EP0635089B1

EP0635089B1 - Echafaudage

Info

Publication number: EP0635089B1
Application number: EP93906661A
Authority: EP
Inventors: Jean-Claude L'hermine
Original assignee: LACROIX DUARIB SA
Current assignee: LACROIX DUARIB S.A.
Priority date: 1992-03-30
Filing date: 1993-03-24
Publication date: 1996-12-18
Anticipated expiration: 2013-03-24
Also published as: FI944307A0; KR950701034A; KR0174764B1; DE69306771T2; FR2689161A1; EP0635089A1; DE69306771D1; WO1993020307A1; FR2689161B1; US5613573A; FI944307A

Abstract

L'invention concerne un échafaudage notamment pour le travail à l'intérieur d'éléments creux (1) de grandes dimensions tels que des cuves, des carrières, etc. L'échafaudage selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte une structure porteuse formée de deux jambes (3) reliées entre elles par au moins deux traverses (4, 5) formant platelages et rigidifiant l'ensemble, des plates-formes (6) modulaires montées à des hauteurs variables en porte-à-faux sur la face externe desdites jambes (3) et des moyens d'accès (7) auxdites plates-formes disposés dans, ou au voisinage, des jambes (3). Application à la pose d'isolants dans les cuves de méthaniers.

Description

La présente invention concerne un échafaudage, plus particulièrement destiné à être utilisé à l'intérieur d'éléments creux de grandes dimensions tels que des cuves, des carrières, etc. L'échafaudage, objet de l'invention, s'applique tout particulièrement à la pose d'isolants dans des cuves de méthaniers.
Les échafaudages de conception classique destinés à être utilisés à l'intérieur d'éléments creux présentent généralement un grand nombre d'éléments car ils quadrillent l'ensemble du volume creux, ce qui engendre des coûts de fabrication élevés et des temps de montage importants tout en ne permettant pas d'accéder ni de circuler de manière aisée au fond de l'élément creux pour pouvoir y travailler si nécessaire.
Un tel échafaudage est par exemple décrit dans le brevet US-A-4.057.943. Dans un tel échafaudage, un plan porteur généralement très lourd reposant sur le sol par un grand nombre de pieds supporte des éléments verticaux et horizontaux qui quadrillent l'ensemble du volume. En conséquence, les éléments horizontaux peuvent venir en appui sur les éléments verticaux. Seule une petite portion de l'ensemble du montage peut éventuellement être montée en porte à faux.
On connaît également, par FR-A-2.290.347, un système d'échafaudage utilisable dans des cales de navires et destiné à remplacer des systèmes connus constitués par une juxtaposition d'échafaudages traditionnels ou par un système à chariot. Ce document propose une structure constituée de quatre montants aux quatre coins, munis d'élévateurs desquels sont solidaires des poutres. Cette structure est également lourde et onéreuse et ne permet pas un travail simultané à plus de deux niveaux.
Le but de la présente invention est donc de proposer un échafaudage modulaire qui permette un grand nombre de manoeuvres en toute sécurité et avec rapidité tout en permettant de bénéficier de vastes zones de stockage et de préparation des matériaux devant être utilisés, avec une emprise très limitée sur le fond de l'élément qui doit être travaillé.
L'invention concerne à cet effet un échafaudage

pour le travail à l'intérieur d'éléments creux de grandes dimensions telles que des cuves, des carrières, etc,
du type constitué par une structure porteuse qui est destinée à reposer sur le sol et qui est munie de plates-formes modulaires montées à des hauteurs variables en porte-à-faux à la périphérie de ladite structure et de moyens d'accès auxdites plates-formes,

a) ladite structure porteuse est formée de deux jambes reliées entre elles par au moins deux traverses formant platelages, situées à des niveaux différents et rigidifiant l'ensemble,
b) les plates-formes modulaires sont montées sur la face externe desdites jambes et
c) les moyens d'accès auxdites plates-formes sont disposés dans, ou au voisinage, des jambes

Il est ainsi possible, notamment dans le cas d'une application de cet échafaudage à la pose d'isolants dans des cuves, d'adapter parfaitement l'échafaudage à l'évolution de la paroi dans le cas d'isolation monocouche ou multicouche et de permettre, grâce aux piètements relevables de pouvoir travailler sur le fond de la cuve, y compris en présence de l'échafaudage.
Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, les plates-formes modulaires présentent, à leur extrémité opposée à celle solidaire de la jambe, une partie télescopique.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront encore à la lecture de la description qui suit et des dessins joints, lesquels description et dessins sont donnés surtout à titre d'exemples. Dans ces dessins :

