EP0287406B1

EP0287406B1 - Dispositif pour maintenir une plaque d'impression sur un cylindre porte-plaque dans une rotative offset

Info

Publication number: EP0287406B1
Application number: EP88400549A
Authority: EP
Inventors: Jean-Claude Marmin
Original assignee: Harris Marinoni SA
Current assignee: Harris Marinoni SA
Priority date: 1987-03-10
Filing date: 1988-03-09
Publication date: 1992-02-12
Anticipated expiration: 2008-03-09
Also published as: JPS63242637A; US4862801A; EP0287406A1; DE3868340D1; FR2612121A1; JPH0584742B2; FR2612121B1

Description

L'invention concerne un dispositif pour maintenir une plaque d'impression sur un cylindre porte-plaque dans une rotative offset.
On sait que dans le procédé d'impression offset le support d'impression est amovible, c'est une plaque généralement en métal (aluminium, laiton ou acier) peu épais (2 à 6 dixièmes de mm), souvent une plaque d'aluminium de 3 à 4 dixièmes de mm.
Cette plaque reçoit la forme imprimante à l'état plat dans un châssis où elle est impressionnée par exposition photographique au travers d'un film transparent portant l'image à reproduire, ce qui définit sur la plaque des zones imprimantes correspondantes.
Il faut ensuite fixer la plaque sur un cylindre porte-plaque de la machine d'impression, dans une position très précise par rapport à l'image qu'elle porte si l'on imprime en couleurs (où il y a 4 impressions par des cylindres successifs, correspondant chacun à une couleur de base).
Cette fixation se fait parfois par des moyens magnétiques (si la base de la plaque est en acier), pneumatiques (aspiration au travers d'orifices pratiqués dans le cylindre), adhésifs (ruban double face disposé entre le cylindre et la plaque), ou mécaniques tels que des mâchoires mais ces moyens sont relativement rares, on utilise le plus souvent un dispositif comportant une barre de tension de la plaque, qui permet de tendre celle-ci au montage et de la maintenir en position par la suite.
Le fascicule de brevet anglais GB-A-1 321 028 décrit un dispositif de ce genre où la barre est commandée par un mécanisme comportant un manneton lié à la barre de tension, une première biellette articulée à une première extrémité sur le manneton, et une deuxième biellette articulée d'une part à une seconde extrémité de la première biellette et d'autre part sur le cylindre porte-plaque. Un alésage est ménagé longitudinalement dans un prolongement de la deuxième biellette, pour qu'on y mette en prise une tige avec laquelle on fait tourner la deuxième biellette. Lorsqu'on manoeuvre cette dernière dans le sens inverse de celui où la barre tend la plaque, le déplacement de l'articulation entre les deuxième et première biellettes produit, par l'intermédiaire de la première biellette, un déplacement concomitant de l'articulation entre la première biellette et le manneton, et finalement une rotation de la barre qui serre la plaque sur le cylindre. Lorsqu'on est parvenu à une position de blocage, qui se situe peu après le franchissement par les deux leviers d'une position où leurs axes longitudinaux sont alignés, on réalise de préférence une tension finale de la plaque en jouant sur la longueur de la première biellette, qui comporte par exemple un ensemble vis-écrou permettant d'ajuster sa longueur effective.
Dans d'autres dispositifs, la barre de tension est commandée par des mécanismes à roues et à vis tangentes disposés à chacune des extrémités de la barre, la roue étant liée en rotation avec la barre tandis que le vis est destinée à être actionnée par l'utilisateur. La mise en place de la plaque se fait d'abord d'une façon approximative, après avoir débrayé la liaison entre la barre et les mécanismes roues-vis puis on remet ceux-ci en prise et on termine le montage en agissant simultanément sur les deux vis.
L'utilisation de ces mécanismes de commande de la barre demande une certaine habileté du fait des manoeuvres de débrayage et de remise en prise et surtout, après cette remise en prise, à cause de la simultanéité qui s'impose alors pour l'action sur les vis situées de part et d'autre du cylindre.
L'invention vise notamment à pallier ces difficultés. Elle propose à cet effet un dispositif pour maintenir une plaque d'impression sur un cylindre porte-plaque dans une rotative offset, comportant une barre de tension de la plaque et un mécanisme de commande de cette barre comportant un manneton lié à la barre de tension, une première biellette articulée à une première extrémité sur ledit manneton, une deuxième biellette articulée d'une part à une seconde extrémité de la première biellette et d'autre part sur le cylindre porte-plaque, et des moyens de prise pour un organe de manoeuvre ; caractérisé en ce que, dans le mécanisme de commande :

