CH713787A2 - Dispositif horloger à organe de positionnement. - Google Patents

Dispositif horloger à organe de positionnement. Download PDF

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CH713787A2
CH713787A2 CH00589/17A CH5892017A CH713787A2 CH 713787 A2 CH713787 A2 CH 713787A2 CH 00589/17 A CH00589/17 A CH 00589/17A CH 5892017 A CH5892017 A CH 5892017A CH 713787 A2 CH713787 A2 CH 713787A2
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CH00589/17A
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Le Bris Jean-Baptiste
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Patek Philippe Sa Geneve
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Abstract

L’invention concerne un dispositif horloger (1) comprenant un composant denté (11) et un organe de positionnement (10), ledit organe de positionnement (10) comprenant un élément d’engagement (15), un support (12) et un organe élastique (14) pré-armé reliant l’élément d’engagement (15) au support (12), l’élément d’engagement (15) étant engagé dans la denture (111) du composant denté (11) et maintenu dans cette denture (111) par l’organe élastique ( 14) pour maintenir ledit composant denté (11) en position, l’organe de positionnement (10) étant agencé pour que, lors d’une rotation d’un pas du composant denté (11) contre l’action de l’organe élastique (14), l’élément d’engagement (15) se déplace dans une plage prédéterminée de positions par rapport au support (12), la raideur de l’organe élastique (14) étant nulle ou négative dans au moins une partie de la plage prédéterminée.

Description

Description [0001] L’invention concerne un dispositif horloger incluant un organe de positionnement tel qu’un sautoir ou un cliquet.
[0002] Un sautoir est un levier terminé par deux plans inclinés qui appuient entre les pointes de deux dents consécutives d’une roue, également appelée étoile, sous l’action d’un ressort, pour la maintenir dans une certaine position angulaire. Lorsque la roue en question est actionnée, les dents soulèvent le sautoir qui tombe ensuite entre deux autres dents. Un sautoir permet le mouvement de la roue dans les deux sens.
[0003] Un cliquet est un levier muni d’un bec qui pénètre dans la denture d’une roue sous l’action d’un ressort pour la maintenir dans une certaine position angulaire. Lorsque la roue en question est actionnée dans un sens déterminé, les dents soulèvent le cliquet qui tombe ensuite entre deux autres dents. Dans l’autre sens, le cliquet empêche la roue de tourner de par la forme de son bec et/ou de la denture de la roue.
[0004] Traditionnellement, les sautoirs et cliquets sont construits sur la base de ressorts lames travaillant en flexion. Le moment de force exercé sur la roue est nécessaire pour la maintenir en position. Cependant, le moment de force requis pour la rotation d’un pas de la roue doit vaincre la résistance exercée par le sautoir ou par le cliquet, ce qui entraîne une certaine consommation d’énergie. Pour permettre un bon maintien de la roue, le moment de force requis pour amorcer la rotation de la roue ne doit pas être trop faible. Mais il est également indispensable que la résistance maximale exercée par le sautoir ou parle cliquet lors de la rotation d’un pas de la roue ne dépasse pas une certaine valeur afin que la roue soit capable de la vaincre, à défaut de quoi le mécanisme horloger pourrait se bloquer. En pratique, les sautoirs et cliquets actuellement utilisés engendrent un pic de consommation d’énergie correspondant à une résistance maximale.
[0005] L’invention a pour but de proposer un dispositif horloger comprenant un composant denté et un organe de positionnement, ledit organe de positionnement assurant un bon maintien en position du composant denté tout en atténuant voire en supprimant tout pic de consommation d’énergie lors de l’avancement d’un pas dudit composant denté.
[0006] A ces fins l’invention propose un dispositif selon la revendication 1. L’invention propose également une pièce d’horlogerie telle qu’une montre-bracelet ou une montre de poche comprenant un tel dispositif horloger.
[0007] D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée suivante faite en référence aux dessins annexés dans lesquels: la fig. 1 est une vue de dessus d’un dispositif horloger selon un premier mode de réalisation de l’invention; la fig. 2 est une vue de dessus d’un organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 1; la fig. 3 est une représentation graphique schématique du moment de rappel élastique exercé dans l’organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 1; la fig. 4 représente les coordonnées de points définissant une forme particulière d’une lame élastique de l’organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 1; les fig. 5a et 5b sont des représentations graphiques du moment de rappel élastique exercé dans un organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 1 comprenant des lames élastiques ayant la forme telle que représentée à la fig. 4; la fig. 6 est une représentation graphique du moment de force mesuré sur une roue dentée du dispositif horloger de la fig. 1 lors de sa rotation d’un pas; la fig. 7 est une vue de dessus d’un dispositif horloger intégrant un sautoir selon l’art antérieur; la fig. 8 représente, en vue de dessus, une variante de l’organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 1; la fig. 9 représente, en vue de dessus, une autre variante de l’organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 1; les fig. 10a et 10b sont des vues respectivement de dessous et de dessus d’une autre variante de l’organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 1; la fig. 11 est une vue de dessus d’un dispositif horloger selon un second mode de réalisation de l’invention; la fig. 12 est une vue de dessus d’un organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 11; la fig. 13 est une représentation graphique de la force de rappel élastique exercée dans l’organe de posi tionnement du dispositif horloger de la fig. 11; la fig. 14 est une représentation graphique du moment de force mesuré sur une roue dentée du dispositif horloger de la fig. 11 lors de sa rotation d’un pas; la fig. 15 représente, en vue de dessus, une variante de l’organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 11; la fig. 16 est une représentation graphique du moment de force mesuré sur la roue dentée du dispositif horloger de la fig. 11 dans lequel l’organe de positionnement correspond à la variante illustrée à la fig. 15, lors de sa rotation d’un pas; la fig. 17 représente, en vue de dessus, une autre variante de l’organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 11; la fig. 18 est une représentation graphique du moment de force mesuré sur la roue dentée du dispositif de la fig. 11 dans lequel l’organe de positionnement correspond à la variante illustrée à la fig. 17, lors de sa rotation d’un pas; la fig. 19a représente, en vue de dessus, une autre variante de l’organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 11; la fig. 19b représente une partie de l’organe de positionnement représenté à la fig. 19a; les fig. 20 à 24 représentent respectivement, en vue de dessus, d’autres variantes de l’organe de positionnement du dispositif horloger de la fig. 11 ; la fig. 25 représente, en perspective, une autre variante de l’organe de positionnement du dispositif horlo ger de la fig. 11; [0008] En référence à la fig. 1, un dispositif horloger 1 selon un premier mode de réalisation de l’invention, destiné à faire partie d’un mécanisme horloger tel qu’un mouvement ou un mécanisme additionnel au mouvement, comprend une roue 11 comportant une denture 111, et un organe de positionnement 10.
[0009] La denture 111 est typiquement une denture comportant des dents tronquées.
[0010] L’organe de positionnement 10 représenté à la fig. 1 est un cliquet. Il maintient en position la roue 11 et autorise sa rotation uniquement dans le sens anti-horaire, comme indiqué par la flèche B.
[0011] Comme illustré à la fig. 1, l’organe de positionnement 10 comprend un élément d’engagement 15, un support 12 et un organe élastique 14 reliant l’élément d’engagement 15 au support 12. L’organe élastique 14 comprend typiquement plusieurs lames élastiques réparties, de préférence uniformément, autour du support 12. Ces lames élastiques 14 relient le support 12 à l’élément d’engagement 15 qui est lui-même engagé dans la denture 111 de la roue 11 à positionner.
[0012] L’organe de positionnement 10 représenté aux fig. 1 et 2 comprend en outre une serge 13 en forme de cercle fermé portant l’élément d’engagement 15 et formant la liaison entre ce dernier et l’organe élastique 14.
[0013] Au sein du dispositif 1, le support 12 est fixé sur un bâti fixe ou mobile 100, sur lequel est également montée la roue 11, ledit bâti 100 comprenant typiquement la platine portant le mécanisme horloger. La serge 13 ainsi que l’élément d’engagement 15 qui lui est solidaire sont guidés en rotation par rapport au support 12 par les lames élastiques 14.
