CH717111B1 - Mécanisme de correction d'affichage et mouvement horloger comportant ce mécanisme. - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un mécanisme de correction d'un affichage pour pièce d'horlogerie et un mouvement horloger comportant ce mécanisme de correction. Le mécanisme de correction comporte un mobile intermédiaire de correction (3,4,5) intercalé entre un mobile de renvoi intermédiaire apte à être agencé en liaison cinématique avec un organe de commande (0) du mouvement horloger tel une tige de remontoir, et un organe de transmission de couple (6) constitué par une came de correction accouplé avec un organe indicateur (7) dont on souhaite corriger la position. Le mobile intermédiaire de correction (3, 4, 5) est monté libre en rotation sur une bascule de correction (8) agencée mobile en rotation entre une position de correction dans laquelle le mobile intermédiaire de correction (3,4,5) est accouplé au mobile de renvoi intermédiaire et à la came de correction lorsque l'organe de commande (0) est dans une position de correction, et une position de débrayage dans laquelle le mobile intermédiaire de correction (3,4,5) est désaccouplé du mobile de renvoi intermédiaire lorsque l'organe de commande (0) est dans une autre position.

Description

Domaine technique

[0001] La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie. Elle concerne, plus particulièrement, un mécanisme de correction d'un affichage de mouvement horloger, notamment d'un affichage d'une fonction annexe à l'affichage du temps courant, comme un affichage de quantième pour calendrier de pièce d'horlogerie ou de toute autre fonction additionnelle (GMT, phases de lune, etc.). Elle concerne également un mouvement horloger et une pièce d'horlogerie comportant un tel mécanisme de correction.

Etat de la technique

[0002] On connaît depuis longtemps, dans le domaine de l'horlogerie, différents mécanismes d'affichage d'évènements périodiques divers ou du temps courant selon différents fuseaux horaires. On connaît notamment des mécanismes de calendriers, usuellement dits de quantième (simple, annuel ou perpétuel), permettant d'afficher sur un cadran un quantième, ainsi que parfois le jour et le mois correspondant. Un quantième donné est affiché par exemple par l'intermédiaire d'aiguilles mobiles en regard d'un index fixe porté sur le cadran ou sur un rehaut périphérique du cadran. Alternativement, le quantième peut être affiché encore par l'intermédiaire d'un ou plusieurs disques ou anneaux portant des index représentatifs du quantième. Dans tous les cas, les indicateurs de quantième, aiguille ou disque(s) sont mobiles en rotation autour d'un axe propre à raison d'un pas au moins par 24h sous l'action d'un mobile de quantième comportant 31 dents, ou un multiple de 31, agencé en liaison cinématique avec le rouage de finissage d'un mouvement horloger. De tels mécanismes sont bien connus de l'homme de métier et ne seront pas décrits plus en détail ici.

[0003] Pour des raisons pratiques évidentes, il est d'usage de procurer dans ces mécanismes de quantième des moyens de correction de chaque élément de date affiché afin de permettre à l'utilisateur un réglage du quantième, du jour et du mois de calendrier de manière indépendante du réglage de l'heure courante et des autres fonctions. Ces moyens de correction permettent usuellement de débrayer au moins le mobile de quantième du rouage de mise à l'heure de manière à pouvoir faire tourner celui-ci de manière indépendante pour régler l'indicateur de quantième sans modifier le réglage de l'heure courante. Le débrayage de l'indicateur de quantième s'effectue par exemple par l'intermédiaire d'une bascule agencée en liaison cinématique avec une tige de commande mobile selon une direction radiale au mouvement horloger et en rotation autour de cette direction. En pratique, la tige de commande est la tige de remontoir.

