Pèse-grain à ensachage automatique. La présente invention est relative à un pèse-grain à ensachage automatique. Dans cet appareil, comportant une bascule appropriée, la coulée du grain est contrôlée par deux portes de grande coulée en forme de secteur montées sur un axe commun et dont l'une présente un orifice de dimensions réduites, et par une porte de petite coulée susceptible de masquer ledit orifice et montée sur des pivots prévus sur les secteurs latéraux de la porte de grande coulée correspondante.
Un mécanisme approprié, actionné par simple traction sur une chaîne, permet d'ouvrir au moment voulu les trois portes de coulée et de réaliser l'engagement de talons dont ces portes sont munies par des crochets prévus aux ex trémités de leviers à contrepoids convenable ment disposés de façon à maintenir lesdites portes dans la position ouverte. Les leviers à contrepoids retenant les portes dans la position ouverte sont déclenchés lors de la chute successive de deux marteaux qui sont pla cés dans la position armée, au moment de l'ouverture des portes, par l'intermédiaire d'un membre solidaire du mécanisme d'ou verture de ces dernières, et sont normalement retenus dans cette position par deux com pensateurs réglables.
Ces compensateur, qui forment un des principaux éléments de l'ap pareil" objet de l'invention, sont" influencés par les mouvements de la bascule de faon à libérer d'abord le marteau qui en tombant déclenche les leviers retenant ouvertes les portes de grande coulée, et ensuite celui qui déclenche le levier retenant ouverte la porte de petite coulée ; les compensateurs en ques tion sont agencés de façon à ce que la fer meture des portes de grande coulée soit pro voquée de cette façon au moment où le poids acquis est près d'être obtenu et celle de la porte de petite coulée au moment précis où la colonne de grain en cours de chute suffit à compléter exactement le poids voulu. Chaque pesée effectuée est enregistrée par un dispositif prévu à cet effet.
Une forme d'exécution de la présente in vention est, à titre d'exemple seulement, il lustrée par des dessins annexés, dans -les quels La fig. 1 montre l'appareil pèse-grain<B>à</B> ensachage automatique, en élévation longi tudinale dans la position de travail, c'est-à- dire lorsque les portes de coulée sont main tenues ouvertes pour permettre la coulée du grain; La fig. 2 montre une élévation d'extré mité de l'appareil dans la même position que celle illustrée par la fig. 1, une des extrémi tés de la caisse ayant été omise pour plus de clarté;
La fig. 3 montre l'appareil en plan dans la même position que celle illustrée par les fig. 1 et 2, le côté supérieur de la caisse ayant été omis La fig. 4 illustre le même appareil pèse- grain en élévation longitudinale dans la po sition du repos, c'est-à-dire lorsque les portes de coulée du grain sont fermées et le poids obtenu La fig. 5 illustre en détail le côté inté rieur de la porte de grande coulée dans la quelle un orifice de petite coulée est prévu.
Se référant aux dessins, 1 désigne un tambour, auquel une courroie à levier 2 per met de fixer les sacs. Intérieurement, le tam bour 1 est traversé par une traverse diamé trale 3 à laquelle sont attachés au moyen de boulons des maillons 4 par l'intermédiaire desquels le tambour est suspendu à deux cro chets à chapes 5 qui sont à leur tour sus pendus au centre des deux membres longi tudinaux d'un pont 6. Ce pont 6 forme le vier à bras égaux dont une des extrémités est suspendue à un anneau 7 fixé à la caisse 8 renfermant l'appareil par l'intermédiaire d'un maillon fendu 9, tandis que l'autre ex trémité influence, par l'intermédiaire d'une bride de liaison 10, une des extrémités du fléau 11 de la bascule.
Le fléau 11 forme un levier à bras inégaux ayant son point d'ap pui en 12 et les longueurs des bras formés respectivement par la distance entre le point d'appui et le point d'application de la charge par l'intermédiaire de la bride de liaison 10 et la distance entre le point d'appui et le point d'application et la résistance sont dans la proportion de 1 à 5.
La résistance est constituée par les poids suspendus à l'étrier 13, que l'on charge du 1/10 du poids à équi librer, et lequel est à son tour suspendu à l'extrémité correspondante du fléau 11 au moyen d'une bride de liaison 14; l'étrier 13 est guidé dans un support 15 fixé à la caisse 8 et est muni à sa partie supérieure d'un talon oscillant 16 qui, en conjonction avec le support 15, permet l'appui du poids sans craindre d'abimer le couteau de suspension et empêche le porte-à-faux ou coincement du fléau dans toutes les positions de l'appareil.