[0014] Dans l’exemple illustré, l’élément d’engagement 15 prend la forme d’une saillie radiale définissant deux plans inclinés formant un angle de 120° entre eux et pointant de préférence vers le centre de la roue 11.
[0015] L’ensemble des lames élastiques 14 exerce un moment de rappel tendant à faire pivoter la serge 13 autour du support 12 dans le sens anti-horaire des fig. 1 et 2.
[0016] La rotation de laserge 13 dans le sens anti-horaire est limitée par une butée 16, fixée sur le bâti 100, contre laquelle une protubérance 17 de la serge 13 s’appuie, lorsque le dispositif 1 est en position de repos, c’est-à-dire lorsque l’élément d’engagement 15 est engagé, de manière centrée, dans un creux 11a de la denture 111, entre deux dents consécutives de la roue 11, comme illustré à la fig. 1.
[0017] La fig. 2 représente, pour la compréhension de l’invention, l’organe de positionnement 10 isolé, c’est à dire libre de toute interaction avec la butée 16 ou avec la roue 11.
[0018] En raison de la forme de ses lames élastiques 14, l’organe de positionnement 10 possède un sens de rotation privilégié de sa serge 13, et donc de son élément d’engagement 15, par rapport à son support 12, ce sens étant défini comme celui qui permet, à partir d’un état de repos dudit organe de positionnement 10 isolé dans lequel toutes ses lames élastiques 14 sont au repos, le plus grand déplacement angulaire relatif de l’élément d’engagement 15 par rapport au support 12. La flèche A représentée sur les fig. 1 et 2 illustre ce sens de rotation privilégié de l’élément d’engagement 15 par rapport au support 12; ce sens correspond au sens horaire sur ces figures.
[0019] Soit Θ la position angulaire de l’élément d’engagement 15 de l’organe de positionnement 10 isolé par rapport au support 12, 9 étant égal à zéro lorsque l’organe de positionnement 10 isolé est au repos, c’est-à-dire lorsque toutes ses lames élastiques 14 sont au repos, et augmentant avec le déplacement angulaire relatif de l’élément d’engagement 15 par rapport au support 12 dans le sens de rotation privilégié de l’organe de positionnement 10 isolé; la fig. 3 illustre l’évolution M(9) du moment de rappel élastique exercé par l’ensemble des lames élastiques 14 dans l’organe de positionnement 10 isolé en fonction de la position angulaire Θ de l’élément d’engagement 15 par rapport au support 12.
[0020] De manière générale, lorsque l’élément d’engagement 15 est dans la position angulaire dans laquelle Θ = x°, on dit que l’organe de positionnement 10 est armé de x°.
[0021] Comme cela est visible sur la courbe Μ(θ) de la fig. 3, ce moment de rappel élastique suit une évolution en trois phases: - pour un angle Θ compris entre 0 et une première valeur θι, le moment de rappel élastique augmente rapidement avec la position angulaire Θ; - au-delà de cette première valeur θι, l’organe de positionnement 10 est dans une phase sensiblement stable. En effet, entre cette première valeur 0-, et une seconde valeur θ2, le moment de rappel élastique est sensiblement constant par rapport à la position angulaire Θ.
On entend par moment «sensiblement constant» un moment ne variant pas de plus de 10%, de préférence 5%, de préférence encore 3%, étant entendu que ce pourcentage peut être diminué davantage. Plus précisément, soient respectivement Mmin et Mmax les valeurs des moments minimum et maximum exercés dans l’organe de positionnement 10 isolé sur une plage [θι, θ2] donnée de positions angulaires de l’élément d’engagement 15 par rapport au support 12, le moment exercé dans cet organe de positionnement 10 isolé est sensiblement constant dès lors que l’inéquation «(Mmax - Mmin)/((Mmax + Mmin)/2) < 0,1» est vérifiée, plus précisément, dès lors que l’inéquation «(Mmax - Mmin)/((Mmax + Mmin)/2) < y%», avec y = 10, de préférence y = 5, de préférence encore y = 3, est vérifiée. Dans cette phase sensiblement stable, le moment de rappel élastique exercé par l’ensemble des lames élastiques 14 dans l’organe de positionnement 10 isolé atteint toutefois localement un maximum pour une position angulaire 0a, puis est décroissant dans l’intervalle de positions angulaires compris entre les valeurs 0a et 0b, où 0a et 0b sont compris entre θτ et 02; - au-delà de la valeur 02, le moment de rappel élastique augmente à nouveau jusqu’à atteindre une valeur limite ΜΜθ> pour un déplacement angulaire 0= 03. Cette valeur ΜΜβ dépend des propriétés du matériau dans lequel l’organe de positionnement 10 est réalisé et correspond à la contrainte maximale que peut subir cet organe 10.
[0022] L’organe de positionnement 10 isolé présentant une courbe M(0) du type de celle représentée à la fig. 3 diffère des structures élastiques classiques. Ses propriétés reposent sur une forme sinueuse de ses lames élastiques 14 qui se déforment de manière à générer un moment de rappel élastique sensiblement constant (la courbe M(0) présente un plateau entre ΘΊ et 02) sur une plage prédéterminée de positions angulaires de son élément d’engagement 15 par rapport à son support 12. L’obtention de telles lames élastiques requiert une conception spécifique et paramétrée. Elles peuvent par exemple être obtenues par optimisation topologique en appliquant l’enseignement de la publication «Design of adjus-table constant-force forceps for robot-assisted surgical manipulation», Chao-Chieh Lan et al., 211 - IEEE International Conférence on robotics and automation Shanghai International Conférence Center May 9-13, China.
[0023] L’optimisation topologique dont il est question dans l’article précité utilise des courbes polynomiales paramétriques telles que les courbes de Bézier pour déterminer la forme géométrique des lames élastiques 14.
[0024] Les courbes de Bézier se définissent, conjointement à une série de m = (n + 1) points de contrôle (Q0, Qi, ... Qn), par un ensemble de points dont les coordonnées sont données par des sommes de polynômes de Bernstein pondérées par les coordonnées desdits points de contrôle.
[0025] La forme géométrique de chacune des lames élastiques 14 de l’organe de positionnement 10 est une courbe de Bézier dont les points de contrôle ont été optimisés pour prendre en compte, notamment, les dimensions de l’organe de positionnement 10 à concevoir ainsi qu’une contrainte «(Mmax-Mmin)/((Mmax+ Mmin)/2)<0,05». L’inéquation «(Mmax-Mmin)/ ((Mmax + Mmin)/2) < 0,05» correspond à une constance du moment de rappel élastique de 5% sur une plage angulaire.
[0026] D’une manière générale, l’ensemble des lames élastiques 14 de l’organe de positionnement 10 du dispositif 1 est conçu, notamment de par sa forme, pour exercer, dans cet organe 10, un moment de rappel élastique sensiblement constant (constance de 5%) sur une plage de positions angulaires de la serge 13 et de l’élément d’engagement 15 qu’elle porte par rapport au support 12 d’au moins 10°, de préférence d’au moins 15°, de préférence encore d’au moins 20°.
[0027] Plus précisément, la forme géométrique de chacune des lames élastiques 14 de l’organe de positionnement 10 est définie par l’ensemble des points
où les Bp sont les polynômes de Bernstein donnés par la fonction
[0028] et où les Q, sont les points de contrôle Q0 à Qn. Elle correspond à la représentation graphique dans un repère orthonormé de l’ensemble des points définis par les couples de coordonnées (x; y) définis respectivement par les fonctions x(t) ety(t), t e [0, 1], ci-dessous:
dans lesquelles Q,x et Qiy sont respectivement les coordonnées x et y des points de contrôle Q,.
[0029] Les formules indiquées ci-dessus donnent les coordonnées d’une courbe de Bézier d’ordre m, c’est-à-dire une courbe de Bézier basée sur m points de contrôle. Pour des raisons pratiques, une telle courbe de Bézier peut être décomposée en une succession de courbes de Bézier d’ordre inférieur à m, auquel cas la forme géométrique de chacune des lames élastiques est une succession de courbes de Bézier.