la première biellette est rigide et la deuxième biellette élastique, cette biellette élastique admettant un point de compression maximale lorsque sont coplanaires l'axe d'articulation entre la biellette rigide et la biellette élastique, l'axe d'articulation de la biellette élastique sur le cylindre, et l'axe d'articulation de la biellette rigide sur le manneton lorsque celui-ci est dans une position où la plaque est tendue sur le cylindre ;
les moyens de prise pour un organe de manoeuvre sont prévus sur la biellette rigide ;
il est en outre prévu une butée d'appui pour le dispositif d'articulation entre la biellette élastique et la biellette rigide, disposée en un lieu tel que ce dispositif d'articulation y vient en appui légèrement au-delà dudit point de compression maximale, lorsqu'on manoeuvre le mécanisme pour tendre la plaque sur le cylindre.

Pour actionner le mécanisme, la biellette rigide est mise en mouvement avec l'organe de manoeuvre, elle tourne à la fois autour de son articulation avec le manneton et de son articulation avec la biellette élastique. Ces articulations sont toutes deux susceptibles de se déplacer, un déplacement de l'articulation avec le manneton correspondant à un mouvement de rotation de la barre de tension tandis qu'un déplacement de l'articulation avec la biellette élastique correspond à une rotation de celle-ci autour de son articulation avec le cylindre, accompagnée éventuellement d'une compression ou d'une extension de cette biellette.
Lors d'une manoeuvre de montage de la plaque sur le cylindre on va déplacer dans un premier temps l'articulation avec le manneton, qui tourne avec relativement peu de résistance puisque la plaque d'impression n'est pas encore tendue sur le cylindre. Lorsque la plaque est tendue, la barre de tension ne peut pratiquement plus tourner et le manneton est dans une position pratiquement fixe. En poursuivant le mouvement de la biellette rigide, on passe alors à une deuxième temps où on prend appui sur le manneton et où l'on comprime la biellette élastique tout en la faisant tourner autour de son articulation sur le cylindre, jusqu'à ce que l'on parvienne à la butée d'appui pour le dispositif d'articulation entre la biellette élastique et la biellette rigide, ce qui délimite la fin du mouvement de mise en place de la plaque.
Bien entendu, la butée est placée au-delà d'un point de compression maximale de la biellette élastique afin que la tendance naturelle de celle-ci à poursuivre la dilatation entamée à la fin du mouvement impose un appui contre la butée, pour que le mécanisme de commande de la barre soit bloqué. Pour le débloquer, il faut faire le mouvement inverse, c'est-à-dire recomprimer la biellette élastique en dégageant le dispositif d'articulation de la butée, passer le point de compression maximale, prendre appui sur l'articulation avec la biellette élastique lorsque celle-ci est détendue pour faire tourner le manneton puis libérer la plaque.
Le mécanisme de commande selon l'invention est d'utilisation simple et commode, il suffit de faire tourner la biellette rigide avec l'organe de manoeuvre pour réaliser la tension puis le blocage dans un même mouvement dont les deux phases se succèdent automatiquement, sans que l'on ait aucune manoeuvre de débrayage ou de mise en prise à effectuer, contrairement aux dispositifs antérieurs.
Il est tout à fait possible d'utiliser un mécanisme conforme aux caractéristiques précédemment exposées à une seule extrémité de la barre de tension, mais on obtient en général un meilleur maintien de la barre en position bloquée lorsqu'on prévoit un mécanisme à chacune des deux extrémités de la barre.
Dans de telles conditions d'utilisation, le mouvement des mécanismes est beaucoup plus facile que pour les mécanismes antérieurs à système roues-vis car on peut agir successivement à chacune des extrémités de la barre, aucune simultanéité n'est nécessaire.
Le mécanisme fonctionne en effet sur une partie importante de sa course dans des configurations où les mouvements de rotation de la barre sont libres, c'est seulement lorsque la plaque est tendue ou lorsqu'on est en position de blocage que ces mouvements rencontrent une résistance. A la mise en place de la plaque, il suffit d'agir d'un seul côté de la barre pour tendre la plaque, il faut ensuite simplement bloquer le mécanisme sur lequel on est en train d'agir en allant jusqu'en butée puis faire de même sur le mécanisme situé de l'autre côté. Pour enlever la plaque, on débloque un côté puis l'autre, en poursuivant de ce dernier côté le mouvement, pour faire tourner la barre jusqu'à une position où l'on puisse démonter la plaque.
D'autres caractéristiques, particularités et avantages de l'invention apparaîtront avec celles et ceux précédemment exposés au cours de la description d'un mode de réalisation d'un dispositif de maintien d'une plaque offset sur un cylindre, donnée ci-après à titre d'exemple non limitatif en référence aux dessins annexés. Sur ceux-ci :