L'extrémité du bras le plus long du fléau 11 est muni d'un index 17, qui, en conjonction avec un second index 18 fixé à la caisse 8, permet de se rendre compte de ce que la pesée est complétée. Tous les points de sus pension ou d'articulation de la bascule sont réalisés par des couteaux, et un contrepoids mobile 19 pouvant coulisser sur une réglette graduée 20 fixée au fléau 11 permet de faire la tare des sacs vides.
La caisse 8 renfermant l'appareil s'ac croche au réservoir à grain, et le grain des tiné à remplir les sacs s'écoule au moyen d'une trémie 21. L'orifice de coulée de cette trémie 21 est fermé par deux portes cylin driques ou vantaux 22 dites portes de grande coulée et montées sur un axe commun 23. Dans une des portes 22 (voir fig. 5) est mé nagé un orifice 24 pouvant être obturé au moyen d'une porte dite de petite coulée 25, et une plaque 26 capable de coulisser contre la face intérieure de la porte de grande coulée munie de l'orifice 24, et pouvant être fixée en position au moyen de deux vis 27, per met de régler les dimensions de l'orifice 24 suivant la densité ou la qualité du grain à peser.
La porte de petite coulée 25 est mon tée sur des pivots 28 prévus sur les secteurs ou faces latérales de la porte de grande coulée 22 correspondante et dont l'axe est excentré d'une certaine distance par rapport à l'axe 23 des portes 22 de sorte que, tan dis que la porte de petite coulée 25 s'adapte hermétiquement contre l'orifice 24 lorsqu'elle est fermée, lors de son ouverture cette petite porte 25 s'écarte progressivement de la porte 22 par suite de l'excentricité de l'axe 28 par rapport à l'axe 23, de sorte que tout coin cement dû, à des obstacles susceptibles de s'opposer à. la fermeture de- la porte de petite coulée 25 est évité.
Le mécanisme pour l'ou verture des portes de coulée comporte une chaîne de traction 29 munie d'une poignée 30 et attachée à l'extrémité libre d'un levier 31 monté sur un axe transversal 32 capable de tourner dans deux supports 33 fixés au côté supérieur de la caisse 8. Un levier 34 oscillant au point 35 dans un support 36 fixé au côté supérieur de la caisse 8 est dis posé de façon à ce que son extrémité libre, munie d'un galet 37 vienne en contact avec le levier 31 lorsque ce dernier est abaissé, l'autre extrémité dudit levier 34 étant reliée au moyen d'un pivot 38 à une traverse 39,
dont les deux extrémités sont traversées par deux tiges verticales 40 qui sont à leurs ex trémités inférieures reliées par pivots 41 aux portes 22 et sont à leurs extrémités supé rieures munies de tiges de butée transver sales 42. Lorsqu'une traction est exercée sur la poignée 30 de la chaîne 29 en vue d'ou vrir les portes dé coulée, le levier 31 en s'abaissant fera osciller le levier 34, qui, à son tour fera monter la traverse 39, et cette dernière,. par la butée de ses extrémités contre les tiges transversales 42; entraînera les tiges verticales 40 et ouvrira de cette façon les portes de coulée du grain.
La position prise par les parties du mécanisme d'ouverture des portes de coulée lorsque le levier 31 est abaissé par traction sur la chaîne 29 est in diquée en lignes pointillées sur la fig.. 1. Sur l'axe transversal 32 se trouve également ri gidement fixée une tige 43 munie à sa par tie inférieure d'une barre transversale 44 et soumise à l'action d'un ressort à lame 45.
L'abaissement du levier 31 provoquera donc également, par suité de la rotation de l'axe 32, le déplacement de la tige 43 et de la barre 44, qui viendront donc se placer dans la position montrée en lignes pointillées sur la fig. 1, mais le ressort 45 tend à ramener la tige 43, et en même temps le mécanisme d'ouverture des portes de coulée, à leur po sition initiale dès que la traction sur la chaîne 29 cesse.