[0030] En utilisant ce principe, la demanderesse a conçu un organe de positionnement particulier comprenant quatre lames élastiques réparties uniformément autour du support 12. Les dimensions de cet organe de positionnement 10 sont les suivantes:
Diamètre extérieur de la serge: 12 mm
Diamètre extérieur du support: 2 mm
Diamètre intérieur de la serge: 10 mm
Hauteur: 0,12 mm
Epaisseur des lames élastiques: 24 pm [0031] Dans le cadre de cette conception, sept points de contrôle Q0, Qi, Q2, Q3, Q4, Qs, Qe ont été utilisés. Les coordonnées de ces points de contrôle sont indiquées dans le tableau 1 ci-dessous.
Tableau 1 : [0032] Coordonnées des points de contrôle Q0 à Q6.
[0033] Avec ces sept points de contrôle il aurait été possible de réaliser une courbe de Bézier d’ordre sept. Cependant, selon le principe indiqué ci-dessus, la courbe de Bézier a été décomposée en deux segments, un premier segment correspondant à une courbe de Bézier d’ordre 4 basée sur les points de contrôle Q0 à Q3 et un second segment correspondant à une courbe de Bézier d’ordre 4 basée sur les points de contrôle Q3 à Q6.
[0034] En utilisant les coordonnées des points de contrôle Q0 à Q6 ci-dessus dans les fonctions x(t) et y(t) précitées, la demanderesse a obtenu les coordonnées des points définissant la forme géométrique d’une lame élastique de l’organe de positionnement 10. Un certain nombre de ces couples de coordonnées sont donnés dans le tableau 2 ci-après.
Tableau 2: [0035] Coordonnées de points de passage de la lame élastique optimisée.
[0036] Le graphique de la fig. 4 fait apparaître la géométrie du diamètre externe du support 12, du diamètre interne de la serge 13 et d’une des lames élastiques 14 de l’organe de positionnement 10 particulier que la demanderesse a conçue, la géométrie de ladite lame 14 étant définie par une courbe passant par l’ensemble des coordonnées de points défini dans le tableau 2 ci-dessus. Ce graphique est réalisé dans un repère orthonormé.
[0037] Les fig. 5a et 5b représentent les résultats d’une simulation de l’évolution du moment de rappel élastique de l’organe de positionnement 10 particulier ainsi réalisé en fonction de la position angulaire 8 de son élément d’engagement 15 par rapport à son support 12.
[0038] La simulation effectuée considère un organe de positionnement 10 réalisé dans un alliage à base de cobalt, nickel et chrome, plus précisément en Nivaflex® 45/18 (module de Young E = 220 GPa) mais tout matériau approprié peut être utilisé. Par exemple des matériaux tels que le silicium (E = 130 GPa), typiquement revêtu d’oxyde de silicium, le verre métallique, le plastique ou le CK101 (acier de construction non-allié) conviennent également. Il est important de tenir compte du rapport entre la limite élastique et le module de Young du matériau pour choisir le matériau constituant les lames élastiques 14.
[0039] Il ressort de l’analyse des résultats présentés aux fig. 5a et 5b qu’un moment de rappel élastique localement maximum puis décroissant est obtenu lors d’un déplacement de l’élément d’engagement 15 de l’organe de positionnement 10 isolé particulier étudié par rapport à son support 12 d’une position angulaire 0a = 17° à une position angulaire 0b = 28°, c’est à dire sur une plage de 11°.
[0040] La raideur de l’organe de positionnement 10, plus précisément de son ensemble de lames élastiques 14, est la dérivée de la fonction M(0) définie précédemment.
[0041] Sur la plage de positions angulaires [0a, 0b] sur laquelle le moment de force est décroissant, la raideur de l’organe de positionnement 10 isolé est négative. La raideur de l’organe de positionnement 10 isolé est nulle au point pour lequel le moment de rappel élastique atteint un maximum local. Dans la présente invention, on se place dans cette plage [0a, 0b] ou au moins en partie dans cette plage.
[0042] Au sein du dispositif 1, l’organe de positionnement 10 est donc agencé pour que, lors de la rotation d’un pas de la roue 11 contre l’action de rappel de l’ensemble des lames élastiques 14, l’élément d’engagement 15 se déplace dans une plage prédéterminée de positions par rapport au support 12, cette plage étant incluse dans la plage de positions [ΘΊ, 02] associée à l’organe de positionnement 10 et comprenant au moins une partie de la plage de positions [0a, 0b] dans laquelle la raideur de l’ensemble des lames élastiques 14 est nulle ou négative. De préférence, ladite plage prédéterminée est incluse dans la plage [0a, 0b] ou constituée par cette dernière.
[0043] Pour obtenir un tel agencement, on fixe l’organe de positionnement 10 par son support 12 sur le bâti 100 du mécanisme de manière à ce qu’il soit armé de 0arm degrés lorsque la protubérance 17 est en appui contre la butée 16 et de façon à ce que cette butée 16 empêche le retour de l’élément d’engagement 15 dans la plage de positions entre 0 = 0 et 0 = 0arm. En effet, l’ensemble des lames élastiques 14 exerce un moment de rappel élastique tendant à faire pivoter la serge 13 et l’élément d’engagement 15 qu’elle porte autour du support 12 dans le sens de la diminution de l’angle 0 (sens anti-horaire sur la fig. 1).
[0044] En outre, dans la position dans laquelle la protubérance 17 de l’organe de positionnement 10 est en appui contre la butée 16, l’élément d’engagement 15 est positionné entre deux dents successives de la denture 111 de la roue 11 à positionner maintenant ainsi cette dernière en position sous l’effet du moment de rappel exercé par l’ensemble des lames élastiques 14.
[0045] De plus, l’angle 0arm, les dimensions de l’organe de positionnement 10, notamment son diamètre et l’angle entre les plans inclinés de son élément d’engagement 15, ainsi que la forme et les dimensions de la denture 111 de la roue 11, sont choisis pour que, lors du déplacement angulaire d’un pas de la roue 11, l’élément d’engagement 15 se déplace angulairement par rapport au support 12 dans la plage de positions [0-,, 02] et au moins en partie dans la plage de positions [0a, 0b]. 0arm est donc compris entre 0-, et 02 et de préférence environ égal à 0a.
[0046] Le choix de l’angle 0arm définit la borne inférieure de la plage prédéterminée de positions dans laquelle l’élément d’engagement 15 se déplace lors de la rotation d’un pas de la roue 11. Les dimensions de l’organe de positionnement 10, notamment son diamètre et l’angle entre les plans inclinés de son élément d’engagement 15 ainsi que la forme et les dimensions de la denture 111 de la roue dentée 11 définissent, quant à eux, la borne supérieure de cette plage de positions.
[0047] Les conditions énumérées ci-avant peuvent être respectées, par exemple, par la réalisation des étapes suivantes: i. fixer le support 12 de l’organe de positionnement 10 au repos sur le bâti 100; ii. pré-armer l’organe de positionnement 10 par rotation de la serge 13 dans le sens de rotation privilégié A d’un angle 0 = 0arm; iii. fixer la butée 16 sur le bâti 100 à proximité de la protubérance 17 de façon à empêcher le désarmage de l’organe de positionnement 10 en deçà de 0arm; et iv. positionner la roue 11 de façon à ce que, lorsque la protubérance 17 portée par la serge 13 est en appui contre la butée 16, l’élément d’engagement 15 soit positionné entre deux dents successives de la denture 111 de la roue 11, en pointant, de préférence vers le centre de la roue 11.
[0048] Il apparaît clairement à l’homme du métier que les conditions nécessaires pour limiter les déplacements de l’élément d’engagement 15 à la plage de valeurs prédéterminée d’intérêt lors de la rotation d’un pas de la roue dentée 11 peuvent être obtenues par une succession d’étapes différente.
[0049] La fig. 6 présente les résultats de mesures du moment de force relevé sur la roue 11 du dispositif 1 en fonction de son déplacement angulaire, au cours d’une rotation d’un angle a correspondant à un pas de la roue 11 dans le sens de la flèche B.
[0050] Pour ces mesures, une même roue dentée 11, 71 a été positionnée soit avec l’organe de positionnement 10 du dispositif 1 selon le premier mode de réalisation de l’invention (courbe c-ι), soit avec un sautoir 70 utilisant un ressort 74 à raideur positive traditionnel (courbe c0) tel que représenté à la fig. 7.
