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Dément de bâti mince pour mouvement d'horlogerie La présente invention a pour objet un élément de bâti mince pour mouvement d'horlogerie, comprenant au moins deux portions planes situées à des niveaux différents.
Les éléments de bâti des mouvements d'horlogerie sont souvent constitués par des plaques épaisses présentant des passages et des logements qui, pour les platines par exemple, sont pratiqués les uns dans l'une des faces de cet élément et les autres dans l'autre face. Ces éléments de bâti présentent ainsi des portions planes qui s'étendent à des niveaux différents et qui peuvent pivoter ou porter des organes du mouvement à ces différents niveaux. La fabrication de ces éléments de bâti épais nécessite de nombreuses opérations d'usinage qui en rendent le prix relativement élevé.
On connaît également des éléments de bâti qui sont constitués par des plaques minces réunies par des piliers. Ces éléments de bâti minces sont d'une fabrication moins coûteuse, mais ils présentent un autre inconvénient. L'écartement des pivots de tous les mobiles pivotés entre deux de ces éléments doit être le même. Il en résulte souvent une perte de place considérable.
On a déjà proposé de remédier à cet inconvénient en emboutissant des portions généralement circulaires de ces éléments minces, de façon que ces portions s'étendent à des niveaux différents de celui des portions non embouties.
Toutefois, il n'a pas été possible jusqu'à maintenant de fabriquer de tels éléments de bâti de faon satisfaisante, car les tensions internes dues-aux opérations d'emboutissage provoquent des déformations de l'élément de bâti. Ces dernières se produisent pour la plupart immédiatement après l'opération d'embou- tissage, mais peuvent aussi se poursuivre durant d'assez longues périodes.
Il n'était donc pas possible de garantir des tolérances de fabrication suffisamment précises uniquement par des opérations d'emboutissage, de sorte que les éléments emboutis devaient encore être usinés au moins en partie.
Le but de la présente invention est de remédier à ces inconvénients en créant un élément de bâti du type mentionné dont la forme est déterminée de telle façon que cet élément de bâti puisse être fabriqué par emboutissage et pliage avec une précision suffi- sante.
Pour cela, deux portions planes de l'élément de bâti selon l'invention, situées à des niveaux différents, sont reliées par une rampe oblique s'étendant selon un arc de cercle limité à ses deux extrémités par le bord dudit élément.
Un mouvement d'horlogerie pourvu d'une forme d'exécution de l'élément de bâti, selon l'invention est représenté, à titre d'exemple, au dessin annexé, dont la fig. 1 est une coupe à grande échelle selon la ligne I-I de la fig. 9, des organes indicateurs étant montés sur certaines parties mobiles dudit mouvement ; la fig. la une coupe à la même échelle, selon la ligne Ia-la de la fig. 9 ; la fig. 2 une coupe à plus grande échelle, selon la ligne 2-2 de la fig. 9 ; la fig. 3 une vue en plan de la face extérieure de l'un des éléments du bâti dudit mouvement;
la fig. 4 une coupe à plus grande échelle selon la ligne 4-4 de la fig. 3 ; la fig. 5 une coupe à plus grande échelle selon la ligne 5-5 de la fig. 3 ;
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la fig. 6 une vue en plan de la face extérieure d'un autre élément du bâti dudit mouvement; la fig. 7 une coupe selon la ligne 7-7 de la fig. 6 ; la fig. 8 une vue partielle en élévation de l'élément de la fig. 6 ;
la fig. 9 une vue en perspective dudit mouvement, certaines parties étant enlevées et d'autres étant arrachées, et la fig. 10 une vue en perspective dudit mouvement, certaines parties visibles à la fig. 9 étant enlevées.
Ce dessin représente un mouvement de montre 25 comprenant une platine 27, de forme générale circulaire, qui présente différentes découpures et ouvertures destinées à permettre le montage sur cette platine et entre elle et un pont 56, d'organes mobiles et d'organes fixes du mouvement de la montre. La platine 27 est emboutie et présente des parties qui s'étendent à trois niveaux différents. Les parties non embouties 28 de la platine 27 s'étendent à un niveau inférieur, qui forme le niveau de base du mouvement 25.
