EP0483179B1

EP0483179B1 - Oreiller orthopedique

Info

Publication number: EP0483179B1
Application number: EP90910135A
Authority: EP
Inventors: Martial-Charles Baron
Original assignee: BARON MARTIAL CHARLES
Current assignee: BARON MARTIAL CHARLES
Priority date: 1989-07-18
Filing date: 1990-06-26
Publication date: 1995-10-25
Anticipated expiration: 2010-06-26
Also published as: FR2649875A1; ATE129388T1; US5237714A; FR2649875B1; DE69023240T2; AU5935590A; EP0483179A1; WO1991001103A1; DE69023240D1; CA2062979A1

Description

La présente invention est celle d'un oreiller orthopédique, c'est-à-dire d'un oreiller ajustable à la conformation occipito-cervico-dorsale spécifique de son utilisateur pour permettre une relaxation optimum de ses muscles péri-vertébraux. Plus précisément, l'invention a pour objets une enveloppe d'une forme connue selon le préambule de la revendication 1 et destinée à être remplie et à constituer alors un oreiller ainsi que l'oreiller résultant dudit remplissage.
De nombreux oreillers ont déjà été décrits et certains commercialisés pour tenter d'approcher le résultat ci-dessus mais aucun n'est réglable à la morphologie particulière de chaque invidu. On a notamment décrit dans les documents US A 3667074 et EPA 0316573 des oreillers compartimentés, le remplissage d'au moins un desdits compartiments étant règlable.
Le déposant a considéré avec attention ledit problème de l'adaptation d'un oreiller à la morphologie particulière de son utilisateur après avoir rechercher la forme de base la mieux adaptée au repos humain.
Il est de mieux en mieux connu que les soutiens posturaux ont une grande importance dans la physiologie du repos et en particulier les supports cervicaux. Le rachis d'un vivant est sinusoïdal. Mais en dehors de tout tonus musculaire la colonne vertébrale est rectiligne comme en témoignent les études post-mortem en décubitus dorsal.
La simple observation clinique d'un sujet debout met en évidence une succession de lordose et de cyphose; celles-ci résultent principalement du tonus musculaire qui assure à la fois la mobilité et les limites physiologiques des différents segments vertébraux.
Les grandes amplitudes des mouvements cervicaux et leurs limites physiologiques dépendent surtout des muscles cervicaux. Au niveau du rachis cervical, normalement lordosé, l'ensemble des vertèbres donne insertion à de très nombreux muscles fonctionnellement spécifiques; ceux-ci assurent à la fois la grande mobilité et le soutien postural de la tête tout au long de la période de veille. L'entretien de ces unités fonctionnelles implique une relaxation effective, récupératrice et quotidienne des muscles dans leurs conditions optimales de repos.
La lordose cervicale subsiste naturellement sur un corps en décubitus. Le soutien approprié de cette courbure réduit l'activité des muscles cervicaux. Il permet un gain de récupération au cours du sommeil. La sensation de confort par le sujet en est un des témoins.
Un grand nombre de muscles longs du dos prennent insertion à la fois au niveau cervical, dorsal et même lombaire. La mise au repos de la région cervicale est ainsi à l'origine d'un gain de relaxation nocturne pour l'ensemble de ces muscles pluriarticulaires. Cette mise au repos est d'autant plus performante que la structure de soutien s'exerce dans les différentes positions du dormeur, sans gêner les mouvements de la tête et du corps. Ces mouvements permettent en effet un repos alterné de nombreux muscles qui ne se relaxeraient guère autrement.
Le cou est comparable au pied, il a une cambrure et une longueur qui varient d'une personne à l'autre. Le déposant observe cinq grands morphotypes cervicaux :

les cous SOUPLES et MOBILES dont la cambrure est standard. Ils correspondent au port de tête normal d'un sportif.
Les cous RAIDES dont la cambrure est peu prononcée. Ils correspondent à une lordose cervicale estompée (cous radiologiques rectilignes)
Les cous HYPERLORDOSES. Il s'agit d'une accentuation de la courbure physiologique quelle qu'en soit la cause
Les cous COURTS des brachycervicaux. La musculature du sujet cache sa lordose physiologique qui ne peut apparaître qu'à la radio.
Les cous ATYPIQUES ne rentrant dans aucune des catégories ci-dessus.

Les 7 FONCTIONS de l'OREILLER ORTHOPEDIQUE INVENTE sont toutes à la fois de :

combler dans toutes les positions la courbure naturelle du cou en fonction de son type spécifique, afin d'assurer une mise au repos véritable des muscles péri-vertébraux se rapportent à cette zone.
laisser la tête libre de ses mouvements afin de favoriser la relaxation de tous les muscles cervico-dorsaux et afin d'éviter des contractures.
dégager les épaules afin qu'elles ne repoussent pas l'oreiller en dehors de sa position de soutien cervical au cours du sommeil et afin que les mouvements du corps soient facilités.
permettre les échangent gazeux des parties du corps soutenues pour contribuer à leur santé naturelle.
avoir une consistance rappelant les oreillers traditionnels les plus utilisés pour ne pas perturber les habitudes des utilisateurs.
se laver et se sécher facilement pour permettre une parfaite hygiène.
s'adapter à toutes les conformations occipito-cervico-dorsales par un règlage propre lui conférant les qualités d'une orthèse.