[0004] Toutefois, lorsque l'on souhaite procurer un affichage dans une position du cadran sensiblement alignée et/ou superposée au moins en partie à la tige de remontoir il est nécessaire de mettre en oeuvre une déviation sous cadran permettant de contourner un mobile indicateur par un mécanisme de renvois, qui induit une augmentation significative de l'épaisseur du mouvement, et donc requiert un format de boîte spécifique. Alternativement, un dispositif de commande de la correction de date distinct de la tige de remontoir peut être mis en oeuvre, tel que par exemple un poussoir à 10h notamment. Toutefois cela implique là encore un habillage spécifique du mouvement, notamment pour procurer le poussoir de commande additionnel et étanchéifier celui-ci de manière idoine sur la boîte.

[0005] Des mécanismes de correction de quantième connus de l'art antérieur sont par exemple décrits dans CH 708741 A2 ou encore CH 711524 A. Ceux-ci ne répondent cependant pas parfaitement aux problèmes évoqués ci-dessus.

[0006] Il est ainsi souhaitable de proposer un mécanisme de correction d'un affichage dévié dans l'axe de la tige de remontoir qui puisse être commandé par ladite tige sans complexification indue du mouvement ni surépaisseur ou aménagement d'habillage du mouvement.

Divulguation de l'invention

[0007] La présente invention a pour but de proposer un mécanisme de correction d'affichage rapide et fiable pour toute fonction d'affichage déviée au niveau de la tige de commande d'un mouvement horloger, notamment de la tige de remontoir, sans souffrir des défauts de solutions connues de l'art antérieur.

[0008] De façon plus précise, l'invention concerne un mécanisme de correction d'un affichage de mouvement horloger tel que défini à la revendication 1, un mouvement horloger comportant un tel mécanisme de correction défini à la revendication 11, et une pièce d'horlogerie comportant ce mouvement tel que défini à la revendication 14.

[0009] Le mécanisme de correction d'un affichage de mouvement horloger selon l'invention comporte avantageusement : – un mobile de renvoi intermédiaire apte à être agencé en liaison cinématique avec un organe de commande du mouvement horloger, ledit organe de commande étant mobile en rotation et en translation autour d'un axe longitudinal, – un organe de transmission de couple apte à être agencé en liaison cinématique avec un organe indicateur d'un mécanisme d'affichage du mouvement horloger de manière à entraîner ledit organe indicateur en rotation dans au moins un sens sous l'action d'un couple transmis par l'organe de commande, – une bascule de correction et – un mobile intermédiaire de correction intercalé entre ledit mobile de renvoi intermédiaire et ledit organe de transmission de couple.

[0010] Le mobile intermédiaire de correction est en outre monté libre en rotation sur la bascule de correction agencée mobile en rotation entre une position de correction, dans laquelle le mobile intermédiaire de correction est accouplé au mobile de renvoi intermédiaire et à l'organe de transmission de couple, et une position de débrayage, dans laquelle le mobile intermédiaire de correction est libre d'accouplement avec le mobile de renvoi intermédiaire, la bascule de correction étant agencée pour être en position de correction dans une première position de l'organe de commande sur son axe longitudinal (XX') et en position de débrayage dans une autre position de l'organe de commande sur son axe longitudinal.

[0011] Le mécanisme de correction selon l'invention présente ainsi l'avantage d'une structure de renvoi extrêmement simple et compacte, tout en assurant la fonctionnalité de correction rapide par la tige de remontoir, ou par tout organe de commande distinct prévu à cet effet sur un mouvement horloger. L'agencement du mobile intermédiaire de correction libre en rotation sur une bascule de correction mobile en fonction d'un déplacement en translation d'un organe de commande procure une solution de contournement simple et fiable d'un mobile indicateur disposé dans l'axe de la tige de commande, notamment tout mobile indicateur d'affichage à 3h côté cadran d'un mouvement horloger. Un tel mobile de correction peut notamment, selon une forme de réalisation de l'invention, être formé d'une roue intermédiaire de correction et d'une came intermédiaire de correction solidaires par un axe libre en rotation sur la bascule de correction.

[0012] En outre, un mouvement horloger selon l'invention pourra notamment prévoir le mécanisme de correction défini ci-avant avec le mobile de renvoi intermédiaire accouplé avec le pignon coulant de la tige de remontoir, de telle sorte que le mécanisme de correction puisse être aisément et simplement commandé par la tige de remontoir sans avoir recours à une autre commande.

