EP0120752A1

EP0120752A1 - Procédé et installation pour retourner les slips

Info

Publication number: EP0120752A1
Application number: EP84400429A
Authority: EP
Inventors: Joel Doyen
Original assignee: Institut Textile de France
Current assignee: Institut Textile de France
Priority date: 1983-03-18
Filing date: 1984-03-05
Publication date: 1984-10-03
Also published as: FR2542584B1; JPS6071766A; FR2542584A1

Abstract

Le procédé pour retourner automatiquement les slips consiste d'abord à enfiler le slip, en l'introduisant par le côté ceinture, sur une forme d'enfilage (13-18) comportant deux éléments de retournement (13-16), de telle sorte que le corps tubulaire du slip soit tendu et que les éléments de retournement dépassent par les ouvertures des jambes du slip, puis à saisir le slip au niveau de la ceinture par deux moyens de préhension (23,24). Ensuite, s'effectuent deux déplacements: celui des deux éléments de retournement (13-16) l'un vers l'autre de sorte qu'ils enserrent le fond du slip, puis celui de la forme d'enfilage d'avant en arrière de sorte que le fond du slip passe à travers le corps tubulaire. Une fois retourné, le slip est libéré des moyens de préhension.

Les deux éléments de retournement consistent en deux tiges (13,14) dont les extrémités (15,16) sont recourbées l'une vers l'autre.

Description

L'invention concerne l'industrie de la confection d'articles comportant un corps tubulaire ayant une seule ouverture d'un côté et deux ouvertures séparées par un fond de l'autre côté. Il s'agit principalement de la confection de slips et d'articles analogues où deux ouvertures correspondent au passage des jambes et l'ouverture principale au passage du corps lui-même. La confection de ces articles consiste à assembler les différentes pièces constitutives et à les coudre dans des conditions bien précises. Lorsque la dernière opération de couture est réalisée, l'article est sur l'envers, coutures à l'extérieur. Il faut donc le retourner pour le mettre sur l'endroit, coutures à l'intérieur, pour qu'il soit ensuite conditionné pour la vente : visité, étiqueté, plié et emballé. L'invention concerne plus spécialement l'opération de retournage de l'article, et son éventuelle combinaison avec le visita^ge et la mise à plat.
A la connaissance du demandeur il n'existe pas de procédé ni d'installation assurant automatiquement le retournage de tels articles. Cette étape est effectuée manuellement par un opérateur, généralement au cours du visitage : l'opérateur prélève un article provenant du poste de couture, donc à l'envers, il examine l'une des faces , il le retourne puis examine l'autre face, et ainsi de suite pour chaque article. L'opération manuelle de retournage est fastidieuse et occupe une partie importante du temps de l'opérateur dont la tâche principale est le visitage lui-même : repérage des défauts, épluchage...
C'est le premier but de l'invention que de proposer un procédé automatique pour retourner un article comportant un corps tubulaire ayant une seule ouverture d'un côté et deux ouvertures séparées par un fond de l'autre côté, notamment un slip. Ce procédé est caractérisé en ce qu'il consiste successivement :

. à enfiler l'article, en l'introduisant par le côté possédant une seule ouverture, sur une forme d'enfilage comportant deux éléments de retournement, de telle sorte que le corps tubulaire de l'article soit tendu sur la forme d'enfilage et que les éléments de retournement dépassent par les deux ouvertures, de l'autre côté de l'article,
. à saisir le corps tubulaire de l'article du côté ne présentant qu'une seule ouverture,grâce à des moyens de préhension placés en regard de la forme d'enfilage,
. à déplacer l'un vers l'autre les deux éléments de retournement de telle sorte qu'ils enserrent le fond de l'article,
. à déplacer d'avant en arrière la forme d'enfilage de telle sorte que le fond de l'article, maintenu enserré par les éléments de retournement, passe à travers "le corps tubulaire de l'article, maintenu tendu par les moyens de préhension.
. à libérer l'article des éléments de retournement et des moyens de préhension une fois que l'article est retourné.