[0051] Comme illustré à la fig. 7, le dispositif 7 comprenant un sautoir 70 de l’art antérieur étudié (courbe c0) comprend un élément d’engagement 75 engagé dans la denture 711 d’une roue dentée 71. Ce sautoir 70 autorise la rotation de la roue dentée 71 dans les deux sens (horaire et anti-horaire correspondant respectivement aux flèches G et F de la fig. 7), cependant seule la rotation dans le sens antihoraire (flèche F) a été étudiée ici.
[0052] En référence à la fig. 6, l’angle a = 0° correspond à la position dans laquelle l’élément d’engagement 15 de l’organe de positionnement 10 représenté à la fig. 1 ou, selon le cas, l’élément d’engagement 75 du sautoir 70 utilisant un ressort 74 pré-armé représenté à la fig. 7, est engagé de manière centrée entre deux dents de la roue 11,71. L’angle a augmente avec la rotation de la roue 11 (courbe Ci) ou 71 (courbe c0) respectivement dans le sens de la flèche B (fig. 1) ou de la flèche F (fig. 7). Dans cet exemple, dans la position dans laquelle a = 0°, l’organe de positionnement 10 est pré-armé de 0arm = 17°, la rotation d’un pas de la roue 11 correspond à un angle a = 18°, et Parmage maximum de Porgane de positionnement 10 est de 25°.
[0053] En référence à la fig. 6, le moment nécessaire pour amorcer la rotation de la roue 11 ou «moment de démarrage» est approximativement identique dans le dispositif 1 utilisant Porgane de positionnement 10 et dans le dispositif 7 utilisant le sautoir 70 traditionnel. Il est d’environ 0,084 N.mm. La roue 11 est donc aussi bien maintenue en position par le cliquet consistant en l’organe de positionnement 10 selon le premier mode de réalisation de l’invention que par le sautoir 70 traditionnel.
[0054] Une différence notable est que l’utilisation du sautoir traditionnel (dispositif 7; courbe c0) engendre un pic de fonctionnement de 0,135 N.mm qui accentue la consommation d’énergie et risque de bloquer le mécanisme si la roue 11 n’est pas en mesure de fournir un moment de force suffisant pour surmonter ce pic.
[0055] En raison des propriétés de l’organe de positionnement 10 dans la plage de positions prédéterminée utilisée, en particulier, en raison de la raideur au moins en partie nulle ou négative de l’organe de positionnement 10 dans cette plage, le moment nécessaire pour faire tourner la roue 11 d’un pas dans le cas du dispositif 1 (courbe Ci) ne comporte, quant à lui, aucun pic de fonctionnement. Au contraire, il décroît constamment jusqu’à atteindre une valeur de 0,037 N. mm environ correspondant au moment nécessaire pour faire tourner la roue 11 lorsque l’élément d’engagement 15 est en regard de la portion tronquée 11 b de la denture 111.
[0056] Le dispositif horloger 1 comprenant une roue 11 et un organe de positionnement 10 selon le premier mode de réalisation de l’invention permet donc une diminution de la consommation instantanée maximale d’énergie requise lors de la rotation d’un pas de la roue à positionner par rapport à un sautoir 70 traditionnel utilisant un ressort 74 à raideur positive permettant un maintien en position équivalent.
[0057] Un tel dispositif horloger 1 présente également l’avantage d’être moins sensible aux chocs linéaires que les sautoirs ou cliquets selon l’art antérieur. Cela est dû au bon équilibrage de son organe de positionnement 10. Cette diminution de la sensibilité aux chocs linéaires peut permettre d’abaisser la valeur du moment de démarrage tout en conservant un bon maintien en cas de chocs linéaires et ainsi de diminuer la consommation globale d’énergie lors d’une rotation d’un pas de la roue dentée 11.
[0058] L’organe de positionnement 10 du dispositif 1 selon le premier mode de réalisation de l’invention est typiquement monolithique. Il peut par exemple être fabriqué par usinage, notamment dans le cas où il est fait de métal ou d’un alliage tel que le Nivaflex®, par gravure DRIE dans le cas du silicium par exemple, ou encore par moulage, découpage, usinage, notamment dans le cas où il est fabriqué en plastique ou en verre métallique.
[0059] En variante, l’organe de positionnement 10 peut ne comprendre qu’une seule lame élastique 14. La serge 13 peut également être interrompue et prendre la forme d’un arc de cercle, comme illustré à la fig. 8.
[0060] La structure même de l’organe de positionnement 10 implique le centrage du support 12 par rapport à sa serge 13. Cependant, il peut comprendre un dispositif de centrage visant à renforcer le centrage du support 12. Un tel dispositif comprend typiquement un élément rigide de jonction 18, d’une part, fixé solidairement à au moins une zone de la serge 13 et d’autre part, positionné libre en rotation autour d’un axe 19, ledit axe 19 étant solidaire du support 12 et centré sur ce support 12. Les fig. 10a et 10b sont des vues respectivement de dessous et de dessus d’un organe de positionnement 10 équipé d’un tel dispositif de centrage. L’organe de positionnement 10 illustré à la fig. 8 comprend aussi un tel dispositif de centrage.
[0061] Dans des variantes, le dispositif horloger 1 selon le premier mode de réalisation de l’invention peut comprendre un organe de positionnement de forme différente de celle illustrée aux fig. 1 et 2, il peut typiquement comprendre des lames élastiques de forme différente de celle illustrée à la fig. 4. Il peut notamment prendre une forme telle que représentée à la fig. 9.
[0062] L’organe de positionnement 20 représenté à la fig. 9 comprend un support 22 et une serge 23 reliés par des lames élastiques 24, la serge 23 portant un élément d’engagement 25 destiné à être engagé dans la denture d’un composant denté à positionner et maintenu dans cette denture sous l’effet du moment de rappel exercé par l’ensemble des lames élastiques 24.
[0063] Un moyen d’obtenir de telles lames élastiques 24 est notamment décrit dans l’article «Functional joint mechanisms with constant torque Outputs», Mechanism and machine theory 62 (2013) 166-181, Chia-Wen Hou et al.
[0064] En référence à la fig. 11, un dispositif horloger 3 selon un second mode de réalisation de l’invention comprend une roue 31 comportant une denture 311, et un organe de positionnement 30.
[0065] L’organe de positionnement 30 est ici un sautoir. Il maintient en position la roue 31 et autorise sa rotation dans les deux sens, horaire et anti-horaire, comme indiqué respectivement par les flèches C et D à la fig. 11.
[0066] Comme illustré à la fig. 11, l’organe de positionnement 30 comprend un élément rigide 33 mobile et un organe élastique 34 reliant ce dernier à un support 32 rigide. L’organe élastique 34 comprend typiquement une paire de lames élastiques parallèles travaillant en flambage. Chacune de ces lames 34 est interrompue dans sa partie centrale par l’élément rigide 33 et a ses deux extrémités jointes audit support 32 rigide.
[0067] Le support 32 est fixé sur un bâti 300 sur lequel est également montée la roue 31 et l’élément rigide 33 est mobile par rapport à ce support 32. Le bâti 300 peut être fixe ou mobile et comprend typiquement la platine portant le mécanisme ou mouvement horloger dont fait partie le dispositif 3.
[0068] L’élément rigide 33 est guidé en translation par les lames élastiques 34 et se déplace le long d’une droite (d) passant de préférence par le centre de la roue 31. Il comporte un élément d’engagement 35 engagé dans la denture 311 de la roue 31 à positionner. Dans l’exemple illustré, l’élément d’engagement 35 prend la forme d’une saillie définissant deux plans inclinés formant un angle de 120° entre eux et pointant de préférence vers le centre de la roue 31.
[0069] L’élément d’engagement 35 se déplace avec le reste de l’élément rigide 33 le long de la droite (d) définie précédemment.
[0070] Dans l’exemple représenté à la fig. 11, la droite (d) passe par le centre de la roue 31 et l’ensemble comprenant les lames élastiques 34 et l’élément rigide 33 est symétrique par rapport à cette droite (d).
[0071] Au sein du dispositif 3, la paire de lames 34 est pré-armée et exerce une force tendant à pousser l’élément d’engagement 35 contre la roue 31, comme représenté par la flèche E à la fig. 11.