Brève description des dessins

[0013] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans lequel : La figure 1 représente une vue de dessus d'un mouvement horloger à calendrier, comportant une couronne de quantième dont une denture interne coopère avec un mécanisme de correction selon l'invention décrit en détail aux figures suivantes ; Les figures 2A et 2B représentent une même vue de dessus du mécanisme de correction selon l'invention tel que mis en oeuvre sur le mouvement de la figure 1 dans une position de correction, respectivement sans la couronne de quantième et avec cette couronne ; La figure 3 représente une vue en coupe du mouvement de la figure 1 au niveau du mécanisme de correction dans la position de correction de la figure 2A et 2B, selon un plan vertical comprenant l'axe de rotation XX' de la tige de remontoir du mouvement ; Les figures 4A et 4B sont des vues analogues à celles des figures 2A et 2B dans la position de débrayage du mécanisme de correction ; La figure 5 est une vue analogue à celle de la figure 3 dans la position de débrayage du mécanisme de correction des figures 4A et 4B.

Mode de réalisation de l'invention

[0014] On a représenté sur les figures un mode de réalisation d'un mouvement horloger mécanique 100 comportant un mécanisme de correction d'un affichage selon l'invention. Dans l'exemple particulier présenté, ce mécanisme de correction est appliqué à une correction rapide d'un organe indicateur 7 de quantième d'un mécanisme de calendrier, dont seul la couronne de quantième apparaît sur la figure 1. Le mécanisme de correction est intégré dans un mouvement horloger 100 comportant côté cadran un affichage à 3h d'une fonction quelconque. Cet affichage comporte un mobile indicateur 13 dont l'axe de rotation est sécant perpendiculairement de l'axe XX' de l'organe de commande 0 constitué par la tige de remontoir du mouvement 100. Toutefois, le mécanisme de correction selon l'invention pourrait s'appliquer à l'identique à la correction d'un affichage de toute autre fonction, notamment d'une fonction GMT ou d'un affichage des phases de lune, sans que la structure présentée plus en détail ci-après et les principes fondamentaux de construction ne varient fondamentalement de ceux décrits ici.

[0015] Le mouvement horloger 100 de la figure 1 est par exemple un mouvement à chronographe de type SW500 de la Demanderesse, avec une déviation du compteur des minutes pour obtenir un affichage de type „Tri-Compax“ (SW510), équipé d'une planche de calendrier 14 munie d'un organe indicateur 7 formé d'une couronne de quantième. Ce mouvement 100 comporte un organe de commande 0 unique formé par une tige de remontoir disposée à 3h sur le mouvement 100, et s'étendant suivant la direction radiale XX' suivant laquelle la tige de remontoir est mobile en translation entre trois positions de réglage pour les fonctions de remontage, mise à la date (fig. 2A-2B) et mise à l'heure (Fig. 4A-4B). La tige de remontoir est en outre mobile en rotation autour de sa direction longitudinale XX' afin de transmettre un couple moteur de réglage aux différents rouages et mécanismes du mouvement selon la position longitudinale dans laquelle elle se trouve, là encore de façon tout à fait classique. Un tel mouvement 100 présente par exemple un diamètre d'emboitage de 30 mm pour une épaisseur de 7,9 mm, un standard très répandu dans l'industrie.

[0016] L'affichage à 3h du mouvement 100 comporte un mobile indicateur 13 dont l'axe de rotation est sécant de l'axe XX' de la tige de remontoir, qu'il est nécessaire de contourner afin de pouvoir procurer une commande de correction rapide de date par ladite tige de remontoir. Une aiguille indicatrice, non représentée sur les figures, est en pratique solidaire du mobile indicateur côté cadran pour procurer l'affichage souhaité, par exemple chassée sur un canon 15 coaxial à l'axe du mobile indicateur 13.