Dans le cas où l'on désire que les articles retournés soient disposés à plat sous forme d'une pile, la dernière étape du procédé selon l'invention consiste à libérer l'article des éléments de retournement, alors qu'il est encore tendu grâce aux moyens de préhension, de telle sorte que le fond de l'article repose sur le dessus de la pile, puis à libérer l'article des moyens de préhension. Ainsi la libération de l'article est progressive, et la dépose à plat peut se faire avec plus de précision.
C'est un autre but de l'invention que de proposer une installation pour retourner automatiquement un article comportant un corps tubulaire ayant une seule ouverture d'un côté et deux ouvertures séparées par un fond de l'autre côté, spécialement conçue pour la mise en oeuvre du procédé ci-dessus. Cette installation est caractérisée en ce qu'elle comprend:

. une forme d'enfilage dont la dimension extérieure est approximativement égale au diamètre intérieur du corps tubulaire de l'article, et qui comporte deux éléments de retournement positionnés et dimensionnés de telle sorte que chacun d'eux peut passer respectivement à travers l'une des ouvertures située du côté du fond de l'article et dont les extrémités peuvent enserrer le fond de l'article, lorsqu'ils sont rapprochés,
. des moyens de préhension du corps tubulaire de l'article , situés en regard des éléments de retournement.
. des moyens pour rapprocher et écarter l'un de l'autre les deux éléments de retournement,
. des moyens pour déplacer d'avant en arrière la forme d'enfilage.