la figure 1 est une vue en perspective d'une plaque d'impression destinée à être maintenue sur le cylindre porte-plaque montré sur la figure 2;
la figure 2 est une vue en élévation latérale d'un cylindre porte-plaque muni d'un dispositif conforme à l'invention;
la figure 3 est une vue suivant la coupe indiquée en A-A sur la figure 2, la plaque étant montée sur le cylindre;
la figure 4 est un agrandissement de la portion de la figure 3 où est représenté le dispositif de maintien de la plaque;
les figures 5 à 7 sont des vues partielles de gauche du cylindre porte-plaque représenté sur les figures 2 à 4, montrant trois positions successives du mécanisme de commande de la barre de tension;
et la figure 8 est une vue éclatée de ce mécanisme.

L'exemple de réalisation d'un dispositif de maintien d'une plaque d'impression sur un cylindre porte-plaque qui est illustré sur les dessins est montré d'une façon générale sur les figures 1 à 4. Ce dispositif comporte une fente 1 ménagée dans le cylindre porte-plaque 2, le long d'une génératrice de celui-ci; un alésage 3 pratiqué sous la surface latérale du cylindre 2 à proximité de la fente 1, dans laquelle il débouche; une barre de tension 4 cylindrique, logée dans l'alésage 3, comportant une fente 5 pratiquée le long d'une génératrice; des disques d'appui 6A et 6B pour le cylindre blanchet avec lequel coopère le cylindre 2, situés de part et d'autre de celui-ci; et des mécanismes 7A et 7B de commande de la barre de tension 4, disposés sur le cylindre à l'extérieur des disques d'appui, des alésages étant ménagés dans ceux-ci pour le passage de la barre de tension.
La figure 1 montre une plaque d'impression 8 dans une position où l'on voit sa face 9 destinée à être mise en regard de la surface latérale du cylindre 2, la plaque étant destinée à se déplacer dans le sens montré par la flèche 10. Afin d'être mise en place sur le cylindre 2, la plaque 8 est coudée en tête suivant une pliure 11 qui délimite un pli de tête 12, et en queue suivant deux pliures parallèles 13A, 13B délimitant un pli intermédiaire 14 et un pli de queue 15.
Ainsi qu'on le voit sur les figures 3 et 4, le pli de tête 12 est introduit dans la fente 1 du cylindre tandis que le pli de queue 15 est introduit dans la fente 5 de la barre de tension, après avoir enroulé la plaque sur le cylindre, entre les disques d'appui 6A et 6B, la plaque 8 étant tendue par action sur les mécanismes de commande de la barre 7A et 7B.
Cette fixation de la plaque sur le cylindre par coudage en tête suivant un pli unique et en queue suivant deux plis parallèles, avec lesquels on applique la tension, en comptant sur la résistance au déroulement de ces pliages; avec des fentes correspondantes sur le cylindre et sur la barre de tension, est une solution bien connue par maintenir une plaque d'impression sur un cylindre porte-plaque, qui utilise une barre de tension de la plaque.
Cette solution est avantageuse du fait de sa simplicité et de la précision des positionnements qu'elle procure, très appréciée en impression couleur, il est donc intéressant de l'utiliser.
Il faut toutefois bien noter que l'invention ne se limite pas à cette solution préférée, mais qu'elle se rapporte à tout dispositif de maintien de plaque qui a une barre de tension qu'il faut faire tourner pour tendre la plaque puis bloquer en position lorsque la plaque est tendue, ces dispositifs étant tout à fait susceptibles de comporter un mécanisme de commande de la barre de tension conformément à l'invention.
Les figures 5 à 8 montrent le mécanisme de commande 7A du dispositif de maintien dont est pourvu le cylindre 2, le mécanisme 7B situé de l'autre côté étant identique.