Une première partie emboutie 29 s'étend à un niveau supérieur, situé entre le pont 56 et la platine 27, tandis qu'une seconde partie emboutie 30 s'étend à un niveau intermédiaire situé entre le niveau supérieur de la platine 27 et le niveau de base du mouvement. La partie emboutie 30 forme une bande qui s'étend d'un bord à l'autre de la platine 27, approximativement selon un diamètre. Dans sa zone centrale, elle se raccorde à la partie emboutie 29, qui est de forme approximativement circulaire et occupe le centre de la platine 27. Cette partie 29 est séparée d'une partie non emboutie de la platine 27 par une ouverture allongée de grandes dimensions.
La forme de ces parties embouties, en particulier de la partie 30 est choisie de façon à éviter les tensions internes dans le métal.
Une ouverture circulaire 31 est percée dans le centre de la partie emboutie 29. Un manchon 32, engagé à force dans cette ouverture 31, porte une chaussée 33, mobile en rotation autour du manchon 32 et présentant une denture 34 qui est en prise avec une roue de minuterie 36 solidaire d'un pignon 37 et pivotée sur un tourillon 42. Ce dernier est monté sur la partie emboutie 30 de la platine 27. A son extrémité extérieure au mouvement, la chaussée 33 porte une aiguille des minutes 38.
Le mouvement 25 comprend en outre une roue de barillet 39 qui est montée à frottement sur un tambour de barillet 40 contenant un ressort moteur 41. Le barillet 40 est lui-même monté sur un arbre de barillet 43. L'ajustement entre la roue 39 et le tambour de barillet 40 est tel que cette roue et ce tambour forment un accouplement à friction. La roue 39 s'étend immédiatement au-dessus de la platine 27. Elle est en prise, à travers l'ouverture délimitant la partie emboutie 29, avec la denture 34 de la chaussée 33, qui s'étend sous la platine 27.
En tournant, la roue de minuterie 36 entraîne une roue des heures 44 en prise avec le pignon 37, ce qui ac- tionne une aiguille des heures 45 montée sur un canon 35 solidaire de la roue des heures 44,à une vitesse qui est dans un rapport de un à douze avec la vitesse de l'aiguille des minutes.
Une aiguille des secondes au centre 46 est montée à l'extrémité, côté platine, d'un arbre de seconde 47 engagé dans le manchon 32 et portant à son autre extrémité un pignon de seconde 48. Ce dernier est en prise avec une roue de petite moyenne 50 solidaire d'un pignon de petite moyenne 51 etmontée sur un arbre de petite moyenne 52, dont une extrémité est pivotée dans une pierre qui est assujettie dans une ouverture 53 pratiquée dans la partie emboutie 30 de la platine. Au lieu d'une pierre, un autre type de palier, tel qu'un bouchon métallique, pourrait aussi être monté, en variante, dans l'ouverture 53.
Le pont 56, qui tient lieu de pont de rouage, présente une ouverture 55 située dans l'alignement de l'ouverture 53 de la platine 27. Une pierre ou un autre type de palier est également engagé dans l'ouverture 53 pour pivoter l'autre extrémité de l'arbre 52.
Comme on le voit à la fig. 3, le pont de rouage 56 présente aussi une ouverture 57 qui est coaxiale à l'ouverture 31 de la partie emboutie 29 de la platine 27. Une pierre, engagée dans l'ouverture 57 sert de palier à l'autre extrémité de l'arbre de seconde 47.
Le mouvement décrit comprend en outre une roue de grande moyenne 58 et un pignon de grande moyenne 59 montés sur un arbre 60 pivoté dans des paliers logés dans des ouvertures 61 et 62 pratiquées respectivement dans la platine 27 et dans le pont de rouage 56. Le pignon 59 est en prise avec une denture 64 taillée dans le tambour du barillet 40. La roue de grande moyenne 58, de son côté, est en prise avec le pignon de petite moyenne 51. Quant à la roue 50, elle est en prise simultanément avec le pignon 48 et avec un pignon 81 d'un mobile de seconde 80, dont l'arbre 82 est pivoté dans des paliers logés dans des ouvertures coaxiales 83 et 84 pratiquées respectivement dans la platine 27 et dans le pont de rouage 56.