Avantageusement les éléments de retournement consistent en deux tiges dont les extrémités sont recourbées l'une vers l'autre, en sorte que, lorsque les éléments de retournement se rapprochent, les extrémités recourbées des deux tiges viennent à se toucher.
Avantageusement la forme d'enfilage comprend également deux tiges d'écartement, dont la distance est approximativement égale au diamètre intérieur du corps tubulaire de l'article, positionnées et dimensionnées de telle sorte que chacune d'elles peut passer respectivement à travers l'une des ouvertures situées du côté du fond de l'article, et qui peuvent se déplacer d'avant en arrière indépendamment des deux éléments de retournement.
De préférence, chaque élément de retournement est une tige creuse, à l'intérieur de laquelle une tige d'écartement est montée coulissante. Dans ce cas, la tige d'écartement comporte un doigt d'arrêt qui, lors du déplacement d'avant en arrière de la forme d'enfilage, prend appui sur une butée, moyennant quoi les tiges d'écartement sont maintenues en place par la butée tandis que les éléments de retournement poursuivent leur déplacement vers l'arrière. Un élément de rappel, tel un ressort, solidaire du doigt d'arrêt et de l'élément de retournement, permet de faire coulisser la tige d'écartement à l'intérieur de l'élément de retournement en escamotant la butée.
Les moyens de préhension du corps tubulaire de l'article consistent préférentiellement en deux pinces placées en regard de la forme d'enfilage et de manière telle que, l'article étant enfilé sur la forme d'enfilage, les deux pinces peuvent saisir , en position diamétralement opposée, le côté de l'article qui ne comporte qu'une seule ouverture, un bras de la pince étant à l'intérieur , l'autre bras à l'extérieur de l'article. Pour éviter les plis sur l'article lors de son retournage, chacune des pinces est mobile en rotation autour d'un axe perpendiculaire au plan de l'article lorsqu'il est tendu sur la forme d'enfilage, de sorte que lors du retournage proprement dit de l'article les pinces suivent le déplacement du corps tubulaire de l'article et pivotent d'un angle de 180°.
Avantageusement les moyens de préhension sont assortis de capteurs de présence, qui commandent la fermeture desdits moyens lorsque le déplacement d'avant en arrière de la forme d'enfilage sur laquelle est enfilé l'article amène celui-ci au niveau desdits capteurs. Cette disposition particulière évite l'introduction par l'opérateur du corps tubulaire de l'article entre les bras ouverts des pinces de préhension lorsqu'il enfile l'article sur la forme d'enfilage ; elle permet de limiter l'amplitude des gestes de l'opérateur et simplifie également les réglages.
Les moyens pour rapprocher et écarter l'un de l'autre les deux-éléments d'écartement comprennent d'une part un pre-o" mier jeu de deux crémaillères fixées chacune au chariot de déplacement d'un des éléments de retournement et un mécanisme inverseur solidaire des deux crémaillères, et d'autre part une seconde crémaillère, commandée par un vérin rotatif et agissant sur le déplacement transversal d'un des deux éléments de retournement. Ainsi pour rapprocher l'un vers l'autre les deux éléments de retournement, on actionne le vérin rotatif, la rotation de celui-ci, par l'intermédiaire de la seconde crémaillère, déplace l'un des éléments de retournement, ledit déplacement entraînant grâce au premier jeu de deux crémaillères et au mécanisme inverseur le déplacement simultané et opposé de l'autre élément de retournement et donc le rapprochement des deux éléments, Des moyens de réglage peuvent être également prévus, pour le retournage d'articles dont le corps tubulaire aurait un diamètre intérieur différent. Ces moyens de réglage ont dans ce cas comme fonction essentielle de limiter à une valeur prédéterminée le déplacement de l'élément de retournement sous l'action de la crémaillère qui est elle-même actionnée par la rotation du vérin rotatif. Il s'agira notamment d'une butée que l'opérateur positionnera avec précision en fonction du diamètre intérieur du corps tubulaire de l'article. Le positionnement de cette butée sera couplé à celui des deux pinces de préhension, dont l'écartement est aussi fonction de la largeur de l'article.
Les moyens pour déplacer d'avant en arrière la forme d'enfilage comportent un chariot de déplacement longitudinal et deux capteurs dont l'un commande l'arrêt dudit chariot en position arrière et l'autre son arrêt en position avant. Pour permettre le retournage d'articles présentant des longueurs différentes, les deux capteurs sont réglables en position : la position avant correspond à l'étape initiale au cours de laquelle l'article est enfilé sur la forme d'enfilage, la position arrière correspond à l'étape finale au cours de laquelle l'article est retourné puis libéré. Le réglage de la position avant n'a pas à être particulièrement précis puisqu'il suffit que les extrémités des deux éléments de retournement dépassent des deux ouvertures du côté du fond de l'article une fois que celui-ci est enfilé sur la forme d'enfilage, par contre le réglage de la position arrière doit être très précis notamment si le retournage est combiné avec la dépose à plat de l'article sur une pile : il faut que les éléments de retournement qui enserrent le fond de l'article le maintiennent tendu en position arrière mais sans tension excessive avant de le libérer. Avantageusement le capteur de position arrière du chariot de déplacement longitudinal peut être remplacé par un capteur mesurant la force de traction exercée par les extrémités des éléments de retournement sur le fond de l'article qu'elles enserrent. En effet, les extrémités des éléments de retournement ont pour fonction de faire passer le fond de l'article à l'intérieur du corps tubulaire bloqué par les moyens de préhension ; en fin d'opération, lorsque le retournage proprement dit est terminé, le déplacement vers l'arrière des éléments de retournement dont les extrémités enserrent le fond de l'article exerce sur l'article une force de traction qui augmente rapidement lorsque l'article est à l'état tendu. La variation de cette force peut être détectée soit sur les moyens de préhension soit sur les éléments de retournement au moyen d'un capteur approprié.
L'installation selon l'invention peut comprendre également un bâti comportant une table d'empilage des articles retournés et un châssis sur lequel sont fixés la forme d'enfilage , les moyens de déplacement de la forme d'enfilage et des éléments de retournement et les moyens de préhension.Afin de faciliter le gestuel de l'opérateur, ledit châssis est monté pivotant par rapport au bâti fixe de manière à adopter deux positions : l'une horizontale pendant la délibération de l'article sur la table d'empilage et l'autre inclinée par rapport à l'horizontale pendant l'enfilage de l'article.
Pour le cas où l'on souhaite que l'installation serve également de table de visitage, la forme d'enfilage peut être montée mobile en rotation autour de l'axe du chariot de déplacement longitudinal : l'opérateur enfile l'article sur la forme d'enfilage, visite la première face de l'article, fait ensuite pivoter la forme d'enfilage autour de son axe, visite la seconde face de l'article, puis déclenche le cycle de retournage automatique.
L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples de réalisation décrits ci-après et illustrés dans les dessins annexés, où :

