Moteur à, vent. La présente invention a pour objet un moteur à. vent formé par une roue à aubes à axe vertical, caractérisé par des moyens pour additionner l'impulsion du vent qui se dirige radialement vers la roue avec l'impulsion du vent qui sort de la roue, rizoyens consistant dans la forme spéciale des aubes, constituées chacune par deux parties: l'une en forme de gouttière .dont la face extérieure convexe est dirigée dans le sens de rotation, l'autre en forme de lame à peu près plate dont le plan. est dirigée vers l'intérieur de la. gouttière;
le bord antérieur de la lame étant placé entre les deux bords -de la gouttière, mais à une certaine .distance de la paroi concave et le bord postérieur de la lame étant plus éloigné (lu centre de la roue que le bord .antérieur, de façon que le plan de la lame soit dirigé un peu en dehors de la gouttière suivante et qu'il existe, entre chaque lame et les deux gouttières voisines, des intervalles par où le vent traverse la roue en produisant utilement, d'abord une première action, quand il glisse de la. farce extérieure de la lame vers la gout tière pour contourner l'intérieur de cette der- nièrë, <B>cil</B> suite une seconde action quand il s'échappe -de la face intérieure de la lance vers l'extérieur de la roue.
Le dessin .annexé représente, à titre d'exemples, deux formes d'exécution de l'ob jet de l'invention.
La fig. 1 est une vue en plan schématique montrant la. disposition particulière des aubes; La fig. 2 est une élévation de la face par tie en coupe .d'une première forme de -cons- truction; La fig. 3 est un plan; La fig. 4 est une coupe horizontale sui vant A-A de la fig. 2; La fig. 5 représente schématiquement en coupe verticale un second mode de réalisation.
Ainsi qu'il est représenté à la fig. 1 la gouttière peut être arrondie ou fermée par deux surfaces planes se coupant à angle .droit comme il est respectivement indiqué en a et a1; la partie convexe ou resp. la pointe de ladite gouttière étant -dirigée dans le sens de la rotation indiquée par la flèche X.
Cette gouttière est disposée- en avant et à une certaine distance du bord antérieur b1 de la lame b .de manière à ménager entre ce bord b1 et la paroi. interne concave de la gout tière<I>a</I> un certain .intervalle, les bords a" de ladite gouttière étant respectivement disposés de part et d'autre .de la lame b ainsi qu'il est clairement représenté fig. 1.
La gouttière a, disposée en face du pro longement de la lame b est :destinée à rece voir, après sa déviation, le vent qui a. frappé la lame b du côté où il produit une action freinante, c'est-à-dire du côté où il glisse vers l'avant en repoussant par conséquent la lame <I>b</I> vers l'arrière, la forme en U de la tête<I>a</I> ayant pour but de .dévier la. direction du vent vers l'arrière de manière à produire finale ment une action utile, ainsi qu'il sera expli qué ci-dessous.
La gouttière a, disposée en avant de la lame b intervient peu, d'autre part, lorsque le vent frappe la lame du côté où il dévie vers l'arrière, c'est-à-dire quand il a. une action utile sur cette lame elle-même.
La. lame b est constituée par une simple feuille de tôle plane ou légèrement cintrée. Elle est dirigée vers l'intérieur de la gout tière a et, par conséquent, dans le sens de la rotation en faisant toutefois avec la tangente à la roue un petit angle en dehors par rap port au bord antérieur b1, comme représenté au dessin, dans le but d'obtenir un meilleur rendement.
Le bord antérieur b1 de cette lame est, ainsi qu'il a été indiqué ci-dessus, à une cer taine distance de la. paroi interne de la gout tière<I>a</I> et son bord postérieur<I>b\</I> se trouve également à une certaine distance de la gout tière suivante, comme il est représenté fig. 1.
Toutes les gouttières a et toutes les lames b sont fixées par tous moyens appropriés sur des montures métalliques de façon à former une roue à aubes.
Dans les deux formes de réalisation re présentées au dessin, les gouttières tu et les lames b sont fixées à leur partie supérieure et à leur partie inférieure au moyen de rivets c à, des jantes métalliques d qui sont cons tituées de préférence sous la forme de poly gones réguliers comportant autant de côtés que la roue doit comporter d'aubes, et qui sont fixées par des rayons rigides e ou par des rayons tendeurs e1 au mât central f constituant l'arbre moteur.
Dans l'exemple représenté à la fig. 2, le mât f présente à sa partie supérieure une crapaudine dans laquelle est engagé un pivot vertical y qui peut, par exemple, être porté par un croisillon la et maintenu vertical par des haubans i passant au-dessus de la roue ou disposés autour de cette dernière, comme représenté fig. 2 et 3, suivant les dimensions du terrain sur lequel est monté le moteur. La partie inférieure du mât f présente, d'au tre part, une seconde crapaudine dans la quelle est engagé un second pivot j, fixé solidement sur-le sol.
Dans l'exemple représenté à la fig. 5, la roue motrice est montée au sommet d'un pylône<I>le</I> de manière à coiffer ce pylône, c'est-à-dire que la partie inférieure de ladite roue qui est munie d'une jante tournant sur des galets na fixés sur les bras dudit pylône.
