E) est
disposé selon l'axe de symétrie (X - X') des agencements d'articulation (3 et
4) respectivement des vérins (1 et 2) sur leur support respectif (C et D). Les
axes d'articulation (3 et 4) sont disposés selon un alignement
perpendiculaire à l'axe de symétrie précité (X - X'). Autrement dit, les axes
d'articulation (3, 4 et A) sont disposés selon les sommets d'un triangle
isocèle, le pivot d'articulation (A) étant par conséquent disposé au niveau de
l'angle au sommet de ce triangle fictif.
La partie commune d'articulation (F) des deux tiges de vérin (1b -
2b) est constituée par une noix (5) accouplée en bout de la tige (2b) du vérin
(2), et montée dans une chape (6) accouplée en bout de la tige (1b) du vérin
(1). D'une manière importante, l'articulation commune (F) et par conséquent
les deux tiges (1b et 2b) des vérins (1 et 2), sont situées sous l'axe de
pivotement (A) et sous l'ensemble articulé (E). Autrement dit, l'ensemble
(E) pivote dans un plan horizontal situé au-dessus du plan défini par les
tiges (1b et 2b) articulées en (F).
Les deux vérins (1 et 2) sont du type à double effet et sont reliés, au
niveau de leur fût (1a et 2a), à un distributeur hydraulique double effet (7)
en combinaison ou non avec un clapet antiretour double (8) pour que
l'ensemble soit auto-verrouillé au repos.
Plus particulièrement et comme le montrent les figures des dessins,
l'alimentation côté tige, du vérin (1) correspond à l'alimentation côté fût, du
vérin (2) et inversement.
D'une manière importante, compte tenu du positionnement des
différents axes d'articulation (3, 4 et A) et de leur positionnement par
rapport à l'ensemble pivotant (E) et de leur mode de liaison au distributeur
(7), il en résulte que, lorsque la tige (1b) de l'un des vérins (1), est soumise à
un effort de poussée, correspondant à l'entraínement en rotation de
l'ensemble (E) par rapport à son axe (A), la tige (2b) de l'autre vérin (2) est
soumise à un effort de traction à partir de la position limite du vérin précité
(1) résultant de son articulation (3). L'ensemble est ainsi déplacé en rotation
au-delà de cette position, de manière à obtenir un balayage en rotation totale
d'au moins 180°. Par exemple, si l'on considère la position de repos de
l'ensemble (E), c'est-à-dire en position d'alignement avec l'axe de symétrie
(X - X') (figure 1), il est possible d'obtenir, de part et d'autre de cet axe de
symétrie, une rotation d'environ 107°, de part et d'autre de cet axe (figures 2
et 3), ce qui correspond à un pivotement total d'environ 214°.
Comme indiqué, le dispositif d'entraínement en rotation trouve de
nombreuses applications. On a illustré, aux figures des dessins, un exemple
d'application du dispositif à un enfonce pieux. Dans ce cas, l'ensemble (E)
peut être constitué par une poutre verticale dont la base reçoit, avec capacité
d'articulation, le fût d'un vérin (9) dont la tige est reliée à un bras articulé en
bout de ladite poutre et recevant, en bout, un bras vertical oscillant équipé
d'agencements aptes à assurer, d'une manière connue, le déplacement guidé
d'une masse pour permettre l'enfoncement des pieux.
Les avantages ressortent bien de la description, en particulier on
souligne et on rappelle :
- la simplicité de fabrication
- la fiabilité de fonctionnement obtenue
- la possibilité de déplacer l'ensemble pivotant selon une rotation totale qui
peut être supérieure à 180°.