[0072] Les lames élastiques 34 sont ici préformées flambées, c’est-à-dire qu’elles sont usinées avec une forme flambée. Elles pourraient cependant être préformées droites et travailler en flambage sous l’effet d’une compression de leurs extrémités. Pour ce faire, le support 32 pourrait être fendu dans sa partie centrale pour définir deux parties mobiles l’une par rapport à l’autre permettant un réglage de la compression. Chacune d’elles pourrait aussi être préformée sous la forme de deux demi-droites en forme de V, et ne flamber que sous l’effet de son pré-armage.
[0073] Le déplacement de l’élément d’engagement 35 dans le sens opposé à la flèche E peut être limité par une butée 36 faisant partie du support 32.
[0074] La fig. 12 représente, pour la compréhension de l’invention, l’organe de positionnement 30 isolé. L’organe de positionnement 30 est donc ici considéré sans la butée 36 et en dehors du dispositif 3, c’est-à-dire libre de toute interaction avec la roue dentée 31.
[0075] En référence à la fig. 13, soit Δ la position de l’élément d’engagement 35 de l’organe de positionnement 30 isolé le long de la droite (d), Δ étant égal à 0 lorsque l’élément d’engagement 35 est éloigné au maximum du support 32 (dans cette position les lames 34 préformées flambées sont au repos) et augmentant lorsque l’élément d’engagement 35 se rapproche du support 32; la fig. 13 représente l’évolution F(A) de la force exercée par l’élément d’engagement 35 en direction de la flèche E, cette force étant la résultante des forces exercées par la paire de lames élastiques 34.
[0076] Cette force a été mesurée, pour chaque position Δ, en mesurant la force opposée nécessaire pour maintenir l’élément d’engagement 35 dans une position donnée.
[0077] De manière générale, lorsque l’élément d’engagement 35 est dans la position dans laquelle Δ = x mm, on dit que l’organe de positionnement 30 est armé de x mm.
[0078] Comme cela est visible sur le graphique F(A) de la fig. 13, cette force suit une évolution en plusieurs phases: - le point de départ Δ = Δ51 = 0, correspond à un état stable de l’organe de positionnement 30. En effet, dans cette position, la force F(As1) est nulle, c’est-à-dire que l’élément d’engagement 35 n’exerce aucune force; - pour une position Δ comprise entre 0 et une première valeur Δ·,, la force de rappel élastique augmente linéairement et rapidement avec la position Δ; - lorsque Δ atteint la première valeur δί, la force de rappel élastique atteint un maximum puis reste positive mais se met à décroître linéairement. Δ atteint alors la position Δ2 dans laquelle la force est à nouveau nulle. Cependant, il ne s’agit pas à proprement parler d’un état stable mais plutôt d’un équilibre instable; - au-delà de la position Δ2 la force devient négative puis continue à décroître linéairement jusqu’à atteindre la position Δ3 dans laquelle la force F (Δ) atteint un minimum. Une force F(A) négative correspond à une force de sens opposé à la flèche E, l’élément d’engagement 35 est «tiré» vers le support 32; - pour une position Δ comprise entre Δ3 et Δ52, la force de rappel élastique reste négative mais augmente linéairement et rapidement avec le déplacement Δ jusqu’à devenir nulle pour A=AS2. Le point As2 correspond à un second état stable de l’organe de positionnement 30. En effet, dans cette position, la force F(AS2) est nulle, c’est-à-dire que l’élément d’engagement 35 n’exerce aucune force.
[0079] L’organe de positionnement 30 isolé présentant une évolution de la force F(A) du type de celle représentée à la fig. 13 diffère des structures élastiques classiques. Ses propriétés reposent sur la capacité de ses lames élastiques 34 à travailler en flambage, ce qui lui permet de se comporter comme un bistable.
[0080] L’obtention de lames élastiques présentant ces propriétés est à la portée de l’homme du métier.
[0081] La demanderesse a conçu un organe de positionnement 30 particulier comprenant une paire de lames élastiques 34 parallèles. En référence à la fig. 12, les dimensions de cet organe de positionnement 30 sont celles indiquées dans le tableau 1 ci-dessous:
Tableau 1: [0082]
[0083] La fig. 13 montre un modèle analytique représentant l’évolution de la force F(A) de l’organe de positionnement 30 particulier ainsi réalisé en fonction de la position de son élément d’engagement 35 le long de la droite (d).
[0084] Ce modèle considère un organe de positionnement 30 monolithique réalisé dans un alliage à base de cobalt, nickel et chrome, plus précisément en Nivaflex® 45/18 mais tout matériau approprié peut être utilisé. Par exemple des matériaux tels que le silicium typiquement revêtu d’oxyde de silicium, les verres métalliques, les verres minéraux, les verres céramiques, les plastiques ou le CK101 (acier de construction non-allié) conviennent également. Il est cependant envisageable de réaliser un organe de positionnement 30 non monolithique par assemblage de plusieurs éléments ou parties, ces éléments pouvant au demeurant être réalisés dans des matériaux identiques ou différents les uns des autres.
[0085] Il est important de tenir compte du rapport entre la limite élastique et le module de Young du matériau pour choisir le matériau constituant les lames élastiques 34.
[0086] Il ressort du modèle analytique présenté à la fig. 13 qu’une force de rappel élastique localement maximale puis linéaire décroissante est obtenue lors d’un déplacement de l’élément d’engagement 35 de l’organe de positionnement 30 isolé particulier étudié de la position ΔΊ « 0,05 mm à la position Δ2 = 0,4 mm.
[0087] La raideur de l’organe de positionnement 30 est la dérivée de la fonction F(A) définie précédemment.
[0088] Sur la plage de positions [Δ-,, Δ2] sur laquelle la force est décroissante, la raideur de l’organe de positionnement 30 isolé est négative. Dans la présente invention on se place dans cette plage ou au moins en partie dans cette plage. Au sein du dispositif 3, l’organe de positionnement 30 est donc agencé pour obliger, lors de la rotation d’un pas de la roue 31 contre l’action de rappel de la paire de lames élastiques 34, l’élément d’engagement 35 à rester dans une plage prédéterminée de positions incluse dans la plage de positions [Δ*ι, Δ2] associée à l’organe de positionnement 30.
[0089] Pour obtenir un tel agencement, on fixe l’organe de positionnement 30 par son support 32 sur le bâti 300 du mécanisme de manière à ce que la pointe de l’élément d’engagement 35 soit engagée de manière centrée entre deux dents consécutives de la denture 311 de la roue 31 à positionner, maintenant cette dernière en position sous l’effet de la force de rappel exercée par la paire de lames élastiques 34, l’organe de positionnement 30 étant armé d’une valeur Aarm dans cette position.
[0090] Le choix de la valeur Aarm définit la borne inférieure de la plage prédéterminée de positions dans laquelle l’élément d’engagement 35 se déplace lors de la rotation d’un pas de la roue 31. La forme et les dimensions des dents de la denture 311 et l’angle entre les plans inclinés définissant l’élément d’engagement 35 sont choisis pour que la valeur Δ maximale atteinte lors de la rotation d’un pas de la roue 31 soit inférieure ou égale à Δ2.
[0091] Lorsqu’elle est présente, la butée 36 empêche le déplacement de l’élément d’engagement 35 dans la plage de positions dans laquelle Δ est supérieur à Δ2. Il s’agit d’une sécurité visant à empêcher l’organe de positionnement 30 de basculer vers l’état stable correspondant à la position As2 de l’élément d’engagement 35 en cas de choc ou de manipulation affectant le dispositif 3.
[0092] Les conditions énumérées ci-avant peuvent être respectées, par exemple, par la réalisation des étapes suivantes: i. positionner la roue 31 sur le bâti 300 de sorte qu’elle soit libre en rotation autour d’un axe fixé dans le bâti 300; ii. positionner l’organe de positionnement 30 de sorte que son élément d’engagement 35 soit engagé de manière centrée entre deux dents consécutives de la denture 311 et exercer une force sur l’organe de positionnement 30 jusqu’à ce que l’élément d’engagement 35 soit dans une position Δ = Aarm, c’est-à-dire pré-armé d’une valeur Aarm comprise entre Δ*ι et Δ2; et iii. fixer le support 32 sur le bâti 300 dans cette position.