La figure 1 est une vue en perspective de l'installation selon l'invention.
La figure 2 est une vue de dessus de la forme d'enfilage et des moyens de déplacement.
Les figures 3a à 3i sont un ensemble de représentations schématiques de dessus décomposant l'opération de retournage d'un slip.
Les figures 3a' à 3i' sont la représentation de côté des figures 3a à 3i.
La figure 4 est une vue d'un mode de réalisation du capteur de la force de traction, monté sur une pince de préhension.
La figure 5 est une représentation schématique d'un mode de réalisation du capteur de la force de traction monté sur sur un élément de retournement.

L'installation pour retourner automatiquement les articles comportant un corps tubulaire ayant une seule ouverture d'un côté et deux ouvertures séparées par un fond de l'autre côté, comporte un châssis 1 pouvant pivoter autour d'un axe 2 sous l'action du vérin 3, le châssis 1 pouvant adopter deux positions extrêmes : l'une horizontale et parallèle à la table d'empilage 28 et l'autre inclinée par rapport à l'horizontale ; comme représentée sur la figure 1. Un chariot de déplacement longitudinal 4, coulissant sur un vérin 5 sans tige, est monté dans le châssis 1. Sur ce chariot 4, coulissent deux chariots de déplacement transversal 6 et 7, reliés entre-eux par un jeu de deux crémaillères 8 et 9 et par un mécanisme inverseur 10. Le chariot 6 coulisse le long d'une règle 11, qui est positionnée dans une rainure prévue à cet effet dans la partie supérieure du chariot 6. Cette règle 11 peut être déplacée transversalement au moyen du bloc 32 relié à la crémaillère 12, elle-même actionnée grâce au vérin rotatif 25.
Chacun des chariots 6 et 7 porte une tige creuse 13 et 14 se terminant par des extrémités recourbées 15 et 16 en forme de crochet. Deux tiges rectilignes 17 et 18 peuvent se déplacer à l'intérieur des tiges creuses 13 et 14 et faire saillie à l'extérieur des crochets 15 et 16. Les tiges 17 et 18 portent à leur partie arrière respectivement chacune l'un des deux doigts 19 et 2Q. Une butée 26 escamotable vient au contact des doigts 19 et 20 et bloque le déplacement des tiges 17 et 18. Celles-ci sont munies de ressorts 21 et 22 qui permettent de rappeler les tiges 17 et 18 en position rétractée à l'intérieur des tiges creuses 13 et 14 en escamotant la butée 26. Les tiges creuses 13 et 14 terminées par un crochet constituent les éléments de retournement, les tiges rectilignes 17 et 18 les tiges d'écartement, et l'ensemble constitue la forme d'enfilage sur laquelle est enfilé le slip.
Deux pinces 23 et 24 sont disposées sur le côté des tiges creuses 13 et 14, elles comportent deux bras de préhension 23a et 23b, et 24a et 24b qui se ferment pour saisir l'article et s'ouvrent pour le libérer, elles sont mobiles en rotation autour d'un axe perpendiculaire au plan de l'article de telle sorte qu'elles pivotent de 180° lors du retournage de l'article.
L'installation comporte deux réglages, l'un pour les variations de largeur de l'article, l'autre pour les variations de longüeur. Pour le réglage en largeur, une manivelle 29 permet de déplacer, par l'intermédiaire de la vis 30, la butée 31 qui limite le déplacement du bloc 32, dont on a vu précédemment qu'il relie la crémaillère 12 à la règle 11 qui commande l'écartement des chariots 6 et 7 et donc des tiges creuses 13 et 14 sur lesquelles est enfilé l'article. En tournant la manivelle 29 dans un sens ou dans l'autre, l'opérateur règle l'écartement des tiges 13 et 14, de façon à ce que leur distance soit approximativement égale au diamètre intérieur du corps tubulaire de l'article à retourner. Pour le réglage en longueur de l'article, une manivelle 34 permet de déplacer, par l'intermédiaire des vis 35 et 36, les capteurs de position 27 et 37 : lorsque le chariot de déplacement longitudinal 4 passe devant le capteur 27, son mouvement de recul est arrêté, de même son mouvement d'avance est arrêté par le capteur 37.