[0017] La présente invention propose un mécanisme de correction d'un affichage, ici de l'affichage de quantième, de structure simplifiée, fiabilisée, et de faible encombrement pour contourner le mobile indicateur 13 disposé dans l'axe de la tige de remontoir, ce qui évite toute surépaisseur du mouvement par rapport aux dimensions standards d'emboitage de celui-ci.

[0018] Le mécanisme de correction comporte : – un mobile de renvoi intermédiaire 2, apte à être agencé en liaison cinématique avec l'organe de commande 0, tel que la tige de remontoir, du mouvement horloger, ledit organe de commande 0 étant mobile en rotation et en translation autour d'un axe longitudinal XX' ; – un organe de transmission de couple 6, formé par exemple par une came de correction, apte à être agencé en liaison cinématique avec l'organe indicateur 7 du mécanisme d'affichage du mouvement horloger de manière à entraîner ledit organe indicateur 7 en rotation dans au moins un sens sous l'action d'un couple transmis par l'organe de commande 0, – un mobile intermédiaire de correction formé d'une roue intermédiaire de correction 3 solidaire d'une came intermédiaire de correction 5 par l'intermédiaire d'un axe intermédiaire de correction commun 4, et – une bascule de correction 8.

[0019] Ces éléments du mécanisme de correction sont agencés dans le mouvement 100 en liaison cinématique avec la tige de remontoir et la couronne de quantième . La came intermédiaire de correction 5 est montée mobile en rotation sur la bascule de correction 8 qui est elle-même mobile en rotation sur la planche de calendrier 14 du mouvement entre une position de correction (Fig. 1 - 3) et une position de débrayage (Fig. 4 - 5). Dans la position de correction, une denture 5a de la came intermédiaire de correction 5 coopère avec la denture 6a de la came de correction. La position de débrayage correspond à la position de mise à l'heure de la tige de remontoir et dans laquelle le mobile de renvoi intermédiaire 2 et la roue intermédiaire de correction 3 sont désaccouplés l'un de l'autre. La came de correction est positionnée à entraxe fixe sur la planche de calendrier 14 par rapport à la couronne de quantième, de sorte que leurs dentures respectives 6a, 7a engrènent en permanence quelle que soit la position de la bascule de correction 8.

[0020] Les figures 2A-B et 3 représentent le mécanisme de correction selon l'invention dans la position de correction de date. La figure 2A montre plus particulièrement la chaine cinématique du mécanisme de correction depuis la tige de remontoir, qui présente de manière classique une section carrée et porte un pignon coulant 1. Une rotation de la tige de remontoir sur son axe XX' transmet un couple au pignon coulant 1, lequel engrène par sa denture avec un mobile de renvoi intermédiaire 2 formé d'une roue dentée 2a de laquelle est coaxial un pignon 2b. Ce mobile de renvoi intermédiaire 2 est mobile sur un axe pivot A1. Le mobile de renvoi intermédiaire 2 engrène au niveau du pignon 2b avec la roue intermédiaire de correction 3 du mobile intermédiaire de correction, dont l'axe intermédiaire de correction commun 4 est monté fol au niveau d'un sommet de la bascule de correction 8, qui présente ici une forme sensiblement triangulaire, elle-même montée mobile en rotation autour d'un axe A2 au niveau du sommet suivant de la bascule de correction 8 dans le sens antihoraire sur les figures 2A, 2B. Comme visible sur la figure 3, la bascule de correction 8 s'étend dans un plan P sensiblement commun avec celui du mobile indicateur 13 à contourner. La roue intermédiaire de correction 3 est ainsi agencée en pratique sous le plan P, et l'axe intermédiaire de correction commun 4, dont elle est solidaire, s'étend en saillie au-dessus du plan P et de la bascule de correction 8 et porte également la came intermédiaire de correction 5 solidaire de cet axe intermédiaire de correction commun 4. La came intermédiaire de correction 5 s'étend donc parallèlement à la roue intermédiaire de correction 3 et à l'opposé de celle-ci par rapport au plan P de la bascule de correction 8 qui les porte.