La figure 1 représente une vue en coupe d'un échafaudage selon un exemple de réalisation de l'invention ;
la figure 2 représente des schémas simplifiés des lignes de pieds poteaux des jambes de l'ossature porteuse de l'échafaudage de la figure 1 ;
la figure 3 représente une série de schémas fournissant un exemple de modularité des planchers des parties télescopiques des plates-formes de l'échafaudage des figures 1 et 2 ;
la figure 4 est une vue en perspective de l'échafaudage des figures 1 à 3 ; et
la figure 5 est une vue de dessus d'un étage de plate-forme exempte de plancher représentant de nouveau la modularité des planchers des parties télescopiques des plates-formes de l'échafaudage des figures 1 et 2.

Conformément à la figure 1, l'échafaudage, objet de l'invention, comporte une structure porteuse formée de deux jambes 3, reliées entre elles par au moins deux traverses 4, 5 formant platelage et rigidifiant l'ensemble. Les jambes 3 sont constituées d'une ossature métallique se présentant sous forme d'un maillage, de manière à permettre un démontage et un montage aisés de l'ensemble, tout en permettant une bonne circulation à l'intérieur de la structure des jambes. Les traverses constituent quant à elles un platelage qui permet de mettre en communication les jambes 3 de la structure porteuse tout en constituant des zones de stockage et de préparation des matériaux. Ces platelages sont généralement réalisés à partir de poutres constituées d'éléments modulaires qui sont assemblés un à un de manière à obtenir, lors du démontage, des éléments de faibles dimensions. Dans le cas de la figure 1, les platelages occupent une position supérieure par rapport aux jambes et une position intermédiaire. Le platelage supérieur 5, qui est situé à l'extrémité supérieure des jambes 3, permet de travailler sur le plafond de la cuve comme le montre la figure 1, le platelage intermédiaire 4 servant uniquement de lieu de stockage des matériaux.
A l'intérieur des jambes 3 ou au voisinage de ces jambes, il est prévu des moyens d'accès à différents niveaux de jambes. Ces moyens d'accès peuvent être constitués par une trémie d'escalier, désignée par 7 dans la figure 1, et/ou par des monte-charges et/ou par des ascenseurs 17. Ces trémies d'escalier 7 sont de préférence disposées opposées diagonalement au niveau des jambes 3 dans l'élément creux tel qu'une cuve. Des plates-formes modulaires 6 sont montées à des hauteurs variables en porte à faux sur la face externe des jambes 3 et permettent aux utilisateurs de pouvoir accéder aux parois latérales de l'élément creux. Ces plates-formes modulaires sont constituées d'éléments de plancher amovibles disposés côté à côte. Il est ainsi possible d'enlever un élément de plancher sans enlever l'élément qui lui est contigu dans le sens de l'axe longitudinal XX et/ou transversal de l'échafaudage ou du navire. Cette caractéristique est particulièrement intéressante pour le montage et/ou le démontage de l'ensemble. Cette modularité des plates-formes est en outre particulièrement importante quand les parois de l'élément creux ne sont pas rectilignes, ce qui est le cas dans la cuve représentée à la figure 1. Pour pouvoir accéder, à n'importe quel niveau de plates-formes, à la paroi, quelle que soit la structure de cette paroi, il est nécessaire que les plates-formes modulaires 6 présentent à leur extrémité opposée à celle solidaire de la jambe 3, une partie télescopique 8. Cette partie télescopique est représentée en gras dans les figures 1 et 5. Bien évidemment, sur toute une longueur de plancher dans le sens de l'axe longitudinal XX de l'échafaudage, on disposera de plusieurs dispositifs télescopiques de manière à pouvoir actionner les éléments du plancher constitutifs de la plate-forme indépendamment les uns des autres sur une longueur de plusieurs dizaines de mètres comme le montre la figure 5. De même, les éléments télescopiques des plates-formes disposés aux angles de la structure sont montés télescopiques suivant deux axes orthogonaux comme le montre la figure 5 afin de rendre possible toutes les configurations imaginables. Cette partie télescopique peut varier en fonction de son application et permet ainsi des travaux très différents au niveau des parois de l'élément intérieur 1. Ainsi, dans la figure 3, il est fourni un exemple de réalisation d'une partie télescopique d'une plate-forme qui permet la pose de deux isolants différents séparés par un revêtement à l'intérieur d'une cuve, cette configuration permettant à la fois de respecter la distance de sécurité entre la paroi et l'extrémité de la plate-forme et le passage d'une machine de soudure des bandes de revêtement. Ainsi, telle que le montre la figure 3, dans une première étape, les plates-formes sont constituées d'une partie fixe 10 et d'une partie télescopique formée de deux planchers amovibles 11, 12 soutenus par des bras télescopiques. Cette plate-forme comporte, en outre, sur la partie solidaire de la jambe 3, une console de rangement 12. La pose des deux isolants et du revêtement à un niveau de plate-forme s'effectue conformément aux schémas et suivant l'ordre des schémas 3A à 3F. Dans le schéma 3A, on installe le plancher constitué de deux éléments modulaires 11, 12 de dimension différente. Dans une étape 3B, l'un des éléments modulaires, à savoir l'élément 11 de plus grande dimension, est conservé alors que