Conformément à l'invention, ce mécanisme comporte un manneton 16 lié en rotation à la barre de tension 4, une biellette rigide 17 articulée à une première extrémité sur le manneton 16, munie de moyens de prise 18 pour un organe de manoeuvre 19; une biellette élastique 20 articulée à une première extrémité sur une seconde extrémité de la biellette rigide 17, et articulée à une deuxième extrémité sur le cylindre porte-plaque 2; et une butée d'appui 21 pour le dispositif d'articulation entre la biellette élastique 20 et la biellette rigide 17, disposée en un lieu tel que l'axe 52 de cette articulation se trouve à proximité d'un plan comprenant l'axe d'articulation 53 de la biellette élastique 20 sur le cylindre 2 et l'axe d'articulation 54 de la biellette rigide 17 sur le manneton 16 lorsque celui-ci est dans une position où la plaque est tendue sur le cylindre; la somme de la longueur à vide de la biellette élastique 20 et de la longueur de la biellette rigide 17 étant supérieure à la distance séparant ces axes d'articulation 53 et 54 dans ce plan.
Le mécanisme de commande est actionné en faisant tourner la biellette rigide 17 avec l'organe de manoeuvre 19, comme on le voit sur les figures 5 à 7.
Dans la position montrée sur la figure 5, la fente 5 de la barre de tension est en position d'introduction du pli de queue 15 de la plaque (celle-ci n'étant pas représentée sur les figures 5 à 7) et le pli de tête 12 est ancré dans la fente 1 (non représentée sur les figures 5 à 7) du cylindre 2.
On passe aux positions représentées sur les figures 6 et 7 en faisant tourner l'organe de manoeuvre 19 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, indiqué par la flèche 22.
Entre les positions correspondant aux figures 5 et 6, la plaque 8 n'est pas tendue sur le cylindre 2, la barre de tension 4 peut par conséquent tourner relativement facilement, l'articulation 54 entre la biellete rigide 17 et le manneton 16 va donc se déplacer, l'articulation 52 entre les biellettes rigide 17 et élastique 10 restant relativement fixe, comme une sorte de point d'appui pour le mouvement qui se déroule entre les positions montrées sur les figures 5 et 6. Dans cette dernière position la plaque est pratiquement tendue sur le cylindre 2, ce qui fait que la barre de tension tourne avec beaucoup de résistance. Lorsque cette résistance devient supérieure à la force nécessaire pour comprimer la biellette élastique, c'est l'articulation 52 qui devient mobile, la biellette élastique tourne autour de son articulation 53 avec le cylindre vers la butée 21 tout en se comprimant, on atteint un point de compression maximale lorsque les trois articulations 52 à 54 sont coplanaires, puis le dispositif d'articulation entre la biellette élastique et la biellette rigide vient en appui contre la butée 21 légèrement au-delà du point de compression maximale, ce qui fait que la tendance naturelle à se dilater de la biellette élastique force cette articulation contre la butée 21. Le mécanisme est alors bloqué et la plaque 8, par rapport au cylindre 2 et à la barre 4, est dans la position représentée sur les figures 3 et 4.
On observera que les moyens de prise 18 sont localisés à proximité de la fente 1 du cylindre, ce qui est très intéressant car on peut manoeuvrer le présent dispositif de commande de la barre de tension alors que le cylindre est angulairement en position d'introduction du bord de queue, on n'a pas à faire tourner le cylindre à partir de cette position pour pouvoir accéder aux moyens de manoeuvre comme cela était nécessaire avec les dispositifs antérieurs.
On notera que l'angle avec lequel est plié le bord de tête 12 correspond sensiblement à l'angle entre la surface latérale du cylindre et la fente 1, et que les angles correspondant aux pliures 13A et 13B et la dimension du pli intermédiaire 14 sont prévus pour permettre à ce dernier de passer aisémement à l'intérieur de la fente 1 lorsqu'on tend la plaque 8 en faisant tourner la barre de tension 4 dans le sens des aiguilles d'une montre. Un chanfrein brise une arête entre la fente 5 et la surface latérale de la barre de tension 4, pour faciliter l'introduction du pli 15 dans cette fente.
Le mécanisme 7A est suffisant pour maintenir la barre 4 en position bloquée, on a toutefois préféré prévoir dans ce mode de réalisation le mécanisme 7B de l'autre côté de la barre, pour lui assurer un meilleur maintien.