Le fonctionnement de l'installation de retournage automatique de slips est le suivant. L'opérateur, après avoir examiné une face du slip à retourner, enfile ce slip 38 sur les tiges creuses 13 et 14 (fi^q.3a a'),la face non visitée tournée vers le dessus. Les tiges creuses se trouvent dans la position écartée, leur distance correspondant approximativement à la largeur du corps du slip. L'opérateur, au cours de cette opération d'enfilage, place la ceinture 39 du slip sur les bras 23a et 24a des pinces 23 et 24 ouvertes. Les extrémités recourbées 15 et 16 des tiges 13 et 14 dépassent par les ouvertures des jambes du slip 38. Après avoir examiné et épluché la face supérieure du slip, l'opérateur actionne une pédale non représentée qui commande le départ du cycle de retournage automatique. Les pinces 23 et 24 se referment (fig 3a' et a'). le vérin rotatif 25 en agissant , par l'intermédiaire de la crémaillère 12 et du bloc 32, sur la règle 11 provoque le rapprochement des chariots 6 et 7 et donc celui des tiges creuses 13 et 14 terminées par les crochets 15 et 16 (fig 3b et b'). Les crochets 15 et 16 étant fermés, le vérin 5 entraîne vers l'arrière l'ensemble constitué par les chariots 6 et 7 et les tiges creuses 13 et 14. Dans ce mouvement de recul, les crochets 15 et 16, tournés l'un vers l'autre et quasiment en contact l'un de l'autre , entraînent le fond du slip 38 dans leur mouvement (fig 3c et c'). Lorsque les crochets 15 et 16 arrivent à hauteur des pinces 23 et 24, ces dernières pivotent de 180° autour de leur axe de rotation, ce qui provoque le retournage de la ceinture 39 du slip (fig 3d et d'). les tiges 13 et 14 poursuivent leur course vers l'arrière et les doigts 19 et 20 viennent en contact avec la butée 26, ce qui provoque l'immobilisation des tiges 17 et 18, leurs extrémités se trouvant au niveau de la ceinture 39. Le slip continuant à être entraîné par les crochets 15 et 16, les tiges 17 et 18 dépassent par les deux ouvertures de jambes du slip et sont progressivement recouvertes par le slip (fig 3e, e', f, f'). Les crochets 15 et 16 entraînent le fond du slip à passer à l'intérieur de la ceinture 39 immobilisée par les pinces 23 et 24 : ceci provoque le retournage proprement dit du slip (fig 3d, d',e, e', f, f'), Lorsque le slip est ainsi retourné , le mouvement de recul des chariots 6 et 7 cesse sous l'action du capteur 27 (fig 3f et f'). Durant la dernière phase du recul (fig 3e, e', f, f') le châssis 1, qui est incliné, bascule à l'horizontale, de sorte que le slip se trouve disposé horizontalement au-dessus de la pile 40. Le slip est maintenu dans cette position d'une part par la ceinture 39 prise dans les pinces 23 et 24 , et d'autre part par le fond tiré par les crochets fermés 15 et 16 (fig 3f et f'). Pour la dépose à plat, les crochets 15 et 16 sont écartés grâce à la rotation inverse du vérin rotatif 25 qui en agissant par l'intermédiaire de la crémaillère 12 et du bloc 32 sur la tige 11 provoque 1¹ écartement des chariots 6 et 7 et donc celui des tiges creuses 13 et 14 terminées par les crochets 15 et 16. En