l'élément 12 est enlevé et placé sur la console de rangement 13. Parallèlement à cette modification du plancher, l'isolant 14 qui constitue la première couche d'isolation est placé sur la paroi de la cuve. Dans l'étape 3C, l'élément de plancher 11 est remplacé par l'élément de plancher 12 de plus petite dimension, de manière à laisser un espace plus important entre la couche d'isolant et l'extrémité de la plate-forme pour pouvoir venir apposer un revêtement sur la couche d'isolant et souder cette dernière grâce à une machine de soudure. Dans l'étape 3D, il est nécessaire de retrouver l'espace maximal autorisé entre la couche d'isolant et l'extrémité de la plate-forme. Pour ce faire, on remplace de nouveau l'élément 12 de petite dimension de la plate-forme par l'élément 11 de plus grande dimension, puis on appose dans cette même étape la deuxième couche d'isolant. Lorsque cette deuxième couche d'isolant est fixée, dans l'étape 3E, on libère de nouveau, entre la deuxième couche d'isolant et l'extrémité de la plate-forme, un espace important de manière à pouvoir venir apposer le revêtement et à pouvoir souder ce dernier au moyen de la machine à soudure. Lorsque, conformément à l'étape 3F, la soudure est terminée, la pose d'isolant est terminée et on peut démonter l'ensemble des planchers amovibles. Ainsi, en jouant sur la dimension des éléments amovibles formant le plancher télescopique de la plate-forme télescopique, il est possible de réaliser toutes les opérations de garniture et de soudure à partir d'un minimum d'éléments tout en conservant des règles de sécurité obligatoires.
Pour passer d'une étape à une autre, c'est-à-dire de l'étape 3A à l'étape 3B, de l'étape 3B à 3C, etc, le réglage des bras télescopiques supportant les planchers amovibles formant la plate-forme télescopique se fait grâce à un organe de liaison 15 fixé aux extrémités desdits bras. Cet organe de liaison est actionné par l'opérateur qui tire ou repousse cet organe de liaison grâce à un crochet fixé à ce dernier. Cet organe de liaison 15, affectant la forme d'une plinthe, sert également de butée de manière à éviter toute chute intempestive d'objets. Si l'opérateur peut ajuster sommairement la longueur des bras, des moyens d'indexation sont prévus au niveau de chaque bras, de manière à permettre à l'opérateur d'identifier rapidement les positions d'arrêt qui sont prédéfinies. Dans ces positions d'arrêt, des moyens de verrouillage sont déclenchés de manière à immobiliser l'ensemble. Ces moyens de verrouillage qui sont constitués par les moyens d'indexation ou par des moyens supplémentaires permettent, en cas de gîte, d'éviter toute rentrée des télescopes. Une fois les bras télescopiques immobilisés dans une position, le plancher requis formé des éléments 11 et 12 dans la figure 3 est posé. On note que toutes ces manipulations sont effectuées très rapidement et en toute sécurité par un seul opérateur. Il est à noter qu'on prévoira généralement, également, des éléments télescopiques supplémentaires terminés par une platine d'appui. Ces éléments sont, à une extrémité, solidaires de la structure et viennent au moyen de leur platine, à l'autre extrémité, en appui sur la paroi de la cuve en construction, de manière à éviter tout mouvement relatif de l'échafaudage en cas de gîte.
Une autre particularité de cet échafaudage réside dans son piètement qui permet de travailler sur le fond de l'élément creux, y compris en présence de l'échafaudage. Ainsi, conformément à la figure 2, l'échafaudage est constitué au niveau de chaque jambe de trois lignes de pieds 9a, 9b et 9c susceptibles d'être réglées en hauteur. Bien évidemment, chaque ligne de pieds peut être constituée de plusieurs dizaines de pieds. Ainsi, comme le montre la figure 2, au départ, les trois lignes de pieds poteaux de chaque jambe reposent au sol. Lorsqu'il apparaît nécessaire de travailler au fond de la cuve ou de l'élément creux, l'une des lignes de pieds poteaux constituée de pieds poteaux réglables en hauteur est relevée de manière à permettre le travail sous cette ligne, comme le montre la figure 2, représentation 20b. Ce relevage des pieds poteaux peut d'ailleurs s'effectuer de manière symétrique au niveau de chacune des jambes 3 de l'ossature porteuse. Ensuite, comme le montre la figure 2 schéma 20c, la première ligne de pieds poteaux vient en appui au sol sur la couche d'isolants qui a été rajoutée, alors que la deuxième ligne de pieds poteaux est soulevée et ainsi de suite. Grâce aux dimensions des semelles de pieds poteaux, la pression de contact avec le fond de la cuve ou de l'élément creux est limitée et on évite ainsi toute dégradation de la surface du fond de l'élément creux. Une telle configuration n'est possible que grâce à l'ensemble de la configuration de l'échafaudage qui permet de libérer 70 % du fond de l'élément creux. Pour pouvoir également travailler simultanément sur les cloisons transversales d'un élément creux, que ce soit une cuve ou tout autre élément, il est nécessaire de relier les jambes de l'ossature porteuse par une plate-forme périphérique, télescopique ou non, comme le montre la figure 4. Ainsi, dans le cas de cuves destinées au transport de méthane, les cloisons transversales, appelées COFFERDAM, sont travaillées grâce à une plate-forme périphérique désignée par 16 dans la figure 4 qui relie deux jambes de l'ossature porteuse.