[0093] Il apparaît clairement à l’homme du métier que les conditions nécessaires pour limiter les déplacements de l’élément d’engagement 35 à la plage de valeurs prédéterminée d’intérêt lors de la rotation d’un pas de la roue 31 peuvent être obtenues par une succession d’étapes différente.
[0094] La fig. 14 présente les résultats de mesures du moment de force relevé sur la roue 31 du dispositif 3 en fonction de sa position angulaire ß, pour une rotation de la roue 31 d’un angle ß correspondant à un pas dans le sens de la flèche D de la fig. 11.
[0095] Pour ces mesures, une même roue 31, 71 a été positionnée soit avec l’organe de positionnement 30 du dispositif 3 selon le second mode de réalisation de l’invention (courbe c2), soit avec le sautoir 70 utilisant un ressort 74 à raideur positive traditionnel (courbe c0) tel que représenté à la fig. 7.
[0096] Comme indiqué précédemment, le dispositif 7 comprenant un sautoir 70 de l’art antérieur étudié (courbe c0) comprend un élément d’engagement 75 engagé dans la denture 711 d’une roue 71. Ce sautoir 70 autorise la rotation de la roue 71 dans les deux sens (horaire et anti-horaire), cependant seule la rotation dans le sens anti-horaire (flèche F) a été étudiée ici.
[0097] En référence à la fig. 14, l’angle ß = 0 correspond à la position dans laquelle l’élément d’engagement 35 de l’organe de positionnement 30 représenté à la fig. 11 ou, selon le cas, l’élément d’engagement 75 du sautoir 70 utilisant un ressort 74 représenté à la fig. 7, est engagé de manière centrée entre deux dents de la roue 31,71. L’angle ß augmente avec la rotation de la roue 31 (courbe c2) ou 71 (courbe c0) respectivement dans le sens de la flèche D (fig. 11 ) ou de la flèche F (fig. 7). Dans cet exemple, dans la position dans laquelle ß = 0 l’organe de positionnement 30 est pré-armé de Aarm = 0,1 mm, la rotation d’un pas de la roue dentée 31 correspond à une rotation d’un angle ß = 18° et l’armage maximum de l’organe de positionnement 30 est de Δ =0,4 mm.
[0098] En référence à la fig. 14, le moment nécessaire pour amorcer la rotation de la roue 31 ou «moment de démarrage» est approximativement identique dans le cas de l’utilisation de l’organe de positionnement 30 (0,083 N.mm) et dans le cas de l’utilisation du sautoir 70 utilisant un ressort 74 à raideur positive traditionnel (0,084 N.mm). La roue 31 est donc aussi bien maintenue en position par le sautoir utilisant l’organe de positionnement 30 selon le second mode de réalisation de l’invention que par le sautoir 70 de l’art antérieur.
[0099] Une différence notable est que l’utilisation du sautoir traditionnel (courbe c0) engendre un pic de fonctionnement de 0,135 N.mm qui accentue la consommation d’énergie.
[0100] En raison des propriétés de l’organe de positionnement 30 dans la plage de positions prédéterminée utilisée, en particulier en raison de la raideur négative de l’organe de positionnement 30 dans cette plage, le moment nécessaire pour faire tourner la roue 31 d’un pas dans le cas de l’organe de positionnement 30 (courbe c2) ne comporte, quant à lui, aucun pic de fonctionnement. Au contraire, il décroît constamment jusqu’à atteindre une valeur quasi nulle, correspondant au moment nécessaire pour faire tourner la roue 31 lorsque l’élément d’engagement 35 est en regard de la portion tronquée 31 b de la denture 311.
[0101] Une fois la portion tronquée 31b passée, pour un angle ß environ égal à 14°, le moment nécessaire pour faire tourner la roue 31 est négatif c’est-à-dire que l’élément d’engagement 35 exerce une force sur la roue 31 et participe ainsi à son repositionnement.
[0102] La fig. 14 montre donc qu’aussi bien le sautoir selon le second mode de réalisation de l’invention représenté à la fig. 11 que le sautoir 70 selon l’art antérieur permettent le repositionnement de la roue dentée 31, 71 à positionner.
[0103] Le dispositif horloger 3 comprenant une roue 31 et un organe de positionnement 30 selon le second mode de réalisation de l’invention permet une diminution de la consommation instantanée maximale d’énergie requise lors de la rotation d’un pas de la roue à positionner par rapport à un sautoir 70 traditionnel utilisant un ressort 74 à raideur positive permettant un maintien en position équivalent.
[0104] En outre, sur presque toute l’étendue de la rotation d’un pas de la roue 31, la consommation d’énergie est moindre dans le cas de l’utilisation de l’organe de positionnement 30 que dans le cas de l’utilisation d’un sautoir 70 selon l’art antérieur. Le dispositif horloger 3 étudié permet donc de diminuer la consommation globale d’énergie lors d’une rotation d’un pas de la roue dentée 31.
[0105] Un tel dispositif horloger 3 présente également l’avantage d’être moins sensible aux chocs linéaires que les sautoirs ou cliquets selon l’art antérieur. Cela est dû au faible poids des parties mobiles de son organe de positionnement 30 que sont les lames élastiques 34 et l’élément d’engagement 35. Cette faible sensibilité aux chocs linéaires peut permettre d’abaisser la valeur du moment de démarrage tout en conservant un bon maintien en cas de chocs linéaires et ainsi de diminuer davantage la consommation globale d’énergie lors d’une rotation d’un pas de la roue dentée 31.
[0106] La faible hauteur des lames 34 permet également de diminuer la hauteur du dispositif 3. Il est ainsi possible de diminuer la hauteur des pièces d’horlogerie comprenant de tels dispositifs.
[0107] L’organe de positionnement 30 du dispositif 3 selon le second mode de réalisation de l’invention est typiquement monolithique. Il peut typiquement être fabriqué par les mêmes méthodes que celles décrites pour l’organe de positionnement 10 du dispositif 1 selon le premier mode de réalisation de l’invention.
[0108] Il est à noter que l’organe de positionnement 30 étant un sautoir, la rotation de la roue 31 est autorisée dans les deux sens, à savoir, dans le sens de la flèche D mais également dans le sens de la flèche C (fig. 11) et la courbe représentant le moment de force relevé sur la roue 31 à positionner en fonction de son déplacement angulaire dans le sens opposé à celui étudié serait identique à la courbe C2.
[0109] Dans des variantes, le dispositif horloger 3 selon le deuxième mode de réalisation de l’invention peut comprendre un organe de positionnement de forme différente de celle illustrée aux fig. 11 et 12. Il peut notamment prendre une forme telle que représentée à la fig. 15, à la fig. 17, à la fig. 19a, à la fig. 20, à la fig. 21, à la fig. 22, à la fig. 23, à la fig. 24 ou à la fig. 25.
[0110] Les fig. 16 et 18 représentent, respectivement par les courbes c3 et c4 le moment de force nécessaire pour faire tourner une roue dentée telle que la roue 31 positionnée avec un organe de positionnement respectivement tel que représenté aux fig. 15 et 17 au cours de la rotation d’un pas de cette roue 31, comme pour la fig. 14. Chacune de ces figures représente également la courbe c0 de la fig. 14 pour comparaison.
[0111] L’organe de positionnement 40 représenté à la fig. 15 diffère de l’organe de positionnement 30 représenté à la fig. 12 en ce que son élément d’engagement 45 est tronqué. Cela permet de diminuer le recul de l’élément d’engagement 45 lors de la rotation d’un pas de la roue 31 à positionner. Les éléments 42, 43, 44 de la variante représentée à la fig. 15 correspondent respectivement aux éléments 32, 33, 34 de la variante représentée à la fig. 12.
[0112] L’organe de positionnement 50 représenté à la fig. 17 diffère de l’organe de positionnement 30 représenté à la fig. 12 en ce qu’il possède en outre des lames 59 travaillant en flexion. Cela permet d’améliorer le repositionnement de la roue 31 par l’organe de positionnement 30 à la fin d’un pas. Les éléments 52, 53, 54, 55 de la variante représentée à la fig. 17 correspondent respectivement aux éléments 32, 33, 34, 35 de la variante représentée à la fig. 12.