s'écartant, les crochets 15 et 16 libèrent le fond du slip qui vient se poser sur la pile 40 (fig 3g et g'). Simultanément, le corps du slip est remis et maintenu à plat par les tiges 17 et 18, qui s'écartent en même temps que les crochets 15 et 16 (fig 3h et h'). Pour la fin de l'opération de dépose à plat, la butée 26 s'éclipse , et les tiges 17 et 18 sont rappelées vers l'arrière sous l'action des ressorts 21 et 22 liés aux doigts 19 et 20, les pinces 23 et 24 s'ouvrent, et le slip 38, totalement libéré, se pose à plat sur la pile 40 portée par la table montante 25 (fig 3i et i'). Après la dépose du slip, les crochets 15 et 16 sont ramenés vers l'avant par la rotation du vérin 25, le châssis est remis dans sa position inclinée par l'action du vérin 3. L'opérateur peut alors enfiler un nouveau slip qu'il a saisi et examiné sur une première face durant l'opération automatique de retournage du slip précédent.
Dans une version améliorée de l'installation précédente, l'opérateur, après avoir visité la première face du slip, engage ce dernier sur la forme d'enfilage sans amener la ceinture 39 du slip jusqu'aux pinces 23 et 24. La ceinture 39 sera engagée automatiquement dans ces pinces ouvertes lors du recul de la forme d'enfilage. La fermeture des pinces 23 et 24 sur la ceinture sera commandée par un capteur de présence lorsque la.ceinture arrivera au niveau de l'une des pinces.
Les deux variantes améliorées décrites ci-après permettent de supprimer le capteur 27, arrêtant le recul du chariot 4 de déplacement longitudinal, et de le remplacer par un capteur mesurant la force de traction exercée par les crochets 15 et 16 sur l'article en fin d'opération de retournage. Dans une première variante, la variation de la force de traction est détectée sur l'une des pinces 23 (fig 4). L'axe support 50 de la pince 23 est monté dans une douille 51 pouvant pivoter autour de l'axe 52 ; cette douille 51 est rappelée en position verticale par le ressort 54. Lorsque le slip 38 est retourné et lorsqu'il commence à être tendu par les crochets 15 et 16 qui continuent à reculer, la pince 23 qui bloque la ceinture 39 est soumise à une force de traction, qui tend à incliner l'ensemble formé par la pince 23, l'axe 50 et la douille 51. Le ressort de rappel 54 est taré de telle sorte que l'ensemble précité ne commence à s'incliner que lorsque la force de traction atteint un seuil prédéterminé. Le début du déplacement de la pince 23 est détecté par un capteur de type connu, contact électrique ou capteur de proximité. Le signal communiqué par le capteur interrompt le vérin 5 et donc le recul des crochets 15 et 16. Dans la seconde variante, la variation de la force de traction est détectée sur l'un des crochets 15 (fig 5). La tige creuse 13 qui porte le crochet 15 est montée coulissante dans le chariot de déplacement transversal 6. Elle est maintenue en position arrière par l'action du ressort de compression 60. Lorsqu'après le retournage l'article est étendu, la force de traction exercée sur les crochets 15 et 16 augmente rapidement. Ceci conduit a la compression du ressort taré 60 et donc à un déplacement relatif de la tige creuse 13 par rapport à son chariot support 6. Ce déplacement est détecté par un capteur 61 de type connu : contact électrique, capteur de proximité par exemple. Le signal communiqué par le capteur interrompt le vérin 5 et donc le recul des crochets 15 et 16. Ces deux variantes évitent d'avoir à effectuer le réglage arrière en cas de changement de longueur des articles.