[0021] L'axe intermédiaire de correction commun 4 est inséré libre dans un orifice pratiqué à cet effet dans la bascule de correction 8. Un ressort de friction est avantageusement prévu entre la came intermédiaire de correction 5 et la bascule 8 ou entre la roue intermédiaire de correction 3 et la bascule de correction 8 afin d'éviter une rotation de la came intermédiaire de correction 5 en cas de saut de date lors d'une mise à l'heure du mouvement comme expliqué par la suite. Une telle construction est particulièrement avantageuse : en effet la roue intermédiaire de correction 3 et la came intermédiaire de correction 5 sont coaxiales et solidaires en rotation ce qui limite l'encombrement latéral, tout en procurant une fonction d'accouplement sur deux niveaux superposés. Ainsi, l'épaisseur de la chaine cinématique est optimisée.

[0022] La came intermédiaire de correction 5 engrène par une denture 5a périphérique, avantageusement, mais non essentiellement, de forme symétrique, avec une tête d'épaisseur supérieure à leur pied, avec une denture 6a périphérique de la came de correction, qui par la même denture 6a engrène avec la denture interne 7a de la couronne de quantième. La came de correction est montée mobile en rotation sur un axe A3 sur la planche de calendrier 14, comme cela ressort plus particulièrement des fig. 2A et 2B. Les dents de la came de correction sont, dans l'exemple présenté, préférentiellement de forme asymétrique, c'est-à-dire que leurs profils consécutifs, et notamment les profils de flanc, présentent des rayons de courbures différents. L'utilisation de dents asymétriques sur la came de correction présente l'avantage de procurer un mécanisme sécurisé, quel que soit son sens de rotation, suivant le couple transmis par la tige de remontoir dans la position de correction de date de celle-ci notamment. Toutefois un profil symétrique pourrait également être envisagé.

[0023] En outre, les rayons de courbure aux raccordements desdits flancs au sommet de la denture 6a sont également différents. Enfin, la denture 6a de la came de correction présente avantageusement elle aussi un pied d'épaisseur inférieure à leur tête, comme pour la denture 5a de la came intermédiaire de correction 5.

[0024] Dans cette position, la bascule de correction 8 est maintenue en position de correction par un ressort de rappel 11. Ce ressort peut être un ressort lame comme représenté sur les figures, dont la force de rappel est choisie pour plaquer la bascule de correction 8 dans la position de correction de telle sorte que la denture 5a de la came intermédiaire de correction engrène la denture 6a complémentaire de la came de correction. Le ressort 11 sécurise l'entraxe entre le mobile de renvoi intermédiaire 2 et la roue intermédiaire de correction 3. L'engrènement peut en outre être favorisé par une butée (non représentée sur les figures) de la bascule de correction 8 dans la planche calendrier 14 sur laquelle elle est montée.

[0025] Comme représenté sur la figure 2B par des flèches noire et blanche, les sens de rotation de la came intermédiaire de correction 5 et de la came de correction ont une influence directe sur la mobilité de la bascule de correction 8, et donc sur la fonction de correction du mécanisme de l'invention. Cette influence découle notamment des profils de dentures 5a et 6a respectivement de la came intermédiaire de correction 5 et de la came de correction. Ainsi, dans un sens de rotation horaire de la came intermédiaire de correction 5, le sens des forces attire la bascule de correction 8 dans la position de correction avec la roue intermédiaire de correction 3 en accouplement avec le mobile de renvoi intermédiaire 2 (flèche noire). Ceci permet de corriger la date par rotation de l'organe indicateur 7 formé de la couronne de quantième dans le sens antihoraire. En revanche, dans un sens de rotation antihoraire de la came intermédiaire de correction 5, le sens des forces appliquées entre la came intermédiaire de correction 5 et la came de correction par leurs dentures respectives et la couronne de quantième repousse la bascule de correction 8 dans le sens antihoraire (flèche blanche) pour permettre un dégrènement du mobile de renvoi intermédiaire 2 et de la roue intermédiaire de correction 3, comme représenté aux figures 4 à 5.