[0113] L’organe de positionnement 90 représenté à la fig. 21 diffère de l’organe de positionnement 30 représenté à la fig. 12 en ce qu’il possède une unique lame élastique 94 travaillant en flambage en remplacement de la paire de lames élastiques 34. Les éléments 92, 93, 95 de la variante représentée à la fig. 21 correspondent respectivement aux éléments 32, 33, 35 de la variante représentée à la fig. 12. L’élément rigide 93 peut éventuellement être guidé le long de la droite (d) précédemment définie par le biais d’un système de guidage incluant par exemple un doigt et une rainure. En l’absence d’un tel système de guidage, la lame élastique 94 de l’organe de positionnement 90 ne se comporte pas comme un bistable mais possède cependant une raideur négative sur une plage de positions prédéterminée de l’élément d’engagement 95.
[0114] L’organe de positionnement 110 représenté à la fig. 22 diffère de l’organe de positionnement 90 représenté à la fig. 21 en ce que son élément rigide 113 et donc son élément d’engagement 115 interrompent la lame élastique 114 en dehors de sa partie centrale, en l’occurrence environ aux 3/8 de la longueur de ladite lame 114. L’excentration de l’élément rigide 113 sur la lame élastique 114 diminue l’intensité de la force générée par l’organe élastique comprenant cette lame 114, cependant l’organe élastique conserve une raideur négative sur une plage de positions prédéterminée de l’élément d’engagement 115 par rapport au support 112.
[0115] L’organe de positionnement 120 représenté à la fig. 23 est une variante de l’organe de positionnement intermédiaire entre celle représentée à la fig. 12 et celle représentée à la fig. 21. L’organe de positionnement 120 selon cette variante comprend un organe élastique comprenant d’un côté de son élément rigide 123 une demi-lame 124a et de l’autre côté de son élément rigide 123 une paire de demi-lames 124b. Les éléments 122, 123, 125 de la variante représentée à la figure 120 correspondent respectivement aux éléments 32, 33, 35 de la variante représentée à la fig. 12.
[0116] L’organe de positionnement 130 représenté à la fig. 24 diffère de l’organe de positionnement 90 représenté à la fig. 21 en ce que sa lame élastique 134 comprend de part et d’autre de son élément rigide 133, plus précisément au niveau de chacune des jonctions de sa lame élastique 134 avec le support 132, une articulation 136, typiquement élastique, augmentant la flexibilité de la lame 134 au niveau desdites jonctions. Cela a pour conséquence de diminuer l’intensité de la force générée par l’organe élastique comprenant cette lame 134, cependant, l’organe élastique conserve une raideur négative sur une plage de positions prédéterminée de l’élément d’engagement 135 par rapport au support 132. Les éléments 132, 133, 135 de la variante représentée à la fig. 22 correspondent respectivement aux éléments 92, 93, 95 de la variante représentée à la fig. 21. En variante, un tel organe de positionnement 130 peut ne comprendre qu’une seule articulation 136, au niveau d’une seule des jonctions de sa lame élastique 134 avec son support 132.
[0117] L’organe de positionnement 140 illustré à la fig. 25 se distingue de l’organe de positionnement 90 représenté à la fig. 21 en ce qu’il n’est pas monolithique mais obtenu par assemblage de deux pièces, chacune de ces pièces définissant une partie 142a, 142b du support 142, une demi-lame 144a, 144b et une partie 143a, 143b de l’élément rigide 143 comprenant l’élément d’engagement 145. Cette variante permet d’augmenter la hauteur de l’élément rigide 143 sans modifier la hauteur de l’organe élastique 144.
[0118] L’organe de positionnement 60 représenté à la fig. 19a diffère de l’organe de positionnement 90 représenté à la fig. 21 en ce que son élément rigide 63 et en particulier son élément d’engagement 65 ne sont pas symétriques. L’élément d’engagement 65 définit deux plans inclinés formant un angle de 145° entre eux dont un premier plan forme un angle de 60° avec la droite (d) et un second plan forme un angle de 85° avec la droite (d), comme illustré à la fig. 19b. La différence de pente des plans inclinés permet d’avoir un moment de démarrage faible avec la pente de 85° et donc une consommation d’énergie peu importante pour amorcer la rotation de la roue 31. De plus, cela permet de limiter l’effort tangentiel sur le sautoir. La pente de 60° permet un bon repositionnement de la roue. Les éléments 62 et 64 de la variante représentée à la fig. 19a correspondent respectivement aux éléments 92 et 94 de la variante représentée à la fig. 21.
[0119] L’organe de positionnement 80 représenté à la fig. 20 diffère de l’organe de positionnement 30 représenté à la fig. 12 en ce qu’il comprend une paire de demi-lames élastiques 84 en remplacement de la paire de lames élastiques 34. Les éléments 82 et 83 de la variante représentée à la fig. 20 correspondent respectivement aux éléments 32 et 33 de la variante représentée à la fig. 12. Cependant, l’élément rigide 83 comprend une protubérance 87 en appui contre une butée 86. Le fait que ces éléments soient en appui l’un contre l’autre permet de guider l’élément d’engagement 85 le long de la droite (d) passant de préférence par le centre de la roue 31. On peut aussi envisager un système élastique pour un guidage en translation qui permet d’éviter les frottements entre la protubérance 87 de l’élément rigide 83 et la butée 36.
[0120] Comme cela est visible sur les fig. 14, 16 et 18, les différentes variantes de l’organe de positionnement utilisable dans le dispositif 3 selon le second mode de réalisation de l’invention permettent de positionner efficacement la roue 31 à positionner avec une diminution de la consommation d’énergie globale lors de la rotation d’un pas de ladite roue 31. Ces différentes variantes présentent en outre les mêmes avantages que ceux associés à la variante présentée dans la fig. 11. Elles permettent notamment de supprimer le pic de consommation d’énergie se produisant lors de la rotation d’un pas de la roue 31 à positionner avec un sautoir traditionnel utilisant un ressort à raideur positive permettant un maintien en position équivalent.
[0121] Il apparaît clairement à l’homme du métier que la présente invention n’est en aucun cas limitée aux modes de réalisation présentés ci-dessus et illustrés aux figures. En particulier, il est clair que les caractéristiques des différentes variantes de l’organe de positionnement 30,40, 50, 60, 80, 90, 110, 120, 130, 140 du dispositif 3 selon le second mode de réalisation de l’invention décrites peuvent être combinées.
[0122] Il est en outre très bien envisageable de réaliser un dispositif horloger selon l’invention comprenant un organe élastique de structure différente de celles présentées. En effet, n’importe quel organe élastique possédant une raideur négative ou nulle sur au moins un intervalle de positions peut convenir.
[0123] La roue dentée à denture tronquée utilisée dans les différentes variantes de l’invention présentées est préférée car elle permet de limiter le recul de l’élément d’engagement de l’organe de positionnement lorsqu’elle effectue une rotation d’un pas. Cependant, elle peut aisément être remplacée par une roue dentée classique telle qu’une étoile. Dans tous les cas, les deux plans inclinés de l’élément d’engagement présentent deux points d’appui respectifs avec la denture de la roue lorsque cette dernière est en position de repos (a = 0° ou ß = 0°).
[0124] L’homme du métier peut en outre remplacer la roue dentée à positionner de l’un ou l’autre des deux modes de réalisation décrits par tout autre composant denté tel qu’une crémaillère par exemple.
[0125] L’angle entre les deux plans inclinés définis par l’élément d’engagement de l’organe de positionnement est typiquement compris entre 120° et 170° mais peut être différent.
[0126] Le dispositif horloger selon l’une quelconque des variantes présentées a pour avantage de supprimer le pic de consommation d’énergie observé dans les sautoirs et cliquets traditionnellement utilisés. Il permet également de diminuer voire d’annuler les frottements au sein de l’organe de positionnement, notamment lorsqu’il est monolithique, ce qui conduit à une diminution de son usure. En outre, un tel dispositif permet de diminuer le nombre de composants dans un mécanisme horloger utilisant des cliquets ou sautoirs ce qui a pour conséquence une augmentation de sa fiabilité. Le dispositif selon l’invention est peu sensible aux chocs linéaires et permet avantageusement une diminution de la consommation globale d’énergie lors de la rotation d’un pas de sa roue.
[0127] L’invention concerne également une pièce d’horlogerie telle qu’une montre-bracelet ou une montre de poche comprenant un tel dispositif horloger.