Claims

1. Procédé pour retourner automatiquement un article (38) comportant un corps tubulaire ayant une seule ouverture d'un côté et deux ouvertures séparées par un fond de l'autre côté, notamment un slip, caractérisé en ce qu'il consiste successivement à :

- enfiler l'article (38), en l'introduisant par le côté possédant une seule ouverture, sur une forme d'enfilage (13-18) comportant deux éléments de retournement (13-16), de telle sorte que le corps tubulaire de l'article soit tendu sur la forme d'enfilage (13-18) et que les éléments de retournement (13-16) dépassent par les deux ouvertures, de l'autre côté de l'article (38),

- saisir le corps tubulaire de l'article (38) du côté ne présentant qu'une seule ouverture, grâce à des moyens de préhension (23-24) placés en regard de la forme d'enfilage,

- déplacer l'un vers l'autre les deux éléments de retournement (13-16) de telle sorte qu'ils enserrent le fond de l'article (38),

- déplacer d'avant en arrière la forme d'enfilage (13-18) de telle sorte que le fond de l'article (38), maintenu enserré par les éléments de retournement (13-16), passe à travers le corps tubulaire de l'article maintenu tendu par les moyens de préhension (23-24),

- libérer l'article (38) des éléments de retournement (13-16) et des moyens de préhension (23-24) une fois que l'article est retourné.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'article (38) est d'abord libéré des éléments de retournement (13-16), alors qu'il est encore tendu grace aux moyens de préhension (23-24), et en ce qu'il est ensuite libéré des moyens de préhension (23-24) moyennant quoi l'article (38) peut être déposé à plat avec précision.

3. Installation pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend :

- une forme d'enfilage (13-18) dont la dimension extérieure est approximativement égale au diamètre intérieur du corps tubulaire de l'article (38) et qui comporte deux éléments de retournement (13-16) positionnés et dimensionnés de telle sorte que chacun d'eux peut passer respectivement à travers l'une des ouvertures situées du côté du fond de l'article (38) et dont les extrémités (15-16) peuvent enserrer le fond de l'article, lorsqu'ils sont rapprochés,

- des moyens de préhension (23-24) du corps tubulaire de l'article (38), situés en regard des éléments de retournement (13-16),

- des moyens (6-12) pour rapprocher et écarter l'un de l'autre les deux éléments de retournement (13-16),

- des moyens (4-5) pour déplacer d'avant en arrière la forme d'enfilage (13-18).

4. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que les éléments de retournement (13-16) consistent en deux tiges (13-14) dont les extrémités (15-16) sont recourbées l'une vers l'autre.

5. Installation selon l'une des revendications 3 et 4, caractérisée en ce que la forme d'enfilage (13-18) comprend également deux tiges d'écartement (17-18) dont la distance est approximativement égale au diamètre intérieur du corps tubulaire de l'article (38), positionnées et dimensionnées de telle sorte que chacune d'elles peut passer respectivement à travers l'une des ouvertures situées du côté du fond de l'article (38), et qui peuvent se déplacer d'avant en arrière indépendamment des deux éléments de retournement (13-16)..

6. Installation selon la revendication 5, caractérisée en ce que chaque élément de retournement (13, 15; 14, 16) est une tige creuse (13;14) à l'intérieur de laquelle une tige d'écartement (17;18) est montée coulissante, en ce que la tige d'écartement (17;18) comporte un doigt d'arrêt (19;20) pouvant prendre appui sur une butée (26), et un élément de rappel, tel qu'un ressort, solidaire du doigt d'arrêt (19;20) et de l'élément de retournement.

7. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens de préhension (23-24) du corps tubulaire de l'article consistent en deux pinces placées en regard de la forme d'enfilage (13-18) et de manière telle que, l'article étant enfilé sur la forme d'enfilage, les deux pinces peuvent saisir, en position diamétralement opposée, le côté de l'article qui ne comporte qu'une seule ouverture, un bras (23a; 24a) de la pince étant à l'intérieure, l'autre bras (23b; 24b) à l'extérieur de l'article, et en ce que chacune desdites pinces est mobile en rotation autour d'un axe perpendiculaire au plan de l'article (38) lorsqu'il est tendu sur la forme d'enfilage (13-18).