[0026] La forme de la came intermédiaire de correction 5 et de la came de correction a été pensée et développée pour permettre une transmission du couple sans points durs. La denture 6a asymétrique permet de garantir le bon fonctionnement du mécanisme de correction et d'éviter tout blocage ou arcboutement que ce soit en fonctionnement standard du mouvement, en correction ou lors des changements de positions.

[0027] Ainsi, le mécanisme de correction rapide de l'invention permet automatiquement et simplement une correction rapide d'affichage, par exemple de date dans l'exemple présenté, dans une position de correction donnée de la tige de remontoir et selon un sens unique de rotation de cette tige, tout en empêchant une rotation de l'indicateur de quantième en sens horaire en cas de rotation de la tige de remontoir autour de son axe XX' en sens opposé.

[0028] Lors du passage de la tige de remontoir de la position de correction de date (fig. 1-3) à celle de mise à l'heure du mouvement (fig. 4-5), l'utilisateur tire sur la tige de remontoir ce qui entraine la tirette 12. La tirette 12 pousse la bascule de pignon coulant 9 qui porte en son extrémité une goupille 10 formant un organe d'actionnement de la bascule de correction 8. La bascule de pignon coulant 9 déplace alors par sa goupille 10 la bascule de correction 8 de sa position de correction vers sa position de débrayage dans laquelle la roue intermédiaire de correction 3 est dégrénée du mobile de renvoi intermédiaire 2.

[0029] Ainsi, lors de la mise à l'heure, le mobile de renvoi intermédiaire 2 est entraîné par le pignon coulant 1 sans risque de blocage ou de correction de date. Lors du saut de date au passage à minuit du rouage de minuterie du mouvement, la came intermédiaire de correction 5 est poussée par une dent de la came de correction dans une certaine position. La friction maintient le mobile intermédiaire de correction 3, 4, 5 dans la position précédemment mentionnée et garantit l'engrènement des deux cames 5, 6 lors du retour de la tige de remontoir de la position de mise à l'heure à la position de remontage. On peut ainsi régler l'heure du mouvement de manière sécurisée.

[0030] La présente invention procure ainsi un mécanisme de correction rapide d'une fonction d'affichage additionnelle à l'affichage du temps courant, par exemple de quantième ou d'autres complications additionnelles (GMT, phases de la lune, etc.) et un mouvement horloger associé compact, fiable et performant, qui permet de conserver une commande de correction unique par la tige de remontoir de tout affichage côté cadran disposé dans l'axe ou superposé partiellement à cette tige.

Claims (14)

1. Mécanisme de correction d'un affichage de mouvement horloger, caractérisé en ce qu'il comporte : – un mobile de renvoi intermédiaire (2) apte à être agencé en liaison cinématique avec un organe de commande (0) du mouvement horloger, ledit organe de commande étant mobile en rotation et en translation autour d'un axe longitudinal (XX'), – un organe de transmission de couple (6) apte à être agencé en liaison cinématique avec un organe indicateur (7) d'un mécanisme d'affichage du mouvement horloger de manière à entraîner ledit organe indicateur (7) en rotation dans au moins un sens sous l'action d'un couple transmis par l'organe de commande (0), – une bascule de correction (8) et – un mobile intermédiaire de correction (3, 4 et 5) intercalé entre ledit mobile de renvoi intermédiaire (2) et ledit organe de transmission de couple (6), ledit mobile intermédiaire de correction (3, 4 et 5) étant monté libre en rotation sur la bascule de correction (8) agencée mobile en rotation entre une position de correction, dans laquelle le mobile intermédiaire de correction (3, 4, 5) est accouplé au mobile de renvoi intermédiaire (2) et à l'organe de transmission de couple (6), et une position de débrayage, dans laquelle le mobile intermédiaire de correction (3, 4 et 5) est libre d'accouplement avec le mobile de renvoi intermédiaire (2), la bascule de correction (8) étant agencée pour être en position de correction dans une première position de l'organe de commande (0) sur son axe longitudinal (XX') et en position de débrayage dans une autre position de l'organe de commande (0) sur son axe longitudinal (XX').