Lorsqu'on tend la plaque 8 sur le cylindre 2 en agissant sur le mécanisme 7A (mouvement se déroulant entre les positions représentées sur les figures 5 et 6), le mécanisme 7B est animé des mêmes mouvements et il reste ensuite sensiblement dans la configuration montrée sur la figure 6 pendant qu'on bloque le mécanisme 7A. Lorsqu'on a réalisé ce blocage, on enlève l'organe de manoeuvre 19 et on le met en prise sur la biellette rigide du mécanisme 7B, pour bloquer celui-ci à son tour. Pour démonter la plaque du cylindre on procède en sens inverse, on débloque d'abord l'un des mécanismes 7A ou 7B (en l'amenant à la position correspondant à la figure 6), puis on débloque l'autre mécanisme et l'on poursuit les opérations en sens inverse par rapport au montage.
On notera, en outre des avantages de l'invention précédemment exposés, qu'un seul organe de manoeuvre 19 est suffisant, qu'on utilise successivement sur les mécanismes 7A et 7B (ou vice-versa) et qu'on retire avant le démarrage de l'impression.
Selon des caractéristiques préférées de l'invention, la butée d'appui 21 est un plat le long duquel peut glisser le dispositif d'articulation entre la biellette élastique et la biellette rigide.
En position de maintien de la plaque, la biellette élastique 20 tend à s'allonger en faisant glisser son dispositif d'articulation avec la biellette rigide 17 sur le plat 21, cet effort est transmis par la biellette rigide 17 jusqu'au manneton 16, sensiblement suivant la même direction, ce qui tend à faire tourner le manneton (et donc la barre 4) dans le sens du rattrapage d'un éventuel allongement de la plaque (voir figure 7).
On obtient ainsi la réalisation automatique d'un tel rattrapage, sans intervention, au moment même où se produit l'allongement, ce qui est avantageux par rapport aux dispositifs antérieurs où il fallait arrêter la rotative pour serrer à nouveau la plaque, après s'être rendu compte de cet allongement.
Selon d'autres caractéristiques préférées de l'invention, le dispositif de maintien comporte une butée 23 pour le manneton 16, celui-ci se plaçant dans une position de mise en place de la plaque lorsqu'il y est appuyé (voir figure 5).
On obtient ainsi un positionnement automatique, qui évite d'avoir à tâtonner pour introduire le bord de queue 15 dans la fente 5 de la barre de tension.
Selon d'autres caractéristiques préférées de l'invention, les moyens de prise 18 sont un alésage ménagé transversalement dans la biellette rigide, l'organe de manoeuvre 19 étant un levier adapté à être introduit dans cet alésage.
Ces levier et alésage ont en effet des formes simples, ils sont facile à fabriquer et commodes à utiliser.
Dans la réalisation illustrée, particulièrement simple à fabriquer, ce levier et l'alésage sont cylindriques, l'alésage est débouchant et un épaulement 24 est prévu sur le levier pour bloquer sa progression dans l'alésage.
Les alésage et levier sont intéressants à utiliser, mais il est bien entendu que tout autre moyen connu est conforme à l'invention, par exemple une clé plate et les moyens de prise prismatiques correspondants.
La biellette élastique 20 est articulée sur le cylindre 2 par une chape 25 montée sur un plat 26 ménagé dans le cylindre, plat qui est avantageusement usiné en même temps que la butée 21, par exemple par un même fraisage.
La chape 25 comporte une base 27 (voir figure 8) dans laquelle sont pratiqués deux alésages 28A et 28B prévus pour des vis de montage sur le plat 26, deux flancs 29A et 29B dans lesquels sont pratiquées des ouvertures à fond arrondi 30A et 30B; et deux chapeaux 31A et 31B destinés à venir fermer ces ouvertures.
La biellette élastique 20 comporte une tige 32 portant à une première extrémité une chape d'articulation 33, cette tige étant munie d'une butée à cette première et à une seconde extrémité (voir ci-dessous), un coulisseau 34 mobile le long de la tige 32 entre lesdites butées, portant au moins un tourillon d'articulation, ici deux tourillons 35A, 35B; et un ressort 36 enfilé sur cette tige 32, entre l'une desdites butées et le coulisseau 34; une rondelle 37 étant prévue ici entre le ressort 36 et le coulisseau 34 pour que leur contact se fasse dans de bonnes conditions.