Le mobile 80 est en prise avec un mobile d'échappement comprenant un pignon 86, une roue 88 et un arbre 87 pivoté à ses deux extré- mités dans des paliers montés dans des ouvertures coaxiales 90 et 91 de la platine 27 et du pont de rouage 56.
Le pont de rouage 56 présente une languette 96 formée par découpage ou pliage qui s'étend horizontalement plus près de la platine 27 que du reste du pont de rouage 56. Cette languette présente une ouverture 95 coaxiale à une ouverture correspondante 94 de la platine 27. Des paliers, engagés dans ces ouvertures 94 et 95, pivotent une ancre 93 qui est actionnée par la roue d'échappement 88.
La platine 27 et le pont 56 présentent encore deux ouvertures coaxiales 101 et 102, dans lesquelles sont montés les paliers d'un balancier 100 dont la fonction est de régler les mouvements de l'ancre de façon à maintenir la vitesse de rotation de la roue
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d'échappement 88 à une valeur constante. Un bouchon 103 portant un chaton à vis, garni d'une pierre, est engagé dans l'ouverture 102 et forme l'un des paliers du balancier 100. En vissant ce chaton plus ou moins profondément dans le bouchon 103, on peut ajuster l'ébat de l'arbre du balancier 100 lors du montage du mouvement ou lors de son réglage final.
Le mécanisme d'échappement décrit règle la vitesse à laquelle le barillet 40 est entraîné en rotation par le ressort moteur 41 et par conséquent la vitesse à laquelle la roue de barillet 39 entraîne la chaussée 34 ainsi que les aiguilles des minutes 38 et des heures 45. Comme la roue de petite moyenne 50 entraîne le pignon de seconde 48, le mécanisme d'échappement règle aussi la vitesse de rotation de l'aiguille des secondes 46.
Des ouvertures coaxiales 65 et 66, pratiquées respectivement dans des parties non embouties de la platine 27 et du pont 56 pivotent l'arbre de barillet 43. Une des extrémités de cet arbre s'étend à l'extérieur du mouvement, au-delà du pont 56. Cette extrémité 49 présente un méplat 73 et est engagée dans une ouverture de forme correspondante 71 que présente une roue à rochet 72 qui s'étend sur la face extérieure du pont 56 et qui est assujettie à l'arbre de barillet 43 au moyen d'un disque élastique 74, amovible, présentant une fente centrale en forme de T, qui est engagée sous un épaulement 78 de l'extrémité 49 de l'arbre 43. Le disque 74 présente à sa périphérie une languette repliée 76, qui est engagée dans une ouverture 77 de la roue à rochet 72, rendant ainsi le disque 74 solidaire en rotation de cette roue 72.
La platine 27 et le pont 56 sont maintenus dans une position fixe, l'un par rapport à l'autre, par trois piliers 70a, 70b et 70c et des vis, ces piliers ayant leurs extrémités engagées dans des ouvertures correspondantes 68a, 68b, 68e ; 69a et 69c, que présentent respectivement la platine 27 et le pont 56. Les piliers 70a, 70b et 70c maintiennent la platine 27 et le pont 56 parallèles l'un à l'autre, avec un écartement donné. On voit aux fig. 1 et 6 que l'ouverture 68b de la platine, destinée à recevoir une extrémité du pilier 70b, est pratiquée dans la partie emboutie 30 de cette platine, alors que les autres ouvertures 68a et 68c sont pratiquées dans des parties non embouties de cette platine.
Ainsi le pilier 70b est plus court que les piliers 70a et 70c.