Claims (22)

  1. Revendications
    1. Dispositif horloger (1; 3) comprenant un composant denté (11; 31 ) et un organe de positionnement (10; 20; 30; 40; 50; 60; 80; 90; 110; 120; 130; 140), ledit organe de positionnement (10; 20; 30; 40; 50; 60; 80; 90; 110; 120; 130; 140) comprenant un élément d’engagement (15; 25; 35; 45; 55; 65; 85; 95; 115; 125; 135; 145), un support (12; 22; 32; 42; 52; 62; 82; 92; 112; 122; 132; 142) et un organe élastique (14; 24; 34; 44; 54; 64; 84; 94; 114; 124; 134; 144) pré-armé reliant l’élément d’engagement (15; 25; 35; 45; 55; 65; 85; 95; 115; 125; 135; 145) au support (12; 22; 32; 42; 52; 62; 82; 92; 112; 122; 132; 142), l’élément d’engagement (15; 25; 35; 45; 55; 65; 85; 95; 115; 125; 135; 145) étant engagé dans la denture (111; 311) du composant denté (11; 31) et maintenu dans cette denture (111; 311) par l’organe élastique (14; 24; 34; 44; 54; 64; 84; 94; 114; 124; 134; 144) pour maintenir ledit composant denté (11; 31 ) en position, caractérisé en ce que l’organe de positionnement (10; 20; 30; 40; 50; 60; 80; 90; 110; 120; 130; 140) est agencé pour que, lors d’un déplacement d’un pas du composant denté (11; 31) contre l’action de l’organe élastique (14; 24; 34; 44; 54; 64; 84; 94; 114; 124; 134; 144), l’élément d’engagement (15; 25; 35; 45; 55; 65; 85; 95; 115; 125; 135; 145) se déplace dans une plage prédéterminée de positions par rapport au support (12; 22; 32; 42; 52; 62; 82; 92; 112; 122; 132; 142), la raideur de l’organe élastique (14; 24; 34; 44; 54; 64; 84; 94; 114; 124; 134; 144) étant nulle ou négative dans au moins une partie de la plage prédéterminée.
  2. 2. Dispositif horloger (1; 3) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la raideur de l’organe élastique (14; 24; 34; 44; 54; 64; 84; 94; 114; 124; 134; 144) est nulle ou négative dans sensiblement toute la plage prédéterminée.
  3. 3. Dispositif horloger (1; 3) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la raideur de l’organe élastique (14; 24; 34; 44; 54; 64; 84; 94; 114; 124; 134; 144) est négative dans sensiblement toute la plage prédéterminée.
  4. 4. Dispositif horloger (1; 3) selon l’une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit organe élastique comprend au moins une lame élastique (14; 24; 34; 44; 54; 64; 84; 94; 114; 124; 134; 144) reliant l’élément d’engagement (15; 25; 35; 45; 55; 65; 85; 95; 115; 125; 135; 145) au support (12; 22; 32; 42; 52; 62; 82; 92; 112; 122; 132; 142).
  5. 5. Dispositif horloger (1; 3) selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l’élément d’engagement (15; 25) est guidé en rotation par rapport au support (12; 22) par l’organe élastique (14; 24).
  6. 6. Dispositif horloger (1) selon la revendication 5, caractérisé en ce que l’organe élastique (14; 24) est conçu pour exercer un moment de rappel élastique sensiblement constant sur une plage de positions angulaires de l’élément d’engagement (15; 25) par rapport au support (12; 22) d’au moins 10°, de préférence d’au moins 15°, de préférence au moins 20°, ladite plage prédéterminée étant située en partie au moins dans cette plage.
  7. 7. Dispositif horloger (1) selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que l’organe de positionnement (10; 20) comprend en outre une serge (13; 23) reliée au support (12; 22) par l’organe élastique (14; 24) et portant l’élément d’engagement (15; 25).
  8. 8. Dispositif horloger (1) selon la revendication 7, caractérisé en ce que la serge (13; 23) est en forme d’arc de cercle.
  9. 9. Dispositif horloger (1) selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce qu’il comprend au moins un dispositif (18) de centrage du support (12; 22) par rapport à la serge (13; 23).
  10. 10. Dispositif horloger (1 ) selon l’une des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que la serge (13; 23) est agencée pour coopérer avec une butée (16) pour pré-armer l’organe élastique (14; 24).
  11. 11. Dispositif horloger (1 ) selon l’une des revendications 5 à 10, caractérisé en ce que la ou chacune des lames élastiques (14; 24) est de forme sinueuse.
  12. 12. Dispositif horloger (1) selon l’une des revendications 5 à 11, caractérisé en ce que la forme géométrique de la ou de chaque lame élastique (14; 24) est une courbe de Bézier ou une succession de courbes de Bézier.
  13. 13. Dispositif horloger (3) selon la revendication 4, caractérisé en ce que l’organe de positionnement (30; 40; 50; 60; 80; 90; 110; 120; 130; 140) comprend un élément rigide (33; 43; 53; 63; 83; 93; 113; 123; 133; 143) mobile définissant l’élément d’engagement (35; 45; 55; 65; 85; 95; 115; 125; 135; 145) et en ce que ladite au moins une lame élastique (34; 44; 54; 64; 84; 94; 114; 124; 134; 144) relie l’élément rigide (33; 43; 53; 63; 83; 93; 113; 123; 133; 143) au support (32; 42; 52; 62; 82; 92; 112; 122; 132; 142) et est agencée pour travailler en flambage.
  14. 14. Dispositif horloger (3) selon la revendication 13, caractérisé en ce que ladite au moins une lame élastique comprend au moins une lame élastique préformée flambée (34; 44; 54; 64; 84; 94; 114; 124; 134) ou préformée en V.
  15. 15. Dispositif horloger (3) selon la revendication 13 ou 14, caractérisé en ce que l’organe de positionnement (50) comprend en outre au moins une lame (59) agencée pour travailler en flexion pour améliorer le repositionnement du composant denté (31) par ledit organe de positionnement (50).
  16. 16. Dispositif horloger (3) selon l’une des revendications 13 à 15, caractérisé en ce que ledit élément rigide (33; 43; 53; 63; 83; 93) est mobile le long d’une droite (d).
  17. 17. Dispositif horloger (3) selon la revendication 16, caractérisé en ce que l’ensemble comprenant la ou les lame(s) élastique(s) (34; 44; 54; 94) et l’élément rigide (33; 43; 53; 93) est symétrique par rapport à ladite droite (d).
  18. 18. Dispositif horloger (1; 3) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l’élément d’engagement (15; 25; 35; 45; 55; 65; 85; 95; 115; 125; 135; 145) comprend deux plans inclinés formant entre eux un angle compris de préférence entre 120° et 170° et pointant en direction de la denture (111; 311 ).
  19. 19. Dispositif horloger (1; 3) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite denture (111; 311) comprend des dents tronquées.
  20. 20. Dispositif horloger (1; 3) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit composant denté est une roue (11; 31).
  21. 21. Dispositif horloger (1; 3) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit organe de positionnement (10; 20; 30; 40; 50; 60; 80; 90; 110; 120; 130) est monolithique.
  22. 22. Pièce d’horlogerie comprenant un dispositif horloger (1; 3) selon l’une des revendications précédentes.
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Cited By (3)

* Cited by examiner, † Cited by third party
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EP3851919A1 (fr) * 2020-01-20 2021-07-21 Patek Philippe SA Genève Dispositif de repositionnement pour l'horlogerie
WO2022106433A1 (fr) * 2020-11-17 2022-05-27 Patek Philippe Sa Geneve Procede de fabrication d'une lame ressort d'un organe horloger et ladite lame ressort
WO2022106434A1 (fr) * 2020-11-17 2022-05-27 Patek Philippe Sa Genève Organe horloger comprenant au moins une lame ressort

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WO2022106433A1 (fr) * 2020-11-17 2022-05-27 Patek Philippe Sa Geneve Procede de fabrication d'une lame ressort d'un organe horloger et ladite lame ressort
WO2022106434A1 (fr) * 2020-11-17 2022-05-27 Patek Philippe Sa Genève Organe horloger comprenant au moins une lame ressort

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