Dans la forme d'exécution représentée, la chape 33, portée par la tige 32 à sa première extrémité, présente une surface 38 qui forme la butée qui y est prévue, et celle prévue à la seconde extrémité de la tige est un anneau élastique ou circlips 40 porté par un écrou cylindrique 39 se vissant sur un filetage 41 pratiqué sur la tige 32, à partir de sa seconde extrémité.
La rondelle 37 est munie d'un manchon 43 dont le diamètre extérieur correspond à l'alésage 42 ménagé dans le coulisseau 34 et dont le diamètre intérieur correspond au diamètre de la tige.
Si aucune contrainte n'est exercé sur la biellette élastique 20, le ressort fait porter la surface latérale annulaire du manchon 43 contre l'écrou 39, celui-ci et le manchon 33 peuvent glisser dans le coulisseau entre une position où la rondelle 37 vient contre le coulisseau 34 et une position où l'anneau 40 est en appui sur le coulisseau.
En faisant tourner l'écrou 39 sur le filetage 41, on règle la position de la butée 40 le long de la tige ainsi que celle de la rondelle 37, c'est-à-dire les longueurs à vide (rondelle 37 contre coulisseau 34) et longueur maximale (butée 40 contre coulisseau 34) de la biellette élastique, ainsi que la compression initiale du ressort 36.
Lorsqu'un effort de compression est exercé sur la biellette élastique, la tige 32 glisse dans le coulisseau (et plus précisément dans la rondelle 37) dans le sens qui correspond au raccourcissement de la biellette, c'est-à-dire à celui où la butée 40 s'éloigne du coulisseau 34. On voit par exemple sur la figure 7, où la biellette 20 est comprimée, la butée 40 de l'écrou 39 dégagée du coulisseau.
La longueur à vide de la biellette 20 est réglée pour que la somme qu'on obtient en l'additionnant à la longueur de la biellette rigide 17 soit supérieure à la distance séparant les articulations 53 et 54 lorsque le manneton est dans une position où la plaque est tendue sur le cylindre ou, en d'autres termes, pour que les biellettes 17 et 20 soient articulées en V, à vide (voir figure 6). Bien entendu, il faut que cette somme soit suffisamment supérieure à ladite distance entre les articulations 53 et 54 pour que la biellette 20 soit comprimée lorsque son dispositif d'articulation avec la biellette rigide est en appui sur la butée 21 (on n'aurait plus de blocage si la rondelle 37 venait porter contre l'écrou 39).
La chape 33 que porte la tige 32 à sa première extrémité est articulée sur la biellette rigide grâce à un axe (matériel) d'articulation 44 qui passe dans les alésages 45A et 45B de la chape 33 et dans un alésage 46 de la biellette rigide. Le coulisseau 34 est articulé sur le cylindre porte-plaque 2 par la chape 25, les tourillons 35A et 35B étant montés dans les ouvertures 30A et 30B et maintenus en place par les chapeaux 31A et 31B, la biellette rigide 17 est articulée sur le manneton 16 grâce à un axe (matériel) d'articulation 47 qui passe dans les alésages 48A et 48B du manneton et l'alésage 49 de la biellette rigide 17, et le manneton 16 est muni d'un alésage 50 à section carrée qui s'enfile sur un prisme 51 à section carrée dont est muni le bout de l'arbre 4. L'immobilisation du manneton sur l'arbre est assurée par des moyens appropriés connus non représentés, et il en est de même pour l'immobilisation en translation des axes 44 et 47.
Dans une variante de l'invention non représentée les mécanismes 7A et 7B ne sont pas placés à l'extérieur des disques d'appui 6A et 6B, mais entre ceux-ci, dans une saignée ménagée dans la surface latérale du cylindre.
Les mécanismes 7A et 7B sont en effet prévus pour pouvoir être montés et manoeuvrés par le dessus, donc sans difficultés dans une saignée. Cette disposition des mécanismes 7A et 7B est dans certains cas plus intéressante que la disposition représentée, notamment si l'on souhaite minimiser la largeur de la barre de tension 4 et éviter de pratiquer des alésages pour son passage dans les disques d'appui 6A et 6B.
Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux modes de réalisation décrits et représentés, mais englobe toutes les variantes que l'homme de métier pourra déterminer.