Les portes de grande coulée 22 sont, sur leurs secteurs, latéraux anté- rieurs, munies de talons 46 qui, lors de l'ou verture desdites portes, sont engagés par des crochets 47 dont sont munis les. leviers 48 montés rigidement sur un axe 49 supporté dans des paliers<B>50</B> fixés à la trémie 21 et qui porte également une tige munie d'un contrepoids 51, ce dernier tendant à main tenir les crochets 47 des leviers 48 en posi tion d'engagement avec les talons 46 des portes 22 lorsque ces dernières sont ouvertes, de sorte qu'elles ne peuvent se refermer que lorsque les crochets 47 dégageront les talons 46.
La porte de petite coulée est également munie d'un talon 52 qui est, lorsque ladite porte 25 est ouverte, retenu par un crochet 53 à l'extrémité d'un bras de levier 54 qui est monté sur un pivot 55 dans un support .56 fixé à la trémie 21, le bras de levier 54 étant à sa partie inférieure muni d'un contre poids 57 qui tend à maintenir le crochet 53 dans la position où il retient le talon 52 et maintient ouverte la porte de petite coulée 25.
Lors du déplacement de la barre transver sale 44 obtenu par l'abaissement du levier 31, ladite barre 44 vient en contact avec les tiges d'un grand marteau 58 et d'un petit marteau 59, le marteau 58 étant à sa partie inférieure monté sur un pivot 60 maintenu dans un support 61, tandis que le marteau 59 est à son extrémité inférieure monté sur un pivot 62 maintenu dans un support 63. Le grand marteau 58 est disposé de façon à ce que lorsqu'il tombe, il vienne frapper sur un levier 64 fixé rigidement sur l'axe 49 des leviers qui retiennent les portes de grande coulée 22 ouvertes et provoque de cette façon un mouvement des leviers 48 et de leurs crochets 47 qui a pour effet de dégager les talons 46 et de permettre la fermeture des portes de grande coulée 22.
De même, le petit marteau 59 est disposé de façon à ce qu'en tombant il vienne frapper sur un bras de levier 65 solidaire du levier 54 maintenant ouverte la petite porte 25 et provoque de cette façon un retrait du crochet 53 qui . a pour effet de dégager le talon- 52 et de per mettre la fermeture de la porte de petite coulée 25.
Les marteaux 58 et 59 sont, à l'arrière et en dessous de leur masse munis de talons à crochets 66 et 67 respectivement, qui, lorsque les marteaux sont dans la posi tion armée où ils sont placés par le mou vement de la barre transversale 44 lorsque le levier 31 est abaissé pour l'ouverture des portes de coulée, sont retenus par des com pensateurs influencés par le mouvement du fléau 11.
Chacun des compensateurs comporte trois bras, les trois bras 68, 69 et 70 du compensateur du grand marteau 58 étant montés rigidement sur un axe commun 74 pouvant pivoter dans un support<B>î5</B> fixé<B>à</B> la caisse 8, tandis que les trois bras 71, 72 et 73 du compensateur du petit marteau 59 sont fixés rigidement sur un axe commun 76 monté à pivot dans un support 77 fixé également à la caisse 8. Les bras 69 et 72 des compensateurs sont munis à leurs extré mités libres de galets 78 et 79 respective ment qui sont, par suite de l'action de contre poids 80 et 81 respectivement prévus sur les bras 70 et 73 maintenus en contact avec le côté inférieur du long bras du fléau 11.
Les bras 68 et 71- desdits compensateurs ont leurs extrémités supérieures constituées par des linguets 82 qui sont placés devant les talons à crochets 66 et 67 des marteaux 58 et 59 lorsque le fléau 11 est abaissé, mais se retirent de façon à dégager lesdits talons à crochets 66 et 67 et à permettre ainsi la chute des marteaux lorsque le long bras du fléau 11 se rapproche de l'horizontale, c'est- à-dire de la position d'équilibre, en permet tant la montée des galets 78 et 79.
Les ex trémités supérieures des bras 68 et 71 des compensateurs sont également munies de vis de butée 83 pour les tiges des marteaux 58 et 59, et de réglage et les contrepoids 80 et 81 sur les bras 70 et 73 sont mobiles afin de permettre le réglage de l'action des compensateurs, ces derniers étant disposés et réglés de façon à ce que le linguet 82 du bras 68 dégage le crochet 66 et permette la chute du grand marteau 58 lorsque la plus grande partie du poids requis est obte nue,
tandis que le linguet 82 du bras 71 dé gage le crochet 67 et permet la çhute du petit marteau 59 au moment précis où la colonne de grain en cours de chute par l'o rifice de petite coulée 24 suffit à compléter la pesée. En d'autres mots, les compensateurs sont réglés de façon à ce qu'il soit néces saire que le long bras du fléau 11 ait effec tué la plus grande partie de sa course de retour à l'équilibre pour que le galet 78 puisse monter suffisamment pour permettre la chute du marteau 58, et qu'il ait pour ainsi dire atteint sa position d'équilibre pour que le galet 79 puisse monter suffisamment pour permettre la chute du marteau 59.