Comme on le voit aux fig. 9 et 10, le pilier 70b sert de support à une lame ressort 105 qui est fixée à ce pilier par une vis 106 et qui s'étend sur la face extérieure du pont 56. Une extrémité libre d'une partie repliée 107 de cette lame ressort est engagée derrière un bec 108 que présente un cliquet 109 pivoté sur une portée que le pilier 70a présente sous le pont 56. Le bec 108 s'étend à travers une découpure du pont 56, au-dessus de ce pont.
Un second bec 112, formé à l'autre extrémité du cliquet 109, s'étend à travers une ouverture 114 du pont 56 et vient en prise, sous l'action du bras élastique 107, avec la denture de la roue à rochet 72 pour empêcher cette roue de tourner en arrière, lorsque le ressort 41 est armé. L'autre extrémité du ressort 105 s'étend vers le centre du pont 56 et appuie axialement contre l'extrémité de l'arbre de seconde 47, empêchant ainsi tout flottement ou déplacement fortuit de l'aiguille des secondes 46, qui pourrait être dû à l'ébat de la denture du pignon 48 dans la roue 50.
Enfin, le ressort 105 présente une oreille 117 qui est engagée dans une ouverture 118 du pont 56. pour bloquer le ressort 105 dans une position bien déterminée et l'empêcher de tourner autour de l'axe du pilier 70b.
Certaines parties de la platine 27 et du pont 56 sont encore conformées de façon à permettre le montage, dans le mouvement décrit, d'un mécanisme de remontoir et de mise à l'heure qui ne sera pas décrit plus en détail. Ainsi, une potence 120 est fixée entre le pont 56 et la platine 27 au moyen d'une vis qui est engagée dans des ouvertures correspondantes de ces deux éléments de bâti. Cette potence 120 est destinée à pivoter une tige de remontoir 125 portant un pignon de remontoir 127 dont la périphérie traverse le pont 56 et la platine 27 par deux fentes rectilignes 130 et 131, pratiquées respectivement dans chacun desdits éléments du bâti.
Une partie 140 du pont de rouage 56, découpée et pliée à angle droit, forme une butée contre laquelle appuie un ressort de bascule (non représenté). Une plaque 153 formant une butée et assujettie sur la face extérieure du pont de rouage 56 par la vis 121 qui assujettit également la potence 120, limite les déplacements possibles de la tige de remontoir 125 vers l'extérieur du mouvement. Enfin, une tirette 145, pivotée sur le pilier 70b s'étend diamétralement à travers le mouvement, au- dessus de la partie emboutie 30.
Comme on le voit à la fig. 3, le pont 56 est de forme circulaire, comme la platine 27. Il couvre, en plan, approximativement la même surface que la platine. Alors que la languette 96 de ce pont tient lieu de pont d'ancre, une oreille 161 (fig. 5), pliée à angle droit, tient lieu de piton audit mouvement. Un ressort spiral (non représenté) destiné à entretenir les oscillations du balancier 100, est fixé à cette oreille 161 par une de ses extrémités. Enfin, le pont 56 présente une découpure qui s'étend au voisinage de l'ouverture 102 et dans laquelle peuvent s'engager des goupilles portées par une raquette 162 qui pivote autour du bouchon 103.
La platine 27 et le pont 56 peuvent être fabriqués d'une façon rationnelle, à partir de bandes minces, par découpage, emboutissage et pliage par exemple sur une étampe à progression. On évite ainsi des opérations de fraisage ou de tournage qui sont longues et coûteuses. Grâce aux différentes parties embouties et pliées que ces éléments de bâti présentent, toutes les parties du mouvement destinées à être supportées par ces éléments peuvent être supportées au niveau voulu, sans aucune difficulté.
Le mouvement présente donc les mêmes avantages qu'un mouvement
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à platine et ponts épais, tout en étant d'un prix de revient inférieur. Lors du montage du mouvement, l'ensemble du rouage peut être placé sur 1a platine avant la mise en place du pont de rouage. Ensuite, ce dernier est mis en place et il ne reste plus qu'à engager le balancier et à le pivoter au moyen du bouchon 103.