Claims

1. Dispositif pour maintenir une plaque d'impression sur un cylindre porte-plaque (2) dans une rotative offset, comportant une barre (4) de tension de la plaque et un mécanisme de commande de cette barre comportant un manneton (16) lié à la barre de tension, une première biellette articulée à une première extrémité sur ledit manneton (16), une deuxième biellette articulée d'une part à une seconde extrémité de la première biellette et d'autre part sur le cylindre porte-plaque, et des moyens de prise pour un organe de manoeuvre ; caractérisé en ce que, dans le mécanisme de commande :

- la première biellette (17) est rigide et la deuxième biellette (20) élastique, cette biellette élastique (20) admettant un point de compression maximale lorsque sont coplanaires l'axe d'articulation (52) entre la biellette rigide (17) et la biellette élastique (20), l'axe d'articulation (53) de la biellette élastique (20) sur le cylindre (2), et l'axe d'articulation (54) de la biellette rigide (17) sur le manneton (16) lorsque celui-ci est dans une position où la plaque est tendue sur le cylindre ;

- les moyens de prise (18) pour un organe de manoeuvre (19) sont prévus sur la biellette rigide (17) ;

- il est en outre prévu une butée d'appui (21) pour le dispositif d'articulation entre la biellette élastique (20) et la biellette rigide (17), disposée en un lieu tel que ce dispositif d'articulation y vient en appui légèrement au-delà dudit point de compression maximale, lorsqu'on manoeuvre le mécanisme pour tendre la plaque sur le cylindre (2).