2. Mécanisme de correction selon la revendication 1,caractérisé en ce quela bascule de correction (8) est rappelée en position de correction par l'intermédiaire d'un ressort (11).

3. Mécanisme de correction selon l'une des revendications 1 et 2,caractérisé en cequele mobile intermédiaire de correction comporte une roue intermédiaire de correction (3) coaxiale et solidaire en rotation d'une came intermédiaire de correction (5) par l'intermédiaire d'un axe intermédiaire de correction commun (4).

4. Mécanisme de correction selon la revendication 3,caractérisé en ce quela roue intermédiaire de correction (3) et la came intermédiaire de correction (5) sont fixées sur leur axe intermédiaire de correction commun (4) de part et d'autre d'un plan médian (P) de la bascule de correction (8), la came intermédiaire de correction (5) et l'organe de transmission de couple (6) étant disposés d'un même côté dudit plan médian (P) et engrenant par des dentures (5a, 6a) périphériques complémentaires.

5. Mécanisme de correction selon l'une des revendications 1 à 4,caractérisé en cequel'organe de transmission de couple (6) est une came de correction qui comporte une denture (6a) périphérique symétrique ou asymétrique.

6. Mécanisme de correction selon la revendication 5,caractérisé en ce quela denture (6a) de la came de correction est conformée pour engrener simultanément, dans la position de correction, avec une denture (5a) de la came intermédiaire de correction (5) et une denture (7a) de l'organe indicateur (7).

7. Mécanisme de correction selon la revendication 6,caractérisé en ce queles dentures (5a, 6a) des cames intermédiaire de correction (5) et de correction sont conformées pour faire pivoter la bascule de correction (8) de la position de correction vers la position de débrayage dans un sens de rotation du mobile intermédiaire de correction (3, 4 et 5) et, dans un sens opposé de rotation du mobile intermédiaire de correction (3, 4 et 5), pour maintenir ladite bascule de correction (8) dans la position de correction, sous la force de rappel conjointe du ressort (11).

8. Mécanisme de correction selon l'une des revendications 1 à 7,caractérisé en cequele mobile intermédiaire de correction (3, 4 et 5) est coaxial et solidaire d'un ressort de friction.

9. Mécanisme de correction selon l'une des revendications 1 à 8,caractérisé en cequ'il comporte un organe d'actionnement (10) de la bascule de correction (8) apte à mouvoir la bascule de correction (8) de ladite position de correction vers ladite position de débrayage lors d'un mouvement de translation de l'organe de commande (0) de sa première position vers son autre position.

10. Mécanisme de correction selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'il est un mécanisme de correction de quantième.

11. Mouvement horloger (100), comportant un mécanisme de correction selon l'une des revendications 1 à 10.

12. Mouvement horloger (100) selon la revendication 11, comportant un organe de commande (0) formé par une tige de remontoir portant un pignon coulant (1) mobile en translation sur ladite tige de remontoir sous l'action combinée d'une tirette (12) et d'une bascule de pignon coulant (9), la tige de remontoir étant mobile, d'une part, en rotation autour d'un axe longitudinal propre (XX') et, d'autre part, en translation le long dudit axe entre au moins une position de remontage, une position dite de correction, et une position de mise à l'heure du mouvement horloger, le mobile de renvoi intermédiaire (2) du mécanisme de correction étant accouplé au pignon coulant.

13. Mouvement horloger (100) selon la revendication 12, dans lequel la bascule de pignon coulant (9) porte un plot ou une goupille formant l'organe d'actionnement (10) agencé pour déplacer la bascule de correction (8) vers sa position de débrayage lors d'une translation de la tige de remontoir depuis sa position de remontage ou de correction vers la position de mise à l'heure.

14. Pièce d'horlogerie comportant un mouvement horloger (100) selon l'une des revendications 11 à 13.