8. Installation selon la revendication 7, caractérisée en ce que les moyens de préhension (23-24) comportent, en regard d'au moins une des pinces, un capteur susceptible de commander la fermeture des pinces lorsque le corps tubulaire de l'article se présente sur le bras intérieur de la pince correspondant audit capteur.

9. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens (6-12) pour rapprocher et écarter l'un de l'autre les deux éléments de retournement (13;14) comprennent d'une part un premier jeu de deux crémaillères (8; 9) fixées chacune au chariot de déplacement (6; 7) d'un des éléments de retournement (13; 14) et un mécanisme inverseur (10) solidaire des deux crémaillères (8; 9) et d'autre part une seconde crémaillère (12), commandée par un vérin rotatif (25) et agissant sur le déplacement transversal d'un des deux éléments de retournement (13; 14).

10. Installation selon la revendication 9, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de réglage en fonction de la largeur de l'article, consistant en une butée déplaçable (31) qui limite le déplacement latéral de l'élément de retournement.

11. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens (4-5) pour déplacer d'avant en arrière la forme d'enfilage (13-18) comportent un chariot de déplacement longitudinal (4) et deux capteurs (27, 37) dont l'un commande l'arrêt dudit chariot en position arrière et l'autre son arrêt en position avant, la position des deux capteurs étant réglable en fonction de la longueur de l'article (38).

12. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que les moyens (4-5) pour déplacer d'avant en arrière la forme d'enfilage (13-18) comportent un chariot de déplacement longitudinal (4), un capteur (37) commandant l'arrêt dudit chariot en position avant et en ce qu'un dispositif (50-54; 60) est par ailleurs prévu pour mesurer la variation de la force de traction exercée sur l'article en fin d'opération de retournage et commander l'arrêt dudit chariot en position arrière lorsque la force de traction atteint une valeur prédéterminée.

13. Installation selon la revendication 12, caractérisée en ce que le dispositif de mesure de la variation de la force de traction mesure cette variation au niveau de l'un (23) des éléments de préhension et en ce qu'il consiste en une douille (51) dans laquelle est monté l'axe (50) supportant ledit élément de préhension (23), en un ressort de rappel (54) destiné à maintenir cette douille (51) en position verticale et en un capteur de position, disposés de telle sorte que, lorsque la force de traction augmente au-delà d'une valeur prédéterminée, le ressort (54) s'allonge et que le capteur de position détecte cet allongement et commande l'arrêt du chariot (4) en position arrière.

14. Installation selon la revendication 12, caractérisée en ce que le dispositif de mesure de la variation de la force de traction mesure cette variation au niveau de l'un des éléments de retournement (13) et en ce qu'il consiste en un ressort (60) solidaire dudit élément de retournement (13) et de la forme d'enfilage (13-18) elle-même, et en un capteur de position, disposés de telle sorte que, lorsque la force de traction augmente au-delà d'une valeur prédéterminée, le ressort s'allonge et que le capteur de position détecte cet allongement et commande l'arrêt du chariot (4) en position arrière.

15. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce qu'elle comprend un bâti fixe comportant une table d'empilage (28) des articles retournés et un châssis (1), sur lequel sont fixés la forme d'enfilage (13-18), les moyens de déplacement (4-57; 6-12) de la forme d'enfilage et des éléments de retournement et les moyens de préhension (23-24) du corps tubulaire de l'article (38), et en ce que ledit châssis (1) est monté pivotant par rapport au bâti fixe de manière à adopter deux positions, l'une horizontale pendant la libération de l'article et son empilage et l'autre inclinée par rapport à l'horizontale pendant l'enfilage.

16. Installation selon la revendication 3, caractérisée en ce que la forme d'enfilage est montée mobile en rotation autour de l'axe du chariot (4) de déplacement longitudinal.