La partie supérieure de la roue qui sup porte alors tout le poids de ladite roue est fixée à la partie supérieure d'un arbre f qu'elle entraîne dans sa rotation.
Cet arbre qui traverse la partie supé rieure du pylône dans un palier à, billes n et descend jusqu'au sol comme il est repré senté fig. 5 est pourvu, dans cet exemple, d'un croisillon o et de haubans p destinés à assurer la rigidité dudit arbre.
Dans le cas où ce moteur doit servir à actionner une pompe ou tout appareil ana logue, il est muni d'un dispositif qui fait varier l'effort résistant en fonction de la puissance motrice, laquelle dépend des varia tions du vent.
Ce dispositif représenté dans les fig. 2 et 4 est constitué par un excentrique variable monté à la partie inférieure du mât f.
Le plateau q de cet excentrique présente une mortaise r et peut se déplacer sur des glissières horizontales non représentées fixées au mât (le manière à présenter une excentri cité plus ou moins grande par rapport au centre du mât avec lequel il tourne. Le déplacement du plateau q est obtenu par le mouvement d'un coin s qui monte et descend le long du mât. Les deux côtés in ci iizés du coin s ont une section en queue (l'aronde et sont engagés dans une coulisse de forme correspondante dont l'une t est fixée au mât et l'autre ac au plateau d'ex centrique q. .
Quand le coin monte les deux coulisses s'écartent l'une de l'autre, et le plateau s'ex centre; quand le coin redescend sous l'action de son poids, les coulisses se rapprochent et 1o plateau se centre de nouveau.
L'excentrique q tourne contre un galet y qui, par l'intermédiaire du levier w oscillant autour du point fixe<I>x</I> et de la tige<I>y</I> rap pelée par un ressort, transmet le mouvement alternatif variable au piston d'une pompe ou à tout autre appareil d'utilisation. Cet ex centrique peut également être entouré d'un collier et transmettre un mouvement alter natif à double effet.
Le coin s est relié au collier d'un régu lateur à boules de manière telle que lorsquè la vitesse augmente par suite de la force du vent, le coin monte et la course de la pompe augmente.
Le moteur fonctionne de la manière suivante: Le vent agit différemment aux différents endroits de la roue. Dans la région médiane indiquée par la flèche 1, il produit une ac tion très lente sur la lame b et glisse sur cette lame qui le fait dévier et entrer dans la gouttière cc, dont il contourne l'intérieur en la poussant dans le sens de rotation de la, roue. Finalement il s'échappe en 2 dans une direction à peu près inverse de sa dévia tion sur la lame b, après avoir produit dans le sens utile X une impulsion due à la der nière réaction, à la réaction (le fuite.
Dans la région extrême, indiquée par la flèche 3, le vent agit par poussée directe sur les différents éléments, gouttières et lames qui sont disposées pour utiliser le mieux pos sible cette poussée en offrant au vent des extrémités hérissées, à rebousse-poil. Dans la région indiquée par la flèche 4 le vent entré en 2 sort de la roue en 5 en agissant dans le sens utile X par action sur le verso de la lame b qui grâce à. son incli naison et grâce, semble-t-il, à la présence des deux gouttières a, voisines, utilise alors elles- mêmes cette action.
On peut négliger les effets des gouttières qui sont ici complexes, mais peu important,. Enfin, dans la région extrême indiquée par la flèche 6 le vent pro duit une poussée, qui freine il est vrai, la marche (le l'appareil, mais cette force de freinage est considérablement inférieure à la force de poussée opposée en 3 à cause de la disposition fuyante des extrémités des gout tières et des lames qui sont couchées à cet endroit l'une sur l'autre et se masquent plus ou moins l'une derrière l'autre. Le vent est ainsi rejeté en 7 et contourne cette partie de la roue en glissant sur elle.
On voit ainsi que, pour réaliser l'addi tion des actions motrices pour le vent qui entre dans la roue en 1 et pour le vent qui sort de la roue en 4, dans un cas, on utilise en I une action secondaire dans la gouttière après glissement latéral sur la lame, alors que dans l'autre cas, en 4, le vent agit direc tement sur la lame.
Le résultat serait sensiblement le même si on opérait de façon inverse, c'est-à-dire si on utilisait l'action directe pour le vent qui entre dans la roue et l'action secondaire après glissement latéral sur la lame pour le vent qui sort de la roue. Dans ce cas il faudrait inverser l'inclinaison des lames b de façon que l'extrémité b2 desdites lames, au lieu de sortir vers l'extérieur de la roue, rentre vers l'intérieur.
Le moteur à axe vertical, décrit ci-dessus, présente l'important avantage d'utiliser le vent de quelque côté qu'il le reçoive, et n'a pas besoin d'être orienté.
De plus, il résulte de l'étude expérimen tale de son fonctionnement que le vent agit avec une grande efficacité sur la plus grande partie de la surface active de la roue, alors que l'action traînante est limitée à une por tion très réduite de cette surface et que la force du vent est captée dans une très forte proportion.