Claims

Echafaudage
- pour le travail à l'intérieur d'éléments creux (1) de grandes dimensions telles que des cuves, des carrières, etc,

- du type constitué par une structure porteuse qui est destinée à reposer sur le sol et qui est munie de plates-formes (6) modulaires montées à des hauteurs variables en porte-à-faux à la périphérie de ladite structure et de moyens d'accès (7) auxdites plates-formes,
caractérisé en ce que
a) ladite structure porteuse est formée de deux jambes (3) reliées entre elles par au moins deux traverses (4, 5) formant platelages, situées à des niveaux différents et rigidifiant l'ensemble,

b) les plates-formes (6) modulaires sont montées sur la face externe desdites jambes (3) et

c) les moyens d'accès (7) auxdites plates-formes sont disposés dans, ou au voisinage, des jambes (3)
et en ce que
d) les jambes de la structure porteuse sont équipées chacune d'au moins deux lignes de pieds poteaux, de préférence trois (9a, 9b, 9c), disposées parallèlement à l'axe longitudinal de l'échafaudage, lesdits pieds poteaux étant réglables en hauteur de manière à permettre le relevage temporaire d'au moins une ligne de pieds poteaux par jambe.
Echafaudage selon la revendication 1,
caractérisé en ce que les plates-formes modulaires (6) présentent, à leur extrémité opposée à celle solidaire de la jambe (3), une partie télescopique (8).
Echafaudage selon la revendication 2,
caractérisé en ce que ladite partie télescopique (8) est formée d'au moins deux bras télescopiques supportant un plancher amovible et dont les extrémités sont reliées par un organe de liaison (15) sur lequel l'opérateur agit pour faire varier la longueur desdits bras.
Echafaudage selon la revendication 3,
caractérisé en ce que l'organe de liaison (15) constitue également une plinthe empêchant toute chute intempestive d'objets.
Echafaudage selon l'une des revendications 2 à 4,
caractérisé en ce que lesdits bras sont équipés de moyens d'indexation qui permettent le verrouillage des bras à des longueurs prédéterminées.
Echafaudage selon l'une des revendications 1 à 5,
caractérisé en ce que les éléments constitutifs de l'échafaudage sont réalisés de telle sorte que leur dissociation permet l'obtention d'éléments de très faible encombrement.
Application de l'échafaudage conforme à l'une des revendications 1 à 6 à la pose d'isolants contre les parois d'une cuve de méthanier.