Des butées 81 et 85 sont prévues respectivement pour les extrémités des bras 70 et 73 des compensateurs afin de limiter le mouvement de ces derniers. Les galets 78 et 79 aux ex trémités des bras respectifs 69 et 72 ont pour objet d'éviter le frottement et l'usure sur le fléau 11, et d'obtenir un mouvement plus doux et régulier. Un compteur 86 est fixé sur la caisse 8 pour marquer le nombre de sacs pesés, et ce compteur marque une unité à chaque oscillation d'une barre horizontale 87 qui le traverse. Un levier 88, monté sur un pivot 89 fixé à la caisse et muni d'un cro chet 90 à son extrémité supérieure et d'un contrepoids 91 à son extrémité inférieure maintient normalement, grâce audit crochet 90, la barre 87 du compteur dans la position horizontale.
L'extrémité de la barre 87 du compteur, opposée à celle qui est retenue par le crochet 90 est munie d'une barre ou tige verticale 92 qui y est rivée à sa partie su périeure et qui est à soir extrémité inférieure munie d'une pièce de butée 93 qui repose sur un talon 94 solidaire de la porte de petite coulée 25 lorsque cette dernière est dans la position ouverte. Une came 95 prévue à l'ex trémité d'un prolongement de l'axe 76 du petit compensateur est disposée de façon à agir sur l'extrémité inférieure du levier 88 pour déclencher le crochet 90 qui retient la barre 87 du compteur au moment où le petit compensateur permet la chute du petit mar teau 59 et la fermeture conséquente de la porte de petite coulée 25.
A ce moment, la barre 87 n'étant plus retenue par le crochet 90, elle peut osciller et le compteur peut marquer. Lorsque les portes sont à nouveau ouvertes, le talon 94 de la porte de petite coulée 25, en venant en contact avec la pièce de butée 93 de la tige 92, replace la barre 87 du compteur dans la position hori zontale où son extrémité libre est à nouveau retenue par le crochet de sûreté 90 du levier 88.
L'on voit donc que le crochet de sûreté 90 empêchera le compteur 86 de marquer jusqu'au moment où ce crochet est déclenché par la came 95 sur l'axe 76 du petit com pensateur, c'est-à-dire jusqu'au moment où le petit compensateur permettra la chute du petit marteau 59 et la fermeture de la porte de petite coulée 25, ce ,qui ne se produit que lorsque le poids est obtenu, car la posi tion de la came 95 sur l'axe 76 du petit compensateur est telle que le crochet de sû reté 90 ne sera déclenché par ladite came qu'au moment où le fléau 11 en atteignant la position d'équilibre aura permis au petit com pensateur de provoquer la fermeture de la porte de petite coulée.
Afin d'obtenir la pe sée avec toute la précision voulue, un dis positif comportant une flèche fixe 96 fixée à la caisse 8, et une flèche mobile 97 capable d'osciller autour d'un pivot 98 fixé à la caisse 8, permet de vérifier l'aplomb de l'appareil. Le fonctionnement du pèse-grain à ensachage automatique d'après la présente invention est des plus simples : après avoir attaché un sac au tambour 1, il suffit de tirer sur la chaîne 29 au moyen de la poignée 30 pour ouvrir les portes de grande et de petite cou lée afin de permettre la coulée du grain;
lorsque le poids requis est près d'être obtenu, les portes de grande coulée se ferment auto matiquement, tandis que l'orifice de petite coulée reste ouvert pour permettre à la quan tité de grain nécessaire pour compléter la pesée de couler, puis, lorsque le poids requis est obtenu, la porte de petite coulée se ferme également d'une façon automatique, tandis que simultanément le compteur enregistre la pesée.
Il est à remarquer qu'à la position d'équi libre la bascule est entièrement indépendante des mécanismes d'ouverture et de fermeturé des portes de coulée, ce qui permet de vé rifier l'exactitude du poids.
Il doit être entendu que l'invention n'est limitée ni dans sa portée, ni dans son esprit, par les détails d'exécution illustrés par les dessins annexés.