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ladite butée d'appui ( 21 ) pour le dispositif d'articulation (33, 44, 46) entre la biellette élastique et la biellette rigide est un plat le long duquel peut glisser ce dispositif d'articulation.

3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comporte une butée (23) pour le manneton (16), celui-ci se plaçant dans une position de mise en place de la plaque lorsqu'il y est appuyé.

4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que lesdits moyens de prise (18) pour un organe de manoeuvre sont un alésage ménagé transversalement dans la biellette rigide, ledit organe de manoeuvre (19) étant un levier adapté à être introduit dans cet alésage.

5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ladite biellette élastique (20) est articulée sur le cylindre (2) par une chape (25) montée sur un plat (26) ménagé dans le cylindre.

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ladite biellette élastique comporte une tige (32) portant à une première extrémité une chape d'articulation (33), cette tige étant munie d'une butée (38, 40) à cette première et à une seconde extrémité ; un coulisseau (34) mobile le long de cette tige entre lesdites butées, portant au moins un tourillon d'articulation (35A, 35B) ; et un ressort (36) enfilé sur cette tige, entre l'une desdites butées (38) et ledit coulisseau.

7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la chape (33) portée par la tige (32) à sa première extrémité forme la butée qui y est prévue, et en ce que la position de la butée (40) de la deuxième extrémité est réglable le long de la tige.

8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 6 ou 7, caractérisé en ce que la chape (33) que porte la tige (32) à sa première extrémité est articulée sur la biellette rigide (17) et en ce que le coulisseau (34) est articulé sur le cylindre (2) porte-plaque.

9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte une fente (1) ménagée dans le cylindre (2), le long d'une génératrice de celui-ci ; un alésage (3) pratiqué sous la surface latérale du cylindre, à proximité de ladite fente et y débouchant ; ladite barre (4) de tension de la plaque étant cylindrique et logée dans cet alésage (3), et comportant une fente (5) pratiquée le long d'une génératrice ; et des disques d'appui (6A, 6B) situés de part et d'autre du cylindre ; la plaque à mettre en place étant coudée en tête et en queue pour obtenir des plis (12, 14, 15), un pli de tête (12) destiné à être introduit dans la fente (1) du cylindre et un pli de queue (15) destiné à être introduit dans la fente (5) de la barre après avoir enroulé la plaque sur le cylindre (2) entre les disques d'appui (6A, 6B) ; ledit dispositif comportant deux mécanismes de commande de la barre (7A, 7B), ceux-ci étant disposés sur le cylindre à l'extérieur des disques d'appui.

10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'il comporte une fente (1) ménagée dans le cylindre (2), le long d'une génératrice de celui-ci ; un alésage (3) pratiqué sous la surface latérale du cylindre, à proximité de ladite fente et y débouchant ; ladite barre (4) de tension de la plaque étant cylindrique et logée dans cet alésage (3), et comportant une fente (5) pratiquée le long d'une génératrice ; et des disques d'appui (6A, 6B) situés de part et d'autre du cylindre ; la plaque à mettre en place étant coudée en tête et en queue pour obtenir des plis (12, 14, 15), un pli de tête (12) destiné à être introduit dans la fente (1) du cylindre et un pli de queue (15) destiné à être introduit dans la fente (5) de la barre après avoir enroulé la plaque sur le cylindre (2) entre les disques d'appui (6A, 6B) ; ledit dispositif comportant deux mécanismes de commande de la barre (7A, 7B), ceux-ci étant disposés entre les disques d'appui, dans une saignée ménagée dans la surface latérale du cylindre.