Les objets de la présente invention (enveloppe, oreiller) sont tels que définis dans les revendications 1 à 5 annexés.
L'oreiller orthopédique selon l'invention est caractérisé par sa forme et le règlage de l'épaisseur de ses différentes parties, indépendamment des matériaux le composant.
La forme de l'oreiller est caractérisée par une partie antérieure convexe, plus haute que la partie postérieure (voir figures). La convexité de l'antérieure de cet oreiller peut être double : sa convexité vers le haut correspond à la convexité du cou et sa convexité horizontale permet de dégager les épaules.
La convexité transversale de la face antérieure de l'oreiller selon l'invention est caractérisée par des rayons de courbures qui peuvent être modifiés en fonction de la conformation cervico-scapulaire du type d'utilisateur et du creux plus ou moins prononcé de son dos au niveau des premières vertèbres dorsales.
La profondeur et la largeur de l'oreiller peuvent aussi être ajustées, si besoin est, à la taille de l'utilisateur et plus particulièrement à celle de son lit.
L'enveloppe de l'oreiller inventé comporte plusieurs cloisons, convexes et parallèles à la partie antérieure de façon à créer trois compartiments intérieurs ou plus. Les pointillés des figures 1, 2 et 3 de la Planche Unique indiquent l'insertion de cloisons dans l'enveloppe.
Les cloisons sont en tissu et le compartiment antérieur est d'une largeur égale à la longueur d'un cou moyen dans une taille donnée. Il peut éventuellement comporter des cloisons transversales pour être composé de sous-compartiments.
Les compartiments de l'oreiller peuvent être indifféremment remplis de tous morceaux de matériaux élastiques d'un volume unitaire inférieur à un centimètre cube de préférence, lavables et séchables en lave-linge au travers de l'enveloppe et des cloisons qui les contiennent.
On peut aussi remplir les compartiments de l'oreiller avec des fibres synthétiques ou naturelles, de la plume, du duvet et avec tous les autres matériaux utilisés dans la confection des oreillers. On leur préfère actuellement des petits parallélépipèdes en mousse de polyéther haute résilience dont le volume est inférieur à un demi centimètre cube et qui résistent à des températures élevées de lavage.
L'oreiller selon l'invention possède une ou plusieurs fermetures à glissière ou l'équivalent permettant d'accéder aisément à chacun des compartiments pour leur remplissage. On préfèrera en général que les fermetures restent bien fermées lors du lavage en lave-linge et supportent les lessives les plus usitées.
La plus ou moins grande densité du remplissage de chaque compartiment permet d'obtenir un oreiller plus ou moins épais et de pratiquer les ajustements nécessaires pour adapter l'oreiller à une conformation occipito-cervico-dorsale particulière. Que l'utilisateur soit plus ou moins brachicéphale ou dolicocéphale, qu'il ait un cou plus ou moins cambré au repos ou plus ou moins long, que son cou se prolonge par un creux plus ou moins prononcé dans le haut de son dos, qu'il ait besoin d'avoir la tête plus ou moins relevée au repos, l'oreiller peut lui être spécifiquement ajusté, le plus souvent en faisant varier la densité du remplissage des différents compartiments.
L'enveloppe du nouvel oreiller est une cale en coton peigné ou en tout autre tissu anti-allergique, perméable à l'air et à l'eau. Le côté du tissu le plus doux au toucher est de préférence à l'extérieur pour augmenter le confort.
Contrairement à un pupitre l'oreiller s'utilise comme indiqué sur la figure 4 de la Planche Unique. La partie convexe et haute est faite pour s'emboiter sous le cou et la partie basse arrière est droite pour qu'une tête de lit puisse éventuellement empêcher l'oreiller d'être repoussé hors de sa bonne position de soutien.
Mieux l'oreiller sera règlé à la conformation occipito-cervico-dorsale du sujet et plus la relaxation de sa région cervico-dorsale sera complète lorsqu'il l'utilisera. On a noté chez les utilisateurs de l'oreiller selon l'invention un endormissement plus facile et une élimination progressive des troubles du sommeil, des cervicalgies, des douleurs scapulaires et du mal de dos, quand ils sont liés à des hypertonies cervico-scapulaires, c'est-à-dire dans la majorité des cas observés.

Claims

Enveloppe, destinée à être remplie et à constituer alors un oreiller dont la face antèrieure, sur laquelle s'appuie la région cervicale, est convexe transversalement et éventuellement dans le sens de la hauteur, plus haute que la face postèrieure, inclinée par rapport à la verticale vers l'arrière et caractérisée en ce que:
- elle est cloisonnée en trois compartiments par deux cloisons parallèles à ladite face antèrieure, le compartiment antèrieur présentant une largeur égale à la longueur d'un cou moyen dans une taille donnée,

- chacun desdits compartiments est accessible à l'aide d'une fermeture à glissière ou de tout moyen équivalent,

- chacun desdits compartiments est rempli de morceaux d'un matèriau élastique d'un volume unitaire infèrieur à un centimètre cube.
Enveloppe selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'au moins ledit compartiment antèrieur comporte des cloisons transversales.
Enveloppe selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que la partie postèrieure est droite transversalement.
Enveloppe selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisée en ce qu'elle est remplie de petits parallèlépipèdes en mousse de polyéther dont le volume est infèrieur à un demi centimètre cube.
Oreiller résultant du remplissage d'une enveloppe selon l'une quelconque des revendications précédentes.